• La chevron_right

      Par écologie, les moines ont décidé de diminuer la production de la Chartreuse, leur liqueur connue dans le monde entier

      alt.movim.eu / LaReleveEtLaPeste · Thursday, 4 May, 2023 - 15:38

    La recette, qui inclut un mélange de 130 plantes, fleurs et herbes aromatiques, se transmet de génération en génération dans le plus grand secret. Seuls trois moines en maîtrisent aujourd’hui la composition, dont deux participent à temps plein à la fabrication de la liqueur.

    Cet article Par écologie, les moines ont décidé de diminuer la production de la Chartreuse, leur liqueur connue dans le monde entier est apparu en premier sur La Relève et La Peste .

    • Co chevron_right

      Doit-on promouvoir l’abstinence énergétique ?

      ancapism.marevalo.net / Contrepoints · Wednesday, 8 March, 2023 - 03:40 · 9 minutes

    Dans le récent article du journal Le Monde intitulé « Une relance nucléaire décidée dans le plus grand mépris démocratique », la secrétaire nationale d’un parti ayant eu la peau de Fessenheim et celle de Superphénix, avec seulement 6 à 7 % du corps électoral, déplore implicitement le bafouage de sa militante chasse gardée : la CNDP.

    Madame Tondelier surestime manifestement le nombre des nostalgiques de cette mystification consultative et n’a pas encore perçu que ses compatriotes en ont majoritairement soupé de la fallacieuse démocratie dont ils n’ont pas fini d’endurer les effets délétères. Désormais, ces Français veulent être directement pris à témoins de l’appréhension par des experts reconnus de problèmes fondamentaux comme celui soulevé ci-après par Jean-Jacques Biteau 1 , sans travestissement médiatique, ni intermédiaire.


    La liberté relative de chaque être humain de choisir son alimentation et son énergie

    Elle est toute relative, car très différente suivant les pays et les niveaux sociaux des individus.

    Le problème majeur est que la planète Terre a des limites que nous, humains, cernons d’évidence de plus en plus, explorons et exploitons. Cette exploitation ne se construit d’ailleurs pas toujours dans des conditions de préservation naturelle optimales alors que celles-ci deviennent de plus en plus essentielles à nos projets pour les rendre acceptables.

    Il est possible que pour peu que nous découvrions un jour sur Mars ou sur la Lune des éléments utiles à produire notre énergie, nous puissions les extraire et les importer. Ceci n’est certainement pas pour le court et le moyen terme. La fusion nucléaire viendra aussi probablement à moyen terme fournir de l’électricité et, comme la fission nucléaire, sera contrôlée et mise en œuvre par des États, à cause des forts CAPEX, sans parler de sécurité des installations.

    Les limites planétaires sont des limites volumiques. Je ne parle pas de l’uranium mais d’abord des produits carbonés fossiles qui sont pour 80 % ceux de notre énergie. Ils proviennent de stocks animaux et de végétaux déposés, enfouis et fabriqués pendant des millions d’années avec des pertes considérables du début à la fin. La géologie et la durée des processus regorgent de facteurs contraires à leur préservation, ce qui rend ces hydrocarbures et à moindre titre les charbons très précieux et épuisables. Contrairement aux idées répandues, les liquides et les gaz naturels vont se raréfier à moyen terme et décliner en quantités et en volumes d’extraction. Le charbon c’est un empire de mille ans.

    Des consultants comme Rystad ou WoodMackenzie commencent à en parler en citant certains types de pétroles et même tous les hydrocarbures, comme c’est le cas de l’ ASPO depuis 30 ans. Les compagnies pétrolières le savent mais ne vont pas se tirer une balle dans le pied, si j’ose dire ! Vous remarquerez que certaines empruntent les chemins d’autres sources d’énergie, ce qui n’est pas du pipeau – du greenwashing comme disent les journalistes – mais leur survie à terme et leur préparation du futur.

    La démographie humaine fait que nos besoins énergétiques, certes très inégaux entre les continents et les pays, augmentent sans cesse et la transition voulue se révèle être une addition de sources dont certaines que l’on pensait déclinantes comme le charbon ou la biomasse.

    Tout cela mis bout à bout fait qu’une régulation est indispensable (chauffage, transports en commun…). J’y ajouterai bien volontiers l’utilisation de l’eau, un bien commun essentiel à notre alimentation…

    Ces règles que vous trouvez contraignantes seront capables de préserver notre niveau de vie et d’aider ceux qui ont un niveau de survie à élever. Bien sûr, et c’est le point de vigilance, ceci est concevable en évitant de se laisser aller aux endoctrinements et puis aux dictatures que des idéologues dogmatiques et radicaux – « pastèques » ou « khmers verts » – très minoritaires, comme les bolcheviks ou les nazis au début de leurs ascensions, sauraient nous imposer, pour peu qu’on n’anticipe pas cette régulation énergétique et minière.

    Minière, oui nécessairement et ce sera en rouvrant activement des mines notamment en Europe occidentale, à même de nous pourvoir en minéraux critiques que l’électrification de la locomotion nécessitera.

    Pierre-René Bauquis 2 renchérit sur le caractère prégnant de la finitude des ressources énergétiques naturelles.

    La planète devrait pouvoir tolérer sur son sol la présence de 3 à 4 milliards d’êtres humains sans trop de préjudices pour leur biosphère mais pas celle de dix ni même de cinq milliards. Et si une vraie lueur d’espoir assez inattendue et discutable semble se dessiner pour l’aventure humaine, quant à son avenir démographique, la lecture d’une étude de l’ASPO – le président en est Jean Laherrere – me conduit à penser qu’il n’est toujours pas exclu que le vaste rééquilibrage démographique se fasse de façon catastrophique. Certes, il y a une trentaine d’années j’étais convaincu que ce rééquilibrage ne pourrait se faire qu’à coup de famines, de guerres et d’épidémies.

    C’est sous l’angle de ce constat qu’il convient de placer aujourd’hui le débat car le vieux dilemme étatisme versus libéralisme présente, certes, un intérêt pour la gestion court/moyen terme mais pas pour la gestion de long terme.

    Réfléchir dès maintenant à une évolution de la notion d’État vers toujours plus de dirigisme ?

    Sans doute pas, car le devoir premier et permanent d’un État est de promouvoir les conditions permettant au peuple de s’approvisionner suffisamment en eau et en énergie.

    En 2023, ceci signifie adopter l’attitude résolument déterministe consistant à trouver le moyen de garantir à l’économie du pays l’approvisionnement énergétique le plus abondant, le plus sûr et le moins cher possible, laissant à d’autres dont c’est le rôle, la fonction ou le métier de donner une matérialité à des états d’âme prospectifs ou probabilistes.

    Une telle responsabilité interdit en tout cas à l’État de se muer en organisation confessionnelle ou en agence doctrinaire s’autorisant la police morale et/ou la police des mœurs chargées de contingenter les consommations d’énergie. Cette responsabilité consiste au contraire à laisser le soin à des systèmes production-consommation commerciaux loyaux et surtout disciplinés de procéder le plus naturellement du monde à tout contingentement, lorsque nécessaire. Depuis la nuit des temps, le gradient des contingentements le plus lent qui se puisse imaginer résulte en effet de la rencontre permanente des limites physiques de notre univers par les systèmes en question. Hélas, pour le plus grand malheur de la France, l’idéologie depuis trop longtemps au pouvoir nie contre toute évidence que ce gradient a jusqu’ici ménagé à un génie humain toujours plus inventif les temps de réponse suffisant à permettre à la civilisation de s’adapter au fur et à mesure.

    Or, c’est précisément dans cette inventivité que tout État soucieux de l’optimisation du progrès économique et social de ceux qui l’ont constitué est tenu de puiser constamment pour favoriser l’accroissement des rendements et de l’efficacité énergétique de tous les process techniques, organisationnels, sociaux et même intellectuels réclamant de l’énergie, des matières premières et de la main d’œuvre. N’est énoncée là que la banalité de l’optimisation socioéconomique dans laquelle le niveau de vie des citoyens a toujours puisé sa croissance, érigée en précepte depuis un siècle et demi par les économies les plus saines.

    Mais la sobriété, voire l’ascèse énergétique que s’imposerait une société entière ou que lui imposeraient ses gouvernants, portant le nom de récession programmée, n’a rien à voir avec tout ceci. On attend de ceux qui pense le contraire la démonstration selon laquelle la prospérité économique – la croissance pour faire simple – ne serait pas proportionnelle à la consommation de matières premières, à la consommation d’énergie tout particulièrement.

    Si donc on admet que les économies d’énergie ne peuvent être attendues que de l’amélioration de tous les rendements industriels et sociaux, la seule chose à faire est de rendre notre économie la plus performante possible, ce que font très mal, depuis des années, les acteurs qui chez nous en ont la charge et prétendent pourtant faire de leur mieux.

    En tout cas, le gosplan étatique consistant à imposer la rénovation et l’isolation des bâtiments à marche forcée et à un prix d’or 3 qui serait plus utile à financer les moyens de production énergétiques dont on prétend ainsi se passer, ce gosplan donc est bien le contraire d’une optimisation économique. Car, outre qu’on décide d’une baisse de régime de la machine économique, au sens premier du terme, le rendement de la dépense ainsi arrachée aux Français, sans qu’ils aient eu à en choisir l’usage, promet d’être catastrophique, comme tout ce que touche leur État.

    En résumé, la société moderne – la française en particulier – semble plus que jamais confrontée au dilemme suivant : choisir ou non de provoquer la récession économique par une décroissance énergétique volontaire que, même modérée, aucune mesure d’abstinence ne sera capable de compenser, en termes de PIB. Or, en l’état actuel des choses, choisir de ne pas provoquer une telle récession ne peut consister qu’à tout miser sur l’énergie nucléaire de quatrième génération et à laisser à un marché non dévoyé le soin de rendre l’abstinence attractive, à un rythme permettant au consommateur et au contribuable d’en mesurer régulièrement les bienfaits sur leurs factures.

    1. Jean-Jacques Biteau, Ingénieur géologue ENSG Nancy 1977, retraité Elf Aquitaine et Total (1979-2019) ; dernier poste actif : Directeur E&P de la Coordination/Arbitrage Exploration
    2. Pierre-René Bauquis, Géologue ENSG et économiste ayant travaillé à l’Institut Français du Pétrole et au groupe Total, enseignant en économie énergétique en France et à l’étranger.
    3. Se figure-t-on bien les sommes colossales représentées par « la mise à niveau thermique » de l’ensemble du parc immobilier français, dans les courts délais requis par la disparition programmée de nos moyens de production ? Des sommes colossales que l’État se dispose à extorquer quasiment au comptant et non à tempérament au contribuable et au consommateur.
    • Co chevron_right

      L’année 2023 va être violemment sobre

      h16 · ancapism.marevalo.net / Contrepoints · Wednesday, 4 January, 2023 - 04:35 · 5 minutes

    Décidément, 2023 commence sur les chapeaux de roues et pas seulement parce que le premier janvier est tombé un dimanche : au vu des petites nouvelles passées discrètement, presque inaperçues, pendant la période des fêtes, voilà une année qui ne pourra qu’accumuler les bonnes surprises !

    Mentionnons déjà l’arrivée, dès ce premier janvier, de la Croatie parmi les pays membres de la zone euro : ayant fait le choix bizarre de rejoindre le groupe des pays européens qui se sont attachés un gros boulet à la cheville en espérant courir plus vite, la Croatie abandonne donc la kuna pour l’euro et pourra bientôt goûter aux joies des bidouilles infernales de Christine Lagarde et ce alors que les taux d’emprunt des différents pays de la zone n’arrêtent pas de grimper et que l’écart entre les principaux pays (Italie, France, Allemagne) continue de croître gentiment. Alors que les dettes des pays concernés n’ont cessé de grossir suite aux dernières crises, on se demande un peu ce qui pousse la Croatie à venir rejoindre des pays comme la France notamment dont la santé économique laisse de plus en plus perplexe.

    Et cette constatation n’est pas une simple figure rhétorique : des signaux évidents s’empilent calmement derrière les petits articles de la presse de grand chemin et pour qui veut les voir ils indiquent clairement l’état de délabrement avancé du pays.

    On pourrait citer la dernière intervention d’Emmanuelle Wargon, l’actuelle présidente de la Commission de régulation de l’énergie, énième bidule chargé de fourrer ses doigts bureaucratiques boudinés dans le marché pas du tout libre et concurrentiel de l’énergie en France , par ailleurs passablement saboté par toute l’élite politique depuis plus de 30 ans et dont la corruption et l’iniquité sont en train d’exploser au museau de tous les Français dans l’odeur de prout gêné d’une classe dirigeante en dessous de tout.

    Titillée par un gros micro mou radiophonique, Wargon a ainsi frétillé d’aise en expliquant que « l’appel à la sobriété énergétique » (lire : la propagande du rationnement) avait été entendu, constatant joyeusement que la consommation électrique avait baissé en France de 9 % sur les quatre derniers mois par rapport à la même période l’année dernière. Concédant malgré tout que les températures clémentes de la fin d’année ont probablement aidé à réduire cette facture (non, sans blague !?), elle ne va tout de même pas jusqu’à relier cette baisse de consommation pourtant historique dans son volume avec un effondrement pourtant évident de l’économie française.

    Pour elle (et d’ailleurs comme pour le reste du gouvernement, complètement aux fraises), il s’agit du résultat réfléchi d’un effort consenti par les consommateurs particuliers et les entreprises pour aboutir à ce résultat. Que c’est confortable ! Au moins ne s’agit-il pas du tout (mais non mais non) du résultat nettement moins glamour de l’évaporation de toute marge de manœuvre financière de la part des ménages qui, faute de pouvoir payer leurs factures, arrêtent de se chauffer purement et simplement, ou de la fermeture pure et simple d’un nombre statistiquement significatif d’artisans, de commerçants et d’industriels qui ne peuvent tout bonnement plus travailler.

    Pour certains, rouvrir après les fêtes est un non-sens économique : les prix sont montés si haut qu’il n’est tout juste plus rentable de continuer à produire. Alors que Wargon y voit une sobriété qui s’installe, l’observateur réaliste verra des entreprises qui licencient, des artisans qui cessent leur activité et des commerçant qui ferment.

    Et qui dit fermetures, licenciements et autres abandons de la part des entreprises dit aussi chômage : et alors que les journaux de révérence n’hésitent pas à louanger une baisse officielle du chômage en France, laissant certains ministricules évoquer sans pouffer des notions aussi grotesques que celle du plein emploi pour la France , les petits détails statistiques montrent quant à eux qu’à force d’éliminer différentes catégories de statistiques et de radier à tour de bras les demandeurs d’emploi, on ne peut en effet qu’obtenir des chiffres véritablement rosifiés mais plus trop en rapport avec la réalité tangible d’un pays qui s’enfonce.

    Et qui dit chômage dit aussi augmentation de la misère : alors que Macron prétendait par son action améliorer le pouvoir d’achat des Français, tout indique qu’il est en train de le leur évaporer à grande vitesse. En témoigne l’augmentation de 17 % sur l’année des vols à l’étalage , qui concerne surtout… du beurre, des morceaux de fromage, des boîtes de conserve ou des denrées alimentaires dont le prix  dépasse rarement quelques euros.

    En somme, l’année 2023 n’a que quelques heures mais on sait déjà que la trajectoire n’est pas la bonne : les dettes accumulées ces dernières années sont devenues impossibles à porter, les déficits budgétaires abyssaux ne faisant que l’obésifier avec obstination ; les décisions politiques géostratégiques et notamment énergétiques qui ont été prises ces vingt dernières années et surtout ces douze derniers mois portent à présent leurs fruits empoisonnés au point que même la remise en marche de toutes les centrales nucléaires n’épargnera pas aux Français de payer de façon exorbitante une énergie pourtant bon marché ; la lourdeur administrative, la bureaucratie galopante, l’absolu détachement aux réalités du pays des dirigeants français conduisent l’ensemble de l’industrie française à la ruine complète.

    Au-delà d’un numéro vert qu’on nous a pour le moment épargné (mais qui est probablement dans les cartons d’un de ces énarques en roue libre), le seul début de solution que cette bande de saboteurs (dont une partie est, il faut bien le dire, parfaitement idiote) parvient à émettre est la distribution grotesque de chèques divers et variés attachés à l’habituelle usine à gaz de conditions et de démarches : comme un lapin Duracell de la fiscalité délirante, l’État prélève de façon de plus en plus frénétique des taxes et impôts toujours plus lourds afin de financer la distribution de chèques toujours plus nombreux, en lieu et place de réduire ses dépenses et ses ponctions.

    Moyennant un peu d’enrobage rhétorique typique de la macronitude actuelle, l’année 2023 s’annonce donc être celle de la récession douce, la dépression amortie, du chômage apaisé et pour beaucoup, de la misère tranquille.

    Sur le web

    • Co chevron_right

      Démographie : 9 bombes d’Hiroshima larguées sur l’Europe en 2021

      Ilyes Zouari · ancapism.marevalo.net / Contrepoints · Tuesday, 22 November, 2022 - 03:30 · 4 minutes

    Selon les dernières données d’ Eurostat , le nombre de décès au sein de l’Union européenne (UE) a dépassé celui des naissances de 1,231 million d’individus en 2021.  Hors immigration de remplacement, la population de l’UE a donc baissé d’autant, soit l’équivalent de douze villes de 100 mille habitants qui auraient été rayées de la carte, ou encore de près de neuf bombes atomiques d’Hiroshima qui auraient été larguées (cette bombe ayant fait environ 140 mille morts au total).

    Démographie : les données alarmantes d’Eurostat

    Visible depuis 2012, année à partir de laquelle les décès commencèrent à dépasser les naissances, mais enclenché dès les années 1970 avec le passage du taux de fécondité européen global en dessous de seuil de renouvellement des générations de 2,1 enfants par femme, le processus de destruction de la population et de la civilisation européennes suit son cours, et se caractérise même par une terrifiante accélération d’année en année, avec un triplement ou quadruplement du rythme tous les trois ans.

    En 2012, le déficit démographique n’était ainsi que de 23 700, avant de passer à 154 700 en 2016, puis à 484 400 en 2019 et à 1 231 400 en 2021. Aujourd’hui, ce sont ainsi 18 des 27 pays de l’UE qui affichent un solde négatif, comme l’Italie voisine où il s’est établi à non moins de 309 600 en 2021. Et il en sera de même bientôt pour la France, la soi-disant « championne » de la natalité en Europe, mais qui n’est autre, avec son taux de fécondité inférieur au seuil de renouvellement des générations depuis 1975 (soit depuis 47 ans !), qu’un cancre parmi d’autres…

    Le processus d’autogénocide européen est désormais une réalité que nul ne devrait plus pouvoir nier impunément. Aujourd’hui, et toutes proportions gardées, la destruction de la population européenne se déroule d’ailleurs presque au même rythme que la Shoah, qui avait causé la disparition de près six millions de juifs en quatre ans. Et assez bientôt, et même en maintenant le taux de fécondité global de l’UE à son niveau actuel de 1,5 enfant par femme, ce processus se fera à une vitesse de presque une Shoah tous les deux ans. À ce rythme, notre civilisation aura en grande partie disparu de la surface de la Terre à la fin du siècle, avec à la clé de terribles conséquences géopolitiques, voire territoriales.

    L’urgence démographique

    L’urgence n’est donc pas climatique, mais bel et bien démographique , n’en déplaise aux écologistes, de plus en plus responsables de ce processus d’extinction démographique et culturelle. En effet, le matraquage est tel qu’une étude internationale, publiée en septembre 2021 par la revue britannique The Lancet Planetary Health , constatait que 37 % des jeunes français âgés de 16 à 25 ans hésitaient à avoir une descendance pour des raisons écologiques. Pourtant, et même si notre planète souffre d’un certain nombre de maux, la réalité est que seule une infime partie de son potentiel en énergies renouvelables est aujourd’hui exploitée, de même qu’une infime partie de ses ressources minières et fossiles.

    De plus, et malgré les vastes espaces non encore exploités et la stabilisation prochaine de la population mondiale, les avancées scientifiques sont permanentes en matière d’agriculture (comme avec l’aéroponie, qui permet un rendement à l’hectare près de 80 fois supérieur, sans terre, soleil ni pesticides !), en matière d’architecture, de transports, ou encore de traitement des déchets. Et tout cela sans même parler des perspectives infinies qu’offre l’univers…

    Il est donc bien naïf de s’imaginer que notre planète est surpeuplée, que l’humanité sera bientôt à court de ressources, ou que les déchets nucléaires ont vocation à être stockés ad vitam æternam sur notre planète (si tant est que la problématique continue à se poser, le prix Nobel français de physique, Gérard Mourou, affirmant qu’il devrait prochainement être possible d’en réduire la durée de radioactivité à seulement 30 minutes…). Quant au réchauffement climatique, la hausse attendue des températures ne fera que redonner à la France le climat qui était le sien aux époques de Charlemagne et de l’empire romain (ou d’Astérix et Obélix), elle-mêmes séparées par un refroidissement climatique, accompagné de terribles catastrophes naturelles que nos ancêtres prenaient parfois pour une malédiction.

    La gravité de la situation est telle qu’il est désormais vital de s’attaquer aux diverses causes de cet autogénocide européen. Et notamment, en ne laissant plus médiatiquement le champ libre aux talibans de l’écologie, héritiers spirituels des prophètes de l’apocalypse et des théoriciens de la surpopulation humaine, auxquels l’Histoire a toujours fini par donner tort, faute d’avoir correctement apprécié le potentiel de la Terre et le génie humain. Pour paraphraser partiellement un ancien président de la République française, ce ne sont pas seulement quelques forêts au loin qui brûlent, et qui se régénéreront assez rapidement, mais notre maison même qui brûle. Et nous regardons ailleurs…

    Sur le web

    • Co chevron_right

      Contraste entre les flammes d’Artemis et nos aspirations à la décroissance

      Pierre Brisson · ancapism.marevalo.net / Contrepoints · Monday, 21 November, 2022 - 04:30 · 6 minutes

    Artemis 1, la première mission ayant pour objectif le retour des Américains sur la Lune, a pris son envol ce mercredi 16 novembre. On peut voir cet événement comme la manifestation de la volonté des Américains de renouer avec leur dynamisme des années Kennedy. Il faut l’espérer, mais il faut aussi souhaiter que ce dynamisme ait un effet d’entrainement sur les mentalités dans ce que, plus que jamais, on doit appeler « la vieille Europe » dans laquelle s’est enfermée une France fatiguée.

    En effet, de ce côté-ci de l’Atlantique il semble que l’on s’englue de plus en plus dans un collectivisme mou qui tend à empêcher toute initiative qui ne serait pas « humanitaire » ou « sociale » au sens large.

    L’Europe et la décroissance

    La réaction de notre société à la détérioration de la situation internationale conduisant à la montée des prix de l’énergie, c’est la subvention pour tous – comme si tout était bon pour étendre l’épaisseur de l’édredon plutôt que de remédier aux vraies causes que sont des sanctions stupides contre un pays qui ne nous agressait pas et qui ne nous menaçait pas, dans un pays déjà épuisé par un socialisme lourd.

    C’est aussi la demande de taxation des « super-profits », comme si la marge inhabituelle dégagée par une activité qui de facto profite de la situation serait mieux gérée par les petits hommes gris de l’administration que par les locomotives du secteur privé qui, certes, gagnent aujourd’hui mais avaient perdu il n’y a pas si longtemps. Les socialistes voient toujours les gains et ignorent la réalité des pertes comme la nécessité de prévoir le risque.

    Le résultat de tout cela c’est qu’au lieu d’investir pour produire et en particulier pour produire plus efficacement en profitant de l’innovation, on diffuse la richesse difficilement acquise dans la consommation, ce qui ne fait qu’accentuer les déficits commerciaux et perpétuer la spirale vers l’appauvrissement toujours plus grand de ceux que l’on veut « aider ». On se retrouve dans le même contexte mental que celui dans lequel se trouvait la bourgeoisie catholique de la fin du XIX e ou du début du XX e siècle qui avait besoin de ses pauvres pour pouvoir continuer à pratiquer ses bonnes œuvres. Le problème est que cet esprit larmoyant inspirateur d’un assistanat systématique au niveau de l’État moderne est beaucoup plus puissant aujourd’hui car cet État a déjà hypertrophié l’assistance publique dans tous les domaines et détruit les différentes puissances privées qui pouvaient lui résister. Nous sommes ainsi entrés de fait dans un régime autoritaire.

    Comment l’État socialiste tue l’innovation

    Si encore l’État était dirigé par des personnes éclairées ayant reçu une formation économique libérale et ayant eu l’expérience de la vraie vie du fait d’une activité professionnelle au cours de laquelle elles auraient réellement été exposées à la concurrence et à la nécessité de « gagner de l’argent », l’investissement qu’elles décident pourrait avoir un certain sens et une certaine efficacité.

    Mais « avoir fait » l’ENA ne donne aucune qualification pour savoir investir et l’irresponsabilité généralisé du statut de fonctionnaire , combinée à l’atmosphère bien-pensante également généralisée, ne motive absolument pas les détenteurs de la richesse captée par l’impôt pour lancer des politiques qui permettraient de rentabiliser l’action, autrement dit d’avoir un retour sur investissement aussi élevé que possible dans un délai aussi court que possible tout en préparant l’avenir.

    Dans la France « moderne », l’investissement consiste à financer des ronds-points à l’entrée des villes ou en pleine campagne ou à construire des éoliennes en décidant qu’elles seront rentables en créant des distorsions de marché par une réglementation absurde pour qu’elles le deviennent fictivement.

    Car l’obsession de gouvernements à inspiration socialiste et coupés complètement du peuple qui travaille donc produit pour vivre, c’est « réduire l’empreinte carbone » de ce peuple au détriment de sa productivité et de sa compétitivité avec des marchés sur lesquels ces considérations n’ont pas cours. Dans ce contexte, certains économistes diplômés en France, mais qui n’auraient sans doute pu l’être nulle part ailleurs, prônent la décroissance , donc l’effacement progressif.

    L’idée est de produire moins donc de polluer moins.

    Mais ce principe est la graine de l’appauvrissement, du mal-être et du totalitarisme. En effet, pendant ce temps-là, d’autres produisent à des conditions meilleures des biens qui écrasent par leur compétitivité les biens produits en France et qui sont consommés en France car moins chers. On se retrouve donc dans une spirale ou les « travailleurs » français produisent de moins en moins de valeur ajoutée, ont de plus en plus « besoin » d’assistance et dans laquelle l’État se croit obligé de prendre aux quelques riches qui restent pour donner aux pauvres de plus en plus nombreux sans penser qu’il pourrait laisser agir plus librement les capitalistes privés qui les feraient travailler grâce à des investissements réellement productifs.

    La frilosité du détenteur public du capital français se retrouve bien dans sa politique spatiale. On ne veut surtout pas gaspiller d’argent ; on ne veut surtout pas faire des choses inutiles ou moralement non conformes à ce que pense l’opinion « anti-capitaliste ». On décide donc de continuer la recherche scientifique pure aussi éthérée et discrète que possible et on rejette tout ce qui pourrait paraître comme fantaisiste ou tellement nouveau que cela pourrait paraître de la science-fiction.

    Dans ce contexte, les gens « sérieux » de l’administration ont décidé une fois pour toutes que la présence de l’Homme dans l’espace profond était une fantaisie inutile et coûteuse. Pas question de sortir des ornières où l’on s’est enfoncé, pas question de tenter « autre chose » ou de regarder en l’air, le seul objectif est d’adoucir autant que possible la suite du voyage en arasant tout ce qui pourrait dépasser. Dans ce contexte, la décroissance est forcément au bout du chemin puisque c’est cela l’idéal de ceux qui n’en ont aucun, une société totalement plate à l’empreinte carbone complètement nulle qui n’imagine même pas que le progrès technologique pourrait arranger les choses. L’idéal n’est plus le progrès ou surtout pas le bonheur individuel, mais l’égalité, quel qu’en soit le prix, sans aucune échappatoire.

    Les Américains regardent la Lune et les Français regardent la flaque d’eau que le moteur à hydrogène de la fusée Artemis a laissé sur le sol en brûlant avec délectation son hydrogène dans l’oxygène lors de son départ puissant vers la Lune en attendant les étoiles.

    • Co chevron_right

      Covid-19 et décroissance : un plaidoyer pour le « monde d’avant »

      Philippe Charlez · ancapism.marevalo.net / Contrepoints · Wednesday, 10 February, 2021 - 03:30 · 6 minutes

    décroissance

    Par Philippe Charlez.

    Depuis la fin du second conflit mondial, les périodes de récession économique ont été rares et relativement limitées dans le temps. En 1975 le premier choc pétrolier contracta le PIB français de seulement 0,6 % tandis qu’en 2009 suite à la crise des subprimes il se réduisit de 2,9 %.

    En termes de gaz à effet de serre, la réduction de 1975 fut infime (-0,5 %) tandis qu’en 2009 la baisse n’atteignit que 2 %. En revanche, il faut remonter à la grande crise de 1929 pour trouver une récession structurelle de grande ampleur, les PIB français et américain ne retrouvant leur valeur de 1929 que dix ans plus tard.

    La covid-19 : test de la société de décroissance

    Évènement mondial le plus marquant depuis le dernier conflit mondial, la pandémie de la Covid-19 représente un test en grandeur nature de la société de décroissance . En 2020, la récession mondiale a été de l’ordre de 5 % : -9 % en France, -7,2 % en Europe, -3,4 % aux États-Unis. Ironie du sort, la Chine a maintenu une croissance positive à 2,3 %.

    Cumulant récession et emprunt pour financer la « non-activité économique » , la dette de la France a quant à elle explosé à 120 % du PIB. Les conséquences en termes de faillites d’entreprises et de chômage sont terrifiantes. Le spleen généralisé a progressivement gagné l’ensemble des couches populaires incluant les jeunes générations. Cela ne laisse rien augurer de très positif dans les années à venir.

    Cette pandémie a aussi eu des externalités positives. Industries fonctionnant au ralenti, transports aériens quasi à l’arrêt et télétravail généralisé ont réduit de façon spectaculaire la consommation d’énergie (-5 %) et les émissions de GES (-7 %). Ces 7 % de réduction de GES ne représente pourtant que…0,2 ppm de CO2 en moins rejeté dans l’atmosphère.

    Un confinement pour le climat ?

    Parallèlement à un effort démesuré en termes économiques et sociaux, les confinements successifs n’ont finalement joué qu’un rôle marginal sur le climat.

    Le citoyen serait-il prêt dans l’avenir à se confiner de nouveau non plus pour raisons pandémiques mais pour raisons… climatiques ? Si l’on souhaitait atteindre les Accords de Paris via la seule décroissance économique (c’est-à-dire maintenir la teneur en CO2 dans l’atmosphère en dessous de 450 ppm à l’horizon 2050 ) il faudrait reproduire systématiquement jusqu’à cet horizon « l’année horribilis 2020 » .

    Compte tenu de la croissance démographique attendue, le PIB moyen par habitant s’effondrerait alors de 11 300 dollars par habitant en 2019 à 1820 dollars.

    Prenant en compte la relation entre l’espérance de vie et le PIB/hab, la tentation décroissantiste réduirait mécaniquement l’espérance de vie moyenne du terrien de 75 ans à 66 ans soit un recul de près de 40 ans en termes de développement.

    Réduction des GES via la décroissance économique

    Gauche – Effet sur le PIB/hab

    Droite – Effet sur l’espérance de vie

    Ce « monde d’après » bien peu réjouissant fût pourtant prôné par un certain nombre de prédicateurs vedettes durant les premières semaines de la pandémie.

    Ainsi le prophète Hulot interprétait la COVID-19 comme un « ultimatum de la nature » . Bravant le confinement et habillé en Moïse des temps modernes, il avait reçu du Dieu Écologie les nouvelles tables de la loi : « marcher vers un nouveau monde sans mensonge, opérer la mue d’un système périmé, laisser de l’espace au monde sauvage et écouter les peuples premiers, exhorter une mondialisation qui partage, une économie qui préserve et redistribue ».

    D’autres, comme le député de la Somme François Ruffin « appelaient la gauche et les écologistes à fermer la parenthèse libérale, le triptyque croissance-concurrence-mondialisation rendant l’air irrespirable, l’eau imbuvable et la planète invivable » .

    Quant à l’économiste atterré Thomas Porcher considérant que « la crise du Covid-19 avait révélé au grand jour les dysfonctionnements du triptyque mondialisation-finance-austérité » , il appelait « à se débarrasser des politiques libérales et de la croissance comme horizon et invitait les délaissés à se fédérer en vue de reprendre le pouvoir » .

    On retrouve dans leurs exhortations toutes les filiations intellectuelles du décroissantisme avec le triptyque écologisme/marxisme/anarchisme.

    Pandémie et société de croissance

    Pourtant, la pandémie aura été en tous points un révélateur quasi parfait du fonctionnement de la société de croissance.

    Le débat entre commerces essentiels et non-essentiels nous renvoie à la nature même du PIB et de la croissance économique : c’est le non-essentiel qui entretient l’essentiel. Sans les revenus du tourisme, du luxe, des restaurants, du cinéma et du football on ne peut financer ni l’alimentation, ni le logement, ni la santé, ni l’éducation, ni même la préservation de l’environnement.

    Au nom de la justice de l’équité et de la solidarité, les nombreux élans d’égalitarisme ont tous contribué à appauvrir le pays : refus de confiner les personnes à risque , refus de confinements régionaux, fermeture des rayons non-essentiels des grandes surfaces restées ouvertes par mesure d’équité par rapport aux petits commerces.

    La thématique de la vaccination a aussi mis en lumière l’extraordinaire capacité de notre société de croissance à lutter contre une force extérieure qui la met en péril. Sa source d’information illimitée lui a permis de trouver la parade en moins d’un an . Du jamais vu dans l’Histoire.

    Et, comme toute espèce en difficulté, elle a oublié pour un temps son égoïsme constructif et activé le « bouton coopération » . Coopération internationale pour mettre au point le vaccin en moins d’un an, coopération européenne pour l’acheter et le distribuer.

    Considérée comme la potentielle « sauveuse du monde » , Katalin Kariko est aussi un remarquable résultat de la société de croissance. Née dans la Hongrie communiste un an avant la révolution avortée de 1956, c’est en émigrant clandestinement aux États-Unis en 1987 que la biochimiste put faire aboutir ses recherches sur l’ARN messager. Elle y rencontra un écosystème capable de financer le « risque scientifique » .

    Ce risque inhérent à la démocratie libérale, Jacques Chirac avait décidé de le remplacer dans la Constitution par un… principe de précaution décourageant nos chercheurs à explorer des pistes incertaines. Comme Katalin Kariko nombre d’entre eux ont émigré outre-Atlantique.

    Ce n’est pas non plus par hasard qu’Israël, seule démocratie libérale du Moyen-Orient, a ridiculisé tous ses voisins en vaccinant la quasi-totalité de sa population en quelques mois alors que les Syriens, les Jordaniens et les Irakiens ne seront probablement jamais vaccinés.

    Il en est de même pour les décroissantistes qui, au mépris de la société de croissance, auraient logiquement choisi l’immunité collective. Comme dans les sociétés vernaculaires du Moyen-Âge qu’ils vénèrent, elle aurait fort probablement décimé un tiers de la population mondiale.

    • Co chevron_right

      Extinction rebellion ou l’écologie sur la pente glissante de la délinquance

      Michel Gay · ancapism.marevalo.net / Contrepoints · Thursday, 22 October, 2020 - 03:00 · 10 minutes

    Par Michel Gay.

    Des militants écologistes d’ Extinction Rebellion ont utilisé des méthodes de délinquants en dégonflant les pneus de 220 voitures à Bordeaux pour dénoncer la pollution de ces véhicules et dissuader par l’intimidation les Français de rouler en SUV (véhicules utilitaires sport).

    Quel sera la prochaine étape ? Décapiter les propriétaires des voitures thermiques  roulant au pétrole ?

    Des pneus dégonflés. Et après ?

    Une écologie politique dogmatique abuse les Français en voulant leur faire croire qu’ils pourront vivre de vent et de soleil. Mais sa volonté impérieuse d’imposer rapidement des règles contraignantes et de formater la pensée pour atteindre le nirvana écologique rêvé se heurte aux réalités physiques, économiques et humaines.

    Ignorant délibérément la relation étroite entre l’énergie et les progrès sociaux-économiques, certains écologistes catastrophistes préconisent un retour à la pauvreté et à la misère sociale par la culpabilisation et par… la force.

    Leur credo repose sur la décroissance qui passe par la réduction de la consommation d’énergie. Leur idéal obscurantiste vise à l’organisation autoritaire de privations et de contraintes sévères touchant l’habitat, les transports et au final les libertés individuelles.

    Abusée par une propagande écologiste qui les berce d’illusions, ces militants vivent dans le déni des réalités physiques . Leur discours catastrophiste est un étalage d’accusations gratuites et de lamentations.

    Ces activistes écologistes d’ Extinction-Rebellion , de Greenpeace ou des Amis de la Terre, rêvent d’enrôler la jeunesse (lycéens et étudiants) dans leur combat, notamment à partir de « l’exemple » de Greta Thunberg en brandissant des pancartes sur la menace du capitalisme pour la santé de la planète !

    Cet endoctrinement, qui rappelle d’effroyables souvenirs avec l’embrigadement des jeunesses hitlériennes, est inquiétant. Ce travail d’influence insidieux a pour objectif de culpabiliser les adultes « irresponsables ».

    Il reste à souhaiter que la raison revienne vite car ces questions environnementales sont suffisamment sérieuses pour éviter de les polluer avec des peurs irrationnelles.

    « Le pire ennemi de la vérité n’est pas le mensonge, ce sont les croyances ». (Friedrich Nietzsche)

    Une politique écologiste suicidaire ?

    Ces « chevaliers blancs » autoproclamés « sauveurs de la planète » pourraient conduire le Parlement à adopter une politique énergétique suicidaire pour notre pays sous la pression physique et l’intimidation d’une partie endoctrinée de la population.

    Ainsi, à l’heure où la compétitivité de la France est devenue vitale dans une économie mondialisée, il reste à espérer que les élus de la nation dépasseront les clivages politiques et les considérations partisanes « déclinistes » pour orienter l’avenir des Français vers la richesse et leur éviter un effondrement social.

    Ne pas le faire serait pire qu’une erreur, ce serait une faute devant les générations futures.

    Un nouvel obscurantisme vert

    Une nouvelle forme pernicieuse d’obscurantisme vert s’insinue dans les esprits au nom d’une valeur supérieure qui serait la Nature ou Gaïa. Dans ce monde idéalisé, les mensonges et la propagande submergent les arguments techniques et économiques. Ces méthodes s’inspirent d’idéologies despotiques aux couleurs variées (brune, noire, rouge,..) recyclées aujourd’hui dans la couleur verte .

    Cette écologie coercitive masque ses intentions à la fois sous des concepts séduisants et lénifiants (le monde vivra d’amour et d’eau fraîche), et en brandissant des épouvantails diabolisant les transports (avions, voitures…), l’industrie, les insecticides…

    En s’appuyant sur des dogmes partisans, ces apprentis sorciers dénués de toute compétence technique tentent d’influencer les lois dans des domaines industriels et économiques sans seulement entrevoir les graves conséquences sur le niveau de vie, le confort et la sécurité des Français.

    Via les grands médias, ces nouveaux gourous verts abreuvent les Français, y compris des enfants , d’arguments séduisants mais faux comme : « la croissance et l’emploi en France vont revenir en développant les énergies renouvelables » .

    Mais, c’est le contraire qui se produit et se produira.

    Lorsqu’un bateleur médiatique (élu ou non) se pose en défenseur de la planète au nom de l’écologie, il est persuadé de se trouver du côté des bons et des gentils. Tout ce qu’il promet va dans le sens d’une humanité plus solidaire, propre, autonome, responsable et juste. Les vérités premières qu’il assène deviennent une évidence. Ne pas les suivre relèverait de l’imbécilité et de l’égoïsme.

    Cette caste d’activistes et « d’experts », parfois autoproclamés, justifie doctement cet assassinat de la pensée rationnelle au nom de l’écologie en érigeant leurs certitudes en dogme « irréfutable » et en s’arrogeant le droit de définir le Bien et le Mal.

    Écologie et religion

    Des écologistes et des religieux empruntent parfois des chemins parallèles, avec les mêmes discours, en utilisant de plus en plus des méthodes violentes pour faire triompher leurs causes.

    L’écologie et la spiritualité, porteuses du meilleur et du pire s’occupent respectivement de la protection de la nature et de l’âme. Ces deux forces remettent en cause la démocratie qui laisse le dernier mot aux Hommes au lieu de privilégier des valeurs naturelles et spirituelles considérées comme supérieures aux lois humaines. Elles s’opposent au choix des démocraties de privilégier la liberté individuelle.

    S’il existe une possibilité de détruire le Mal (aujourd’hui les voitures), alors seuls les détenteurs du Bien (les militants d’Extinction-Rebellion à Bordeaux) peuvent agir pour sauver la planète et l’humanité. Il faudrait être fou ou pervers pour s’y opposer.

    Pour ces militants écologistes, sauver la planète et l’humanité implique la suppression de… la liberté ! La violence et les prophètes sont communs entre l’écologie et les religions. Le discours écologiste s’est approprié le Bien et le Mal de telle sorte qu’après le marxisme une nouvelle idéologie apparaît : l’écologisme, détentrice du Bien.

    Dorénavant, des juges condamnent même des États au nom du climat, comme hier d’autres l’ont fait au nom de Dieu, du prolétariat ou de la race.

    L’émergence des dérives sectaires et violentes ( véganisme , antispécisme , attaque de centrales nucléaires…) n’est pas due au hasard.

    Si les démocraties n’y prennent pas garde, elles pourraient être balayées par ces nouvelles forces qui conduiront à de nouveaux totalitarismes après bien des désastres.

    Ces rapprochements idéologiques aux relents nauséabonds peuvent se targuer de beaux succès catastrophiques dans l’Histoire du monde. Les chemises brunes, noires, les foulards rouges, verts, et autres cols Mao sont autant de signes extérieurs de tyrannies ayant réussi brillamment, avant d’imploser devant les réalités économiques et physiques.

    Une dictature verte en gestation ?

    Les assassins de la liberté ont besoin de formulations creuses et grandiloquentes (« il faut sauver la planète ») qui émeuvent et rassemblent sous la bannière d’une écologie sympathique. Le pouvoir dictatorial s’impose ensuite par le mensonge et l’abêtissement de la population dont les réfractaires « pollueurs » (aujourd’hui des propriétaires de voitures) sont désignés à la vindicte médiatique et populaire.

    Quelques siècles de pratique de ces méthodes détestables ne permettent pas toujours de discerner ces agissements pernicieux qui contrôlent la pensée. Ils ont l’apparence d’un déroulement logique et rationnel, alors qu’ils ne sont constitués que de syllogismes et de juxtapositions d’idées fausses martelées systématiquement.

    Généralement, le peuple berné par la duplicité de ces manœuvres s’en aperçoit trop tard.

    Les Européens goberont-ils encore longtemps les mensonges de ces « maîtres en écologie » qui sévissent maintenant au plus haut niveau pour établir les lois ?

    Pour le moment, l’écologie politique s’appuie sur des médias complaisants pour faire croire à sa légitimité. Mais son inconsistance se dévoilera un jour dans le monde réel. Sa volonté tyrannique se consumera alors sur le bûcher des réalités. Mais quand ?

    Lorsque les supercheries se révèleront, il sera bien tard et le mal sera fait, et probablement pour longtemps.

    Alors, assis sur un monde en ruines, une jeunesse soucieuse regardera à terre les folles illusions d’un monde effondré, car reposant sur du vent et du soleil, en se demandant benoîtement : « comment avons-nous pu en arriver là ? »

    Le retour de l’obscurantisme

    À l’opposé du siècle des Lumières et de son culte de la technique et du progrès, le XXIe siècle naissant affiche désormais sa défiance de la technique et scrute, derrière chacune de ses avancées, ses inconvénients pour la planète.

    Au nom du dieu Nature, ce siècle marque le retour de la culpabilité de l’Homme, néfaste par essence à son environnement. Sa nécessaire contrition est liée au mythe d’une future apocalypse dont il serait responsable.

    L’écologie politique brandit à la fois le spectre de la fin du monde et les délices d’un paradis perdu en  manipulant les peurs.

    La véritable écologie , c’est-à-dire la protection de l’environnement et l’arrêt du gaspillage des ressources, est une science qui fait appel à la technique, l’industrie, l’économie, ainsi qu’à la recherche.

    Mais la politisation de l’écologie, qui fait de la protection de la planète un projet prioritaire de société, doit être redoutée.

    L’écologie politique ne doit pas être un fondement des relations sociales car les écologistes ne cherchent pas à résoudre les problèmes humains, sociaux ou économiques. Ils veulent avant tout créer une icône supérieure à l’Homme : la planète. Cette idole sacrée déciderait au-dessus de toute autorité humaine du bien et du mal.

    Il ne s’agit donc plus d’un projet républicain mais d’une idéologie religieuse fondée sur un arbitraire, au nom de la sainte quête du développement éco-durable où les véritables scientifiques sont mis au pilori comme falsificateurs aux ordres des industriels.

    La défiance du progrès

    L’écologie moderne se méfie de la civilisation et de l’industrie. Elle préfère un repli sur elle-même dans lequel l’auto consommation, le retour à la nature primitive et la frugalité deviennent des buts.

    Ceux qui s’imaginent encore que l’écologie permettra d’aller vers un monde meilleur sont les dupes de l’histoire. Cette idéologie s’organise pour imposer une réduction du niveau de vie de l’humanité par la contrainte.

    Le principal facteur de développement social et de compétitivité de toute économie est le caractère bon marché de l’énergie, et en particulier de l’électricité.

    Aujourd’hui, l’écologie politique recherche le pouvoir pour faire de bonnes affaires financières. Elle veut obtenir le soutien financier des États et des… industriels honnis, c’est-à-dire de tous les contribuables et consommateurs, ces vilains pollueurs.

    Dans cette optique, elle a besoin d’un système autoritaire qui lui permettra d’imposer sa vision pour, selon elle, le bien de la planète.

    Des méthodes sournoises

    Les écologistes politiques utilisent des méthodes sournoises aux relents dictatoriaux pour s’imposer au peuple récalcitrant. Pour imprégner les esprits, ils déploient une propagande médiatique tous azimuts afin de radicaliser, fanatiser, discréditer, jeter l’anathème, supprimer et interdire , toujours et encore au nom de la planète.

    En poussant le raisonnement jusqu’au bout, le meilleur moyen de diminuer l’empreinte écologique de l’homme sur Terre est de l’exterminer pour le transformer en humus qui nourrira la Nature.

    Finalement, se suicider serait bon pour la planète. Un bon humain serait donc un humain mort.

    Attention… l’écologie politique est dangereuse pour la démocratie et la liberté !

    Ainsi, sous sa vision écologique « ambitieuse » et idéaliste, le gentil Nicolas Hulot , comme dans la chanson de Jacques Dutronc, « a l’air sympa et attirant, mais, mais, mais… faites attention » , c’est un idéologue dangereux !

    • chevron_right

      Le risque coronavirus peut-il se transformer en opportunité climatique ?

      news.movim.eu / Contrepoints · Wednesday, 4 March, 2020 - 04:15 · 2 minutes

    coronavirus

    Par Philippe Charlez, e xpert en questions énergétiques à l’Institut Sapiens.

    Depuis une semaine, le coronavirus que l’on croyait à peu près confiné en Extrême-Orient s’est massivement invité en Europe.

    L’Italie a d’abord été touchée avec aujourd’hui près de 1000 cas recensés. En France, on a dépassé les 200 cas. D’asiatique, l’épidémie est devenue mondiale. Certains scientifiques annoncent qu’entre 40 % et 70 % de l’humanité pourrait-être infectée ! Et le problème n’est pas que sanitaire.

    La peur d’un crash économique

    La pandémie fait craindre aux plus pessimistes un crash économique mondial . En une semaine, les places boursières au plus haut ont dévissé. L’économie commence à tourner au ralenti, non seulement sur le plan mondial mais aussi sur le plan national, régional et local. En France, le salon de l’agriculture et le carnaval de Nice ont été écourtés, le marathon de Paris supprimé.

    Les rassemblements ont été interdits dans les communes les plus touchées. Les écoles y sont fermées et les parents encouragés à garder leurs enfants à domicile. Quant aux entreprises elles restreignent les longs déplacements et conseillent à leurs salariés le télétravail.

    Si l’épidémie s’étend et perdure durant les semaines ou mois à venir, le gouvernement pourrait annuler les élections municipales, imposer la fermeture de nombreux lieux publics (cafés, restaurants, cinémas, théâtres, musées), annuler de grandes manifestations comme les matches de ligue 1 mais aussi le contrôle air/mer/terre des frontières avec une restriction importante du trafic avions/bateaux/camions.

    Pour la première fois depuis le Front Populaire, les vacances d’été pourraient-elle être annulées ? Pourrait-on assister à l’absence d’embouteillages entre juilletistes et aoûtiens et à des stations balnéaires vides, à des paquebots restant à quai et des avions cloués au sol ? On peine à l’imaginer et pourtant tout semble aujourd’hui possible, l’épidémie de panique semblant prendre le pas sur la crise sanitaire elle-même.

    Les conséquences des restrictions, bénéfique pour le climat ?

    L’ensemble de ces restrictions aura deux conséquences majeures.

    D’une part une récession économique peut-être sans précédent avec tous les effets imaginables en termes d’accroissement de dette, de pertes d’emplois, de niveau de vie et même de niveau de développement.

    Mais de l’autre, les restrictions auront un effet spectaculaire sur les émissions de gaz à effet de serre qui, pour la première fois depuis la crise des subprimes , pourraient baisser de façon significative.

    Serions-nous en train de tester « en vraie grandeur » le modèle prôné par certains mouvements écologistes et jeunistes issus du phénomène Greta Thunberg : la réduction des émissions via la décroissance économique ?

    Cette expérience inédite devrait avoir certains effets positifs. Montrer d’une part que la décroissance économique, même si elle est une source de réduction de GES, peut-être socialement plus dramatique que les conséquences du réchauffement climatique lui-même. Et d’autre part, inculquer que modifier ses comportements énergétivores pour devenir plus sobre ne signifie pas pour autant renoncer à l’essentiel.

    Si tel était le cas, le risque coronavirus se sera transformé en opportunité climatique.