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      Tematai Le Gayic appelle à l'indépendance de la Polynésie française

      news.movim.eu / HuffingtonPost · Saturday, 2 July, 2022 - 13:40 · 2 minutes

    Législatives: Tematai Le Gayic élu député de Polynésie à 21 ans (Capture Tematai Le Gayic sur Facebook) Législatives: Tematai Le Gayic élu député de Polynésie à 21 ans (Capture Tematai Le Gayic sur Facebook)

    POLYNÉSIE - Il ne veut pas que la Polynésie française quitte la République, mais que “la République quitte la Polynésie française”. Le plus jeune député élu depuis 1958, Tematai Le Gayic , a appelé à l’ indépendance de son territoire ce samedi 2 juillet sur France 2.

    “Le peuple maori, le peuple polynésien, est une civilisation de 3000 ans d’existence. La colonisation c’est une parenthèse dans notre histoire, c’est 200 ans. Ce qu’on demande, c’est que la République sorte de ce cadre colonial et qu’on puisse avoir des discussions d’État à État, d’égal à égal, de respect mutuel”, a justifié le député élu à 21 ans et 8 mois.

    “Nous ne voulons pas sortir, car nous ne nous sommes jamais psychologiquement mis à l’intérieur de la République. Nous respectons la République et nous utilisons à notre disposition pour que ce droit inné, inaliénable soit respecté, pour récupérer notre pleine souveraineté”, a-t-il poursuivi.

    “Nous sommes dans une situation de colonisation”

    Tematai Le Gayic a été élu en Polynésie française le 19 juin dernier. Depuis toujours, il baigne dans un milieu très politisé: sa grand-mère paternelle, Tuianu Le Gayic est la première femme maire de Papara et ancienne représentante à l’assemblée de la Polynésie française. Elle militait alors avec Gaston Flosse dans le parti autonomiste Tahoera’a huira’atira.

    Tematai Le Gayic s’est lui engagé avec le Tavini, le parti indépendantiste. “Nous sommes dans une situation de colonisation, de subordination. On le voit à chaque fois. Lorsqu’il y a eu cette crise sanitaire, tout a été décidé par le Haut Commissaire. C’est pas ce qu’on veut”, avait-il déjà indiqué sur Franceinfo.

    “Longtemps, on a vu les indépendantistes comme des séparatistes, (on a dit) qu’on voulait mettre des murs entre la France et nous. Non, nous voulons juste changer de rapport, si la France veut bien mettre en place des accords de coopération”, a-t-il expliqué.

    Outre l’accession à la pleine souveraineté de la Polynésie française, il souhaite aussi protéger l’emploi local et la terre, ainsi que proposer une citoyenneté maohi. Il milite aussi pour l’adaptation des études supérieures aux réalités polynésiennes et pour la protection de l’environnement.

    À voir également aussi sur le Huffpost: Macron enseveli de fleurs en Polynésie? Des journalistes étrangers dupés par ce détournement

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      Un vote de confiance pour Élisabeth Borne? Pourquoi la Première ministre hésite

      news.movim.eu / HuffingtonPost · Wednesday, 29 June, 2022 - 15:30 · 2 minutes

    POLITIQUE - Après les élections législatives qui ont porté à l’Assemblée une majorité relative de députés En Marche, l ’opposition de gauche a une demande : que la  Première ministre Élisabeth Borne se soumette au vote de confiance de l’Assemblée nationale.

    “La Première ministre doit se présenter devant l’Assemblée nationale, présenter un programme d’action et solliciter la confiance de l’Assemblée,” indiquait Jean-Luc Mélenchon le 22 juin dernier. “J’invite le gouvernement à produire tous les efforts qu’il faut et à se soumettre à un vote de confiance,” réclame Fabien Roussel, député communiste, au micro d’Europe 1 ce mercredi 29 juin.

    Mais rien n’oblige Élisabeth Borne à le faire. La Première ministre a bien prévu de tenir son discours de politique générale le 5 juillet. Mais il n’est pas certain qu’il soit suivi d’un vote de confiance, comme ce fut le cas pour son prédécesseur Jean Castex le 15 juillet 2020. Elle a affirmé ce mercredi qu’elle prendra sa décision après avoir consulté tous les présidents de groupe à l’Assemblée.

    Déjà lors du second mandat de Mitterrand

    Au cours de la Ve République, si la plupart des Premiers ministres fraîchement nommés o nt sollicité la confiance des députés, c’est bien par tradition, et non pas par obligation constitutionnelle. L’usage veut que le Premier ministre tienne un discours de politique générale pour présenter les objectifs de son gouvernement, e t que ce discours soit suivi d’un vote, au cours duquel les députés viennent déposer leur bulletin dans une urne.

    Si le “oui” est obtenu à la majorité absolue, alors le Premier ministre obtient une légitimité  suffisante pour poursuivre son action. Dans le cas contraire,  il est contraint de démissionner. Mais ce cas de figure ne s’est jamais présenté.

    Tout simplement parce que les Premiers ministres se sont pliés à l’exercice, lorsqu’ils avaient une majorité absolue et étaient donc sûrs d’obtenir la confiance de l’Assemblée. Avec une majorité relative sous François Mitterrand, l es trois Premiers ministres Michel Rocard, Édith Cresson puis Pierre Bérégovoy o nt eux sauté cette étape, le risque d’obtenir un “non” étant trop important.

    Le (vrai-faux) risque d’une motion de censure

    Vingt ans plus tard, Élisabeth Borne se retrouve dans la même situation et seule une abstention d’une partie de l’hémicycle pourrait lui permettre d’obtenir la confiance. Mais si elle décide de ne pas se soumettre au vote de confiance de l’Assemblée, l ’opposition aura un autre outil à sa disposition pour tenter de renverser le gouvernement, la motion de censure.

    Les insoumis ont bien prévu d’en déposer une le 5 juillet, m ais elle n’a à ce stade que peu de chance d’aboutir, car les Républicains ont déjà annoncé qu’ils ne la voteraient pas.

    À voir également sur le HuffPost : La dissolution de l’Assemblée nationale, une option pour Macron (mais pas sans risque)

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      La formation des députés sur le climat, autant suivie à gauche qu'à droite?

      news.movim.eu / HuffingtonPost · Thursday, 23 June, 2022 - 17:12 · 2 minutes

    ASSEMBLÉE NATIONALE - 18%. C’est le nombre de députés qui considèrent que l’humanité n’est pas responsable du réchauffement climatique, d’après un rapport de l’Ademe publié en 2020. C’est pour cette raison que l’ancien député Matthieu Orphelin a décidé d’organiser des formations sur le climat destinés aux 577 députés nouvellement élus. Une initiative menée grâce à la participation d’une quarantaine de scientifiques qui ont participé aux rapport du GIEC pour le climat ou de l’ IPBES pour la biodiversité, mais avec la collaboration d’associations telles que Pour un réveil écologique ou encore le Réseau action climat.

    Les formations se sont déroulées sur trois jours, du lundi 20 au mercredi 22 juin, alors que les députés faisaient leur rentrée, comme vous pouvez le voir dans la vidéo en haut de l’article . “Elles se présentent sous la forme de séquences, avec un partage des connaissances par les scientifiques formateurs. Séquences de 20 à 30 minutes, puis des dialogues en petit comité avec les députés pour approfondir certaines problématiques”, détaille au HuffPost Christophe Cassou, climatologue et auteur principal 6e rapport du GIEC. “C’est vraiment une démarche apartisane. Le maître mot, c’était d’être ouvert à tous, donc quelque soit le parti, les députés sont les bienvenus pour venir nous voir”, explique Lola Vallejo, directrice du programme “climat” à l’ Institut du développement durable et des relations internationales.

    L’objectif fixé au lancement de l’opération était de former au moins la moitié des députés, comme l’indiquait Matthieu Orphelin lundi 20 juin:

    Déséquilibre des partis

    Au bout des trois jours de formation, le bilan est très contrasté entre les différents partis. 154 députés sur 577 ont participé à l’opération, dont 1 député Rassemblement national, 1 député Les Républicains, 1 député divers droite, 1 député divers gauche, 70 élus issus de la coalition de la Nupes et 80 députés de la majorité présidentielle.

    Des écarts pas si surprenant que ça lorsqu’on regarde le rapport de l’Ademe cité précédemment. Il indique que seulement 18% des parlementaires de droite interrogés considèrent l’environnement comme l ’un des enjeux les plus importants pour la France, contre 79% à gauche et 65% pour la majorité présidentielle. Mais également que 38% des parlementaires de droite considèrent qu’il s’agit uniquement d’un phénomène naturel qui a toujours existé, contre 10% dans la majorité et 4% à gauche.

    Si l’objectif de 289 députés formés aux enjeux climatiques n’a pas été atteint, Matthieu Orphelin tout comme les scientifiques qui se sont déplacés pour l’occasion restent optimistes: “Chaque tonne de CO2 compte, chaque fraction de degré de réchauffement compte et chaque député compte”, conclut Christophe Cassou.

    À voir également sur Le HuffPost: Les 3 attitudes vraiment utiles pour le climat selon le GIEC

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      Rachel Keke, cible d'attaques sur son passé en ligne, répond à la polémique

      news.movim.eu / HuffingtonPost · Wednesday, 22 June, 2022 - 22:40 · 3 minutes

    Rachel Keke, ici à Paris, le 21 juin 2022. Rachel Keke, ici à Paris, le 21 juin 2022.

    POLITIQUE - Porte-parole de la longue grève des femmes de chambre de l’Ibis Batignolles entre 2019 et 2021, Rachel Keke a été élue dimanche députée et entend porter la voix des travailleurs “invisibles” à l’Assemblée.

    Âgée de 47 ans, cette Franco-Ivoirienne l’a emporté pour la NUPES dans la 7e circonscription du Val-de-Marne face à l’ancienne ministre des Sports Roxana Maracineanu.

    En parallèle de cette élection, Rachel Keke était aussi depuis peu accusée par des centaines d’anonymes en ligne d’avoir, par le passé, partagé ou “liké” des contenus d’extrême droite sur les réseaux sociaux.

    Mais aussi d’avoir relayé en avril 2018 un post Facebook appelant à “soutenir” le dictateur syrien “Bachar (al-Assad) contre ces prédateurs criminels qui sont les États-Unis, la France et l’Angleterre”; un autre visant la femme politique ivoirienne Aya Virginie Touré, comportant des insultes homophobes envers ses enfants; ou encore plusieurs publications jugées haineuses envers les Maghrébins, comme le rappelle Libération .

    Ces accusations ont aussi été faites par des personnalités politiques LREM, comme l’eurodéputée et ancienne ministre Nathalie Loiseau .

    “Des posts qui ne reflètent absolument pas qui je suis”

    Aujourd’hui députée, Rachel Keke a fait une mise au point ce mercredi 22 juin. Via son compte Facebook (Rachel Keke à l’Assemblée), qui est différent de celui utilisé pour repartager le post sur Bachar al-Assad il y a quatre ans (Raïssa Rachel Keke), elle explique avoir “il y a quelques années (...) repartagé sur Facebook des posts qui ne reflètent absolument pas qui [elle est] et ce [qu’elle défend] aujourd’hui dans [son] combat politique”.

    “Je l’affirme: en tant qu’élue de la France Insoumise et de la NUPES, je partage pleinement les combats et les valeurs de ces organisations qui ont composé cette belle union de la gauche”, poursuit-elle. “Il n’y a aucun terrain d’accord possible avec l’extrême droite.”

    Mardi sur RTL , interrogée sur ces accusations, elle n’avait ni confirmé ni démenti: “Ils disent ce qu’ils ont envie de dire, ça ne va pas me casser, ça ne va pas me rabaisser, je suis forte. Je ne sais pas d’où ils vont chercher, d’où ils vont fouiller”.

    L’ancienne ministre des Sports Roxana Maracineanu a réagi, rappelant que partager des publications racistes et homophobes, “c’est un délit”.

    Mère de cinq enfants, Rachel Keke est née en 1974 dans la commune d’Abobo, au nord d’Abidjan, d’une mère vendeuse de vêtements et d’un père conducteur d’autobus. Elle est arrivée en France en 2000 et a été naturalisée en 2015.

    À voir également sur Le HuffPost : Hymne gilets jaunes et visite de Mélenchon... Les élus NUPES arrivent en masse à l’Assemblée

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      La dissolution de l'Assemblée nationale, une option pour Macron (mais pas sans risque)

      news.movim.eu / HuffingtonPost · Monday, 20 June, 2022 - 16:09 · 2 minutes

    POLITIQUE - Avec 246 députés En Marche à l’Assemblée, gouverner s’annonce compliqué pour Emmanuel Macron. Sans majorité absolue, le parti présidentiel espère nouer des alliances avec l’opposition pour faire passer ses projets de loi. Mais de tels compromis ne sont pas toujours possibles, et le risque de paralysie à l’Assemblée est important.

    Il existe une autre solution pour le président, un pouvoir garanti par la Constitution, la dissolution de l’Assemblée nationale. Selon l’article 12, “ Le Président de la République peut, après consultation du Premier ministre et des Présidents des Assemblées, prononcer la dissolution de l’Assemblée nationale.”

    Retrouvez les résultats et les analyses du second tour des législatives

    Cette décision entraîne automatiquement la tenue d’un nouveau scrutin qui doit avoir lieu entre vingt et quarante jours plus tard. Mais attention, le président ne peut pas dissoudre l’Assemblée quand ça lui chante. Après une dissolution, la suivante ne pourra avoir lieu au minimum qu’un an plus tard.

    Faut-il attendre un an?

    Par contre, après des élections législatives classiques comme celles que nous venons de vivre , la Constitution est moins claire. Pour certains constitutionnalistes, le délai d’un an s’y applique aussi, tandis que pour d’autres, rien n’empêche le Président d’y avoir recours avant.

    Mais dissoudre l’Assemblée, ce n’est pas toujours une bonne idée. Depuis le début de la Ve République, elle a déjà été dissoute par trois présidents. Dans la plupart des cas, la dissolution a eu l’effet escompté par le chef d’État, d ’abord sous Charles de Gaulle en 1962 et en 1968, pour sortir de crises politiques et institutionnelles.

    C’est ensuite François Mitterrand qui signe un décret de dissolution en 1981 puis en 1988, quelques jours après son élection et sa réélection, pour s’assurer une majorité parlementaire. À l’époque, les législatives n’ont en effet pas lieu dans la foulée de la présidentielle, mais à plusieurs années d’écart. La première dissolution est une réussite, mais avec la seconde, François Mitterrand doit se contenter d’une majorité relative.

    En 1997, l’échec de la dissolution

    E nfin, en avril 1997, c’est au tour de Jacques Chirac de dissoudre l’Assemblée nationale. Sauf que rien ne va se passer comme prévu. Élu depuis deux ans, Jacques Chirac bénéficie alors d’une large majorité à l’Assemblée, acquise en 1993. Mais cette majorité est de moins en moins solide et la droite, de moins en moins populaire dans l’opinion publique.

    Alors le président préfère ne pas attendre les élections législatives de 1998, et prend les devants avec l’organisation d’élections anticipées. Or, la dissolution se révèle être une grave erreur stratégique : la gauche remporte les législatives, et Lionel Jospin est Premier ministre, donnant lieu à cinq ans de cohabitation , la plus longue de la Ve République.

    À voir également sur Le HuffPost : Gouverner avec une majorité relative, est-ce déjà arrivé sous la Ve République ?

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      Législatives 2022: résultats, participation... le second tour en direct

      news.movim.eu / HuffingtonPost · Sunday, 19 June, 2022 - 16:02 · 3 minutes

    Emmanuel Macron a voté au Touquet ce dimanche 19 juin pour le second tour des législatives 2022. Emmanuel Macron a voté au Touquet ce dimanche 19 juin pour le second tour des législatives 2022.

    LÉGISLATIVES 2022 - Ensemble obtiendra-t-il la majorité absolue? Combien de députés pour la NUPES ? Parmi les 15 ministres-candidats, lesquels l’emporteront et pourront conserver leur maroquin?... Telles sont les questions du second tour des élections législatives qui se déroule ce dimanche 19 juin. Participation, résultats... Le Huffpost vous fait vivre la soirée électorale en direct.

    18 heures: Les bureaux de vote commencent à fermer

    Si tous les bureaux de vote ont ouvert à 8 heures ce matin, tous ne fermeront pas à la même heure. Tout dépend de votre commune: certaines accueilleront les retardataires jusqu’à 19 heures, voire 20 heures dans les grandes villes.

    17h30: Tout ce qu’il faut surveiller ce soir

    Après un premier tour marqué par une abstention record et par la guerre des chiffres entre la NUPES et Ensemble arrivés au coude-à-coude, que faut-il surveiller pour ce second tour des législatives? La réponse dans notre article: Les points chauds à surveiller ce dimanche

    17 heures: La participation en baisse par rapport au premier tour

    Le beau temps aurait-il dissuadé les électeurs à se rendre dans leur bureau de vote? À 17h, la participation s’élève à 38,11% contre 39,42% la semaine dernière à la même heure pour le premier tour. En 2017 au second tour, le taux de participation s’élevait à 35,33% à 17 heures.

    13 heures: Macron, Mélenchon et Le Pen ont voté

    Les trois leaders des partis et coalitions arrivés en tête au premier tour ont mis leur bulletin dans l’urne. Marine Le Pen, candidate du Rassemblement national a voté dans son fief à Hénin-Baumont à 11h. Elle est arrivée en tête au premier tour dans la 11e circonscription du Nord-pas-de-Calais, avec 53,96% des voix.

    Au même moment, Jean-Luc Mélenchon s’est affiché à Marseille, dans la 4e circonscription des Bouches-du-Rhône pour laquelle il a été député pendant cinq ans. Le leader de LFI était accompagné de Manuel Bompart, président de sa campagne présidentielle et candidat à sa succession. De son côté, Emmanuel Macron s’est offert un bain de foule au Touquet après avoir voté vers 13h.

    Midi: Faible participation, en légère hausse par rapport au premier tour

    18,99% des Français se sont déplacés dans les bureaux de vote à midi ce dimanche, soit 1,24 point de plus qu’en 2017 à la même heure. C’est aussi un peu plus qu’au premier tour, où la participation s’élevait à seulement 18,43%, un record.

    8h59: Amélie de Montchalin, une des premières personnalités à voter

    La ministre de la Transition écologique était très matinale pour ce deuxième tour. Amélie de Montchalin est candidate dans la 6e circonscription de l’Essonne et en ballottage défavorable face au socialiste et candidat de l’union de la gauche NUPES Jérôme Guedj. Si elle échoue, la ministre devra démissionner.

    À voir également aussi sur le Huffpost: Jean-Luc Mélenchon est-il réellement d’extrême gauche?

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      Législatives 2022: une majorité relative pour Macron? Ce qui s'est déjà produit sous la Ve République

      news.movim.eu / HuffingtonPost · Saturday, 18 June, 2022 - 04:55 · 3 minutes

    POLITIQUE -  Emmanuel Macron réussira-t-il à avoir la majorité absolue à l’Assemblée nationale? C’est LA question qui s’impose avant le second tour des élections législatives de ce dimanche 19 juin. Depuis 1958, par trois fois, un Président a dû composer avec une Assemblée dominée par l’opposition. C’est la cohabitation , qui entraîne la nomination d’un Premier ministre issu du parti majoritaire des députés.

    Mais il existe un autre scénario qui n’est ni celui de la majorité absolue, ni celui de la cohabitation, c’est la majorité relative . Le parti présidentiel est bien majoritaire à l’Assemblée nationale, mais il n’atteint pas les 289 sièges.

    Sous de Gaulle, une majorité relative, mais solide

    Ce scénario s’est déjà produit à deux reprises, d’abord sous la présidence de Charles de Gaulle en 1958, puis sous celle de François Mitterrand, en 1988. En 1958, c’est l’UNR, le parti gaulliste, qui arrive en tête des législatives avec le tiers des sièges à l’Assemblée nationale. On est loin de la majorité absolue , mais ce n’est pas un problème.

    Le CNIP, qui représente la droite modérée, obtient 117 sièges et soutient le projet de de Gaulle, élu par un collège de grands électeurs, un mois plus tard. À l’époque, le président n’est pas encore élu au suffrage universel direct.

    Dans les faits, le président a donc bien une majorité solide à l’Assemblée. Mais en 1962, la droite modérée désapprouve la réforme de De Gaulle qui instaure l’élection du président au suffrage universel direct. Elle bascule donc dans l’opposition et adopte une motion de censure contre le gouvernement, ce qui mène à la démission du Premier ministre, Georges Pompidou.

    De Gaulle n’a d’autre solution que de dissoudre l’Assemblée nationale. Mais, coup de chance pour lui, les gaullistes obtiennent la majorité absolue des sièges aux élections législatives quelques mois plus tard.

    En 1988, le jeu d’équilibriste du gouvernement

    Trente ans après ce premier épisode, c ’est François Mitterrand qui fait l’expérience d’une majorité relative à l’Assemblée. En 1988, le pays sort de deux ans de cohabitation, et le Parti socialiste retrouve une majorité à l’Assemblée. Mais avec 275 sièges, ce n’est pas une majorité absolue.

    Les cinq années qui suivent se transforment en jeu d’équilibriste pour les trois Premiers ministres de la législature. Pour faire adopter ses projets de loi, le gouvernement socialiste doit tantôt pencher à gauche pour convaincre les communistes, ou plus à droite avec les centristes.

    Mais le compromis n’est pas toujours possible. En cinq ans, Michel Rocard, Édith Cresson puis Pierre Bérégovoy ont recours à l’article 49.3 à 39 reprises, ce qui leur permet de contourner l’Assemblée pour faire adopter un texte.

    Mais le 49.3 n’est pas sans risque pour un gouvernement sans majorité absolue à l’Assemblée.  Dans les 24 heures suivant son utilisation, les députés peuvent déposer une motion de censure à son encontre.

    Le gouvernement de Michel Rocard est par exemple visé par cinq motions de censure. Toutes sont un échec. Mais en 1990, l’une d’elles échoue de peu, avec cinq voix manquantes seulement.

    Depuis 2008, l’utilisation du 49.3 n’est possible qu’une fois par session parlementaire et dans le cadre du projet de loi de Finances. Ce ne sera donc pas un outil de poids pour Emmanuel Macron et son gouvernement, en cas de majorité relative à l’Assemblée.

    À voir également sur le HuffPost : Mélenchon, Premier ministre ? À Toulouse, ces militants n’y croient plus beaucoup

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      Législatives 2022: Les bureaux de vote ouvrent en France métropolitaine

      news.movim.eu / HuffingtonPost · Sunday, 12 June, 2022 - 05:59 · 4 minutes

    En métropole, les bureaux de vote ouvrent pour les élections législatives ce dimanche 12 juin à 8 heures. En métropole, les bureaux de vote ouvrent pour les élections législatives ce dimanche 12 juin à 8 heures.

    LÉGISLATIVES 2022 - Après les Outre-mer samedi, au tour de la France métropolitaine. Depuis 8 heures ce dimanche 12 juin, près de 50 millions d’électeurs sont appelés à se rendre aux urnes pour le premier tour des élections législatives . Au total, 577 scrutins ont lieu dans autant de circonscriptions.

    Les instituts de sondage anticipent déjà une abstention record . Selon la dernière enquête d’Ipsos Sopra-Steria pour le Cevipof, la Fondation Jean Jaurès et Le Monde publiée mercredi, elle pourrait atteindre entre 52% et 56% des électeurs inscrits. Un chiffre très au-delà des 51,3% du 11 juin 2017, précédent record pour un premier tour de législatives.

    En cause, d’après le politiste Vincent Tiberj, une campagne atone , l’absence de “mobilisation par le haut” de la part des partis, à l’exception de ceux de la Nupes, ou encore le désintérêt croissant des citoyens pour les élections intermédiaires.

    La forte abstention favorise la majorité

    “Les jeunes et les catégories populaires votent systématiquement moins que les seniors et les catégories moyennes/supérieures, mais leur participation s’effondre lors des élections jugées secondaires, pour lesquelles l’enjeu est moins clair”, ajoute Mathieu Gallard dans Le Figaro . “C’est bien entendu une tendance qui est plutôt positive pour la majorité présidentielle: le vote en faveur d’Emmanuel Macron s’est caractérisé par une forte surreprésentation des seniors et des inclus”, note-t-il.

    C’est ce que confirment les sondages. Ils placent la majorité présidentielle en tête (27%) juste devant l’alliance de gauche Nupes (26,4%). Le Rassemblement national complète le podium (19,6%) comme vous pouvez le voir dans notre compilateur de sondages .

    Des résultats qui se retrouvent déjà chez les électeurs de Polynésie et des Français de l’étranger qui se sont rendus aux urnes dès le week-end dernier. Sur les onze circonscriptions des Français des l’étranger, dix ont accouché, pour le second tour, d’un duel entre les candidats de la majorité présidentielle et ceux de la Nupes. Le scrutin a été marqué par l’élimination de l’ancien Premier ministre Manuel Valls , investi par la majorité présidentielle dans la circonscription regroupant Espagne, Portugal, Monaco et Andorre.

    Moins de candidats qu’en 2017

    Au total, 6293 candidats à un mandat de député de cinq ans sont sur la ligne de départ, soit près de 11 candidats en moyenne par circonscription. Un nombre en recul de 20% par rapport à 2017, ce qui peut s’expliquer par l’alliance à gauche entre LFI, EELV, PS et PCF, et par celle de la majorité présidentielle entre les piliers LREM, MoDem et Horizons.

    Quelque 55,8% sont des hommes (3.514 candidats), 44,2% des femmes (2.779 candidates). Tout candidat peut se présenter dans la circonscription de son choix, mais une seule candidature est possible. Chaque candidat a un suppléant, qui, à l’Assemblée nationale, sera appelé à le remplacer en cas de décès ou de nomination au gouvernement, notamment.

    Depuis une loi de 2014, appliquée pour la première fois en 2017, il n’est plus possible pour un parlementaire de cumuler son mandat avec une fonction exécutive locale (maire, adjoint au maire, président de département...). L’élection se fait au scrutin uninominal majoritaire à deux tours, constamment utilisé sous la Ve République à l’exception des élections de 1986 qui ont adopté le scrutin proportionnel.

    La majorité à l’Assemblée nationale en jeu

    Chaque circonscription représente environ 125.000 habitants. Six députés sont élus dans les collectivités d’outre-mer (Polynésie française, Saint-Barthélemy, Saint-Martin, Saint-Pierre-et-Miquelon et Wallis-et-Futuna) et deux en Nouvelle-Calédonie. Onze députés représentent les Français de l’étranger.

    Pour être élu au 1er tour, un candidat doit obtenir non seulement plus de 50% des suffrages exprimés, mais aussi un nombre de voix au moins égal à 25% du nombre des électeurs inscrits.

    Si aucun des candidats ne remplit ces conditions, les deux arrivés en tête sont automatiquement qualifiés pour un second tour. Et ceux qui dépassent 12,5% des inscrits - même en troisième ou quatrième position - peuvent se maintenir au second tour. Est alors élu celui qui remporte le plus de voix, quelle que soit la participation.

    Dans l’Assemblée sortante, LREM et ses alliés MoDem et Agir disposent de la majorité absolue avec 345 sièges. Le groupe LR compte 100 membres, le groupe PS 28, l’UDI 19, Libertés et territoires 18, LFI 17 et les communistes 15. Vingt-cinq députés n’appartiennent à aucun groupe, dont 7 RN ou apparentés. Dix sièges sont en outre vacants à la suite de démissions ou d’incompatibilités avec d’autres mandats.

    À voir également aussi sur le Huffpost: Vous ne comprenez rien aux législatives? On vous décrypte le lexique

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      Vous ne comprenez rien aux législatives? On vous décrypte le lexique

      news.movim.eu / HuffingtonPost · Saturday, 11 June, 2022 - 04:30 · 3 minutes

    POLITIQUE - Les élections législatives auront lieu les 12 et 19 juin, e t l’enjeu est grand pour le gouvernement, qui a besoin d’une majorité pour appliquer le programme d’ Emmanuel Macron . Mais il n’est pas toujours facile de s’y retrouver dans le jargon électoral du scrutin.

    Le HuffPost décrypte pour vous le lexique de ces élections législatives.

    Les circonscriptions électorales

    Pour cette élection, il est possible que votre voisin qui habite pourtant dans la rue d’en face, doive choisir entre des candidats différents de ceux qui se présentent chez vous. C’est le résultat du découpage des circonscriptions électorales . Il en existe 577, soit autant que le nombre de députés qui doivent être élus. Géographiquement, elles ne correspondent pas aux limites des départements ou encore des cantons et ont leurs propres délimitations.

    Sur son site, l’Assemblée nationale rappelle que ce découpage répond à des considérations démographiques. Proportionnellement à leur nombre d’habitants, les départements se voient d’abord attribuer un certain nombre de circonscriptions, puis elles sont dessinées de façon à ce que chacune d’entre elles représente environ 125.000 citoyens.

    L e dessin des circonscriptions est donc censé s’adapter à l’évolution du nombre d’habitants en France et à leur répartition sur le territoire. Mais depuis le début de la Ve République, seuls deux redécoupages électoraux ont eu lieu, un en 1986 puis un en 2010. C’est d’ailleurs la date à laquelle des circonscriptions sont créées à l’étranger pour les Français établis hors de France.

    Le scrutin uninominal majoritaire

    Dans chaque circonscription, c’est comme si se jouait une élection présidentielle à petite échelle. Contrairement aux élections municipales par exemple, on ne vote pas pour une liste, mais bien pour un seul nom. Le candidat qui obtient le plus de voix au second tour est déclaré vainqueur, et les autres sont éliminés.

    Un mode de scrutin qui doit permettre de garantir la stabilité des institutions, mais qui est souvent décrié parce qu’il favorise les grosses formations politiques. C’est pourquoi les détracteurs de ce système plaident pour l’instauration de la proportionnelle . En 2017 par exemple, LREM avait obtenu les trois quarts des sièges, en recueillant au total seulement un tiers des voix.

    La triangulaire

    Dans certaines circonscriptions, le scrutin sera plié dès le premier tour, si un candidat obtient plus de 50% des voix et que le nombre de voix obtenues correspond au moins à 25% du nombre d’inscrits sur les listes électorales. Quand ce n’est pas le cas, les électeurs sont invités à voter pour un second tour. Seuls les candidats dont le nombre de voix représentent au moins 12,5% des inscrits, sont qualifiés.

    Un seuil qui permet parfois la qualification de trois candidats, et donc la tenue d’une triangulaire , m ais ces situations restent rares. Encore plus rare, on compte parfois des seconds tours en quadrangulaires, où quatre candidats sont qualifiés.

    Le groupe parlementaire

    Pour chaque parti politique, le but des législatives est d’obtenir le plus grand nombre de députés pour peser le plus possible à l’Assemblée nationale. L’objectif est donc de former un groupe parlementaire, ce qui est possible à partir de 15 députés. Dès lors, chaque groupe jouit d’un temps de parole proportionnel à son nombre de députés, a insi que d’une dotation financière dont le montant dépend aussi des effectifs.

    À partir de 58 députés, le groupe est encore un peu plus fort et ses membres peuvent déposer une motion de censure contre le gouvernement. Ce dernier n’est effectivement renversé que si la motion est adoptée par au moins 289 voix.

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