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      Damien Abad: La justice n’ouvre pas d’enquête préliminaire “en l’état”

      news.movim.eu / HuffingtonPost · Wednesday, 25 May, 2022 - 12:39 · 2 minutes

    Damien Abad est toujours au cœur de la polémique suite à sa nomination au ministère des Solidarités, alors que de lourdes accusations pèsent sur l'élu LR.  Damien Abad est toujours au cœur de la polémique suite à sa nomination au ministère des Solidarités, alors que de lourdes accusations pèsent sur l'élu LR.

    JUSTICE - Le parquet de Paris n’ouvre pas d’enquête préliminaire “en l’état” sur les accusations de violences sexuelles visant le nouveau ministre des Solidarités Damien Abad , estimant ne pas disposer “d’élément permettant d’identifier la victime des faits dénoncés”, a-t-il indiqué mercredi.

    “En l’état le parquet de Paris ne donne pas de suite au courrier émanant de l’Observatoire des violences sexistes et sexuelles”, qui lui transmettait le témoignage de deux femmes accusant Damien Abad de viols, “faute d’élément permettant d’identifier la victime des faits dénoncés et, dès lors, faute de possibilité de procéder à son audition circonstanciée”, a précisé le parquet.

    Le nouveau ministre des Solidarités s’est dit “innocent” lundi des accusations de viols portées à son encontre et a indiqué ne pas envisager de démissionner . La maladie neuromusculaire congénitale rare dont il souffre, l’arthrogrypose, rend impossibles les faits dont on l’accuse, a affirmé l’ancien patron des députés LR.

    Le parquet suit la politique pénale actuelle

    Avec cette décision, le parquet de Paris applique la politique pénale qu’il a mise en place depuis quelques années en matière de violences sexuelles: une enquête est systématiquement ouverte dès qu’une victime mineure au moment des faits est évoquée, même en l’absence de plainte, afin notamment de vérifier s’il n’en existe pas d’autres.

    Si les faits concernent des personnes majeures, le parquet se réserve la possibilité d’ouvrir une enquête uniquement si la ou les victimes le saisissent d’une plainte.

    Le lendemain de la nomination du gouvernement d’ Élisabeth Borne , Mediapart a diffusé le témoignages de deux femmes accusant le ministre des Solidarités de l’Autonomie et des Personnes handicapées de les avoir violées en 2010 et 2011. L’une d’elle, qui a confirmé son récit à l’AFP, s’était rendue dans un commissariat pour témoigner en 2012, puis avait déposé une plainte en 2017.

    Le parquet avait indiqué dimanche “qu’une première plainte déposée pour des faits de viol a été classée sans suite le 6 avril 2012 du fait de la carence de la plaignante”. Une deuxième plainte “pour les mêmes faits a été classée sans suite le 5 décembre 2017″ faute “d’infraction suffisamment caractérisée”.

    À voir également sur Le HuffPost: Affaire Damien Abad: Le gouvernement assure une “tolérance zéro”

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      Abad, Darmanin... La colère féministe dans la rue contre le "gouvernement de la honte"

      news.movim.eu / HuffingtonPost · Wednesday, 25 May, 2022 - 05:23 · 2 minutes

    POLITIQUE - “J’ai l’impression qu’on se fout de nous”. Mardi 24 mai, quelques centaines de personnes ont manifesté à Paris pour dénoncer la nomination de Damien Abad et la reconduite de Gérald Darmanin au sein du nouveau gouvernement d’Élisabeth Borne , malgré des accusations de violences sexuelles à l’encontre de ces deux ministres issus de la droite.

    Le nouveau ministre des Solidarités, de l’Autonomie et du Handicap est sur la corde raide depuis la révélation, par Mediapart, de deux témoignages l’accusant de viol . Quant à lui, le ministre de l’Intérieur est toujours officiellement visé par une plainte pour viol, même si un non-lieu a été requis par le parquet de Paris en janvier dernier .

    Comme vous pouvez le voir dans notre reportage vidéo en tête d’article , ces nominations sont, une fois de plus, une preuve de l’hypocrisie du gouvernement et d’Emmanuel Macron, qui avait précédemment fait de l’égalité hommes-femmes la “grande cause du quinquennat” .

    Qu'est-ce qu'on envoie comme signaux aux femmes, aux petites filles? Ça me déprime, ça me révolte. Claire, manifestante

    Pour Gérald Darmanin comme pour Damien Abad, le gouvernement fait valoir l’absence de condamnation de justice . Lors de son premier compte rendu du conseil des ministres, lundi 23 mai, la nouvelle porte-parole du gouvernement Olivia Grégoire a promis une “tolérance zéro pour les délinquants sexuels”, tout en ajoutant que “la justice est la seule à devoir ou à pouvoir trancher” en la matière.

    Un argument battu en brèches par les associations féministes et les manifestantes au micro du HuffPost . “Il n’y a pas de droit à être féministe. Par contre, il y a un droit à ne pas être violée. Ça se fait de dire: ‘Je n’ai rien fait, c’est une injustice, mais je ne reste pas à ce poste, parce que ça remet en cause la parole des femmes’”, explique Floriane. Sur les dépôts de plainte en matière de violences sexuelles, “il y a peu d’instructions ouvertes et de violeurs condamnés”, ajoute Marion, qui considère que, “le temps que la justice se fasse, un accusé ne doit pas être à l’exécutif”.

    À voir également sur Le HuffPost : Sur le cas Abad, le gouvernement a bien bossé ses éléments de langage

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      Sur le cas Abad, le gouvernement a bien bossé ses éléments de langage

      news.movim.eu / HuffingtonPost · Tuesday, 24 May, 2022 - 12:44 · 1 minute

    POLITIQUE - “Aucune impunité”. C’est sans doute le mot le plus entendu dans la bouche des nouveaux ministres du gouvernement Borne depuis les révélations de Mediapart . Alors que le ministre des Solidarités Damien Abad fait l’objet d’accusations de viol, le reste du gouvernement tente de faire front commun en usant des mêmes mots, comme vous pouvez le voir dans la vidéo en tête d’article.

    “Tolérance zéro”, “aucune impunité”

    Interrogée dès dimanche, la Première ministre a été la première à assurer qu’il ne pouvait “y avoir aucune impunité” sur ces sujets. Un élément de langage répété par la porte-parole du gouvernement Olivia Grégoire, à l’issue du premier Conseil des ministres. “Aucune impunité - aucune - pour des auteurs de violences sexuelles,” a à son tour martelé sur BFMTV Agnès Pannier-Runacher, ministre de la Transition énergétique.

    Pas question pour autant de nier la présomption d’innocence du ministre. Les deux ministres s’en remettent ”à la justice”, alors que l’une n’a pas déposé plainte et celle de la seconde a été classée sans suite en 2017. “J’ai un principe, c’est que je fais confiance à la justice de mon pays”, a ainsi indiqué Amélie de Montchalin, ministre de la Transition écologique et de la Cohésion des territoires. “L’établissement de la vérité, c’est le rôle de la justice,” a rappelé Olivia Grégoire sur France 2.

    Si la majorité semble maintenir un statu quo autour de l’affaire malgré les appels à la démission de Damien Abad à gauche , Elisabeth Borne a indiqué dimanche que  la situation pourrait être amenée à évoluer : “S’il y a des nouveaux éléments, si la justice est à nouveau saisie, on tirera toutes les conséquences de cette décision”.

    À voir également sur Le HuffPost : Affaire Damien Abad: Le gouvernement assure une “tolérance zéro”

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      Damien Abad, accusé de viols, ne démissionne pas et s'en remet aux législatives

      news.movim.eu / HuffingtonPost · Monday, 23 May, 2022 - 17:02 · 4 minutes

    Damien Abad, nommé ministre des Solidarités et accusé de viols, le 21 mai 2022 Damien Abad, nommé ministre des Solidarités et accusé de viols, le 21 mai 2022

    POLITIQUE - C’est une défense en trois supports. Ce 23 mai, Damien Abad , ancien patron du groupe LR à l’Assemblée, tout juste nommé ministre des Solidarités dans le gouvernement Borne vendredi 20 mai répond aux accusations de viol dont il fait l’objet, révélées par un article de Mediapart , samedi 21 mai.

    Dans un tir croisé de deux interviews, l’une au Figaro , l’autre au Progrès , assortie d’une très courte déclaration à la presse depuis la ville de Saint-Jean-Le-Vieux, dans l’Ain, où il est candidat à sa réélection aux législatives, Damien Abad conteste les faits qui lui sont reprochés et s’en remet au scrutin des législatives des 12 et 19 juin.

    Je conserve la confiance du président de la République et de la Première ministre. Damien Abad, ministre des Solidarités au "Progrès"

    Au Figaro , il explique que “ces scrutins seront les juges de paix et démontreront ma capacité à conserver la confiance des Français”. Au Progrès , le ministre se dit “révolté par ces accusations mensongères et calomnieuses” et “blessé” de voir son nom “sali dans les médias”. Il met également en avant le soutien du président Emmanuel Macron et d’Élisabeth Borne en sa faveur: “Je conserve la confiance du président de la République et de la Première ministre”.

    “Déstabilisation politique”

    Pas loin de qualifier ces accusations de “machination politique”, il lie ce qu’il qualifie d’“attaques” à l’évolution de sa carrière politique, dans Le Figaro : “Cette plainte ressurgit à chaque moment politique clef de ma vie. C’était le cas au moment de la présidentielle quand je soutenais François Fillon du groupe, certains l’ont agitée ensuite au moment de la présidence du groupe et, comme par hasard, elle revient lors de la passation de pouvoir au ministère”. Il parle de “déstabilisation politique” au Progrès qui lui pose la question.

    Enfin, comme il l’a déjà fait dimanche 22 mai dans un communiqué de presse, le ministre est revenu, lors de sa courte déclaration à la presse, sur des détails intimes de sa vie. “Toutes les relations sexuelles que j’ai pu avoir dans ma vie ont été consenties”, assure celui qui “conteste fermement” les faits qui lui sont reprochés. “Je n’ai jamais mis mon handicap en avant, mais il sont matériellement impossibles”, assure l’ancien LR atteint d’arthrogrypose, une maladie des articulations.

    “Je n’ai jamais violé une seule femme de ma vie”, ajoute Damien Abad qui dit vouloir se consacrer à sa “mission de ministre”, “sur le terrain” et “pleinement engagé”. Il exclut toute démission du gouvernement en ces termes: “Un homme innocent doit-il démissionner? Je ne crois pas”.

    “Dégoût profond”, “insistance” et “injonction”

    Deux femmes témoignent auprès de Mediapart , et racontent des faits qui se seraient déroulés en 2010 et 2011. Selon les témoignages recueillis par le site d’investigation, une première femme, aujourd’hui âgée de 41 ans a envoyé une lettre à l’Observatoire des violences sexistes et sexuelles en politique (OVSS) le 13 mai dernier pour dénoncer le viol qu’elle dit avoir subi et signaler le cas d’une autre femme dont la plainte a été classée sans suite en 2017.

    La quadragénaire dit avoir rencontré Damien Abad le 7 août 2010 à l’occasion du mariage d’amis communs. Les deux échangent ensuite via les réseaux sociaux, et se voient au cours de l’automne à l’initiative insistante de l’élu, alors eurodéputé, dans un restaurant puis un bar parisien. “Il propose du champagne, j’ai bu une coupe. Et là, black-out, jusqu’au lendemain matin. Ça ne m’était jamais arrivé, surtout pas après un seul verre”, raconte-t-elle à Mediapart .

    Dans le signalement envoyé à l’OVSS, elle dit s’être réveillée aux côtés de Damien Abad “dans une chambre d’hôtel proche du bar”, “en sous-vêtements”, “en état de choc et de dégoût profond”. Elle fait part de son sentiment d’avoir pu être “droguée”.

    Une rencontre Borne-Abad dimanche soir

    La seconde femme, dont la plainte a été classée sans suite en 2017, décrit une relation sexuelle avec l’actuel ministre des Solidarités empreinte “d’irrespect, d’injonction et d’insistance”, à laquelle elle aurait plusieurs fois essayé de mettre fin. Une relation d’abord “consentie”, selon son récit, avant que Damien Abad ne lui impose une pénétration anale, alors qu’elle aurait dit non de manière “affirmée”, ”à plusieurs reprises”. “Je lui ai dit qu’il se voyait dans un film porno. Il m’a dit d’être gentille et il continuait”, a-t-elle déclaré aux policiers, en 2017, selon Mediapart .

    En déplacement dans le Calvados dimanche 22 mai, Élisabeth Borne a déclaré: “S’il y a de nouveaux éléments, si la justice est à nouveau saisie, on tirera toutes les conséquences de ces décisions”. Plus tard dans la soirée, elle a rencontré à sa demande Damien Abad; celui-ci était présent ce lundi matin au premier conseil des ministres du nouveau gouvernement.

    À voir également sur Le HuffPost : Le gouvernement assure une “tolérance zéro” dans l’affaire Abad

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      Damien Abad et Élisabeth Borne se sont vus dans le week-end (et voici ce qu'on en sait)

      news.movim.eu / HuffingtonPost · Monday, 23 May, 2022 - 11:19 · 1 minute

    French Minister for Solidarity and the Disabled Damien Abad leaves after the first weekly cabinet meeting of the new government at the Elysee Palace in Paris, France May 23, 2022. REUTERS/Christian Hartmann French Minister for Solidarity and the Disabled Damien Abad leaves after the first weekly cabinet meeting of the new government at the Elysee Palace in Paris, France May 23, 2022. REUTERS/Christian Hartmann

    POLITIQUE - Attention, terrain miné. Ce lundi 23 mai, à l’issue du premier Conseil des ministres du gouvernement d’Élisabeth Borne , la nouvelle porte-parole Olivia Grégoire a longuement été interrogée sur l’affaire qui embarrasse l’exécutif : les accusations de viol visant Damien Abad , ministre des Solidarités, de l’autonomie et des personnes handicapées.

    “Le gouvernement est aux côtés de celles qui, suite à une agression ou à du harcèlement, ont l’immense courage de parler”, a d’abord déclaré la ministre, tout en considérant que “l’établissement de la vérité, c’est à la justice de le faire”. Prévenant que le gouvernement a une “tolérance zéro pour les délinquants sexuels”, la députée de Paris a aussi rappelé que la seule procédure dont l’ex-LR avait fait l’objet avait été classée sans suite.

    Relancée à de nombreuses reprises sur les éventuelles suites à donner à ce dossier en cas de tournant judiciaire, Olivia Grégoire a systématiquement botté en touche, en refusant de “commenter des hypothèses”. Pour autant, la porte-parole a fait savoir que la cheffe du gouvernement a une rencontre avec le mis en cause à ce sujet.

    “La Première ministre a demandé à avoir un échange direct avec Damien Abad (...) Cela a été l’occasion de lui rappeler l’engagement du gouvernement, mais aussi son engagement personnel sur ces questions”, a détaillé Olivia Grégoire, qui précise que cette rencontre a été organisée dimanche soir, après le déplacement d’Élisabeth Borne dans le Calvados . Rencontre à l’issue de laquelle la présence de Damien Abad au gouvernement a été confortée, comme le prouve sa venue ce lundi au conseil des ministres.

    À voir également sur Le HuffPost: L’annonce du nouveau gouvernement d’Élisabeth Borne

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      La démission de Damien Abad réclamée par ces cadres de la gauche

      news.movim.eu / HuffingtonPost · Monday, 23 May, 2022 - 09:49 · 2 minutes

    Damien Abad photographié ce 23 mai à son arrivée au Conseil des ministres.   Damien Abad photographié ce 23 mai à son arrivée au Conseil des ministres.

    POLITIQUE - Le temps est maussade en ce lundi 23 mai, jour du premier conseil des ministres du nouveau gouvernement . Non seulement en raison de la mauvaise météo parisienne, mais des nuages qui s’accumulent sur la nouvelle équipe dirigée par Élisabeth Borne .

    En cause, les accusations visant le ministre en charge des solidarités, de l’autonomie et des personnes handicapées: Damien Abad . Ancien chef du groupe LR à l’Assemblée nationale, cette recrue venue de la droite est visée par des accusations de viols, rapportés par Mediapart . De son côté, le député de l’Ain conteste “avec la plus grande force” ces accusations.

    Quoi qu’il en soit: une première crise politique à gérer pour la Première ministre, quelques heures seulement après la nomination de son gouvernement. D’autant que ses adversaires politiques la somment de sévir, sans attendre les conclusions d’une éventuelle procédure judiciaire, qui à ce stade n’est pas ouverte. Candidate pour la Nupes aux élections législatives, l’écoféministe Sandrine Rousseau estime sur RTL que la cheffe du gouvernement n’a pas pris ces accusations “suffisamment au sérieux”.

    “Prince de précautions”

    Selon elle, Damien Abad n’a plus sa place au sein de l’équipe gouvernementale. “La question n’est pas sa démission à lui, mais le fait qu’il soit démis de ses fonctions sur le principe de précaution”, a-t-elle justifié. Même son de cloche du côté du premier secrétaire du Parti socialiste, Olivier Faure.

    “Si j’étais Premier ministre, je dirais à Damien Abad que je n’ai pas de raison particulière de penser que les femmes mentent”, a expliqué le socialiste sur France inter, évoquant également un “principe de caution”. Selon lui, “on ne peut pas revivre ce qu’on a vécu sur l’affaire Hulot, où pendant des mois et des mois le gouvernement a protégé l’un de siens, au péril du musèlement de la parole des femmes”.

    Pour l’heure, l’exécutif veut se donner du temps avant de statuer sur le cas du député de l’Ain, qui avait bénéficié d’un non lieu à la suite d’une plainte déposée en 2017. “Je peux vous assurer que s’il y a de nouveaux éléments, si la justice est à nouveau saisie, on tirera toutes les conséquences de cette décision”, a prévenu Élisabeth Borne en marge d’un déplacement dans le Calvados , affirmant qu’il ne pouvait y avoir “aucune impunité” concernant les violences sexuelles.

    À voir également sur Le HuffPost: L’annonce du nouveau gouvernement d’Élisabeth Borne

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      Abad accusé de viol: Élisabeth Borne fait déjà face à sa première crise

      news.movim.eu / HuffingtonPost · Sunday, 22 May, 2022 - 19:07 · 5 minutes

    Élisabeth Borne, ici le 16 mai, est confrontée aux accusations de viol visant Damien Abad, membre de son gouvernement et transfuge des Républicains.  Élisabeth Borne, ici le 16 mai, est confrontée aux accusations de viol visant Damien Abad, membre de son gouvernement et transfuge des Républicains.

    POLITIQUE - Le premier conseil des ministres du gouvernement d’Élisabeth Borne n’aura lieu que lundi 23 mai. Pourtant, la nouvelle Première ministre affronte déjà une première crise . Dans la foulée des révélations de Mediapart sur les deux femmes qui accusent de viols Damien Abad , nouveau ministre des Solidarités, de l’Autonomie et des Personnes handicapées , la cheffe du gouvernement a dû monter au créneau pour se défendre, ce dimanche 22 mai.

    ”Bien évidemment je n’étais pas au courant”, a évacué Élisabeth Borne depuis un marché du Calvados, elle qui assure avoir appris les accusations qui pèsent sur le ministre issu de LR dans Mediapart . “Je peux vous assurer que s’il y a de nouveaux éléments, si la justice est à nouveau saisie, on tirera toutes les conséquences de cette décision”, a-t-elle garanti, soulignant qu’un plainte avait déjà été classée.

    “Abad n’aurait jamais dû être nommé”

    Las, les appels au départ du ministre -qui conteste fermement les faits- se sont multipliés dans l’après-midi, en particulier du côté de la Nupes (Nouvelle union populaire, écologique et sociale). Pour Julien Bayou, secrétaire national d’EELV, Damien Abad “n’aurait jamais dû être nommé”.

    “Il y a un signalement qui a été fait à un niveau extrêmement élevé de responsabilités. Ils n’en ont tiré aucune conclusions avant”, a estimé pour sa part le leader des insoumis, Jean-Luc Mélenchon, sur LCI. Avant de rappeler que la France insoumise, elle, avait pris la décision d’écarter Taha Bouhafs des investitures pour les législatives quelques jours seulement après les accusations de violences sexuelles portées à son encontre.

    Damien Abad “ne peut pas être membre d’un gouvernement français, avec deux témoignages de femmes qui ne se connaissent pas”, a pour sa part asséné Sandrine Rousseau sur BFMTV.

    Un gouvernement sur la défensive

    Avant même sa photo de famille, donc, le gouvernement se retrouve sur la défensive dans cette affaire. D’autant que l’entourage du nouveau ministre de la Transformation et de la Fonction publiques, Stanislas Guérini, a dû justifier l’absence de réaction de LREM -parti dont il est le délégué général- après le signalement envoyé le 16 mai par par l’Observatoire des violences sexistes et sexuelles en politique, une association créée en février par des féministes à l’origine du mouvement #MeTooPolitique. Ainsi, l’équipe du néo-ministre a indiqué à l’AFP que le mail n’a été vu que samedi 21 mai, à quelques heures des révélations de Mediapart .

    Embarras palpable également du côté d’Éric Dupond-Moretti et Gérald Darmanin -qui a lui même fait l’objet d’accusation de viols avant que le parquet ne requière un non-lieu début 2022 - en réponse aux questions des journalistes, ce dimanche 22 mai. “Nous n’avons pas de commentaires à faire”, a répond celui qui a été reconduit ministre de l’Intérieur, visiblement agacé, comme vous pouvez le voir dans la vidéo ci-dessous , soulignant que “la Première ministre s’est déjà exprimée” sur le sujet.

    Pas de commentaires, mais également peu de soutien à Damien Abad, à ce stade, au sein de la majorité. ”Je n’ai aucune opinion sur le sujet”, a réagi sur BFMTV le patron du Modem François Bayrou, proche d’Emmanuel Macron. ”À ce stade, je ne suis ni informé ni compétent pour en dire plus”, avait déclaré Gilles Le Gendre, l’ancien patron des députés LREM, à franceinfo en début de matinée. Une défense a minima.

    ″Ça va être compliqué désormais pour le gouvernement d’afficher des messages sur le droit des femmes”, confie une élue LR à nos confrères du Parisien . ”À leur place, je n’aurais pas pris le risque de le nommer. Pour un bon coup politique, ils vont se retrouver dans un sacré bourbier!”, poursuit celle qui défend néanmoins l’ancien député: ”Être lourd, ce n’est pas une infraction. Le droit n’est pas là pour faire la morale.”

    La justice saisie

    Infraction ou pas, la justice risque en tout cas d’entrer en jeu et de perturber un peu plus l’action du gouvernement, à quelques semaines des législatives des 12 et 19 juin. Le parquet de Paris a confirmé ce dimanche avoir ”été destinataire le 20 mai d’un signalement” émanant de l’Observatoire des violences sexistes et sexuelles en politique. Ce signalement est “en cours d’analyse”.

    Le parquet a rappelé que dans l’une des deux affaires, à savoir les faits rapportés par une militante centriste et qui auraient eu lieu en 2011, ”’une première plainte déposée pour des faits de viol a été classée sans suite le 6 avril 2012 du fait de la carence de la plaignante”. Et une “deuxième plainte déposée par la même plaignante pour les mêmes faits a été classée sans suite le 5 décembre 2017, après une enquête préliminaire, faute d’infraction suffisamment caractérisée”.

    Une chose est sûre: politiquement, c’est déjà un coup dur pour la macronie, à l’heure où elle cherche désespérément à obtenir une nouvelle majorité sous peine de devoir cohabiter avec la Nupes ou l’extrême droite au sortir des législatives.

    A voir également sur Le HuffPost : “Islamo-gauchisme”, “blackface”... Entre Pap Ndiaye et Jean-Michel Blanquer, le grand écart des idées

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      Législatives: les ministres battus, y compris Élisabeth Borne, devront démissionner

      news.movim.eu / HuffingtonPost · Sunday, 22 May, 2022 - 14:52 · 2 minutes

    À l'image de la cheffe du gouvernement Élisabeth Borne, plus d'une dizaine de ministres se présentent aux élections législatives du mois de juin. Et s'ils perdent, il leur faudra démissionner (photo prise le 16 mai lors de la passation de pouvoir avec Jean Castex). À l'image de la cheffe du gouvernement Élisabeth Borne, plus d'une dizaine de ministres se présentent aux élections législatives du mois de juin. Et s'ils perdent, il leur faudra démissionner (photo prise le 16 mai lors de la passation de pouvoir avec Jean Castex).

    POLITIQUE - Ils seront donc quatorze à jouer leur poste les 12 et 19 juin prochains, à commencer par leur cheffe Élisabeth Borne . Comme en 2017 , les ministres candidats aux législatives et battus lors du scrutin devront démissionner, a fait savoir le palais de l’Élysée, comme le rapportent ce dimanche 22 mai nos confrères du Figaro , de franceinfo et de BFMTV .

    Mais si en 2017, il n’y avait que six ministres du premier gouvernement d’Édouard Philippe dans ce cas, cinq ans plus tard, c’est un membre du gouvernement sur deux qui mettra son portefeuille en jeu.

    Première campagne et ex-LR

    Avec donc Élisabeth Borne en tête, elle qui prend part dans le Calvados à la première campagne de sa carrière politique. Un cas de figure qui vaut aussi pour Clément Beaune, ministre délégué en charge de l’Europe, qui se présente dans la favorable septième circonscription de Paris.

    Viennent ensuite plusieurs ministres et députés sortants: Gérald Darmanin dans le Nord, Marc Fesneau dans le Loir-et-Cher, Brigitte Bourguignon dans le Pas-de-Calais, Amélie de Montchalin dans l’Essonne, Olivier Dussopt dans l’Ardèche, Olivier Véran dans l’Isère et Gabriel Attal dans les Hauts-de-Seine.

    Plusieurs autres ministres sont, eux, des députés LREM sortants qui sont entrés au gouvernement sous Élisabeth Borne: Stanislas Guérini et Olivia Grégoire à Paris, Yaël Braun-Pivet dans les Yvelines et Justine Bénin en Guadeloupe. Et s’ajoute enfin à cette liste Damien Abad, dans l’Ain, lui qui était auparavant élu sous l’étiquette LR, parti dont il avait même la présidence du groupe à l’Assemblée nationale. Un homme qui est désormais au cœur d’une affaire de violences sexuelles qui pourrait avoir un impact sur le résultat du scrutin.

    Reste en effet à voir qui passera le cut au mois de juin. D’autant, explique Le Figaro que des ajustements de l’équipe gouvernementale ne sont pas à écarter une fois passé les législatives, notamment pour refléter justement les équilibres entre les différentes composantes de la future majorité présidentielle. Si les électeurs la portent effectivement au pouvoir bien sûr.

    À voir également sur le HuffPost : La NUPES a présenté son programme pour les élections législatives, on vous raconte

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      Damien Abad accusé de viols: La mise en garde d'Élisabeth Borne

      news.movim.eu / HuffingtonPost · Sunday, 22 May, 2022 - 10:56 · 2 minutes

    Il ne peut y avoir Il ne peut y avoir "aucune impunité" en matière de violences sexuelles, a dit Élisabeth Borne en réaction aux accusations de viols visant son ministre Damien Abad

    POLITIQUE - “On tirera toutes les conséquences.” La Première ministre Elisabeth Borne a envoyé un message de fermeté, ce dimanche 22 mai, expliquant avoir découvert la veille, à la lecture d’un article de Mediapart , les accusations de viols visant Damien Abad, son ministre des Solidarités.

    “J’ai découvert l’article de Mediapart hier, je n’ai pas plus d’éléments que le fait que l’affaire a été classée sans suite”, a-t-elle indiqué, en marge d’un déplacement à Thury-Harcourt, dans le Calvados, pour la campagne des législatives, alors que le site d’informations évoque un signalement envoyé à la direction de La République en marche dès le 16 mai.

    “Je peux vous assurer que s’il y a de nouveaux éléments, si la justice est à nouveau saisie, on tirera toutes les conséquences de cette décision”, a également mis en garde la cheffe du gouvernement, comme vous pouvez le voir ci-dessous , affirmant qu’il ne pouvait y avoir “aucune impunité” concernant les violences sexuelles.

    “Bien évidemment, je n’étais pas au courant. Je vais être très claire: sur tous ces sujets de harcèlement, d’agression sexuelle, il ne peut y avoir aucune impunité et il faut continuer à agir pour que les femmes qui peuvent être victimes d’agression, de harcèlement, puissent libérer leur parole, qu’elles soient bien accueillies pour déposer plainte”, a-t-elle encore ajouté.

    Dans un article diffusé samedi, le site fondé par Edwy Plenel écrit que Damien Abad “a été nommé ministre des Solidarités en dépit d’un signalement pour des faits présumés de viols adressé à LREM et LR par l’Observatoire des violences sexistes et sexuelles en politique”. Toujours selon Mediapart, une plainte pour viol a été déposée en 2017 contre le ministre des Solidarités et de l’Autonomie nommé vendredi, et classée sans suite.

    Damien Abad “conteste avec la plus grande force ces accusations de violences sexuelles”. “Je conteste avoir exercé quelque forme de contrainte que ce soit sur aucune femme. Je conteste enfin tout abus de pouvoir lié aux fonctions que j’ai occupées. Les relations sexuelles que j’ai pu avoir tout au long de ma vie ont toujours été mutuellement consenties”, écrit-il dans un communiqué publié à la mi-journée. Il y dénonce des accusations “inconcevables et abjectes.”

    À voir également sur le HuffPost: Ces deux députées nous expliquent leurs mesures pour arriver à l’égalité femmes-hommes