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      Dans "Jurassic World 3" certains dinosaures ont des plumes et d'autres pas, on vous explique pourquoi

      news.movim.eu / HuffingtonPost · Saturday, 11 June, 2022 - 05:00 · 2 minutes

    DINOSAURES - Les plumes débarquent par la grande porte. En effet, la célèbre saga Jurassic World présente pour la première fois dans son nouveau film des dinosaures vêtus d’un manteau duveteux, comme vous pouvez le voir dans la vidéo . Cela marque un tournant dans la représentation des dinosaures, longtemps dépeints comme des lézards géants.

    De nombreuses découvertes ont permis d’y voir plus clair, et les chercheurs affirment aujourd’hui que bon nombre de dinosaures ressemblaient plutôt à des gros oiseaux . Néanmoins, ne vous imaginez pas que l’ère Mézozoïque (période de vie des dinosaures, il y a entre 252 et 66 millions d’années) était peuplée de simples poulets géants. Les dinosaures étaient de tailles , formes et couleurs très variées.

    Il en allait de même pour les plumes. Tous les dinosaures ne disposaient pas des mêmes, conséquence de l’évolution naturelle. Il s’avère même que certains dinosaures n’en ont pas hérité. C’est le cas par exemple du fameux tricératops. Mais alors, pourquoi certains dinosaures avaient des plumes et d’autres non?

    Un avantage stratégique

    Les plumes, ce n’est pas que pour faire joli. Si tant d’espèces en sont dotées, c’est parce qu’elles leur fournissaient un avantage dans la compétition naturelle . Un très bon exemple est le vélociraptor, membre de la famille des dromeaosauridé , dont fait partie le Pyroraptor (que l’on peut apercevoir dans Jurassic World, lors d’un affrontement polaire).

    Pour ces animaux, les plumes permettaient de garder l’équilibre et de chasser dans des endroits hostiles, en bord de falaise par exemple. Mais les plumes pouvaient aussi jouer un rôle de régulateur thermique comme pour le nanuqsaurus (un carnivore cousin du T-rex vivant dans des régions polaires), ou bien éventuellement aussi à parader devant les femelles.

    Il y en a pour tous les goûts

    Chez les dinosaures, la diversité était donc de mise, avec parfois des spécimens plus surprenants que d’autres. C’est le cas du Therizinosaurus, une des vedettes du nouveau “Jurassic World: Le Monde d’après”, un véritable mastodonte d’une taille similaire au T-Rex, pourvu de griffes de plus d’un mètre de long. Présenté comme une créature meurtrière dans le nouveau film de la saga Jurassic World, cet animal était en réalité un herbivore relativement paisible.

    En termes d’ animaux préhistoriques étranges , le Deinocheirus figure lui aussi en bonne place. Sorte de mix entre un canard, un dinosaure et un paresseux, ce dernier possédait des proto-plumes similaires à des poils.

    Pour d’autres pas besoin de plumes. C’est le cas de nombreux dinosaures au long cou, comme le gigantesque titanosaure. Idem pour le fameux T-Rex. Concernant le roi des dinosaures, seuls les petits portaient un duvet de plumes, qui disparaissait par la suite à l’âge adulte.

    À voir également sur le HuffPost: Une tortue géante des Galapagos albinos naît dans un zoo Suisse, une première mondiale

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      Dans le nouveau Jurassic World, ce n'est pas un dinosaure qui pose problème

      news.movim.eu / HuffingtonPost · Tuesday, 7 June, 2022 - 16:30 · 3 minutes

    Ce n'est pas un dinosaure qui représente la plus grosse menace de Jurassic World: Dominion. Ce n'est pas un dinosaure qui représente la plus grosse menace de Jurassic World: Dominion.

    DINOSAURES - C’est le retour de la saga aux griffes et dents longues. Le troisième opus de Jurassic World sort en effet dans les salles obscures ce mercredi 8 juin. Nommé “Dominion”, le terrain de jeu des dinosaures n’est plus un parc ou bien une île, mais l’ensemble de la planète.

    Alors qu’une nouvelle menace se profile, cette fois-ci mondiale, le film rassemble ses Avengers. Colin Trevorrow reprend les rênes de la réalisation, tandis que les acteurs des deux précédents films renfilent le costume (notamment Chris Pratt en Owen Grady et Bryce Dallas Howard en Claire Dearing). Ils sont accompagnés du retour du trio iconique de la première trilogie: Alan Grant (Sam Neill), Ellie Sattler (Laura Dern) et Ian Malcolm (Jeff Goldblum)

    Quatre ans après les évènements du précédent film (Jurassic World: Fallen Kingdom), les dinosaures ont colonisé la planète et l’humanité n’a d’autre choix que de cohabiter. Mais ce ne sont pas des vélociraptors ou quelques tyrannosaures qui sont les plus grands méchants dans ce film.

    ! ATTENTION SPOILER !

    Une menace (encore) crée par l’homme

    Une nouvelle fois, le début des ennuis est d’origine humaine . Après ce déferlement de dinosaures aux quatre coins du monde, l’entreprise Biosyn (caricature d’une société de la Silicon Valley) se retrouve chargée de maîtriser la situation si ces animaux deviennent une menace pour l’homme.

    La firme va entreprendre diverses expériences, utilisant les dinosaures comme outil pour dévoiler tout le potentiel de la recherche génétique. Comme pour tout film de la licence qui se respecte une expérience échappe à tout contrôle. Mais il ne s’agit cette fois pas d’un dinosaure, plutôt d’un insecte: la sauterelle (ou criquet).

    Créés par le chercheur Henry Wu, ces insectes géants (elles font presque un mètre de long) du crétacé causent un véritable désastre écologique . Tout comme certains de leurs descendants actuels ces animaux détruisent les récoltes à un rythme affolant. Car un malheur n’arrive pas seul, ces animaux d’un autre temps ont été génétiquement modifiés et semblent donc indestructibles. La mission s’annonce donc ardue.

    Une orgie mézozoïque

    Si vous souhaitez voir des dinosaures, vous serez servis. Ce nouvel opus offre en effet le plus large éventail de dinosaures jamais observé dans un film de la saga Jurassic (Park et World confondus). Si l’on retrouve l’iconique T-Rex ainsi que le vélociraptor Blue, de nombreux nouveaux dinosaures font leur apparition.

    Un groupe de Nasutocératops (cousins du tricératops) ou quelques dimétrodons (carnivores précédant les dinosaures, il y a 280 millions d’années) apparaissent dans le film. Les dromaeosauridés sont également (enfin) représentés fidèlement, avec des plumes. C’est le cas du pyroraptor, dans une scène de combat en terre glacée.

    Bien évidemment, la franchise n’en oublie pas ses principes, à savoir toujours plus gros, toujours plus grand. Plusieurs nouveaux titans font ainsi leur apparition, comme le féroce giganotosaure, l’imposant Quetzalcoatlus ou encore l’immense dreadnoughtus. Il ne faut pas non plus oublier le Therizinosaurus, sorte d’énorme poulet doté de griffes terribles.

    Une coquille vide?

    Avec tous ces animaux, les fans de dinosaures sont servis. Pour ce qui est des cinéphiles , peut être un peu moins. En effet, ce nouvel opus est une ode au blockbuster à spectacle , avec des cascades, des explosions, etc. Pour ce qui est du scénario en revanche, les avis sont nettement plus mitigés.

    L’histoire est en effet relativement classique et finalement, les dinosaures ne sont ici que des accessoires. Jamais ils ne pèsent véritablement dans le scénario , si ce n’est pour immiscer un semblant de frisson ou bien se débarrasser de quelques méchants.

    Les effets spéciaux semblent, eux, parfois tirés de la première trilogie. Il s’agit probablement un clin d’œil historique, mais il fait tache comparé aux technologies actuelles. Avec tout ce glabi-goulba scénaristique et visuel, ce sont au final des sauterelles indestructibles (littéralement) qui jouent le rôle du grand méchant.

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      Ce ptérosaure surnommé le "dragon de la mort" est l'un des mieux conservés

      news.movim.eu / HuffingtonPost · Wednesday, 25 May, 2022 - 15:26 · 3 minutes

    Voici les différents fossiles retrouvés des deux Voici les différents fossiles retrouvés des deux "dragons de la mort" argentins.

    DINOSAURES - C’est un véritable géant des cieux. Son nom, Thanatosdrakon Amaru, signifie “dragon de la mort” en grec. Il a également une signification en langue quechua puisqu’“Amaru” désigne une divinité inca, un serpent volant à deux têtes. Nul doute alors que son ombre menaçante devait semer la terreur du temps de son vivant, à savoir le Crétacé supérieur (il y a environ 86 millions d’années).

    Membre de la famille des azhdarchidés (appartenant au groupe des ptérosaures), deux spécimens découverts, fruit de recherches publiées le 12 avril 2022 par Elsevier . Il s’agit de la plus grande espèce jamais découverte en Amérique du Sud. Imposants, les deux fossiles font respectivement sept et neuf mètres d’envergure. Ils ont été découverts dans la province de Mendoza en Argentine, terre fertile pour les fossiles.

    Deux titans ailés

    En plus de sa taille, “les azhdarchidés étaient connus pour leurs très grands crânes (parfois plus grands que leurs corps) ainsi que leurs cous hyper allongés et leurs corps courts et robustes”, a déclaré pour Live Science Leonardo D.Ortiz David, auteur principal de cette nouvelle étude.

    Envergure des deux fossiles de Thanatosdrakon Amaru retrouvés. Envergure des deux fossiles de Thanatosdrakon Amaru retrouvés.

    D’après l’analyse des différents fossiles retrouvés, les chercheurs ont déterminé que les deux ptérosaures sont morts en même temps, alors que le plus petit n’était pas encore développé. Il est néanmoins difficile d’affirmer si les deux animaux faisaient partie de la même famille.

    “Il n’y a aucune indication dans les restes fossiles d’un degré de relation parentale”, a déclaré pour Live Science Ortiz David. Toutefois, “il peut être confirmé que les deux spécimens sont de tailles différentes, et que le plus petit est un juvénile subadulte, et qu’ils étaient ensemble lorsqu’ils sont morts il y a plus de 86 millions d’années.”

    Des fossiles fragiles...donc très rares

    C’est lors de fouilles dans l’optique d’un projet de construction civile que les deux fossiles ont été retrouvés. La région est en effet propice aux fossiles, alors que la province de Mendoza abrite notamment l’Aconcagua. Plus haute montagne des Amériques, elle est bien connue des paléontologues pour d’autres découvertes importantes, notamment le sauropode géant Notocolossus, présenté comme un bagarreur féroce dans le documentaire “Prehistoric Planet” d’AppleTV .

    Point d’importance, les différents fossiles retrouvés sont dans un remarquable état de conservation. Certains d’entre eux étaient complets, “comme les humérus (gros os du bras), les syncarpiens (un des os du pied) et les vertèbres dorsales” explique l’étude.

    Il s’agit là d’une surprise, car il est rare de trouver des fossiles de ptérosaure en si bon état. “Dès le début, deux faits ont retenu notre attention: le premier était la taille des restes et leur conservation en trois dimensions; le second était la quantité de restes trouvés sur le site, puisque les ptérosaures géants ne sont connus que par des restes fragmentaires (à quelques exceptions près)”, explique le chercheur.

    La raison à cela est simple, les os de ces animaux sont fragiles et se détériorent facilement. Dès lors, cette découverte est une chance pour les chercheurs. “La description de nouveaux spécimens est toujours importante pour la paléontologie des vertébrés , car ils éclairent les différents groupes étudiés. Dans ce cas particulier, les éléments 3D de grands ptérosaures sont rares, faisant de Thanatosdrakon une excellente étude de cas”.

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      "Prehistoric Planet" sur AppleTV: à la découverte de la "vraie" vie des dinosaures

      news.movim.eu / HuffingtonPost · Sunday, 22 May, 2022 - 18:00 · 5 minutes

    Les carnotaures mâles (carnivores de la famille des théropodes)  réalisaient de surprenantes parades nuptiales. Les carnotaures mâles (carnivores de la famille des théropodes) réalisaient de surprenantes parades nuptiales.

    DINOSAURES - A quoi ressemblaient les dinosaures et leur quotidien ? Telle est la question qui anime l’ensemble des chercheurs et paléontologues travaillant sur ces animaux disparus. Grâce aux nombreuses découvertes récentes (on parle à ce titre de nouvel âge d’or), les preuves permettant de mieux comprendre ce monde préhistorique s’accumulent.

    Dans le but de présenter au grand public ces nouveautés, une nouvelle série documentaire d’AppleTV, “Prehistoric Planet” a été produite. Prévue pour sortir au rythme d’un épisode par jour entre le 23 et le 27 mai, on y retrouve 95 espèces différentes, allant des fameux vélociraptors (recouverts de plumes) au gigantesque Titanosaure, en passant par l’intriguant Mononykus et sa tête semblable à une chouette effraie.

    Afin de les rendre le plus réaliste possible, Apple a mis les petits plats dans les grands. BBC studios et Natural History Unit sont à la production, tandis que l’on retrouve le naturaliste Sir David Attenborough à la narration. Coté musique, le célèbre compositeur Hans Zimmer est à la baguette.

    Particulièrement impressionnants, les effets spéciaux sont quant à eux l’œuvre de la société MPC ainsi que le producteur exécutif Jon Favreau - qui a par exemple déjà produit la série The Mandalorian . Tout cela permet de nous plonger il y a 66 millions d’années, au cœur du Crétacé .

    Ballet nuptial et nettoyage

    Composé de 5 épisodes d’une quarantaine de minutes chacun, on y observe ces animaux du passé dans plusieurs climats différents : les littoraux, les déserts, l’eau douce, les mondes de glace et enfin les forêts. Et, oui, si cela peut surprendre, les dinosaures occupaient tous les environnements. On retrouve par exemple en plein blizzard glacial un trio de Nanuqsaurus, cousins poilus du tyrannosaure affrontant un groupe de gros herbivores, des Pachyrhinosaurus.

    La série documentaire présente également de nombreux comportements jamais présentés, s’appuyant sur les découvertes des paléontologues mais aussi les connaissances des comportements de nos animaux actuels. On peut ainsi assister au ballet nuptial d’un Carnotaure (grand théropode), très similaire de celui de nombreux oiseaux comme le paradisier.

    Autre scène marquante, c’est la séance de nettoyage que s’offre un Mosasaure, l’ un des plus gros carnivores marins que la terre a porté. Ce comportement a déjà été observé de nos jours par exemple avec les hippopotames se faisant “nettoyer” par des poissons qui se nourrissent de peaux mortes etc.

    Un Mosasaure mâle s'offre une séance de nettoyage sur le litoral. Un Mosasaure mâle s'offre une séance de nettoyage sur le litoral.

    L’objectif est en effet de “découvrir des dinosaures présentés d’une toute nouvelle manière, avec des outils technologiques qui n’avaient jamais été utilisés pour ce genre de documentaire”, explique l’un des producteurs, Tim Walker.

    Il s’agit également de présenter autrement les dinosaures. Souvent dépeints dans un simple rapport de chasse, le travail ici mené est différent. Pour le paléozoologue Darren Naish, cela “a permis de transformer les fossiles découverts en animaux vivants, avec des comportements complexes et de la vie”.

    Pour créer cette authenticité, le tournage a été réalisé en pleine nature et non dans le monde réel. De la même manière de “vrais” animaux sauvages ont été intégrés dans la série documentaire. Comme l’explique Jon Favreau, “le but est de faire la technologie disparaître , pour créer quelque chose de réel et réaliste”.

    Une approche scientifique

    “Rien n’a été fait pour le spectacle, ce documentaire est entièrement basé sur la science”. Si les paroles de Jon Favreau sont empreintes d’une dose de promotion, elles n’en sont pas moins vraies. En effet, la communauté scientifique a été largement impliquée dans la réalisation de “Prehistoric Planet”. C’est le cas de Darren Naish , ou encore de l’illustrateur scientifique et paléoartiste Gabriel Ugueto.

    De nombreuses disciplines scientifiques ont d’ailleurs été modélisées, comme la modélisation du climat, la paléontologie ou encore la biologie contemporaine. “Nous sommes un peu comme Sherlock Holmes rassemblant les preuves d’un incident médico-légal”, a déclaré le producteur pour la BBC Mike Gunton .

    Dans un épisode on observe ainsi deux tyrannosaures en pleine intimité, semblant “s’embrasser”. Cela fait écho à une étude de 2017 publiée dans la revue Scientific Reports a trouvé des preuves que les tyrannosaures avaient un museau sensible qui les aurait aidés à adopter des comportements délicats.

    On retrouve également plusieurs Dromaeosauridés , famille de carnivores aussi connue sous le nom de raptors. Ces derniers sont pour la première fois dépeints tels que la science les imagine , avec un épais plumage . Le documentaire présente ainsi un Troodon pyromane attisant un feu de forêt pour chasser, mais aussi les fameux Vélociraptors, utilisant justement leur plumage dans un numéro de chasse/équilibriste en bordure de falaise.

    les dinosaures raptors de la famille des dromaeosauridés n'ont jamais étés aussi fidèlement représentés. les dinosaures raptors de la famille des dromaeosauridés n'ont jamais étés aussi fidèlement représentés.

    Cette série documentaire présente la vie des dinosaures sous un nouveau jour, alors que “nous sommes à une conjecture de nombreuses découvertes , sur la fourrure, les couleurs par exemple” explique Darren Naish. D’ou le choix également de se pencher sur une période précise, il y a 66 millions d’années. Cette époque est en effet celle ayant fourni le plus de renseignements sur ces animaux, et compte parmi certains dinosaures iconiques comme le Tricératops ou le roi des lézards tyrans, le Tyrannosaure.

    À voir également sur le HuffPost: Ce reptile volant est le plus grand jamais découvert au Jurassique

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      Ce fossile de dinosaure qui a inspiré "Jurassic Park" vendu pour 12 millions d'euros

      news.movim.eu / HuffingtonPost · Friday, 13 May, 2022 - 09:11 · 2 minutes

    Ce squelette de Deinonychus baptisé Ce squelette de Deinonychus baptisé "Le Raptor" a été vendu pour plus de 12 millions de dollars.

    DINOSAURES - Les collectionneurs avaient de l’appétit jeudi soir à New-York. Après une vente record pour un tableau d’Edgar Degas (41,6 millions de dollars) et un bronze de Picasso (48,48 millions de dollars), c’est un squelette de dinosaure qui est parti pour pas moins de 12,4 millions d’euros, frais inclus.

    Mis aux enchères par la célèbre société de vente aux enchères Christie’s, il s’agit d’un squelette de Deinonychus antirrhopus, un dinosaure bipède agile connu pour les griffes menaçantes sur ses orteils. Il est membre de la famille des Dromaeosauridae (dont est aussi issu le vélociraptor) vivant au crétacé inférieur, entre environ 115 et 108 millions d’années.

    Composé de 126 os, ce fossile baptisé le Raptor est présenté comme le plus complet de cette espèce. Il avait été découvert il y a plusieurs années dans le Montana aux États-Unis, et a toujours été entre des mains privées depuis. Si la maison d’enchères n’a pas apporté d’autres précisions, c’est un client asiatique qui en est devenu le propriétaire.

    Le marché des fossiles se porte (très) bien

    Cette vente est la deuxième plus importante pour une telle pièce historique. Elle reste néanmoins loin d’un spécimen du roi des dinosaures, le Tyrannosaurus Rex. En effet, un fossile de cet animal baptisé “Stan” était parti en 2020 pour 31,8 millions de dollars.

    Plus petit que le “roi des lézards tyrans” ce fossile de Deinonychus antirrhopus présente un membre de la famille des raptors . C’est d’ailleurs lui qui a inspiré le Velociraptor du film “Jurassic Park” de Steven Spielberg (1993), car en réalité le “vrai” vélociraptor est beaucoup plus petit, et n’aurait sûrement pas été aussi impressionnant au cinéma. Les scénaristes avaient donc pris quelques libertés avec la vérité scientifique .

    Désormais, la vente de squelettes de dinosaures anime régulièrement les enchères. C’est le cas par exemple de “Big John”, squelette de tricératops de 8 mètres de long, vendu 6,6 millions d’euros à un particulier américain en octobre 2020.

    Mécénat ou désir consumériste ?

    Les ventes de ces dinosaures , qui viennent décorer les salons de collectionneurs privés, ne sont pas au goût de tous. Les paléontologues déplorent notamment le manque à gagner pour la science.

    À cet égard, lors de la vente record du T-Rex Stan, certains scientifiques ont demandé à la maison Christie’s, à l’origine de la vente, que les enchères soient limitées aux acheteurs collaborant avec les institutions scientifiques, rappelle Géo . La maison new-yorkaise a refusé.

    Ces enchères posent aussi la question de l’accès au public. Même si certains fossiles comme le tricératops Big John ont fait une tournée, ils pourraient aussi être exposés aux yeux de tous en étant dans un musée. “Montrer un tricératops dans un musée, c’est allumer les vocations dans les yeux des enfants”, témoigne pour France Info le directeur du Muséum de Toulouse.

    À voir également sur le HuffPost: Comment réussir la planification écologique ?

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      Ce documentaire de France 5 sur les dinosaures présente des découvertes inédites

      news.movim.eu / HuffingtonPost · Thursday, 5 May, 2022 - 16:31 · 5 minutes

    Le documentaire revient sur les nombreuses découvertes retrouvées sur le site de Tanis, dans le Dakota du Nord Le documentaire revient sur les nombreuses découvertes retrouvées sur le site de Tanis, dans le Dakota du Nord

    DINOSAURES - Un véritable trésor. Voilà ce sur quoi sont tombés les paléontologues sur le site à fossiles de Tanis dans le Dakota du Nord aux États-Unis . En effet, les chercheurs ont fait de nombreuses découvertes, entre une patte de dinosaure herbivore sur laquelle on a trouvé de la peau, ou encore un œuf de ptérosaure (reptile volant) avec un embryon particulièrement bien conservé.

    Diffusé ce jeudi 5 mai sur France 5, un documentaire réalisé en partenariat avec la BBC retrace ces nombreuses découvertes, qui dateraient du jour même de l’extinction des dinosaures. Les paléontologues affirment en effet que ces découvertes pourraient dater d’il y a 66 millions d’années, dans les heures entourant l’impact de la météorite à Chicxulub . Si aucune publication dans une revue avec un comité de lecture par les pairs n’a pour l’instant eu lieu, les scientifiques sont émerveillés par la découverte.

    Tanis, mine d’or à fossiles

    “La précision temporelle que nous pouvons obtenir sur ce site dépasse nos rêves les plus fous...”, a déclaré pour BBC Radio 4 Phillip Manning, professeur d’histoire naturelle à l’Université de Manchester. “Je n’ai jamais rêvé dans toute ma carrière que j’aurais l’occasion de regarder quelque chose (...) d’aussi beau, et qui raconte également une histoire aussi merveilleuse”, ajoute-t-il, illustrant l’excitation autour des découvertes réalisées sur le site de Tanis.

    On y retrouve de très nombreux fossiles, dans un état de conservation remarquable. Il y a tout d’abord cette patte de dinosaure, un petit herbivore nommé Thescelosaurus de la famille des Ornithopodes. Dans un parfait état, la jambe semblerait avoir été arrachée rapidement, sans aucune trace de maladie ni aucune preuve de prédation raconte Paul Barrett, un expert en dinosaures du Natural History Museum de Londres au Telegraph .

    D’autres restes trouvés à proximité incluent une tortue fossilisée empalée par un pieu en bois, de petits mammifères dans leurs terriers, de la peau appartenant à un tricératops ou encore un embryon de ptérosaure fossilisé à l’intérieur de son œuf. Concernant ce dernier, les rayons X ont déterminé que l’œuf de ptérosaure avait peut-être été enterré par la mère dans le sable, de la même manière que les tortues modernes enterrent leurs œufs, selon la BBC .

    Embryon de ptérosaure à l'intérieur d'un oeuf (à droite) et sa reconstitution en 3D (à gauche) Embryon de ptérosaure à l'intérieur d'un oeuf (à droite) et sa reconstitution en 3D (à gauche)

    Point commun à toutes ces découvertes, elles datent de la fin du Crétacé, et sembleraient avoir été aux premières loges du début de la fin. En effet, les fossiles découverts à Tanis présentent de nombreux éléments indiquant que ces animaux auraient assisté à la chute de l’astéroïde provoquant la disparition des dinosaures, à Chicxulub au Mexique.

    C’est ce qu’expliquait déjà une étude publiée le 1er avril 2019 dans les Comptes-rendus de l’Académie américaine des sciences (PNAS) , fruit de la collaboration de onze paléontologues.

    Des découvertes datant de la chute de l’astéroïde

    De nombreuses créatures aquatiques et terrestres ayant été fossilisées ensemble sur le site de Tanis semblent indiquer qu’elles seraient mortes au moment de la chute de la météorite.

    En effet, des débris ont été trouvés sur la jambe complète évoquée plus haut, ainsi que dans un ancien poisson. Il s’agit selon toute vraisemblance de minuscules morceaux de roche en fusion similaires à des éclats de verre soulevés par l’astéroïde, logés dans les branchies du poisson fossilisé .

    Ces morceaux, aussi appelés sphérules, ont été liés à l’emplacement de l’impact de l’astéroïde dans la péninsule mexicaine grâce à une datation radiométrique (la plus connue est par le carbone 14). Cela donne une mesure du choc, alors que la météorite s’est écrasée à environ 3000km de ce qui est aujourd’hui le Dakota du Nord. Voici une vidéo imageant ce cataclysme:

    Par ailleurs, il semblerait que des morceaux de l’astéroïde aient été retrouvés. En effet, des fragments ont étés retrouvés dans de l’ambre et après analyse, les chercheurs ont découvert qu’ils présentaient du fer, du chrome et du nickel, composition que l’on retrouve chez les astéroïdes.

    Devant tous ces éléments, le paléontologue Robert DePlama (chercheur de l’Université de Manchester qui dirige des projets de fouilles sur le site de Tanis) est admiratif. “Nous avons tellement de détails (...). Vous regardez la colonne rocheuse, vous regardez les fossiles là-bas, et cela vous ramène à ce jour”, comme il l’explique pour la BBC.

    Un besoin d’approfondissement

    Si ces découvertes en émerveillent plus d’un, certains paléontologues appellent à la mesure. En effet, les trouvailles sur le site de Tanis n’ont “pas encore été prouvées au-delà de tout doute raisonnable dans la littérature évaluée par des pairs”, explique Steve Brusatte paléontologue à l’Université d’Édimbourg pour la BBC.

    Le chercheur ajoute toutefois qu’il s’agit de recherches “intéressantes”, crédibilisées par le fait que des pontes de la discipline comme Walter Alvarez (père en 1980 de l’idée qu’un astéroïde avait provoqué l’extinction massive) se sont associés à l’étude.

    “Pour certaines de ces découvertes, importe-t-il même de savoir si ces animaux sont morts le jour de l’impact ou les années précédentes?” se demande finalement Steve Brusatte, ajoutant que “l’œuf de ptérosaure avec un bébé de ptérosaure à l’intérieur est extrêmement rare; il n’y a rien d’autre comme ça en Amérique du Nord”.

    À voir également sur le HuffPost: Ce reptile volant est le plus grand jamais découvert au Jurassique

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      Ce mégaraptor est surnommé "l'ombre de la mort" et ce n'est pas un hasard

      news.movim.eu / HuffingtonPost · Wednesday, 4 May, 2022 - 13:23 · 4 minutes

    Silhouette de Maip macrothorax montrant les os conservés en blanc. ( B ), reconstruction de la cavité thoracique de Maip  au niveau de D6. ( C ), dessin interprétatif de la fouille de Maip montrant la disposition originale des ossements. Silhouette de Maip macrothorax montrant les os conservés en blanc. ( B ), reconstruction de la cavité thoracique de Maip au niveau de D6. ( C ), dessin interprétatif de la fouille de Maip montrant la disposition originale des ossements.

    DINOSAURES - Un super-prédateur, une véritable machine à tuer. Voilà des superlatifs caractérisant bien cette nouvelle espèce de dinosaure, le “Maip macrothorax”. Appartenant à la branche des Mégaraptors, il fait partie de la grande famille des théropodes, réunissant la majorité des dinosaures carnivores comme le T-Rex ou le vélociraptor.

    Découvert en 2019 dans le sud de la province de Santa Cruz en Patagonie par le paléontologue Mauro Aranciaga, ce nouveau spécimen a fait l’objet d’une étude du Laboratoire d’Anatomie comparée au Museum de sciences naturelles d’Argentine. Les résultats ont été publiés le 26 avril dans la revue Nature .

    Vieux d’environ 70 millions d’années, ce mastodonte carnassier mesurait entre 9 et 10 mètres de long, pour un poids avoisinant probablement les six tonnes. Positionné tout en haut de la chaîne alimentaire, ce mégaraptor était le super-prédateur de son écosystème. D’où son surnom “d’ombre de la mort”.

    “L’ombre de la mort”

    Les mégaraptoriens sont un groupe de dinosaures prédateurs qui ont habité l’Asie, l’Australie et l’Amérique du Sud durant une majeure partie du crétacé . Ses membres (l’Aerosteon ou Murusraptor par exemple) sont des carnivores présentant des tailles impressionnantes variant entre 8 et 9 mètres de long. De véritables colosses , parfaitement équipés pour tuer.

    Photo d'une réplique de fossile de Megaraptor namunhuaiquii, un des membre de la famille des mégaraptor.  Photo d'une réplique de fossile de Megaraptor namunhuaiquii, un des membre de la famille des mégaraptor.

    Le Maip macrothorax, poursuit cette lignée. Ce dinosaure disposait en effet de tout un panel d’ armes mortelles , tel que des énormes griffes sur son pouce et index. “Ils avaient trois doigts sur leurs mains, mais leurs griffes mesuraient près de quarante centimètres” comme l’explique pour l’AFP Fernando Novas.

    “De toute évidence, ces griffes devaient être utilisées pour capturer des proies, les déchiqueter et fouiller dans leurs entrailles”, ajoute le chercheur. D’où son nom de baptême. En effet, “Maip” est un mot tehuelche, peuple autochtone du sud de l’Argentine, qui fait référence à une entité maléfique de la mythologie qui représente “l’ombre de la mort”.

    Le plus grand des mégaraptors

    Les mégaraptors sont (très) grands. C’est particulièrement le cas du Maip macrothorax, plus grand représentant de ce groupe. Pour estimer sa taille, les chercheurs se sont penchés sur les vertèbres, côtes, morceaux de hanche, de queue et de bras qui ont été retrouvés. Ces éléments ont permis également d’avoir un aperçu du thorax de l’animal. Ce dernier mesurait jusqu’à 1,20 mètre de large, pour 1,50 mètre de long, selon les paléontologues.

    Ce dinosaure “avait un thorax si grand que les insertions des ligaments qui relient les vertèbres aux côtes ont été préservées. Cela nous permet d’aller un peu plus loin et de reconstituer des parties qui habituellement ne sont pas conservées”, explique pour l’AFP Mauro Aranciaga.

    Le paléontologue argentin Fernando Novas compare, les os fossilisés de Maip macrothorax, le dinosaure megaraptor nouvellement identifié. Le paléontologue argentin Fernando Novas compare, les os fossilisés de Maip macrothorax, le dinosaure megaraptor nouvellement identifié.

    “Lorsque que j’ai soulevé la vertèbre, j’ai vu qu’elle avait les caractéristiques d’un mégaraptor. Cela a vraiment été une énorme émotion, je voyais une vertèbre géante et cela voulait dire que nous avions affaire à un mégaraptor géant”, se souvient le jeune chercheur.

    Ces propos sont corroborés par Fernando Novas, directeur du laboratoire argentin à l’origine de cette étude et qui menait également les premières fouilles qui ont mené à la découverte du spécimen. “C’était un animal de grande taille, d’après les mesures et les comparaisons que nous avons faites (...) Il s’agit en outre d’un des derniers mégaraptors à avoir habité la planète avant l’extinction des dinosaures, il y a environ 66 millions d’années ”, explique le chercheur pour l’AFP.

    Régnant en maître dans son habitat, ce megaraptor dominait une région du monde constitué d’une forêt tropicale riche en biodiversité, aujourd’hui remplacée par les montagnes des Andes et leurs glaciers. Par ailleurs, cette découverte a eu lieu dans un gisement de fossiles , qui s’avère être l’un des plus importants du continent sud américain. Qui sait donc s’il ne reste pas d’autres super-prédateurs à découvrir.

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