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      Résultat des législatives: Julien Aubert éliminé dès le premier tour

      news.movim.eu / HuffingtonPost · Sunday, 12 June, 2022 - 20:11 · 1 minute

    Le député LR Julien Aubert éliminé dès le premier tour Le député LR Julien Aubert éliminé dès le premier tour

    POLITIQUE - Ça ne passe pas. Julien Aubert, le député Les Républicains du Vaucluse est éliminé dès le premier tour des élections législatives ce dimanche 12 juin. Il termine quatrième avec 16,6% des voix, très loin derrière les candidats de la majorité présidentielle, du Rassemblement national et de la NUPES .

    C’est Jean-François Lovisolo, le chef de file “Ensemble!”, la coalition des partis qui soutiennent le chef de l’État Emmanuel Macron qui arrive en tête. Il recueille 24,1% des suffrages, devant le représentant de l’extrême droite Marie Thomas de Maleville (21,5) et Céline Celce (21,1%), pour l’union des partis de gauche. Le second tour se jouera, donc, entre le candidat macroniste et son adversaire frontiste.

    Suivez en direct cette soirée de premier tour des législatives

    C’est une vive déception pour Julien Aubert , député de la 5e circonscription du Vaucluse depuis 2012, et figure montante de l’aile la plus à droite des Républicains avec son mouvement “Oser la France”. Il se disait même “intéressé” à l’idée de briguer la présidence de sa formation, mi-mai dans les colonnes du Figaro , pour “prendre part à la reconstruction de la droite”. Cela se complique.

    Son résultat du soir est à l’image du score de la formation de Christian Jacob à l’échelle nationale: en net reflux par rapport à 2017... mais en progression par rapport au score de Valérie Pécresse à l’élection présidentielle. Selon les dernières estimations des instituts de sondage, les Républicains obtiendraient entre 11,6% et 14% des voix.

    Signes supplémentaires de cette passe délicate, outre Julien Aubert, les députés sortants Guillaume Larrivé et Sébastien Huyghe, dans l’Yonne et dans le Nord, sont eux aussi éliminés dès le premier tour, malgré leur implantation locale.

    À voir également sur Le HuffPost: Vous ne comprenez rien aux législatives? On vous décrypte le lexique.

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      Dans le Lot, le député LR fait campagne en «enfant du pays»

      news.movim.eu / Mediapart · Thursday, 2 June, 2022 - 10:17


    Menacée de disparition, la droite LR espère limiter la casse aux élections législatives. Comme ses collègues, dont 70 sont candidats, Aurélien Pradié, le secrétaire général du parti de droite, mise sur son ancrage et sa notoriété locale pour rempiler au Palais-Bourbon. Quitte à déconnecter la campagne des enjeux nationaux.
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      Patrick Balkany va sortir de prison mercredi

      news.movim.eu / HuffingtonPost · Monday, 30 May, 2022 - 13:58 · 1 minute

    Patrick Balkany au tirbunal de Paris, le 13 mai 2019. REUTERS/Benoit Tessier Patrick Balkany au tirbunal de Paris, le 13 mai 2019. REUTERS/Benoit Tessier

    POLITIQUE - Après sa demande de remise en liberté, l’ex-maire de Levallois-Perret Patrick Balkany va sortir de prison mercredi, a annoncé son avocat à l’AFP lundi 30 mai.

    L’ancien député LR et son épouse, Isabelle Balklany, avaient été reconnus coupables en 2019 ( confirmé en appel en 2020 ) de ne pas avoir payé d’impôt sur la fortune entre 2010 et 2015 et d’avoir payé un impôt sur le revenu amplement sous-évalué entre 2009 et 2014, pour un total estimé de 4 millions d’euros de sommes éludées. L’ancien député LR est incarcéré depuis février à la maison d’arrêt de Fleury-Merogis (Essonne).

    Patrick Balkany, 73 ans, avait été placé en détention le 7 février dernier. Après avoir passé cinq mois en détention entre septembre 2019 et février 2020 pour fraude fiscale, puis avoir été libéré sous bracelet électronique pour raisons de santé, il était retourné en prison en raison de nombreux manquements à ses obligations, selon la justice.

    Le 19 mai, lors d’une audience à huis clos au sein de la prison, le parquet s’était opposé à cette remise en liberté, estimant que Patrick Balkany “manifeste toujours son opposition au principe de sa condamnation, en dépit de son caractère définitif, ce qui augure mal du respect de la mesure d’aménagement de peine sollicitée”.

    Plus d’informations à venir.

    À voir également sur Le HuffPost : Ces électeurs de Balkany voteront pour lui, qu’importe le procès

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      Valérie Pécresse a "quasiment bouclé" sa récolte de dons pour rembourser sa campagne

      news.movim.eu / HuffingtonPost · Friday, 27 May, 2022 - 08:26 · 2 minutes

    Valérie Pécresse, le soir du premier tour de la présidentielle, le 10 avril 2022. REUTERS/Gonzalo Fuentes Valérie Pécresse, le soir du premier tour de la présidentielle, le 10 avril 2022. REUTERS/Gonzalo Fuentes

    POLITIQUE - La banqueroute sera finalement évitée. Jeudi 26 mai, le président des Républicains Christian Jacob a assuré que Valérie Pécresse, présidente de la région Île-de-France, a presque “bouclé” le remboursement d’une dette de 5 millions d’euros provoquée par sa déconfiture à la présidentielle.

    “Je pense que c’est bouclé, c’est à peu près bouclé, quasiment bouclé”, a assuré le député LR de Seine-et-Marne, au micro de RTL . Valérie Pécresse aura “pratiquement” atteint la somme de 5 millions d’euros, a-t-il ajouté.

    Au lendemain de sa défaite au premier tour de la présidentielle, lundi 11 avril, l’ex-ministre du Budget de Nicolas Sarkozy avait lancé une campagne de dons face à une “situation financière désormais critique”. “Nous n’avons pas atteint les 5% (de voix) qui nous permettraient d’obtenir les 7 millions de remboursements de l’État que nous escomptions”, avait-elle expliqué.

    Pour les candidats à la présidentielle sous ce seuil fatidique, le remboursement ne s’élève qu’à 800.000 euros.

    “Il en va de la survie des Républicains”

    Pour justifier cet “appel national aux dons”, Valérie Pécresse avait soutenu que “Les Républicains ne peuvent pas faire face à ces dépenses”: récolter l’argent était devenu selon elle une question de “survie des Républicains”.

    La démarche avait été raillée par plusieurs opposants, qui y voyait une contradiction avec l’habituel discours de la droite contre l’assistanat, sans compter que la présidente de région bénéficie du patrimoine le plus important des candidats de la dernière présidentielle, avec 9,7 millions d’euros .

    Malgré cette situation critique, Valérie Pécresse avait refusé un don provenant de Nicolas Sarkozy d’une somme de 2000 euros . Celle-ci l’a fait recréditer dans la journée, avait indiqué son entourage à l’AFP début mai, confirmant une information de Politico. “Elle ne demande pas la charité, mais la solidarité et l’amitié. C’est une femme d’honneur”, avait expliqué cette source, faisant référence au manque de soutien de l’ancien président de la République durant la campagne.

    À voir également sur Le HuffPost : À Neuilly-sur-Seine, la campagne de Pécresse n’emballe pas ces électeurs de droite

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      Violences sexuelles: à LR, des alertes jamais vraiment prises au sérieux

      news.movim.eu / Mediapart · Tuesday, 24 May, 2022 - 16:58


    L’affaire Damien Abad concerne d’abord la majorité d’Emmanuel Macron qui l’a promu ministre. Mais elle interpelle aussi son ancien parti, Les Républicains, alors que plusieurs élus affirment avoir été alertés de longue date.
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      www.mediapart.fr /journal/france/240522/violences-sexuelles-lr-des-alertes-jamais-vraiment-prises-au-serieux

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      Mathias Poujol-Rost ✅ · Saturday, 26 March, 2022 - 16:53

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    Pourquoi la notion de gauche et droite, ainsi que celle de fascisme veut dire quelque chose
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      Gauche et droite : la fin ?

      Patrick Aulnas · ancapism.marevalo.net / Contrepoints · Sunday, 17 January, 2021 - 04:30 · 5 minutes

    Par Patrick Aulnas.

    Êtes-vous de gauche ou de droite ? Nombreux sont ceux qui peuvent répondre sans hésiter à cette question. Ils votent d’un côté ou de l’autre avec constance. Mais il existe aussi des personnes, sans doute de plus en plus nombreuses, qui ne se sentent ni de gauche ni de droite. Elles sont « en même temps » de gauche et de droite. Cela dépend des sujets.

    Comment évolue l’opinion en France sur l’axe gauche-droite ? Quel est le contenu idéologique de leur positionnement ?

    Combien pèsent la gauche et la droite aujourd’hui ?

    Un sondage de l’IFOP pour Le Point , de juillet 2020, permet de conclure que le positionnement gauche-droite subsiste dans l’esprit des Français. Interrogés sur leur appartenance politique, ils se positionnent à 13 % à gauche, à 32 % au centre et à 39 % à droite. 16 % d’entre eux refusent de se prononcer.

    Par rapport aux sondages des années précédentes, la gauche recule, le centre également. La droite progresse. Mais ces faibles évolutions ne portent que sur quelques points.

    C’est le refus de se positionner sur l’axe gauche-droite qui progresse le plus : de 11 % en 2017 à 16 % en 2020. En additionnant les centristes et ceux qui ne se prononcent pas, on obtient environ la moitié des sondés.

    En définitive, la moitié des Français accepte donc de jouer le jeu du clivage gauche-droite et l’autre moitié ne l’accepte pas. Pourquoi ?

    La première réponse est liée à la radicalisation croissante des positionnements, avec en particulier le Rassemblement national à droite et La France insoumise à gauche. Beaucoup refusent un tel choix.

    Les partis traditionnels plus modérés (LR et PS) sont en recul. Emmanuel Macron étant parvenu à synthétiser gauche modérée et droite modérée, il séduit l’électorat de sensibilité centriste.

    La seconde réponse, la plus importante historiquement, suppose une analyse des contenus idéologiques gauche-droite. Ils sont en voie d’obsolescence.

    La perte des repères traditionnels

    Les clivages politiques doivent s’ancrer dans leur époque. Aussi sont-ils très évolutifs. Le XIX e siècle a vu s’opposer monarchistes et républicains. Le clivage comportait aussi une opposition entre autoritarisme et libéralisme. Les monarchistes observaient avec inquiétude le développement des libertés quand les républicains militaient pour leur extension.

    Au XX e siècle, le libéralisme économique et le marxisme s’affrontent. Communistes et socialistes veulent étendre largement le rôle de l’État au motif de réduire les inégalités. Les libéraux, bien évidemment, privilégient la liberté individuelle. L’égalité par la contrainte étatique leur apparaît antidémocratique.

    La gauche plus ou moins marxisante considère au contraire que la démocratie suppose une égalisation rapide des niveaux de vie par les prélèvements obligatoires et les dépenses publiques.

    Si on examine aujourd’hui le résultat de cette opposition d’un siècle entre libéraux et socialistes, il est évident que les socialistes ont largement réalisé le programme qu’ils s’étaient fixés. Les économies occidentales sont devenues structurellement sociales-démocrates. Lorsqu’elle gouverne, la droite ne réduit jamais significativement les prélèvements obligatoires.

    La gauche a donc accompli sa mission historique. De son côté, la droite a renoncé au libéralisme économique. Même si une petite résistance s’est fait jour à la fin du XX e siècle dans les pays anglo-saxons avec Margaret Thatcher et Ronald Reagan , elle n’a été qu’un feu de paille.

    Que sont la droite et la gauche désormais, au-delà des incantations sur le libéralisme et le socialisme ?

    La réponse est toute simple : rien. Certes, l’ écologisme politique a fait son apparition. Mais chacun picore un peu dans l’assiette écologiste, considérée comme porteuse électoralement.

    Anywhere et somewhere

    Certains analystes ont fait émerger d’autres clivages. Mais ils sont un constat sociologique et non un corpus idéologique comme l’ancienne opposition gauche-droite.

    Le britannique David Goodhart a opposé les anywhere , élite intégrée, mobile et progressiste, aux somewhere , populations ancrées dans un territoire et dans un système de valeurs traditionnelles. Les manifestations socio-politiques de ce nouveau clivage apparaissent au grand jour depuis plusieurs années.

    Il s’agit de révoltes populaires , sortes de jacqueries modernes : Gilets jaunes en France, trumpisme, refus de la défaite électorale et invasion du Capitole aux États-Unis. Ce sont donc les somewhere qui manifestent bruyamment, et parfois violemment, leur désarroi face à un monde qu’ils ne comprennent plus.

    Mais, en vérité, leur agitation révèle leur faiblesse. L’humanité étant une aventure spatio-temporelle (l’évolution des Homo sapiens sur notre petite planète), l’immobilisme n’existe jamais à l’échelle historique. Le vent de l’Histoire nous porte inéluctablement vers la destruction créatrice et celle-ci induit les changements sociaux et politiques.

    Marx n’avait pas tout à fait tort lorsqu’il affirmait que les infrastructures technico-économiques déterminent les superstructures juridiques et politiques. Encore faut-il raisonner de ce point de vue sur plusieurs siècles. Les NBIC auront infiniment plus d’importance que les manifestations des trumpistes ou des Gilets jaunes ou que les divagations de l’ultra-gauche sur le racialisme, le décolonialisme et la théorie du genre.

    Si, par exemple, le genre supplante le sexe, ce ne sera pas par le droit et la politique mais par les biotechnologies. Autrement dit, l’indifférenciation des genres résultera d’une évolution technologique des modalités de la procréation humaine.

    Les somewhere n’ont donc aucune chance de gagner. Ils représentent le passé et craignent l’avenir. Ils constituent le conservatisme actuel, la droite si l’on veut maintenir ce vocabulaire. Ils pourront avoir ici ou là une influence politique de court terme. Mais le conservatisme, par définition, est appelé à être rapidement dépassé.

    Le désespoir des vaincus de l’évolution historique n’en reste pas moins émouvant, surtout lorsqu’il se manifeste avec la candeur enfantine d’un porteur de cornes de bison dans les couloirs du Capitole. Les plus lucides des conservateurs ont toujours eu une conscience aiguë du tragique de leur situation. Car c’est l’Histoire qui les abandonne. Ainsi, Chateaubriand commençait-il ses Mémoires d’Outre-tombe avec cette phrase célèbre :

    « Le 4 septembre prochain, j’aurai atteint ma soixante-dix-huitième année : il est bien temps que je quitte un monde qui me quitte et que je ne regrette pas. »

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      La droite et le Covid : un test révélateur

      IREF Europe · ancapism.marevalo.net / Contrepoints · Tuesday, 19 May, 2020 - 02:30 · 6 minutes

    covid droite

    Par Aymeric Belaud.
    Un article de l’Iref-Europe

    Jean-Philippe Delsol, président de l’IREF, avait titré dans un article l’année dernière que la droite française était la plus collectiviste du monde . En période normale, la droite a cette fâcheuse tendance d’approuver certaines mesures socialistes. Et la crise du coronavirus ne fait qu’accentuer cette position.

    Si certains portent l’idée d’une relance de type keynésienne ( comme François Baroin ou Christian Jacob ), pas si étrangère aux chiraquiens, d’autres en revanche se sont fendus de déclarations lunaires, dignes de représentants de la gauche et de l’extrême gauche.

    Aurélien Pradié : le communiste revendiqué contre « les énervés du marché »

    Planification, « révolution des salaires » : les idées-choc du numéro 3 de LR. Voilà le titre de l’entretien de Libération , avec le secrétaire général des Républicains. Des idées plaisantes pour le journal de gauche, que l’on n’attend pas d’un dirigeant de droite… sauf en France.

    M. Pradié appelait son parti à « renverser la table » pour l’après-épidémie, en proposant des mesures choc… mises en place le siècle dernier en Europe de l’Est. Nous en avons vu les résultats.

    Il estime que les réponses ne peuvent plus être celles d’avant ; elles remettent en cause une forme de lâcheté collective des dernières années. Évoque-t-il la lâcheté budgétaire ou l’étatisme grandissant ? Hé bien non…

    À l’inverse, il préfère « interroger le libéralisme » , responsable de tous les maux, « quitte à passer pour un communiste. » Si seulement ce n’était que passer. Il évoque le sacrifice budgétaire de l’État en ce qui concerne la santé, alors que la France dépense comme son voisin allemand , 11,2 % de son PIB dans la santé, pour des résultats bien différents.

    Santé qui, comme l’alimentation, ne devrait pas être soumise au marché ni à un contrôle de gestion, alors que c’est bien cela qui a fait la force de pays comme la Corée du Sud ou l’Allemagne, dont 90 % des directeurs d’hôpitaux sont des chefs d’entreprise .

    Et l’on voit aujourd’hui les résultats, le nombre de tests effectués ainsi que le nombre de morts du virus, qui au 1er mai, s’élevait à 24 376 en France contre 6623 en Allemagne ! Le réel ignore les sophismes de M.Pradié.

    Puis, notre grand homme de droite en vient à évoquer un argument phare : « Je crois à la planification : c’est un point d’accord avec la pensée communiste » . À partir de là, tout est dit .

    Faisant référence au gaullisme, il oublie un peu vite les grandes réformes libérales de Jacques Rueff , homme de confiance du Général De Gaulle, afin de lancer la Vème République sur des bases saines. Il oublie aussi l’action d’ Antoine Pinay , ministre des Finances du Général, et également le fait que les dépenses publiques sous De Gaulle étaient de moins de 40 %, contre près de 56 % aujourd’hui !

    Laissons cette tribune dont rien n’est à garder pour jeter un œil sur les dernières saillies de M. Pradié, à propos de la crise du coronavirus. En grand pourfendeur du libéralisme qu’il est, il a proposé de fixer les prix de plusieurs produits alimentaires, comme le montrent ses tweets du 25 et 26 avril.

    Se défendant des critiques, il en vient à qualifier ceux qui démontrent l’absurdité de ces mesures, d’ « énervés du marché » .

    Ce qui est certain, c’est que M. Pradié devrait rouvrir un manuel ou une revue d’économie, hors Alternatives Économiques , pour s’apercevoir que le dirigisme soviétique n’a jamais fonctionné.

    Ce qui est pourtant simple à comprendre, c’est qu’une fixation des prix ne respectant pas le cours des marchés, entraînerait une perte énorme pour nos agriculteurs (dont ils n’ont pas vraiment besoin en ce moment), et un manque cruel de denrées dans les rayons. À défaut d’être un énervé du marché, il est un énervé de la pénurie.

    Écartons dans cet article les propos de M. Peltier, numéro 2 du parti LR et bien connu pour son socialisme déguisé, qui passent de l’augmentation du SMIC de 25 %, au risque grandissant du communautarisme chrétien. Dans le JDD du 4 avril, il s’était d’ailleurs attaqué à la Finance qui détruit le travail et il proposait un Conseil national de la reconstruction (CNR).

    Attardons-nous plutôt sur une figure montante à droite, Julien Aubert, que l’on aurait pu prendre pour un « libéral-conservateur » jusqu’à un entretien récent très révélateur.

    Julien Aubert : le pourfendeur de l’orthodoxie budgétaire et du néolibéralisme

    Julien Aubert a tenu un entretien avec le journal L’Opinion le 26 avril dernier. Le titre donne déjà le ton : « Avant Montebourg, Séguin et Chevènement ont eu raison trop tôt » .

    Le président du mouvement gaulliste « Oser la France » se réfère donc à Arnaud Montebourg , pourfendeur de l’austérité inexistante, et amateur des recettes colbertistes.

    M. Aubert veut défendre une troisième voie à droite, entre les étatistes Aurélien Pradié et Guillaume Peltier, et les tenants de la rigueur budgétaire que sont Éric Woerth ou Bruno Retailleau.

    Puis la suite de l’interview devient lunaire. Julien Aubert s’attaque au « néolibéralisme », qu’il décrit comme une thèse libérale prônant la déréglementation, la privatisation des « services publics » et l’ouverture commerciale, faisant passer cela pour une horreur absolue.

    Mais, M. Aubert, pas besoin de néologisme ; ce que vous décrivez, c’est simplement le libéralisme. Et non, le président Macron est loin d’être libéral, contrairement à ce que vous croyez. Tout comme l’Union européenne qui se révèle être un nouvel étatisme.

    Ensuite, le député du Vaucluse estime que « pour mener une politique libérale, il faut un État puissant » . Décidément, sa vision du libéralisme ressemble davantage à celle des profs de SES du lycée considérant Keynes comme un libéral…

    Certes, il y a du bon dans les propos de M. Aubert qui décrit la France comme un enfer fiscal et un pays à la bureaucratie soviétique. Mais ces propos sont flous. Quelques idées intéressantes au milieu d’aberrations économiques.

    Aucune maîtrise des concepts, aucune boussole, tout est mélangé. Le diagnostic économique est erroné et les mesures de régulation de l’économie ressemblent fortement au soviétisme qu’il dénonce pourtant.

    Enfin, comment être crédible quand on annonce que les causes du mal français sont les politiques des « adeptes du zéro fonctionnaire et des clercs de l’orthodoxie budgétaire » , dans un pays aux 56 % de dépenses publiques et à la dette publique désormais supérieure à 100 % du PIB ?

    On ne saurait clore cette liste sans y ajouter le communiqué de presse de Renaud Muselier, président de le la région Provence-Alpes-Côte d’Azur mais aussi des Régions de France, qui lance un ultimatum à la grande distribution pour « prouver qu’elle n’avait pas de stock secret de masques pendant la crise » ! Impossible pour la droite française de reconnaître que le marché fonctionne mieux que l’État !

    Si la droite française souhaite se doter d’un programme efficace et cohérent, elle se doit d’adopter une ligne économique libérale. Jamais la France n’a compté autant de partis prônant l’illibéralisme économique. Au milieu d’un marasme socialiste, une droite libérale et débarrassée des démons étatistes pourrait reconquérir le cœur de la France qui entreprend.

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