• chevron_right

      Variole du singe: les hommes homosexuels "victimes accusées" de la maladie

      news.movim.eu / HuffingtonPost · Friday, 27 May, 2022 - 14:56 · 7 minutes

    Pour Christophe Broqua, plusieurs éléments de contexte ont favorisé Pour Christophe Broqua, plusieurs éléments de contexte ont favorisé "le fait de désigner les hommes homosexuels comme étant plus touchés que les autres" par la variole du singe.

    LGBTQ+ - “Si nous laissons ce genre de messages stigmatisants se propager et s’installer, ils auront des conséquences à long terme”, a averti Matthew Kavanagh dans Le Monde le 25 mai dernier . Le directeur adjoint de l’Onusida s’exprimait au sujet de la variole du singe , dont la médiatisation a déjà, en partie, conduit à une stigmatisation de la communauté gay.

    “Ces cas sont survenus principalement, mais pas uniquement, chez des hommes ayant des relations sexuelles avec des hommes”, précise en effet Santé Publique France dans son communiqué du 23 mai 2022 , à l’instar de d’autres agences de santé nationales à l’étranger.

    Chargé de recherche au CNRS et membre de l’institut des Mondes Africains, Christophe Broqua explique au HuffPost “que plusieurs éléments de contexte favorisent le fait de désigner les hommes homosexuels comme étant - par hypothèse - plus touchés que les autres”. Le chercheur est notamment l’auteur de Agir pour ne pas mourir! Act Up, les homosexuels et le sida , paru en 2006.

    Plusieurs organisations comme l’Onusida ou l’OMS ont récemment alerté quant au lien réalisé entre la variole du singe et la communauté gay. Quel regard portez-vous sur le fait que ce lien soit mis en avant?

    Christophe Broqua: On voit là se profiler un risque inhérent à toute épidémie. C’est le phénomène qu’on appelle de la “victime accusée”, c’est-à-dire le fait que des groupes qui seraient parmi les victimes d’une épidémie se trouvent désignés comme étant responsables. Là, ce n’est pas encore le cas mais c’est un risque puisqu’on voit clairement une désignation de certains groupes dans la communication.

    Ce phénomène a été particulièrement visible lors de l’épidémie de sida puisqu’on parlait de “cancer gay” et qu’on avait établi la liste des “4H” qui étaient les homosexuels, les héroïnomanes, les hémophiles et les Haïtiens. Précisément des populations qui étaient extrêmement stigmatisées pour être dites responsables de la diffusion de l’épidémie.

    À quel autre risque ce lien peut-il conduire?

    Il y a dans les contextes épidémiques des réflexes qui peuvent être dangereux et là ce dont on va s’inquiéter ce sont les réflexes coercitifs. C’est-à-dire que lorsqu’on parle d’une population touchée, on peut chercher à l’isoler, à la contraindre etc... Et quand une épidémie touche des minorités précédemment stigmatisées, ces risques sont accrus. Ils se trouvent renforcés car les “victimes accusées” sont toutes désignées.

    Est-ce qu’on peut reprocher aux autorités sanitaires de mentionner que les cas de variole du singe touchent majoritairement des hommes homosexuels alors que le virus se transmet indépendamment de l’orientation sexuelle de chacun?

    Il y a deux choses à distinguer dans le cas de la variole du singe. D’une part, il est logique que les autorités sanitaires et que les spécialistes, les scientifiques s’intéressent aux facteurs susceptibles de rendre possible le développement d’une épidémie. On ne peut pas faire le reproche aux autorités ni aux scientifiques de rechercher les facteurs qui favorisent la diffusion et là, une des hypothèses est que les homosexuels soient plus touchés que les autres. Dans le cas du VIH, ce constat a aidé à expliquer le mode de transmission et l’origine virale de l’épidémie par exemple.

    En revanche, là où on peut faire une mise en garde, c’est sur le plan de la communication publique, et surtout de la façon dont les médias reprennent l’information. Le risque le plus grand, c’est le risque des dérives médiatiques. Et en particulier dans des pays où les risques coercitifs pourraient être plus forts et où la communication concerne les catégories qui sont les plus stigmatisées.

    Il est légitime de se poser certaines questions sur le plan scientifique mais il peut être risqué d’en faire un élément de communication publique. Christophe Broqua, chargé de recherche au CNRS

    Dire certaines choses en France n’a pas les mêmes implications que dans d’autres pays, alors que l’épidémie peut être mondiale, donc il faut anticiper sur les risques que pourrait provoquer une communication qui ne serait pas bienveillante, qui ne serait pas maîtrisée. La médiatisation peut par ailleurs conduire à pointer du doigt certaines pratiques, cela peut offrir une occasion à certains pour critiquer les homosexuels, les minorités sexuelles et de genre. Il est légitime de se poser certaines questions sur le plan scientifique mais il peut être risqué d’en faire un élément de communication publique.

    Même si les scientifiques explorent aujourd’hui toutes les pistes, est-ce qu’au niveau de la recherche on peut déjà avoir certains préjugés?

    En effet, y compris dans les domaines de la recherche et des politiques publiques, les savoirs mobilisés peuvent être empreints de préjugés. On n’est pas forcément dans la neutralité et l’objectivité. Et on le voit dans le cas de la variole du singe: si on établit aujourd’hui le fait que les homosexuels sont les plus touchés, cela peut rapidement changer au vu des modes de transmission.

    Il faut tenir compte d’un élément qui fait qu’on établit pour le moment une présence plus importante de ce virus chez les gays: c’est une population particulièrement surveillée sur le plan sanitaire. C’était déjà le cas au début de l’épidémie de sida et c’est ce qui a permis d’identifier les tout premiers malades. Cela peut donc impliquer que ces personnes soient sur-représentées dans les cas déclarés. Ce n’est qu’une hypothèse mais, dans ce cas, on pourrait s’interroger sur la neutralité de la désignation de certains groupes par les autorités publiques, notamment s’il s’avérait que cela n’était pas pertinent.

    A contrario , est-ce qu’il peut y avoir un risque à ne pas mettre l’accent sur les communautés qui sont les plus touchées aujourd’hui?

    En fait, il ne faut pas non plus négliger certains facteurs sur le plan scientifique ou politique dans le seul but d’éviter les risques de la médiatisation. C’est ce qu’on a observé dans le cas de l’épidémie de sida par exemple: les personnes impliquées ont été confrontées à une double contrainte.

    D’une part, il fallait lutter contre l’épidémie dans les groupes où elle se développait et en même temps, il fallait faire le plus possible en sorte d’éviter la stigmatisation, ce qui a pu avoir comme conséquence de minimiser l’importance de l’épidémie dans certains groupes, notamment à la fin des années 1980. Il y a eu un phénomène qu’on a appelé la “déshomosexualisation du sida”.

    Act Up a par exemple critiqué le fait que, dans le discours des pouvoirs publics, on ne prenait plus en compte le fait que l’épidémie restait concentrée dans certaines populations, et en particulier les hommes homosexuels, ce qui nécessitait de redoubler d’efforts vis-à-vis de cette population. D’autres associations ont par ailleurs critiqué le même phénomène d’occultation de l’épidémie chez les migrants.

    Dans une société idéale, il faudrait que les responsables médicaux, scientifiques et politiques puissent indiquer quelles sont les populations touchées par une épidémie sans que ces populations en subissent les conséquences en termes de stigmatisation ou de violences. Au fond, ce qui est en cause ce n’est pas tant la façon dont procèdent les pouvoirs publics ou les scientifiques que le statut qu’on réserve à certains groupes sociaux.

    À voir également sur Le HuffPost: “Les liens entre variole du singe et Covid ne sont pas ceux que vous pensez”

    • chevron_right

      Trois cas de variole du singe désormais recensés en France, l'OMS rassure

      news.movim.eu / HuffingtonPost · Tuesday, 24 May, 2022 - 05:46 · 4 minutes

    SANTÉ - Trois cas de variole du singe ont été détectés en France à la date du 23 mai, a annoncé Santé Publique France, soit deux de plus que trois jours plus tôt , lorsque le premier cas a été signalé vendredi 20 mai.

    ″À ce jour, ces cas sont survenus principalement, mais pas uniquement, chez des hommes ayant des relations sexuelles avec des hommes (HSH), sans liens directs avec des personnes de retour de zone endémique”, précise Santé publique France .

    Cette dernière ajoute également que “le contexte européen actuel constitue une alerte et suggère une contamination en Europe” et que la surveillance pérenne de cette maladie appelée en anglais “Monkeypox ” passe dans l’hexagone par “le dispositif de la déclaration obligatoire est renforcée et des messages d’informations et d’alerte sont adressés aux professionnels de santé”.

    “Moins de 200 cas” repérés dans les pays non endémiques

    Alors que les cas de variole du singe continuent d’augmenter hors des zones endémiques d’Afrique, notamment en Europe, l’Organisation mondiale de la santé (OMS) a confirmé lundi 23 mai une situation “atypique”.

    Des cas ont été jusqu’alors confirmés dans une dizaine de pays européens mais aussi en Australie, au Canada ou encore aux Etats-Unis. Neuf pays de l’UE (Autriche, France, Belgique, Allemagne, Italie, Pays-Bas, Espagne, Portugal, Suède) concentrent pour l’instant 69 cas, selon l’agence de l’Union européenne chargée des maladies (ECDC).

    Il y a actuellement “moins de 200 cas confirmés et suspectés” dans ces pays non endémiques, selon Maria Van Kerkhove, chargée de la lutte contre le Covid-19 mais aussi les maladies émergentes et zoonoses à l’OMS. Ce chiffre concerne seulement des pays où la présence de la variole du singe est inhabituelle.

    Possibilité de “stopper” la transmission, selon l’OMS

    L’OMS s’est cependant montrée confiante sur la possibilité de “stopper” la transmission de la maladie entre humains dans ces pays “non endémiques”, lors d’une séance de questions/réponses lundi.

    “C’est une situation qui peut être contrôlée, particulièrement dans les pays où nous voyons cette épidémie se produire en Europe”, a déclaré Mme Van Kerkhove. L’identification précoce et l’isolement des cas font partie des mesures préconisées par l’OMS comme par l’ECDC, a-t-elle souligné, précisant qu’il n’y avait pour l’heure pas de cas grave.

    La maladie, cousine moins dangereuse de la variole éradiquée depuis une quarantaine d’années, est endémique dans 11 pays d’Afrique de l’Ouest et en Afrique centrale. Elle se traduit d’abord par une forte fièvre et évolue rapidement en éruption cutanée, avec la formation de croûtes.

    Ce qui intrigue et préoccupe les experts est l’apparition simultanée de cas dans de nombreux pays, chez des personnes qui, pour la plupart, n’avaient pas de lien direct avec les pays où la maladie est endémique.

    Probabilité de contagion “très faible” pour la population en général

    D’après de premières analyses, comme un premier séquençage de génome au Portugal, le variant du virus appartiendrait à la souche présente en Afrique de l’Ouest, associé à une maladie moins grave que l’autre variant de la variole du singe.

    On ignore encore si le virus a muté, a observé Rosamund Lewis, chargée de la variole au programme d’urgence de l’OMS, mais ces orthopoxviroses “ont tendance à être assez stables”.

    Pour la population en général, la probabilité de contagion est “très faible”, a jugé le Centre européen de prévention et de contrôle des maladies (ECDC) dans sa première évaluation des risques depuis l’apparition inhabituelle de dizaines de cas en Europe et en Amérique du Nord.

    “Pas une maladie homosexuelle”

    “Toutefois, la probabilité de transmission du virus en cas de contact proche, par exemple durant des rapports sexuels avec des personnes ayant plusieurs partenaires, est considérée comme élevée”, a noté l’agence dans son rapport.

    La variole du singe est habituellement transmise à l’homme par des rongeurs sauvages ou des primates. Mais une transmission inter-humaine est également possible, par contact direct avec les lésions cutanées ou les muqueuses d’une personne malade, ainsi que par les gouttelettes.

    Si ce virus peut être attrapé via une activité sexuelle, ce n’en est pas pour autant une maladie sexuellement transmissible, a souligné Andy Seale, conseiller en stratégies des programmes mondiaux de l’OMS sur le VIH, l’hépatite et les infections sexuellement transmissibles.

    Dans l’épisode actuel, plusieurs cas ont été identifiés parmi des hommes ayant des relations sexuelles avec d’autres hommes. Mais “ce n’est pas une maladie homosexuelle, comme certaines personnes sur les réseaux sociaux ont tenté de l’étiqueter”, a insisté cet expert. L’Onusida a averti dimanche que les dérapages homophobes et racistes parfois constatés dans les commentaires sur la variole du singe pourraient “rapidement miner la lutte contre l’épidémie”.

    Une grande réunion mondiale avec tous les experts de nombreuses branches doit se tenir la semaine prochaine pour débattre de l’épisode en cours.

    À voir également sur Le HuffPost: Le syndrome de Diogène est peu reconnu, ce nettoyeur de l’extrême veut qu’il le soit davantage

    • chevron_right

      Variole du singe: pourquoi les choses s'accélèrent

      news.movim.eu / HuffingtonPost · Saturday, 21 May, 2022 - 06:00 · 6 minutes

    Une représentation de la forme des poxvirus, la famille de virus qui regroupe la variole, éradiquée grâce à la vaccination, et la variole du singe. Une représentation de la forme des poxvirus, la famille de virus qui regroupe la variole, éradiquée grâce à la vaccination, et la variole du singe.

    SCIENCE - Les épidémiologistes du monde entier regardent avec attention l’évolution d’un virus, et ce n’est pas le Sars-Cov2. Début mai, l’agence de santé britannique alertait sur la découverte de plusieurs cas de variole du singe . Depuis, les choses s’accélèrent. 127 cas suspectés ou confirmés ont été enregistrés dans plus d’une dizaine de pays, dont la France ce vendredi 20 mai. Vendredi toujours, l’OMS devrait tenir une réunion d’urgence sur le sujet, selon le Telegraph et Reuters .

    La variole du singe est un virus bien connu , découvert dans les années 50 et qui circule activement dans certains pays d’Afrique depuis des décennies. Souvent bénigne, cette maladie peut parfois entraîner des formes graves, voire le décès, mais le vaccin contre la variole est très efficace contre la variole du singe. De plus, comme le rappelle l’OMS, “la plupart des cas répertoriés en Europe sont légers pour le moment”. Le virus ne semblant pas nouveau et relativement contrôlable, pourquoi la communauté scientifique et sanitaire est-elle en alerte?

    “Ce qui semble atypique aujourd’hui, c’est l’apparition de plusieurs cas dans différents pays simultanément”, explique au HuffPost Yannick Simonin, virologiste à l’Inserm et l’université de Montpellier, spécialiste des virus émergents. “Les données préliminaires font penser à une transmission entre humains plus importante que ce que l’on observait. Cela pose question”.

    Cette accumulation de cas dans divers pays très éloignés (Portugal, Canada, Australie...) est étonnante. Mais, l’exemple du Covid-19 le montre bien, il faut se garder de tirer des conclusions hâtives, dans un sens comme dans l’autre. Ces clusters peuvent être simplement le résultat d’un événement superpropagateur unique. Ils pourraient également montrer que nous suivons vraiment mal cette maladie en Afrique et que l’humanité y est plus vulnérable que prévu. Enfin, la situation actuelle pourrait également être due à une nouvelle version du virus de la variole du singe, plus contagieuse.

    Une maladie fréquente en Afrique

    Il faut rappeler que ce virus, qui circule majoritairement chez les rongeurs, touche des milliers de personnes en Afrique tous les ans. “Depuis le début de l’année en République Démocratie du Congo, on a dénombré 1284 cas sur une quinzaine de provinces”, rappelle Yannick Simonin. 58 décès ont été enregistrés, “mais il faut bien se rappeler que de nombreux cas bénins n’ont certainement pas été répertoriés”, précise le virologue.

    De manière générale, les chercheurs estiment que cette maladie se propage très peu entre humains, car elle nécessaire une forte charge virale et donc des contacts proches et prolongés. “Ce que l’on voit dans de nombreux pays d’Afrique, ce sont des foyers qui éclosent après l’infection d’individus par un animal hôte et qui entraîne des clusters plus ou moins importants pouvant aboutir à une épidémie globale de plusieurs centaines voir milliers de cas”, explique Yannick Simonin. Mais au bout d’un moment, le foyer s’éteint de lui-même, car le virus n’est pas assez efficace pour se transmettre d’humain en humain à une échelle plus globale.

    “Ces clusters en dehors d’Afrique pourraient être favorisés par le retour à la normale du trafic aérien après le Covid, notamment dans les échanges entre l’Afrique et l’Europe. C’est peut-être l’hypothèse la plus probable”, note le virologue. Surtout que la surveillance épidémiologique dans ces pays n’est pas aussi efficace qu’en Europe, faute de moyens.

    Le vaccin contre la variole protège contre la variole du singe à 85%. Une bonne nouvelle. Sauf que la variole ayant été éradiquée (c’est la seule à l’avoir été, grâce à un vaccin), l’immunité croisée diminue: il y a de moins en moins de gens vaccinés et, même pour eux, l’immunité baisse petit à petit, comme pour les autres vaccins. “Cette baisse de l’immunité collective n’est pas récente et se fait petit à petit, elle peut faciliter la propagation, mais ne suffit pas à expliquer l’émergence récente de ces cas”, rappelle Yannick Simonin.

    Une transmission qui pose question

    L’autre grande possibilité, c’est que le virus de la variole du singe ait évolué. S’il n’y a pour l’instant aucune preuve de cela, l’accumulation des cas à l’international interroge. Des malades sont répertoriés régulièrement, mais presque toujours après un voyage dans un pays d’Afrique où le virus est endémique (présent régulièrement). L’un des plus grands foyers , enregistré aux États-Unis en 2003, était dû à une situation bien particulière: l’arrivée sur le territoire de rongeurs infectés qui ont contaminé des chiens de prairie, qui ont eu même infecté des humains.

    Aujourd’hui, la situation semble pour le moment différente. “Si le nombre de cas est encore relativement faible, ce qui est inquiétant, c’est que certains des cas semblent avoir été acquis sans lien avec un voyage dans des pays où la variole du singe est connue pour être endémique”, précise le 20 mai l’OMS Europe.

    “De plus, de nombreux cas ont été détectés dans des cliniques spécialisées dans les infections sexuellement transmissibles”, rappelle l’organisation. “Les cas que l’on observe interrogent: si le virus a muté, peut-il avoir acquis une meilleure transmission, par exemple sexuelle? Mais un rapport sexuel implique des contacts rapprochés, donc cela pourrait être un autre mode”, énumère Yannick Simonin.

    Ce vendredi 20 mai toujours, des virologues ont mis en ligne le premier séquençage d’un génome du virus, récupéré sur un patient portugais. “Il est encore un peu tôt pour avoir une analyse génomique claire, il faudrait avoir plus de séquences complètes pour analyser les mutations”, précise le virologue. “Ce que cette séquence nous montre, c’est que le virus de la variole du singe qui circule en Europe est proche de celui que l’on trouve en Afrique de l’Ouest, qui est moins virulent que le second variant existant, qu’on nomme centrafricain”.

    Pour le moment, l’incertitude règne et c’est justement pour cela qu’il est nécessaire que les autorités de santé agissent vite. C’est en détectant les cas et en traçant les contacts que l’on pourra avoir une vision plus claire de ce qu’il se passe avec ces foyers de variole du singe.

    À voir également sur Le HuffPost : Variant Deltacron, mutations multiples... à partir de quand s’inquiéter?