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      Enea Bastianini (Ducati) forfait pour la suite du Grand Prix d'Espagne

      sport.movim.eu / LEquipe · Saturday, 29 April, 2023 - 10:39


    Enea Bastianini ressent toujours des douleurs à l'omoplate droite. (MotoGP. com Cordon Press) Toujours affaibli par la fracture d'une omoplate, le pilote italien a mis un terme à son week-end au Grand Prix d'Espagne, après une journée de vendredi où les douleurs ont été trop fortes.
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      Espagne : « la défaite du vainqueur » de Rogelio Alonso

      ancapism.marevalo.net / Contrepoints · Wednesday, 8 February, 2023 - 03:50 · 5 minutes

    Maître de conférences en Sciences politiques à l’Université Rey Juan Carlos de Madrid, Rogelio Alonso est un spécialiste internationalement reconnu du terrorisme. Directeur du master en Analyse et prévention du terrorisme de cette même université, il a été enseignant durant dix ans à l’Université d’Ulster (Belfast) et publié plusieurs ouvrages sur l’histoire de l’IRA, dont certains ont été primés outre-Manche.

    Pour cette monographie publiée en 2018, le politologue s’appuie sur une grande quantité de sources : déclarations publiques (presse, télévision, meetings politiques, blogs), archives (police, renseignement, décisions de justice) ainsi que sur des entretiens menés avec des terroristes ayant accepté de témoigner anonymement. Ce travail de science politique remarquable permet de briser deux mythes qui conditionnent encore la vie politique espagnole :

    1. L’arrêt du terrorisme basque serait le fruit d’un dialogue politique.
    2. C’est la gauche espagnole qui serait à créditer du succès de cette stratégie.

    Les trois leçons de l’ouvrage

    Trois enseignements essentiels sont à tirer du travail de Rogelio Alonso :

    • Le travail combiné des services de police et de renseignement espagnol et français, principalement durant les deux mandats de José-Maria Aznar (1996-2004), affaiblirent logistiquement et politiquement l’ETA. Les négociations avec l’organisation terroriste, menées par le gouvernement socialiste de José-Luis Rodriguez Zapatero (2004-2011), permirent à l’ETA de se restructurer, d’obtenir une légitimité politique et de faire croire à une reddition volontaire des armes.
    • La négociation mise en place et défendue par le gouvernement socialiste de José-Luis Rodríguez Zapatero avait pour seul objectif de défendre les intérêts électoraux du Parti socialiste.

    En 2004, l’ETA vivait un contexte de déroute opérationnelle et logistique qui augurait de sa reddition. Pourtant, l’arrivée au pouvoir de José-Luis Rodriguez Zapatero changea totalement la donne. Ce dernier troqua le succès avéré de la lutte antiterroriste pour une négociation avec l’ETA, initialement cachée aux citoyens, afin d’orchestrer une fin volontaire de l’activité terroriste issue d’un dialogue politique.

    Évidemment, les deux parties sortirent gagnantes de cette négociation orchestrée. De son côté, l’ETA obtint une légitimité politique qui lui aurait été refusée si elle avait été déroutée par les instruments de l’État de droit. La négociation d’égal à égal avec l’État puis l’entrée postérieure dans la légalité politique d’EH Bildu, formation politique composée d’anciens membres de l’ETA, soutinrent la thèse des nationalistes selon laquelle les attentats avaient été nécessaires pour être reconnus politiquement.

    En agglutinant les nationalistes autour de son projet de négociation État-ETA, les socialistes isolèrent le Parti populaire. En effet, ce dernier fut le seul à refuser la négociation d’égal à égal entre un État démocratique libéral et une organisation terroriste. En parallèle, les socialistes réouvrirent une guerre civile mémorielle et, reprenant les arguments nationalistes, commencèrent à accuser le Parti populaire d’être le parti héritier du franquisme, forcément favorable à la répression des identités régionales.

    Les socialistes et les nationalistes parvinrent à dépeindre le Parti populaire, parti qui avait lui-même approfondi la décentralisation administrative et politique de l’Espagne, comme un parti va-t-en-guerre et infréquentable à bannir du jeu des alliances politiques dans lequel les nationalistes sont surreprésentés du fait des systèmes électoraux proportionnels en vigueur en Espagne.

    Cette tactique servit également les intérêts socialistes dans une autre région : la Catalogne. En 2003, socialistes et nationalistes catalans signèrent le Pacte du Tinell, un accord de gouvernement régional scellé à condition qu’aucun de ces partis « ne forment aucun accord de gouvernabilité (investiture et parlementaire) avec le PP, ni en Catalogne, ni à l’échelle nationale ».

    • La négociation avec les terroristes, assumée par la droite à la fin des deux mandats de Zapatero, aboutit à une situation d’injustice morale évidente à l’égard des victimes de la violence de l’ETA.

    3500 attentats, plus de 7000 blessés dont 853 assassinés : voilà le bilan de l’ETA. De ces assassinats, 379 n’ont jamais été résolus. Plus de 200 000 Basques auraient quitté leur région de naissance pour ne pas subir le harcèlement, l’extorsion économique ou l’intimidation physique du nationalisme : de quoi modifier significativement la composition de l’électorat basque au profit des partis nationalistes.

    Pourtant au Pays basque, les terroristes sont encore acclamés à leur sortie de prison lors d’hommages martyrologiques à l’ampleur non-négligeable. EH Bildu, la formation politique dirigée par d’anciens membres de l’ETA qui n’ont jamais condamné le terrorisme, gouverne dans de nombreuses mairies du Pays basque et s’est désormais affirmée comme un soutien parlementaire privilégié du gouvernement socialiste de Pedro Sanchez.

    Actualité d’une stratégie : de Zapatero à Pedro Sanchez

    Aujourd’hui encore, Pedro Sanchez entretient l’alliance politique imaginée par Zapatero entre nationalistes et socialistes : en échange du soutien parlementaire d’EH Bildu, les socialistes ont notablement accéléré le programme de rapprochement des terroristes dispersés dans de multiples prisons espagnoles. En 2021, le gouvernement a délégué les compétences de l’État en matière de gestion des prisons et d’exécution des peines au gouvernement régional basque. Dès lors, l’administration dirigée par gouvernement régional nationaliste s’est empressée de concéder des aménagements de peine à de nombreux terroristes n’ayant jamais regretté leurs crimes.

    Bien évidemment, cette trahison à l’égard des victimes est recouverte d’une généreuse couche de novlangue. En cela, Sanchez ne fait qu’imiter le grand maître Zapatero qui utilisait l’expression « processus de paix » pour désigner une négociation avec des terroristes. Désormais, les socialistes étouffent leur lâcheté morale sous une panoplie de ce que Jacques Lacan appelait des « signifiants vides » : la nécessité d’un « dialogue », d’une « concorde », ou encore la recherche du « consensus »…

    Et s’il prenait au parti d’opposition de s’opposer, les socialistes s’empresseront de reprendre les arguments nationalistes : le Parti populaire « cherche à diviser », vit de la « tension », « refuse le dialogue »… Somme toute, ce parti est incapable de réprimer ses pulsions franquistes ! Cet ensemble de contorsions dialectiques donne au nationalisme ethnique une légitimité politique refusée à une droite constitutionnaliste qui se retrouve politiquement isolée face à l’alliance de la gauche et des nationalismes.

    À moins d’un sursaut de leur électorat, ce scénario houellebecquien laisse entrevoir les compromis auxquels sont capables de parvenir les socialistes afin de conserver le pouvoir.

    Rogelio Alonso, La derrota del vencedor: El final del terrorismo de ETA (La défaite du vainqueur ), Alianza Editorial , 2018, 448 pages.

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      Barcelone, ville d’art et d’histoire

      Auteur invité · ancapism.marevalo.net / Contrepoints · Saturday, 31 December, 2022 - 03:50 · 13 minutes

    Par Revue Conflits.

    La richesse artistique de Barcelone n’a d’égal que l’importance de l’art et la culture tout au long de son histoire.

    La ville a été le berceau de nombreux artistes devenus mondialement célèbres mais aussi la scène de grands événements artistiques et culturels. Vivante, hétéroclite et créative, elle est devenue au fil des années l’une des métropoles européennes les plus dynamiques et surtout l’un des principaux centres de la culture méditerranéenne.

    L’Art nouveau pour le renouveau

    L’Art nouveau se reconnait par l’utilisation du thème de la nature s’illustrant généralement par des courbes et des proportions souples et dénotant un certain équilibre symétrique. D’une manière générale, il s’éloigne de ce qu’on appelle le rationalisme architectural et séduit par ses formes douces et sinueuses. Développé durant la période de la révolution industrielle à Barcelone, le courant artistique s’invite sur la plupart des architectures en Catalogne. Du Paseo de Gracia en passant par le quartier de la Dreta de l’Eixample, cette touche se remarque discrètement mais élégamment.

    Entre 1894 et 1896, la brasserie Els Quatre Gats dans le quartier Gotic devient le repère de la Barcelone bohème. On y côtoie de grands noms de l’architecture moderniste mais aussi des artistes en devenir comme Pablo Picasso alors âgé de 19 ans. Les débats sur la culture, la peinture et la littérature y sont régulièrement organisés et de la rencontre entre ces artistes et intellectuels naissaient bien souvent de nouvelles idées. Picasso a en effet vécu pendant plus de dix ans à Barcelone avant de s’installer à Paris. D’ailleurs, il y retourna régulièrement jusqu’au début de la guerre civile, en 1936.

    Entre modernisme et Noucentisme

    Portés par la riche bourgeoisie, plusieurs chefs-d’œuvre architecturaux ont ainsi vu le jour à Barcelone entre 1900 et 1912. Devenu le symbole du pouvoir et de la richesse, le modernisme catalan a trouvé refuge sous les ailes de grands mécènes amateurs d’art. Antoni Gaudi , maitre incontesté de ce courant artistique, a ainsi signé plusieurs créations architecturales pour de grands industriels. Il a notamment créé la fameuse Sagrada Familia mais aussi la Casa Batllo pour Josep Batllo, issu d’une des plus riches familles de Barcelone. Il a également créé le parc Güell, la Palau Güell et la Colònia Güell pour Eusebi Güell, un des plus grands entrepreneurs de l’époque.

    L’un des projets qui ont sensiblement marqué l’histoire de Barcelone serait assurément La Pedrera qui, encore une fois, est signée Gaudi. D’autres artistes-architectes ont repris le flambeau, à ne citer que Lluis Domenech i Montaner, à qui on doit le Palau de la Música Catalana ou encore Josep Puig i Cadafalch qui a conçu la célèbre Casa Amatller .

    D’autres courants artistiques voient aussi le jour, comme le Noucentisme porté par Eugeni d’Ors, journaliste et amateur d’art qui écrivit une série d’articles saluant les œuvres de jeunes créateurs catalans du début du siècle. Pas aussi marqué que les autres, il se mêle et réussit à coexister avec le modernisme. De 1911 à 1932, on retrouve ainsi dans la ville de Barcelone plusieurs œuvres d’artistes suivant le noucentisma. On citera notamment Josep Goday, Nicolau Maria Rubió i Tudurí connu pour avoir créé les célèbres jardins de Montjuïc Josep Francesc Ràfols ou encore Rafael Masó.

    Du classicisme à l’Art déco

    La peinture évolue en même temps, influencée par plusieurs courants artistiques comme le classicisme ou encore le cubisme.

    Les peintures murales de Josep Maria Sert dénotent un style plus personnel avec une influence et Goya. De son côté, Josep Aragay avoue son amour pour le style baroque à travers ses créations et cela séduit. Les gravures et les affiches gagnent aussi en style, surfant sur un caractère plus réaliste.

    Entre 1908 et 1934, les artistes sculpteurs dévoilent leurs talents à travers des œuvres exceptionnelles. On citera particulièrement Josep Clarà et ses sculptures figuratives d’inspiration méditerranéenne comme La Déesse sortie en 1908. De son côté, Manolo Hugué puise dans un savant mélange de classicisme et primitivisme dans son œuvre, The Baccanthe , sortie en 1934. D’autres sculpteurs de renom comme Frédéric Marès, Enric Casanovas ou encore Julio Antonio ont également contribué à faire la renommée de Barcelone. En 1929, l’Exposition internationale a accueilli la Plaça de Catalunya, et regroupât ainsi les meilleurs sculpteurs de Barcelone et d’ailleurs.

    L’art déco commence aussi à faire son apparition à la même époque et se remarque aussi bien sur les vitraux que la céramique, les tapisseries et le mobilier.

    Esprit d’avant-garde et nouvelles formes d’art

    Après la guerre civile, les artistes catalans prennent leur inspiration des mouvements artistiques européens.

    La conception de l’art passe ainsi par une période de renouvellement et les divers courants artistiques en vogue à l’époque tels que le cubisme, le dadaïsme ou encore le surréalisme commencent à gagner du terrain. La figuration évolue vers l’art abstrait et les changements se remarquent également dans l’architecture qui mêle le classicisme noucentiste à une nouvelle forme de rationalisme. En 1929 apparait ainsi à Barcelone le groupe d’artistes et techniciens catalans pour le progrès de l’architecture contemporaine (GATCPAC). Parmi les membres, on retrouve Josep Lluís Sert, auteur du célèbre pavillon de la République pour l’Exposition universelle de Paris en 1937.

    L’avant-gardisme se prête par ailleurs à d’autres formes d’art, notamment la sculpture. Pau Gargallo en était un grand adepte et cela se ressentait sur la conception de ses fameuses sculptures métalliques, mêlant noucentisme et expressionnisme. Le Gran Ballarina (1929) et le The Prophet (1933) viennent d’ailleurs en témoigner. De son côté, Juli González maniait le fer pour obtenir des formes abstraites comme avec la Femme se peignant les cheveux (1932) ou encore L’homme cactus (1939).

    L’ère de Dali et la découverte d’un monde onirique

    Outre Picasso et Gaudi, l’une des figures les plus marquantes de Barcelone est assurément Salvador Dali. Il fut l’un des premiers à introduire le surréalisme au pays, au même titre que Joan Miró qui est reconnu pour sa signature unique mêlant le surréalisme à l’art abstrait. L’une des œuvres qui a surtout fait connaître Dali est certainement le fameux La Persistance de la mémoire ( The Persistence of Memory ) aussi appelée Les Montres molles en 1931. Il signe, entre autres en 1935 et en 1941, deux tableaux devenus des intemporels, à savoir The Angelus of Gala et Soft Self-Portrait . La Madone de Port-Lligat en 1948 amorce un style plus réaliste où l’artiste puise son inspiration dans la science et la religion.

    De son côté, Joan Miró a choisi de peindre un monde fantastique et onirique. La réalité se dissout ainsi dans La Terre labourée ( Terra llaurada ) achevée en 1924. Celui qui a été perçu comme étant l’antithèse de Dali a choisi de mettre en avant la relation entre l’espace et les objets. On retrouve aussi cette proportion dans le fameux Carnestoltes d’Arlequí (1925). Le surréalisme ne se remarque pas uniquement dans les tableaux, il s’invite aussi dans les sculptures. Divers artistes tels que Ramon Marinello ou encore Eudald Serra du collectif ADLAN (Friends of New Art), fondé par Sebastià Gasch en 1932, en sont notamment de beaux exemples. Le groupe Dau al Set, fondé en 1948, s’oriente davantage vers le surréalisme.

    L’après-guerre : la période de transformation culturelle

    Le XX e siècle a été marqué par des transformations culturelles et sociales.

    Durant la guerre civile, le régime franquiste était désireux d’imposer son propre courant artistique. De nombreux artistes s’exilent pour échapper à la dictature de Franco. Face à la répression culturelle, des artistes d’avant-garde s’insurgent, notamment des plasticiens tels que Antoni Tàpies et Hernàndez Pijuan. Si l’abstrait est mis en avant, on note ensuite un retour à la figuration comme on peut le constater sur les œuvres signées par Guinovart. À la fin des années 1940, on observe le retour progressif d’artistes exposant leurs œuvres dans de petites galeries privées de Barcelone. De nouveaux mouvements culturels tels que le Cercle de Maillol qui regroupe des artistes d’avant-garde barcelonaise voient également le jour.

    On remarqua aussi l’arrivée de nouveaux artistes tels que Busquets et Sert, Coderch ou encore Bohigas et Martorell dans les années 1950, faisant fi du conventionnalisme de Franco. Les artistes font évoluer l’art et petit à petit, le surréalisme bascule vers l’informalisme porté par un concept moins formel. Les formes deviennent ainsi plus abstraites et les couleurs plus vives. Parmi les grands précurseurs de cette tendance, on retrouve Antoni Tàpies. Du collage de croix (1947) à Blanc sur Ovale (1957), ses œuvres mêlent spiritualité, avant-gardisme et ce qui sera perçu plus tard comme le minimalisme. De son côté, Joan Hernandez Pijuanit se démarque par son style expressionniste et post-cubiste à travers la toile Peinture (1959).

    Du côté des autres formes d’art, les artistes de la génération d’après-guerre explorent de nouveaux matériaux, de nouveaux concepts et des formes d’expressions plus innovantes. Le collectif Saló d’Octubre qui compte plusieurs artistes en devenir comme Domènec Fita, Salvador Aulèstia, Manuel Cusachs ou encore Moisès Villèlia, œuvrait pour cette quête artistique qui donna bien plus tard naissance à l’art conceptuel.

    La nouvelle figuration comme forme d’art

    Dans les années 1960 apparait un nouveau courant artistique : la nouvelle figuration.

    Plus informel, plus rationnel et constructif, il est vite adopté par de nombreux peintres célèbres comme Saura, Pablo Palazuelo ou encore Francisco Sobrino. Manuel Hernández Mompó et Fernando Zóbel, artistes indépendants, surfent également sur la tendance mais l’associent à des touches un peu plus abstraites. Le réalisme devient quant à lui plus poétique dans les œuvres d’Antonio López García dans les années 1970.

    L’art conceptuel a définitivement trouvé sa place à partir des années 1980. Francesc Abad et Jordi Benito se laissent séduire par de nouveaux concepts post-modernes. Il n’y a plus de barrières de style, l’artiste laisse libre cours à sa créativité et peut puiser dans les styles précédents sans pour autant s’en inspirer.

    Plus concrètement, la liberté de pouvoir s’approprier n’importe quel courant artistique et le transformer à sa manière est un concept qui plait beaucoup.

    Miquel Barceló, un artiste majorquin qui a choisi de s’installer à Barcelone en était un grand adepte et on peut d’ailleurs le remarquer à travers ses œuvres, à ne citer que Le Grand dîner espagnol (1985). Les couleurs vives et formes abstraites mêlées au support en pâte à papier de Joan-Pere Viladecans sur La contagion du papillon (1984) viennent aussi confirmer cette envie de s’affranchir et d’essayer de nouvelles choses.

    Street art et Art contemporain

    Outre ses nombreux musées et galeries, Barcelone compte également plusieurs lieux incontournables dédiés à l’art. Du musée Picasso en passant par la fondation Miró, le Macba, la fondation Suñol ou encore la fondation Tapiès, chacun de ces endroits retrace le parcours d’artistes qui ont marqué Barcelone et le monde de l’art en général. Entre expositions d’art ancien, moderne et contemporain, débats et conférences autour de l’art, projections de films, concerts et cycles de littératures, les programmations sont aussi diverses que variées et parleront assurément à tous les amateurs d’art.

    La ville en soi aussi est une grande toile ouverte avec ses nombreux monuments et bâtisses à l’architecture unique mais aussi par ses murs parsemés d’un art de la rue : le street art . Barcelone compte en effet un très grand nombre d’artistes graffeurs et malgré l’interdiction par la municipalité en 2006, le mouvement artistique a perduré, ornant ainsi les murs de la ville d’une vague de couleurs. De Banksy à M. Brainwash, même les plus célèbres graffeurs du monde ont posé leur empreinte à Barcelone. Les ruelles de la vieille ville, à savoir les quartiers de Raval, de Ribera et de Gotico affichent ainsi des murs, des tunnels, des ponts et façades colorés. On retrouve également des visuels percutants sur les hauteurs de Barcelone, notamment dans le parc Guinardo attenant à la galerie Montana. La galerie Misclena propose aussi des expositions d’Art contemporain et de street art . Celui-ci a indéniablement contribué à renforcer l’image culturelle de Barcelone et s’il y a bien un endroit incontournable, c’est le quartier industriel de Poble Nov.

    La richesse architecturale de Barcelone

    Ce qui fait aussi la singularité de Barcelone, c’est son architecture moderniste.

    Des architectes de renom comme Antoni Gaudí, Josep Puig i Cadafalch ou encore Lluís Domènech i Montaner ont façonné des édifices étonnants, créant une trame urbaine unique au monde. On ne manquera pas de citer la célèbre Sagrada Familia de Gaudi qui est d’ailleurs devenue en quelque sorte l’emblème de la ville.

    S’il y a bien un quartier à visiter absolument à Barcelone, c’est le quartier gothique ( El barri Gotic ). On y retrouve tous les plus vieux monuments de la ville, depuis les murailles en passant par les fameuses colonnes du temple d’Auguste. Parmi les incontournables, on citera également le Palau de la Generalitat de Catalunya , la Cathédrale Sainte-Eulalie (Santa Eulalia) ainsi que la Plaça St Felipe de Neri qui témoigne d’un passé historique fort tumultueux. Le quartier de l’Eixample qui abrite la Sagrada Familia symbolise, quant à lui, le renouveau de Barcelone et cela se remarque d’ailleurs dans sa conception plus moderne. Rappelons que c’est l’architecte Ildefons Cerdà qui a initié l’amélioration de ce quartier ainsi que l’agrandissement de la ville vers le milieu du XIX e siècle.

    L’art public : quand Barcelone s’ouvre au monde

    Outre l’architecture étonnante de ses bâtisses, Barcelone met en avant l’art public à travers divers musées, galeries, parcs et jardins.

    Le patrimoine artistique de la ville est aussi riche que diversifié, mettant en avant monuments et statues comme la fameuse Santa Eulàlia , sur la Plaça del Pedró, datant de 1673. Il convient également de mentionner la montagne de Montjuïc qui a notamment accueilli l’exposition internationale de Barcelone en 1929.  Idem pour Tibidabo et la ville haute qui offre une vue spectaculaire sur la ville et ses alentours. Des artistes et architectes tels que Santiago Calatrava Valls ou encore Josep Lluís Mateo ont succédé à Gaudi et Mirò, créant ainsi une certaine continuité dans leurs œuvres.

    Barcelone a tant à offrir, aussi bien du point de vue culturel qu’architectural. Autant dans ses musées que dans ses ruelles, on retrouve les témoignages séculaires qui l’ont aidée à devenir ce qu’elle est aujourd’hui. Perle de la Catalogne, Barcelone a su allier la tradition à la modernité avec une attache bien ancrée à son passé et à ses racines, mais la main tendue vers l’avenir.

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      Espagne : l’assaut de Pedro Sanchez contre la Constitution

      César Casino Capian · ancapism.marevalo.net / Contrepoints · Wednesday, 16 November, 2022 - 03:45 · 6 minutes

    Pour garantir sa continuité au pouvoir, Pedro Sanchez a négocié avec les indépendantistes catalans la suppression du délit de sédition pour lequel ils avaient été condamnés en 2019. Cette énième atteinte à l’État de droit sort définitivement le PSOE de la catégorie de parti constitutionnaliste.

    CGPJ : le double jeu de Sanchez

    Dans un précédent article, j’avais eu l’occasion d’expliquer de façon détaillée le fonctionnement du Conseil général du pouvoir judiciaire (CGPJ), équivalent espagnol du Conseil de la magistrature, ainsi que sa perte d’indépendance progressive au profit des pouvoirs exécutif et législatif.

    Alors que le mandat des membres du CGPJ a expiré depuis quatre ans, la crise du bipartisme et la polarisation politique rendent impossible un consensus entre les formations politiques pour son renouvellement, ce qui provoque une crise sans précédent du système judiciaire espagnol.

    Le 10 octobre, le président du CGPJ a démissionné afin de protester contre l’absence de renouvellement avec l’intention de créer un choc dans l’opinion publique. Contraint de relancer la négociation mais peu habitué au dialogue avec Pedro Sanchez, l’ancien président galicien et nouveau dirigeant du Parti Populaire (PP), Alberto Núñez Feijóo, a repris des négociations avec le Parti socialiste (PSOE) qui ont rapidement dégénéré en tragi-comédie.

    Il s’est avéré en effet qu’en parallèle de ces négociations, le PSOE négociait en catimini avec le parti indépendantiste catalan ERC son soutien au projet de loi de finances pour 2023 en échange de l’engagement des socialistes à supprimer le délit de sédition du Code pénal pour le remplacer par un délit de troubles aggravés à l’ordre public aux peines moins importantes .

    Il convient de rappeler que les indépendantistes catalans, coupables de l’organisation du référendum illégal du 1 er octobre 2017 et de la déclaration d’indépendance qui s’ensuivit, avaient été condamnés pour sédition à des peines entre 9 et 13 années de prison . Par l’effet du principe de rétroactivité de la loi pénale plus favorable au délinquant, le tour est ainsi joué et nos apprentis putschistes verront donc leurs peines réduites au minimum et retrouveront leur éligibilité .

    Non contents d’avoir obtenu leur grâce hors du cadre juridique applicable en la matière , Pedro Sanchez a du boire le calice jusqu’à la lie et accepter la suppression du Code pénal du délit dont ils se sont rendus coupables afin de garantir la continuité de son gouvernement pour quelques mois de plus.

    En apprenant la teneur de l’accord entre nationalistes et socialistes, Feijóo a été contraint de mettre fin aux négociations pour le renouvellement des magistrats du CGPJ.

    « Le mensonge comme forme de gouvernement »

    En l’absence de cadre légal pour une amnistie générale, la suppression du délit de sédition du Code pénal était en discussion depuis plusieurs mois entre le PSOE et ERC. Le PP a donc cherché à s’assurer que les socialistes ne jouaient pas de double jeu. À quelques mois des élections municipales et régionales, les populaires en concurrence avec Vox ne pouvaient pas se permettre de céder au chantage des socialistes qui les accusent d’obstruer le jeu constitutionnel du renouvellement du CGPJ alors qu’eux-mêmes bradent sciemment la souveraineté nationale au profit de délinquants nationalistes qui clament depuis le début leur intention de récidiver dès que l’occasion se présentera

    Le 12 novembre, El Mundo a révélé les messages échangés avant la rupture du dialogue entre les deux chargés de la négociation, le député européen du PP Estéban Gonzalez Pons et le ministre socialiste Félix Bolaños. Lorsqu’à la veille de l’annonce de l’accord le premier interrogea le second sur l’existence de négociations portant sur la suppression du délit de sédition, l’émissaire socialiste lui répondit sans sourciller « C’est une non-nouvelle, rien ne porte sur la sédition ».  Ce n’est qu’après une conversation directe entre Sanchez et Feijóo que le premier dut reconnaître le marché avec les nationalistes catalans.

    Pourtant, durant la campagne électorale de 2018, Pedro Sanchez avait déclaré que les actions commises par les nationalistes catalans en septembre et octobre 2017 constituaient une rébellion. Il s’était même engagé à modifier l’article correspondant du Code pénal afin que la justice puisse sanctionner les formes hybrides d’atteintes à l’ordre constitutionnel qui ne reposeraient pas totalement sur l’emploi de la force. Entretemps, les tribunaux espagnols ont tranché et condamné les indépendantistes catalans pour sédition, un délit aux peines inférieures, considérant qu’il manquait un degré de violence à leurs actions pour qu’existe une rébellion. Le revirement est brutal.

    Le président du gouvernement n’en est pas à son premier mensonge : il avait aussi dit qu’il ne s’allierait jamais avec Podemos ni avec Bildu, l’émanation politique de l’ETA, qu’il ne gracierait jamais les nationalistes catalans coupables d’une tentative de coup d’État et qu’il redonnerait au CGPJ son indépendance . Ce lourd pédigrée et sa dernière trahison à la Nation lui ont donc valu un éditorial particulièrement cinglant dans le journal de centre-droit El Mundo , intitulé « Le mensonge comme forme de gouvernement ».

    Le PSOE a choisi son camp

    En méprisant les règles élémentaires de la loyauté et de la morale politique, Pedro Sanchez semble entériner une alliance de gouvernement durable avec Podemos et le soutien continu des partis nationalistes catalans et basques, y compris ceux issus de l’ETA.

    Sur le long terme, son consentement à des demandes nationalistes chaque jour plus délirantes aggrave les problèmes territoriaux de l’Espagne : ce qu’il appelle « dialogue » n’est rien d’autre que la poursuite du marchandage démocratique qui ne cesse de fracturer une Espagne de plus en plus invertébrée.

    L’enjeu de la mainmise du pouvoir exécutif sur le pourvoir judiciaire apparait désormais clairement. Nombreux ont été les observateurs à dénoncer que la mise en œuvre des programmes politiques et économiques de la coalition socialo-communiste nécessitait un pouvoir judiciaire sous contrôle et très particulièrement le Tribunal Constitutionnel, dont les membres sont nommés par le CGPJ.

    A un an des prochaines élections générales, Sanchez joue son va-tout en radicalisant les rapports politiques pour rassembler le camp de la gauche et exclure le PP du champ de l’acceptabilité politique. Dans un an, même si la droite devait accéder au pouvoir, les oppositions de toutes sortes reprendront les hostilités et assimileront toute tentative de réforme à une résurgence du franquisme.

    Face aux tensions qui traverseront un Etat qu’il aura lui-même contribué à désarmer, notamment en supprimant le délit de sédition, le PSOE pourra se présenter comme le seul parti capable d’apaiser la situation. En achetant la paix sociale comme il le fait, Pedro Sanchez se fait complice des ennemis de la Constitution : tant que les nationalistes prospéreront, il aura une raison d’être.

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      Le retour incontrôlé d’une fusée chinoise sur Terre fait paniquer l’Espagne

      news.movim.eu / Numerama · Friday, 4 November, 2022 - 11:21

    L'Espagne doit prendre des mesures de sécurité, alors qu'une fusée chinoise s'apprête à tomber de façon incontrôlée sur Terre. Le pays a fermé une partie de ses aéroports ce 4 novembre 2022. [Lire la suite]

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      Avec ces recettes de cuisine des Baléares, direction Ibiza et Majorque

      news.movim.eu / HuffingtonPost · Saturday, 23 July, 2022 - 09:00 · 7 minutes

    RECETTES - Ibiza, Majorque, Minorque ou encore Formentera: qui n’a pas rêvé d’y déposer ses bagages le temps d’une semaine de vacances ? Avec Emma Warren, ça en devient possible cet été! Cette cheffe passionnée de cuisine espagnole a sorti fin juin 2022 le livre Islas, saveurs des Baléares . Ses recettes sont un voyage pour les papilles.

    Déjà auteure d’un livre sur la cuisine catalane , Emma Warren raconte et transmet ici une centaine de recettes locales des Baléares. Petit-déjeuner, cocktails , produits de la mer ou plats légers: tous les moments de la journée sont honorés. La cheffe nous partage aujourd’hui trois recettes à cuisiner cet été, avec différents niveaux de difficulté.

    Ces recettes contiennent notamment deux spécialités locales: la sobrassada et los fideos . Typique de Majorque, la sobrassada est un saucisson à base de porc et de paprika tandis que les fideos sont une sorte de pâtes, de forme allongée, très consommée dans la cuisine méditerranéenne. Ils peuvent se trouver facilement en épicerie en France.

    Trempó ou salade à la majorquine

    Trempo Trempo

    Pour 4 à 6 personnes.

    Ingrédients

    • 1 oignon blanc, épluché et taillé en dés

    • 1 pomme granny-smith, pelée, débarrassée du trognon et taillée en dés

    • le jus d’un demi citron

    • 1 petit poivron corne de taureau vert, taillé en dés

    • 1 petit poivron rouge, taillé en dés

    • 1 petit poivron jaune, taillé en dés

    • 2 tomates mûres, taillées en dés

    • 2,5 cuillères à soupe d’huile d’olive vierge extra

    • 1,5 cuillère à soupe de vinaigre de xérès

    • 1 cuillère à café de graines de cumin, grillées et moulues

    • 1/2 cuillère à café de paprika fumé doux

    • gros sel et poivre du moulin

    • les feuilles de 3 brins d’origan ou de marjolaine

    • pain, pour accompagner

    Préparation

    Placez les dés d’oignon blanc dans un petit bol d’eau glacée et mettez les dés de pomme dans un autre avec le jus de citron. Laissez-les reposer pendant 10 min, puis égouttez-les.

    Mélangez les dés de poivrons et de tomates, l’huile, le vinaigre, le cumin et le paprika doux dans un saladier de service, puis ajoutez les dés d’oignon et de pomme. Salez et poivrez, puis parsemez le plat de feuilles de marjolaine ou d’origan.

    Servez avec du pain et quelques olives écrasées à part, si vous le souhaitez.

    Verdures farcides ou légumes farcis

    Verdures farcides Verdures farcides

    Pour 4 personnes.

    Ingrédients

    • 2 pommes de terre, coupées en deux

    • 2 courgettes, coupées en deux dans la longueur

    • 2 longues aubergines fines, coupées en deux dans la longueur

    • 2,5 cuillères à soupe d’huile d’olive vierge extra

    • 1 oignon, épluché et taillé en tout petits dés

    • 2 gousses d’ail, épluchées et finement hachées

    • 1 cuillère à café de graines de fenouil

    • 1 cuillère à café de quatre-épices

    • 1 cuillère à café de feuilles de romarin finement hachées

    • 150 grammes de chair à saucisse maigre

    • 250 grammes de bœuf haché maigre

    • 100 grammes de sobrassada ou de chorizo haché

    • gros sel

    • 3 brins d’origan ou de marjolaine, uniquement les feuilles, hachées

    • poivre du moulin

    • 25 centilitres de coulis de tomates

    • 2 tranches de pain frais, mixées au robot

    Préparation

    Préchauffez le four à chaleur tournante à 220 °C (th. 7-8). Tapissez un plat à four profond de papier sulfurisé.

    Mettez les pommes de terre dans une grande casserole d’eau salée et portez à ébullition. Faites-les cuire pendant 15 minutes, puis égouttez-les et laissez-les refroidir suffisamment pour ne pas vous brûler en les manipulant. Évidez les pommes de terre en laissant une couche de chair de 1 centimètre le long des côtés et de la base. Jetez la chair ou gardez-la pour une autre recette.

    Évidez les courgettes et les aubergines de la même façon, puis hachez finement leur chair et réservez-la.

    Faites chauffer l’huile dans une grande casserole à fond épais sur feu moyen à vif. Faites-y revenir l’oignon et l’ail, en remuant, pendant 10 minutes ou jusqu’à ce qu’ils soient tendres et dorés. Ajoutez les graines de fenouil, le quatre-épices et le romarin et faites-les cuire pendant 2 minutes.

    Ajoutez la chair à saucisse, le bœuf haché, la sobrassada , 1 pincée de sel et la chair de courgettes et d’aubergines hachée, puis faites cuire le tout, en brisant les amas à l’aide d’une cuillère en bois, pendant 10 minutes ou jusqu’à ce que la viande ait bruni et que tout le liquide se soit évaporé.

    Versez le mélange dans un grand saladier et laissez-le refroidir légèrement avant d’ajouter la marjolaine et d’assaisonner avec du sel et du poivre.

    Garnissez les légumes de cette préparation, puis placez-les dans le plat préparé.

    Déposez 1 ou 2 cuillères à soupe de coulis de tomates sur chaque légume farci, parsemez-les de chapelure et enfournez pour 10 à 12 minutes, jusqu’à ce qu’ils soient dorés. Servez chaud.

    Fideua negre ou Paella de fideos à l’encre de seiche

    Fideua negre Fideua negre

    Pour 4 personnes.

    Ingrédients

    • 12 grosses palourdes ou tellines

    • 300 grammes de fideos ou de spaghetti épais coupés en tronçons de 2,5 centimètres

    • 2,5 cuillères à soupe d’huile d’olive vierge extra

    • 2 gousses d’ail, épluchées et écrasées

    • 1 poivron rouge, taillé en dés

    • 2 calamars entiers de 150 grammes chacun, nettoyés, le corps taillé en dés, les tentacules réservées

    • 1 oignon, épluché et taillé en dés

    • 2 tomates bien mûres, pelées et râpées

    • gros sel

    • 12,5 centilitres de xérès sec

    • 1 litre de fumet de poisson de qualité

    • 4 sachets de 8 grammes d’encre de seiche

    • 8 grosses crevettes crues, sans la tête

    • quartiers de citron, pour accompagner

    Pour l’aïoli [sauce méditerranéenne]

    • 185 g de mayonnaise maison

    • 2 gousses d’ail, épluchées et hachées

    Préparation

    Préchauffez le four à chaleur tournante à 180 °C (th. 6).

    Mettez les palourdes dans un saladier et couvrez-les largement d’eau froide. Laissez-les dégorger pendant 1 heure, afin qu’elles rendent leur sable ou leurs impuretés. Égouttez-les et réservez-les.

    Pendant ce temps, mettez les fideos dans un grand saladier avec 2 cuillères à soupe d’huile et remuez pour les enrober uniformément. Étalez les fideos en une seule couche sur 2 grandes plaques à four et enfournez-les pour 6 à 8 minutes, en mélangeant et en retournant les pâtes pour les faire griller uniformément. Sortez-les du four et réservez-les.

    Faites chauffer le reste d’huile sur feu moyen à vif dans une poêle à paella de 32 à 34 centimètres de diamètre ou une grande poêle allant au four et faites-y revenir l’ail et le poivron de 8 à 10 minutes, jusqu’à ce qu’ils soient tendres et que l’huile ait pris la couleur rouge du poivron. À l’aide d’une écumoire, retirez le poivron de la poêle et réservez-les sur une assiette.

    Faites ensuite revenir les dés de calamars pendant 3 ou 4 minutes, puis ajoutez l’oignon et faites-le revenir de 10 à 12 minutes, jusqu’à ce qu’il soit tendre et commence à se colorer. Incorporez les tomates râpées et 1 cuillère à café de sel, puis passez à feu moyen. Faites cuire le tout, en remuant souvent, de 12 à 15 minutes, jusqu’à l’obtention d’un sofrito [compotée de tomates] d’une belle couleur chocolat. Versez le xérès et laissez-le cuire jusqu’à ce qu’il se soit évaporé.

    Pendant ce temps, versez le fumet dans une casserole et portez à ébullition à feu vif. Ôtez la casserole du feu et ajoutez-y l’encre de seiche.

    Ajoutez les fideos grillées au sofrito et remuez pour bien les enrober. Ajoutez le bouillon et secouez doucement la poêle pour répartir uniformément les pâtes, puis baissez le feu et laissez la paella mijoter pendant 10 minutes ou jusqu’à ce que le liquide se soit évaporé. Si vous ne parvenez pas à avoir une chaleur uniforme, faites tourner la poêle entre les brûleurs de la cuisinière de sorte que tous les côtés cuisent autant les uns que les autres.

    Mettez les palourdes, les crevettes et les tentacules de calamars sur les fideos et poursuivez la cuisson de 4 à 5 minutes, en secouant la poêle de temps à autre. Vous pouvez faire quelques trous dans la paella avec l’extrémité d’une cuillère en bois pour vérifier que la base ne brûle pas. Si c’est le cas, baissez le feu au minimum et ajoutez un peu de bouillon. Répartissez le poivron réservé sur la paella et mettez la poêle au four pour 10 minutes.

    Pour l’aïoli, mélangez la mahonesa et l’ail dans un bol avec 1 pincée de sel.

    Placez la paella au centre de la table et présentez les quartiers de citron et l’aïoli à côté.

    Toutes les recettes présentées sont extraites de l’ouvrage Islas d’Emma Warren, photographies de Rochelle Eagle, chez Hachette cuisine.

    "Islas, saveurs des Baléares", le livre de recettes de Emma Warren, est disponible en librairie depuis le 29 juin 2022.

    À voir également sur Le HuffPost: “La pastèque revisitée remplace le thon dans votre assiette”

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      En Espagne, la vague de chaleur qui a fait 500 morts, a été la plus intense jamais enregistrée

      news.movim.eu / HuffingtonPost · Wednesday, 20 July, 2022 - 13:06 · 3 minutes

    47°C enregistrés sur une place d'Orense le 12 juillet 2022, dans le nord-ouest de l'Espagne 47°C enregistrés sur une place d'Orense le 12 juillet 2022, dans le nord-ouest de l'Espagne

    CANICULE - La vague de chaleur qui s’est abattue sur l’ Espagne durant une dizaine de jours a été la plus intense jamais enregistrée dans le pays, selon des données préliminaires publiées ce mercredi 20 juillet par l’agence météorologique nationale (Aemet). “Plus de 500 personnes” ont perdu la vie “en raison des températures si élevées ”, a déclaré le Premier ministre espagnol Pedro Sanchez .

    Cette vague de chaleur qui a duré du 9 au 18 juillet a été celle présentant la “plus forte anomalie” de température enregistrée dans le pays depuis le début de la compilation des données en 1975, selon Beatriz Hervella, porte-parole de l’Aemet.

    Synonyme en quelque sorte d’intensité de l’épisode caniculaire, l’anomalie est la différence entre la température moyenne marquant le début de la vague dans le pays et la maximale enregistrée durant l’épisode. Elle s’est élevée à 4,2 degrés, soit le chiffre le plus haut historiquement.

    Des incendies attisés par la vague de chaleur

    “Nous parlons aussi, au minimum, de la troisième [vague de chaleur] en durée” après 2015 (26 jours) et 2003 (16 jours) mais sa durée pourrait in fine “augmenter”, a ajouté Beatriz Hervella.

    En effet, si officiellement, la vague de chaleur, lors de laquelle les températures ont dépassé les 45 degrés, s’est achevée lundi en Espagne, le thermomètre a relativement peu baissé depuis et l’Aemet pourrait donc estimer a posteriori qu’elle s’est poursuivie.

    Ces températures exceptionnellement élevées ont attisé d’énormes incendies depuis la semaine dernière à travers le pays, dont l’un a entraîné la mort d’un pompier et d’un berger près de Zamora (nord-ouest).

    Le dernier foyer inquiétant les autorités s’est déclaré lundi en Aragon (nord-est). Il a déjà ravagé des milliers d’hectares et a entraîné l’évacuation de 1700 personnes. La ligne ferroviaire reliant Madrid à Barcelone a dû être coupée en raison des flammes avant d’être rouverte à la circulation, mais des routes restaient en revanche coupées mercredi.

    Mort d’un ouvrier victime d’un “coup de chaleur” à Madrid

    En déplacement en Aragon, région du nord du pays touchée par un incendie, le Premier ministre espagnol affirmé que “durant cette vague de chaleur, plus de 500 personnes sont mortes en raison des températures si élevées, selon des données”, en faisant référence à une estimation de la surmortalité publiée par un institut de santé publique.

    Un ouvrier d’une cinquantaine d’années est notamment décédé après avoir été victime vendredi d’un “coup de chaleur” - un phénomène de surchauffe de l’organisme - alors qu’il travaillait dans un entrepôt de la banlieue de Madrid. Selon les services de secours, sa température corporelle était de 42,9 degrés lorsqu’il a été pris en charge, “inconscient” et secoué de “convulsions”.

    Un homme de 60 ans, embauché pour un mois par une entreprise chargée de l’entretien de la voirie, est mort lui aussi ce week-end à Madrid en plein travail tandis qu’un autre agent d’entretien de 58 ans a été hospitalisé mardi après un malaise.

    À voir aussi sur Le HuffPost: Canicule en Asie: Passé ce seuil on meurt de chaud, voici pourquoi

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      Les feux et la canicule frappent aussi l'Espagne et le Portugal

      news.movim.eu / HuffingtonPost · Thursday, 14 July, 2022 - 12:55 · 2 minutes

    INCENDIES - Tandis qu’en France, la Gironde est touchée par des incendies , l’ Espagne et le Portugal ne sont pas en reste. Frappés par une vague de chaleur avec des températures dépassant parfois les 40°C dans certaines régions, les deux pays doivent également faire face aux feux de forêts.

    Au Portugal, un incendie dans la nuit de mardi à mercredi a fait un mort dans la région d’Aveiro au nord du pays, selon les services de secours. D’après le journal Correio da Manha , il s’agissait d’une femme d’une cinquantaine d’années. L’incendie, qui se serait déclaré dans un champ de maïs, a entretemps été maîtrisé.

    Les secours sont fortement mobilisés depuis plusieurs jours dans le centre du pays en raison des feux de forêt provoqués par des températures caniculaires.  Les températures devraient dépasser les 40°C dans une bonne partie du pays, et monter jusqu’à 46°C dans la région de Santarém.

    Le centre du pays en proie aux flammes depuis jeudi reste le plus touché par les feux de forêt qui se sont de nouveau activés mardi après-midi, attisés par la chaleur et la force du vent. Plus de 3000 hectares ont brûlé dans la seule région de Leiria, située au nord de Lisbonne.

    Pic de chaleur attendu en Espagne

    L’Espagne n’est pas non plus épargnée par les incendies. Pompiers et militaires combattent le feu dans la région de l’Estrémadure à l’ouest du pays, où au moins 3500 hectares ont brûlé et environ 400 habitants ont dû être évacués.

    Si la canicule devrait durer une semaine à dix jours, soit au moins jusqu’à dimanche, les autorités espagnoles s’attendent à un pic de chaleur ce jeudi 14 juillet. “Nous nous attendons à ce que ce soit la journée la plus chaude de cet épisode de vague de chaleur”, a indiqué l’institut espagnol de prévisions météorologiques AEMET. La quasi-totalité de l’Espagne a été placée mercredi en état d’alerte, à l’exception de l’archipel des Canaries. L’Andalousie (sud), l’Estrémadure (sud-ouest) et la Galice (nord-ouest) sont en alerte rouge. Dans ces régions, les températures pourraient atteindre jusqu’à 45°C, d’après l’AEMET.

    À voir aussi sur Le HuffPost: Canicule en Asie: Passé ce seuil on meurt de chaud, voici pourquoi

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      Face à la canicule, des glaces à l'eau pour les animaux du zoo de Madrid

      news.movim.eu / HuffingtonPost · Wednesday, 13 July, 2022 - 16:04 · 1 minute

    ANIMAUX - Un drôle de repas pour ces animaux. Le zoo de Madrid a mis au point une solution pour aider ses occupants à supporter la chaleur ce mercredi 13 juillet. Des glaces à l’eau étaient au menu, comme vous pouvez le voir dans la vidéo en tête d’article.

    L’ Espagne est en proie à sa deuxième vague de chaleur de l’année. Dans la capitale, les températures avoisinent les 40°C. Les gardiens du zoo ont donc su faire preuve d’imagination pour garder les animaux au frais .

    Le tout, en pensant évidemment au régime alimentaire de chacun. Ces sucettes glacées sont à base de bœuf, de poisson ou encore de fruits. “Ils ont une piscine extérieure et nous leur proposons un régime froid comme ces sucettes pour les rafraîchir”, a expliqué la gardienne du zoo Rebeca Ortega à Reuters.

    Le panda Bing Xing, qui est l’attraction vedette du parc, ne s’est alors pas contenté de ses 50 kilos de bambous frais habituels. Il a accompagné son repas de fruits congelés. Les phoques ont dû avoir une drôle de surprise en découvrant la ration de poissons qui leur était servie. Ceux-ci étaient directement incrustés dans la glace.

    Chaleur intense dans le pays

    Ce mercredi 13 juillet est le quatrième jour de cette vague de chaleur qui pourrait durer jusqu’au 18 juillet. L’AEMET, l’organisme espagnol chargé des prévisions météorologiques, a indiqué que certaines zones des régions d’Andalousie, de Galice et d’Estrémadure étaient en alerte rouge pour températures extrêmes. Celles-ci pourraient dépasser le précédent record de 47,4°C pour toute l’Espagne. Il avait été enregistré en août dernier.

    Le pays est aussi confronté à un risque important d’incendies. La région d’Estrémadure a déjà fait les frais de ces fortes températures avec des feux de forêt qui se sont déclenchés. La région de Castille-et-Léon est également concernée par ce risque d’incendie.

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