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      Procès du 13-Novembre: Le djihadisme "reste la principale menace, mais elle n'est plus seule"

      news.movim.eu / HuffingtonPost · Thursday, 30 June, 2022 - 09:11 · 3 minutes

    Le procureur national antiterroriste, ici en 2019. Le procureur national antiterroriste, ici en 2019.

    JUSTICE - La menace terroriste qui pèse sur la France est moins importante qu’au moment des attentats de novembre 2015 , mais il est néanmoins “extrêmement difficile d’avoir une vision totalement optimiste” quant au risque d’une action d’envergure organisée depuis l’étranger.

    Le procureur national antiterroriste, Jean-François Ricard, est revenu ce jeudi 30 juin sur le risque terroriste en France dans un entretien accordé à franceinfo au lendemain de la condamnation de Salah Abdeslam et plusieurs complices des attentats du Paris et Saint-Denis,

    “Des actions projetées” -à l’image des attentats du 13 novembre 2015 ou de l’attaque avortée dans un Thalys, toutes deux coordonnées par l’État islamique depuis la Syrie- “ne sont plus vraiment à l’ordre du jour”. Mais “nous ne pouvons pas écarter totalement” ce risque, estime le magistrat.

    “L’État islamique n’est pas du tout totalement défait. Un certain nombre de groupes continuent à exister dans le Nord-Ouest syrien, et ces gens-là peuvent exporter des activistes [...] pour perpétrer de nouvelles actions. Je ne dis pas que cela va se passer demain, mais il faut garder une vigilance absolument accrue”, insiste Jean-François Ricard.

    La menace de l’ultradroite

    Si le djihadisme “reste la menace numéro 1” en matière de terrorisme en France, “elle n’est plus seule”, développe Jean-François Ricard. “Un certain nombre de groupes d’ultradroite se sont manifestés au cours des dernières années”. Depuis sa création en 2019, le Pnat (parquet national antiterroriste) a ouvert “un peu moins d’une dizaine de dossiers, deux d’entre eux ont déjà été jugés”.

    La mouvance terroriste d’ultradroite “vise de multiples cibles: institutionnelles, de la communauté juive ou d’autres communautés, et elle peut viser aussi des actions de masse et ça fait partie des inquiétudes que nous avons.”

    Près de 40 attentats déjoués

    Treize attentats terroristes ont eu lieu depuis 2017 en France et “on estime que 39 actions ont été déjouées”, souligne Jean-François Ricard. “Il y a encore peu de temps, nous avons réussi à éviter une action terroriste, notamment par des très jeunes, parfois mineurs ou tout juste majeurs”, soupçonnés de vouloir agir “avec des moyens rudimentaires mais totalement acquis à l’idéologie djihadiste”.

    “C’est souvent une action qui commence à être mûrie à partir des réseaux sociaux, poursuit le procureur antiterroriste. C’est l’un des vecteurs les plus importants et les services de renseignement sont très actifs, ils ont développé leurs compétences en la matière pour déjouer ce genre d’actions.”

    Rapatriement des enfants en Syrie

    Interrogé sur le rapatriement des enfants de djihadistes français actuellement détenus dans des camps gérés par des Kurdes de Syrie, Jean-François Ricard souligne qu’environ 200 d’entre eux sont déjà rentrés dans l’Hexagone. “Ils font aujourd’hui, en France, l’objet d’un suivi éducatif dans l’intérêt supérieur de l’enfant, et d’un suivi pluridisciplinaire qui fonctionne.”

    Pour les quelque 200 mineurs toujours retenus en Syrie, “c’est une situation très compliquée parce qu’il faut que les mères acceptent qu’ils rentrent, ou alors qu’elles rentrent avec eux”, risquant alors des poursuites par la justice française.

    De plus, les camps sont situés dans des zones qui ne sont pas gérées par le pouvoir syrien, avec lequel la France n’a par ailleurs “pas de relations diplomatiques”. “On imagine les problèmes juridiques qui peuvent se poser lorsque les mères ne veulent pas que les enfants rentrent.” Et si la centaine de mères françaises actuellement en Syrie devait être rapatriée, “nous aurons les moyens de les juger”, assure Jean-François Ricard.

    À voir également sur Le HuffPost: Après le verdict du 13 novembre, les parties civiles saluent une “juste peine”

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      A l'Assemblée nationale, la NUPES estime que "la digue a rompu"

      news.movim.eu / HuffingtonPost · Wednesday, 29 June, 2022 - 16:33 · 3 minutes

    Des membres de la Nupes, à l'Assemblée nationale, le 29 juin 2022 Des membres de la Nupes, à l'Assemblée nationale, le 29 juin 2022

    POLITIQUE - Après la présidence pour Yaël Braun-Pivet , les vice-présidences de l’Assemblée nationale ont été attribuées ce mercredi 29 juin. Contre toute attente , il n’a fallu qu’un seul tour pour attribuer les six postes, alors que huit candidats étaient en lice. Le fruit, selon la NUPES, de la “compromission” du camp présidentiel et de la droite avec l’extrême droite.

    Au départ, ils étaient huit sur la ligne de départ: deux membres du Rassemblement national, Sébastien Chenu et Hélène Laporte; quatre représentants de la NUPES, Caroline Fiat (LFI), Valérie Rabault (PS) et les écologistes Benjamin Lucas et Sandrine Rousseau; sans oublier, pour le groupe Renaissance, Élodie Jacquier-Laforge (MoDem), Naïma Moutchou (Horizons). Il n’y avait en revanche aucun candidat des Républicains pour faciliter l’élection d’Éric Ciotti à un autre poste clé, celui de questeur.

    À la sortie des urnes, les deux candidats écologistes ont été éliminés et Valérie Rabault est devenue première vice-présidente, suivie des cinq autres candidats restants.

    “Sordides combines”

    L’élection d’Hélène Laporte et de Sébastien Chenu du RN a sans surprise provoqué la colère de la gauche . Du premier secrétaire du PS Olivier Faure à la cheffe du groupe LFI Mathilde Panot, ils ont dénoncé de “sordides combines” qui entre l’extrême droite et la majorité, accusant les élus de Renaissance d’avoir voté pour les candidats d’extrême droite.

    “Alerte! Les macronistes ont voté pour les candidats RN à la vice-présidence de l’Assemblée. Voilà où mène leur “tout sauf la NUPES”: à la compromission avec l’extrême droite. Scandaleux et indigne”, dénonce Mathilde Panot. Dans un tweet, Olivier Faure sous-entend également que le retrait surprise la veille du candidat RN pour le perchoir ferait partie d’une stratégie visant à faire barrage à la NUPES.

    A ces difficultés entre majorité et oppositions s’ajoutent des embrouillaminis au sein de la NUPES: “les Verts ont annoncé deux candidats sans prévenir les autres dans la NUPES. On ne comprend pas trop”, confesse un socialiste.

    Eric Ciotti garde son poste de questeur

    Les candidatures des écologistes Sandrine Rousseau et Benjamin Lucas à la vice-présidence de l’Assemblée se sont ajoutées in extremis, “pour faire barrage à l’extrême droite”, ont-ils justifié. Il y avait ainsi un accord sur les vice-présidences “jusqu’à 14h29 et 30-40 secondes”, a pointé Aurore Bergé, cheffe de file des députés LREM.

    Les deux candidats écolos n’ont finalement récolté qu’une trentaine de suffrages.

    Les six vice-présidents de l’Assemblée assurent à tour de rôle, avec le président de l’Assemblée, la présidence des séances. Les trois questeurs, traditionnellement deux de la majorité et un de l’opposition (en l’occurrence Marie Guevenoux, Eric Woerth et Eric Ciotti) tiennent les cordons de la bourse de l’institution. Douze secrétaires -dont l’élection est prévue ce mercredi en fin de journée- complètent le bureau.

    À voir également sur Le HuffPost: Qui présidera la commission des finances ? Le suspense est entier

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      Droit à l'avortement: Le RN discret, "ne se mêle pas des affaires" des États-Unis

      news.movim.eu / HuffingtonPost · Saturday, 25 June, 2022 - 15:47 · 4 minutes

    L'IVG interdit aux États-Unis? Le RN discret, L'IVG interdit aux États-Unis? Le RN discret, "ne se mêle pas des affaires des autres" (photo de Marine Le Pen au Parlement européen en 2017)

    POLITIQUE - Depuis ce vendredi 24 juin, l’ensemble de la classe politique française dénonce la révocation du droit à l’avortement par la Cour suprême des États-Unis . L’ensemble? Non, il est un parti, et pas des moindres, qui reste discret: Le Rassemblement national.

    Ni tweet ni déclaration pour Marine Le Pen ou son état-major, pourtant habitués des réseaux sociaux, à l’heure où à droite comme à gauche, on clame son inquiétude face à une telle régression. La majorité et la gauche ont d’ores et déjà annoncé qu’elles souhaitaient sanctuariser l’accès à l’IVG en l’inscrivant dans la Constitution quand plusieurs figures des Républicains appellent à “préserver ce droit fondamental.”

    C’est le cas par exemple d’Éric Ciotti, le député des Alpes Maritimes, qui parle de “recul consternant” ou de Valérie Pécresse laquelle s’indigne d’une “régression inquiétante et choquante des libertés.” Plus à droite, la députée Emmanuelle Ménard a elle aussi réagi en pointant une atteinte “aux libertés de toutes les femmes américaines, quelles que soient leurs convictions”. Dans ce contexte, le Rassemblement national, lui, brille par son silence.

    La gêne au RN?

    L’un des rares à s’être exprimés de près ou de loin sur le sujet est le (nouveau) député Philippe Ballard, ce samedi 25 juin sur franceinfo. Interrogé sur la décision historique de la Cour suprême, le porte-parole du parti d’extrême droite, a botté en touche, refusant de disserter sur la politique américaine.

    “Je suis parlementaire français, je suis porte-parole d’un parti politique français, on est souverainiste, on ne va pas se mêler des affaires des autres”, a-t-il ainsi répliqué, comme vous pouvez le voir ci-dessous (à partir de 1′50) .

    Une petite pirouette qui témoigne de la gêne du Rassemblement national? Force est de constater que les cadres du parti lepéniste avaient moins de pudeur à commenter l’actualité nationale américaine au moment de remettre en question l’élection de Joe Biden face à Donald Trump , celui qui a rendu possible ce recul spectaculaire sur l’IVG aux États-Unis.

    Plutôt que de s’appesantir sur la bienveillance de sa formation politique à l’égard du milliardaire américain quand celui-ci était au pouvoir, Philippe Ballard est aussitôt revenue sur la position “claire” que défend Marine Le Pen sur l’IVG: le statu quo.

    “La loi Veil, on n’y touche pas”, a-t-il ainsi lancé, avant de confirmer “c’est la position du parti” quand le journaliste en plateau lui demande de confirmer s’il parle de l’autorisation de l’IVG “quoi qu’il arrive”. Mais cette position, défendue par la patronne du Rassemblement national depuis sa campagne de 2017, n’a pas toujours été aussi limpide.

    Les turpitudes de Le Pen

    Au contraire, le FN (devenu RN) a été pendant longtemps radicalement anti-avortement sous l’égide de Jean-Marie Le Pen. Certes, Marine Le Pen s’est démarquée dès 2002 de la ligne dure incarnée par son père, lequel prônait l’abrogation des loi pro-IVG, mais la finaliste des deux dernières élections présidentielles a souvent porté une position ambigüe.

    En 2012, lors de la campagne présidentielle, elle use par exemple du terme “avortements de confort” en ciblant “les femmes qui avortent deux, trois, quatre fois” et qui feraient de l’IVG une sorte de “moyen de contraception”. Elle agite même le spectre d’une restriction des remboursements. “Avorter trois ou quatre fois de suite ne doit pas peser en termes financiers sur la communauté nationale, au moment où un français sur trois ne se soigne pas correctement”, lance-t-elle lors d’une conférence organisée par le magazine Elle à Science Po, comme vous pouvez le voir ci-dessous (à partir de 14′).

    Depuis, Marine Le Pen, soucieuse de “normaliser” son image, a laissé ce vocabulaire de côté... malgré les coups de boutoirs de sa nièce Marion Maréchal, en 2017, alors toujours favorable à l’abandon du “remboursement intégral et illimité de l’avortement.” Une sortie publique qui aura valu à l’ancienne cadre du RN, désormais chez Reconquête, un sévère recadrage.

    “Chacun peut revoir ses positions”, estime aujourd’hui Philippe Ballard pour justifier le changement de pied de la patronne du RN en dix ans. Mais jusqu’où? Le Rassemblement national, absent des débats médiatiques depuis la décision historique de la Cour suprême américaine, va devoir sortir du bois et se prononcer sur l’ambition des élus de la Nupes et de la majorité d’inscrire l’accès à l’IVG dans la Constitution. Et leur vote sera scruté.

    À voir également sur Le HuffPost: Le droit à l’avortement dans la Constitution? LREM rattrapée par ses anciens votes

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      Rachel Keke, cible d'attaques sur son passé en ligne, répond à la polémique

      news.movim.eu / HuffingtonPost · Wednesday, 22 June, 2022 - 22:40 · 3 minutes

    Rachel Keke, ici à Paris, le 21 juin 2022. Rachel Keke, ici à Paris, le 21 juin 2022.

    POLITIQUE - Porte-parole de la longue grève des femmes de chambre de l’Ibis Batignolles entre 2019 et 2021, Rachel Keke a été élue dimanche députée et entend porter la voix des travailleurs “invisibles” à l’Assemblée.

    Âgée de 47 ans, cette Franco-Ivoirienne l’a emporté pour la NUPES dans la 7e circonscription du Val-de-Marne face à l’ancienne ministre des Sports Roxana Maracineanu.

    En parallèle de cette élection, Rachel Keke était aussi depuis peu accusée par des centaines d’anonymes en ligne d’avoir, par le passé, partagé ou “liké” des contenus d’extrême droite sur les réseaux sociaux.

    Mais aussi d’avoir relayé en avril 2018 un post Facebook appelant à “soutenir” le dictateur syrien “Bachar (al-Assad) contre ces prédateurs criminels qui sont les États-Unis, la France et l’Angleterre”; un autre visant la femme politique ivoirienne Aya Virginie Touré, comportant des insultes homophobes envers ses enfants; ou encore plusieurs publications jugées haineuses envers les Maghrébins, comme le rappelle Libération .

    Ces accusations ont aussi été faites par des personnalités politiques LREM, comme l’eurodéputée et ancienne ministre Nathalie Loiseau .

    “Des posts qui ne reflètent absolument pas qui je suis”

    Aujourd’hui députée, Rachel Keke a fait une mise au point ce mercredi 22 juin. Via son compte Facebook (Rachel Keke à l’Assemblée), qui est différent de celui utilisé pour repartager le post sur Bachar al-Assad il y a quatre ans (Raïssa Rachel Keke), elle explique avoir “il y a quelques années (...) repartagé sur Facebook des posts qui ne reflètent absolument pas qui [elle est] et ce [qu’elle défend] aujourd’hui dans [son] combat politique”.

    “Je l’affirme: en tant qu’élue de la France Insoumise et de la NUPES, je partage pleinement les combats et les valeurs de ces organisations qui ont composé cette belle union de la gauche”, poursuit-elle. “Il n’y a aucun terrain d’accord possible avec l’extrême droite.”

    Mardi sur RTL , interrogée sur ces accusations, elle n’avait ni confirmé ni démenti: “Ils disent ce qu’ils ont envie de dire, ça ne va pas me casser, ça ne va pas me rabaisser, je suis forte. Je ne sais pas d’où ils vont chercher, d’où ils vont fouiller”.

    L’ancienne ministre des Sports Roxana Maracineanu a réagi, rappelant que partager des publications racistes et homophobes, “c’est un délit”.

    Mère de cinq enfants, Rachel Keke est née en 1974 dans la commune d’Abobo, au nord d’Abidjan, d’une mère vendeuse de vêtements et d’un père conducteur d’autobus. Elle est arrivée en France en 2000 et a été naturalisée en 2015.

    À voir également sur Le HuffPost : Hymne gilets jaunes et visite de Mélenchon... Les élus NUPES arrivent en masse à l’Assemblée

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      Les classes populaires "analphabètes"? Zemmour lâché par une cadre de son parti

      news.movim.eu / HuffingtonPost · Wednesday, 22 June, 2022 - 18:00 · 2 minutes

    Éric Zemmour, le 12 juin 2022 après son élimination dès le premier tour des législatives dans la 4e circonscription du Var. Éric Zemmour, le 12 juin 2022 après son élimination dès le premier tour des législatives dans la 4e circonscription du Var.

    POLITIQUE - Après ses échecs cuisants à la présidentielle et aux législatives, le parti d’extrême droite Reconquête fait face à des divisions internes après des propos polémiques d’ Éric Zemmour . Le candidat battu dans le Var a déclaré, lors d’une réunion du comité politique du mouvement, mardi 21 juin, que “les classes populaires sont analphabètes”.

    Les propos, relayés par le magazine L’Express , ont déplu à une partie des membres de Reconquête, dont Jacline Mouraud , une ancienne figure des Gilets jaunes qui s’est engagée aux côtés d’Éric Zemmour. Confirmant que l’ex-polémiste a bien prononcé cette phrase après avoir été interpellé sur son incapacité à parler aux classes populaires, elle estime que “c’est une insulte au peuple de France que je défends de toutes mes forces”.

    Une “association de soutien aux adhérents” en préparation

    Cette prise de distance avec l’ancien candidat à la présidentielle traduit les tensions présentes au sein du mouvement d’extrême droite, notamment sur son fonctionnement, alors qu’aucun candidat Reconquête n’a été élu à l’Assemblée nationale. Lors de la réunion de mardi, l’hebdomadaire note que “le ton est rapidement monté” au point qu’Éric Zemmour et le vice-président du mouvement Jérôme Rivière ont failli en venir aux mains.

    “Il n’y a aucune remise en question. Jamais, ont déploré auprès de L’Express des membres de Reconquête. Les mêmes recettes défaillantes ont été utilisées aux législatives que pour la présidentielle, donnant lieu aux mêmes résultats catastrophiques.”

    Dans la ligne de mire de ces frondeurs: l’ex-LR Guillaume Peltier et Sarah Knafo , dont ils dénoncent la mainmise et le “hold-up” sur la stratégie du parti. Des cadres du parti s’apprêteraient à créer une “association de soutien aux adhérents” dans le but de “contrer le pouvoir totalitaire de la direction”.

    À voir également sur Le HuffPost: Dans le Var, la candidature d’Éric Zemmour divise l’extrême droite face à LREM

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      Le Rassemblement national votera-t-il les lois? Ces ministres le souhaitent

      news.movim.eu / HuffingtonPost · Monday, 20 June, 2022 - 16:54 · 3 minutes

    Sur France 2 ce lundi 20 juin, la ministre des Outre-mer Yaël Braun-Pivet a plaidé pour travailler avec tous les partis représentés à l'Assemblée nationale. Sur France 2 ce lundi 20 juin, la ministre des Outre-mer Yaël Braun-Pivet a plaidé pour travailler avec tous les partis représentés à l'Assemblée nationale.

    POLITIQUE - Il manque à la coalition présidentielle 44 sièges pour avoir la majorité absolue à l’Assemblée nationale et cette situation oblige ses représentants à se poser la question: avec qui former des alliances pour faire adopter les textes? Les partis de la NUPES, l’alliance de gauche? Les Républicains? Ou alors le Rassemblement national ?

    Dès 20h10 dimanche 19 juin, la question a été posée à Éric Dupond-Moretti sur le plateau de BFMTV. Avec des pincettes vis-à-vis des résultats pas encore consolidés, le garde des Sceaux a estimé qu’il “fallait prendre en compte” la perte de la majorité pour le camp présidentiel, la composition hétéroclite du Palais Bourbon, ainsi que “la progression du Rassemblement national”. Avant de défendre des discussions pluralistes qui n’excluent aucun parti, y compris l’extrême droite, pour ne pas tomber dans l’immobilisme.

    “Quand Gérald Darmanin tente d’obtenir un budget important pour renforcer le nombre de policiers dans ce pays - la sécurité, un des terrains de jeu de prédilection du Rassemblement national - et que le RN ne vote pas ce texte, voilà....”, ajoute-t-il en laissant sa phrase en suspens. Le programme d’Emmanuel Macron n’est “plus un programme qui sera présenté sur les différents plateaux. C’est à l’Assemblée nationale que nous verrons comment nous essayons d’avancer ensemble.”

    Le lendemain sur France 2, la ministre des Outre-mer Yaël Braun-Pivet se montre encore plus directe: “La base c’est le programme du président de la République. Maintenant il faut qu’on avance dans l’intérêt des Français, avec tous ceux qui veulent avancer avec nous”.

    Y compris avec RN? “C’est cela la beauté de la démocratie. Au Parlement lorsque l’on vote des textes, nous ne sommes pas nécessairement tenus par nos groupes. Chaque parlementaire a devant lui un bouton pour, un contre, un abstention. (...) Il ne faut pas être dans des postures dogmatiques et partisanes”, plaide-t-elle ce lundi 20 juin.

    C’est justement le discours tenu depuis quelques heures par le Rassemblement national. Ce lundi 20 juin, les représentants du RN se sont présentés sous leur meilleur jour, avec un élément de langage: être une “opposition constructive”.

    Le RN veut être “une opposition constructive”

    “Est-ce que Emmanuel Macron va pouvoir faire ce qu’il veut? La réponse est non, annonce d’emblée Marine Le Pen depuis Hénin-Beaumont. L’ensemble des députés du RN seront à disposition des Français pour pouvoir mener cette opposition qui sera extrêmement ferme mais également constructive.”

    Quelques instants plus tôt sur Sud Radio et BFMTV, Louis Aliot et Laure Lavalette, porte-parole du parti, étaient sur la même ligne: “Quand la majorité dit quelque chose qui va dans l’intérêt du Français, évidemment nous sommes pour. Nous ne sommes pas dogmatiques, nous sommes là pour être une opposition constructive” assure Laure Lavalette.

    Pour la pratique, il va falloir patienter quelques semaines. En juillet, les 89 députés du RN seront amenés à se prononcer sur le projet de loi sur le pouvoir d’achat. Marine Le Pen a promis de soutenir les mesures qui seraient favorables aux Français.

    À voir également sur Le HuffPost: Pourquoi le score du RN est un séisme

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      Résultats législatives 2022: Avec la percée du RN, le pari de Macron contre l'extrême droite est (encore) raté

      news.movim.eu / HuffingtonPost · Sunday, 19 June, 2022 - 18:38 · 1 minute

    POLITIQUE - Promesse (à nouveau) non tenue pour Emmanuel Macron. Après la qualification de Marine Le Pen au second tour de la présidentielle, l’extrême droite progresse encore en 2022: les résultats des élections législatives de ce dimanche 19 juin en sont l’illustration, avec la naissance d’un groupe puissant pour le Rassemblement national, composé d’au moins 80 députés. Du jamais vu.

    Pourtant, il y a 5 ans, le soir de son élection, le jeune président Emmanuel Macron s’était engagé à faire reculer l’extrême droite en France, d’ici la fin de son quinquennat, comme vous pouvez le voir dans notre vidéo en tête d’article.

    “Je ferai tout, durant les cinq années qui viennent, pour qu’ils n’aient plus aucune raison de voter pour les extrêmes”, avait promis le chef de l’État à l’attention des électeurs de Marine Le Pen, lors de son discours au Louvre, le 7 mai 2017. “Ils ont exprimé aujourd’hui une colère, un désarroi, parfois des convictions. Je le respecte”, avait-il reconnu.

    Cinq ans plus tard, son pari est donc doublement raté. À la présidentielle, avec les voix données à Marine Le Pen, Éric Zemmour et à Nicolas Dupont-Aignan, l’extrême droite avait rassemblé, au total, plus de 11 millions de voix, contre près de 9,7 millions cinq ans plus tôt.

    Dans la foulée de sa réélection, Emmanuel Macron s’était engagé à convaincre leurs électeurs de choisir son programme à celui de la candidate du RN. Les résultats de ces élections législatives témoignent de son échec.

    À voir également sur Le HuffPost: Gouverner avec une majorité relative, est-ce déjà arrivé sous la Ve République ?

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      Interpellée par Roussel, Borne appelle à "ne jamais donner une voix à l'extrême droite"

      news.movim.eu / HuffingtonPost · Monday, 13 June, 2022 - 06:33 · 2 minutes

    LÉGISLATIVES - Une clarification qui s’impose. Au lendemain du premier tour des législatives, les consignes de vote du camp LREM étaient assez floues alors que la Première ministre Borne a appelé à se rassembler “face aux extrêmes”, en parlant du RN, mais aussi de la Nupes.

    Au sein de la Nupes, cette ambiguïté fait grincer des dents. Sur France 2 , Olivier Faure a dénoncé l’intervention “scandaleuse” d’Élisabeth Borne, qui met dans le même panier l’extrême droite et l’extrême gauche . Sur Twitter, Fabien Roussel a également interpellé la Première ministre.

    “J’entends dire qu’Elisabeth Borne refuserait d’appeler au barrage républicain face à l’extrême droite. Lorsque j’ai appelé à faire barrage au second tour de la présidentielle, je l’ai fait avec clarté. À vous d’avoir l’honneur d’en faire de même”

    Elisabeth Borne a répondu dans la nuit en précisant la ligne de la majorité. “Notre ligne: ne jamais donner une voix à l’extrême droite”, a-t-elle écrit.

    Sur les plateaux de télévision dimanche soir, de nombreux membres du gouvernement ou de la majorité ont été mis face à cette question: pour qui appeler -ou non- à voter en cas de duel entre un candidat du Rassemblement national (RN) et un candidat de la Nouvelle Union populaire écologique et sociale (Nupes)? Les réponses ont été multiples: ”pas de mot d’ordre”, “on verra au cas par cas” ou bien “pas une voix au RN”,

    Un message qu’a renouvellé la porte-parole du gouvernement Olivia Grégoire ce lundi matin. “Pas une seule voix” ne doit aller au Rassemblement national dans les 58 duels qui opposeront le parti lepéniste et la gauche Nupes au second tour des législatives, a-t-elle exhorté sur RTL .

    “Dans ces cas précis, RN-Nupes, soyons très clairs: pas une seule voix pour le Rassemblement national. Nous n’avons jamais manqué de clarté à l’endroit de ce sujet (...), pas une voix pour un projet de fermeture, pour un projet que nous n’estimons pas bon pour le pays”, a insisté la ministre au lendemain d’un premier tour lors duquel la majorité sortante Ensemble! et la Nupes ont fait jeu égal.

    À voir également sur Le HuffPost: Aux législatives, la Nupes salue une percée “historique” face à Emmanuel Macron

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      Résultats Législatives: Éric Zemmour éliminé dès le premier tour

      news.movim.eu / HuffingtonPost · Sunday, 12 June, 2022 - 19:11 · 1 minute

    Éric Zemmour photographié le 10 avril 2022, après sa défaite à l'élection présidentielle (illustration) Éric Zemmour photographié le 10 avril 2022, après sa défaite à l'élection présidentielle (illustration)

    POLITIQUE - Cette fois encore, ça ne passe pas pour Éric Zemmour . Recalé au premier tour de l’élection présidentielle, le fondateur de Reconquête! ne fait pas mieux au premier tour des élections législatives ce dimanche 12 juin, en recueillant 22,8% des voix dans la 4e circonscription du Var (mais moins de 12,5% des inscrits qui lui auraient permis d’espérer une triangulaire). Une nouvelle gifle électorale pour l’ancien journaliste, qui misait sur ce scrutin pour se relancer.

    Quant au candidat RN Philippe Lottiaux, qui avait déjà tenté sa chance dans cette circonscription où Marine Le Pen avait obtenu 32,2% des voix au premier tour de l’élection présidentielle, il a obtenu 25,4% des voix. Sereine Mauborgne, députée sortante LREM, arrive à la première place avec 28,2% des voix.

    Retrouvez les résultats et les analyses du premier tour des législatives dans cet article .

    Un scénario noir pour Éric Zemmour, qui reflète l’état de son parti à l’échelle nationale. Sur l’ensemble du territoire, Reconquête! recueille péniblement entre 3,5% et 4% des suffrages très loin de la NUPES de Jean-Luc Mélenchon (26%) ou du Rassemblement national de Marine Le Pen (19%).

    Pire pour le candidat d’extrême droite, ses principales têtes d’affiche, de l’identitaire Damien Rieu à l’ancien LR Guillaume Peltier en passant par le jeune Stanislas Rigault, ont tous été balayés au premier tour. Sauf surprise, Reconquête ne comptera aucun député la semaine prochaine.

    À voir également sur Le HuffPost: Dans le Var, la candidature d’Éric Zemmour divise l’extrême droite face à LREM