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      Ces femmes et hommes que l'avortement a sauvés ou détruits, je les ai reçus dans mon cabinet de psy - BLOG

      news.movim.eu / HuffingtonPost · Saturday, 23 July, 2022 - 07:00 · 6 minutes

    L’avortement sur le divan n’est pas réservé à cette période. Beaucoup en parlent quand il est d’actualité ou quand il appartient au passé. Peu d’hommes en réalité quand il s’agit de se rappeler. Le fait que les femmes le vivent dans leur corps explique évidemment qu’elles soient les premières concernées. Cela ne devrait même pas se discuter ailleurs que dans les cabinets médicaux! L’avortement sur le divan n’est pas réservé à cette période. Beaucoup en parlent quand il est d’actualité ou quand il appartient au passé. Peu d’hommes en réalité quand il s’agit de se rappeler. Le fait que les femmes le vivent dans leur corps explique évidemment qu’elles soient les premières concernées. Cela ne devrait même pas se discuter ailleurs que dans les cabinets médicaux!

    AVORTEMENT - Alison vit en ce moment en France pour terminer une licence. Elle retourne à Chicago prochainement. Enfin, son projet ne semble plus aussi déterminé depuis le 24 juin “C’est plus que triste comme l’a dit Joe Biden , c’est un traumatisme . Imaginer qu’enceinte tu ne peux pas décider de ce qui se passe dans ton propre corps? Admettre que tu seras obligée de porter un enfant qui serait un accident !”

    Elle s’arrête un moment pour imaginer l’accident .

    “Pour mes deux sœurs aînées, attendre un enfant ça a été un bonheur. Le projet mené à terme avec des hommes qu’elles aimaient, c’est cela qui me semble désirable. Certainement pas assumer un inéluctable tel un fardeau… Je n’imagine pas pouvoir aimer un enfant présenté comme étant un accident !”

    Le choc de l’annonce outre-Atlantique

    Cette jeune femme et d’autres femmes sont sous le choc. Des Françaises également. “Une décision outre-Atlantique c’est pour nous d’ici peu, les vagues sont inéluctables. C’est pour ça que l’on est vent debout ici. Partout dans le monde on assiste à une mise sous tutelle des femmes. Mais qui doit décider de mon ventre? Je prends une contraception depuis le début de ma vie sexuelle. J’ai décidé de ne jamais avoir d’enfant. Le monde est trop dur. Et on voudrait m’imposer le contraire si par malheur ma contraception devait me trahir? Ah non. Quoiqu’il en coûte, je refuse d’être celle qui me soumettrait à ça. Je hais l’idée d’avoir quelque chose qui m’habiterait contre mon gré.” Caroline, une bonne trentaine d’années, est très agitée, très instable psychiquement en raison d’une enfance particulièrement sordide. “Vous avez entendu? J’ai dit “quelque chose!” Oh oui, j’avais bien entendu.

    La loi des hommes punirait des femmes parce qu’un rapport sexuel a des conséquences non désirées? Léa, une patiente

    Quelques hommes parlent aussi avortement sur le divan… Sébastien également une trentaine d’années… « Quand ma dernière compagne a été enceinte, nous avons décidé qu’elle avorterait. Notre couple battait de l’aile depuis bien longtemps et l’idée qu’un enfant arrive c’était inconcevable. Lui offrir cet univers ? Jamais de la vie. On sait bien que pour qu’un enfant se développe correctement il a besoin d’être désiré. Il a besoin de parents qui s’entendent bien. C’est irresponsable de ne pas penser à l’avenir pour lui et pour nous. En adultes, nous avons décidé d’un commun accord l’avortement et aussi de nous séparer. » Sébastien ajoute lors de la séance suivante : « C’est honteux que les hommes ne se prononcent pas massivement pour soutenir ce droit à l’avortement dans de bonnes conditions. Ce n’est pas sans nous que la plupart des femmes sont enceintes ! A part les fécondations in vitro elles sont enceintes parce qu’un homme a éjaculé ! Qu’ils assument… On dirait que seules les femmes sont responsables d’être enceintes. On dirait qu’elles ont fauté si elles ne veulent pas d’enfant suite à une relation sexuelle… On dirait qu’elles ont à prendre leurs précautions…. Mais où sont les hommes ? »

    Accident, fauter, assumer … Ces mots reviennent dans de nombreuses séances. L’influence des décisions politiques sur la vie intime s’entend de nouveau sur mon divan.

    C’est révoltant

    Pas une seule personne pour remettre en doute qu’un avortement se décide par qui le vit. « Il semblerait que les politiques ne comprennent rien à ce que vivent les gens » s’énerve Léa. La soixantaine bien entamée, Léa accompagne des femmes en difficulté. Elle en a vu des femmes souffrir pour de multiples raisons. Alors en rajouter par une « loi idéologique et absurde » la met carrément en colère. D’autres femmes sont abasourdies et muettes sous le choc.

    Sur le divan plusieurs femmes racontent leurs avortements. Je n’en ai jamais vu banaliser. C’est un événement dans une vie. Et comme tout événement il est plus ou moins bien vécu. Le rendre encore plus difficile serait-ce vraiment l’idée du siècle ?

    Léa raconte « Marlène doit avoir à ce jour 70 ans au moins. Je l’ai accompagnée quand on était ados. Elle a avorté quelques mois avant que la loi soit votée en France. Le gynéco véreux, dans son cabinet parisien lui a même fait des avances à la consultation précédant l’IVG. « Qu’est- ce que ça peut faire, tu es déjà enceinte ? » Répugnant… Le mépris. La honte pour elle. Léa a accompagné son amie le jour J. Elle n’oubliera jamais la douleur. Jamais les ongles qui se sont enfoncés dans la main que cette jeune femme tenait car le gynéco évidemment n’avait pas anesthésié celle qui ne voulait pas enfanter. Il a juste bien pris la coquette somme exigée. » Léa a les larmes aux yeux et c’est avec une voix déchirante qu’elle ajoute « La violence de l’acte doublée par la violence psychologique, c’est impossible de revenir à ça ! ». « La loi des hommes punirait des femmes parce qu’un rapport sexuel a des conséquences non désirées ? » poursuit Léa.

    Je me souviens d’une femme ayant avorté avec des médicaments il y a une dizaine d’années. Seule chez elle. Le mari ne voulait rien en savoir, il fallait juste qu’elle « le fasse passer ». Cette femme que nous appellerons Sylvie avait vécu le cauchemar car elle ne devait rien laisser transparaître de ce qui se passait pour elle. C’est cela aussi qu’entraîne un avortement illégal. En pire car puni.

    L’avortement sur le divan n’est pas réservé à cette période. Beaucoup en parlent quand il est d’actualité ou quand il appartient au passé. Peu d’hommes en réalité quand il s’agit de se rappeler. Le fait que les femmes le vivent dans leur corps explique évidemment qu’elles soient les premières concernées. Cela ne devrait même pas se discuter ailleurs que dans les cabinets médicaux !

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    Tous les prénoms ont été changés

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    À voir également sur Le HuffPost: Manifestation pour le droit à l’IVG: “ce n’est pas un acquis!”

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      Le "Vabbing": se parfumer aux sécrétions vaginales pour mieux séduire, la dernière tendance TikTok

      news.movim.eu / HuffingtonPost · Friday, 22 July, 2022 - 13:53 · 3 minutes

    Sur TikTok, des femmes recommandent de se parfumer avec ses sécrétions vaginales pour optimiser ses chances de conclure. Sur TikTok, des femmes recommandent de se parfumer avec ses sécrétions vaginales pour optimiser ses chances de conclure.

    SEXUALITE - Celle-là, il fallait la trouver. Parmi les milliers de tendances que TikTok invente et reprend, certaines sont parfois complètement loufoques. La dernière en date? Le “vabbing”, qui consiste à se parfumer avec ses sécrétions vaginales . Son but? Séduire grâce aux phéromones -un composant chimique qui agit plus ou moins sur le comportement sexuel - présents dans ces fluides. Est-ce que ça marche? Et bien c’est impossible de le savoir.

    L’idée ne date pas d’hier. D’après le magazine en ligne Autostraddle , une auditrice du podcast humoristique Secret Keepers Club a essayé le vabbing après avoir écouté un homme qu’il l’avait fait avec sa sueur génitale. C’est d’ailleurs, selon toute vraisemblance, à elle que l’on doit ce terme. Une contraction de deux mots anglais: “vagina”, qui signifie “ vagin ”, et “dabbing” qui signifie “tamponner.”

    L’influenceuse Mandy Lee, suivie par presque 400 000 abonnés, a récemment (re)lancé la mode dans une vidéo qui a cumulé plus d’un million de vues, mais qui n’est aujourd’hui plus disponible sur le réseau social. Avant qu’elle ne soit supprimée, le New York Post a pu retranscrire les dires de la jeune femme. Son pouvoir d’attraction serait décuplé: “Je le jure, avec le vabbing, tu vas attirer des gens. Tu vas avoir des dates, des coups d’un soir ou juste des boissons gratuites toute la nuit.”, indique la retranscritption du site américain.

    Dans cette vidéo, elle expliquait aussi comment procéder. Selon elle, il s’agit de se frotter l’intérieur du vagin avec deux doigts puis se tamponner les zones que l’on parfume habituellement, comme derrière les oreilles, le poignet ou le long du coup. Voilà la recette idéale pour faire un carnage dans les boîtes de nuit.

    D’autres femmes ont tenté le coup. Ici, la tiktokeuse @jewlieah assure avec enthousiasme que le vabbing marche à “100%” car plusieurs mecs lui ont offert des verres et des cadeaux à la piscine.

    @jewlieah

    ♬ original sound - jewlieah

    L’utilisatrice @keni.mov retrace sa soirée ou elle a testé le vabbing: “C’est un succès. Trois mecs nous ont approchées et l’un d’entre eux m’a offert un verre.”

    @keni.mov

    ♬ Top Off - Gunna

    Bref, elles sont plusieurs à clamer haut et fort que le vabbing marche. Inutile de vous dire que l’on doute fort de sa réelle efficacité. Après tout, se faire offrir des verres ou approcher par 3 mecs en soirée quand on est une fille, n’est-ce pas assez courant?

    Qu’en dit la science?

    Les connaissances actuelles ne permettent pas de savoir si le vabbing affecte réellement le pouvoir d’attraction. Interviewée par le New York Post, Blair Murphy-Rose, une dermatologue new-yorkaise l’a expliqué: ″Nous ne pouvons pas affirmer avec certitude, sur la base de ces études, que les phéromones humaines affectent le comportement sexuel humain.″

    Elle précise que seules des observations sur des animaux ont été effectuées. Chez les humains, des chercheurs égyptiens ont conclu en 2021 que les études antérieures sur les phéromones sont faibles. Ils joueraient même un rôle assez mineur dans l’attraction.

    Puis la pratique n’est pas sans risques. “Les fluides vaginaux peuvent transmettre certains microbes à une autre personne par contact physique, y compris des IST comme la gonorrhée, la chlamydia et la trichomonase, bien que le risque de transmission soit certainement beaucoup plus élevé lors des rapports sexuels”, alerte la dermatologue.

    Mais alors, pourquoi @keni.mov et @jewlieah ont-elles eu tant de succès? Il semblerait que ces femmes aient bénéficié d’un effet placebo. Selon Blair Murphy-Rose, leur confiance a sans doute été boostée par leur croyance concernant les phéromones.

    Bref, vous connaissez maintenant les tenants et les aboutissants du vabbing. Libre à vous d’essayer avec votre crush. A vos risques et périls.

    A voir également sur le HuffPost : Ce couple français dédramatise les complexes en témoignant à cœur ouvert

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      À cause des règles, ces femmes vivent un enfer pendant la nuit

      news.movim.eu / HuffingtonPost · Thursday, 21 July, 2022 - 14:31 · 10 minutes

    62% des femmes ont un sommeil plus difficile pendant leur période de règles. 62% des femmes ont un sommeil plus difficile pendant leur période de règles.

    MENSTRUATIONS - Contractions dignes d’un accouchement, sueurs froides et départs aux urgences... Durant le cycle menstruel , le corps des femmes ne dort jamais. Elles sont nombreuses à vivre des nuits très difficiles au point de perdre, en moyenne, jusqu’à 5 mois de sommeil au cours d’une vie. L’équivalent de 158 jours et de 3802,5 heures.

    L’écart de sommeil, c’est la nouvelle inégalité femmes/hommes mise en lumière dans une enquête menée par la marque de protection périodique Bodyform. Conduite entre le 24 décembre 2021 et le 24 janvier 2022, l’étude a réuni les témoignages de plus de 10.000 personnes menstruées dans 10 pays différents (France, Argentine, Chine...). 62% d’entre elles ont un sommeil plus difficile durant leur période de règle.

    En cause? Des douleurs, de l’anxiété, de l’appréhension... Et des médicaments qui n’apaisent pas forcément mieux que les techniques rudimentaires. Pour Le HuffPost , plusieurs femmes ont accepté de raconter leurs nuits tumultueuses faites d’insomnies, de crampes et de vomissements.

    Les premières nuits sont les pires

    “C’est dur d’avoir une échelle de référence, mais les règles m’ont provoqué les plus grosses douleurs que j’ai connues”, introduit Lou Denis-Motte, une jeune architecte d’intérieur parisienne, depuis Annecy ou elle s’est exilée en télétravail.

    À chaque cycle, c’est le même schéma qui se répète: la première nuit rime avec douleurs, crampes et vomissements. Elle détaille: “Je ne peux pas me lever sinon je vomis. Il faut que je sois recroquevillée en boule. Je ne peux pas étendre mon corps. Et ça dure 12h.”

    Marie Ceccarelli, médecin spécialisée dans l’endométriose , estime que “la douleur qui nous réveille est située entre 6 et 7, sur une échelle de 10. On dit qu’elle est insomniante”.

    Pour Lou, l a solution est de prendre un antadys - un anti-inflammatoire fréquemment utilisé pour les règles - au moment où la douleur arrive. “Si je le prends trop tard, je vomis toute la nuit. Jusqu’à la bile.” Ce que confirme la docteure: ” La grosse crise ne viendra pas si on le prend en amont. Mais c’est difficile de la faire partir une fois qu’elle est là avec des antadys.”

    Ils ne marchent pas suffisamment non plus pour Clara Cardon, une juriste narbonnaise, qui en consomme jusqu’à 12 pendant les deux premiers jours. “Je prends le dernier avant de dormir, mais quand l’effet s’estompe, je me réveille. J’en prends un autre mais je ne m’endors pas avant 6h du matin, et j’ai mal. Je tourne en rond et je subis en silence” ironise-t-elle.

    Les deux premiers jours sont aussi les pires pour Emma Vausseur*. “Je prends un Efferalgan ou un antadys avant de me coucher”, raconte-t-elle. “La douleur s’estompe. Mais ce qui me réveille, ce sont les bouffées de chaleur.” Elle gère d’ailleurs plutôt bien ses insomnies. “Si je suis stressée, je vais essayer de faire de la méditation, de lire ou d’écrire. Je me rendors plutôt vite.” Tout le contraire de Lou qui doit forcément attendre quelques heures avant de s’endormir d’épuisement.

    L’impact des maladies gynécologiques

    Emeline Garcia a souffert d’endométriose pendant 30 ans. ″Soit la douleur m’empêchait de m’endormir et je luttais jusqu’au petit matin. Soit cela pouvait me réveiller en pleine nuit. Les saignements étaient tellement importants qu’il m’arrivait d’être réveillée car les protections ne tenaient pas le coup”, raconte-t-elle.

    Mais en septembre 2020, elle est victime d’un choc hémorragique: elle est réanimée par le SAMU, transfusée, avant de subir une hystérectomie totale - une ablation de l’utérus. “Je n’ai plus de règles, je n’ai donc plus les problèmes de ménorragie, mais l’endométriose continue de progresser malgré tout.”

    Cette maladie chronique inflammatoire provoque le développement de la muqueuse utérine en dehors de l’utérus - sur les parois de la vessie, du vagin et dans les organes avoisinants quand il s’agit d’un stade avancé. Elle touche une femme sur 10 en âge de procréer. “Il y a une effusion de sang en dehors de l’utérus, puis une réaction inflammatoire des tissus qui ne sont pas faits pour être en contact avec ce sang”, détaille la docteure. Les douleurs pendant les règles sont décuplées, parfois jusqu’à des seuils invalidants.

    Garance Salm, une infirmière toulousaine, souffre des mêmes maux: “J’ai des contractions d’accouchement. Je fais des insomnies et je change de position constamment. J’ai déjà fini aux urgences pendant la nuit tellement les douleurs étaient insupportables, il me fallait de la morphine.”

    Elle fait régulièrement des nuits blanches. Elle n’arrive pas à se rendormir, malgré les bouillottes, la méditation et les anti-inflammatoires. “Je fais la position du fœtus. Ça m’arrive de vomir pendant la nuit. Je saigne, je mange, je suis dans un perpétuel mal-être. Ça se calme au petit matin et quand le réveil sonne.”

    La variable de la contraception

    À cause de l’endométriose et d’autres problèmes de santé sexuelle, l’infirmière a dû mettre un stérilet. “Il aggrave mes douleurs mais je n’ai pas le choix. La pilule et l’implant, je ne les supporte pas.”

    Suivant les types de contraceptions, les règles peuvent être vraiment changeantes. C’est le cas de Tiphaine Parera, étudiante en marketing de la médecine, qui connaît de grosses douleurs depuis qu’elle a opté pour le stérilet en cuivre. “C’est comme des contractions d’accouchement. Ça me réveille parfois. Il ne m’est jamais rien arrivé de grave mais c’est la douleur la plus forte que je connaisse.” Pour s’endormir, elle se met en position du fœtus et utilise de l’huile essentielle de sauge.

    “Le stérilet va augmenter les douleurs”, explique Marie Ceccarelli. “Il crée une inflammation intra-utérine qui empêche les spermatozoïdes de progresser.” Alors que l a pilule a l’effet inverse. Pendant près de 5 ans, Clara Cardon l’a prise de manière continue - sans les placebos. Elle n’a pas eu ses règles durant toute cette période. “Mais je ne trouvais pas ça bien. Du coup, j’ai arrêté. Je préfère avoir mal que me bourrer d’hormones”, justifie-t-elle.

    La pilule continue est l e traitement de base pour obtenir une absence de saignement. Et les règles de pilule seront “d es hémorragies de privation, moins abondantes, moins douloureuses et pendant moins longtemps”, selon la docteure. Lou a fait le même choix que Clara: “Je n’ai presque pas vomi pendant les années où j’ai pris la pilule. Puis j’en ai eu marre d’avoir des contraceptifs sans partenaire régulier. J’ai fait de l’acupuncture, je suis allée chez l’ostéopathe, pour réduire un peu mes douleurs.”

    Emma a aussi remarqué que les contraceptifs altéraient ses douleurs: “Je suis tombé enceinte alors que j’étais sous pilule. J’ai fait une fausse-couche la veille d’un avortement programmé. On m’a prescrit une pilule beaucoup plus forte. Je ne l’ai pas du tout supporté. J’avais mal à la tête, j’avais des règles de 3 jours au maximum avec très peu de flux.” Aujourd’hui, elle ne prend plus rien mais confie “avoir toujours eu mal au ventre, peu importent les contraceptions.”

    Stress, appréhension, et syndromes pré-menstruels

    Le stress que génèrent de futures nuits très courtes, l’appréhension et les syndromes prémenstruels influencent aussi le sommeil avant les périodes de règles. “Ces deux premiers jours me stressent beaucoup, surtout quand je dois être en forme”, assure Clara Cardon avant de raconter: “Quand je travaillais dans la restauration, je faisais des journées de douze heures. J’étais tellement stressé que je n’ai pas eu mes règles pendant deux mois.”

    Garance va même plus loin en avouant se conditionner à souffrir quand elle sent ses règles arriver. “Quand je sais que je me lève à 5h et que j’ai mal dans la journée, je stresse, j’angoisse de ne pas pouvoir dormir. Je me crée une douleur en ne pensant qu’à ça. Je me prépare à être fatigué le lendemain.

    Lou Denis-Motte a surtout des hormones qui fluctuent avant ses périodes de règles. “Je suis très affectée par des trucs nuls” révèle-t-elle. “Je suis un peu dépressive et je rumine avant de dormir, je me pose des questions.” Idem pour Emma Vausseur qui a “tous les syndromes prémenstruels”. “J’ai qu’une hâte, avoir mes règles pour que ça passe. Les angoisses avant de me coucher peuvent être exacerbées. J’ai l’habitude de les gérer et de me calmer”.

    Dormir seul ou accompagnée?

    Un flux trop tendu est aussi l’une des raisons récurrentes des réveils nocturnes. Tiphaine Parera a remarqué que son cerveau la “prévient. “Si je me réveille la nuit avec l’envie d’aller aux toilettes, la serviette est en fait en train de déborder.” Elle révèle aussi avoir peur de tacher les draps quand elle ne dort pas chez elle. Une appréhension que partage Lou Denis-Motte: “Peu importe chez qui je dors, j’ai peur de tacher les draps. C’est embêtant, je sais que c’est dur à faire partir.”

    “Quand tu dors avec un mec, j’ai me pose beaucoup de questions”, continue l’architecte d’intérieur. “Je vais penser à l’odeur, au fait que ça dépasse, au fait que je risque d’en mettre un peu partout. Le garçon n’y pensera pas autant que moi.” Garance Salm a aussi un flux abondant, susceptible de la réveiller, et partage la même opinion: “Je flippais de dormir avec des inconnus quand j’étais jeune. À tout moment, je tache les draps et je tombe sur un con.” Aujourd’hui, elle a trouvé une solution - coûteuse - avec les shorts menstruels.

    Se réveiller parce qu’on a taché les draps est presque monnaie courante. Clara Cardon les tache tout le temps, mais est seulement gênée quand elle n’est pas chez elle. Cela arrive souvent à Emma aussi: “C’est embêtant parce qu’il faut aller se changer pendant la nuit. Ça coupe et on n’a pas une bonne qualité de sommeil. Mais que je sois toute seule ou avec quelqu’un, je m’en fiche.”

    Quid de la canicule?

    Et quand il fait chaud alors? Inutile de vous dire que le combo règles+chaleur a un impact négatif sur le sommeil. Toutes pointent un inconvénient: elles ne peuvent pas mettre de bouillotte sur leur ventre. Le jour de l’interview, Tiphaine Parera a ses règles et se trouve à Biarritz, en pleine canicule (lundi 18 juillet). Elle avoue ne pas dormir depuis trois nuits même si elle n’a pas établi de lien avec les règles: “Il fait juste chaud.”

    Mais pour d’autres, la chaleur peut avoir des conséquences plus graves. Au moment où elle parle, Garance Salm a trois jours de retard à cause de la canicule. Elle révèle qu’elle “fait souvent des malaises. Avec la chaleur et le flux très abondant, je fais de l’anémie.” Lou Denis-Motte, quant à elle, n’aime pas non plus cette période au moment des règles car elle a des sueurs froides et des bouffées de chaleur avant de conclure: “Mais je suis dans un état tellement second que je ne pense pas à la chaleur.”

    Pour voir l’étude de Bodyform, cliquez ici .

    *Les nom et prénom ont été modifiés.

    À voir aussi sur Le HuffPost: Une mannequin française harcelée à cause de ses poils sur le ventre

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      Lorraine Sorlet dessine les femmes, le sexe et l'amour avec bienveillance

      news.movim.eu / HuffingtonPost · Wednesday, 20 July, 2022 - 13:14 · 4 minutes

    Lorraine a lancé son compte Instagram en 2015 et le succès de ses dessins a été immédiat Lorraine a lancé son compte Instagram en 2015 et le succès de ses dessins a été immédiat

    ART - Positif, mignon et inclusif … C’est selon ce mantra que Lorraine Sorlet dessine l’amour, les femmes et le sexe. “Le positif et le côté fleur bleu, c’est vraiment mon caractère. C’est même inconscient. Je ne me verrai pas dessiner le côté dark de l’amour”, explique-t-elle au HuffPost . Et le public, les grandes marques comme ses followers , est particulièrement conquis.

    Suivie par presque 500.000 personnes sur Instagram , Lorraine Sorlet vit entièrement de la vente de ses créations , sur des t-shirts ou des affiches, et des partenariats, avec le New Yorker , Nike ou encore Microsoft. “Je n’ai pas fait de business plan. J’ai eu plein de propositions quand j’ai lancé le compte en 2015”, précise l’artiste.

    Alors que ses œuvres sont très appréciées, elle crée une boutique en ligne: ”Elle a super bien marché. Je vends mon propre travail, c’est un concept assez génial”, s’enthousiasme-t-elle. Mais si ses dessins plaisent autant, c’est avant tout parce que n’importe qui peut s’y reconnaître.

    L’amour, ça parle à tout le monde

    “Dans la culture, j’aime les œuvres qui parlent d’amour. C’était très logique pour moi de le représenter”, analyse la jeune femme de 29 ans. Elle croque les petits moments du quotidien, intimes, comme les douches ou les câlins dans le lit avant de s’endormir. Inutile de vous dire que l’amour, tout le monde s’y intéresse.

    “C’est très bienveillant, il y a beaucoup de tendresse, ça parle de s’épauler l’un et l’autre. Les gens sont très touchés.” Elle reçoit régulièrement des messages de félicitations, de soutien ou de remerciement. Le dernier en date? “A chaque fois que je regarde une de tes œuvres, ça me fait sourire”, lui a écrit un observateur.

    Les couples à distance y sont particulièrement sensibles: “Pour se faire des petits clins d’oeil, pour rester en contact. Ça les aide à garder le lien.” La jeune femme voit ses dessins comme une façon “un peu chou” de parler de sexualité, voir comme une alternative très crédible aux clichés dénudés que l’on s’envoie. “C’est compliqué de mettre des photos sexy sur Instagram. Les dessins sont suggérés et pas très crus. Mais ça reste sexy, ça peut te donner très envie.”

    Pas de politique dans ses dessins

    Lorraine Sorlet se démarque aussi par son coup de crayon. Elle utilise la technique de la ligne claire: elle systématise les contours de ses personnages et de ses objets, rendant son graphisme très sobre. Son style, tout en simplicité, presque enfantin, s’est affiné au fil des années et des influences, comme les bandes dessinées et les mangas. “C’est pour ça que toutes les femmes que je dessine sont brunes”, rigole-t-elle.

    Ce qui n’empêche pas ses créations d’être inclusives, très loin des représentations ultra-sexualisées des femmes. “Je trouve très important de les montrer dans leur intimité et de cette façon”, explique celle qui assure ne “pas mettre de politique dans son travail.” Elle continue: “Même si je ne suis pas d’accord avec tout, je trouve le féminisme tout à fait logique.”

    Une sœur jumelle aussi dessinatrice

    Mais si Lorraine Sorlet aime tant dessiner l’amour, c’est peut-être parce qu’elle en a manqué. “J’ai eu une enfance difficile, relate-t-elle. J’ai été placé dans une famille d’accueil à 5 ans.” Très introvertie, souvent dans sa bulle, elle comprend à l’école maternelle que le dessin est un excellent moyen de se faire accepter et de se faire des amis. “C’est toujours le cas aujourd’hui”, admet-elle.

    Ces épreuves, elle les a partagées avec sa sœur jumelle, Agathe, elle aussi dessinatrice, dont le style est proche du sien. “On n’a pas choisi d’être attiré par le dessin. Mais on a beaucoup de points communs, des références culturelles, une psychologie semblable”, analyse Lorraine. Même si elle aimerait bien être dissociée de sa sœur - et Agathe aussi, avoir une jumelle dans le dessin reste une force. Elle reconnaît même: “On touche peut-être plus de monde parce qu’on est deux.”

    A voir également sur le HuffPost: Apprenez à peindre et à dessiner sur YouTube avec ce papy japonais

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      Covid: Oui, les vaccins peuvent avoir des effets sur les règles

      news.movim.eu / HuffingtonPost · Wednesday, 20 July, 2022 - 12:27 · 3 minutes

    Oui, les vaccins Les vaccins contre le Covid ont bien des effets sur le cycle menstruel Oui, les vaccins Les vaccins contre le Covid ont bien des effets sur le cycle menstruel

    RÈGLES - Règles plus abondantes, cycles plus longs, douleurs plus fortes, menstruations en milieu de cycle... Depuis les premières campagnes de vaccination contre le Covid, de nombreux témoignages de femmes ou de personnes trans attestent de perturbations de leur cycle menstruel .

    En France, un collectif portant la parole des personnes concernées a même été créé en 2021 : “Où est mon cycle?”. En décembre dernier, soit un an après le début des vaccinations contre le coronavirus, l’ANSM, l’agence française du médicament avait admis une éventuelle corrélation entre les deux , sans “déterminer précisément un rôle du vaccin dans la survenue de ces saignements menstruels/génitaux”.

    42% de cycles plus abondants

    C’est en cela donc que cette enquête menée par l’Université de l’Illinois de la Washington University School of Medicine , et publiée le 15 juillet dans la revue Science Advances est importante. Menée par Kathryn Clancy et Katharine Lee, deux chercheuses ayant observé elles-mêmes des dérèglements de leurs cycles, elle a été effectuée en ligne, sur près de 40 000 personnes entièrement vaccinées.

    Et les résultats de l’enquête confirment bien le lien de cause à effet entre vaccination et dérèglement du cycle des personnes menstruées ou anciennement menstruées. L’étude rapporte que 42 % des personnes ayant des cycles menstruels réguliers ont eu des saignements plus abondants que d’habitude après avoir été vaccinées.

    Parmi les personnes plus ou non menstruées -les hommes transgenres, les personnes sous contraceptif à longue durée d’action et les femmes ménopausées- la majorité (65,7 %) a également connu des saignements intermenstruels “inhabituels” après l’injection du vaccin.

    Comme le souligne le New York Times , cette étude est la plus importante à ce jour et la plus inclusive: son échantillon ne se limite pas aux effets secondaires ressentis par des femmes cisgenres en âge de menstruer.

    Appel à déclarer les troubles

    L’ANSM a appelé mardi 19 juillet les femmes concernées par des troubles menstruels apparus après la vaccination contre le Covid-19 à les déclarer sur le portail du ministère chargé de la Santé (signalement.social-sante.gouv.fr), en apportant “les renseignements les plus détaillés possibles dans le formulaire de déclaration”.

    Elle a mis en ligne un guide d’aide à la déclaration ainsi que des tutoriels à destination des patientes et des professionnels de santé. Les éléments recueillis doivent permettre “aux centres régionaux de pharmacovigilance de mener de la façon la plus efficace possible leur évaluation des cas déclarés”, indique-t-elle.

    A ce stade, les événements indésirables restent le plus souvent “non graves” et se manifestent généralement de deux façons: par des saignements anormaux (métrorragies, ménorragies), et par des retards de règles ou aménorrhées, souligne l’agence.

    Enfin, à ce jour, les données disponibles ne permettent pas de décrire le mécanisme de survenue de ces troubles du cycle menstruel, ajoute l’ANSM, qui cite toutefois plusieurs hypothèses comme la réactogénicité (fièvre, maux de tête, nausées, etc.). Cette dernière provoquée par la vaccination pourrait, comme lors d’une infection, influer sur les hormones impliquées dans le cycle menstruel. Ou encore un stress important.

    À voir également sur Le HuffPost : Covid-19: La réintégration des soignants non vaccinés fait polémique à l’Assemblée

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      Une mannequin française harcelée à cause de ses poils sur le ventre

      news.movim.eu / HuffingtonPost · Monday, 18 July, 2022 - 14:31 · 2 minutes

    HARCÈLEMENT - Les poils chez les femmes dérangent encore. Mara Lafontan, mannequin française de 27 ans, a été victime d’un harcèlement en ligne à cause d’une ligne de poil, allant de son nombril vers son pubis. C’est une photo en maillot de bain deux pièces qui laisse apparaître sa pilosité, publiée le 9 juillet par la marque de lingerie Passionata, qui a suscité une avalanche de critiques sexistes .

    “Mais là en fait c’est dégueulasse. Prochaine étape retour à la nature... Arrêtons les brosses à dents et le dentifrice et ayons nos dents pourries!”, “Oh non! Là non ce n’est pas du tout vendeur. Je suis désolée, je suis pour l’inclusion mais là franchement non!”, “Quand il y a du foin sur l’échelle, c’est qu’il y en a sur le grenier”...

    Celle qui a déjà travaillé pour Dior et Longchamp a décidé de prendre la parole sur son compte TikTok , comme vous pouvez le voir dans la vidéo ci-dessus . “J’avais bien dit à Passionata que j’avais du duvet du nombril au pubis, et que je ne comptais pas l’enlever”, souligne la jeune mannequin.

    Très poilue de nature, Mara a longtemps épilé ses poils , jusqu’au jour où ”[elle en a] eu marre”. “Aujourd’hui, je n’en ai plus rien à faire, précise-t-elle. Je m’épile quand je veux, et si je n’ai pas envie pendant trois mois, je ne m’épile pas pendant trois mois et ça ne m’empêche pas de sortir en robe. Et de temps en temps, je me dis ‘tiens, j’ai envie’, donc je m’épile. C’est aussi simple que ça!”.

    Pour dénoncer le harcèlement dont elle a été victime dans les commentaires Facebook, elle a lu en vidéo, les commentaires haineux qui lui étaient destinés. Son objectif? Montrer que de garder ou d’enlever ses poils est un choix personnel qui n’appelle pas de commentaires.

    @maralafontan

    Parlons pilosite 🦁 #bodyinclusivity #pourtoi #bodypositive #readingcomments

    ♬ original sound - Mara Lafontan

    La marque appuie également ce message et a pris la défense de Mara Lafontan. “Chez Passionata nous avons à cœur de célébrer les femmes telles qu’elles sont, de représenter tous les corps dans toute leur diversité. À travers nos campagnes nous honorons les choix de chacune, sans distinction”, peut-on lire en commentaire épinglé sous la publication.

    À voir également sur Le HuffPost: Reine de beauté, Miss Bouthan défend la communauté LGBT+

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      Depuis la fin du droit à l'IVG aux États-Unis, les gynécologues en état de stress

      news.movim.eu / HuffingtonPost · Monday, 18 July, 2022 - 09:57 · 4 minutes

    Aux Etats-Unis, les gynécologues américains font face à un fort niveau de stress depuis l'interdiction de l'IVG. Aux Etats-Unis, les gynécologues américains font face à un fort niveau de stress depuis l'interdiction de l'IVG.

    IVG - Entre la nécessité d’interrompre une grossesse et la peur d’enfreindre la loi , les gynécologues américains sont en ”état de stress”, alerte l’AFP. Depuis la révocation de l’arrêt Roe v. Wade , le 24 juin dernier, un flou juridique règne dans les États conservateurs qui ont interdit ou restreins l’IVG et génère une anxiété intense dans les services hospitaliers.

    Dans l’Ohio, où travaille le Dr Winchester, les avortements restent possibles mais uniquement jusqu’à six semaines. Sauf pour l’exemption “urgence médicale”, qui est très ambiguë.

    Sa patiente ayant dépassé ce terme, la docteure a appelé les services juridiques de son hôpital avec une salve de questions: “Comment la protéger sur le plan légal? Comment me protéger? Protéger mon institution, les infirmières, l’anesthésiste?”

    “Tout le monde est concerné”, relève cette obstétricienne dans un entretien avec l’AFP.

    La confusion règne

    Les lois interdisant de pratiquer des IVG sont assorties de peines conséquentes. Les professionnels de santé encourent de lourdes amendes et des sentences pouvant aller jusqu’à 10 ans de prison.

    La menace de poursuites et les frais juridiques associés créent “une situation bizarre, où les médecins sont anxieux même quand ils fournissent des soins légitimes pour sauver des vies”, souligne Maître Nelson, un avocat spécialisé dans la défense des médecins.

    Pourtant, le gouvernement démocrate tente d’apporter un peu de sérénité aux gynécologues. Il a assuré que la loi fédérale “primait” sur celle des États en matière d’urgence médicale. Si un docteur estime qu’un avortement est nécessaire pour “stabiliser” une urgence, il doit le pratiquer, a écrit le ministre de la Santé Xavier Becerra aux urgentistes du pays.

    Ce soutien n’a évidemment pas plu aux États conservateurs, en particulier le Texas. Il a porté plainte contre cette directive, accusant le gouvernement démocrate de vouloir “transformer chaque service d’urgences du pays en clinique d’IVG sans rendez-vous.”

    “Cette plainte rajoute de la confusion et créé un danger de mort en cas de grossesse extra-utérine, de septicémie ou d’autre problème vital”, a commenté la présidente de la puissante organisation de planning familial Planned Parenthood, Alexis McGill Johnson.

    Des “techniques d’intimidation” de la part des élus

    Plus de 90 procureurs locaux ont fait savoir qu’ils n’intenteraient pas de poursuites dans leur juridiction. Mais d’autres, en revanche, se montrent particulièrement zélés. Le procureur général de l’Indiana, l’ultra-conservateur Todd Rokita, a ainsi menacé de poursuivre une gynécologue qui a aidé une fillette de dix ans à avorter après un viol.

    Originaire de l’Ohio où l’avortement est illégal après six semaines de grossesse, la petite fille s’était rendue en Indiana car les IVG restent légales. Mais le procureur général accusait la gynécologue de ne pas avoir rempli ses obligations de signalement.

    Finalement, les avocats de la docteure ont montré qu’elle avait bien effectué les démarches obligatoires et l’affaire devrait en rester là.

    Pour Maître Nelson, l’épisode montre comment certains procureurs - des élus - peuvent utiliser “des techniques d’intimidation” pour décourager les médecins, augmentant ainsi le facteur stress. Des techniques qui gonflent aussi leur capital politique auprès des opposants à l’avortement.

    “Pris entre le marteau et l’enclume”

    Le risque ne pèse pas que sur les médecins. Au Texas, dans l’Idaho ou l’Oklahoma, les lois autorisent les poursuites civiles contre tous ceux qui aident les femmes à avorter. Elles peuvent concerner un chauffeur de taxi comme une association ayant financé l’intervention.

    Ces lois “pourraient être instrumentalisées par ceux qui cherchent à faire des exemples”, estime Me Nelson. Le flou juridique compromet aussi la prise en charge d’autres maladies, comme les traitements contre le cancer qui peuvent menacer une grossesse.

    “Tout le monde nous demande des consignes, mais chaque situation est différente et c’est très difficile pour nous d’en rédiger”, explique Kristin Lyerly, une responsable de l’Ordre des gynécologues américains qui, avec 75 organisations, ont condamné les ingérences législatives dans le travail des médecins.

    Depuis le revirement de la Cour suprême, les gynécologues se sentent “pris entre le marteau et l’enclume”, dit-elle. “Qu’est-ce qu’on est censé faire: ne pas remplir nos obligations professionnelles ou aller en prison parce qu’on a pratiqué un avortement?”

    À voir aussi sur Le HuffPost: Après l’avortement, la sodomie et la contraception dans le viseur de la Cour suprême?

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      Avortement aux États-Unis: des fausses cliniques dissuadent les femmes d'interrompre leur grossesse

      news.movim.eu / HuffingtonPost · Saturday, 16 July, 2022 - 07:00 · 7 minutes

    Ces fausses cliniques usent de tous les moyens pour dissuader les femmes d'avorter: fausses informations, mensonges, sensibilité... Ces fausses cliniques usent de tous les moyens pour dissuader les femmes d'avorter: fausses informations, mensonges, sensibilité...

    IVG - Vous êtes une femme américaine, vous souhaitez avorter et vous vous rendez dans un “centre de crise pour grossesse ”... Mais une fois sur place, on tente de vous en dissuader. C’est malheureusement normal, car le but assumé de ces pseudos centres médicaux est de convaincre les femmes souhaitant avorter d’y renoncer.

    À l’heure où l’arrêt Roe v. Wade vient d’être révoqué, le site Crisis Pregnancy Center map , qui fait de la prévention contre les établissements de ce type , en a recensé très exactement 2548 en 2022. Leurs recherches sont basées sur l’examen des répertoires en ligne de cinq organisations nationales qui soutiennent les CPC (abréviation de Crisis Pregnancy Center). Le but de ce recensement? Avertir et orienter les femmes qui veulent avorter.

    À titre de comparaison, seulement 1547 cliniques pratiquent réellement l’IVG en 2017, selon une étude du Guttmacher Institute, une ONG qui vise à améliorer la santé et les droits sexuels et reproductifs. The Time estime même que les faux centres sont aujourd’hui trois fois plus nombreux que les vrais dans une enquête sur les données collectées par les CPC.

    Le Texas, un État “pro-life”, détient le triste record du nombre de fausses cliniques: 198. En Californie, historiquement ouverte à l’avortement , elles sont 148.

    Aux États-Unis, tout ceci est légal. Ces centres sont des ONG financées par des organisations catholiques et par le gouvernement. Le problème, c’est qu’il est difficile de les différencier des véritables cliniques. Les médias relayent peu d’informations à ce sujet et beaucoup de femmes tombent dans le panneau. Ce qui peut avoir des conséquences dévastatrices.

    Des promesses de dons et d’examens gratuits

    Leur stratégie pour attirer une “clientèle” est simple. Les CPC proposent des services gratuits, comme un rendez-vous ou des tests de grossesse, d’ordinaire très chers étant donné la faible couverture sociale aux États-Unis. Leur cible? Les femmes en situation de grande précarité. Ils offrent aussi des habits et des couches pour bébés.

    Qui plus est, ils sont souvent placés stratégiquement, à côté des plannings familiaux, et le personnel revêt la blouse blanche. Jennifer, une Américaine de 38 ans qui a échappé à ces cliniques, s’est confiée à France 24 : “Ils s’habillent comme des médecins, mais ils ne le sont pas. (...) Ce sont juste des gens avec de fortes convictions religieuses.”

    C’est une fois à l’intérieur que les femmes découvrent les réelles intentions des CPC. “L’objectif, c’est de vous faire franchir le pas de leur porte, par tous les moyens possibles, pour ensuite tout faire pour vous dissuader d’avorter”, ajoute Jennifer. Les choses promises sur les devantures sont pour la plupart des mensonges. Selon une étude de Katrina Kimport , une professeure à l’Université de Californie à San Francisco, qui a interrogé 21 anciennes patientes sur les pratiques de ces centres, les fournitures pour bébé et autres dons et services gratuits s’échangent souvent contre la participation à des ateliers propageant un message religieux et anti-avortement.

    Le piège idéologique se referme par tous les moyens possibles. Toujours selon France 24 , les faux médecins n’hésitent pas à déformer la science, en affirmant, par exemple, que l’avortement augmente l’infertilité. Ils mentent, aussi, en prétendant que la grossesse est plus avancée qu’elle ne l’est réellement. Dernière corde à leur arc: ils jouent sur la corde sensible en faisant écouter les battements du cœur du bébé.

    Ce n’est pas un hasard si sur son site officiel, Heartbeat international , l’association anti-avortement qui prétend être derrière 1800 des 2500 “faux centres”, affirme qu’elle œuvre “pour rendre l’avortement indésirable aujourd’hui et impensable pour les générations futures.”

    20% des CPC reçoivent de l’argent public

    Selon Heartbeat international, les CPC tels qu’ils existent actuellement se sont développés dans les années 1960, période où les États-Unis libéralisaient leurs lois sur l’avortement. Ils ont ensuite augmenté en nombre, après 1973, lorsque la Cour suprême a établi le droit des Américains à l’avortement dans le fameux arrêt Roe v. Wade. Deux principales organisations religieuses financent ces centres: Heartbeat international, donc, et Care net.

    Mais les CPC reçoivent aussi l’argent du contribuable. À la fin des années 1990, les conservateurs leur ont fourni des fonds publics pour lancer des programmes de prévention des risques sexuels et des alternatives à l’avortement. Près de 20% des CPC les reçoivent désormais, affirme The Time . Le journal américain cite aussi un rapport rendu en 2021 du cabinet de recherche Equity forward : douze États versent chaque année jusqu’à 8 millions de dollars à ces fausses cliniques. Le Texas - encore lui - fournit jusqu’à 50 millions de dollars par an. Un État où il y a une vraie clinique pour dix CPC.

    The Time a également soulevé un autre problème: les données collectées par ces centres - et plus particulièrement par les groupes anti-avortement qui les pilotent - pourraient servir à d’autres fins. Surtout que la plupart des CPC ne sont pas des cliniques médicales agréées, ils ne sont donc pas tenus de respecter les lois fédérales sur la confidentialité des données de santé.

    Les informations récupérées concernent des antécédents sexuels et reproductifs, les résultats de tests, les photos d’échographie ou les informations partagées lors de consultations. Ces bases de données pourraient être utilisées comme preuves dans le lancement et la poursuite d’actions en justice - par exemple contre une femme qui a souhaité avorter dans un État l’interdisant.

    Les femmes tentent de dénoncer ces centres sur les réseaux

    Difficile de dire si les CPC existent aussi en Europe . L’ampleur du phénomène est inestimable étant donné les faibles informations qui circulent à ce sujet. En Irlande, pays traditionnellement opposé à l’IVG, légal depuis 2018, les centres Gianna Care se félicitent sur le site de Life institute , une organisation qui œuvre pour construire une culture de la vie en Irlande, d’avoir dissuadé en l’espace d’un mois treize femmes d’avorter, quand neuf autres sont encore indécises. Mais ils écrivent bien sur leur site : “nous nous efforçons de faire tomber les barrières auxquelles elle (une femme) est confrontée pour lui permettre de poursuivre sa grossesse.”

    Certaines femmes, pour la plupart rescapées de ces fausses cliniques, se sont associées pour lutter contre les CPC, notamment via les réseaux sociaux . Jennifer a par exemple dénoncé un centre à Buffalo, dans l’État de New York, devant lequel elle a manifesté trois fois au mois de mai - tout en le relayant sur la toile - et révèle à France 24 avoir dissuadé des personnes qui souhaitaient s’y rendre pour avorter.

    @queencityfeminist

    Some fav moments from today's protest at Compass Care in Buffalo, NY #exposefakeclinics #shouldabeenaborted #fakeclinics #proabortion

    ♬ original sound - queencityfeminist

    Se tromper est chose aisée. Dans les 13 États qui devraient interdire rapidement l’avortement, près de 40% des recherches effectuées sur Google Maps pour “clinique d’avortement près de chez moi” et “pilule d’avortement” ont conduit à des CPC, selon le Center for Countering Digital Hate , une organisation de recherche sur la désinformation.

    Les défenseurs du droit à l’avortement tentent de faire savoir aux femmes les pièges à éviter: non, il n’y a pas d’échographie gratuite. Non, ces personnes ne sont pas des médecins. Non, vous ne pourrez pas avorter dans ces cliniques. Un autre signe qui doit alerter selon Jennifer: “Les phrases comme ‘Pourquoi il faut choisir notre établissement’ et pas ‘Le planning familial’. Une vraie clinique s’assurerait de vous donner toutes les options.”

    Le 23 juin, les élus démocrates se sont joints aux militantes: ils ont déposé un texte à la Chambre des représentants pour combattre les fausses informations liées à l’avortement.

    Pour voir la carte créée par le site Crisis pregnancy center map, cliquez ici .

    À voir également sur Le HuffPost: Les États-Unis (un peu plus) divisés après la révocation du droit à l’avortement

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      La série "Miss Marvel" change (enfin) la représentation des musulmans à l'écran

      news.movim.eu / HuffingtonPost · Wednesday, 13 July, 2022 - 16:00 · 7 minutes

    La série Miss Marvel met en scène Kamala Khan, adolescente américaine de confession musulmane, qui se découvre de superpouvoirs. La série Miss Marvel met en scène Kamala Khan, adolescente américaine de confession musulmane, qui se découvre de superpouvoirs.

    SÉRIES - “Pour moi, cette série fait énormément de bien”, appuie Yanisse, joint par téléphone, en évoquant “Miss Marvel”. La nouvelle série de la franchise Marvel , qui est diffusée sur Disney+ depuis juin, est saluée par la presse anglo-saxonne pour sa représentation de la religion musulmane et de ceux qui la pratiquent.

    On y suit Kamala Khan, une adolescente pakistano-américaine de confession musulmane de Jersey City, une ville proche de New York, aux États-Unis, se découvrir des pouvoirs similaires à ceux des super-héros qu’elle admire. D’héroïne de bande dessinée, le personnage de Kamala Khan devient donc la première super-héroïne musulmane représentée à l’écran.

    À l’occasion de la diffusion du dernier épisode ce 13 juillet, Yanisse, 26 ans, et Thalia, 17 ans, tous deux musulmans, racontent au HuffPost ce que leur apporte Miss Marvel . Une série également jugée “plutôt réussie” par le chercheur Thomas Richard, auteur d’un article sur la représentation des personnages musulmans dans le cinéma occidental depuis le 11 septembre 2001 .

    “Ça m’a tout de suite plu”

    “J’aime les séries Marvel donc, quand celle-ci est sortie, je l’ai regardée tout naturellement, sans trop me poser de questions, je ne connaissais pas la super-héroïne”, débute Yanisse, qui dit s’être ensuite “identifié à la série” et “attaché au personnage” en la visionnant.

    Originaire de Lorraine, il explique: “Même si on a eu Black Panther avec un super-héros noir et la représentation de la communauté asiatique avec Shang-Chi , je trouvais qu’il y avait encore un manque de diversité chez Marvel. La plupart des super-héros sont blancs. J’ai toujours trouvé qu’il manquait la teinte de personnages musulmans mais c’est ce que j’ai retrouvé avec Miss Marve l, donc ça m’a tout de suite plu”.

    “Fan” aussi de Marvel depuis l’enfance, Thalia, qui vit en Alsace, a regardé la série dès sa sortie. “J’avais peur qu’on caricature la religion ou qu’on ne dise que quelques fois qu’elle est musulmane, mais en fait ils le montrent, ils montrent sa vie, ses coutumes”, souligne-t-elle. “C’était beau à voir pour quelqu’un qui a grandi avec cette religion”, complète-t-elle.

    Une représentation juste des musulmans

    Pour Yanisse et Thalia en effet, la série “Miss Marvel” représente l’ Islam positivement, et sans stéréotypes. “Par exemple, il y a un mariage musulman - pakistanais également - et on voit réellement ce à quoi ça correspond. C’est loin des clichés sur les mariages forcés, on voit que c’est un mariage d’amour, un mariage heureux”, illustre Yanisse. “Ça fait plaisir”, ajoute le Lorrain.

    “La série ne montre pas forcément les choses les plus ‘énormes’ de la religion musulmane. Au début de l’épisode, elle prononce plusieurs fois ‘ bismillah ’. Personnellement, je le dis aussi avant de commencer quelque chose de difficile, pour me porter bonheur”, accentue de son côté Thalia, pour qui la famille de Kamala ressemble “beaucoup” à la sienne.

    “Ce qui est bien aussi, c’est qu’on ne parle pas de la religion tout du long mais par teintes”, poursuit Yanisse. Un avis partagé par Thomas Richard. “Si on est juste un personnage positif et musulman, ça finit par donner quelque chose qui est vide tandis que là [...] on a rempli le personnage”, met-il en avant.

    Si on est juste un personnage positif et musulman, ça finit par donner quelque chose qui est vide tandis que là [...] on a rempli le personnage Thomas Richard, chercheur en sciences politiques et en cinéma

    Le chercheur en sciences politiques et en cinéma, qui s’était déjà intéressé au personnage de Miss Marvel en bande dessinée, développe: “Avant que la série ne soit lancée, on avait une vision de Kamala qui était un décalque de teenager américaine, sauf qu’elle était musulmane, mais il n’y avait pas énormément de différences par rapport à d’autres personnages”.

    “La question de la série, à l’origine, c’était ‘on va faire un personnage positif musulman’ mais ce n’est pas une identité à part entière, c’est une religion [...]. Là, notre personnage n’est pas tant musulman que Pakistanais, Sud-asiatique plus globalement”, poursuit-il. “L’islam fait partie de l’univers de Kamala mais c’est l’une des choses parmi d’autres de celui-ci”, poursuit Thomas Richard.

    “Un bon exemple pour les petites filles musulmanes”

    Si Kamala est musulmane et d’origine pakistanaise, elle est aussi une jeune fille de 16 ans. Un détail qui compte pour Thalia: “Je pense que c’est un bon exemple pour les petites filles, et surtout pour les petites filles musulmanes. Je sais que ma petite sœur grandit avec cette série et ça fait du bien de savoir qu’elle peut se représenter un personnage qui lui correspond”.

    Je sais que ma petite sœur grandit avec cette série et ça fait du bien de savoir qu’elle peut se représenter un personnage qui lui correspond Thalia, 17 ans

    “Avec le personnage de Kamala, on retrouve cette vision du héros qui doit apprendre, se débrouiller et qui n’est pas héros juste parce qu’il est héros. Elle se détache de la tendance parfois à retomber sur les stéréotypes du héros parfait pour les héroïnes féminines, dont la question est devenue majeure ces dernières années”, appuie, quant à lui, Thomas Richard.

    Le chercheur souligne par ailleurs que le personnage de Kamala Khan a une partie autobiographique. L’une des productrices de la série, Sana Amanat, est en effet elle aussi d’origine pakistanaise et a grandi à New Jersey. “On a aux commandes une équipe mixte, à la fois américaine, pakistanaise, indienne, britannique, qui connaît parfaitement bien ce qui a déjà été fait sur l’Asie du Sud et ce qui a été fait sur les teenagers américains”, souligne Thomas Richard.

    Le spécialiste résume: “Vous avez ici des entreprises qui savent ce qu’elles font et qui se donnent les moyens, ainsi qu’un casting fait avec soin”. Iman Vellani, qui interprète Kamala Khan et qui est pakistano-canadienne, a d’ailleurs expliqué au Guardian “s’y connaître” sur le personnage avant même les auditions.

    Une représentation encore rare

    “C’est rare cette représentation, surtout que c’est une adolescente qui est musulmane et qui a à peu près mon âge. C’est sûr que je suis touchée par ce personnage en particulier”, poursuit Thalia. Yanisse, lui aussi, n’a pas de films ou de séries en tête “mettant un personnage musulman autant en avant”.

    “On n’a pas énormément de personnages musulmans au cinéma”, approuve Thomas Richard. “Et ce sont des sorties limitées. Le film Amerrika , par exemple, est considéré comme du cinéma moyen de gamme en France. Miss Marvel tranche un peu parce qu’on rentre dans la grosse machinerie hollywoodienne mais c’est une série, et du streaming pour le moment”, continue le chercheur.

    En juin 2021, une étude du think thank USC Annenberg Inclusion Initiative soulignait en ce sens que sur 200 films populaires sortis entre 2017 et 2019 aux États-Unis, Royaume-Uni, Australie et Nouvelle-Zélande, 181 ne comptaient aucun personnage musulman.

    “Au cinéma, il y a beaucoup d’a priori sur les musulmans. À chaque fois, ils sont associés au terrorisme, aux choses mauvaises ou alors il y a une connotation moqueuse. Au contraire, ici, Kamala Khan est une super-héroïne et est le personnage principal”, illustre Yanisse.

    De la même manière, pour Thomas Richard, les stéréotypes qui peuvent exister dans la série sont surtout liés à la représentation du Pakistan. “Les scènes dites au Pakistan dans la série ont par exemple été tournées en Thaïlande. Il peut aussi avoir quelques stéréotypes mais ça reste ponctuel, ou des parties de la partition entre l’Inde et le Pakistan qui sont laissées de côté”. “C’est une représentation plus globale de l’Asie du Sud (Inde, Pakistan, Bangladesh) qui est faite, pour qu’on puisse s’identifier plus largement”, ajoute-t-il.

    Pour le chercheur, si un film Marvel se dédie à Kamala Khan, il serait “possible” que ce soit la première grande sortie cinéma avec un personnage musulman de premier plan. “Mais les gens n’iront pas forcément le voir parce que c’est un personnage musulman, pour que ça marche, il faut que ce soit Miss Marvel, avec toute son histoire”. En attendant, Yanisse, lui, espère que la mini-série aura pu “montrer aux gens qu’on est comme tout le monde”.

    À voir également sur Le HuffPost: “La série Marvel “She-Hulk” dévoile sa première bande-annonce”