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      Nouveau gouvernemnt: Damien Abad moqué par LR après son ralliement à Macron

      news.movim.eu / HuffingtonPost · Saturday, 21 May, 2022 - 15:47 · 3 minutes

    LR sort les archives du placard pour étriller leur ancien collègue Damien Abad après son entrée au gouvernement LR sort les archives du placard pour étriller leur ancien collègue Damien Abad après son entrée au gouvernement

    POLITIQUE - Les clés ne sont jamais bien loin: Les Républicains ouvrent à nouveau leur placard à archives. Cette fois-ci, c’est pour décrédibiliser leur ancien collègue Damien Abad, l’un des petits nouveaux de la Macronie , nommé vendredi 20 mai ministre des Solidarités, de l’Autonomie et des Personnes handicapées.

    Il faut dire que cela fait cinq ans que le député de l’Ain, candidat à sa réélection, ferraille contre Emmanuel Macron et ses gouvernements en tant que chef des députés LR à l’Assemblée nationale . Alors forcément, cela laisse des traces. Sur les réseaux sociaux, un montage publié par le compte du parti de la rue de Vaugirard est particulièrement relayé. Il montre Damien Abad, en février dernier, étriller la majorité présidentielle et dire tout le mal qu’il pense des élus de son camp qui rejoignent la Macronie.

    Quand Abad criait à “l’opportunisme politique”

    “Je regrette qu’à l’infidélité de ce départ s’ajoute l’inélégance”, explique-t-il en février à propos d’Eric Woerth, comme vous pouvez le voir ci-dessous , ancien ministre LR passé dans le giron du président de la République, fustigeant une forme d’“opportunisme politique” et de “tambouille politicienne”. Des images désormais abondamment relayées par les élus de la formation gaulliste, Eric Ciotti en tête.

    ”Mieux que quiconque Damien Abad analyse avec brio sa propre trahison”, ironise le député des Alpes-Maritimes, quand sa collègue au Sénat, Sophie Primas, élue dans des Yvelines, renchérit: ”En effet, voici ce qui dégoûte les français de la politique.”

    Archives vidéos ou non, les railleries sont nombreuses. “Je comprends pourquoi Damien Abad a été nommé à l’autonomie. Il s’est beaucoup émancipé. Sur son aptitude à la solidarité, par contre, chez Les Républicains à l’Assemblée, nous restons plus sceptiques...”, écrit encore le député Julien Aubert sur Twitter.

    “J’espère que Damien Abad a honte”, ajoute, plus rude, Aurélien Pradié. “Pour être respecté, il faut être respectable. Pour respecter la politique, il faut qu’elle soit respectable. Où est l’honneur quand on trompe et trahit la confiance de tous, pour une gamelle?”, fait mine de s’interroger l’élu du Lot, lui aussi candidat à sa réélection au Palais Bourbon.

    Droite fébrile

    Autant de piques qui témoignent du malaise provoqué par cette défection au sein du parti de droite. Et la fébrilité qui y règne. Car au-delà des cas Abad, Woerth ou Muselier avant eux, le risque demeure grand pour le parti de Christian Jacob de voir une partie des troupes LR rejoindre la Macronie. “J’espère que ce gouvernement va gagner, et va réussir”, a par exemple annoncé ce vendredi le maire LR de La Baule Franck Louvrier, appelant son parti à “tirer les leçons” au regard de son score de “4,78% à l’élection présidentielle”.

    Une sortie qui intervient alors que plusieurs députés LR, dont Robin Reda et Constance Le Grip, partent déjà aux législatives sous les couleurs de la majorité présidentielle . N’en déplaise aux cadres des Républicains, la nomination de Damien Abad sonne donc comme un signal envoyé par l’exécutif à la droite “Macron-compatible”, dans le sillage de l’appel lancé par Nicolas Sarkozy à saisir la main tendue par le chef de l’Etat.

    D’autant que le député hérite d’un vrai ministère, et non des fonctions de ministre délégué ou de secrétaire d’État, bien moins prestigieuses, et que cette nomination s’accompagne de celle de Catherine Colonna au Quai d’Orsay. Les clés du placard à archives devraient rester à portée de main.

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      Nouveau gouvernement: Chez les ministres reconduits, des promotions et des déceptions

      news.movim.eu / HuffingtonPost · Saturday, 21 May, 2022 - 11:24 · 4 minutes

    Gabriel Attal est promu ministre délégué chargé des Comptes publics, tandis qu'Olivier Véran n'est plus ministre de plein exercice. Gabriel Attal est promu ministre délégué chargé des Comptes publics, tandis qu'Olivier Véran n'est plus ministre de plein exercice.

    POLITIQUE - Renouveau, mais pas trop. Sur les vingt-huit responsables politiques qui composent le premier gouvernement d’Elisabeth Borne , quatorze, soit la moitié, étaient déjà présents sous Jean Castex. Marlène Schiappa, Julien Denormandie, Jean-Michel Blanquer sont parmi les principaux éconduits d’une vague qui fait la part belle aux poids lourds du premier quinquennat.

    Et chez les restants, tous ne sont pas logés à la même enseigne. Entre promotions, progression dans l’ordre protocolaire ou espoirs déçus, la première mouture de ce gouvernement apporte, au-delà des petits nouveaux ou des profils déjà ciblés par l’opposition, son lot d’enseignements. Tour d’horizons des survivants.

    Les promus

    Emmanuel Macron et sa Première ministre ont choisi de promouvoir toute une génération qui les a, semble-t-il, convaincus au cours des derniers mois. L’exemple le plus éloquent est sans doute du côté de Gabriel Attal, le benjamin du gouvernement. L’ancien secrétaire d’Etat chargé de lancer le Service national universel, devenu porte-parole du gouvernement en juillet 2020, décroche le ministère (délégué) en charge des Comptes publics.

    Le budget à 33 ans, c’est une première... et la promesse d’un potentiel tremplin. Un coup d’œil à la liste des responsables qui ont occupé ce poste clef avant lui – de Gérald Darmanin, à Bernard Cazeneuve, en passant par Valérie Pécresse, François Baroin, Alain Juppé, Nicolas Sarkozy ou Jacques Chirac – permet de s’en rendre compte.

    Dans ce jeu des chaises musicales, c’est Olivia Grégoire, 43, ans, qui le remplace au porte-parolat. Un rôle d’envergure pour celle qui occupait jusqu’ici le poste de secrétaire d’Etat à l’Economie sociale et solidaire.

    Dans le même esprit, Olivier Dussopt, qui passe du Budget au ministère du Travail, Marc Fesneau, qui laisse les Relations avec le Parlement pour l’Agriculture, ou Brigitte Bourguignon, qui récupère le portefeuille global de la Santé après s’être consacrée à l’Autonomie, peuvent se targuer d’une belle promotion. Tout comme Sébastien Lecornu, lequel devient le plus jeune ministre des Armées après avoir été ministre des Outre-mer.

    Les confortés

    Au-delà de ces changements de postes et de statuts, Emmanuel Macron et Elisabeth Borne ont surtout opté pour une large continuité dans les rôles clefs. Avec des poids-lourds confortés.

    C’est le cas par exemple de Bruno Le Maire. L’ancien cadre des Républicains, ministre tout au long du premier quinquennat, voit son portefeuille (déjà conséquent) s’élargir. Désormais numéro deux du gouvernement – il était cinquième jusqu’à présent –, le ministre est en charge de l’Economie, des Finances, de la Souveraineté industrielle et du numérique. Son collègue à l’Intérieur, Gérald Darmanin, reste, quant à lui, place Beauvau... et grimpe, lui aussi, dans l’ordre protocolaire (de numéro 5 à numéro 3.)

    Même mouvement, bien que plus surprenant, pour Eric Dupond-Moretti. Le garde des Sceaux, souvent donné dans les sortants, est reconduit à son poste malgré des relations conflictuelles avec les syndicats et ses délicatesses avec la Justice. Il est soupçonné d’avoir profité de sa fonction pour régler des comptes avec des magistrats avec lesquels il avait eu maille à partir quand il était avocat dans deux dossiers. L’ancien ténor du barreau passe même du onzième rang protocolaire au quatrième. Ce n’est pas si anodin pour celui qui a battu la campagne pour Emmanuel Macron, avant de renoncer à se présenter aux élections législatives.

    Les espoirs déçus

    Dans ce contexte, et à l’heure où le président de la République espère insuffler une nouvelle méthode, il fallait forcément des déçus pour laisser place à de nouvelles têtes. Selon Le Parisien , Gabriel Attal et Clément Beaune “voulaient mordicus” le ministère des Comptes publics, notamment pour le tremplin qu’il représente. Le poste a été très disputé, raconte le quotidien... et perdu par le “Monsieur Europe” d’Emmanuel Macron, lequel ne cache pas son envie de prendre des responsabilités en Macronie.

    La déception reste malgré tout relative puisque l’ancien conseiller élyséen conserve le portefeuille des Affaires européennes, qui devient un ministère. Il pourra ainsi s’installer chaque mercredi à la table du Conseil des ministres, lui qui était secrétaire d’Etat jusqu’à présent.

    Reste Olivier Véran. L’ancien ministre de la Santé est celui qui perd le plus de plumes entre le gouvernement Castex et celui d’Elisabeth Borne. “J’ai été ministre de la crise sanitaire pendant deux ans. J’aimerais bien maintenant être ministre de la Santé à temps plein” , expliquait-il à L’Obs, en mars dernier. Las, il sera finalement chargé des Relations avec le Parlement et de la Vie démocratique.

    Le neurologue de formation perd son ministère de plein exercice, au profit de Brigitte Bourguignon, et se cantonne à un rôle de ministre déléguée auprès d’Elisabeth Borne. Un moindre mal, sans doute, pour celui qui “s’est battu XXL” et même “ roulé par terre pour obtenir quelque chose ”, selon plusieurs sources dans les colonnes du Parisien, alors qu’il devait initialement garnir les rangs des recalés.

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