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      Guerre en Ukraine: La Russie accusée de mettre le feu à des champs de céréales

      news.movim.eu / HuffingtonPost · Saturday, 9 July, 2022 - 08:49 · 4 minutes

    Une photo aérienne, prise le 8 juillet 2022, d'un champ en partie brûlé dans la région de Siversk, dans le Donbass à l'est de l'Ukraine. Une photo aérienne, prise le 8 juillet 2022, d'un champ en partie brûlé dans la région de Siversk, dans le Donbass à l'est de l'Ukraine.

    UKRAINE - La Russie pratique-t-elle la tactique de la “terre brûlée” lors de son invasion militaire de l’Ukraine ? Le porte-parole du ministère des affaires étrangères ukrainien, Oleg Nikolenko, a accusé ce vendredi 9 juillet l’armée russe d’“incendier des champs de céréales dans la fertile région ukrainienne de Zaporijia” dans l’est du pays, alors que la période des moissons a débuté ou approche.

    “Souvenez-vous de cette image chaque fois que les Russes disent qu’ils se soucient de la sécurité alimentaire mondiale. Des millions de personnes à travers le monde seront confrontées à la faim, parce que la Russie a lancé une guerre brutale contre l’Ukraine”, a-t-il ajouté, relayant une photo diffusée plus tôt sur Facebook par un autre homme politique ukrainien qui accusait les Russes de “brûler notre pain” avec des incendies dont les flammes atteignent “cinq mètres de haut” et “noircissent le ciel” du pays sur “plusieurs kilomètres”.

    Une autre photo diffusée par un photographe de l’Agence France-Presse (AFP) le 8 juillet montrait un champ de blé également calciné à 300 kilomètres plus au nord de Zaporijia, près de la ville de Siversk, dans l’oblast de Donetsk désormais quasiment entièrement contrôlée par l’armée russe . Une plantation “incendiée à la suite d’attaques aériennes de l’armée russe dans la région”, précisait la légende de l’agence de presse.

    “Intentionnellement causés par l’ennemi”

    Le gouverneur de la région, Pavlo Kyrylenko, a également accusé l’armée russe vendredi: “Il y a des incendies massifs dans les champs, qui sont intentionnellement causés par l’ennemi. Ils essaient de détruire les récoltes par tous les moyens. Ils bombardent les machines agricoles, les moissonneuses...”, a-t-il déclaré, sans que le Kremlin ne réponde, pour l’instant, à ces accusations.

    L’invasion russe de l’Ukraine, pays considéré comme l’un des greniers à céréales de la planète, a fait grimper en flèche les prix des denrées alimentaires et contribué à la flambée mondiale de l’inflation. Avant la guerre, le pays exportait 5 à 6 millions de tonnes de nourriture par mois, dont plus de 90 % transitaient par les ports de la mer Noire. Mais en mai, l’Ukraine n’a exporté que 1,8 million de tonnes.

    Des chercheurs de la NASA estiment, images satellites à l’appui , que la Russie contrôle 22 % des terres agricoles ukrainiennes et que la guerre menace les moissons prévues cet été. Des installations de stockage de céréales ont également été ciblées par des frappes russes.

    Carte de la situation en Ukraine au 8 juillet à 7h GMT Carte de la situation en Ukraine au 8 juillet à 7h GMT

    Vendredi, les participants à une réunion ministérielle du G20 en Indonésie ont “exprimé leurs profondes inquiétudes à propos des conséquences humanitaires de la guerre” en Ukraine, selon la cheffe de la diplomatie indonésienne, Retno Marsudi.

    L’effet de la guerre “se fait sentir dans le monde entier, sur l’alimentation, l’énergie et les budgets”, a-t-elle souligné. “Et comme toujours, les pays pauvres et en développement sont les plus touchés”. Face au flot de condamnations occidentales, le ministre russe des Affaires étrangères, Sergueï Lavrov, a quitté dès la mi-journée la rencontre, à laquelle assistait également son homologue américain Antony Blinken.

    Des agriculteurs pensent à mettre le feu eux-mêmes

    Plusieurs agriculteurs ukrainiens de blé, d’orge ou de tournesol assurent également avoir dû payer des militaires russes pour qu’ils ne brûlent pas leurs champs, volent ou détruisent leurs installations, cela dès les premiers mois de la guerre débutée en février. D’autres les accusent d’avoir tué du bétail.

    L’un de ces agriculteurs a également expliqué à la National public radio (NPR) américaine ne pas savoir comment récolter ses 1.000 hectares de blé et d’orge face à la présence militaire russe autour de ses terres et au risque de rouler sur des obus avec ses moissonneuses-batteuses ou ses tracteurs. Faute de pouvoir récolter, “je vais probablement y mettre le feu”, avait-il expliqué au média américain début juillet.

    “Je ne sais pas comment je vais récolter alors que les roquettes russes pleuvent sur mes champs presque tous les jours”, expliquait, fin juin, un autre agriculteur au Wall street journal. “Je ne sais pas comment je vais pouvoir tout récolter et surtout comment nous allons acheminer le blé en dehors de notre ferme”.

    Les Nations Unies proposent depuis plusieurs mois la création de couloirs maritimes sécurisés pour l’exportation des précieuses céréales stockées dans les ports de la mer Noire. La marine turque assurerait l’escorte des convois. Mais Moscou exige que l’Ukraine procède au déminage du port d’Odessa pour permettre le passage des bateaux céréaliers. L’Ukraine refuse catégoriquement.

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      Guerre en Ukraine: Poutine met encore la pression sur l'UE

      news.movim.eu / HuffingtonPost · Friday, 8 July, 2022 - 07:53 · 4 minutes

    Le ministre des Affaires étrangères russe Sergueï Lavrov et Vladimir Poutine, ici en 2019. Le ministre des Affaires étrangères russe Sergueï Lavrov et Vladimir Poutine, ici en 2019.

    GUERRE EN UKRAINE - C’est en présence de la Russie, mise au ban de la communauté internationale depuis son invasion en Ukraine , que les ministres des Affaires étrangères des vingt plus grandes économies mondiales (G20) se sont rencontrés jeudi 7 juillet pour le début d’un sommet sur l’île de Bali , en Indonésie .

    La tension est palpable sur place et l’Union européenne a prévenu qu’elle refusait que la Russie se serve de ce G20 comme d’“une plateforme pour sa propagande” sur le conflit en Ukraine. Preuve d’un climat tendu, le chef de la diplomatie ukrainienne a fait un discours ce vendredi 8 juillet, auquel n’a pas assisté le ministre des Affaires étrangères russe Sergueï Lavrov .

    De son côté, Washington a prévu de faire campagne au cours de la réunion, qui est un prélude au sommet des chefs d’État du G20 en novembre, pour que la Russie reste isolée au maximum sur la scène internationale, notamment auprès des pays en développement comme l’Inde.

    “Ils veulent nous vaincre? Qu’ils essaient”

    Le ministre des Affaires étrangères américain Antony Blinken a déjà refusé de rencontrer son homologue russe en marge de ce sommet. “Ce n’est pas nous qui avons abandonné les contacts, ce sont les États-Unis (...) Nous n’allons pas courir après n’importe qui suggérant une rencontre”, a répliqué Sergueï Lavrov.

    Pendant que son ministre des Affaires étrangères se trouve en Indonésie, Vladimir Poutine continue de défier les alliés de l’Ukraine. Moscou n’a “pas encore commencé les choses sérieuses”, a affirmé le maître du Kremlin dans un discours retransmis à la télévision, alors que son armée redouble de bombardements sur les villes qui lui échappent encore dans le Donbass, région de l’est de l’Ukraine.

    “Nous entendons qu’ils veulent nous vaincre sur le champ de bataille. Que dire? Qu’ils essaient!”, a lancé Vladimir Poutine , s’adressant aux Américains et Européens qui ont accéléré les livraisons d’armes lourdes à l’Ukraine pour l’aider à faire face à la guerre lancée le 24 février.

    “En même temps, nous ne refusons pas les négociations de paix. Mais ceux qui les refusent doivent savoir que plus longtemps (ils refuseront), plus il leur sera difficile de négocier avec nous”, a-t-il ajouté dans ce discours prononcé devant les chefs des groupes parlementaires.

    Objectif: occuper l’intégralité du Donbass

    Sur le terrain, dans le bassin du Donbass où l’armée ukrainienne a ralenti avec acharnement la poussée russe ces dernières semaines, l’heure n’était pas à la négociation, mais aux frappes sur les villes encore aux mains des Ukrainiens. Les Russes affirment avoir pris il y a quelques jours le contrôle total de la province de Lougansk, l’une des deux formant le bassin minier. Ils “ne sont toujours pas parvenus aux limites de la région”, a démenti jeudi le gouverneur de la province, Serguiï Gaïdaï.

    Situation en Ukraine au 7 juillet 2022. Situation en Ukraine au 7 juillet 2022.

    Les forces de Moscou cherchent maintenant à conquérir l’autre province, celle de Donetsk, pour occuper l’intégralité du Donbass , que les séparatistes soutenus par Moscou contrôlent partiellement depuis 2014. Dans cette province, Sloviansk et Kramatorsk sont considérées comme les prochaines cibles des forces russes dans leur plan de conquête de la région.

    Après plus de quatre mois de conflit, la Russie compte maintenant jouer la montre. De très nombreux observateurs estiment que plus la guerre s’inscrit dans la durée, plus le soutien occidental sera usé. Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a d’ailleurs récemment insisté sur l’urgence de mettre fin au conflit avant l’hiver.

    La Russie joue le temps pour exploiter la lassitude

    L’appareil d’influence informationnelle russe est d’ailleurs déjà en ordre de marche pour exploiter les divisions à venir au sein des opinions publiques européennes sur le soutien à l’Ukraine, selon une étude d’un cabinet américain. Plus la guerre va durer, “plus il est probable que cela entraîne naturellement une érosion du soutien à la coalition occidentale, provoquée par la lassitude de la guerre et le peu d’enthousiasme pour subir des effets économiques de long terme”, estime le cabinet spécialisé dans le renseignement, Recorded Future.

    Et “il est presque certain que les opérations informationnelles russes vont encore plus tenter d’exploiter cette opportunité pour retourner l’opinion internationale en leur faveur”, selon cette étude. Recorded Future affirme que la Russie est en train de mener une série d’opérations d’influence pour travailler sur les opinions publiques internationales sous plusieurs angles, ciblant particulièrement certains pays.

    Ces opérations sont lancées par une multitude de vecteurs: des médias d’État russe comme RT , des sites suspectés d’être des couvertures des services, comme Southfront, ou des relais de désinformation et de propagande déjà connus, comme la chaîne Telegram de la ferme à troll Cyber Front Z.

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      Guerre en Ukraine: Moscou n'a pas apprécié la diffusion d'un échange entre Macron et Poutine

      news.movim.eu / HuffingtonPost · Wednesday, 6 July, 2022 - 13:04 · 2 minutes

    Moscou n'a pas apprécié la diffusion d'un échange entre Macron et Poutine à la télévision (Entretien vidéo entre Vladimir Poutine et Emmanuel Macron le 26 juin 2020 par Mikhail Klimentyev, Sputnik, Kremlin Pool Photo via AP) Moscou n'a pas apprécié la diffusion d'un échange entre Macron et Poutine à la télévision (Entretien vidéo entre Vladimir Poutine et Emmanuel Macron le 26 juin 2020 par Mikhail Klimentyev, Sputnik, Kremlin Pool Photo via AP)

    TÉLÉVISION - C’est l’un des moments les plus remarqués du documentaire Un président, l’Europe et la guerre , diffusé jeudi 30 juin sur France 2. La diffusion l’échange très tendu entre Emmanuel Macron et Vladimir Poutine fait polémique à Moscou. Sergueï Lavrov , le chef de la diplomatie russe, s’en est offusqué ce mercredi 6 juillet.

    “L’étiquette diplomatique ne prévoit pas de fuites unilatérales de [tels] enregistrements”, a dénoncé le ministre Sergueï Lavrov, au cours d’un déplacement au Vietnam. Il a également ajouté que la Russie n’avait pas à rougir du contenu de la conversation entre les deux dirigeants.

    Selon le chef de la diplomatie russe, Moscou mène “toujours les négociations de telle manière à ce que nous n’ayons jamais à avoir honte”, ajoutant que les autorités russes disent “toujours” ce qu’elles pensent.  “Nous sommes prêts à répondre de nos paroles et à expliquer notre position”, a-t-il ajouté.

    Un échange tendu de neuf minutes

    La conversation téléphonique de neuf minutes entre Emmanuel Macron, dont un extrait a été diffusé sur France 2, a eu lieu quatre jours avant que Moscou lance son assaut sur l’Ukraine et au lendemain de la reconnaissance par son homologue russe des l’indépendance des territoires séparatistes du Donbass . Le documentaire retrace la médiation, vaine, du président français pour tenter d’empêcher l’embrasement du conflit en Ukraine.

    Selon Franceinfo, le journaliste Guy Lagache, qui a réalisé Un président, l’Europe et la guerre , avait pour projet initial de suivre les débuts du chef de l’État à la présidence tournante du Conseil de l’Union européenne avant que le conflit en Ukraine ne s’impose à l’agenda des dirigeants occidentaux.

    “Je ne sais quel juriste pourra te dire que, dans un pays souverain, les textes de loi sont proposés par des séparatistes et pas par les autorités démocratiquement élues”, peut-on entendre Emmanuel Macron dire au président russe. À l’autre bout du téléphone, Vladimir Poutine estime que le pouvoir ukrainien “n’est pas un gouvernement démocratiquement élu”. “Ils ont accédé au pouvoir par un coup d’État sanguinaire, poursuit-il. Il y a eu des gens brûlés vifs, poursuit le dirigeant russe. C’était un bain de sang.”

    Guy Lagache a déclaré que “c’est l’un des sujets les plus difficiles que j’ai réalisés dans ma vie”. “J’ai eu des accès, mais ce n’était pas open bar, a-t-il expliqué à quelques médias dont 20 Minutes , lors de la présentation de son documentaire”, a-t-il également déclaré.

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      Guerre en Ukraine: la Russie continue de progresser dans l'est, le Donbass proche de tomber

      news.movim.eu / HuffingtonPost · Wednesday, 6 July, 2022 - 05:50 · 4 minutes

    Un bâtiment endommagé à Lyssytchansk, dans la région de Lougansk (photo prise le 5 juillet 2022). Un bâtiment endommagé à Lyssytchansk, dans la région de Lougansk (photo prise le 5 juillet 2022).

    GUERRE EN UKRAINE - Les forces russes continuent de progresser ce mercredi 6 juin dans le Donbass , où les habitants de Sloviansk , prochaine cible de Moscou , sont appelés à évacuer face aux intenses bombardements.

    Mardi soir, “de violents combats ont lieu (...) près de Lyssytchansk ”, a précisé le gouverneur de la région de Lougansk Serguiï Gaïdaï. Les forces russes “essaient constamment de construire des passages pour transférer encore plus de matériel” vers la région de Donetsk. Au 133e jour de la guerre en Ukraine , Le HuffPost fait le point sur la situation.

    • À Sloviansk, les civils appelés à évacuer

    “Mon principal conseil: évacuez!”, a lancé mardi soir le gouverneur de la région de Donestk Pavlo Kyrylenko à l’adresse des habitants de la ville de Sloviansk, ajoutant que “pendant la semaine, il n’y a pas eu un jour sans bombardement”. Il avait annoncé quelques heures plus tôt deux morts et sept blessés dans des frappes qui ont notamment visé le marché de la ville.

    Rouslan, un commerçant interrogé par l’AFP deux heures après le bombardement, peinait à retenir ses larmes alors qu’il regardait son magasin brûler. Il a dénoncé un “génocide” perpétré par les forces russes, assurant que de tels bombardements visaient à “faire peur aux gens, afin qu’ils fuient” la ville.

    “Une fois encore, les Russes visent intentionnellement des endroits où se rassemblent les civils. C’est du terrorisme pur et simple”, a dénoncé Pavlo Kyrylenko.

    • La quasi-totalité de la région de Lougansk contrôlée par les forces russes

    Avec la chute dimanche de Lyssytchansk, les forces russes contrôlent la quasi totalité de la région de Lougansk et cherchent désormais à faire de même dans celle de Donetsk pour occuper ainsi l’entièreté du Donbass, que les séparatistes pro-russes contrôlaient partiellement depuis 2014.

    “De violents combats ont lieu (...) près de Lyssytchansk”, a précisé mardi soir le gouverneur de la région de Lougansk Serguiï Gaïdaï. Les forces russes “essaient constamment de construire des passages pour transférer encore plus de matériel” vers la région de Donetsk.

    Invasion de l'Ukraine: la situation dans l'est du pays au 5 juillet Invasion de l'Ukraine: la situation dans l'est du pays au 5 juillet

    Sloviansk, qui comptaient 100.000 habitants avant la guerre, et Kramatorsk deviennent alors les nouveaux points clé des combats. Mardi, les troupes russes se trouvaient à une dizaine de kilomètres de Siversk, qu’elles pilonnent depuis plusieurs jours, et donc à une cinquantaine de kilomètres de Sloviansk.

    • Moscou dénonce des tortures sur ses soldats

    La Russie a annoncé mardi avoir lancé une enquête sur des tortures que disent avoir subies ses soldats capturés par les forces ukrainiennes et libérés lors d’un échange de prisonniers avec Kiev. L’Ukraine et la Russie, qui ont procédé à plusieurs échanges de prisonniers, s’accusent mutuellement de mauvais traitements et de tortures sur des prisonniers.

    Le ministère russe de la Défense a aussi accusé mardi soir des “nationalistes ukrainiens” dans la région de Donetsk de préparer “une provocation avec l’utilisation de substances toxiques”: de grandes quantités de chlore amenées dans une station de filtration minée, selon le ministère.

    Il a ajouté que l’armée ukrainienne utilisait des infrastructures chimiques pour y baser ses hommes et ses armes, créant “les conditions préalables à des accidents pouvant entraîner la mort de milliers de civils”.

    • La reconstruction de l’Ukraine au cœur d’une conférence

    Mardi soir, s’est achevée une conférence internationale de deux jours à Lugano (Suisse) organisée pour tenter de dessiner les contours de la reconstruction de l’Ukraine, dont Kiev évalue le coût à 750 milliards de dollars.

    Dans une déclaration adoptée mardi soir, les pays alliés, des institutions internationales et le secteur privé “s’engagent pleinement à soutenir l’Ukraine tout au long de son parcours”, appelant à un “processus de rétablissement transparent et responsable”.

    L’utilisation de ces milliards de dollars inquiète dans un pays perclus de corruption. Dans son rapport 2021 sur la corruption, l’ONG Transparency International classait l’Ukraine 122e sur 180 pays, et la Russie 136e. “Quand nous disons que nous sommes prêts à aller vite, nous voulons vraiment dire vite”, a voulu rassurer le Premier ministre ukrainien Denys Chmygal, venu à Lugano.

    • Kiev veut faire pression sur les compagnies maritimes

    L’Ukraine appelle ses alliés à faire pression sur les compagnies maritimes pour qu’elles cessent de faire du transport de marchandises pour la Russie et de l’aider à écouler ses productions.

    Le Zhibek Zholy, un cargo battant pavillon russe, est ainsi ancré depuis cinq jours au large de la Turquie, en mer Noire. L’Ukraine, qui accuse la Russie de voler ses récoltes de blé, affirme que le navire en transporte 7000 tonnes obtenues illégalement. Une source diplomatique turque a affirmé mardi à l’AFP qu’une “inspection” était en cours à bord.

    • Bilan humain

    La Haute commissaire aux droits de l’homme de l’ONU Michelle Bachelet a dénoncé mardi le bilan civil “intolérable” du conflit (près de 5000 civils tués confirmés, dont 335 enfants, une estimation sans doute bien en-dessous du bilan réel) et les nombreuses violations des droits humains visant la population.

    “Au nom de chaque victime de cette guerre absurde, les exécutions, la torture et les détentions arbitraires doivent cesser”, a-t-elle lancé devant le Conseil des droits de l’homme des Nations unies à Genève.

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      Ukraine: Le président tchétchène Kadyrov se moque de Zelensky et met en scène sa capitulation

      news.movim.eu / HuffingtonPost · Tuesday, 5 July, 2022 - 14:36 · 2 minutes

    Ukraine: le président tchétchène Kadyrov se moque de Zelensky et met en scène sa capitulation (L'humoriste Alexeï Stoliarov se fait passer pour Volodymyr Zelensky au côté de Kadyrov) Ukraine: le président tchétchène Kadyrov se moque de Zelensky et met en scène sa capitulation (L'humoriste Alexeï Stoliarov se fait passer pour Volodymyr Zelensky au côté de Kadyrov)

    GUERRE EN UKRAINE - À défaut d’arriver à faire capituler l’Ukraine , la Tchétchénie fantasme sa victoire en vidéo. Sur le réseau social VKontakte (VK), équivalent russe de Facebook, le président tchétchène Ramzan Kadyrov , dont une partie de l’armée épaule le Kremlin en Ukraine, a fait preuve d’une imagination surprenante pour se moquer de Volodymyr Zelensky, mardi 4 juillet.

    Celui qu’on surnomme le “chien d’attaque de Poutine” a posté une vidéo d’un homme ressemblant au président ukrainien, signant sa reddition “sans condition”.

    Cette séquence montre ainsi un sosie de Zelensky vêtu d’un t-shirt kaki dans un décor de bureau semblable à celui que l’on peut voir lors des visioconférences du président ukrainien. Les larmes aux yeux et tremblant, il s’adresse à la caméra pour annoncer sa reddition après la défaite de l’armée ukrainienne à défendre le pays .

    “Moi, actuel président de l’Ukraine, commandant en chef suprême des forces armées, j’accepte une capitulation sans condition de toutes nos forces armées, sur terre, en mer et dans les airs”, récite-t-il en lisant fébrilement le texte de son allocution. Ceci tout en lançant des regards inquiets sur une main ferme qui agrippe son épaule.

    Lorsque le champ s’agrandit, on peut voir que cette main appartient au président tchétchène Ramzan Kadyrov. Pressé par ce dernier, le sosie trace un “Z” pour signer le traité de reddition.

    Ce sosie de Zelensky n’en est pas à son coup d’essai

    Ce faux Volodymyr Zelensky est interprété par un l’humoriste Alexeï Stoliarov, surnommé Lexus. Comme l’explique TF1 , ce dernier s’est fait connaître grâce à ses sketchs avec un autre humoriste, Vladimir Kouznetsov, alias Vovan.

    Tous deux ont eu l’habitude de s’en prendre aux ennemis de Vladimir Poutine, intérieurs comme étrangers. Ils avaient d’ailleurs piégé le secrétaire d’État britannique à la Défense , Ben Wallace, lors d’un appel vidéo lors duquel ils se sont fait passer pour Zelensky.

    Cette vidéo fait suite à l’échec de l’armée ukrainienne à repousser l’envahisseur russe à Lyssytchansk , tombée dimanche 3 juillet. Au début du conflit, la Tchétchénie avait annoncé envoyer 10.000 hommes en soutien des troupes de Moscou. Comme le précise TF1, lors de la prise de Lyssytchansk, Severodonetsk et Marioupol, les soldats tchétchènes se situaient aux avant-postes.

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      Ukraine: Les Occidentaux préparent la reconstruction du pays, toujours sous le feu russe

      news.movim.eu / HuffingtonPost · Monday, 4 July, 2022 - 15:07 · 4 minutes

    Volodymyr Zelenskyy intervient en visioconférence lors de la conférence de Lugano en Suisse le lundi 4 juillet 2022. (Alessandro della Valle/Keystone via AP) Volodymyr Zelenskyy intervient en visioconférence lors de la conférence de Lugano en Suisse le lundi 4 juillet 2022. (Alessandro della Valle/Keystone via AP)

    UKRAINE - Alors que la Russie a annoncé dimanche 3 juillet avoir conquis la ville de Lyssytchansk , procédant selon elle à “la libération de la République populaire de Lougansk”, les Occident préparent déjà la reconstruction de l’Ukraine ce lundi 4 juillet.

    Poursuite de l’offensive russe à l’est , défense de Sloviansk par l’armée ukrainienne, conférence internationale en Suisse... Le HuffPost fait le point sur la situation de la guerre en Ukraine.

    La Russie poursuit son offensive

    Le président russe Vladimir Poutine a ordonné ce lundi à ses forces de poursuivre leur offensive dans l’est de l’Ukraine, après la conquête de l’intégralité de la région de Lougansk . Les forces russes “doivent mener à bien leurs missions selon les plans déjà approuvés”, a déclaré Vladimir Poutine lors d’un entretien avec son ministre de la Défense, Sergueï Choïgou, retransmis à la télévision.  “J’espère que dans leurs secteurs tout se passera comme cela s’est passé à Lougansk”, a-t-il ajouté.

    La région de Lougansk et celle, voisine, de Donetsk, forment le Donbass, bassin minier de l’est de l’Ukraine que les forces de Moscou entendent conquérir dans son intégralité. Sergueï Choïgou, le ministre russe de la Défense, a affirmé lundi que les forces de Moscou étaient en train de “procéder au déminage de la ville de Lyssytchansk”.

    Après la prise de Lyssytchansk, pièce maîtresse du plan de conquête du Donbass, bassin industriel en partie contrôlé par des séparatistes prorusses depuis 2014, “l’effort principal de l’ennemi [...] vise à un débordement progressif” des forces ukrainiennes sur cet axe, a indiqué lundi l’état-major ukrainien.

    L’armée ukrainienne tente de contenir l’armée russe

    Dimanche soir, l’état-major ukrainien avait annoncé le retrait des forces engagées à Lyssytchansk. Pour les forces ukrainiennes, l’urgence est désormais de contenir la progression russe vers l’ouest et deux villes majeures de la région voisine de Donetsk : Sloviansk et Kramatorsk. Alors que la ligne de front se rapproche de Sloviansk, les autorités ukrainiennes appellent les habitants à quitter la zone.

    À Siversk, entre Lyssytchansk et Sloviansk, les forces ukrainiennes semblent vouloir tenir une ligne de défense entre cette ville et Bakhmout, plus au sud. Les habitants interrogés évoquent des bombardements de plus en plus intenses sur Siversk ces derniers jours. “L’ennemi a intensifié ses bombardements sur nos positions dans la direction de Bakhmout”, a confirmé l’état-major de l’armée ukrainienne.

    Le ministère de la Défense russe a affirmé de son côté avoir détruit “sept postes de commandement” ukrainiens au cours des dernières 24 heures, “dont celui de la 25e brigade aéroportée dans la région de Siversk”. Des affirmations impossibles à vérifier de source indépendante.

    Encore des bombardements et des victimes à Donetsk et Kharkiv

    Selon le gouverneur de la région de Donetsk, Pavlo Kirilenko, dix personnes, dont deux enfants, ont péri dimanche dans des frappes russes, à Sloviansk et dans les environs.

    À Kharkiv, deuxième ville d’Ukraine, dans le nord-est du pays, trois civils sont morts dans des bombardements survenus lundi avant l’aube, selon les autorités locales.

    La reconstruction de l’Ukraine estimée à 750 milliards de dollars

    Ce lundi 4 juillet s’est ouverte en Suisse une conférence internationale pour préparer la reconstruction à venir du pays, la conférence de Lugano. À cette occasion, le coût de la reconstruction de l’Ukraine a été estimé à au moins 750 milliards de dollars par le Premier ministre ukrainien Denys Chmygal.

    “Qui doit payer pour le plan de reconstruction, qui est d’ores et déjà estimé à 750 milliards de dollars ?”, a demandé Denys Chmygal, avant de répondre qu’une “source clé” de financement devrait être la saisie des avoirs de la Russie et des oligarques russes gelés dans le cadre des sanctions internationales contre Moscou.

    “La reconstruction de l’Ukraine est la tâche commune de tout le monde démocratique”, et “la contribution la plus importante à la paix dans le monde”, a jugé le président ukrainien Volodymyr Zelensky, s’exprimant en visioconférence à l’ouverture de cette rencontre.

    Création d’un nouveau fond pour l’Ukraine

    La Kyiv School of Economics (KSE) a estimé les dommages causés jusqu’à présent aux bâtiments et aux infrastructures à près de 104 milliards de dollars. L’économie du pays aurait déjà perdu 600 milliards de dollars, selon certaines estimations.

    La Banque européenne d’investissement (BEI) doit proposer la création d’un nouveau fonds pour l’Ukraine, qui pourrait atteindre 100 milliards d’euros, selon des sources informées. Le Royaume-Uni, l’un des alliés les plus actifs de l’Ukraine, soutiendra notamment la reconstruction de la ville et de la région de Kiev à la demande du président Zelensky, a indiqué le Foreign Office dimanche.

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      Une aide de 150-200 euros pour les familles accueillant des réfugiés ukrainiens

      news.movim.eu / HuffingtonPost · Sunday, 3 July, 2022 - 21:53 · 1 minute

    Des familles de réfugiés ukrainiens manifestant pour la paix lors du 75e Festival de Cannes, le 28 mai 2022. Des familles de réfugiés ukrainiens manifestant pour la paix lors du 75e Festival de Cannes, le 28 mai 2022.

    UKRAINE - Pour soutenir les ménages français accueillant des réfugiés ukrainiens , le préfet Joseph Zimet, qui dirige la cellule interministérielle de crise (CIC) sur l’accueil des personnes fuyant le conflit en Ukraine , annonce ce dimanche 3 juillet dans une interview au Monde une aide financière .

    “Avoir un ménage ukrainien chez soi pendant plusieurs mois, cela engendre des charges financières et peut entraîner une forme de lassitude. Pour éviter que cet accueil ne s’effondre, nous allons proposer une aide financière de 150 à 200 euros pendant quelques mois aux familles qui accueillent des Ukrainiens”, déclare-t-il.

    Joseph Zimet annonce aussi que le seuil des 100.000 Ukrainiens accueillis en France a été franchi, donnant des précisions sur la prise en charge des familles ukrainiennes: “On sait qu’il y en a 13.000 dans le logement, 11.000 dans de l’hébergement public collectif (centres de vacances, résidences étudiantes, Ehpad réaménagés...). On sait aussi qu’ils sont 5000 dans des hébergements d’urgence de type hôtel ou gymnase. Quant à l’hébergement citoyen, nous comptons 15.000 Ukrainiens dans des dispositifs certifiés. Et on estime que 11.000 se trouvent dans de l’hébergement citoyen spontané.”

    “Ce qui veut dire qu’il y a encore 50.000 Ukrainiens dont on ignore où ils se trouvent”, calcule le préfet. “Ils se sont débrouillés par eux-mêmes.”

    L’allocation pour demandeurs d’asile, attribuée aux réfugiés ukrainiens -même si ces derniers n’ont pas besoin de demander l’asile car ils bénéficient de la “protection temporaire” accordée par l’Europe-, s’élève à 6,80 euros par jour et pour une personne.

    Par ailleurs, au 20 juin, plus de 18.000 enfants ukrainiens étaient scolarisés dans les écoles, collèges et lycées français. Dans le détail, 10.777 enfants étaient scolarisés en école, 5930 en collège et 1904 en lycée.

    À voir également sur Le HuffPost : Boris Johnson et ses homologues du G7 se moquent de l’image virile de Poutine

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      Guerre en Ukraine: Lyssytchansk, ville capitale dans la guerre du Donbass

      news.movim.eu / HuffingtonPost · Sunday, 3 July, 2022 - 14:17 · 4 minutes

    Cette photo fournie par l'administration militaire de la région de Lougansk donne à voir les stigmates de la ville de Lyssytchansk ce dimanche 3 juillet 2022. Cette photo fournie par l'administration militaire de la région de Lougansk donne à voir les stigmates de la ville de Lyssytchansk ce dimanche 3 juillet 2022.

    GUERRE EN UKRAINE - Au 130e jour de l’invasion de l’Ukraine par la Russie, la guerre prend un nouveau tournant. La Russie a affirmé ce dimanche 3 juillet qu’elle avait conquis la ville de Lyssytchansk et qu’elle avait ainsi procédé à “la libération de la République populaire de Lougansk”.

    Dans l’est de l’Ukraine, la prise de la ville de Lyssytchansk, au cœur d’intenses combats depuis plusieurs longues semaines, est vue comme une avancée potentiellement clé dans la bataille du Donbass .

    Le ministre de la Défense russe “Sergueï Choïgou a informé” le président Vladimir Poutine “de la libération de la République populaire de Lougansk ”. Les forces russes et leurs alliés séparatistes ont pris “le contrôle complet de Lyssytchansk et d’autres villes proches dont les plus notables sont Belogorovka, Novodroujesk, Maloriazantsevo et Belaïa Gora”, selon un communiqué officiel cité par les agences de presse russes.

    Conquête d’une région largement russophone

    Lyssytchansk, qui comptait 100.000 habitants avant le début de l’ invasion russe le 24 février serait désormais aux mains des troupes russes, même si l’Ukraine n’a pas encore confirmé cette information. Auprès de la BBC , Yuriy Sak, porte-parole du ministère de la Défense ukrainien, a assuré que la ville n’était pas sous le “contrôle total” de l’ennemi.

    Carte localisant les avancées des forces militaires russes autour de Lyssytchansk, au 2 juillet à 19 heures. Carte localisant les avancées des forces militaires russes autour de Lyssytchansk, au 2 juillet à 19 heures.

    Malgré cette absence de confirmation bilatérale, la Russie semble passer une étape importante dans sa volonté de prendre des territoires considérés comme russes dans l’est de l’Ukraine. Largement russophone et en partie contrôlée par les séparatistes prorusses depuis 2014, Lyssytchansk était l’une des cibles prioritaires de Moscou après la prise de la ville voisine et tout aussi stratégique de Severodonetsk.

    Séparée de Lyssytchansk par la Donets -principal affluent du fleuve Don-, Severodonetsk avait été entièrement conquise le 25 juin, ainsi que trois localités voisines: Borivske, Voronove et Syrotyne. Les forces d’Ukraine avaient choisi de se retirer de cette localité fin juin pour mieux défendre sa voisine Lyssytchansk.

    Pourtant, après plus d’une semaine d’intenses combats entre forces ukrainiennes et milice populaire de Lougansk (l’armée séparatiste), la ville proche de laquelle est décédé le journaliste français Frédéric Leclerc-Imhoff le 30 mai est tombée.

    Avec cette nouvelle prise stratégique -et à haute valeur symbolique- la Russie consolide ses positions dans l’Oblast de Lougansk, région la plus à l’est de l’Ukraine et qui partage près de 700 kilomètres de frontières communes avec la Russie.

    Cap sur l’oblast de Donetsk pour la Russie?

    Depuis Lyssytchansk et Severodonetsk, les forces russes vont dorénavant pouvoir avancer plus à l’ouest. Parmi les objectifs de Moscou dans cette direction: l’oblast voisin de Donetsk, qui forme avec l’oblast de Lougansk la région du Donbass .

    Dans cette zone, à une soixantaine de kilomètres à l’ouest de Lyssytchansk se trouvent deux villes de tailles similaires aux deux villes voisines récemment conquises. Il s’agit de Sloviansk et Kramatorsk.

    Plan de situation dans les oblasts de Lougansk et Donestk en juin, avant la prise de Severodonetsk et Lyssytchansk. Plan de situation dans les oblasts de Lougansk et Donestk en juin, avant la prise de Severodonetsk et Lyssytchansk.

    Deux localités déjà fortement impactées par le conflit russo-ukrainien depuis 2014. Sloviansk, ville d’un peu plus de 100.000 habitants est déjà sous le feu de l’artillerie russe et fait face à une intensification des bombardements ces dernières semaines. Avec l’avancée des troupes de Moscou depuis le nord, la ville a perdu son approvisionnement en eau et en gaz.

    L’autre ville visée par la Russie est Kramatorsk. Avec un peu plus de 150.000 habitants, elle se situe à une quinzaine de kilomètre de Sloviansk et vit également au rythme quotidien des sirènes d’alerte et des bombardements. Ce dimanche, cette ville qui sert de centre administratif du Donbass sous contrôle ukrainien, a été touchée pour le deuxième jour consécutif par des roquettes Smertch, selon le maire de la ville Oleksandr Gontcharenko.

    Une femme âgée marche dans les décombres d'un bâtiment endommagé par une frappe nocturne de missiles russes à Sloviansk, en Ukraine, le mercredi 1er juin. Une femme âgée marche dans les décombres d'un bâtiment endommagé par une frappe nocturne de missiles russes à Sloviansk, en Ukraine, le mercredi 1er juin.

    Dès ce dimanche, Vadim Liakh, le maire de la ville de Sloviansk a observé une multiplication des tirs au lance-roquettes sur sa ville, “les plus importants depuis longtemps” selon ses propos partagés dans une vidéo Facebook. Des tirs qui ont fait “de nombreux morts et blessés” ce jour et provoqué “quinze incidents”.

    Au média ukrainien Suspilne, Tetiana Ignatchenko, porte-parole de la région de Donetsk a réitéré l’appel des autorités aux habitants pour qu’ils quittent la région, alors que la ligne de front n’est plus qu’à quelques kilomètres de Sloviansk selon les derniers rapports.

    À voir également sur Le HuffPost: Le Donbass ravagé par une bataille acharnée, Severodonetsk menacée

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      Guerre en Ukraine: Lyssytchansk au cœur des combats dans le Donbass

      news.movim.eu / HuffingtonPost · Saturday, 2 July, 2022 - 14:32 · 4 minutes

    Un bâtiment résidentiel fortement endommagé par la frappe de missiles russes ce vendredi 1er juillet, alors que l'attaque de la Russie contre l'Ukraine se poursuit dans le village de Serhiivka, dans la région d'Odessa. Un bâtiment résidentiel fortement endommagé par la frappe de missiles russes ce vendredi 1er juillet, alors que l'attaque de la Russie contre l'Ukraine se poursuit dans le village de Serhiivka, dans la région d'Odessa.

    GUERRE EN UKRAINE - La guerre se poursuivait ce samedi 2 juillet en Ukraine , notamment dans le sud où un tir de missiles a fait au moins 21 morts à Serguiïvka, selon les autorités ukrainiennes.

    Dans le même temps, la situation reste très confuse autour de la ville plus que stratégique de Lyssytchansk dans l’est du pays. Le HuffPost fait le point sur la situation après 129 jours de guerre en Ukraine.

    • Situation confuse autour de la ville de Lyssytchansk

    L’armée ukrainienne a affirmé ce samedi que Lyssytchansk, ville de l’ est de l’Ukraine au cœur d’intenses combats ces derniers jours, “n’est pas encerclée” contrairement aux affirmations des séparatistes soutenus par l’armée russe ce même jour.

    “Les combats font rage autour de Lyssytchansk. Heureusement, la ville n’est pas encerclée et elle est sous contrôle de l’armée ukrainienne”, a déclaré à la télévision ukrainienne Rouslan Mouzytchouk, porte-parole de la Garde nationale de l’Ukraine, démentant une information donnée plus tôt par un représentant de l’armée séparatiste de Lougansk.

    En effet, les séparatistes soutenus par l’armée russe ont affirmé avoir “totalement” encerclé Lyssytchansk“. Aujourd’hui, la milice populaire de Lougansk (l’armée séparatiste) et les forces armées russes ont occupé les dernières hauteurs stratégiques, ce qui nous permet d’affirmer que la localité de Lyssytchansk est totalement encerclée”, a indiqué un représentant de l’armée séparatiste de Lougansk, Andreï Marotchko, cité par l’agence de presse russe TASS.

    Carte de la situation en Ukraine au 1er juillet. Carte de la situation en Ukraine au 1er juillet.

    Lyssytchansk est la dernière grande ville de la région de Lougansk contrôlée par l’armée ukrainienne. Elle est jumelle de celle de Severodonetsk , conquise la semaine dernière par Moscou après le retrait des forces ukrainiennes à l’issue d’une bataille de plusieurs semaines. Les deux villes sont séparées par la rivière Donets.

    La prise de Lyssytchansk permettrait à l’armée russe d’avancer ensuite vers Sloviansk et Kramatorsk, deux autres grandes villes de la région industrielle du Donbass, que Moscou cherche à conquérir.

    À une soixantaine de kilomètres plus à l’ouest, à Sloviansk, proche des villes d’Izioum et de Lyman déjà aux mains des forces russes, un tir de roquettes a touché des maisons habitées vendredi soir, provoquant la mort d’une femme qui était dans son jardin et blessant son mari, a raconté samedi matin un voisin à un journaliste de l’AFP. Sloviansk subit depuis au moins une semaine des tirs de roquettes jour et nuit touchant des quartiers résidentiels.

    • Au moins 21 morts près d’Odessa après des frappes russes

    L’Ukraine a dénoncé une “terreur russe délibérée” et renouvelé ses appels pour obtenir des systèmes antimissiles occidentaux après des frappes meurtrières dans la région d’Odessa.

    Selon les autorités militaires et civiles ukrainiennes, 21 personnes au moins, dont un garçon de 12 ans, ont été tuées vendredi avant l’aube par trois missiles russes ayant détruit “un grand immeuble” et “un complexe touristique” à Serguiïvka, localité sur le littoral de la mer Noire, à environ 80 km au sud-ouest d’Odessa, dans le sud de l’Ukraine.

    “Il s’agit d’une terreur russe délibérée et non de quelques erreurs ou d’une frappe de missile accidentelle”, a dénoncé tard vendredi soir le président ukrainien Volodymyr Zelensky , alors que les autorités locales assurent qu’“il n’y avait pas la moindre cible militaire” à l’endroit des frappes.

    En réponse aux accusations ukrainiennes, le Kremlin a assuré que “les forces armées de Russie n’opèrent pas sur des cibles civiles” en Ukraine, réaction qualifiée d’“inhumaine et cynique” par Berlin.

    Selon Kiev, les frappes sur Serguiïvka ont fait 38 blessés, parmi lesquels cinq enfants, dont deux dans un état grave.

    “J’appelle nos partenaires à fournir à l’Ukraine des systèmes de défense antimissiles aussitôt que possible. Aidez-nous à sauver des vies”, a plaidé une nouvelle fois sur Twitter le ministre des Affaires étrangères Dmytro Kouleba, qualifiant la Russie d’“État terroriste”.

    Sur le front sud, selon Igor Konachenkov, porte-parole du ministère de la Défense russe,  l’armée russe a atteint avec des tirs d’artillerie ou des frappes aériennes 39 centres de commandement et deux dépôts de munitions près de Mykolaïv.

    À voir également sur Le HuffPost: À Odessa en Ukraine, des plages minées et interdites aux touristes