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      La ministre Caroline Cayeux visée par une plainte après ses propos homophobes

      news.movim.eu / HuffingtonPost · Wednesday, 13 July, 2022 - 13:51 · 2 minutes

    Caroline Cayeux, nouvelle ministre déléguée aux Collectivités territoriales (illustration) Caroline Cayeux, nouvelle ministre déléguée aux Collectivités territoriales (illustration)

    POLITIQUE - La polémique ne désenfle pas. Plusieurs associations de lutte contre l’homophobie ont annoncé ce mercredi 13 juillet avoir déposé plainte à Paris contre la ministre déléguée en charge des collectivités territoriales Caroline Cayeux , qui a “maintenu” ses propos passés sur l’ouverture du mariage aux couples de même sexe, un “dessein contre la nature”.

    Cette plainte, envoyée mercredi au parquet de Paris et dont l’AFP a eu connaissance, est déposée par les associations Mousse, STOP homophobie, Sports LGBT, Education LGBT, Familles LGBT et ADHEOS.

    L’infraction visée est l’injure publique envers un groupe de personnes en raison de leur orientation sexuelle par une personne dépositaire de l’autorité publique.

    Public Sénat a demandé mardi à Caroline Cayeux si elle maintenait d’anciennes “déclarations sur le mariage pour tous et l’adoption pour les couples de même sexe, qualifiées de réforme de caprice et de dessein qui va contre la nature”.

    “J’ai beaucoup d’amis parmi ces gens-là”

    La ministre a d’abord dit : “Je ne pense pas avoir parlé de caprice (...). Je maintiens évidemment mes propos. Mais j’ai toujours dit que la loi, si elle était votée, je l’appliquerais”, a-t-elle ajouté. “Je dois vous dire quand même j’ai beaucoup d’amis parmi ces gens-là. Franchement, c’est un mauvais procès qu’on me fait et ça m’a beaucoup contrarié”, s’est elle encore justifiée, précisant qu’elle n’avait “jamais fait partie de La Manif pour tous”.

    Au Sénat en avril 2013, pendant les débats ayant abouti à l’adoption de cette loi, Caroline Cayeux avait indiqué que “l’exigence du mariage homosexuel, et l’adoption des enfants qui va avec, n’est pas simplement un dessein qui va contre la nature”.

    Très critiquée sur les réseaux sociaux, Caroline Cayeux a ensuite tweeté : “Mes propos ont blessé nombre d’entre vous. Je les regrette profondément, ils étaient naturellement inappropriés. L’égalité des droits doit toujours être une priorité de notre action.”

    Dix ans après le vote du mariage pour tous, “ces propos sont outrageants pour les personnes homosexuelles” estime Etienne Deshoulières, avocat des associations. “On ne peut pas avoir un gouvernement qui prétend lutter contre les discriminations que nous subissons et une ministre qui s’autorise à dire ça. Je demande sa démission” a ajouté Terrence Khatchadourian, secrétaire général de Stop Homophobie, à l’AFP.

    À voir également sur Le HuffPost: Yaël Braun-Pivet préfère gronder Danielle Simonnet que Marine Le Pen

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      Caroline Cayeux ne pouvait pas plus mal se défendre d'avoir tenu des positions homophobes

      news.movim.eu / HuffingtonPost · Tuesday, 12 July, 2022 - 13:07 · 3 minutes

    Cette ministre ne pouvait pas plus mal se défendre d'avoir tenu des positions homophobes Cette ministre ne pouvait pas plus mal se défendre d'avoir tenu des positions homophobes

    POLITIQUE - L’opposition dénonçait son “passé manif pour tous”. Et s’il était encore présent? Caroline Cayeux, la nouvelle ministre déléguée aux Collectivités territoriales s’est défendue, ce mardi 12 juillet, d’avoir tenu des positions homophobes en expliquant entretenir de bonnes relations avec “tous ces gens-là.” Comprendre: Avec les personnes homosexuelles .

    Invitée de la matinale de Public Sénat, la maire ( Les Républicains ) de Beauvais a effectivement été interrogée sur ses prises de position passées contre le “mariage pour tous”. La veille, plusieurs députés de la NUPES avaient réclamé sa démission du gouvernement (avec Christophe Béchu et Gérald Darmanin), un trio de ministres venus de la droite, jadis hostiles à ce nouveau droit, dans une tribune publiée par Têtu.

    “Vous maintenez ces propos?”, demande alors le journaliste de la chaîne parlementaire à Caroline Cayeux, en rappelant qu’elle a notamment qualifié le “mariage pour tous”, à l’époque, de “réforme de caprice” et de “dessein qui va contre la nature”. Réponse de la principale intéressée, un brin gênée, comme vous pouvez le voir ci-dessous : “Alors, je ne pense pas avoir parlé de caprice... Oui, à l’époque... je maintiens évidemment mes propos.”

    “J’ai toujours dit que la loi si elle était votée, je l’appliquerais”, poursuit encore la nouvelle ministre, avant d’ajouter en guise de dernier argument: “Je veux vous dire quand même que j’ai beaucoup d’amis parmi tous ces gens-là. Franchement, c’est un mauvais procès que l’on me fait, cela m’a beaucoup contrarié.” D’autant qu’elle l’assure: “Je n’ai jamais fait partie, je n’ai jamais défilé avec la manif pour tous.

    Ces élus NUPES s’indignent

    Des mots qui ne manquent pas de faire réagir l’opposition de gauche, dont certains ont déjà signé la tribune publiée par le site Têtu la veille. “Wow”, écrit simplement l’écolo Sandrine Rousseau en citant la ministre qui évoque “ces gens-là.”

    “Il serait intéressant de savoir si il s’agit là de la ligne du gouvernement?”, fait mine de s’interroger l’Insoumis Manuel Bompard quand sa collègue communiste Elsa Faucillon fustige des “propos indignes”. “Stop à l’homophobie”, tonne-t-elle sur les réseaux sociaux. Gageons, dans ces conditions, que l’exécutif ne tardera pas à réagir.

    À voir également sur Le HuffPost: Quand le nouveau ministre Christophe Béchu s’opposait au mariage pour tous

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      Une tribune de Têtu appelle la France "à reconnaître les victimes de sa répression anti-gay"

      news.movim.eu / HuffingtonPost · Wednesday, 15 June, 2022 - 16:01 · 4 minutes

    Photo d'illustration prise à Toulouse en juin 2018, lors de la Pride. (Photo by Alain Pitton/NurPhoto via Getty Images) Photo d'illustration prise à Toulouse en juin 2018, lors de la Pride.  (Photo by Alain Pitton/NurPhoto via Getty Images)

    HOMOSEXUALITÉ - Il a fallu attendre le 4 août 1982 pour que l’homosexualité ne soit plus considérée comme un délit en France. Ce mercredi 15 juin, à l’occasion du mois des Fiertés et des 40 ans de cette abolition, une tribune signée par des victimes de cette législation discriminante, des associations et des personnalités politiques appelle le gouvernement français à aller plus loin en reconnaissant “les victimes de sa répression anti-gay”.

    Initiée par le magazine Têtu , la tribune, aussi présentée sous forme de pétition, a vocation à interpeller “le plus haut niveau de l’État”. La répression perpétrée entre 1940 et 1980, “cette tache dans notre histoire doit désormais être reconnue par une prise de parole au plus haut niveau de l’État. La Norvège l’a fait cette année. (...) L’Allemagne, de son côté, indemnise financièrement les victimes (...) À son tour, la France doit reconnaître, réhabiliter, voire indemniser les victimes de sa répression anti-gay”, écrivent les auteurs.

    Parmi les signataires, des associations de lutte pour l’égalité, d’aides aux victimes d’homophobie, des sociologues, historiens mais aussi nombre de personnalités politiques: Jean-Luc Mélenchon, Philippe Poutou, Fabien Roussel, le secrétaire général d’EELV Julien Bayou, le premier secrétaire du PS Olivier Faure, l’ancien maire et député écologiste Noël Mamère, l’ancien ministre Jack Lang. Sans oublier les victimes, condamnées dans les années 70, comme Michel Chomarat ou Anne Tonglet.

    À son tour, la France doit reconnaître, réhabiliter, voire indemniser les victimes de sa répression anti-gay"

    Si le “crime de sodomie” a été aboli en 1791, le régime de Vichy a remis en place des lois discriminantes pénalisant les relations intimes entre personnes du même sexe, dont une différence d’âge de la majorité sexuelle selon son orientation. Ces lois ont perduré après la Libération, voire ont été renforcées pendant les années de Gaulle. En 1960, un vote de l’Assemblée nationale fait ainsi de l’homosexualité un “fléau social” contre lequel la police est chargée de “lutter”.

    Ces textes ne seront abolis que quarante ans plus tard pendant la présidence Mitterrand, sous l’impulsion du président socialiste, de Gisèle Halimi, rapporteuse de la Commission des lois et Robert Badinter, garde des Sceaux.

    “Réparer les vies brisées des victimes”

    Selon les spécialistes interrogés par Têtu dans le cadre de son édition d’été qui sort en plein Mois des Fiertés, environ 10.000 personnes ont été condamnées entre 1945 et 1978. Mais établir un chiffre précis est quasiment impossible. “Tout le problème du comptage réside dans le fait que, en matière judiciaire comme en psychiatrie, les pédocriminels étaient quaifiés d’homosexuels lorsqu’il s’agissait de relations entre personnes de même sexe”, explique Sébastien Landrieux, spécialisé dans l’histoire des homosexualités, à nos confrères.

    Selon lui, sur les 10.000 condamnations, au moins la moitié visait des homosexuels. Les sanctions prenaient la forme d’amende et de peine de prison, de moins d’un an pour la plupart.

    “Plusieurs milliers d’hommes, dans l’immense majorité des cas, ont été poursuivis et condamnés ‘au nom du peuple français’ pour avoir simplement eu des relations sexuelles consenties avec d’autres hommes. (...) L’histoire n’est pas une ardoise, et l’effacement de leur casier judiciaire n’a pas réparé les vies brisées des victimes”, font valoir les auteurs de la tribune.

    Michel Chomorat le sait bien. Condamné en 1977 pour “outrage public à la pudeur”, il choisit de faire appel et va jusqu’en cassation, à une période où les mouvements contre l’homophobie et pour la dépénalisation prennent leur essor.  ”À l’époque quand les gens étaient arrêtés pour ce genre de chose, il y avait souvent un article dans la presse locale. Certains perdaient alors leur travail, d’autres ont été poussés jusqu’au suicide. Il ne fallait pas que ça se sache,” racontait ce Lyonnais en janvier 2022 à France 3 Région .

    Quarante après la dépénalisation, les lois ont progressivement évolué pour plus d’égalité. L’adoption homoparentale est légale et l’Assemblée a récemment voté - au bout de longs et âpres débats - l’accès à la PMA pour les couples de femmes et les femmes seules. Il reste cependant encore du chemin à faire, avant de parvenir, dans les faits comme dans les textes, à une véritable égalité.  “Alors que nous commémorons cette année les 40 ans de cette dépénalisation de l’homosexualité, il est temps pour la France de solder (...) cette ‘époque odieuse de notre histoire’”, enjoignent les auteurs de la tribune.

    À voir également sur Le HuffPost: Pourquoi il est difficile de légiférer sur les thérapies de conversion

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      Aux États-Unis, un mois des fiertés LGBT+ en pleine offensive réac

      news.movim.eu / HuffingtonPost · Sunday, 12 June, 2022 - 05:15 · 6 minutes

    New York célèbre le mois des fiertés LGBT+ New York célèbre le mois des fiertés LGBT+

    LGBT - Le mois de juin est celui des célébrations, de la visibilité et des marches politiques LGBT+ . Et peut-être plus encore aux États-Unis , où ont eu lieu les émeutes de Stonewall en 1969. Le 31 mai dernier, c’est sans aucun doute en pensant à ces militants de la première heure que le président américain Joe Biden a officiellement proclamé le mois de juin 2022 comme “le mois des célébrations des générations de personnes LGBTQI+ qui se sont battues pour faire en sorte que notre pays offre les mêmes opportunités à tous les Américains”.

    Une formule qui résonne plutôt comme un vœu pieux en l’édition 2022 tant, à travers le pays, de nombreux États ont multiplié cette année les textes et propositions de loi visant à restreindre les droits des personnes LGBT+ et plus particulièrement des personnes trans. Une offensive réactionnaire qui donne à ce mois de juin une coloration particulièrement politique.

    Selon un décompte réalisé par l’ONG Human Rights Campaign , pas moins de 300 projets de loi anti-LGBT ont été présentés et parfois signés dans des dizaines d’États en un an.

    En bleu, les États où des lois LGBTphobes ont été proposées, en rouge les États où des textes ont été adoptés En bleu, les États où des lois LGBTphobes ont été proposées, en rouge les États où des textes ont été adoptés

    Les personnes trans dans le viseur des réacs

    Ces nombreux textes visent particulièrement les personnes et enfants trans ainsi que leurs familles. Et certaines propositions sont particulièrement récentes.

    L’Ohio a adopté en ce début de mois un texte interdisant les femmes trans de participer à des compétitions sportives féminines à l’école ou à l’université. La loi précise également le “processus de vérification” qui pourra être demandé en cas de “signalement”. Cette étape prévoit ainsi notamment un examen des parties génitales internes et externes, une pratique particulièrement humiliante pour les athlètes dont certains sont très jeunes.

    Un texte qui a choqué de nombreux parents, mais qui s’inscrit malheureusement dans un enchaînement de lois similaires. En mai, après le Dakota, l’Arizona, l’Utah ou encore le Kentucky pour n’en citer que quelques-uns, l’Indiana est venu rejoindre une cohorte de plus d’une quinzaine d’États qui limitent les droits des athlètes trans.

    Et le sport n’est pas le seul domaine visé. Ce printemps, après un long processus juridique, le Texas a de nouveau autorisé les enquêtes sur les parents et les médecins d’enfants trans. Cette loi fait écho à une directive mise en place par le gouverneur républicain Greg Abbott, laquelle assimile certaines procédures “de changement de sexe” concernant des mineurs à des “mauvais traitements”. De quoi inspirer l’Alabama qui, dans un texte adopté en mai, menace désormais de poursuites les médecins fournissant des soins d’affirmation de genre à des personnes trans de moins de 19 ans.

    Ne dites plus “gay” ou “trans”

    Cette forme de panique morale se fait essentiellement sous le prétexte de la protection des enfants. C’est ainsi en arguant de leur protection que, suivant l’exemple de la Floride , la Caroline de Nord a passé en mai la loi surnommée “Don’t say gay or trans”. Concrètement, ce texte de loi interdit de discuter en classe de genre et de l’orientation sexuelle. Comme pour les athlètes trans, la loi votée initialement en Floride a aussi inspiré des textes similaires dans près d’une dizaine d’autres États. Et gage que cette frénésie peut concerner tous les domaines. Le Texas pourrait bientôt s’attaquer aux spectacles de drag queens en les interdisant aux mineurs.

    Or, si les enfants sont au cœur des arguments des conservateurs, ils pourraient bien être parmi les premières victimes de cette armada législative.  “L’institutionnalisation de ces projets de loi est une forme manifeste de transphobie et d’homophobie structurelles, et elle va à l’encontre de toutes les preuves de santé publique qui soutiennent la création d’un environnement sûr et favorable pour que les jeunes et les enseignants transgenres, non binaires, queer, gays et lesbiens puissent s’épanouir”, analyse pour nos confrères de NPR , Arjee Restar, professeur adjoint en épidémiologie à l’Université de Washington.

    Les racines de cette “institutionnalisation” sont profondes et font écho à un arc narratif régulièrement utilisé, et frayant avec le complotisme , par les franges les plus conservatrices de la classe politique, lesquelles accusent régulièrement les personnes LGBT de “manipuler” ou “d’amadouer” les enfants pour les “recruter” et les abuser. C’était par exemple déjà le cas en... 1977, lorsque la chanteuse Anita Bryant a lancé sa campagne “Save the children”.

    Un axe de campagne politique

    Mais ce n’est pas un hasard si ces discours reviennent actuellement en force outre-Atlantique. Ces messages haineux sont devenus un véritable totem des élus conservateurs, au point que certains ont même réalisé et diffusé des clips de campagne visant nommément des athlètes trans. Et après un mandat de Donald Trump marqué par des propos offensants envers les minorités et un début de présidence de Joe Biden en demi-teinte , les regards se tournent désormais vers les élections de mi-mandat de novembre prochain.

    En décembre dernier, dans un long rapport, l’expert indépendant pour les Nations Unies, Victor Madrigal-Borloz a ainsi rappelé que les récits anti-trans, au-delà de leur impact évidemment délétère sur les personnes concernées, sont de plus en plus utilisés pour dynamiser et galvaniser les bases politiques avec des résultats probants dans les campagnes électorales.

    De quoi cornériser aussi les démocrates, très difficilement audibles sur le sujet , qui peinent à monter au créneau et à formuler une contre-attaque probante sur ces enjeux. Quant à Joe Biden, il a beau être considéré comme l ’un des présidents les plus pro-LGBT , sa marge de manœuvre à Washington demeure restreinte.

    C’est en ce sens, que le président démocrate a tenté de peser à la fin du mois de mai, en incitant à l’adoption rapide de l’Equality Act, lequel empêcherait les États d’adopter des lois LGBTphobes. Adopté à la Chambre des représentants sans embûches, le texte patine désormais au Sénat où les démocrates n’ont pas une majorité absolue.

    Le risque d’un raz de marée conservateur

    L’adoption définitive de ce texte constituerait une première défense efficace alors qu’une autre bataille titanesque menace de faire basculer les États-Unis des décennies en arrière. D’ici la fin du mois de juin, la Cour suprême américaine fera connaître son avis sur l’arrêt Roe V Wade, lequel autorise l’avortement aux États-Unis. Un document de travail dévoilé par Politico début mai montrait que l’éminente institution américaine s’apprêtait à revenir sur ce droit.

    Si la Cour suprême devait effectivement remettre en question sur cet arrêt, elle offrirait alors un véritable boulevard aux élus les plus conservateurs pour aller encore plus loin dans la remise en cause des droits des personnes LGBT. Car l’arrêt Roe V Wade repose sur le “droit à la vie privée” , et c’est sur cet argument-là que nombreux textes en faveur de plus d’égalité et tout simplement du respect des personnes LGBT+ sont fondés.

    À voir également sur Le HuffPost: Boy Erased sur Netflix décrit avec justesse le cauchemar des thérapies de conversion

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      Dans C à vous, Billie Jean King se confie sur sa santé mentale après son coming out

      news.movim.eu / HuffingtonPost · Wednesday, 1 June, 2022 - 06:29 · 2 minutes

    L'émouvant témoignage de Billie Jean King sur sa santé mentale après son difficile coming out L'émouvant témoignage de Billie Jean King sur sa santé mentale après son difficile coming out

    SANTÉ MENTALE - Cinquante ans après sa victoire à Roland-Garros, Billie Jean King sera honorée, jeudi 2 juin, à Roland-Garros pour ses actions sur le court et pour sa défense des droits des femmes et des droits LGBT . Mardi 31 mai, la septuagénaire était invitée sur le plateau de C’ à Vous sur France 5. À cette occasion, elle est revenue sur une période difficile de sa vie, lorsqu’elle a dû faire son coming out .

    “C’était un moment très difficile, mais j’ai dit la vérité. Et j’ai perdu tous mes sponsors du jour au lendemain”, rappelle-t-elle.

    “Cela ne se passerait pas aujourd’hui évidemment. On peut faire son coming out aujourd’hui, ensuite on est félicité, il y a un président qui vous sert la main”, poursuit l’ancienne championne qui évoque alors une souffrance psychologique difficile à guérir et l’importance de soigner sa santé mentale.

    “C’était un moment difficile et ça m’a pris très longtemps pour guérir émotionnellement. C’est pour ça d’ailleurs qu’on parle des problèmes de santé mentale au tennis et c’est bien aussi de pouvoir en parler, de parler de la psychothérapie qui, moi, m’a aidée énormément dans mon cheminement. Je remercie beaucoup tous les thérapeutes qui sont là”, confie-t-elle.

    Décorée par deux présidents

    Véritable légende du tennis, avec 129 titres en simple gagnés en carrière, Billie Jean King, qui a d’abord été mariée à l’avocat Larry King de 1965 à 1987. Mais en 1968 elle réalise qu’elle est attirée par les femmes et entretient une liaison avec son assistante, Marilyn Barnett.

    Cette dernière menace en 1981 de rendre publique des lettres prouvant cette relation. Acculée, Billie Jean King choisit alors de révéler son homosexualité, devenant la première sportive en activité à faire un coming out, rappelle Ouest-France .

    Elle a par la suite utilisé sa notoriété pour défendre les droits des femmes et les droits LGBT. En 2009, Barack Obama lui a d’ailleurs remis la médaille présidentielle de la Liberté pour son combat en faveur des femmes et des homosexuels. Vendredi 3 juin elle sera également reçue à l’Élysée par Emmanuel Macron pour recevoir la Légion d’honneur.

    À voir également sur Le HuffPost: La Hongrie adopte sa loi controversée interdisant la “promotion” de l’homosexualité

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      TPMP: L'Arcom à nouveau saisie après une séquence homophobe

      news.movim.eu / HuffingtonPost · Saturday, 21 May, 2022 - 13:31 · 4 minutes

    Raymond Aabou a tenu des propos jugés homophobes lors d'un débat sur Idrissa Gueye dans TPMP. Raymond Aabou a tenu des propos jugés homophobes lors d'un débat sur Idrissa Gueye dans TPMP.

    MÉDIAS - Après une nouvelle séquence homophobe durant l’émission Touche pas à mon poste , la Délégation interministérielle à la lutte contre le racisme, l’antisémitisme et la haine anti-LGBT ( Dilcrah ), a décidé de saisir l’Arcom (ex-CSA), vendredi 20 mai.

    “Les propos entendus lors de l’émission TPMP sont inacceptables. S’il est nécessaire de le rappeler, les comportements homophobes ne relèvent pas de la liberté d’expression et n’ont pas leur place dans notre société”, a indiqué la Dilcrah dans un message publié sur Twitter.

    Cette nouvelle saisie du gendarme de l’audiovisuel contre l’émission de Cyril Hanouna fait suite à une séquence diffusée jeudi 19 mai. Une passe d’armes violente entre deux chroniqueurs de TPMP, au cours de laquelle le refus du joueur du PSG Idrissa Gueye de jouer avec un maillot arc-en-ciel était au cœur des débats.

    La polémique Idrissa Gueye au cœur des échanges

    Dans cette séquence, les chroniqueurs Raymond Aabou et Hugo Manos revenaient sur un échange tendu, la veille, dans cette même émission, entre les chroniqueur Gilles Verdez et Mathieu Delormeau . Gilles Verdez avait expliqué qu’il comprenait le choix du joueur sénégalais du PSG et qu’il soutenait sa décision: “Je lui donne raison, au nom de sa liberté de conscience, d’expression et de religion. Et pour ça, il est jeté aux chiens et je trouve ça inadmissible.”

    Une prise de position qui avait rendu fou de rage Mathieu Delormeau: “Là pardon, mais ça va trop loin. L’homophobie, ce n’est pas une opinion, c’est un délit [...]. Ce que tu dis là, c’est une honte vraiment, je te le dis, une honte”, avait-il répondu avant de quitter le plateau de l’émission.

    “Aux yeux de certaines personnes, vous n’êtes pas normaux”

    Jeudi 19 mai, Touche pas à mon poste revient sur cette altercation, dans des termes qui ont poussé un certain nombre de téléspectateurs et la DILCRAH à saisir l’Arcom. Dans un premier temps, Hugo Manos interpelle Cyril Hanouna :  “Les gens se sont sentis attaqués [...] Quand Matthieu a besoin que tu condamnes la chose [...], tu ne réponds pas, c’est de la provocation”, dénonce le compagnon de Laurent Ruquier.

    Et le chroniqueur Raymond Aabou de répondre: “Si Idrissa Gueye n’a pas voulu mettre le maillot, ce n’est pas pour ça qu’il est homophobe. Je ne sais pas, je ne connais pas sa vie et moi je ne veux pas qu’Idrissa Gueye soit le représentant des homosexuels”.

    Raymond Aabou s’emporte ensuite, donnant lieu à la fameuse séquence au cœur des signalements auprès de l’Arcom: “On fait plein de trucs pour les homos, on fait plein de trucs pour l’homophobie. En 1980, fallait vous cacher, arrêtez de faire les malins !” De quoi pousser Hugo Manos à qualifier les propos de son collègue de “propos homophobes systémiques”.

    “Raymond tu ne peux pas dire: ‘On fait beaucoup pour les homos’. Ce ne sont pas des gens à part”, tente de nuancer Cyril Hanouna, en vain.

    “Aux yeux de certaines personnes, vous n’êtes pas normaux”, surenchérit Raymond Aabou. “Il y a des gens qui n’aiment pas les pédés, ils disent ’tant qu’ils ne m’emmerdent pas, ce n’est pas mon cul, ils font ce qu’ils veulent’.” Le débat a finalement été clos par Cyril Hanouna, qui n’a pas manqué de partager son message d’apaisement sur les réseaux sociaux après la séquence polémique.

    Raymond Aabou est lui aussi revenu sur ses propos sur Twitter après l’émission, avec un mea culpa : “Les amis j’ai été très maladroit ce soir apparemment certain on compris totalement l’inverse de mes propos... Ce que je voulais dire c’est qu’il y encore beaucoup de chemin à faire, mais ça va dans le bon sens.”

    À voir également sur Le HuffPost: La mère de Bilal Hassani raconte comment elle a aidé son fils à surmonter le harcèlement

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      « L’homosexualité est une abomination » : il y a toujours des groupes Facebook homophobes en 2022

      news.movim.eu / Numerama · Wednesday, 18 May, 2022 - 08:59

    Le réseau social héberge de nombreux groupes ouvertement homophobes. Certains accueillent plusieurs centaines de personnes et sont très actifs. [Lire la suite]

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      Homophobie: Idrissa Gueye peut-il être sanctionné par le PSG?

      news.movim.eu / HuffingtonPost · Tuesday, 17 May, 2022 - 15:15 · 4 minutes

    Après qu'il a refusé de porter un maillot floqué aux couleurs du drapeau LGBT, Idrissa Gueye sera-t-il sanctionné par le Paris Saint-Germain? Photo d'archive prise à l'occasion d'un match de Ligue des Champions, le 7 décembre dernier au Parc des Princes. Après qu'il a refusé de porter un maillot floqué aux couleurs du drapeau LGBT, Idrissa Gueye sera-t-il sanctionné par le Paris Saint-Germain? Photo d'archive prise à l'occasion d'un match de Ligue des Champions, le 7 décembre dernier au Parc des Princes.

    FOOTBALL - Quelles suites après l’indignation? En se faisant porter pâle lors du déplacement du Paris Saint-Germain à Montpellier samedi 14 mai pour ne pas avoir à arborer un maillot floqué aux couleurs du drapeau LGBT+ , le footballeur Idrissa Gana Gueye a créé la polémique et attiré de nombreuses critiques. Jusqu’à se faire sanctionner par son club?

    En cette journée mondiale de lutte contre l’homophobie et la transphobie , la question revient avec insistance. Notamment du côté de Valérie Pécresse ou dans la bouche de la ministre des Sports Roxana Maracineanu , qui a insisté au cours d’une interview au Parisien sur le fait que la sanction devrait quoi qu’il arrive émaner de l’employeur du milieu de terrain, et non pas d’une instance extérieure.

    “Je ne vais pas me substituer à son employeur, c’est à lui de voir quelles suites donner à cette affaire”, a ainsi déclaré l’ancienne nageuse, estimant pour sa part que la décision d’Idrissa Gueye, même si “nous sommes en démocratie” et donc que le jeune homme est libre d’agir à sa guise, est “regrettable”.

    Les “convictions religieuses”, pas une excuse pour manquer un match

    En l’occurrence, les textes de loi sont clairs: un employeur ne peut pas interdire au salarié d’avoir une “conviction religieuse”, le motif invoqué par l’entourage du milieu de terrain sénégalais pour justifier sa décision de ne pas porter le maillot anti-homophobie.

    Toutefois, cette liberté s’accompagne de garde-fous. Comme le précise le Code du travail , un salarié ne peut pas invoquer sa religion comme un motif pour refuser d’exécuter des tâches pour lesquelles il a été embauché au départ. Ce qui signifie que s’il l’avait souhaité, le PSG aurait pu exiger d’Idrissa Gueye qu’il participe à la rencontre de samedi, d’autant qu’il avait fait le voyage dans l’Hérault avec le reste de ses coéquipiers.

    Reste donc à savoir si une sanction peut être prise par le club de la capitale contre son joueur de 32 ans. D’après France Bleu Paris , la direction parisienne n’en aurait pas l’intention, mais comme le rapportent plusieurs médias dont L’Équipe , le service juridique et celui des ressources humaines du PSG suivent l’affaire de près. Et d’après le média spécialiste du club CulturePSG , d’un rappel à l’ordre à la suppression de la “prime d’éthique”, différentes possibilités de sanction pourraient être envisagées.

    Une évolution dans l’attitude du PSG

    Car au-delà du cas personnel d’un joueur qui a pris part à 30 rencontres toutes compétitions confondues cette année, il y a les répercussions de l’affaire sur le club. D’une part, dans une saison une nouvelle fois décevante sur le plan sportif, l’idée de voir un homme décider de lui-même s’il accepte de jouer ou non une rencontre pourrait écorner encore un peu plus l’image du PSG.

    Et ensuite, ne pas réagir avec fermeté minimiserait l’impact des initiatives prises par le club contre les discriminations (interventions d’associations auprès des jeunes, campagnes de communication...).

    Ce qui explique l’évolution dans l’attitude du Paris Saint-Germain dans ce genre de cas. En 2014, dans un documentaire diffusé par Canal+, le défenseur brésilien Marcos Ceara expliquait ne pas être “vraiment pour l’homosexualité”, arguant du fait que cela sortait “un peu du projet de Dieu”. Et son compère Alex d’ajouter que “Dieu aurait créé non pas Adam et Eve mais Adam et Yves” s’il était favorable à l’homosexualité. Des propos qui n’avaient même pas été commentés par le PSG à l’époque.

    Puis l’an passé, alors qu’Idrissa Gueye séchait, déjà, la journée contre l’homophobie et le port du maillot orné des couleurs arc-en-ciel, son coach l’avait couvert, évoquant une “gastro”.

    Le club renvoie Gueye à ses responsabilités

    Mais cette année, le ton a changé. D’emblée, Mauricio Pochettino, l’entraîneur parisien, a parlé de “raisons personnelles” derrière le forfait du milieu de terrain, laissant la presse aller interroger l’intéressé.

    Puis dans un second temps, dans un communiqué, le club a reconnu en creux les raisons de l’absence de son joueur, lui renvoyant encore une fois la balle. “Idrissa Gueye n’était pas dans le groupe pour des raisons personnelles et individuelles, peut-on y lire. Le Paris Saint-Germain a toujours tenu à combattre toute forme de discrimination et l’a une nouvelle fois fait samedi.”

    Une attitude à laquelle le joueur goûte peu, d’après L’Équipe et Le Parisien , lui qui a déjà fait l’objet d’une campagne de dénigrement cette saison après un tacle un peu trop appuyé sur Kylian Mbappé à l’entraînement dont les images avaient été diffusées. Or avec seulement un an de contrat dans la capitale, c’est peut-être le signe que les chemins du Paris Saint-Germain et d’Idrissa Gueye s’apprêtent à se séparer.

    À voir également sur le HuffPost : Depardieu s’adresse à Mbappé dans sa 1ère story Instagram

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      Contre l'homophobie, "Heartstopper" sur Netflix fait mieux que beaucoup de campagnes de prévention

      news.movim.eu / HuffingtonPost · Tuesday, 17 May, 2022 - 04:00 · 3 minutes

    Nick et Charlie, héros de Nick et Charlie, héros de "Heartstopper" sur Netflix.

    SÉRIES - Exit les clichés. À l’heure de la journée mondiale contre l’homophobie , la transphobie et la biphobie, qui se tient ce mardi 17 mai, une série pour ados mise en ligne sur Netflix au mois d’avril dernier est particulièrement de circonstance. Elle s’intitule Heartstopper.

    L’histoire est celle d’un jeune garçon du nom de Charlie (Joe Locke), un collégien britannique en classe de 3ème, un brin gringalet et ouvertement homosexuel. Le jour de la rentrée, il fait la rencontre Nick (Kit Connor). Contrairement au premier, Nick est populaire, costaud et est le capitaine de l’équipe de rugby.

    Entre les deux ados, c’est un “match” amical. Et ce, d’entrée de jeu. Ils ne se quittent plus et ne manquent pas d’attentions l’un envers l’autre. De quoi laisser espérer à Charlie qu’une belle histoire d’amour avec Nick puisse être possible. Que lui aussi, peut-être, aime les garçons.

    Des conversations tardives dans la nuit aux rapprochements, en passant par le premier baiser. Heartstopper laisse à voir une comédie romantique sensible, délicate et touchante, loin du trash, des drogues, des scènes de sexe et des personnages queers bodybuildés de beaucoup d’autres productions pour ados.

    Un scénario réaliste

    L’intrigue n’est pas très originale, mais elle n’est pas tirée par les cheveux. Ce n’est pas niais, c’est juste, notamment dans sa représentation du harcèlement à l’école, des difficultés à trouver sa place quand on est gay ou lesbienne, du sentiment de solitude et de la difficile acceptation de son homosexualité face aux stigmatisations et l’intolérance des autres. La série du réalisateur britannique Euros Lyn ne donne pas de leçons, elle est réaliste.

    Découvrez ci-dessous la bande-annonce de Heartstopper :

    Cette nouvelle production Netflix est d’ailleurs une adaptation d’un webcomic à succès, écrit par l’autrice britannique queer Alice Oseman. Aujourd’hui âgée de 27 ans, cette dernière a déjà publié quatre romans et deux courtes histoires à destination des jeunes adultes. Ses personnages sont attachants, ses histoires simples et sincères. On s’y reconnaît.

    Et d’ailleurs, sur Netflix, Heartstopper est un phénomène. D’après le New York Times , il s’agit d’un des dix shows anglophones les plus regardés dans le monde sur la plateforme depuis qu’il a été mis en ligne. Il n’a pas seulement ému sa cible, les ados. “De nombreux millenials queer plus âgés ont été éblouis par la série”, raconte le journaliste et auteur Owen Jones dans un édito du Guardian.

    Une “bouée de sauvetage”

    “Cependant, ils ont également un fort sentiment de deuil à l’égard de ce qu’ils n’ont, eux, jamais eu: l’acceptation par nos pairs hétéros ou une représentation aussi assumée sur nos écrans, précise-t-il. [...] Pour quelqu’un qui n’a fait son coming out qu’à 20 ans, ce qui était si terrifiant à l’adolescence, c’était la solitude pure et simple du placard.” À la télé, les programmes mettant en scène des homosexuels étaient si mauvais que cela a aggravé son sentiment de solitude.

    “Les jeunes LGBT+ ont maintenant une série avec des personnages tendres et adorables qui font face à des difficultés, mais qui ont aussi la possibilité d’être heureux, ajoute le journaliste. Cette série a des chances d’être une bouée de sauvetage pour beaucoup.”

    Ce lundi, un rapport du ministère de l’Intérieur indique que les plaintes pour crimes et délits commis envers les personnes LGBT+ ont augmenté de 28% en France, en 2021. Ce rapport rappelle que la lutte contre l’homophobie, la lesbophobie, la transphobie et la biphobie n’est pas terminée. Même si, à elle seule, Heartstopper ne va pas endiguer le problème, la série a le mérite de mettre un peu de baume au cœur et de contribuer à l’effort de sensibilisation.

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