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      Crise des urgences à l'hôpital: première mobilisation du nouveau quinquennat

      news.movim.eu / HuffingtonPost · Tuesday, 7 June, 2022 - 05:55 · 3 minutes

    Des infirmiers des services de réanimation des hôpitaux en grève pour la revalorisation de leurs salaires rassemblés devant l'entrée de l'hôpital Edouard Herriot le 11 mai 2021 à Lyon. Des infirmiers des services de réanimation des hôpitaux en grève pour la revalorisation de leurs salaires rassemblés devant l'entrée de l'hôpital Edouard Herriot le 11 mai 2021 à Lyon.

    MANIFESTATION - En pleine crise des urgences et à quelques jours des législatives, neuf syndicats et collectifs hospitaliers organisent une journée de mobilisation ce mardi 7 juin, pour réclamer des hausses de salaires et d’effectifs sans attendre le résultat de la “mission flash” commandée par Emmanuel Macron .

    Pour cette première journée d’action du second quinquennat Macron , la CGT et ses alliés ont prévu des rassemblements dans au moins cinquante villes. À Paris, les manifestants sont attendus devant le ministère de la Santé à partir de 13h30.

    D’autres actions sont annoncées, souvent devant les hôpitaux, à Grenoble, Marseille, Nantes et Toulouse, mais aussi dans de plus petites localités comme Aurillac, Epernay ou Cherbourg, où Emmanuel Macron est venu la semaine dernière annoncer une “mission flash” sur les services d’urgences.

    Car c’est bien là que le feu couve: faute de soignants, au moins 120 services ont été forcés de limiter leur activité ou s’y préparent, selon un décompte fin mai de l’association Samu-Urgences de France. C’est d’ailleurs son président François Braun qui devra rendre les conclusions de la “mission flash” au chef de l’État d’ici fin juin.

    La crainte d’un été sous haute pression aux urgences

    Un délai justifié afin de “regarder service d’urgence par service d’urgence et Samu par Samu, territoire par territoire où il y a des besoins”, a expliqué Emmanuel Macron d ans un entretien à la presse régionale vendredi, promettant de “prendre des décisions d’urgence dès juillet”.

    Mais ses opposants y voient surtout un stratagème pour “repousser les décisions après les législatives ” des 12 et 19 juin, alors que le système de santé est déjà “en situation de catastrophe”, a dénoncé l’urgentiste Christophe Prudhomme, de la CGT-Santé, lundi sur RFI.

    “On s’attend à un mois de juillet particulièrement difficile et un mois d’août horrible” et “cette mission flash, c’est un peu une insulte pour nous”, a même estimé Pierre Schwob-Tellier, du collectif Inter-Urgences, lors d’une conférence de presse jeudi.

    La critique vise aussi le choix de M. Braun, chef des urgences du CHR de Metz et référent santé du candidat Macron lors de la récente campagne présidentielle. L’intéressé a assuré mercredi sur Franceinfo qu’il n’entendait pas produire “un énième rapport” mais bien “rédiger l’ordonnance” attendue par les hospitaliers, ajoutant avoir “déjà des pistes”.

    Certaines figurent dans un courrier envoyé à la ministre de la Santé, Brigitte Bourguignon, le jour de sa nomination et publié sur le site internet de Samu-Urgences de France.

    Elles sont parfois consensuelles, comme la revalorisation du travail de nuit et du weekend, “très pénible” mais majoré de seulement un euro de l’heure pour les infirmières, ce qui est “complètement aberrant”, a-t-il souligné.

    D’autres idées inquiètent, comme l’obligation d’appeler le 15 pour filtrer l’accès aux urgences, mise en oeuvre à Cherbourg ou à Bordeaux. Un scénario “injouable” pour Patrick Pelloux, président de l’Association des médecins urgentistes de France (Amuf), qui prédit une explosion des appels vers des Samu “déjà débordés”. Avec un risque de perte de chance pour les patients.

    À voir également sur Le HuffPost: Au CHU de Rennes, un service d’urgences ”à bout” se met en grève

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      Crise à l'hôpital: la mission flash de Macron déjà critiquée par l'opposition

      news.movim.eu / HuffingtonPost · Wednesday, 1 June, 2022 - 09:23 · 2 minutes

    Le président Macron annonce une mission flash depuis l'hôpital Louis Pasteur du Cotentin, à Cherbourg, le 31 mai 2022 Le président Macron annonce une mission flash depuis l'hôpital Louis Pasteur du Cotentin, à Cherbourg, le 31 mai 2022

    POLITIQUE - À peine lancée, déjà critiquée. La “ mission flash ” proposée par Emmanuel Macron pour venir au secours de l’hôpital public mardi 31 mai depuis Cherbourg suscite déjà colère et railleries dans l’opposition, notamment de gauche.

    “Bientôt on aura le rapport sur le rapport!”, ironise Stéphane Troussel, président de la Seine-Saint-Denis. “Pendant ce temps, les hôpitaux sont étouffés par la baisse des moyens, la tarification à l’acte, le manque de reconnaissance salariale des soignants… Quel niveau de déconnexion ou de mauvaise foi faut-il pour ne pas le voir?!”, interroge le responsable socialiste du département.

    La députée sortante insoumise Caroline Fiat, aide-soignante, a reposté sur Twitter un discours à l’Assemblée nationale de 2019 où elle évoquait déjà la crise des urgences. “Certains sont longs, niveau réactivité, n’est-ce pas Emmanuel Macron et Brigitte Bourguignon?”, interpelle-t-elle directement sur le réseau social, en citant le président et sa ministre de la Santé.

    “Plus efficace qu’une mission flash, un député urgentiste”

    “Plus efficace qu’une énième mission flash sur les urgences qui ne débouchera sur rien: un député urgentiste à l’Assemblée!”, propose de son côté le communiste Ian Brossat. L’adjoint à la mairie de Paris poste une photo du candidat de la Nupes venu du PCF, Loïc Pen, dans la 7e circonscription de l’Oise.

    François Ruffin, député sortant de la Somme, a été virulent sur Twitter à l’égard du bilan du chef de l’État: “Macron détruit méthodiquement l’hôpital depuis cinq ans... et il se donne maintenant un mois pour en dresser le bilan!”, critique le député de Picardie Insoumis qui rappelle: “À l’automne, on alertait déjà : “Voulez-vous tuer l’hôpital?” La réponse est sous nos yeux: les urgences sont à l’agonie”.

    À voir également sur Le HuffPost: Mort d’un journaliste français en Ukraine: “Ce sujet ne peut pas rester impuni”, affirme Emmanuel Macron

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      Emmanuel Macron dégaine une "mission flash" pour résoudre la crise des urgences

      news.movim.eu / HuffingtonPost · Tuesday, 31 May, 2022 - 15:03 · 1 minute

    Emmanuel Macron photographié ce mardi 31 à Bruxelles (illustration) Emmanuel Macron photographié ce mardi 31 à Bruxelles (illustration)

    POLITIQUE - L’expression est assez calibrée pour fuiter avant son arrivée sur place. Selon Le Figaro et Le Parisien , Emmanuel Macron va annoncer ce mardi 31 mai depuis l’hôpital Cherbourg une “mission flash” visant à répondre à la crise des urgences, confrontées à un sérieux déficit de personnel, en plus des autres difficultés humaines et financières qui minent de longue date le moral des soignants. Une situation aggravée par la crise du Covid-19 .

    Une annonce qui intervient alors que les indicateurs sont au rouge. Selon les calculs de l’association Samu-Urgences de France (SUdF) relayés par l’AFP, au moins 120 services d’urgences ont été forcés de limiter leur activité, faute de soignants. Dans Le Monde samedi 28 mai, pas moins de 1500 soignants ont tiré la sonnette d’alarme en s’adressant directement à la Première ministre, Élisabeth Borne et à la ministre de la Santé, Brigitte Bourguignon .

    Une “menace d’effondrement à court terme”

    “Un plan de sauvetage du système de santé français est la seule véritable urgence”, affirment-ils, alertant sur une “menace d’effondrement à court terme” du système hospitalier français. Raison pour laquelle le chef de l’État entend marquer les esprits en agissant rapidement, en confiant cette “mission flash” à François Braun, président de Samu-Urgences de France et chef de pôle au CHR de Metz-Thionville, présenté comme “proche” du président de la République.

    Selon les éléments donnés à la presse en amont du déplacement du chef de l’État, l’exécutif entend mettre en place un “plan de recrutement et de fidélisation dans tous les secteurs” de la santé. Ces annonces sont aussi une façon pour Emmanuel Macron de reprendre la main en pleine campagne des élections législatives, alors qu’il s’était fait particulièrement discret depuis sa réélection.

    À voir également sur Le HuffPost: Les 3 questions que soulève la nomination d’Élisabeth Borne à Matignon

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      Crise des urgences: Macron au chevet du centre hospitalier de Cherbourg

      news.movim.eu / HuffingtonPost · Tuesday, 31 May, 2022 - 06:42 · 2 minutes

    Macron se rend au chevet du centre hospitalier de Cherbourg pour parler des urgences (Photo d'Emmanuel Macron en visite à l'hôpital Foch de Suresne près de Paris, au service pneumologie, le 22 avril 2021. Par Christian Hartmann/Pool photo via AP) Macron se rend au chevet du centre hospitalier de Cherbourg pour parler des urgences (Photo d'Emmanuel Macron en visite à l'hôpital Foch de Suresne près de Paris, au service pneumologie, le 22 avril 2021. Par Christian Hartmann/Pool photo via AP)

    HÔPITAL PUBLIC - Après s’être fait plutôt discret à la suite de sa réélection, Emmanuel Macron fait son retour, ce mardi 31 mai, à Cherbourg. Le président se rend au centre hospitalier de Cherbourg avec la ministre de la Santé Brigitte Bourguignon pour un déplacement consacré ” à l’accès aux soins urgents et non programmés” , a annoncé l’Élysée lundi.

    Le chef de l’État s’entretiendra lors de ce déplacement “de l’accès aux soins, tant aux urgences hospitalières qu’en médecine de ville”, selon le communiqué.

    Des “métiers difficiles et pas assez attractifs”

    Il rencontrera “tous les acteurs” de la santé “d’un même bassin de vie” (urgentistes, infirmiers, médecins généralistes, direction de l’hôpital et de l’ARS) qui ont “mis en place une méthode de travail et de coordination entre la ville et l’hôpital” pour “ garantir un accès aux soins urgents et non programmés ”.

    Rappelant que depuis 2017 “le nombre de maisons de santé pluri-professionnelles a doublé” et les investissements “sans précédent” du Ségur de la santé, le communiqué souligne que “des difficultés profondes rendent aujourd’hui ces métiers difficiles et pas assez attractifs” .

    “Il faut aller plus loin par un travail collectif structurel et en profondeur, en dégageant les conditions de réussite d’un plan de recrutement et de fidélisation dans tous les secteurs”, ajoute l’Élysée.

    “Prendre des mesures efficaces pour l’été”

    La santé fait partie d es trois “urgences” auxquelles le gouvernement doit s’atteler , au côté du climat et du pouvoir d’achat, a indiqué vendredi la Première ministre Élisabeth Borne, à l’issue d’une région à Matignon avec son gouvernement.

    Face à la pénurie de personnels dans les hôpitaux, Elisabeth Borne a assuré, à l’issue de cette réunion, avoir demandé aux “ministres concernés” de lui “faire des propositions très rapidement pour prendre des mesures efficaces pour l’été”.

    En France, au moins 120 services d’urgence ont été forcés de limiter leur activité ou s’y préparent, faute de soignants, selon une liste établie par l’association Samu-Urgences de France (SUdF).

    À voir également sur Le HuffPost: Au CHU de Rennes, un service d’urgences ”à bout” se met en grève

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      Urgence à l'hôpital: Ce collectif alerte sur une "menace d'effondrement à court terme"

      news.movim.eu / HuffingtonPost · Saturday, 28 May, 2022 - 10:39 · 3 minutes

    Les urgences de l'hôpital Pellegrin, à Bordeaux, le 20 mai 2022. Les urgences de l'hôpital Pellegrin, à Bordeaux, le 20 mai 2022.

    SANTÉ - “Un plan de sauvetage du système de santé français est la seule véritable urgence”. C’est par ce cri d’alerte que 1500 soignants s’adressent à la Première ministre, Élisabeth Borne, et à la ministre de la Santé, Brigitte Bourguignon , ce samedi 28 mai, dans les colonnes du Monde .

    “Hospitaliser un patient est devenu un parcours du combattant que ce soit pour la médecine de ville ou pour les urgences”, écrivent ces personnels du CHU de Bordeaux qui craignent un effondrement du système de santé si des “mesures radicales” ne sont pas prises “avant l’été”.

    “Dysfonctionnements majeurs”

    Selon eux, la “gestion industrielle de la médecine” s’attache plus à reconnaître le nombre d’actes “plutôt que la qualité des soins qui est in fine progressivement délaissée”. Ils évoquent des “dysfonctionnements majeurs” qui “se répercutent dramatiquement sur la prise en charge des patients”.

    Le secteur de la chirurgie n’est guère en meilleure situation, selon ce collectif qui parle de “délais allongés, voire des annulations d’actes chirurgicaux”. En cause, la suppression des lits - près de 700 depuis l’an 2000 au CHU de Bordeaux - et actuellement “de 300 à 400 lits fermés administrativement tous les jours par manque de soignants”.

    Perte de sens

    Ils demandent au gouvernement la prise en compte du “sens du métier” car “c’est cette perte de sens du métier qui menace d’effondrement à court terme le système de santé, en particulier hospitalier”. “La médecine ne doit pas être seulement la multiplication sans fin d’actes techniques que voudraient imposer les volontés politiques et budgétaires actuelles”, dénoncent-ils dans cette tribune.

    Parmi les “décisions courageuses et forcément coûteuses” qu’ils attendent: l’augmentation du nombre de soignants, le retour à leur cœur de métier c’est-à-dire le soin et de meilleures conditions de travail, notamment pour conserver le personnel et en attirer de nouveaux. “L’alternance jour-nuit, le retour au travail un week-end sur deux ne sont plus acceptés comme une participation tacite à l’effort collectif. Les temps changent, c’est ainsi”.

    Vendredi, Élisabeth Borne avait classé la santé et la situation à l’hôpital parmi les 3 grandes urgences du nouveau gouvernement, avec le pouvoir d’achat et la planification écologique. “Nous devons répondre à très court terme au manque de personnel hospitalier”, a déclaré la cheffe du gouvernement. À ce sujet, la Première ministre a indiqué avoir demandé aux “ministres concernés” de “faire des propositions très rapidement pour prendre des mesures efficaces pour l’été”.

    Selon l’association Samu-Urgences de France, au moins 120 hôpitaux font face à de graves difficultés de fonctionnement. Plus de la moitié ont dû se résoudre à une fermeture, le plus souvent partielle, de leurs urgences, en raison du manque de personnel.

    L’Association des petites villes de France (APVF) a interpellé mercredi la nouvelle ministre de la Santé, Brigitte Bourguignon, sur la “situation très inquiétante des services d’urgence dans les hôpitaux”. La ministre a promis une concertation avec les soignants avant des mesures.

    “Ma méthode va être celle de la concertation car les situations ne sont pas toutes les mêmes partout en France. Je ne vais pas vous donner les solutions qu’on va trouver car je vais les construire avec les gens qui sont sur le terrain”, avait-elle expliqué. “Je vais les rencontrer, j’ai 15 jours devant moi pour le faire, j’ai déjà toutes ces rencontres prévues dans mon agenda”, a-t-elle dit, ajoutant vouloir les ”écouter”. “Si vous attendiez de moi que je règle en 48 heures le problème des urgences, ça serait fait depuis longtemps par mes collègues”, avait-elle également ajouté.

    À voir également sur Le HuffPost : Législatives: quand Bruno Le Maire ne soutenait pas (du tout) Manuel Valls

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      Au Sénégal, 11 bébés meurent dans l'incendie d'un hôpital

      news.movim.eu / HuffingtonPost · Thursday, 26 May, 2022 - 10:44 · 5 minutes

    La grand-mère d'un bébé de dix jours devant l'hôpital incendié, le 25 mai 2022 à Tivaouane, au Sénégal. La grand-mère d'un bébé de dix jours devant l'hôpital incendié, le 25 mai 2022 à Tivaouane, au Sénégal.

    SÉNÉGAL - Nouveau drame au Sénégal. Onze bébés ont péri mercredi 25 mai au soir dans un incendie apparemment accidentel à l’hôpital de Tivaouane (ouest), dernier drame en date à mettre en lumière les graves carences du système de santé du pays. La tragédie a causé la consternation et amplifié l’exaspération devant la répétition de tels chocs dans ce pays pauvre .

    Le sinistre a été causé par un court-circuit dans l’unité néo-natale de l’hôpital Abdoul Aziz Sy Dabakh où se trouvaient les nouveau-nés, a dit le ministre de la Santé Abdoulaye Diouf Sarr cité par la presse. L’unité a une capacité de 13 bébés. “Au moment de l’incendie il y en avait 11, que les infirmières n’ont pas pu sauver”, a-t-il dit.

    “Trois bébés ont été sauvés”, a contredit pour sa part le maire de Tivaouane, Demba Diop. L’incendie a été causé par “un court-circuit et le feu s’est propagé très vite”, a dit M. Diop, également député connu sous le nom de Diop Sy.

    La “douleur” et la “consternation” du président Macky Sall

    “Mon fils a été baptisé hier, il n’a que que neuf jours. La maternité était pleine et je pense qu’il n’y a pas de survivants”, a dit dans la nuit une mère non-identifiée au site d’information Dakaractu.

    Les personnalités se sont succédé sur place dans la nuit. Le président Macky Sall , en déplacement à l’étranger, a dépêché son ministre de l’Intérieur Antoine Diome. La cité d’environ 40.000 habitants est le fief des Tidianes, l’une des importantes confréries musulmanes qui jouent un rôle social essentiel au Sénégal, et son chef a lui aussi envoyé son représentant sur place.

    “Je viens d’apprendre avec douleur et consternation le décès de 11 nouveau-nés dans l’incendie survenu au service de néonatalogie de l’hôpital” de Tivaouane, a tweeté le président Macky Sall. “À leurs mamans et à leurs familles, j’exprime ma profonde compassion”, a-t-il ajouté.

    Au lever du jour, seul un véhicule de police placé à l’entrée de l’hôpital en bord de route signalait la tragédie survenue quelques heures auparavant. Des patients franchissaient, semble-t-il comme à l’accoutumée, le portail où des agents de sécurité filtraient les entrées. Les lieux de l’incendie sont invisibles de la route.

    Plusieurs drames dans les hôpitaux sénégalais

    Les hôpitaux sénégalais ont connu d’autres drames récemment. Quatre nouveau-nés avaient succombé le 25 avril 2021 dans un incendie à Linguère, dans le nord du pays. Le maire et alors ministre de l’Intérieur, Aly Ngouille Ndiaye, avait évoqué un dysfonctionnement électrique d’une unité de climatisation dans la maternité.

    Le 1er avril, Astou Sokhna, une femme d’une trentaine d’années enceinte de neuf mois, est morte à l’hôpital public de Louga (nord) après avoir, selon ses proches, vainement attendu dans de très grandes souffrances et pendant une vingtaine d’heures la césarienne qu’elle réclamait.

    Face au tollé provoqué par la mort d’Astou Sokhna, le président Sall avait donné pour instruction de chercher les responsabilités. Le directeur de l’hôpital a été révoqué et remplacé.

    “Cette situation est très regrettable et extrêmement douloureuse. L’enquête est en cours pour voir ce qui s’est passé” à Tivaouane, a déclaré sur la radio RFM le ministre de la Santé qui a annoncé son retour jeudi de Genève où il assistait à une réunion de l’Organisation mondiale de la santé (OMS).

    “Un système global défaillant”

    Le chef de l’OMS Tedros Adhanom Ghebreyesus a tweeté avoir “le cœur plus que brisé”. “J’espère que cette fois les sanctions frapperont le sommet d’un système globalement défaillant” sans attendre que soient passées les législatives de juillet, a tweeté l’ancien Premier ministre sénégalais Abdoul Mbaye.

    Le responsable de la section sénégalaise d’Amnesty, Seydi Gassama, “exhorte le gouvernement à mettre en place une commission d’enquête indépendante pour situer les responsabilités et sanctionner les coupables”, sur Twitter.

    “Encore des bébés brûlés dans un hôpital public. C’est inacceptable Macky Sall”, a tweeté un député de l’opposition, Mamadou Lamine Diallo.

    “Tout le Sénégal est atterré”, s’est émue la coalition d’opposition Yewwi Askan Wi qui a dit attendre que toute la lumière soit faite sur ce qui s’est passé et a annoncé suspendre toute activité politique dans le pays pendant 72 heures.

    À voir également aussi sur le Huffpost: Le Sénégal inaugure son TER et il va vous paraître très familier

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      La crise aux urgences va-t-elle précipiter le retour des soignants non vaccinés?

      news.movim.eu / HuffingtonPost · Thursday, 19 May, 2022 - 10:36 · 4 minutes

    La crise aux urgences va-t-elle précipiter le retour des soignants non vaccinés? (Photo d'illustration prise aux urgences de Toulouse par Alain Pitton/NurPhoto via Getty Images) La crise aux urgences va-t-elle précipiter le retour des soignants non vaccinés? (Photo d'illustration prise aux urgences de Toulouse par Alain Pitton/NurPhoto via Getty Images)

    HÔPITAL PUBLIC - Voilà des mois, voire des années que la sonnette d’alarme a été tirée, mais aujourd’hui la situation est plus que critique dans l’hôpital public . Lessivés par les deux années de Covid et face à un manque criant de personnels, plusieurs CHU ont été contraints de fermer leurs services d’urgences , notamment la nuit ou d’en réduire l’activité, ces derniers mois.

    Mais à l’approche des vacances d’été et de l’afflux de touristes, les professionnels de santé appellent à l’aide. Le représentant des médecins des CHU de France, Rémi Salomon, s’inquiète du manque de personnels soignants à hôpital public . “On a un risque imminent de ruptures d’accès aux soins”, affirme-t-il ce jeudi 19 mai sur Franceinfo . Il évoque ainsi le cas de Bordeaux où les patients ont été “accueillis par des bénévoles”. “Il manque des lits. Il manque des infirmiers pour faire fonctionner les blocs opératoires. Il manque d’urgentistes pour faire tourner les services d’urgences ”, alerte-t-il.

    Certains professionnels poussent la réflexion sur une possible réintégration des soignants non vaccinés. Un vœu qui reste pour le moment difficile à réaliser.

    “On ne peut pas se passer des 15 000 personnes qui ont été suspendues”

    “Il y a le feu au lac!”, alerte, lui, le président de l’Association des médecins urgentistes hospitaliers de France Patrick Pelloux, qui décrit une “ situation catastrophique ”. Il évoque un “phénomène de grand renoncement”, auprès d’ Ouest France , et des personnels totalement désabusés. Pour lui, pour alléger un peu la pression, il faudrait le retour des soignants qui ont dû quitter leur poste faute d’avoir accepté de se faire vacciner contre le Covid-19.

    “Nous sommes en pleine tempête, il faut que tout le monde vienne sur le bateau. Nous devons comprendre pourquoi ils ne se sont pas fait vacciner et réfléchir à intégrer le Covid-19 dans l’obligation des vaccins mais, là, tout de suite, il faut les réintégrer”.

    Auprès du Parisien , il précise qu’à l’AP-HP, 15 % des lits sont fermés par manque de personnel. “Ce n’est pas mieux sur le reste du territoire et cela va empirer cet été. Des services entiers vont fermer. La non-réintégration des soignants est l’ultime négation de cette situation”, s’alarme-t-il.

    “Dans ce contexte, on ne peut pas se passer des 15.000 personnes qui ont été suspendues, même si elles ont fait une erreur. Il faut une amnistie, passer l’éponge. On n’a pas le choix. Je crois que le message a été entendu, n’oublions pas que certains soignants non-vaccinés sont morts du Covid. Maintenant, il faut aller de l’avant”.

    Une saisine de la HAS “imminente”?

    Sur ce sujet, Emmanuel Macron n’a pas fermé les portes. En déplacement dans les Hautes-Pyrénées à la fin du mois d’avril, le président a en effet déclaré: “On ira dans cette direction , à condition de ne plus être dans la ‘phase aiguë de l’épidémie’”.Toutefois, mercredi 11 mai, le ministre de la Santé Olivier Véran a fait volte-face en affirmant: “L’obligation (vaccinale) reste en vigueur pour les soignants”.

    “Légalement, rien n’est prévu pour l’instant. À l’occasion de la campagne électorale, Macron a indiqué que les choses pouvaient évoluer, et Véran doit solliciter l’avis de la HAS”, confirme auprès de 20 Minutes le Syndicat national des professionnels infirmiers (SNPI). De son côté, l’ARS des Hauts-de-France rappelle que “les soignants suspendus et non vaccinés, sans contre-indication, ne peuvent pas réintégrer leurs services. Ce faisant, ils exerceraient sans autorisation avec des conséquences pour eux comme pour l’établissement”.

    Selon Le Parisien qui cite une source au ministère de la Santé, une saisine de la Haute Autorité de santé (HAS) est “imminente”, afin d’évaluer la pertinence sanitaire de cette mesure.

    “Ce ne sont pas les personnes les plus fiables”

    Toutefois, même au sein de l’hôpital cette idée n’est pas au goût de tout le monde. Pour Mathias Wargon, chef des urgences de l’hôpital Delafontaine à Saint-Denis, “l’hôpital n’a pas à céder au populisme, ni à être laxiste”.

    “Il faut arrêter de laisser penser que l’on va résoudre la crise profonde de l’hôpital en réintégrant quelques milliers de personnes qui se sont barrées à la première occasion et le referont demain, déclare-t-il au Parisien . Clairement, ce ne sont pas les personnes les plus fiables. On n’a pas besoin de ces soignants-là. En revanche, il faut engager le chantier de l’hôpital et donner enfin la reconnaissance que méritent ceux qui y travaillent. Conditions de travail, salaire, management, il y a urgence à tout remettre sur la table”.

    À noter que selon le ministère, 0,6 % des soignants ont été suspendus en septembre dernier (sans compter ceux qui ont été réintégrés depuis en raison de leur vaccination), précise 20 Minutes . Lors d’une audition devant le Sénat le 26 octobre, Olivier Véran expliquait que “les deux tiers des soignants suspendus faute de vaccination sont revenus au travail une fois vaccinés”.

    À voir également sur Le HuffPost: Covid en Guadeloupe: les CHU et les services de réanimation saturés

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      Je n'ai pas voté pour la casse de l'hôpital public dont je suis un des médecins - BLOG

      Philippe Bizouarn · news.movim.eu / HuffingtonPost · Sunday, 1 May, 2022 - 07:00 · 3 minutes

    Monsieur Macron devra compter sur nous pour lui rappeler que son projet n’est pas à la hauteur de l’enjeu. Monsieur Macron a annoncé dans sa campagne un changement de méthode: concertation, écoute, participation citoyenne? Je me permets déjà d’en douter, tant les travailleurs du soin ont souffert de ces défauts d’écoute. (photo d Monsieur Macron devra compter sur nous pour lui rappeler que son projet n’est pas à la hauteur de l’enjeu. Monsieur Macron a annoncé dans sa campagne un changement de méthode: concertation, écoute, participation citoyenne? Je me permets déjà d’en douter, tant les travailleurs du soin ont souffert de ces défauts d’écoute. (photo d'illustration)

    PRÉSIDENTIELLE - À la suite de notre appel à témoignages, Philippe Bizouarn nous a envoyé sa réaction, que nous avons choisi de publier séparément.

    Je suis médecin à l’hôpital public. Je n’ai pas voté pour Emmanuel Macron et son programme néolibéral, mais contre l’extrême droite qui nous promettait la déchéance de notre humanité.

    Voté contre, pas pour

    Je n’ai pas voté pour la casse de l’hôpital public, je n’ai pas voté pour la privatisation programmée de tous les services publics, je n’ai pas voté pour la disparition des biens communs – la santé, l’éducation, la justice –, mais j’ai voté pour que le programme haineux de Marine Le Pen ne puisse voir le jour.

    Vous avez envie de raconter votre histoire? Un événement de votre vie vous a fait voir les choses différemment? Vous voulez briser un tabou? Vous pouvez envoyer votre témoignage à temoignage@huffpost.fr et consulter tous les témoignages que nous avons publiés. Pour savoir comment proposer votre témoignage, suivez ce guide !

    Je n’ai pas voté, contrairement à ce que certains ministres ont pu dire, pour le projet de société indécente proposé par l’actuel gouvernement. Je n’ai pas voté pour que les inégalités continuent de s’aggraver dans notre pays.

    Je n’ai pas voté pour que nos solidarités – déjà si fragiles –, disparaissent, envers nos vieux et nos plus jeunes, nos précaires et nos exclus.

    Les médecins désespérés

    Je suis médecin à l’ hôpital public, et ne peux que constater la désespérance des travailleurs du soin, épuisés, ayant perdu le sens de leur travail, et quittant le navire pour un avenir à écrire. La Grande Démission menace nos services. Les lits continuent de fermer. Les Urgences continuent de “déborder”. En ces cinq années écoulées, ce qui a été fait n’a pas suffi, loin s’en faut! Les milliards annoncés ne suffiront pas, loin s’en faut! L’heure n’est plus aux applaudissements, mais à la nécessaire reconnaissance des métiers du soin, au sein des hôpitaux dits pour le moment publics.

    Je suis membre du Collectif Inter Hôpitaux , et continuerai, avec ses membres et d’autres collectifs embarqués dans le mouvement de défense de l’hôpital public, de combattre les régimes d’austérité imposés à ces hôpitaux qui ne peuvent plus accueillir toute la misère du monde, par manque criant de moyens alloués et pourtant réclamés. Monsieur Macron devra compter sur nous pour lui rappeler que son projet n’est pas à la hauteur de l’enjeu. Monsieur Macron a annoncé dans sa campagne un changement de méthode: concertation, écoute, participation citoyenne? Je me permets déjà d’en douter, tant les travailleurs du soin ont souffert de ces défauts d’écoute.

    Le combat pour l’humanité du soin

    Le collectif interprofessionnel dans lequel je suis engagé a lancé, dès le lendemain de l’élection, un #MonVoteNestPasUneAdhesion à voir sur tiktok et sur son site Twitter , prévenant le futur gouvernement que les travailleurs du soin, de tout métier, sauront rester vigilants, sauront poursuivre leur combat pour l’humanité du soin à l’hôpital public, pour leur attachement à l’hôpital public, vigie au sein de la cité et des territoires délaissés de la République.

    Dans l’attente des élections législatives, je m’engagerai, autant qu’il m’est possible, et avec les collectifs engagés, de faire part à mes concitoyens quelles sont les attentes des travailleurs du soin au service de toutes et de tous, pour une santé publique égalitaire.

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