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      Législatives 2022: La NUPES exhorte les jeunes à "se bouger"

      news.movim.eu / HuffingtonPost · Friday, 17 June, 2022 - 11:01 · 3 minutes

    Entre engueulades et arguments, comment la NUPES exhorte les jeunes à Entre engueulades et arguments, comment la NUPES exhorte les jeunes à "se bouger"

    POLITIQUE - “Si vous faites rien, ne venez pas chouiner après.” Voilà en substance le message qu’essaient de faire passer Jean-Luc Mélenchon et ses troupes aux jeunes électeurs avant le second tour des élections législatives , ce dimanche 19 juin.  Avec plus ou moins de subtilité, et plus ou moins d’agacement.

    Et pour cause, la jeunesse, l’un des cœurs de cible de la NUPES et de la gauche, ne s’est pas déplacée aux urnes lors du premier tour des élections législatives. Les chiffres sont éloquents: 70% des Français de moins de 35 ans ont boudé ce rendez-vous démocratique, contre 52,49% de la population globale.

    Rageant, pour les gauches, quand on sait que cette tranche d’âge est la plus favorable à leurs propositions et à leurs combats . Alors pendant l’entre-deux-tours, Sandrine Rousseau, Jean-Luc Mélenchon ou Adrien Quatennens ont passé leur temps à marteler un mot d’ordre: “Bougez-vous”.

    "Je fais la grosse voix pour dire: c'est bon à la fin, occupez vous de vos affaires, votez." Jean-Luc Mélenchon sur France Bleu

    C’était, en tout cas, celui du chef de file de cette coalition, mardi soir, à Toulouse à l’issue de son dernier meeting de campagne. Interrogé par une équipe de l’émission Quotidien juste après avoir quitté la scène, le tribun de 70 ans n’a pas mâché ses mots à l’égard de cette génération éloignée des urnes.

    “Il y a de quoi” être en “colère”, estime Jean-Luc Mélenchon dans cet extrait diffusé mercredi sur les réseaux sociaux et largement partagé depuis. “Vous avez vu le nombre de ceux qui n’ont pas été voté? C’est pas sérieux quoi... moi je m’épluche la vie pour supprimer parcoursup donc faut qu’ils viennent donner le coup de main”, a-t-il expliqué, avant d’insister, toujours à l’adresse des jeunes: “Mais bouge-toi mon pote, fait quelque chose à part pleurnicher ou rester à la maison.”

    Rebelote le lendemain, sur France Bleu ou sur BFMTV ce vendredi 17 juin, à quelques heures de la fin de la campagne. Le “candidat” à la fonction de Premier ministre s’en prend à ceux qui “viennent pleurer” dans son bureau sans se déplacer pour les élections, tout en les exhortant à se saisir de cette “dignité du citoyen.” Et cette stratégie de l’engueulade est manifestement assumée.

    “Je fais la grosse voix pour dire, c’est bon à la fin, occupez vous de vos affaires: votez”, expliquait Mélenchon jeudi, dans l’émission de Wendy Bouchard “Ma France”. Efficace?

    Allô les jeunes

    Avant lui, c’est Sandrine Rousseau qui avait du mal à cacher sa déception face à la démobilisation de la jeunesse. “Soyons honnêtes, c’est un peu pour vous qu’on fait de la politique là et qu’on veut changer le monde”, a-t-elle écrit sur les réseaux sociaux, dès le lendemain du premier tour alors que s’affinait une abstention record pour les plus jeunes électeurs. Un message massivement relayé sur les réseaux sociaux, notamment par des responsables ou des candidats de la NUPES.

    D’autres, à l’image d’Adrien Quatennens jouent une musique quelque peu différente. Avec ses graphiques, le lieutenant de Mélenchon l’assure, si les jeunes vont voter dimanche, “Macron perd”.

    “Allô les jeunes?”, écrit-il sur Twitter avant d’égrainer les propositions: “Cinq minutes de votre temps dimanche pour obtenir l’allocation d’autonomie jeunesse à 1063 euros, la fin de parcourssup, l’augmentation du SMIC et la planification écologique, ça vaut le coût non?”

    Un ton différent pour le même objectif: ramener la jeunesse dans les bureaux de vote. Toujours dans cette optique, Jean-Luc Mélenchon a passé une heure et demie, jeudi, à répondre à des questions d’internautes sur Tiktok et Twitch. L’occasion d’engueuler une dernière fois ses potentiels électeurs et de rappeler qu’il souhaite rendre le vote obligatoire.

    A voir également sur Le HuffPost : Mélenchon, Premier ministre? À Toulouse, ces militants n’y croient plus beaucoup

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      Une hausse de la TVA décidée par Macron? Mélenchon reconnaît qu'il n'a pas de preuve

      news.movim.eu / HuffingtonPost · Friday, 17 June, 2022 - 09:53 · 2 minutes

    Mélenchon reconnaît qu'il n'a pas de preuve que Macron veut augmenter la TVA Mélenchon reconnaît qu'il n'a pas de preuve que Macron veut augmenter la TVA

    POLITIQUE - C’est l’un des arguments brandis par la NUPES dans l’entre-deux-tours des élections législatives: Emmanuel Macron veut augmenter la TVA . Ce vendredi 17 juin, Jean-Luc Mélenchon a reconnu qu’il s’agissait d’un “raisonnement”, mais sans apporter preuve concrète.

    Partant du fait que le gouvernement s’est “engagé” à “revenir à 3% de déficit”, c’est-à-dire à économiser 80 milliards d’euros, Jean-Luc Mélenchon estime qu’il n’y a pas d’autre option qu’augmenter la TVA.

    “Je leur dis: vous n’y arrivez pas et vous le savez aussi bien que moi. Donc vous serez obligés d’augmenter la TVA. Pourquoi? C’est une analyse. Parce que la Commission européenne a fait la recommandation, en 2012, en 2013, en 2016 et, je crois, en 2017 d’augmenter la TVA pour augmenter les ressources de l’État”, a déclaré le chef de La France Insoumise sur BFMTV.

    Toutefois, comme il l’a reconnu face à Apolline de Malherbe, une hausse de la TVA n’a jamais été annoncée par le gouvernement et Jean-Luc Mélenchon n’a pas de preuve qu’une telle mesure soit à l’étude. “Je raisonne”, a fait valoir le député sortant des Bouches-du-Rhône qui espère succéder à Elisabeth Borne lundi à Matignon en cas de victoire au second tour.

    Le Maire dénonce le “délire” et le “complotisme” de Mélenchon

    Bruno Le Maire a démenti toute augmentation de la TVA, accusant la NUPES de “délire” et de “complotisme”. Sans convaincre Jean-Luc Mélenchon. “Monsieur Le Maire commence par dire ‘ce n’est pas vrai, c’est une invention’ (...) Non, c’est un fait. Une fois qu’il a dit que ce n’était pas vrai, le lendemain il dit que c’est vrai. ll dit ’nous avons toujours reconnu que nous allons supprimer 40 milliards’ de déficit. Où sont passés les 40 autres milliards annoncés?”, s’interroge Jean-Luc Mélenchon.

    Pour le ministre des comptes publics Gabriel Attal, cette accusation de la NUPES “ne se fonde sur absolument rien”. “On a toujours été très clairs sur le fait que, non, on ne veut pas augmenter les impôts”, a-t-il affirmé mardi sur France Inter.

    La TVA reste un sujet politiquement sensible: en 2007, des dizaines de candidats de l’UMP avait été envoyés au tapis par une maladresse de Jean-Louis Borloo, qui avait évoqué une TVA sociale entre les deux tours des législatives.

    À voir également sur Le HuffPost: Jean-Luc Mélenchon est-il réellement d’extrême gauche?

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      Législatives 2022: Jean-Luc Mélenchon est-il d'extrême gauche?

      news.movim.eu / HuffingtonPost · Friday, 17 June, 2022 - 04:30 · 1 minute

    POLITIQUE - “Les extrêmes.” Cette expression est dans la bouche de nombreux responsables de la Macronie pour désigner le Rassemblement national... et désormais l’Union écologique et sociale, la NUPES , avant le second tour des élections législatives dimanche 19 juin.

    Pas un jour ne passe sans qu’un ministre, un candidat, ou une personnalité de poids disent tout le mal qu’ils pensent de cette nouvelle union populaire formée autour de Jean-Luc Mélenchon . Une entité “d’anarchistes” prônant le “désordre” ou la “soumission” à la Russie ou aux idées “antisémites”. Rien de moins.

    Selon eux, le tribun de 70 ans serait donc un représentant de l’extrême gauche en France, au même titre que Marine Le Pen à l’extrême droite. On a même entendu l’ancien ministre de l’Éducation nationale, Jean-Michel Blanquer, mettre les deux sur le même pied d’égalité après sa défaite au premier tour dans le Loiret.

    Mais peut-on présenter les choses ainsi? S’il est certain que Marine Le Pen, dans ses références, sa vision du monde ou son programme demeure d’extrême droite , les choses sont bien plus complexes pour Jean-Luc Mélenchon de l’autre côté de l’échiquier politique, comme vous pouvez le voir dans notre vidéo en tête de l’article . Son parcours, comme son projet, montrent qu’il appartient au courant de la gauche radicale bien davantage que celui incarné, aujourd’hui, par Philippe Poutou ou Nathalie Arthaud.

    A voir également sur Le HuffPost : Mélenchon, Premier ministre? À Toulouse, ces militants n’y croient plus beaucoup

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      Pour Darmanin, Mélenchon est un "complotiste comme un autre"

      news.movim.eu / HuffingtonPost · Thursday, 16 June, 2022 - 18:29 · 2 minutes

    Gérald Darmanin, le 28 avril 2022 Gérald Darmanin, le 28 avril 2022

    LÉGISLATIVES - À quelques jours du deuxième tour des législatives (19 juin), la tension ne retombe pas entre la majorité et Jean-Luc Mélenchon . Dans un entretien accordé au Parisien ce jeudi 16 juin, le ministre de l’Intérieur Gérald Darmanin estime que le leader de la Nouvelle Union populaire écologique et sociale (Nupes) est “un funeste agitateur”.

    Tout en assurant au Parisien qu’Emmanuel Macron aura bien une majorité absolue à l’Assemblée nationale à l’issue du deuxième tour des législatives ( ce qui n’est pas certain ), Gérald Darmanin ne retient pas ses coups contre Jean-Luc Mélenchon et la Nupes avec qui Ensemble était au coude à coude le soir du premier tour.

    “Une immense majorité des électeurs de droite a voté pour nous dès le premier tour [...]. Idem pour une grande partie de l’électorat de gauche, qui ne s’est pas reconnu dans un Mélenchon anti-police et anti-Europe”,  affirme le ministre de l’Intérieur.

    “Mélenchon voudrait instiller le doute”

    Ciblant les accusations de manipulation des résultats émises par la Nupes, Gérald Darmanin affirme que “la majorité est arrivée en tête, même si M. Mélenchon voudrait instiller le doute”, qualifiant le troisième homme de la présidentielle de “complotiste comme un autre”.

    Pour le ministre, qui est également candidat dans la 10e circonscription du Nord, l’enjeu du second tour est un choix entre le projet de Jean-Luc Mélenchon et celui d’Emmanuel Macron, “un homme d’État”.

    Il estime d’ailleurs que l’Insoumis “et ses camarades portent le projet de la ruine des classes moyennes [...], des épargnants [...], des retraités [...], des travailleurs [...], des jeunes[...] mais aussi de l’ordre républicain”.

    Ces attaques contre Jean-Luc Mélenchon interviennent deux jours après un entretien du Jean-Luc Mélenchon dans le même journal , où il a estimé que “le chaos” c’était Emmanuel Macron. “Il ne comprend pas la société française, avait-il déclaré. Il ne se rend pas compte combien les gens sont pris à la gorge par les prix.”

    À voir également sur Le HuffPost : Face à la NUPES, le péril rouge agité par la Macronie vire à l’écarlate

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      Mélenchon, Premier ministre? À Toulouse, ces militants n'y croient plus beaucoup

      news.movim.eu / HuffingtonPost · Wednesday, 15 June, 2022 - 16:26 · 1 minute

    POLITIQUE - “Son bateau coule, Macron prend l’avion”. Son discours à peine commencé, Jean-Luc Mélenchon donne le ton. À Toulouse, ce mardi 14 juin, le chef de file de la NUPES a multiplié les attaques envers la Macronie devant un public galvanisé par les bons résultats du premier tour.

    Mais malgré le score de la NUPES, certains militants revoient leurs ambitions à la baisse pour le second tour. S’ils veulent encore croire à un Jean-Luc Mélenchon Premier ministre , certains se préparent à une victoire un peu moins flamboyante. “Si on arrive à avoir le maximum, et Jean-Luc Mélenchon, Premier ministre, ce serait l’idéal. Sinon, on se contentera du maximum de députés,” concède Sandrine, militante LFI. “Honnêtement je n’y crois plus du tout, mais je pense que ça va se jouer à peu de chose,” avance Thierry, Toulousain et sympathisant LFI.

    “Si les jeunes se bougent un peu, dans certaines circonscriptions, ça peut passer”

    Pour beaucoup d’entre eux, c’est chez les abstentionnistes que la NUPES devra gagner des voix dimanche 19 juin. “Il y a 70% des jeunes qui ne sont pas allés voter, donc s’ils se bougent un petit peu plus au deuxième tour, dans certaines circonscriptions, ça peut passer,” s’enthousiasme Gaston. “Je suis un peu déçu des gens que je connais, parce que la plupart se sont abstenus, soupire Will. Mais bon, il y a au moins des gens qui se déplacent pour les meetings.”

    Après une heure de discours émaillé d’attaques piquantes envers le président et de blagues accueillies par des salves de rire, Jean-Luc Mélenchon annonce un second tour aux airs de référendum “entre les néo-libéraux macronistes et les solidaristes de la NUPES”. Réponse dimanche 19 juin.

    À voir également sur le HuffPost : “Fachos pas fachés”: ce lapsus de Mélenchon se retourne contre lui

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      Marine Le Pen accuse Macron et Mélenchon d'avoir "fait un deal"

      news.movim.eu / HuffingtonPost · Tuesday, 14 June, 2022 - 11:40 · 2 minutes

    Marine Le Pen accuse Macron et Mélenchon d'avoir Marine Le Pen accuse Macron et Mélenchon d'avoir "passé un deal"

    POLITIQUE - La première opposante à Emmanuel Macron, c’est elle. Marine Le Pen, finaliste de la présidentielle, mais en retrait depuis, refuse de voir Jean-Luc Mélenchon lui prendre ce titre à la faveur des législatives . La présidente du Rassemblement national affirme que l’Insoumis n’est pas un véritable “opposant” à Emmanuel Macron, pour la simple et bonne raison qu’ils ont fait “un deal” entre eux (et forcément contre elle).

    “Jean-Luc Mélenchon n’est pas un opposant”, martèle l’ex-candidate à la présidentielle. “C’est l’opposant qu’a choisi Emmanuel Macron. D’ailleurs Emmanuel Macron aime tellement Jean-Luc Mélenchon qu’ils ont négocié ensemble la chose suivante: Mélenchon appelle à voter Macron pour le faire élire à la présidentielle et Emmanuel Macron appelle à voter NUPES aux législatives face au Rassemblement national. Le deal est rempli”, assure Marine Le Pen.

    C’est loin d’être aussi clair. Après quelques heures de flou au soir du premier tour, la porte-parole de la majorité présidentielle Maud Bregeon a fini par marteler “qu’aucune voix ne doit aller au Rassemblement national”. Pour autant, il n’y a pas eu de consigne claire appelant à se prononcer pour la NUPES. Cela “ne signifie en rien” que la majorité soit “en accord avec ce que porte la NUPES”, avait-elle précisé dans la foulée. Certains candidats de la majorité présidentielle ont appelé à voter pour la NUPEs en cas de face-à-face avec le RN. Mais uniquement à “titre personnel”.

    Mais Marine Le Pen n’en reste pas moins convaincue qu’un accord a été passé contre elle.

    Le RN “premier parti de France”

    Le Rassemblement national a enregistré une nette progression lors du scrutin du 12 juin, avec 18,68% des suffrages exprimés. Marine Le Pen, elle-même candidate en ballottage très favorable , s’en montre ravie.

    Malgré sa troisième place et l’écart des voix avec la NUPES et Ensemble, elle assure que le RN reste “le premier parti de France”. Pourquoi? “Car NUPES est une coalition de 4 partis politiques et Ensemble une coalition de 3 partis politiques” et qu’à l’issue des élections législatives, les membres de ces coalitions siégeront dans des groupes différents à l’Assemblée nationale.

    “Le RN aura, si les électeurs le souhaitent et se déplacent un groupe important”, veut-elle croire. Selon les projections, le Rassemblement national pourrait réussir à constituer un groupe au Palais Bourbon, puisque le seuil des 15 députés devrait lui être acquis. Un tournant majeur en comparaison du quinquennat précédent.

    À voir également sur Le HuffPost: Faire barrage au RN au second tour? Chez LREM, pas de consigne claire

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      "Fachos pas fâchés": ce lapsus de Mélenchon se retourne contre lui

      news.movim.eu / HuffingtonPost · Tuesday, 14 June, 2022 - 10:00 · 4 minutes

    POLITIQUE - C’est une expression qui réjouit la Macronie. Invité du 20H de France 2, ce lundi 13 juin, Jean-Luc Mélenchon a appelé “les fachos pas fâchés” à se mobiliser dans les urnes en faveur de la NUPES au second tour des législatives. De quoi donner du grain à moudre à l’alliance présidentielle Ensemble! qui renvoie dos à dos la Nouvelle union et le RN, au point d’avoir entrtenu un certain flou sur les consignes de vote .

    “S’il y a des fachos qui ne sont pas trop fâchés, mieux vaut qu’ils votent pour nous que de rester à la maison ou de voter pour Marine Le Pen. Ça ne sert à rien”, déclare Jean-Luc Mélenchon face à Anne-Sophie Lapix, alors qu’il est interrogé sur les réserves de voix éventuelles de la gauche unie pour le second tour, comme vous pouvez le voir dans notre vidéo ci-dessus .

    Il n’en fallait pas plus pour faire réagir le camp présidentiel. Le chef des députés sortants Christophe Castaner y voit la preuve d’un “rapprochement assumé avec l’extrême droite”, tandis que Roselyne Bachelot tacle ce mardi sur LCI: “Ce qui est bien avec Jean-Luc Mélenchon, c’est qu’à un moment, il se découvre toujours dans sa façon de parler.”

    “Après avoir sommé tout le monde de combattre le Rassemblement national, lui-même se donne le droit d’en appeler aux électeurs du RN en les traitant de fachos. Ils apprécieront les appels du pied de monsieur Mélenchon”, ironise l’ancienne ministre de la Culture d’Emmanuel Macron.

    Argument massue de la macronie

    La comparaison entre l’extrême droite de Marine Le Pen et la gauche radicale de Jean-Luc Mélenchon fait partie de la stratégie de campagne des soutiens d’Emmanuel Macron. Avant même le premier tour, la Première ministre Élisabeth Borne s’était attaquée à “la radicalité” des “deux blocs extrêmes”. Depuis les résultats très serrés du 12 juin, l’argument est repris inlassablement par la majorité et la phrase de Jean-Luc Mélenchon sur France 2 a donc immédiatement été interprétée comme un lapsus révélateur.

    Côté insoumis, Adrien Quatennens balaie les remarques. “Ce n’est pas Jean-Luc Mélenchon, ni les Insoumis, ni la Nupes qui sont allés dire à madame Le Pen sur un plateau de télévision qu’elle était ‘trop molle’. C’est cette majorité actuelle, c’est-à-dire monsieur Darmanin”, tacle le coordinateur de la France Insoumise sur franceinfo.

    Il assure que Jean-Luc Mélenchon a “juste inversé” malencontreusement l’expression “fâchés pas fachos” qu’il utilise habituellement pour s’adresser aux ”électeurs de Marine Le Pen qui ne sont pas d’accord avec les thèses ethnicistes ou d’extrême droite, mais qui pour autant pensent que ça va répondre à leur colère sur le social et tout le reste”.

    “Le plus important, c’est de rappeler une chose essentielle: les électeurs n’appartiennent pas aux partis politiques”, a-t-il fait valoir. “Nous n’avons rien à voir avec le Rassemblement national. Par contre, ça nous intéresse que des gens qui s’égarent dans ce vote soient finalement convaincus de faire un autre choix”, a-t-il souligné.

    Quelle réserve de voix pour la NUPES?

    Au second tour, les duels Ensemble!/NUPES seront légion et se jouent parfois à peu. La moindre voix a donc son importance, mais cela pose un défi de taille à la NUPES: partie unie dès le premier tour, la gauche n’a que peu de voix en réserve.

    Elle peut certes compter sur le soutien des socialistes dissidents au premier tour, mais cela risque de ne pas suffire. Les ténors LFI s’appliquent donc à transformer le second tour en “référendum” contre la politique d’Emmanuel Macron.

    “Je dis à toutes celles et ceux, d’où qu’ils viennent et qui ne veulent pas cinq ans de plus de la maltraitance sociale et de l’irresponsabilité écologique d’Emmanuel Macron, que quoi qu’ils en pensent et que ça leur plaise ou non, il y a un seul bulletin de vote qui permet de bâtir une autre majorité et de battre Emmanuel Macron” au second des législatives dimanche, “c’est le vote Nupes”, martèle Adrien Quatennens sur franceinfo.

    Une autre réserve de voix -particulièrement importante- est aussi à rechercher parmi les abstentionnistes, le “plus grand parti de ce pays”, selon Jean-Luc Mélenchon. Sur France 2, l’insoumis en chef s’est ainsi tout particulièrement adressé aux jeunes. Selon un sondage Ipsos-Sopra Steria pour Radio France, France Télévisions, 69% des 18-24 ans se sont abstenus. Ils étaient 71% chez les 25-34 ans.

    À voir également sur Le HuffPost: Face à la NUPES, le péril rouge agité par la Macronie vire à l’écarlate

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      Face à la NUPES, le péril rouge agité par la Macronie vire à l’écarlate

      news.movim.eu / HuffingtonPost · Monday, 13 June, 2022 - 13:00 · 1 minute

    POLITIQUE - “Des anarchistes d’extrême gauche”, rien de moins. Au premier tour des législatives, dimanche 12 juin, la percée importante de la coalition de gauche Nupes , qui ambitionne notamment de porter Jean-Luc Mélenchon à Matignon, est parvenu à semer l’inquiétude dans les rangs de la majorité présidentielle.

    Comme vous pouvez le voir dans la vidéo en tête d’article , les proches d’Emmanuel Macron ont décidé d’agiter le plus écarlate de leur chiffon rouge pour freiner la dynamique portée par cette nouvelle donne politique.

    “Ce que cherche Jean-Luc Mélenchon et la Nupes, ce n’est pas le pouvoir. C’est affaiblir nos institutions. Au fond, c’est l’anarchie”, a prévenu Amélie de Montchalin, ministre candidate en ballotage dans la 6e circonscription de l’Essonne, sur le plateau de CNEWS.

    “Il y a une volonté de détruire. Il y a un danger de l’extrême gauche, comme de l’extrême droite, qui s’appelle hyperinflation, chômage et menace sur la démocratie”, a renchéri Jean-Michel Blanquer, après l’annonce des résultats. L’ex-ministre de l’Éducation a été défait dans la 4e circonscription du Loiret .

    Avec la présence de candidats écologistes, insoumis, communistes ou socialistes dans environ 400 circonscriptions au 2e tour, Emmanuel Macron n’est pas assuré d’obtenir une majorité de députés à l’Assemblée nationale, même si ce scénario demeure encore le plus probable, selon les projections pour le deuxième tour.

    À voir également sur Le HuffPost : Aux législatives, la Nupes salue une percée “historique” face à Emmanuel Macron

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      Borne charge Mélenchon le "Premier menteur" devant les candidats Ensemble

      news.movim.eu / HuffingtonPost · Monday, 13 June, 2022 - 11:23 · 2 minutes

    La première ministre Élisabeth Borne lors de son discours après les résultats du premier tour des élections législatives La première ministre Élisabeth Borne lors de son discours après les résultats du premier tour des élections législatives

    POLITIQUE - Opération mobilisation pour la cheffe du gouvernement. Après les résultats du premier tour des élections législatives , confirmant la menace d’une majorité relative dimanche prochain, Élisabeth Borne a fait le point ce lundi 13 juin avec les candidats Ensemble réunis en visioconférence.

    L’occasion pour la Première ministre de fixer la ligne et de motiver les troupes, en tapant notamment sur celui qui veut imposer une cohabitation à Emmanuel Macron . “Elle a porté une saillie contre Jean-Luc Mélenchon, qu’elle a qualifié de ‘Premier menteur’”, rapporte l’entourage d’Élisabeth Borne en référence à l’acronyme “PM”, utilisé pour désigner la fonction de Premier ministre.

    “Il ment tellement qu’il en arrive à se contredire lui-même, capable d’expliquer en même temps que la police tue et qu’il n’est pas ‘anti-flic’”, a-t-elle déclaré devant les candidats de la majorité présidentielle. “Jean-Luc Mélenchon c’est les taxes, le désordre et la remise en cause des principes républicains”, a-t-elle insisté, dramatisant l’enjeu de ce deuxième tour.

    “Valeurs républicaines”

    “Nous ne pouvons pas prendre le risque de donner une minorité de blocage aux extrêmes (...) Nous ne pouvons pas prendre le risque de la soumission à un régime autoritaire”, a encore déclaré Élisabeth Borne, demandant aux candidats de “parler à tous les électeurs et notamment aux électeurs attachés aux valeurs républicaines”. Soit la déclinaison du discours tenu publiquement quelques instants plus tôt, appelant à distinguer qui parmi les candidats NUPES sont dignes de bénéficier d’un soutien “républicain” en cas du duel face au RN.

    “N’économisons aucun effort, nous avons une semaine et nous pouvons obtenir une majorité forte et claire”, a-t-elle insisté, en rassurant les troupes sur le score réalisé dimanche soir: “Nous sommes la première force politique en nombre de voix”. Un appel à la “mobilisation générale” qui a le mérite de rappeler que cette campagne de second tour n’aura rien d’une promenade de santé pour les troupes macronistes.

    À voir également sur Le HuffPost: Faire barrage au RN au second tour? Chez LREM, pas de consigne claire