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      Une fusillade dans un hôpital de Tulsa dans l'Oklahoma fait plusieurs morts

      news.movim.eu / HuffingtonPost · Thursday, 2 June, 2022 - 03:40 · 1 minute

    Une fusillade dans un hôpital de l'Oklahoma fait plusieurs morts Une fusillade dans un hôpital de l'Oklahoma fait plusieurs morts

    ÉTATS-UNIS - Au moins trois personnes ont été tuées mercredi lors d’une fusillade sur le site d’un hôpital à Tulsa, dans l’Oklahoma, au sud des États-Unis, a annoncé la police locale, qui indique que le suspect est également mort.

    “Nous pouvons confirmer que quatre personnes sont décédées, dont le tireur” lors d’une fusillade sur le site de l’hôpital St Francis, a annoncé la police de la ville sur Twitter. Elle avait indiqué auparavant être intervenue “plus tôt dans l’après-midi” sur place pour “un homme armé d’un fusil ” dans un bâtiment de l’hôpital.

    “Les policiers sont actuellement en train de vérifier chaque pièce dans le bâtiment pour écarter d’éventuelles menaces”, ajoutait-elle dans le communiqué, qui évoquait “plusieurs blessés”. Le tireur s’est suicidé, a déclaré sur une chaîne de télévision locale un élu de la ville, Jayme Fowler. “Trois passants innocents ont perdu la vie”, a-t-il ajouté.

    Une semaine après le massacre à Uvalde

    Le président américain Joe Biden a été tenu au courant de la fusillade, a annoncé la Maison Blanche, qui dit suivre la situation de près et proposer aux autorités locales l’assistance dont ils auraient besoin.

    Cette fusillade intervient à peine plus d’une semaine après un massacre dans une école à Uvalde, au Texas, lors duquel un homme de 18 ans a tué 19 enfants et deux enseignantes.

    Aux États-Unis, les fusillades dans des lieux publics sont un fléau récurrent que les gouvernements successifs ont jusqu’à présent été impuissants à endiguer.

    À voir également sur Le HuffPost: Devant la NRA, Donald Trump appelle à armer enseignants et citoyens après la tuerie au Texas

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      Les États-Unis vont envoyer à l'Ukraine ces lance-roquettes très attendus

      news.movim.eu / HuffingtonPost · Wednesday, 1 June, 2022 - 04:45 · 3 minutes

    Les États-Unis vont envoyer à l'Ukraine des lance-roquettes très attendus Les États-Unis vont envoyer à l'Ukraine des lance-roquettes très attendus

    INTERNATIONAL - Les États-Unis “vont fournir aux Ukrainiens des systèmes de missile plus avancés et des munitions qui leur permettront de toucher plus précisément des objectifs clé sur le champ de bataille en Ukraine ”, écrit Joe Biden dans une contribution au New York Times , diffusée mardi par le journal.

    Un haut responsable de la Maison Blanche a précisé dans un entretien avec la presse qu’il s’agissait de Himars (High Mobility Artillery Rocket System), c’est-à-dire des lance-roquettes multiples montés sur des blindés légers.

    Il a indiqué que les équipements envoyés à l’armée ukrainienne auraient une portée de 80 kilomètres environ. Il ne s’agit donc pas de systèmes à très longue portée, de plusieurs centaines de kilomètres, comme en détiennent aussi les Américains. Ces équipements font partie d’un nouveau volet plus large d’assistance militaire américaine à l’Ukraine, de 700 millions de dollars au total, dont le détail doit être donné mercredi.

    “Position la plus forte possible”

    Indiquant qu’il voulait que l’Ukraine soit “dans la position la plus forte possible” en cas de négociations avec la Russie, le président américain a lui précisé: “Nous n’encourageons pas l’Ukraine et nous ne donnons pas à l’Ukraine les moyens de frapper en dehors de ses frontières”.

    Joe Biden s’est toujours montré soucieux depuis le début du conflit de ne pas fournir des armes qui, selon lui, mettraient les États-Unis en situation de cobelligérants aux côtés des Ukrainiens.

    Dans sa tribune dans le New York Times , le président démocrate assure par ailleurs, au moment où l’armée ukrainienne fait face à une offensive russe extrêmement intense dans l’est du pays, qu’il “ne fera pas pression sur le gouvernement ukrainien, que ce soit en privé ou en public, pour qu’il fasse des concessions territoriales.”

    “Rééquilibrer le rapport de force”

    Les armées russe et ukrainienne utilisent déjà des outils similaires, mais les systèmes américains Himars ont une portée plus lointaine et sont plus précis. Les systèmes M142 Himars sont une version modernisée, allégée et montée sur blindé léger du M270 MLRS, monté sur chaînes et développée dans les années 1970 par les États-Unis et leurs alliés.

    Les Himars peuvent porter deux types de stations de lancement de missiles: l’une permet de lancer en même temps six missiles guidés de 227 mm, l’autre d’un seul missile tactique ATACMS, à plus longue portée. Une petite équipe peut recharger seule les missiles en quelques minutes. Cela nécessitera une formation des soldats ukrainiens.

    Les lance-roquettes multiples américains permettront aux forces armées ukrainiennes de frapper en profondeur les positions russes tout en disposant leurs batteries plus loin du front.

    Les missiles tirés par six depuis le Himars sont guidés par GPS et possèdent une portée environ deux fois plus élevée que celle des canons classique à obus déjà fournis par les États-Unis, les M777 Howitzer. Cette portée permet de disposer les batteries hors de portée de l’artillerie russe tout en pouvant, à l’inverse, les frapper. Ces missiles pourraient également bombarder des dépôts logistiques de l’armée russe, loin derrière leurs lignes.

    Pour des spécialistes, les Himars pourraient changer le rapport de force militaire sur le terrain, alors que l’armée ukrainienne semble reculer dans le Donbass face à la puissance de feu de Moscou. D’autres analystes préfèrent rester plus prudents sur l’impact d’une telle arme après plus de trois mois de guerre. “Le Himars rééquilibrerait le rapport de force”, a estimé un haut responsable américain.

    À voir également sur Le HuffPost: Mort d’un journaliste français en Ukraine: “Ce sujet ne peut pas rester impuni”, affirme Emmanuel Macron

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      À Uvalde, Biden se recueille devant les portraits des enfants tués

      news.movim.eu / HuffingtonPost · Sunday, 29 May, 2022 - 19:03 · 5 minutes

    Jill et Joe Biden fervents catholiques, se sont recueillis et signés devant un mémorial improvisé près du lieu de la tuerie d'Uvalde. REUTERS/Jonathan Ernst Jill et Joe Biden fervents catholiques, se sont recueillis et signés devant un mémorial improvisé près du lieu de la tuerie d'Uvalde. REUTERS/Jonathan Ernst

    ÉTATS-UNIS - Cela ressemblait presque à un chemin de croix: Joe Biden a défilé lentement ce dimanche 29 mai devant de grands portraits des enfants tués mardi dans une école à Uvalde , au Texas, une fusillade qui a choqué l’Amérique et relancé le débat sur les armes à feu.

    Accompagné de son épouse Jill Biden, le président américain, fervent catholique, s’est recueilli et signé devant un mémorial improvisé près du lieu de la tuerie : des croix portant les noms des victimes, presque submergées de fleurs, avec ça et là une peluche.

    La First Lady a déposé un bouquet devant un petit mur de briques portant le nom de l’école primaire Robb, qui sera à jamais synonyme de l’une des pires tueries en milieu scolaire des Etats-Unis . Mardi, 19 enfants et deux enseignantes sont tombés sous les balles de Salvador Ramos, 18 ans à peine.

    La douleur indicible de perdre un enfant

    Puis le couple, portant habits sombres et lunettes noires, s’est dirigé vers une rangée de grandes photos ornées de fleurs blanches, montrant les bouilles des enfants fauchés, âgés d’entre 9 et 11 ans .

    Ils les ont passées en revue, Joe Biden secouant la tête à un moment, comme encore incrédule devant la tragédie, tandis que Jill Biden effleurait chaque visage d’une caresse.

    Jill et Joe Biden fervents catholiques, se sont recueillis et signés devant un mémorial improvisé près du lieu de la tuerie d'Uvalde. REUTERS/Jonathan Ernst Jill et Joe Biden fervents catholiques, se sont recueillis et signés devant un mémorial improvisé près du lieu de la tuerie d'Uvalde. REUTERS/Jonathan Ernst

    Même derrière ses lunettes de soleil, l’on distinguait le visage marqué de ce président qui va de deuil en deuil collectif: il y a quelques jours, il s’était déjà recueilli sur le lieu d’un massacre raciste à Buffalo, dans le nord-est du pays.

    La douleur du pays a aussi pour Joe Biden une dimension intime: lundi, il marquera l’anniversaire de la mort de son fils adoré Beau, emporté par un cancer à l’âge adulte.

    “Perdre un enfant, c’est comme si l’on vous arrachait une partie de votre âme”, avait-il dit mardi. Joe Biden, qui a aussi perdu sa fille encore bébé et sa première épouse dans un accident de voiture, saura épouser et peut-être apaiser un peu la douleur des familles qu’il doit ensuite rencontrer, après avoir assisté à une messe.

    Jill et Joe Biden fervents catholiques, se sont recueillis et signés devant un mémorial improvisé près du lieu de la tuerie d'Uvalde. REUTERS/Jonathan Ernst Jill et Joe Biden fervents catholiques, se sont recueillis et signés devant un mémorial improvisé près du lieu de la tuerie d'Uvalde. REUTERS/Jonathan Ernst

    “Rendre l’Amérique plus sûre”

    “On ne peut pas rendre les drames illégaux, je le sais. Mais on peut rendre l’Amérique plus sûre”, a plaidé samedi le président des États-Unis.

    Le démocrate de 79 ans voudrait briser cette sinistre routine de l’Amérique, bouleversée à intervalles réguliers par des fusillades, sans que des réformes significatives sur les armes à feu ne suivent.

    “Je sens un état d’esprit différent”, y compris dans l’opposition républicaine pourtant généralement hostile à toute restriction, a dit à CNN Dick Durbin, l’un des sénateurs démocrates les plus influents.

    Mais il lui faut convaincre quelques républicains pour obtenir la majorité qualifiée nécessaire au Sénat, et légiférer au moins sur l’accès aux armes semi-automatiques - sachant qu’une réforme plus vaste est impensable dans un pays viscéralement attaché aux armes, et qui en possède plus que toute autre nation développée.

    Faire le mort ou mourir

    À Uvalde, les habitants de cette petite ville s’étaient réunis dimanche pour cette visite présidentielle “importante”, selon Frank Campos, 52 ans, qui vit dans la ville voisine de San Antonio. “Mais dans combien d’écoles va-t-il encore se rendre? Il faut mettre un terme à tout cela”, a-t-il dit, appelant à restreindre l’accès aux armes. Illustration des divisions du pays, Luis Luera, 50 ans, pense, lui, qu’une telle législation ne changerait rien: “les criminels trouveront un moyen d’obtenir des armes”.

    Depuis le massacre, les premiers témoignages des élèves sortis vivants de l’école Robb ont donné un aperçu du cauchemar qu’ils ont vécu. En entrant dans la salle, le tireur a dit aux enfants: “Vous allez tous mourir”, avant d’ouvrir le feu, a raconté Samuel Salinas, 10 ans, à la chaîne ABC. “Je crois qu’il me visait”, a témoigné le jeune garçon, mais une chaise se trouvant entre lui et le tireur a bloqué la balle. Dans la pièce au sol recouvert de sang, Samuel Salinas, pour ne pas être visé par les tirs, a essayé de “faire le mort”.

    Miah Cerrillo, 11 ans, a tenté d’échapper à l’attention de Salvador Ramos de la même façon. La fillette s’est couverte du sang d’un camarade, dont le cadavre se trouvait à côté d’elle, a-t-elle expliqué à CNN. Elle venait de voir l’adolescent abattre son institutrice , après lui avoir dit “bonne nuit”.

    Il avait fallu attendre environ une heure , mardi, pour que la police mette fin au massacre. Les 19 agents sur place attendaient l’assaut d’une unité spécialisée. Un délai d’intervention qui a provoqué une forte polémique, et un mea culpa des autorités texanes.

    Le ministère de la Justice américain va examiner la réponse policière à la fusillade

    La police a pourtant reçu de nombreux appels de personnes se trouvant dans les deux salles de classe touchées, dont celui d’une enfant implorant: “S’il vous plaît, envoyez la police maintenant”.

    Le ministère de la Justice américain a annoncé ce dimanche qu’il examinerait la façon, très critiquée, dont la police a répondu à la fusillade.

    “Le but de cet examen est de fournir un compte-rendu indépendant des actes et des réactions des forces de l’ordre ce jour-là, et d’identifier les leçons à tirer et les conduites à tenir” pour mieux se préparer à ce type d’événements, a annoncé le ministère dans un communiqué.

    À voir également sur Le HuffPost: Devant la NRA, Donald Trump appelle à armer enseignants et citoyens après la tuerie au Texas

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      Après la fusillade d’Uvalde, la police reste muette et Biden se rend sur place

      news.movim.eu / HuffingtonPost · Thursday, 26 May, 2022 - 23:00 · 2 minutes

    Après la fusillade d’Uvalde, la police reste muette, Biden se rend sur place Après la fusillade d’Uvalde, la police reste muette, Biden se rend sur place

    ÉTATS-UNIS - La police était sous le feu des critiques ce jeudi au Texas, soupçonnée d’avoir mis trop de temps à intervenir dans l’école d’Uvalde où un adolescent de 18 ans a tué 19 enfants et deux enseignantes mardi.

    Lors d’une conférence de presse, un responsable des forces de l’ordre, accusées de passivité, a essuyé un barrage de questions de la presse, sans répondre à de nombreuses d’entre elles sur le déroulé exact de la tuerie .

    Selon une vidéo et de nombreux témoignages, des parents ont attendu devant l’école, pendant une éternité selon eux, sans que la police n’intervienne, alors que le lycéen, Salvador Ramos, était en train de perpétrer son massacre dans une salle de classe.

    “Environ une heure” après que ce dernier soit entré dans l’école, des unités de la police aux frontières américaine sont arrivées, “sont entrées dans l’école et ont tué le suspect”, a dit lors de la conférence de presse Victor Escalon, le directeur régional du département de la Sécurité de l’État du Texas.

    Face à la presse en nombre et à la douleur des familles, il a répété qu’il y avait “beaucoup d’information, de nombreux points fluctuants” dans l’enquête. “Cela prend des jours, des heures, ça prend du temps”, a dit Victor Escalon. Il a indiqué que, contrairement à ce qui avait été mentionné auparavant, l’auteur de la tuerie n’avait “fait face à personne”, à aucun policier, avant de s’introduire dans l’école.

    Avant d’y entrer, a souligné Escalon, il a tiré sur l’école. “Quatre minutes plus tard”, les premiers policiers locaux sont arrivés sur place. “Ils entendent des coups de feu, prennent des balles, se replient et s’abritent”, a dit le responsable de la police jeudi. Il était alors 11H40 mardi, et Salvador Ramos était dans l’école primaire Robb.

    La Maison Blanche a annoncé que le président Joe Biden se rendrait avec sa femme dimanche sur place pour “partager le deuil de la communauté” de cette petite ville du Texas bouleversée par l’un des pires massacres par arme à feu des dernières années dans le pays.

    À voir également sur Le HuffPost: Après la tuerie au Texas, Joe Biden partage sa peine et son expérience de père endeuillé

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      Tuerie au Texas: ces fois où le gouvernement américain a voulu dire stop

      news.movim.eu / HuffingtonPost · Wednesday, 25 May, 2022 - 14:15 · 2 minutes

    TEXAS - “Trop c’est trop.” Les mots de la vice-présidente Kamala Harris après le massacre qui a coûté la vie à plus d’une vingtaine de personnes sonnent comme une supplique. Ce mardi 24 mai, un homme a ouvert le feu dans une école élémentaire d’Uvalde , au sud du Texas, faisant au moins une vingtaine de morts, dont 19 enfants.

    Joe Biden a tenu lui aussi à s’exprimer lors d’une courte allocution avec une adresse particulière aux lobbies des armes à feu, très puissants aux États-Unis: “C’est le moment d’agir. Je veux dire à tous ceux qui bloquent ou retardent les lois de régulation des armes à feu, nous n’oublierons pas.”

    Le 17 mai, Joe Biden tenait une conférence de presse quasi-similaire en réaction à une fusillade qui avait eu lieu quelques jours plus tôt à Buffalo .

    Cette tuerie raciste dans un supermarché Tops de Buffalo a fait dix morts et trois blessés, dont 11 sont des personnes noires. Elle a été méticuleusement préparée pendant des mois, comme le montrent des centaines de messages sur internet du tueur présumé.

    Si le mobile semble différent -la motivation raciste a été retenue à Buffalo- la volonté du président américain de changer la loi de régulation concernant les armes à feu reste intacte. “Assez... Je veux dire... Assez”, disait-il en réaction à celle de Buffalo. Là encore les paroles de Joe Biden traduisent son impuissance face aux tueries de masse: celle du Texas est la 212e depuis le début de l’année 2022.

    Obama et le “pire moment” de sa présidence

    Quelques années plus tôt, Joe Biden était le vice-président et Barack Obama, le président. En 2015, Barack Obama s’exprimait, malheureusement, régulièrement sur ces fusillades.

    En juin 2015, un homme entrait dans une église épiscopale méthodiste africaine et ouvrait le feu, faisant 9 morts. Le lendemain de l’attaque, Barack Obama disait: “J’ai dû faire des déclarations comme celles-ci trop souvent.” 4 mois plus tard, il en refera pourtant une concernant la fusillade de l’Umpqua College qui avait fait 9 morts. Le président américain indiquait cette fois: “Nous devons changer nos lois.” En décembre de la même année, la tuerie de Charleston coûtait la vie à 16 personnes.

    Mais celle qui a le plus marqué le président américain, c’est celle qui s’est déroulée en 2012, dans l’école primaire de Sandy Hook. 20 enfants sont morts. Et lorsque Barack Obama s’est adressé à la presse, il n’a pas pu retenir ses larmes. Au terme de son mandat, il avait précisé que ce moment avait été le pire de toute sa présidence.

    À voir aussi sur Le HuffPost: Après la tuerie au Texas, Joe Biden partage sa peine et son expérience de père endeuillé

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      Tuerie au Texas: Le coup de gueule de ce sénateur traduit l'impuissance politique des démocrates

      news.movim.eu / HuffingtonPost · Wednesday, 25 May, 2022 - 10:27 · 4 minutes

    Chris Murphy, ici au Sénat en 2020, a fait de la lutte contre les armes l'un de ses principaux combats politiques. Chris Murphy, ici au Sénat en 2020, a fait de la lutte contre les armes l'un de ses principaux combats politiques.

    ÉTATS-UNIS - “Que faisons-nous?” Cette question, le sénateur démocrate Chris Murphy l’a répétée encore et encore sur le “floor” -l’hémicycle du Sénat à Washington-, ce mardi 24 mai. “Quelques jours après qu’un tireur soit entré dans un supermarché [à Buffalo] pour s’en prendre à des Afro-Américains, nous avons un autre Sandy Hook sur les mains.

    “Sandy Hook”, ce nom suscite encore l’effroi aux États-Unis. En décembre 2012, un déséquilibré de 20 ans, Adam Lanza , tue 20 enfants âgés de 6 et 7 ans scolarisés au sein de l’école primaire Sandy Hook, à Newport, au Connecticut. Depuis, Chris Murphy, élu de cet État, a fait de la régulation de la vente des armes à feu le combat de sa vie.

    “Plus de tueries de masse que de jours dans une année”

    Alors que l’histoire se répète à Uvalde, son émotion était forte face à ses collègues républicains. “Il y a plus de tueries de masse que de jours dans une année”, a lancé Chris Murphy, dépité. “Cela n’arrive que dans ce pays, et nulle part ailleurs. Dans aucun autre pays, les enfants vont à l’école en pensant qu’ils pourraient se faire tirer dessus [...]. Et c’est un choix si nous laissons cela se reproduire.”

    “Je suis ici pour supplier, pour littéralement supplier mes collègues: travaillons ensemble pour faire passer une loi afin que ceci ait moins de probabilité de se reproduire”, a ajouté l’élu. “Je sais que mes collègues républicains ne seront pas d’accord avec la totalité de ce que je proposerai, mais nous pouvons trouver un dénominateur commun, un endroit où nous pourrons trouver un accord.”

    Majorité réduite

    Car c’est bien le nœud du problème. Pour faire voter des lois encadrant la vente des armes à feu, les obstacles sont nombreux, à commencer par la nécessité d’une forte majorité au Congrès. Or la majorité démocrate au Sénat ne tient qu’à une voix et, sur cette question, une écrasante majorité des élus républicains sont de fervents défenseurs du 2e amendement de la Constitution américaine , qui prévoit que “le droit du peuple à détenir et porter des armes ne sera pas enfreint”.

    Leurs campagnes sont par ailleurs largement financées par le lobby des armes, la National Rifle Association (NRA), qui achète ainsi leur opposition à toute mesure restreignant l’achat d’armes. Après Sandy Hook, l’administration Obama avait ainsi échoué à faire adopter des textes visant à étendre les vérifications des antécédents et à encadrer les armes semi-automatiques.

    C’est la raison pour laquelle l’appel aux élus d’opposition a été passé au plus haut sommet de l’État. “Nous devons trouver le courage d’agir”, a plaidé la vice-présidente Kamala Harris, avant que Joe Biden ne demande à “tous les élus de ce pays” d’agir. Et de tacler “ceux qui empêchent ou repoussent ou bloquent des lois de bon sens sur les armes à feu”.

    Mais même dans l’éventualité, très improbable, d’une loi encadrant les armes, la Cour suprême veillerait à sa conformité avec le 2e amendement de la Constitution. Or, la Cour suprême remodelée par Donald Trump a fait de cette instance un repaire conservateur, comme le montre l’actuel débat sur l’avortement .

    “Complice”

    Dans l’hémicycle, l’autre sénateur du Connecticut, le démocrate Richard Blumenthal, a été beaucoup plus offensif à l’égard des élus républicains, accusant ses homologues d’être “complices” de ces tueries de masses. Si l’on ne pourra pas complètement éviter les tueries de masse, “réduire la violence par armes à feu demande une action”, a plaidé l’élu.

    “En agissant, nous cesserions enfin d’envoyer ce message silencieux d’approbation des tueurs [...] qui voient que les plus hauts responsables de ce pays ne font rien, tuerie après tuerie”, a tenté de convaincre Chris Murphy. “Que faisons-nous?”

    À voir également sur Le HuffPost : Après la tuerie au Texas, Joe Biden partage sa peine et son expérience de père endeuillé

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      Défense de Taïwan face à la Chine: Biden (et son entourage) nuance ses propos

      news.movim.eu / HuffingtonPost · Tuesday, 24 May, 2022 - 07:17 · 3 minutes

    Biden (et son entourage) nuance ses propos sur la défense de Taïwan face à la Chine (Joe Biden le 23 mai 2022 à Tokyo. Par AP Photo/Evan Vucci) Biden (et son entourage) nuance ses propos sur la défense de Taïwan face à la Chine (Joe Biden le 23 mai 2022 à Tokyo. Par AP Photo/Evan Vucci)

    INTERNATIONAL - Dcélaration sous le coup de l’émotion ou vraie stratégie? Qu’il promette de défendre Taïwan ou qu’il s’exclame que Vladimir Poutine “ne peut pas rester au pouvoir”, Joe Biden est coutumier des déclarations de politique étrangère à l’emporte-pièce, qui déstabilisent diplomates et experts.

    Le 23 mai, lors d’une conférence de presse à Tokyo, Joe Biden a assuré que les États-Unis défendraient militairement Taïwan si Pékin envahissait l’île . C’est la deuxième fois depuis qu’il est président qu’il prend publiquement cet engagement, en rupture apparente avec des décennies d’ambiguïté qui voient les Américains fournir Taïwan en armes, mais sans lui reconnaître un statut d’Etat indépendant.

    Un responsable de la Maison Blanche s’est empressé de déclarer: “Notre politique n’a pas changé”. Puis le ministre de la Défense Lloyd Austin a répété la même phrase. “La politique n’a pas changé du tout”, a ensuite dit lui-même Joe Biden ce mardi 24 mai.

    Virulence puis apaisement, une “routine”

    Pour les journalistes qui suivent le président américain, en particulier dans ses déplacements à l’étranger, ce serait presque devenu une routine: sursauter en entendant une formulation virulente, puis attendre une “clarification” anonyme de conseillers désormais rompus à l’exercice.

    Voilà qui rappelle furieusement le 26 mars, quand Joe Biden avait lâché à propos de Vladimir Poutine: “Pour l’amour de Dieu, cet homme ne peut pas rester au pouvoir.”

    La Maison Blanche avait alors, en toute hâte, fait circuler une déclaration assurant que les États-Unis n’appelaient pas à un changement de régime .

    Joe Biden avait aussi jeté le trouble, avant l’invasion de l’Ukraine, en évoquant la possibilité d’une “incursion mineure” de l’armée russe, qui n’appellerait pas automatiquement de représailles occidentales.

    Biden parle-t-il “avec son cœur”?

    Mais ce président qui assume, presque crânement, de manifester ses indignations et ses convictions comme bon lui semble, ne fait pas toujours marche arrière. Après avoir utilisé dans un discours le terme de “génocide” pour décrire la situation en Ukraine, Joe Biden avait tenu à enfoncer le clou ensuite.

    Le démocrate de 79 ans avait par ailleurs commencé à accuser la Russie de “crimes de guerre” bien avant que son administration ne boucle le processus juridique permettant de parvenir à cette conclusion.

    À chaque fois, la même interrogation: ce président a-t-il parlé “avec son cœur”, comme l’a décrit à plusieurs reprises son équipe? A-t-il exprimé une nouvelle doctrine des États-Unis? Les deux à la fois?

    Un double jeu, “incroyablement dangereux”

    Pour ce qui concerne Taïwa n, Joe Biden “a dit ce qu’il pense, aucun doute là-dessus. (...) Mais c’est une gaffe dans le sens où il donne une mauvaise lecture de la position américaine”, affirme Bonnie Glaser, grande spécialiste de l’Asie au centre de réflexion German Marshall Fund of the United States. La politique étrangère “est plus efficace si elle est claire et compréhensible pour nos amis, nos alliés et nos ennemis.”, souligne-t-elle.

    Pour Joshua Shifrinson, professeur de relations internationales à l’université de Boston, “il est très difficile de dire si ce sont des gaffes ou un double-jeu” avec d’un côté les éclats du président et de l’autre les canaux plus feutrés des diplomates.

    “Si c’est un double-jeu, c’est incroyablement dangereux” et cela peut “exacerber les tensions” avec les pays rivaux mais aussi chahuter les pays alliés des Etats-Unis, juge-t-il, rappelant qu’après les remous du mandat de Donald Trump, “on s’attendait à ce que Joe Biden soit un homme d’une grande cohérence”.

    “La franchise peut être une bonne chose mais dans une situation telle que Taïwan cela peut être vraiment dangereux”, dit-il encore.“La réponse forte de l’Occident à l’agression russe en Ukraine pouvait servir à dissuader la Chine d’envahir Taïwan mais les déclarations de Joe Biden risquent d’annuler ce gain”, s’inquiète aussi sur Twitter Stephen Wertheim, de l’institut de recherches et d’analyse Carnegie.

    À voir également sur Le HuffPost: Trois Chinois de retour d’un séjour record dans l’espace

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      Joe Biden lance un pont aérien pour importer du lait pour bébé aux États-Unis

      news.movim.eu / HuffingtonPost · Thursday, 19 May, 2022 - 06:54 · 3 minutes

    Joe Biden dans le jardin de la Maison Blanche à Washington, le 17 mai 2022. Joe Biden dans le jardin de la Maison Blanche à Washington, le 17 mai 2022.

    PÉNURIES DE LAIT - Un pont aérien, une aide de Nestlé et un recours à une loi datant de la guerre froide pour tenter de résoudre la crise face à des parents angoissés . Le président Joe Biden a annoncé, ce mercredi 19 mai, la mise en place d’une opération intitulée “Fly Formula” (envol du lait en poudre, en français) pour “accélérer l’importation et la distribution de lait pour bébé ” en provenance de l’étranger, en plus d’un soutien aux “fabricants qui continuent à augmenter leur production”.

    Avec 43% du lait infantile en rupture de stock en fin de semaine dernière -selon le fournisseur de données Assembly- la situation est critique. En réponse, le ministère de la Défense “utilisera ses contrats avec des compagnies aériennes commerciales de fret, comme il l’a fait pendant les premiers mois de la pandémie de Covid, pour transporter des produits provenant d’usines à l’étranger” satisfaisant les normes de sécurité américaines, a précisé la Maison Blanche dans son communiqué .

    Joe Biden a aussi fait appel au “Defense Production Act”, texte hérité de la Guerre froide, afin d’exiger des producteurs des ingrédients nécessaires à la production de lait infantile qu’ils livrent en priorité les fabricants de cette denrée indispensable aux parents de jeunes enfants.

    “Demander aux entreprises de prioriser et d’affecter (leurs ressources) à la production des ingrédients clés du lait pour bébé facilitera l’accroissement de la production et accélérera les chaînes d’approvisionnement”, souligne la Maison Blanche.

    Initialement causée par des problèmes sur ces mêmes chaînes d’approvisionnement et un manque de main-d’œuvre en raison de la pandémie, la pénurie de lait pour bébé a été aggravée par la fermeture, en février, d’une usine du fabricant Abbott dans le Michigan, après un rappel de produits soupçonnés d’avoir provoqué la mort de deux nourrissons.

    L’ agence américaine du médicament (FDA) a fini par dédouaner le lait, mais il a fallu attendre lundi pour qu’Abbott passe un accord avec la justice américaine afin de pouvoir redémarrer la production dans cette usine.

    Un problème qui plombe sa popularité

    Cette pénurie très rare de ce produit essentiel pour de nombreux parents a tourné à la crise politique pour le président démocrate, très critiqué par l’opposition républicaine. Joe Biden, soucieux de souligner son action face ce problème qui plombe encore sa cote de popularité à moins de six mois des élections parlementaires de mi-mandat, a aussi adressé une lettre mercredi à ses ministres de la Santé et de l’Agriculture.

    “Je vous demande de prendre toutes les mesures possibles et appropriées pour importer davantage de lait pour bébé”, leur écrit-il à propos de l’opération “Fly Formula”, notant au passage que les efforts de son administration pour relancer la production après l’arrêt de l’usine du Michigan ont permis de produire “plus de lait pour bébé en avril qu’avant le rappel” des lots mis en cause.

    Le ministre de l’Agriculture, Tom Vilsack, a immédiatement répondu, assurant dans un communiqué que ses services commenceraient “immédiatement” à mettre en œuvre les directives présidentielles afin de pourvoir les magasins en lait pour bébé “aussi vite que possible”.

    Pénurie mais aussi hausse des prix

    Le groupe alimentaire Nestlé, qui dispose de deux usines aux États-Unis pour la production de lait infantile, avait déjà annoncé mardi son intention d’acheminer des quantités additionnelles de ce produit par avion aux Etats-Unis, depuis la Suisse et les Pays-Bas.

    Pour beaucoup de familles, le lait maternisé est une nécessité, en particulier dans les foyers modestes où les mamans, contraintes de reprendre le travail immédiatement après l’accouchement, ne peuvent pas allaiter. A leur inquiétude s’est ajoutée la hausse des prix.

    Leur désarroi est visible sur les réseaux sociaux, où des publications partagées des centaines de milliers de fois appellent les parents à fabriquer leur propre lait pour bébé - ce qui, préviennent les pédiatres, risque de rendre les nourrissons malades.

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      Invité par Joe Biden, Christian Smalls syndicaliste d'Amazon, n'est pas passé inaperçu dans le bureau oval

      news.movim.eu / HuffingtonPost · Friday, 6 May, 2022 - 08:30 · 3 minutes

    Joe Biden et Christian Smalls Joe Biden et Christian Smalls

    ÉTATS-UNIS - Avec son blouson bariolé orné du slogan “mangez les riches”, le syndicaliste Christian Smalls n’est pas passé inaperçu au côté de Joe Biden dans le Bureau ovale, ce jeudi 5 mai.

    Le président des États-Unis et le président de Amazon Labor Union (ALU), tout premier syndicat d’Amazon dans le pays , ont été photographiés ensemble à la Maison Blanche. Christian Smalls et d’autres leaders syndicaux ont été reçus par Joe Biden “pour les remercier de leur leadership dans l’organisation des syndicats”.

    “Aujourd’hui, j’ai rencontré des organisateurs de travailleurs locaux pour les remercier de leur leadership dans l’organisation des syndicats. De l’ Amazon Labour Union à l’IATSE chez Titmouse Productions, ces gens inspirent un mouvement de travailleurs à travers le pays pour se battre pour le salaire et les avantages qu’ils méritent”, a tweeté le président américain.

    Un “signal”

    Et cette rencontre est loin d’être passée inaperçue, certains évoquant un “signal fort envoyé au monde syndical américain”.

    “Cette vague pro-syndicale pro-travailleurs qui a balayé la nation est due à des années d’organisation menées par des gens comme Smalls. Je suis tellement heureux de voir l’administration Biden reconnaître officiellement ces efforts. En espérant que des réunions comme celles-ci signifient que davantage de protections pour les travailleurs se profilent à l’horizon”.

    La revanche de Smalls sur Amazon

    Christian Smalls a créé la surprise début avril en devenant le premier syndicat de l’entreprise Amazon aux Etats-Unis. Âgé de 33 ans et sans emploi, il travaillait dans l’entrepôt JFK8 jusqu’en mars 2020. Avec l’apparition de l’épidémie de Covid-19, face à un virus encore peu connu et dévastateur, il s’insurge contre le manque de protections et appelle à une mini-grève. La protestation ne rassemble pas les foules mais attire l’attention, au moins chez Amazon. Il sera licencié deux jours plus tard, officiellement pour ne pas avoir respecté les règles sanitaires.

    Selon un mémo interne ayant fuité peu après dans la presse, un haut responsable de l’entreprise dit de lui qu’il “n’est pas intelligent, ne sait pas s’exprimer clairement” et qu’il faudrait en faire “le visage de tout le mouvement syndicaliste”.

    “C’est ce que je suis devenu”, dit-il à l’AFP deux ans plus tard. Entre-temps, il a manifesté devant plusieurs résidences du fondateur d’Amazon, Jeff Bezos, pour défendre les droits des travailleurs essentiels. Il est aussi allé au printemps 2021 soutenir les militants tentant de monter un syndicat dans un entrepôt d’Amazon dans l’Alabama.

    Une ”étincelle” pour un nouveau mouvement?

    Avec son style de rappeur, cet Afro-Américain “n’a pas l’air d’un leader syndical traditionnel”, reconnaît Justine Medina, membre de ALU. Mais “il est brillant, il sait comment inspirer les gens, assigner les tâches qui correspondent à chacun, rassembler”, dit-elle. Et toute l’attention médiatique “ne lui monte pas à la tête, il reste terre-à-terre”, assure-t-elle.

    Starbucks, Apple, Alphabet font aussi face à des volontés de syndicalisation. Christian Smalls espère, lui, que ALU “sera l’étincelle qui déclenchera tout un mouvement à Amazon”.

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