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      Un gouvernement d'union nationale ? L'opposition dit déjà non

      news.movim.eu / HuffingtonPost · Wednesday, 22 June, 2022 - 10:16 · 1 minute

    POLITIQUE - Son annonce a eu l’effet d’une petite bombe, mardi 21 juin. Après avoir été reçu, comme l’ensemble des chefs de parti, par Emmanuel Macron , Fabien Roussel a indiqué que le président envisageait la constitution d’un gouvernement d’union nationale . Une idée à laquelle le secrétaire national du Parti communiste français n’a pas fermé la porte, avant de nuancer le lendemain.

    “Je lui ai dit qu’il y avait un tel niveau de rejet et de détestation qu’il n’était pas envisageable pour nous de participer à un gouvernement d’union nationale alors qu’il y avait eu un tel rejet de sa politique,” a-t-il expliqué au micro de BFMTV.  Une position confirmée par Manuel Bompard, député LFI : “Nous avons combattu sa politique, nous allons la combattre encore , nous n’allons pas gouverner avec lui.”

    À droite aussi, cette hypothèse est fraîchement accueillie : “Ceux qui nous ont fait confiance ne nous ont pas élus pour être dans le gouvernement d’Emmanuel Macron,” a réagi Christian Jacob, président du parti Les Républicains, sur France Inter. Pour Bruno Retailleau, président du groupe LR au Sénat, “le gouvernement d’union nationale, ça n’est pas fait pour sauver un président de la République.”

    Devant l’Assemblée nationale, où les députés font leur rentrée mercredi, Marine Le Pen a quant à elle évacué la question d’un gouvernement d’union nationale en quelques mots. “Je pense que la situation ne le justifie pas,” a-t-elle lancé à une nuée de journalistes.

    À voir également sur le HuffPost : Hymne gilets jaunes et visite de Mélenchon... Les élus NUPES arrivent en masse à l’Assemblée

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      Borne peut-elle rester à Matignon? Bayrou veut un Premier ministre "politique"

      news.movim.eu / HuffingtonPost · Wednesday, 22 June, 2022 - 09:00 · 3 minutes

    Le maire MoDem de Pau et Haut-Commissaire au plan, François Bayrou, a été reçu le mardi 21 juin à l'Élysée par Emmanuel Macron. Le maire MoDem de Pau et Haut-Commissaire au plan, François Bayrou, a été reçu le mardi 21 juin à l'Élysée par Emmanuel Macron.

    POLITIQUE - Élisabeth Borne a-t-elle encore le soutien de l’ensemble du groupe Ensemble? Sans la citer, François Bayrou a semblé donner un nouvel élément de réponse ce mercredi 22 juin dans la matinale de France Inter . La Première ministre peut-elle rester à Matignon après la majorité relative et les résultats obtenus aux législatives? ”C’est la question qui est à poser au président de la République, c’est lui qui forme le gouvernement”, a d’abord répondu le président du MoDem, l’une des formations politiques qui composent l’alliance autour du président de la République .

    Le maire de Pau est cependant relancé par la journaliste Léa Salamé . Est-ce qu’il ne faudrait pas - dans la configuration d’ un gouvernement d’union nationale proposée par François Bayrou - un Premier ministre “politique pour tenir cela”? “Les temps exigent que le ou la Première ministre soit politique. Que l’on n’ait pas le sentiment que c’est la technique qui gouverne le pays mais au contraire les sentiments profonds qui s’expriment dans le peuple”, déclare-t-il, précisant l’avoir ”’dit cent fois déjà”.

    Traduction en sous-texte: Élisabeth Borne n’est, pour lui, plus la femme de la situation. Car si la réponse peut être lue sur la forme d’un conseil amical à l’actuelle cheffe du gouvernement, elle est aussi une forme de pique adressée à l’ancienne ministre du Travail souvent présentée par l’opposition comme une “Première ministre technocrate sans cœur” pour reprendre la description faite par Jean-Luc Mélenchon.

    Élue aux législatives dans le Calvados, Élisabeth Borne était pourtant présentée comme la candidate du consensus dans la majorité lorsque son nom a été choisi par Emmanuel Macron le 16 mai, il y a donc 37 jours. Une femme ”étiquetée à gauche, mais qui ne fait pas peur à la droite”, selon les mots d’un conseiller à l’époque mais qui ne semble plus en mesure, pour l’un des poids lourds de la Macronie, de tenir ou représenter le pluralisme de la nouvelle Assemblée.

    François Bayrou est-il candidat à sa succession? “Le président de la République en décidera, je ne suis pas une femme comme cela ne vous a pas échappé”, a-t-il juste répondu dans un sourire.

    “Je plaide pour changer la manière de gouverner”

    “Le temps est venu de tenir compte de toutes les sensibilités du pays”, a également plaidé le maire de Pau, estimant au passage qu’une autre solution que de la dissolution de l’Assemblée nationale est possible. “C’est difficile, mais on peut le faire. Si on ne le fait pas, on va à la catastrophe”. Et de diagnostiquer: “À chaque élection, c’est une rupture de plus en plus grave à chaque fois. À chaque élection, l’abstention est plus grave qu’à la précédente”.

    “Je plaide pour qu’on change la manière de gouverner et qu’on est enfin ce qui permettrait une démocratie vivante: un président fort, c’est la Ve République; un Parlement fort, c’est fait depuis cette semaine, agité mais il va être fort et un gouvernement”.

    À voir également sur Le HuffPost: La dissolution de l’Assemblée nationale, une option pour Macron (mais pas sans risque)

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      Macron sans majorité à l'Assemblée peut-il s'inspirer de nos voisins européens?

      news.movim.eu / HuffingtonPost · Wednesday, 22 June, 2022 - 04:30 · 7 minutes

    Emmanuel Macron lors d'une conférence de presse à Naples, le 27 février 2020 Emmanuel Macron lors d'une conférence de presse à Naples, le 27 février 2020

    ÉLECTIONS - La planète Jupiter désormais dans l’ombre de ses lunes. Le deuxième tour des élections législatives a laissé place à une Assemblée nationale morcelée et privé la Macronie d’une majorité. Avec seulement 246 sièges, il manque à Ensemble une quarantaine de parlementaires pour permettre au gouvernement d’Élisabeth Borne d’avancer sans souffrir.

    Alors que la Nupes a appelé à la démission de la Première ministre et que certains observateurs craignent une dissolution, le locataire de l’Élysée tentait  de ménager la chèvre, le chou, et l’ensemble du potager parlementaire. Emmanuel Macron recevait ainsi, ce mardi et mercredi 22 juin, les chefs de parti “afin d’identifier les solutions constructives envisageables au service des Français”.

    Pas question donc de faire table rase, mais plutôt dans l’immédiat de chercher un consensus autour d’une “union nationale”, a plaidé François Bayrou . Selon ce dernier, le président lui-même trouverait la situation “stimulante” et serait intéressé par “les défis actuels”.

    Pour y répondre, Emmanuel Macron pourra notamment amplement piocher dans sa besace européenne, en allant par exemple s’inspirer de certains voisins.

    “En Europe, la France est minoritaire avec son modèle ultra-présidentiel. Autour de nous, on a plutôt affaire à la culture du consensus parlementaire et aux coalitions pour gouverner”, constate Mathieu Gallard, directeur d’étude pour Ipsos France, interrogé par Le HuffPost . Et cette culture n’est pas nouvelle, entre 2004 et 2018, il y a eu pas moins de 17 grandes coalitions gouvernementales dans des pays européens.

    Le Graal du modèle allemand

    N’en déplaise à Christian Jacob, le patron des LR, qui assurait ce mardi matin ne pas avoir de “vocation d’allemand”, le modèle berlinois reste celui qui est le plus stable en matière de parlementarisme. L’exécutif actuel, avec Olaf Scholz dans le rôle du chancelier, s’est construit avec les Verts, les sociaux-démocrates, et les Libéraux. Chacun a dû faire des compromis sur certaines mesures tout en en défendant d’autres dans le programme commun.

    Différence notable cependant, la notion de coalition est tellement implantée outre-Rhin que les tractations durent longtemps après les résultats, et sont souvent déjà évoquées en amont du scrutin via des accointances programmatiques. Ce qui n’est guère possible à l’heure actuelle en France.

    Autre détail très allemand qui pourrait jouer dans la balance, les grandes coalitions ne sont pas sans risques pour les “petits” qui les rejoignent. Après avoir rejoint la CDU d’Angela Merkel en 2005 et 2013, le SPD a perdu une partie de son électorat.

    À l’inverse -comme le montre cette étude très fouillée signée Marco Morini et Matthew Loveless pour les presses universitaires de Cambridge- dans les coalitions en Europe, les partis dominants sont généralement récompensés dans les élections qui suivent. “De fait, il pourrait être dangereux pour les LR par exemple de rentrer dans une alliance formelle. Dans ce type de configuration, c’est le ‘junior partner’ qui souffre le plus”, abonde Mathieu Gallard.

    Quand l’Espagne casse son bipartisme

    Au-delà des éventuels gains politiques que peuvent générer des alliances, ces dernières s’avèrent quasi-inévitables en cas de blocage, rappelle cependant le spécialiste.

    En Espagne, à force de patience, Ciudadanos (centre) et Podemos (gauche) ont réussi au mitan des années 2010, à se faire une place entre le PP (droite) et le PSOE (gauche). “Il faut se rappeler qu’en Espagne , il y a eu quatre élections législatives en quatre ans parce que ni le PP ni le PSOE ne voulaient conclure de coalition avec Podemos ou Ciudadanos qui venaient les concurrencer à gauche et sur le centre droit. Cela n’a pas été facile d’accepter ce changement de donne, mais à force de blocage les partis finissent par céder”, abonde Mathieu Gallard.

    Autre exemple ibérique assez parlant pour la Macronie, celui du premier gouvernement Aznar entre 1996 et 2000. Pendant quatre ans, ce dernier gouverne avec une majorité toute relative, mais bénéficie au cas par cas des soutiens des partis régionalistes. Suffisant pour mettre en place les critères de Masstricht par exemple. “On imagine néanmoins que ce modèle laisserait moins de marge à l’exécutif pour des lois clivantes”, temporise Mathieu Gallard.

    L’instabilité italienne stabilisée et incarnée

    Si le premier gouvernement Aznar et le modèle allemand sont des modèles de stabilité, l’histoire européenne montre que même les exécutifs fragiles peuvent fonctionner, parfois en se reposant sur un appelé providentiel.

    L’Italie, habituée depuis une dizaine d’années à voir ses gouvernements tomber régulièrement, est depuis quelques jours un point de comparaison pour évoquer la France. “Je crains que nous soyons plutôt dans une situation politique à l’italienne où il sera difficile de gouverner que dans une situation allemande avec sa recherche de consensus”, a ainsi confié à Reuters , Christopher Dembik, analyste chez SaxoBank.

    Mais l’histoire récente italienne, malgré ses soubresauts, se veut plutôt rassurante. Après une crise en 2018-2019 , Rome est de nouveau confronté, deux ans plus tard, à la défection de son gouvernement - cette fois en pleine crise Covid. Le président italien rappelle alors Mario Draghi dans le jeu politique, le chargeant de former un nouveau gouvernement. Celui qui vient de passer dix ans comme gouverneur de la Banque d’Italie puis en tant que président de la Banque centrale européenne accepte et fait même la quasi-unanimité derrière lui.

    Outre son statut de sauveur de l’économie lors de la crise de 2008, Super Mario a bénéficié d’une espèce de statut d’homme providentiel , hors des tambouilles politiques. Une carrure rassurante au-dessus des partis.

    En France, difficile d’imaginer une personnalité similaire à Mario Draghi, capable à la fois de prendre la place d’Élisabeth Borne, et de parler à tout le monde. Et pourtant, analyse chez nos confrères de TV5 Monde , le politologue, Pascal Delwit, la situation actuelle va sans doute obliger à avoir moins de verticalité dans le processus décisionnel et déplacer l’espace de la prise de décision de la présidence à l’Élysée vers le Premier ministre à Matignon et de Matignon vers l’Assemblée nationale”.

    La Belgique un vrai anti-exemple?

    Quand il s’agit de remettre l’Assemblée au milieu du jeu, voire d’évoquer la nécessité d’un régime plus parlementaire, deux contre-exemples arrivent immédiatement sur la table: le cas de la IIIe République française, et celui de la Belgique . Mais en sont-ils vraiment?

    La Belgique, dont le système fédéral est souvent vu comme “immature”, a battu plusieurs fois le record de la plus longue période sans gouvernement: plus de 500 jours en 2011, plus de 600 en 2019, avec à chaque fois une incompatibilité fondamentale entre la N-Va, nationaliste flamande et à droite, et le PS, de gauche et Wallon. Ces deux crises se sont soldées par des alliances programmatiques bigarrées et fragiles -et sans la N- Va- mais qui ont néanmoins permis au pays d’avancer moyennant souvent l’établissement d’une “bible” de travail programmatique.

    “En France, on reste traumatisé par la IIIe République qui a pourtant fonctionné de 1870 à 1958 avec des grandes lois sur la liberté de la presse ou le syndicalisme. L’instabilité ce n’est pas forcément l’inefficacité. Ça peut donner lieu à des textes plus travaillés”, abonde Mathieu Gallard.

    À Bruxelles néanmoins, ce qui pourrait être en mesure d’inspirer le plus Emmanuel Macron, c’est aucun doute le Parlement européen. Premier exemple de la capacité des partis, malgré leur immense diversité, à négocier. Macron sans majorité, signera peut-être le retour de Macron l’Européen .

    À voir également sur Le HuffPost: Hymne gilets jaunes et visite de Mélenchon... Les élus Nupes arrivent en masse à l’Assemblée

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      Qui sont les candidats Ensemble à la présidence de l'Assemblée nationale?

      news.movim.eu / HuffingtonPost · Tuesday, 21 June, 2022 - 20:45 · 3 minutes

    Image d'illustration - L'hémicycle de l'Assemblée nationale Image d'illustration - L'hémicycle de l'Assemblée nationale

    POLITIQUE - Qui succédera à Richard Ferrand, battu lors du second tour des législatives , au perchoir de l’ Assemblée nationale ? Mardi 28 juin, lors de la première séance de cette nouvelle législature, les 577 des députés voteront à bulletin secret pour élire le président de l’Assemblée nationale.

    Les candidats à la présidence du Palais Bourbon avaient jusquà ce mardi 18 heures pour déclarer leur candidature. En tout, cinq députés -Yaël Braun-Pivet, Barabara Pompili, Joël Giraud, Roland Lescure et Eric Woerth- briguent ce rôle de quatrième personnage de l’État, qui dirige notamment les débats au sein de la chambre. De nombreux députés espèrent l’arrivée d’une femme à la présidence de l’Assemblée, ce qui serait une première.

    Yaël Braun-Pivet

    Yaël Braun-Pivet, le 23 mai 2022. Yaël Braun-Pivet, le 23 mai 2022.

    La ministre des Outre-mer a été réélue dans la 5e circonscription des Yvelines avec 64,62% des voix dimanche. Avant d’entrer au gouvernement, l’avocate de formation présidait la commission des lois. Yaël Braun-Pivet, 51 ans, prend le risque de ne pas être reconduite aux Outre-Mer en cas d’échec mercredi, a appris l’AFP de source gouvernementale.

    En 2018, elle avait déjà fait part de sa volonté de présider l’hémicycle avant de se rétracter quelques heures plus tard . “J’ai vu que la profession de foi de Richard Ferrand correspondait au projet que je souhaitais porter”, avait-elle expliqué, assurant n’avoir “subi aucune pression”.

    Barbara Pompili

    Barbara Pompili, le 28 avril 2022. Barbara Pompili, le 28 avril 2022.

    “On est dans un moment où ça va être difficile de réunir des majorités” donc “on a besoin de quelqu’un capable de tendre la main à tout le monde”, avait déclaré à l’AFP l’ex-ministre de la Transition écologique, 47 ans, réélue pour un troisième mandat dans la 2e circonscription de la Somme.

    Comme Yaël Braun-Pivet, l’ex-EELV, qui avait rejoint Emmanuel Macron, avait fait part de sa volonté de briguer le perchoir en 2018 avant de faire machine arrière.

    Joël Giraud

    Joël Giraud, le 28 avril 2022. Joël Giraud, le 28 avril 2022.

    Ancien ministre de la Cohésion des territoires, Joël Giraud, 62 ans, a également été rapporteur général du Budget. “L’Assemblée nationale se trouve dans une situation politique inédite, a expliqué le député des Hautes-Alpes sur Twitter. Pour faire avancer le pays ensemble, elle devra être représentée par une Présidence équilibrée, expérimentée et de confiance.”

    Il a été le premier à déclarer sa candidature à la présidence de l’Assemblée nationale et met en avant sa “méthode de travail basée sur l’écoute et le dialogue, la valorisation des initiatives de chacun, et la recherche des consensus nécessaires” dans sa profession de foi adressé aux députés.

    Roland Lescure

    Roland Lescur, le 29 juin 2020. Roland Lescur, le 29 juin 2020.

    Roland Lescure, 55 ans, est président sortant de la commission des Affaires économiques est aussi dans la course à la présidence du perchoir. L’économiste a été réélu député de la 1e circonscription des Français de l’étranger (Amérique du Nord).

    Éric Woerth

    Eric Woerth, le 14 juin 2022. Eric Woerth, le 14 juin 2022.

    Ancien ministre sous Nicolas Sarkozy, Éric Woerth, rallié à Emmanuel Macron, assure avoir “la capacité à parler à tout le monde” dans un entretien au Parisien . Réélu député dans l’Oise, il a reconnu que “bien sûr, qu’il y a chez LR des personnes qui me tournent le dos [...] mais il y en a aussi beaucoup, comme Jean-François Copé, qui appellent à un contrat de gouvernement”.

    “Si je suis élu au Perchoir, je veux incarner une Assemblée nationale qui travaille sérieusement, affirme Éric Woerth, 66 ans. Je veux mettre au service des parlementaires mon expérience de député, d’élu local, d’ancien ministre, et pouvoir discuter avec tout le monde.

    À voir également sur Le HuffPost: La dissolution de l’Assemblée nationale, une option pour Macron (mais pas sans risque)

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      Législatives 2022: Élisabeth Borne recevra les chefs des groupes politiques la semaine prochaine

      news.movim.eu / HuffingtonPost · Tuesday, 21 June, 2022 - 15:18 · 3 minutes

    Elisabeth Borne, le 19 juin 2022. Elisabeth Borne, le 19 juin 2022.

    POLITIQUE - Confrontée à la perte de la majorité absolue du camp présidentiel à l’Assemblée nationale, Elisabeth Borne recevra “la semaine prochaine les présidents de groupes fraîchement élus ”, a annoncé ce mardi 21 juin la porte-parole du gouvernement Olivia Grégoire . Alors qu’Emmanuel Macron reçoit depuis ce mardi les responsables des grands partis politiques, la Première ministre devra patienter, un délai qui s’explique par le fait que les groupes politiques représentés au Palais-Bourbon n’ont pas encore désigné leur chef de file respectif.

    Pour le MoDem et Renaissance (ex-LREM), la tâche sera d’autant plus ardue que leurs anciens présidents de groupe, respectivement Patrick Mignola et Christophe Castaner , ont été battus lors des législatives. Selon les informations de L’Opinion , le chef des députés MoDem devrait être désigné mercredi après-midi. Le président du groupe Renaissance devrait également être choisi ce mercredi, ”à l’occasion d’une réunion de groupe”, indique BFMTV.

    Du côté de LR, le successeur de Damien Abad, qui a quitté la présidence du parti pour le gouvernement et qui a été temporairement remplacé par la députée Virginie Duby-Muller, sera élu mercredi. Olivier Marleix et Julien Dive sont notamment candidat.

    La députée du Val-de-Marne Mathilde Panot a, quant à elle, été réélue ”à l’unanimité” présidente du groupe de La France insoumise et assure qu’“avec la Nupes, nous serons une opposition combative et déterminée”.

    Macron consulte les partis

    Olivia Grégoire a également souligné qu’Elisabeth Borne “est au travail”. “Elle prépare les prochains jours avec le gouvernement, l’ensemble des décrets que nous devons sortir.”

    Depuis ce mardi, le chef de l’État Emmanuel Macron consulte donc tour à tour les responsables des partis pour trouver des “solutions constructives” afin d’empêcher un blocage politique en l’absence de majorité au Parlement. De son côté, la Première ministre réunissait à Matignon l’ensemble du gouvernement - y compris les trois ministres démissionnaires Amélie de Montchalin, Brigitte Bourguignon, Justine Benin - pour une “réunion de travail”.

    En poste depuis à peine plus d’un mois, Élisabeth Borne a été confirmée jusqu’à nouvel ordre par le chef de l’Etat, qui a refusé en début de matinée sa démission “afin que le gouvernement puisse demeurer à la tâche et agir en ces jours”, selon l’Élysée.

    À voir également sur Le HuffPost: Hymne gilets jaunes et visite de Mélenchon... Les élus Nupes arrivent en masse à l’Assemblée

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      Hymne gilets jaunes, visite de Mélenchon...: Les députés Nupes arrivent en masse à l'Assemblée

      news.movim.eu / HuffingtonPost · Tuesday, 21 June, 2022 - 14:34 · 2 minutes

    POLITIQUE - “Même si Macron ne veut pas, on est là!” Mardi 21 juin, l’Assemblée nationale a vu déferler entre ses murs des dizaines de députés de la Nupes, 48h après l’élection de 142 membres de cette coalition de gauche (LFI, EELV, PS, PCF) au deuxième tour des législatives .

    Comme vous pouvez le voir dans notre reportage vidéo en tête d’article , ces insoumis, écologistes, socialistes ou communistes sont arrivés en masse en matinée devant le palais Bourbon, dans une ambiance festive.

    Poing levé, hymne des gilets jaunes (“On est là! On est là! Même si Macron ne veut pas, on est là!”)... Le groupe d’élus, dont de nombreux novices de la joute parlementaire, ont mis en avant leur détermination à devenir une force d’opposition combative face à Emmanuel Macron, qui devra composer sans une majorité absolue .

    “Le cycle de la révolution citoyenne qui s’est engagée est en route et inéluctable”, s’est réjoui Adrien Quatennens, député LFI réélu dans la 1ere circonscription du Nord. Le groupe fait valoir aussi l’entrée de nouveaux profils dans l’hémicycle. “Je ne suis pas politicienne. Je ne veux pas rentrer dans une histoire de politique. Je suis là parce que des gens ont eu confiance en moi”, a expliqué Rachel Keke, élue après avoir porté la lutte syndicale de femmes de chambre travaillant dans un hôtel Ibis .

    Pour leur premier jour à l’Assemblée, les députés ont même eu droit à une visite guidée de leur mentor, Jean-Luc Mélenchon, même si ce dernier termine son mandat de député.

    Reste à savoir si ces députés issus de différents partis feront partie d’un seul et même groupe parlementaire, comme le propose le leader de la France insoumise. “Il y a une nouvelle donne, c’est l’arrivée de 89 parlementaires du Rassemblement national. Pour que ne soit pas discutable (notre statut de) première force d’opposition, on serait peut-être plus fort avec un groupe commun”, a fait valoir Adrien Quatennens à notre micro. Pour le moment, la proposition est loin de faire l’unanimité à gauche .

    À voir également sur Le HuffPost : Chez la Nupes, la gauche célèbre sa “reconstruction” après les législatives

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      Selon Bayrou, Macron trouve la situation politique du pays "stimulante"

      news.movim.eu / HuffingtonPost · Tuesday, 21 June, 2022 - 14:32 · 2 minutes

    Selon Bayrou, Macron trouve la situation politique du pays Selon Bayrou, Macron trouve la situation politique du pays "stimulante"

    POLITIQUE - “C’est un avis personnel hein...” François Bayrou a sans doute bien fait de préciser. Le patron du MoDem est sorti de son entretien avec le chef de l’État, ce mardi 21 juin, en brossant le portrait d’un Emmanuel Macron “stimulé”, “intéressé” par la situation politique actuelle du pays... bien que celle-ci soit marquée par une poussée historique du Rassemblement national et le spectre de l’immobilisme.

    “Je pense qu’il est très intéressé par les défis de la période”, a d’abord estimé le maire de Pau, pour qui le locataire de l’Élysée “a souvent approché ces questions” au cours de son premier mandat.

    “Je le sens en l’état de réflexion”, a ensuite ajouté François Bayrou, l’un des cadres de la désormais minorité présidentielle , pour sa première prise de parole publique depuis la déroute au second tour des élections législatives. Et de conclure sur l’état d’esprit d’Emmanuel Macron: “Je pense qu’il trouve cela très stimulant.”

    Bayrou veut une union nationale, mais...

    Quelques secondes auparavant, le Haut-Commissaire au Plan a d’ailleurs expliqué que la sortie du tunnel n’est pas pour tout de suite. Selon lui, “il est nécessaire d’aller au fond de la réflexion”, alors que les troupes du président ne sont plus majoritaires au Palais Bourbon, “le résultat n’est pas pour dans quelques heures.”

    Dans ces conditions, le chef du MoDem plaide pour s’approcher “au plus près que possible de l’union nationale”. “On peut avoir des confrontations sur le passé, mais on est tous responsables. C’est en travaillant le plus possible ensemble que nous ferons ce que les citoyens attendent de nous”, a-t-il ainsi estimé, sans entrer dans le détail des formations politiques invitées à participer à cette union.

    Quoi qu’il en soit, selon lui, “le président de la République est conscient de ce qu’il s’est passé”, conscient du message “violent”, selon les mots du maire de Pau, envoyé par les Français dimanche soir. “Il cherche lui-même le meilleur chemin pour l’avenir”, poursuit François Bayrou.

    Avant lui, Christian Jacob, le patron des Républicains et son homologue socialiste Olivier Faure ont eux aussi été reçus à l’Élysée, à la demande d’Emmanuel Macron. Demain, ce sera le tour de Julien Bayou pour les Verts, et des représentants de la France insoumise. Si tous saluent, jusqu’à présent, un dialogue “nourri” avec le locataire de l’Élysée, personne n’est en mesure de s’avancer sur sa stratégie pour sortir du blocage institutionnel auquel il est confronté.

    À voir également sur Le HuffPost: La dissolution de l’Assemblée nationale, une option pour Macron (mais pas sans risque)

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      Blanquer en marche pour l'université d'Assas après sa défaite aux législatives

      news.movim.eu / HuffingtonPost · Tuesday, 21 June, 2022 - 13:04 · 2 minutes

    L'ancien ministre de l'Éducation, Jean-Michel Blanquer en marche pour l'université Panthéon-Assas après sa défaite aux législatives (Jean-Michel Blanquer en avril 2022 par REUTERS/Gonzalo Fuentes) L'ancien ministre de l'Éducation, Jean-Michel Blanquer en marche pour l'université Panthéon-Assas après sa défaite aux législatives (Jean-Michel Blanquer en avril 2022 par REUTERS/Gonzalo Fuentes)

    POLITIQUE - Jean-Michel Blanquer va-t-il se recycler à l’université après sa défaite dans la Loiret aux législatives ? Médiapart a révélé ce mardi 21 juin que l’ancien ministre de l’Éducation nationale va retrouver un poste à l’université Panthéon-Assas. Le média explique que ce recrutement découle d’une demande “exceptionnelle” et “extérieure” envoyée le vendredi 17 juin au président de l’université du centre de Paris, Stéphane Braconnier.

    Une requête extérieure démentie dans la soirée par Stéphane Braconnier. “Contrairement à ce que laisse croire l’article, aucune ‘demande’ extérieure à l’université n’a précédé les échanges exploratoires entre Monsieur Jean-Michel Blanquer et les responsables compétents de l’Université”, explique-t-il dans un communiqué, précisant qu’“aucune création de post ad hoc n’est prévue”.

    Pour rappel, l’ex-ministre de l’Éducation nationale - également agrégé de droit public en 1996 et spécialiste de droit constitutionnel et de droit public comparé - a été battu dès le premier tour des élections législatives dans la 4ème circonscription du Loiret le 12 juin. Cinq jours plus tard cette porte de sortie se dessinait, alors que, comme le précise Médiapart , aucun poste n’avait été envisagé jusque-là à Assas.

    Le “prestige” pour Assas d’avoir un ancien ministre dans ses rangs

    Comme le précise Mediapart , en temps normal les recrutements sont décidés par les enseignants du département concerné en fonction des besoins et sont soumis à une mise en concurrence des candidatures. Ici la procédure ne semble pas la même. Toutefois Stéphane Braconnier assure: si le processus de recrutement devait se poursuivre, “les procédures réglementaires en vigueur seront évidemment mises en œuvre et suivies”.

    Pour justifier ce nouveau poste, le président de l’université a avancé plusieurs arguments auprès du site. Le premier étant la création d’un poste “acquis de manière définitive à notre université”, ce qui, selon lui, “donnerait les moyens d’envisager des réductions d’effectifs [d’étudiants, ndlr] dans des cours ou séminaires pour lesquels cela peut s’avérer utile”. Il évoque également le “prestige” qu’aurait l’université à accueillir un ancien ministre et aux contacts que ce dernier pourrait lui fournir.

    Cette arrivée pourrait mettre le feu aux poudres alors que depuis des mois les syndicats de l’enseignement supérieur protestent contre le sous-financement de l’université et le recours excessif aux vacataires et contractuels, faute de crédits pour ouvrir des postes.

    À voir également sur Le HuffPost: “Islamo-gauchisme”, “blackface”... Entre Pap Ndiaye et Jean-Michel Blanquer, le grand écart des idées

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      Face au RN, LREM et le jeu risqué de la banalisation

      news.movim.eu / HuffingtonPost · Tuesday, 21 June, 2022 - 10:46 · 4 minutes

    La Macronie face au risque de la banalisation du Rassemblement national. La Macronie face au risque de la banalisation du Rassemblement national.

    POLITIQUE - Au dépassement des clivages, la Macronie va-t-elle désormais préférer le dépassement des valeurs? La question se pose alors que plusieurs figures de LREM se disent prêtes à travailler avec le groupe RN à l’Assemblée nationale , après la percée réalisée par le parti de Marine Le Pen au second tour des élections législatives .

    Dès dimanche soir, plusieurs ministres ont laissé entendre qu’ils pourraient composer avec le parti d’extrême droite. Estimant qu’il “fallait prendre en compte” la perte de la majorité pour le camp présidentiel, la composition hétéroclite du Palais Bourbon, ainsi que “la progression du Rassemblement national”, Éric Dupond-Moretti a évoqué -dans une formulation alambiquée- la possibilité “d’avancer ensemble” sur certains textes, notamment ceux liés à la sécurité, “un des terrains de jeu de prédilection du Rassemblement national”.

    “Chercher les voix du RN”

    Il paraît loin le temps où le garde des Sceaux faisait de la lutte contre l’extrême droite un combat personnel, au point de se porter lui-même candidat dans le Pas-de-Calais aux élections régionales, afin de “chasser le Rassemblement national de cette terre”. Le ministre n’est pas le seul au gouvernement à envisager de collaborer avec le RN. Lundi sur France 2, c’est la ministre des Outre-mer Yaël Braun-Pivet qui se dit prête à travailler “avec tous ceux qui veulent avancer avec nous”.

    Dont le RN? “C’est cela la beauté de la démocratie. Au Parlement lorsque l’on vote des textes, nous ne sommes pas nécessairement tenus par nos groupes”, a-t-elle répondu. Même son de cloche dans la soirée chez Céline Calvez, députée Ensemble des Hauts-de-Seine. “Quand on a besoin d’avoir une majorité et si c’est bon pour les Français, on va aller chercher les voix du Rassemblement national”, a déclaré la députée, provoquant une avalanche de réactions indignées , notamment à gauche.

    À vrai dire, le changement de ton de la Macronie vis-à-vis du RN n’a pas attendu l’entrée en force des députés lepénistes au Palais Bourbon. Durant l’entre-deux-tours des législatives, la grande majorité des marcheurs ont renvoyé dos à dos les candidats de la NUPES et ceux du RN, piétinant ce qu’il restait du “front républicain” . Une stratégie qui a provoqué l’inverse de l’effet escompté, puisque la Macronie est en déroute et que la formation d’extrême n’a jamais été aussi forte à l’Assemblée nationale.

    “Ils perdent les pédales”

    “C’est assez étonnant, parce que ce discours est à l’inverse de celui formulé par les marcheurs durant l’entre-deux-tours de la présidentielle, qui accusaient même la gauche de ne pas être assez claire sur la nécessité de faire barrage à Marine Le Pen en votant Emmanuel Macron”, observe pour Le HuffPost Antoine Bristelle, directeur de l’Observatoire de l’opinion à la Fondation Jean Jaurès, qui estime que ce genre de changement de pied sur un sujet aussi fort participe à l’abstention et renforce “un adversaire qui était autrefois un ennemi”.

    “La stratégie m’échappe. En mettant sur le même plan la gauche et le RN ou en se disant prête à voter avec ce dernier, la Macronie en fait un parti comme les autres. Or, c’est justement la normalisation que cherche Marine Le Pen”, poursuit le chercheur, considérant que le parti présidentiel ferait mieux de s’en ternir à sa ligne originelle, “comme l’a fait, à la marge, Clément Beaune”, plutôt que donner l’impression “de faire une basse manœuvre politicienne”.

    Candidat à Paris, le ministre en charge des Affaires européennes est en effet un des rares en Macronie qui a expliqué clairement qu’il refusait de mettre la NUPES et le parti fondé par Jean-Marie Le Pen sur un pied d’égalité, invitant les électeurs LREM à choisir la gauche en cas de duel entre les deux formations.

    La preuve que cette stratégie divise en Macronie. “Je suis très choqué. C’est n’importe quoi. Ils perdent les pédales”, s’alarmait auprès du HuffPost un marcheur historique, après les propos tenus par Céline Calvez. Avant de prévenir: “Si t’as besoin des voix du RN pour voter tes textes, pose-toi les bonnes questions”.

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