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      USA: La révocation du droit constitutionnel à l'avortement dénoncé par les politiques français

      news.movim.eu / HuffingtonPost · Friday, 24 June, 2022 - 16:14 · 3 minutes

    Des défenseurs de l'avortement devant la Cour suprême des États-Unis Des défenseurs de l'avortement devant la Cour suprême des États-Unis

    POLITIQUE - L’onde de choc atteint la classe politique française. Après que la très conservatrice Cour suprême des États-Unis a enterré ce vendredi 24 juin un arrêt qui, depuis près d’un demi-siècle, garantissait le droit des Américaines à avorter , plusieurs responsables politiques, de droite comme de gauche, ont exprimé leur indignation.

    “Une régression terrible. Une honte. Telle est la leçon: en matière de droits des femmes, rien n’est acquis. Ne rien lâcher, jamais, sur le droit des femmes à disposer de leur corps”, a tweeté Mathilde Panot, présidente du groupe La France insoumise à l’Assemblée nationale.

    Déplorant une “terrible nouvelle”, l’eurodéputée insoumise Manon Aubry a quant à elle cité Simone de Beauvoir: “N’oubliez jamais qu’il suffira d’une crise politique, économique ou religieuse pour que les droits des femmes soient remis en question. Ces droits ne sont jamais acquis. Vous devrez rester vigilantes votre vie durant.”

    “Honte à la Cour suprême”

    Député LREM de la Vienne, Sacha Houlié a également réagi. “Les juges réactionnaires de la Cour suprême viennent d’ôter un droit fondamental aux Américaines et aux Américains. Ce recul doit sonner comme un avertissement. Les droits acquis sont précieux et il nous appartient chaque jour de les protéger”, a-t-il écrit sur le même réseau social . “Un terrible recul. La France et l’Union européenne doivent plus que jamais être à l’avant-garde de ce combat, pour ancrer et faire avancer le droit à l’avortement”, a réagi, pour le gouvernement, le ministre en charge des affaires européennes, Clément Beaune.

    “Indigne retour en arrière! Une Cour suprême a le devoir de garantir les droits fondamentaux, pas de les altérer. Le droit à l’avortement et la liberté des femmes restent un combat permanent même en Occident!”, a renchéri l’eurodéputé LR Geoffroy Didier.

    Chargée de l’égalité entre les femmes et les hommes durant le quinquennat précédent, l’ancienne ministre Marlène Schiappa a également exprimé son dégoût. “Révoquer le droit à l’avortement implique que les femmes riches iront dans d’autres États et les femmes pauvres pratiqueront des IVG clandestines au péril de leur vie. Comme au siècle dernier. Honte à la Cour Suprême”, a-t-elle tweeté .

    Dans la foulée de cette décision, le Missouri a annoncé être le “premier” État à interdire l’avortement, le procureur général de cet État saluant “un jour monumental pour le caractère sacré de la vie”.

    La plus haute juridiction du pays avait été renouvelé d’un tiers par Donald Trump, qui a nommé trois représentants de la droite conservatrice et religieuse, rendant ce courant politique majoritaire dans cette instance. Un tournant réactionnaire qui a rendu possible cette régression pour le droit des femmes, et qui pourrait désormais avoir un impact sur le droit à la contraception, les relations homosexuelles ou le mariage pour tous.

    À voir également sur Le HuffPost: L’anti-IVG Roberta Metsola élue présidente du Parlement européen

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      Garrido et Corbière dénoncent une "calomnie" sur "leur femme de ménage sans papier"

      news.movim.eu / HuffingtonPost · Wednesday, 22 June, 2022 - 15:35 · 2 minutes

    Raquel Garrido et Alexis Corbière, tous les deux élus députés NUPES (la France insoumise) Raquel Garrido et Alexis Corbière, tous les deux élus députés NUPES (la France insoumise)

    POLITIQUE - “Tout est faux”. Dans la foulée d’un article publié par Le Point , Alexis Corbière et Raquel Garrido , députés de la NUPES pour la France insoumise, ont publié un communiqué ce mercredi 22 juin pour dénoncer “un ramassis de mensonges” à leur encontre. Ils annoncent par ailleurs porter plainte en diffamation.

    Dans cet article , l’hebdomadaire affirme que le couple emploie une femme de ménage algérienne sans-papier et ce, dans des conditions dignes des Thénardier. Contrôlée en situation irrégulière par la police “alors qu’elle promenait la petite dernière du couple”, cette femme a expliqué “travailler jour et nuit à la fois au domicile des deux parlementaires à Bagnolet mais également dans un logement parisien où leurs enfants sont pris en charge afin d’être scolarisés dans la capitale”, assure Le Point , citant des sources policières.

    Toujours selon l’hebdomadaire, le couple imposerait des “cadences infernales” à cette jeune femme, qui serait par ailleurs payée au lance-pierre. Le couple aurait également fait miroiter à cette femme de ménage la régularisation de sa situation en cas de victoire de la NUPES aux élections législatives, qui aurait conduit à la nomination de Jean-Luc Mélenchon à Matignon.

    “C’est faux”

    Une promesse de coup de pouce administratif que le couple aurait utilisé, toujours selon Le Point, comme moyen de pression sur la jeune femme, pour imposer ses conditions. Des informations démenties en bloc par les intéressés. “Le journaliste Aziz Zemouri, multi-condamné pour diffamation, nous impute les faits suivants, qui sont tous faux”, écrivent les deux élus, avant d’entrer dans les détails.

    “Nous emploierions depuis un an, jour et nuit, comme femme de ménage, une dame algérienne de 36 ans ne disposant pas de papiers. C’est faux. Cette personne promènerait notre plus jeune enfant. C’est faux. Nous disposerions d’un logement à Paris. C’est faux. Nos enfants seraient scolarisés à Paris. C’est faux. Nous aurions promis des papiers à cette personne. C’est faux. Nous aurions eu des échanges par mail et par SMS avec cette personne. C’est faux”, écrivent-ils. “Nous comptons sur la justice pour découvrir qui est l’origine de cette nouvelle opération de calomnie”, poursuivent Alexis Corbière et Raquel Garrido, alors que l’article provoque un tollé sur les réseaux sociaux.

    Dans Le Point , Raquel Garrido assure également que le couple n’a jamais recruté de personnes en situations irrégulières. “Cela fait des années que nous n’avons pas d’aide ménagère. On a recruté de l’aide pendant les campagnes électorales. À chaque fois avec des personnes disposant de papiers, et bien sûr avec les déclarations Urssaf afférentes”, a-t-elle expliqué.

    À voir également sur Le HuffPost: Un gouvernement d’union nationale ? L’opposition dit déjà non

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      Ce député LFI encourage les "classes populaires" à postuler à l'Assemblée

      news.movim.eu / HuffingtonPost · Wednesday, 22 June, 2022 - 10:45 · 2 minutes

    Le député LFI David Guiraud à l'Assemblee Nationale, le 20 juin,2022, au lendemain des élections législatives. (Photo by Geoffroy VAN DER HASSELT / AFP) Le député LFI David Guiraud à l'Assemblee Nationale, le 20 juin,2022, au lendemain des élections législatives. (Photo by Geoffroy VAN DER HASSELT / AFP)

    POLITIQUE - À la recherche d’un premier emploi ou d’une reconversion? Après le second tour des législatives , les 577 députés élus dimanche 19 juin auront besoin de collaborateurs pour les aider à accomplir le travail parlementaire. En principe, des centaines de contrats de travail sont donc à pouvoir, alors que chaque député dispose d’un crédit mensuel de 10 581 euros pour employer jusqu’à cinq personnes en même temps.

    Pour améliorer la diversité chez ces petites mains essentielles au travail législatif, le député insoumis David Guiraud a décidé de lancer un “appel à candidature pour les classes populaires” sur Twitter et dans un entretien à Libération publié mercredi 22 juin . “Les recrutements commencent maintenant. Et il n’y a pas besoin d’avoir fait l’ENA (École nationale d’administration) ! Les mails des députés ont tous le même format : prenom.nom@assemblee-nationale.fr”, explique l’élu, lui-même ancien collaborateur du député insoumis Éric Coquerel.

    À Libération , David Guiraud s’engage à faire entrer les “catégories populaires” à l’Assemblée nationale à travers cette voie. “Je dis à mes collègues que nous sommes des employeurs et c’est une responsabilité. Il faut faire des choix politiques et nous ne devons pas tomber dans la facilité en recrutant des jeunes de Sciences-Po”, affirme-t-il, avant de citer un exemple: “J’ai besoin d’un salarié qui maîtrise les réseaux sociaux pour ma communication et qui peut également gérer la relation presse (...). Je suis certain que je peux trouver des cracks, des jeunes qui veulent bosser mais qui ne viennent pas des grandes écoles.”

    “Dans les quartiers, on ne manque pas de diplômés”, poursuit le nouveau député, qui donne des conseils aux candidats: “Il faut envoyer un mail directement au député. Et il faut faire des candidatures personnalisées parce que les candidatures groupées se terminent souvent dans la corbeille. Et c’est maintenant que ça se joue.”

    En France, le travail de collaborateur est très divers, “allant de simples tâches matérielles à des contributions plus élaborées (discours, amendements)”, rappelle le site de l’Assemblée nationale .

    À voir également sur Le HuffPost : Hymne gilets jaunes et visite de Mélenchon... Les élus NUPES arrivent en masse à l’Assemblée

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      "Ugo à Beauvau": Le clip de rap lunaire de Bernalicis avant le second tour des législatives

      news.movim.eu / HuffingtonPost · Friday, 17 June, 2022 - 21:13 · 4 minutes

    Ugo Bernalicis, ici à Paris, le 16 novembre 2021. Ugo Bernalicis, ici à Paris, le 16 novembre 2021.

    LÉGISLATIVES - Dans la dernière ligne droite avant le second tour des élections législatives, dimanche 19 juin, les camps de la majorité et de la NUPES se rendent coup pour coup . Certains politiques, eux, se lâchent complètement.

    C’est le cas d’ Ugo Bernalicis . Le député insoumis sortant de 32 ans, en ballottage favorable dans la 2e circonscription du Nord après un score de 43,5% au premier tour, s’est affiché dans un clip de rap que personne n’avait vu venir, où il s’imagine ministre de l’Intérieur ( à voir plus bas ).

    Dans Ugo à Beauvau , Ugo Bernalicis est filmé dans sa circonscription en divers endroits (sur un city stade, en voiture, en forêt, dans des rues...) en train de rapper. “Et quand j’arrive à Beauvau, j’dissous la BAC, ouais j’ai le mic, avec Parcoursup y a plus de bac, mais y a l’AEC (Avenir en commun) dans les bacs”, chante-t-il notamment.

    Le député LFI s’en prend aussi à Gérald Darmanin après plusieurs faits divers mortels récents impliquant des policiers : “Majorité de la NUPES, on a un programme qui tue, Darmanin nous ne sommes pas dupes, on sait que ta police tue.”

    “S’il y a bien deux camps, j’suis pas dans celui de Lallement, pour l’unité des Français, faudra bien le limoger; il n’y a qu’un camp, celui des gens, les délinquants sont en col blanc”, rappe encore Ugo Bernalicis, dans ce clip d’un peu plus de deux minutes reprenant de nombreux codes du milieu du rap et déjà vu plus de 100.000 fois après quatre heures de mise en ligne.

    “La police républicaine ne pourra jamais être à la botte d’exaltés qui s’approprient les codes des racailles et des dealers pour racoler des voix”, a aussitôt réagi le syndicat policier Synergie-Officiers sur Twitter.

    Parmi les réactions sur le réseau social, de nombreux soutiens de la NUPES sont restés interloqués par ce clip, demandant au député sortant de le supprimer pour ne pas se tirer une balle dans le pied avant le second tour des législatives...

    À voir également sur Le HuffPost : Mélenchon est-il réellement d’extrême gauche?

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      Législatives 2022: Jean-Luc Mélenchon est-il d'extrême gauche?

      news.movim.eu / HuffingtonPost · Friday, 17 June, 2022 - 04:30 · 1 minute

    POLITIQUE - “Les extrêmes.” Cette expression est dans la bouche de nombreux responsables de la Macronie pour désigner le Rassemblement national... et désormais l’Union écologique et sociale, la NUPES , avant le second tour des élections législatives dimanche 19 juin.

    Pas un jour ne passe sans qu’un ministre, un candidat, ou une personnalité de poids disent tout le mal qu’ils pensent de cette nouvelle union populaire formée autour de Jean-Luc Mélenchon . Une entité “d’anarchistes” prônant le “désordre” ou la “soumission” à la Russie ou aux idées “antisémites”. Rien de moins.

    Selon eux, le tribun de 70 ans serait donc un représentant de l’extrême gauche en France, au même titre que Marine Le Pen à l’extrême droite. On a même entendu l’ancien ministre de l’Éducation nationale, Jean-Michel Blanquer, mettre les deux sur le même pied d’égalité après sa défaite au premier tour dans le Loiret.

    Mais peut-on présenter les choses ainsi? S’il est certain que Marine Le Pen, dans ses références, sa vision du monde ou son programme demeure d’extrême droite , les choses sont bien plus complexes pour Jean-Luc Mélenchon de l’autre côté de l’échiquier politique, comme vous pouvez le voir dans notre vidéo en tête de l’article . Son parcours, comme son projet, montrent qu’il appartient au courant de la gauche radicale bien davantage que celui incarné, aujourd’hui, par Philippe Poutou ou Nathalie Arthaud.

    A voir également sur Le HuffPost : Mélenchon, Premier ministre? À Toulouse, ces militants n’y croient plus beaucoup

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      Résultats des législatives: Pourquoi la NUPES crie à la manipulation

      news.movim.eu / HuffingtonPost · Monday, 13 June, 2022 - 08:34 · 4 minutes

    résultats premier tour législatives nuances résultats premier tour législatives nuances

    POLITIQUE - Tout le monde veut être premier, ne serait-ce que pour la symbolique. Dans le mouchoir de poche qui sépare les scores Ensemble! de la NUPES à l’issue du premier tour des élections législatives , la moindre voix compte pour s’attribuer la première place. Selon le ministère de l’Intérieur, elle revient au camp présidentiel pour 20.000 voix environ . “Manipulation” crie La France Insoumise qui la revendique.

    C’est Manuel Bompard, ancien directeur de campagne de Jean-Luc Mélenchon et candidat -en bonne voie- à Marseille qui s’est indigné le premier au beau milieu de la nuit. “Alerte à la nouvelle manipulation de Darmanin. Alors que la NUPES réalise 6.101.968 voix, soit 26,8%, le ministre de l’Intérieur ne lui attribue que 5.836.202 voix, soit 25,7%”, écrit-il sur Twitter. Le but selon lui: “faire apparaître artificiellement le parti de Macron en tête”.

    Les résultats définitifs attribuent 5.857.561 à Ensemble!, soit 25,8% des suffrages. 21.359 voix séparent les deux camps, selon les chiffres de l’Intérieur.

    Une question d’étiquette et de nuances

    Manuel Bompard n’est pas le seul à brandir des chiffres différents. Le quotidien Le Monde place également la NUPES en tête en nombre de voix, sans pour autant parvenir aux 6 millions de revendiqués par le proche de Jean-Luc Mélenchon. Nos confrères donnent 26,1 % à la gauche réunie et 25,8% aux soutiens d’Emmanuel Macron.

    Ces divergences s’expliquent par l’étiquetage différents des candidats par l’Intérieur d’un côté et par LFI et Le Monde de l’autre.

    Sur décision du Conseil d’État, Beauvau a été contraint de revoir le sien et d’afficher les candidats de l’alliance des gauches sous la nuance “NUP” (pour NUPES). Toujours à gauche, l’Intérieur prend en compte trois autres nuances: Divers extrême gauche (Lutte ouvrière et le NPA), le Parti radical de Gauche (le PRG, qui soutient notamment les dissidents de gauche) et Divers Gauche.

    Nos confrères du Monde , eux ont choisi de procéder à leur propre étiquetage dès le mois de mai, considérant que le choix initial de la Place Beauvau de ne pas présenter la nuance “NUPES” était “problématique”, comme ils l’expliquent dans cet article .

    Ces deux méthodes conduisent, in fine, à des résultats différents.

    Exemple à la Réunion, sur le cas de Frédéric Maillot, vice-président de la région et candidat dans la 6e circonscription qui s’est pour le second tour. Sur le tableau du ministère de l’Intérieur, il est présenté dans la nuance “Divers Gauche”. Dans le tableau en opendata du Monde , il est mis dans la nuance “divers-gauche NUPES”. Selon l’un ou l’autre des étiquetages, ses 5429 voix acquises sont donc attribuées à la NUPES ou à la nuance DVG. Laquelle, selon l’Intérieur, a comptabilisé à l’échelle national 713.641 voix, soit 3,1% des suffrages exprimés.

    Autre exemple dans l’unique circonscription de Saint-Pierre et Miquelon, avec le candidat Olivier Gaston, lui aussi qualifié pour le second tour avec 782. Sur le site du ministère de l’Intérieur, il est DVG. Mais il figure sur la liste des investitures NUPES accessible sur le site de la France Insoumise . Le Monde le classe dans la nuance LFI.

    "Ne cherchons pas à rajouter du complot à la culture complotiste que l'on connait chez la France Insoumise" Christophe Castaner

    Le nombre de voix peut parfois sembler anecdoctique, mais rappelons, seulement 21.359 décident de la première place dans ce scrutin serré.

    Interrogé sur la revendication de Manuel Bompard sur franceinfo, Christophe Castaner a accusé l’insoumis d’être ”dans la classique théorie du complot”. “Ils parlent de gens qu’ils soutiennent maintenant alors qu’ils ne les soutenaient pas il y a deux jours. Il voudraient les comptabiliser parce qu’ils les soutiennent maintenant. Tout cela n’est pas très sérieux”, balaye le patron du groupe sortant des députés LREM à l’Assemblée.

    Et d’assurer que “les services de l’Intérieur font au plus près du terrain en fonction des remontées et des déclarations des candidats”. “Ne cherchons pas à rajouter du complot à la culture complotiste que l’on connait chez la France Insoumise”, tacle-t-il.

    À voir également sur Le HuffPost: Aux législatives, la Nupes salue une percée “historique” face à Emmanuel Macron

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      Législatives: deux candidates LFI critiquées pour s'afficher avec Jeremy Corbyn

      news.movim.eu / HuffingtonPost · Saturday, 4 June, 2022 - 20:37 · 3 minutes

    Danielle Simonnet, ici lors de la présentation officielle des candidats NUPES, à Paris, le 17 mai 2022. Danielle Simonnet, ici lors de la présentation officielle des candidats NUPES, à Paris, le 17 mai 2022.

    LÉGISLATIVES - Deux candidates LFI aux législatives à Paris, Danièle Obono et Danielle Simonnet, ont été vilipendées par leurs concurrents et la Licra ce samedi 4 juin pour s’être affichées avec Jeremy Corbyn , ex-patron du parti travailliste britannique exclu de son groupe parlementaire pour laxisme face à l’antisémitisme .

    Jeremy Corbyn a tweeté une photo de campagne à Paris où il est venu soutenir la députée sortante Danièle Obono (17e circonscription) et la conseillère de Paris Danielle Simonnet (15e circonscription), en lice avec l’alliance NUPES à gauche.

    Danielle Simonnet a relayé le tweet et avait fait part dans un autre message vendredi de son ”émotion” et sa “fierté” de recevoir Jeremy Corbyn.

    La guerre des gauches dans le XXe arrondissement de Paris

    Sa rivale socialiste et députée sortante Lamia El Aaraje a aussitôt attaqué l’insoumise: “les masques tombent: inviter et afficher le soutien de Jeremy Corbyn, écarté du Labour Party et du groupe pour complaisance avec l’antisémitisme en Angleterre, après 1000 plaintes enregistrées par ce parti, est une honte dont est fière Danielle Simonnet”, a-t-elle tweeté.

    Des cadres socialistes ont repris cette critique, en pleine guerre des gauches dans ce XXe arrondissement de Paris, où Lamia El Aaraje a maintenu sa candidature avec l’aval du PS malgré l’accord à gauche derrière Jean-Luc Mélenchon.

    La Ligue internationale contre le racisme et l’antisémitisme (Licra) a aussi fustigé la photo et “la fierté” de Danielle Simonnet, reprochant à Jeremy Corbyn, à la tête du parti travailliste de septembre 2015 à avril 2020, d’avoir “couvert” l’antisémitisme, ce dont Jeremy Corbyn se défend.

    Le Labour avait fait l’objet d’une enquête menée par un organisme indépendant, le Comité pour l’égalité et les droits humains (EHRC), qui avait conclu fin octobre 2020 à des défaillances “inexcusables” résultant d’un “manque de volonté de s’attaquer à l’antisémitisme” au sein du parti.

    Jeremy Corbyn, 73 ans, avait un temps été suspendu du parti, avant d’annoncer sa réintégration, après une décision favorable du Comité des différends du parti.

    Mais le Labour l’a exclu du groupe parlementaire en novembre 2020.

    À voir également sur Le HuffPost : Stéphane Vojetta, le dissident LREM face à Manuel Valls aux législatives

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      Si la NUPES gagne aux législat, Macron peut-il choisir un autre Premier ministre que Mélenchon?

      news.movim.eu / HuffingtonPost · Friday, 3 June, 2022 - 10:20 · 4 minutes

    Si la NUPES gagne aux législatives, Macron peut-il choisir un autre Premier ministre que Mélenchon? Si la NUPES gagne aux législatives, Macron peut-il choisir un autre Premier ministre que Mélenchon?

    POLITIQUE - Jean-Luc Mélenchon à Matignon, il s’y voit déjà. Sitôt le second tour de l’élection présidentielle plié, et avant même que l’alliance des gauches ne voit le jour, le chef de la France Insoumise a appelé les Français à “l’élire Premier ministre” aux législatives . La formule est forte, mais en réalité, ce choix revient au chef de l’État, et à lui seul.

    Depuis la réélection d’Emmanuel Macron , la rhétorique très stratégique des Insoumis, et désormais de la NUPES, a un but clair: installer dans les esprits l’idée que Jean-Luc Mélenchon ira à Matignon en cas de victoire de l’alliance des gauches aux législatives. Une affiche de campagne dans cet esprit a été diffusée dès le 26 avril , et l’intéressé, pas avare de bons mots, n’hésite pas à s’amuser aux dépens d’Élisabeth Borne -“sa prédécesseure”. “J’aimerais la rencontrer au moins une fois avant de la remplacer”, lançait même le chef insoumis le 17 mai.

    Comme le montre notre compilateur de sondages ci-dessous, les gauches unies et la confédération présidentielle “Ensembles!” sont très proches dans les sondages au premier tour et Jean-Luc Mélenchon est confiant.

    “Nous sommes bien placés pour gagner. Je ne dis pas que c’est fait, il faut surmonter beaucoup de difficultés encore, mais nous sommes bien placés”, martèle Jean-Luc Mélenchon ce vendredi 3 juin sur franceinfo.

    “Macron fera ce qu’il entend faire”

    Il n’y a qu’un seul écueil -de taille. Dans la Constitution française, rien n’oblige Emmanuel Macron à choisir son Premier ministre parmi le groupe vainqueur des législatives. Jean-Luc Mélenchon le sait parfaitement: “Monsieur Macron fera ce qu’il entend faire”, reconnaît d’ailleurs l’insoumis ce vendredi.

    “Je suis parfaitement conscient du caractère exceptionnel” de la situation, “mais si on n’accepte pas l’idée que dans une élection on puisse élire quelqu’un d’autre que les hommes du président, alors il ne faut pas faire d’élections, il faut nommer les gens”, s’agace-t-il.

    Pour pallier cette difficulté, Jean-Luc Mélenchon a un argument: le vote de confiance de l’Assemblée nationale. Une fois nommé par le président, le Premier ministre doit se soumettre à ce rite de passage indispensable. “Je rappelle qu’il y a une formalité qui ne dépend pas de sa bonne volonté qui s’appelle le vote de confiance”, souligne le candidat auto-proclamé à Matignon.

    “Quand on est un démocrate, qu’on a l’habitude de la démocratie, (...) d’habitude on nomme la personne proposée par la coalition majoritaire”, ajoute-t-il. Jean-Luc Mélenchon, le 3 juin sur franceinfo

    Le chef LFI a aussi de son côté la tradition française. Comme le rappelle le site gouvernemental “Vie publique”, il est en effet “admis que le président de la République nomme un Premier ministre issu de la nouvelle majorité.” Ce fut le cas lors des trois cohabitations de la Ve République: celle de Jacques Chirac (1986-1988) et d’Édouard Balladur (1993)1995) sous la présidence Mitterrand, puis celle de Lionel Jospin (1997-2002) sous la présidence Chirac.

    “Quand on est un démocrate, qu’on a l’habitude de la démocratie, et qu’on ne décide pas de tout en conseil de défense, d’habitude on nomme la personne proposée par la coalition majoritaire”, ajoute Jean-Luc Mélenchon, dans un tacle à la “monarchie présidentielle” dont il accuse Emmanuel Macron.

    Un Insoumis autre que Mélenchon?

    En cas de majorité NUPES à l’Assemblée, il est en effet difficile d’imaginer que les députés nouvellement élus votent la confiance à une personnalité qui ne soit pas issue de leurs rangs.

    Mais qu’arrivera-t-il si Emmanuel Macron choisit une troisième voie? Pour s’éviter Mélenchon à Matignon, tout en respectant la tradition française, le président de la République pourrait éventuellement choisir une autre personnalité issue des rangs de l’opposition. Olivier Faure, Premier secrétaire du PS? Mathilde Panot, présidente du groupe LFI à l’Assemblée?

    Il ne s’agit là que de pures spéculations, personne au sein de l’alliance n’ayant jamais émis d’envie sur ce point. Mais mieux vaut prévenir que guérir et la NUPES a déjà paré à cette éventualité. Dans tous les accords conclus avec les partis qui composent l’alliance, Jean-Luc Mélenchon est explicitement désigné comme la personne envoyée à Matignon en cas de victoire aux législatives. Lors des négociations, ce point faisait partie des conditions non négociables pour intégrer l’alliance. “Nous avons un accord programmatique qui désigne un candidat à Matignon, c’est moi”, a rappelé Jean-Luc Mélenchon sur franceinfo.

    Il faudra attendre le 19 juin prochain pour savoir si la NUPES obtient réellement la majorité à l’Assemblée et donc, si Jean-Luc Mélenchon peut réellement prétendre à Matignon. La dynamique de l’alliance PCF-EELV-PS-LFI est indéniable et LREM la reconnaît officiellement comme son adversaire principale. Mais les élections législatives se jouent en deux scrutins et le jeu des alliances à l’entre-deux-tours sera tout aussi décisif que les résultats du 12 juin. À ce stade, à moins de dix jours du premier tour, les projections de siège à l’issue du second tour ne donnent pas la majorité à la gauche.

    À voir également sur Le HuffPost: Pas le “Premier ministre des piscines”, Mélenchon refuse d’être enfermé dans le débat sur le burkini

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      Le Maire qualifie Mélenchon de "Chavez gaulois", les Insoumis répondent

      news.movim.eu / HuffingtonPost · Wednesday, 1 June, 2022 - 09:00 · 2 minutes

    French Economy and Finance Minister Bruno Le Maire attends the EU ministerial conference French Economy and Finance Minister Bruno Le Maire attends the EU ministerial conference "Building Europe's Digital Sovereignty" at the Bercy Ministry in Paris, France, February 7, 2022. REUTERS/Sarah Meyssonnier

    POLITIQUE - Jean-Luc Mélenchon est la cible des critiques du gouvernement à l’approche des législatives . Ce mercredi 1er juin, le chef de la France Insoumise est étrillé par le ministre de l’Économie et des Finances Bruno Le Maire , après l’avoir été par la Première ministre la veille.

    “Jean-Luc Mélenchon est un Chavez gaulois: ‘Je parle, vous écoutez’”, dénonce le patron de Bercy dans une interview au Figaro . Il critique les “dangers réels” et surtout la “soumission (...) aux organisations financières internationales”, “au régime autoritaire de Vladimir Poutine” ou encore à “une vision communautariste et à l’islam politique” à laquelle conduirait une victoire de La France Insoumise aux législatives.

    “Tous les pays qui ont mis en œuvre un projet similaire - collectivisation des moyens de production, augmentation massive des impôts et des charges sur les entreprises, redistribution des richesses qui n’ont pas été créées, multiplication des interdictions en tout genre - se sont retrouvés sous programme de surveillance du FMI quelques années plus tard: le Venezuela, la Grèce, l’Argentine. Ils ont mis dix ans à s’en sortir, pour ceux qui s’en sont sortis. Je ne veux pas de ce destin pour la France”, tacle Bruno Le Maire.

    Le Maire, “Tatcher normand” pour LFI

    Cette sortie n’est pas passée inaperçue côté Insoumis. Un “Chavez Gaulois” est “mieux qu’un Tatcher normand”, a répliqué Manuel Bompard, candidat à la place de Jean-Luc Mélenchon dans la 4e circonscription des Bouches-du-Rhône, dans une allusion au mandat de député (2007-2017) du ministre dans l’Eure .

    “Bruno Le Maire enfile toutes les perles pour calomnier la NUPES: la dette, le Venezuela, le “communautarisme”. Et pourquoi pas la dictature des soviets?”, réagit aussi le député insoumis Bastien Lachaud.

    Comme le montre notre compilateur de sondage ci-dessous, la NUPES (Nouvelle union populaire écologiste et sociale) et Ensemble (confédération de la majorité présidentielle) sont au coude-à-coude, avec une tendance à la baisse pour l’alliance de gauche et à la hausse pour la majorité.

    Dans Le Figaro, Bruno Le Maire se dit d’ailleurs “convaincu” que les électeurs donneront “une majorité large et claire au président de la République”. Il appelle toutefois à la “mobilisation” de ses troupes, d’autant plus importante pour le gouvernement que plus de la moitié des ministres - dont la cheffe du gouvernement - y sont candidats. En cas de défaite, les concernés devront démissionner . Bruno Le Maire, pas candidat, est cependant assuré de rester à Bercy.

    À voir également sur Le HuffPost: Législatives: La NUPES a présenté son programme, on vous raconte