• chevron_right

      Élisabeth Borne peut-elle tenir à Matignon? Comme un doute en Macronie

      news.movim.eu / HuffingtonPost · Thursday, 23 June, 2022 - 15:59 · 6 minutes

    Elisabeth Borne peut-elle tenir à Matignon? Comme un doute en Macronie Elisabeth Borne peut-elle tenir à Matignon? Comme un doute en Macronie

    POLITIQUE - Absente. Élisabeth Borne n’a pas été mentionnée une seule fois par Emmanuel Macron mercredi soir dans son allocution post-élections législatives . Dix minutes au cours desquelles le chef de l’État a mis la pression sur les oppositions en dévoilant les contours de sa future stratégie pour faire avancer le pays malgré le blocage apparent à l’Assemblée nationale . Et ce, sans citer celle qui est normalement chargée de mettre tout cela en musique.

    Pour l’instant, la Première ministre est discrète, murée dans Matignon. Comme dans le numéro de Paris Match de ce jeudi 23 juin, où elle est reléguée loin de la Une, à la 48e page du magazine qui consacre pourtant son dossier politique aux difficultés de l’exécutif. Pour la cheffe de la majorité - qui s’entretient jeudi et vendredi avec les présidents des groupes parlementaires - à la recherche d’une improbable “coalition d’action” nécessaire à l’adoption de ses textes, “l’enfer” n’aura pas tardé.

    Fragilisée par les résultats des élections législatives, elle se sait contestée. Au point de rendre son tablier? C’est le souhait d’une partie de l’opposition qui veut la voir tomber, avec son gouvernement, via une motion de censure ou un vote de confiance qu’elle peinerait à obtenir. Plus délicat encore, la majorité, désormais relative, semble parcourue d’un doute dans ce contexte aussi inédit qu’imprévu.

    Une question de profil

    C’est François Bayrou qui tire les premières flèches, mercredi 22 juin, trois jours après la claque. Le patron du MoDem, le plus puissant allié du président de la République, plaide sur France Inter pour un Premier ministre, ou une Première ministre, “politique”, quand l’ancienne patronne de la RATP est considérée depuis sa nomination comme une “technicienne”. Une pique, à peine voilée, qui provoque la colère du camp Élisabeth Borne. “Tout le monde perd ses nerfs”, commente alors son entourage auprès de BFMTV.

    Signe que la flèche a atteint sa cible, la principale intéressée prend soin de répondre, ce jeudi dans Paris Match . “ On me colle cette image de techno
    déconnectée. C’est savoureux, car ce sont souvent des gens qui n’ont
    jamais exercé de métier qui le font” , riposte celle qui a été la première préfète de Poitou-Charentes en 2013 avant de dérouler son CV, “q uand vous dirigez une entre prise, que vous êtes préfète de région, vous êtes dans la réalité.”

    Soyons honnête, elle est dans une position très difficile." Un cadre de la majorité à l'Assemblée

    Il n’empêche, au-delà de ces échanges à fleuret moucheté, cette question de “profil” interroge dans les couloirs du Palais Bourbon. Ou inquiète, c’est selon.

    “Soyons honnêtes, elle est dans une position très difficile”, commente au HuffPost un cadre de la majorité (relative) à l’Assemblée nationale. Lui doute de la capacité de l’ingénieure de 61 ans, “nouvellement élue députée, après avoir occupé des portefeuilles techniques” à manoeuvrer “dans l’hémicycle le plus politique depuis le début de la Ve république”.

    “Ce sera un casse-tête chinois”, promet-il. Un autre député Ensemble qui préfère taire son identité “vu la tension” au plus haut sommet de l’État, résume la situation: “On a besoin de quelqu’un qui va mettre les mains dans le cambouis, avec du poids et un grand sens politique, pour négocier en permanence.” Et le parlementaire, réélu dimanche, d’ajouter, presque désolé: “Pour l’instant, je ne vois pas comment elle peut réussir.”

    Soutenue par la majorité de ses troupes

    Force est de constater que la petite musique monte en Macronie. Édouard Philippe, dans des termes bien plus policés, laissait lui aussi entendre, mardi, la nécessité de “peut-être trouver des profils nouveaux” pour “entrer dans une logique de coalition”. Pour lui, disait-il, “il y aurait quelque chose de déraisonnable à donner le sentiment qu’on ne tire pas pleinement les conséquences des résultats de dimanche”. De quoi dessiner les contours d’un siège éjectable? Rien n’est si sûr.

    Malgré ce contexte délicat, Élisabeth Borne peut compter sur le soutien public de la majorité des personnalités de son groupe à l’Assemblée nationale, ou sur celui de son équipe gouvernementale. “Je suis avec la Première ministre qui s’appelle Élisabeth Borne et qui est la cheffe de notre majorité”, a par exemple tenu à insister Aurore Bergé, mercredi, devant les caméras après son élection à la tête des députés LREM au Palais Bourbon.

    C'est la bonne personne, une négociatrice hors-pair." Guillaume Gouffier-Cha, député LREM

    Parmi ses défenseurs: Guillaume Gouffier-Cha. Pour le député LREM réélu dans le Val-de-Marne, Élisabeth Borne est parfaitement à sa place, contrairement à ce que lancent certains en privé ou le patron du MoDem en public. “C’est la bonne personne, une négociatrice hors pair”, avance-t-il au HuffPost , un brin agacé par les critiques internes: “Les Français ne sont pas en attente de cela.”

    “Je pense que peu de responsables politiques peuvent revendiquer les mêmes résultats”, nous dit l’élu, en citant les dossiers épineux que la ministre a menés à bien, comme la réforme de la SNCF, convaincu que la Première ministre doit rester à son poste.

    À cette question, d’autres préfèrent botter en touche. Ou refiler la patate chaude au locataire de l’Élysée, comme le signe d’une base si ce n’est instable, au moins friable. “Le choix du chef du gouvernement appartient à un seul homme, le président de la République”, rappelle opportunément le patron des députés Horizons, Laurent Marcangeli, dans le sillage de son chef Édouard Philippe, tout en affirmant qu’“Élisabeth Borne n’est pas responsable des difficultés, elle ne porte pas entièrement le fardeau de la situation.”

    Sondages inquiétants

    “Ce n’est pas le sujet”, ajoute sa collègue à La République en marche, Caroline Janvier, en pointant ce qu’elle voit comme le “réflexe pavlovien” de la classe politique: “On a une question, un défi posé au Parlement. Et la réponse que beaucoup donnent c’est de replacer le débat à l’Élysée ou à Matignon”. “Pour moi ce n’est pas la question”, affirme l’élue du Loiret sans s’appesantir sur les qualités dont doit faire preuve la cheffe ou le chef de la majorité.

    Il n’empêche, elle finira bien par se poser. Surtout au vu de ses premières semaines d’exercice, sanctionnées, trente-six jours après, par des sondages inquiétants. La nomination d’Élisabeth Borne a rapidement été brouillée par l’embarrassante affaire Abad , sur laquelle la Première ministre (désireuse de l’exfiltrer) s’est heurtée au refus du chef de l’État, ou la gestion du maintien de l’ordre aux abords du Stade de France lors de la finale de la Ligue des Champions.

    Contrainte d’attendre une majorité introuvable, la voilà qui dévisse dans les sondages. L’ingénieure, qui a commencé plus bas que les deux autres Premiers ministres sous Macron dans notre baromètre YouGouv, chute de 7 points dans le tableau de bord Ifop-Fiducial pour Paris Match à 41% d’opinions positives. Le doute ne parcourt pas que la Macronie.

    À voir également sur Le HuffPost: Après les législatives, Emmanuel Macron défie les oppositions

    • chevron_right

      Le Pen, Vallaud, Bayou, Châtelain... qui sont les présidents des groupes à l'Assemblée

      news.movim.eu / HuffingtonPost · Thursday, 23 June, 2022 - 12:21 · 2 minutes

    Mathilde Panot, Marine Le Pen, Olivier Marleix et Aurore Bergé ont été élus présidents de leur groupe parlementaire à l'Assemblée. Mathilde Panot, Marine Le Pen, Olivier Marleix et Aurore Bergé ont été élus présidents de leur groupe parlementaire à l'Assemblée.

    POLITIQUE - Uniquement dans l’enceinte de l’Assemblée nationale, Marine Le Pen aura droit à du “madame la présidente”. La députée réélue d’Hénin Beaumont (Pas-de-Calais) lors des élections législatives devient ce jeudi 23 juin la présidente du groupe RN au Palais Bourbon, élue par acclamation.

    Après les élections législatives, il est en effet temps pour les députés (ré)élus de choisir les présidents des groupes à l’ Assemblée nationale . Chaque parti qui souhaite peser dans les débats doit constituer un groupe d’au moins 15 députés, notamment pour obtenir un temps de parole conséquent. Le vote est organisé en interne.

    Après une percée en 1986, le parti d’extrême droite n’avait jamais obtenu assez de représentants pour constituer un groupe dans l’hémicycle. Désormais, ils sont 89 à porter les couleurs du Rassemblement National sous la houlette de Marine Le Pen qui a renoncé au passage à diriger le parti.

    Ce jeudi, le Parti socialiste a aussi choisi son président: Boris Vallaud, député de la 3e circonscription des Landes, succède à Valérie Rabault, députée réélue du Tarn-et-Garonne. Les écologistes se sont quant à eux donné un tandem pour présider le groupe: le secrétaire national Julien Bayou et la députée de l’Isère Cyrielle Châtelain.

    Enfin, un dixième groupe - UTiles pour “Ultramarins, territoires, insularités, liberté, égalité et solidarités - doit également voir le jour dans l’opposition. Selon  le Guadeloupéen Olivier Serva (ex-LREM),ce groupe comportera entre 17 et 25 élus, issus des territoires d’Outre-mer, de la Corse, de l’ancien groupe Territoires et Libertés mais aussi de l’UDI qui n’a plus de groupe en propre, et éventuellement du socialiste David Habib, dissident réélu qui refuse l’accord avec la NUPES. Les groupes ont jusqu’à mardi 28 juin pour finaliser leur composition.

    Découvrez les portraits de chaque président et présidente de groupe dans le diaporama ci-dessous:

    À voir également sur Le HuffPost: Après les législatives, Emmanuel Macron défie les oppositions

    • chevron_right

      Après sa défaite aux législatives, Macron découvre le fonctionnement du Parlement

      news.movim.eu / HuffingtonPost · Wednesday, 22 June, 2022 - 21:14 · 4 minutes

    Emmanuel Macron, ici lors de son allocution télévisée à l'Élysée, le 22 juin 2022. Emmanuel Macron, ici lors de son allocution télévisée à l'Élysée, le 22 juin 2022.

    POLITIQUE - Peut-on répondre à une crise politique aussi grave en huit minutes d’intervention télévisée, sans contradiction? Même lors de la crise du Covid , le chef de l’État prenait plus de temps, avec ses quinze habituelles minutes, parfois une demi-heure. Dans les deux cas, et alors que le président réélu a promis dès le soir de sa victoire à la présidentielle le 24 avril une “nouvelle méthode” , c’est aussi la forme qui pose question ce mercredi 22 juin, avec cette allocution aux Français pour répondre à la situation de blocage découlant de sa défaite aux législatives .

    Une interview eût été plus respectueuse des Français, qui se posent autant de questions que les journalistes auraient pu relayer. Considérez-vous que votre majorité a contribué à faire entrer le RN à l’Assemblée ? Les députés RN sont-ils des députés comme les autres? Et les Insoumis? À quel groupe d’opposition va votre préférence pour la commission des finances ? Où en est votre projet de planification écologique? Allez-vous renommer une ministre ou un ministre de l’Écologie vu la crise actuelle? Et de la Santé? Quel est concrètement votre projet pour l’école et pour la santé? Que contiendra le projet de loi Pouvoir d’achat?

    Non. Au lieu de ça, le président s’est posé en “commentateur politique”, regrette un spécialiste de la Ve République, très déçu par le fond de l’intervention présidentielle. “La nouvelle assemblée exprime des inquiétudes”, convient Emmanuel Macron, sans préciser comment il entend y répondre. À la sortie de la crise Covid, il assurait aussi que “plus rien ne serait jamais comme avant”. Cette promesse n’a jamais été réalisée .

    “La majorité est en effet relative, sa responsabilité est donc de s’élargir en construisant des coalitions ou des majorités texte par texte”, a décrit ce mercredi soir le président, qui semblait relativiser sa défaite avec cette formule: “Il a manqué une trentaine de députés sur 577″, quand il lui en manque plutôt une quarantaine à la sortie des urnes. “Nous devons collectivement apprendre à gouverner et légiférer différemment”, a-t-il appuyé, comme s’il entendait par là se dédouaner des changements de gouvernance qui s’imposent à lui et à son mode de fonctionnement, jusqu’ici très vertical et très éloigné des enjeux parlementaires dont il n’avait pas besoin.

    Un président asphyxié qui reprend un peu d’air

    Emmanuel Macron, qui vient de recevoir pendant deux jours les forces politiques à l’Élysée, s’en remet donc aux oppositions pour tenter d’avancer et éviter les blocages institutionnels qu’il redoute pour conduire les réformes et le pays. Il en appelle à leur “responsabilité” pour “bâtir des compromis, des enrichissements, des amendements à ciel ouvert, en transparence”. C’est exactement la définition du rôle du parlementaire qu’il semble découvrir ou faire semblant d’inventer.

    Enfin, alors que le président de la République s’envole pour Bruxelles pour un sommet européen de deux jours, il prend à témoin les Français et demande aux oppositions de “clarifier” leurs positions pendant ce temps-là. “Il revient aux groupes politiques de dire en toute transparence jusqu’où ils sont prêts à aller. Entrer dans une coalition de gouvernement et d’action? S’engager à voter certains textes? Notre budget? Lesquels?”. Une façon -risquée- de gagner du temps alors qu’il n’a toujours pas proposé un projet de loi depuis sa réélection du 24 avril et que les oppositions ont du mal à se prononcer sur quelque chose qui n’existe pas, tant les grands écarts idéologiques et programmatiques du président, passé de la retraite à 65 ans au premier tour de la présidentielle à la “planification écologique” au second, sont importants.

    “Dès mon retour, nous commencerons à bâtir cette méthode de responsabilité nouvelle”, a-t-il promis à la fin de son intervention, laissant deux jours aux groupes politiques pour faire connaître leurs options. Là encore, aucune obligation pour ces derniers de préciser, dès maintenant, sans connaître les contours des projets de loi, leurs positionnements, qui peuvent d’ailleurs évoluer au fil des textes et du quinquennat. Leur seule obligation, parlementaire celle-là, est de déclarer leur groupe à l’Assemblée nationale comme figurant dans l’opposition ou dans la majorité.

    Face à cette prise de parole qui aura permis au président asphyxié de reprendre un peu d’air, les oppositions -RN en quête de respectabilité mis à part- faisaient part de toutes leurs incompréhensions et semblaient loin d’accepter la main tendue . Sur BFMTV, la porte-parole du parti présidentiel Prisca Thevenot faisait le SAV du président avec cette formule: “Chaque député pourra voter en conscience”. C’est normalement toujours le cas.

    À voir également sur Le HuffPost : Un gouvernement d’union nationale? L’opposition dit déjà non

    • chevron_right

      Allocution d'Emmanuel Macron: Le président défie les oppositions, qui répliquent

      news.movim.eu / HuffingtonPost · Wednesday, 22 June, 2022 - 19:16 · 4 minutes

    POLITIQUE - Pour sa première prise de parole depuis la perte de la majorité absolue du camp présidentiel à l’Assemblée nationale, Emmanuel Macron a invité, ce mercredi 22 juin, les groupes politiques d’opposition à “dire en toute transparence jusqu’où ils ont prêts à aller” pour “bâtir des compromis” . De la gauche à la droite, le discours du chef de l’État, perçu comme un “ultimatum”, n’a pas convaincu.

    Conscient que les discussions au sein de l’hémicycle risquent d’être âpres entre la majorité (relative) et les oppositions, le président de la République a estimé qu’“il faudra[it] clarifier dans les prochains jours la part de responsabilité et de coopération que les différentes formations de l’Assemblée nationale sont prêtes à prendre”.

    “Entrer dans une coalition de gouvernement et d’action? S’engager à voter simplement certains textes? Notre budget? Lesquels?”, a énuméré le chef de l’État, qui a toutefois écarté l’idée d’un gouvernement d’union nationale au cours de son allocution télévisée.

    Macron accusé de fomenter “une crise institutionnelle”

    “Il faudra bâtir des compromis, des enrichissements, des amendements, mais le faire en toute transparence, à ciel ouvert si je puis dire, dans une volonté d’union et d’action pour la nation, qui concerne toutes les forces politiques” mais aussi “les forces vives”, a-t-il dit.

    La proposition faite aux groupes parlementaires a été fraîchement accueillie par les oppositions. “Le président ce soir a réinterprété le paysage politique”, a immédiatement dénoncé Jean-Luc Mélenchon. “Il dit avoir été élu sur un mandat clair du pays. Ce n’est pas le cas: il a été élu en avril parce qu’une majorité de françaises et de Français ne voulaient pas que l’extrême droite préside le pays”, a poursuivi le chef des insoumis, appelant la Première ministre à se soumettre à un vote de confiance au Parlement..

    “Non, les formations politiques n’ont pas à lui répondre jusqu’où elles sont prêtes à aller pour lui donner un chèque en blanc”, a dénoncé Olivier Faure, premier secrétaire du PS. “L’opposition n’a pas à recevoir quelque ultimatum que ce soit”, a abondé Patrick Kanner, président du groupe socialiste au Sénat. Pour le sénateur, Emmanuel Macron “n’a pas pris la mesure de la situation”. “Face à la crise politique que nous traversons, on ne peut pas dire ‘circulez y a rien à voir’”

    À droite, le vice-président de LR Gilles Platret a accusé sur BFMTV Emmanuel Macron de préparer “une crise institutionnelle”. “En disant ‘les enfants, je pars deux jours [pour un Conseil européen] et, quand je reviens, il faut que les devoirs soient faits’, il est presque méprisant pour les représentants des Français”, a poursuivi l’élu, qui a par ailleurs dénoncé l’absence de “reconnaissance de responsabilité dans la situation”.

    “Il n’y a pas d’alternative aux dialogue et respect évoqués par le président”, reconnaît de son côté Olivier Marleix, nouveau chef de file des députés LR. “Mais il ne peut y avoir de chèque en blanc, de surcroît sur un projet peu clair”, a ajouté l’élu, indiquant que les députés LR feraient “la semaine prochaine” des propositions “sur le pouvoir d’achat”.

    Le RN moins offensif

    “Son discours de la méthode vise à évacuer sa responsabilité et à ne rien changer de son projet”, a également dénoncé Fabien Roussel, secrétaire national du Parti communiste. Une position partagée par Mathilde Panot, présidente du groupe LFI à l’Assemblée, selon laquelle le chef de l’État “rejette la responsabilité de la crise politique sur l’opposition”. ”À nous de faire des compromis. Lui n’en fera pas [...]. Le président a la démocratie en horreur.”

    Du côté du RN, le ton est moins offensif qu’à l’accoutumée. Si Marine Le Pen n’avait pas réagi à l’heure où nous publions cet article, Jordan Bardella, président du RN par intérim, s’est félicité que “l’arrogance d’Emmanuel Macron marque un peu le pas”, en précisant que son groupe serait “ferme mais constructif”. “Si la majorité est capable de travailler, sur certains textes, avec le RN, on aura fait un bond en avant énorme”, a ajouté Robert Ménard, maire de Béziers.

    À voir également sur Le HuffPost: La dissolution de l’Assemblée nationale, une option pour Macron (mais pas sans risque)

    • chevron_right

      Yaël Braun-Pivet sera, sauf surprise, la nouvelle présidente de l'Assemblée nationale

      news.movim.eu / HuffingtonPost · Wednesday, 22 June, 2022 - 18:20 · 1 minute

    Yaël Braun-Pivet est l'actuelle ministre des Outre-mer Yaël Braun-Pivet est l'actuelle ministre des Outre-mer

    ASSEMBLÉE NATIONALE - Pas de majorité absolue pour les marcheurs, mais une candidate quasi assurée d’être élue au perchoir. Yaël Braun-Pivet, actuelle ministre des outre-mer a remporté, ce mercredi 22 juin, le vote interne organisé au sein des députés LREM, Modem et Horizons et sera l’unique candidate de la majorité pour prendre la présidence de l’Assemblée nationale.

    Désignée à l’issue d’un second tour l’opposant à Roland Lescure, elle est quasiment assurée d’être désignée à la tête des 577 députés, mardi 28 juin, lors de la séance d’ouverture de la XVIe législature. Elle deviendra ainsi la première femme à présider l’Assemblée nationale.

    Cette primaire interne à la majorité était organisée pour trouver un successeur à Richard Ferrand, président sortant de l’Assemblée nationale et battu ce dimanche 19 juin . Cinq candidats étaient en lice, Yaël Braun-Pivet, Barabara Pompili, Joël Giraud, Roland Lescure et Sophie Errante, Éric Woerth ayant retiré sa candidature en fin de journée.

    Une figure influente à l’Assemblée

    Députée LREM depuis 2017, la ministre des outre-mer avait été réélue dans la 5e circonscription des Yvelines avec 64,62% des voix, dimanche 19 juin. Avant d’entrer au gouvernement, l’avocate de formation, âgée de 51 ans, présidait la commission des Lois, où elle était devenue une figure incontournable et influente de la majorité au sein du Palais-Bourbon.

    En 2018, elle avait déjà fait part de sa volonté de présider l’hémicycle avant de se rétracter quelques heures plus tard. “J’ai vu que la profession de foi de Richard Ferrand correspondait au projet que je souhaitais porter”, avait-elle expliqué, assurant n’avoir “subi aucune pression”.

    À voir également sur Le HuffPost: Entre émotion et inexpérience, l’entrée des députés RN à l’Assemblée

    • chevron_right

      Garrido et Corbière dénoncent une "calomnie" sur "leur femme de ménage sans papier"

      news.movim.eu / HuffingtonPost · Wednesday, 22 June, 2022 - 15:35 · 2 minutes

    Raquel Garrido et Alexis Corbière, tous les deux élus députés NUPES (la France insoumise) Raquel Garrido et Alexis Corbière, tous les deux élus députés NUPES (la France insoumise)

    POLITIQUE - “Tout est faux”. Dans la foulée d’un article publié par Le Point , Alexis Corbière et Raquel Garrido , députés de la NUPES pour la France insoumise, ont publié un communiqué ce mercredi 22 juin pour dénoncer “un ramassis de mensonges” à leur encontre. Ils annoncent par ailleurs porter plainte en diffamation.

    Dans cet article , l’hebdomadaire affirme que le couple emploie une femme de ménage algérienne sans-papier et ce, dans des conditions dignes des Thénardier. Contrôlée en situation irrégulière par la police “alors qu’elle promenait la petite dernière du couple”, cette femme a expliqué “travailler jour et nuit à la fois au domicile des deux parlementaires à Bagnolet mais également dans un logement parisien où leurs enfants sont pris en charge afin d’être scolarisés dans la capitale”, assure Le Point , citant des sources policières.

    Toujours selon l’hebdomadaire, le couple imposerait des “cadences infernales” à cette jeune femme, qui serait par ailleurs payée au lance-pierre. Le couple aurait également fait miroiter à cette femme de ménage la régularisation de sa situation en cas de victoire de la NUPES aux élections législatives, qui aurait conduit à la nomination de Jean-Luc Mélenchon à Matignon.

    “C’est faux”

    Une promesse de coup de pouce administratif que le couple aurait utilisé, toujours selon Le Point, comme moyen de pression sur la jeune femme, pour imposer ses conditions. Des informations démenties en bloc par les intéressés. “Le journaliste Aziz Zemouri, multi-condamné pour diffamation, nous impute les faits suivants, qui sont tous faux”, écrivent les deux élus, avant d’entrer dans les détails.

    “Nous emploierions depuis un an, jour et nuit, comme femme de ménage, une dame algérienne de 36 ans ne disposant pas de papiers. C’est faux. Cette personne promènerait notre plus jeune enfant. C’est faux. Nous disposerions d’un logement à Paris. C’est faux. Nos enfants seraient scolarisés à Paris. C’est faux. Nous aurions promis des papiers à cette personne. C’est faux. Nous aurions eu des échanges par mail et par SMS avec cette personne. C’est faux”, écrivent-ils. “Nous comptons sur la justice pour découvrir qui est l’origine de cette nouvelle opération de calomnie”, poursuivent Alexis Corbière et Raquel Garrido, alors que l’article provoque un tollé sur les réseaux sociaux.

    Dans Le Point , Raquel Garrido assure également que le couple n’a jamais recruté de personnes en situations irrégulières. “Cela fait des années que nous n’avons pas d’aide ménagère. On a recruté de l’aide pendant les campagnes électorales. À chaque fois avec des personnes disposant de papiers, et bien sûr avec les déclarations Urssaf afférentes”, a-t-elle expliqué.

    À voir également sur Le HuffPost: Un gouvernement d’union nationale ? L’opposition dit déjà non

    • chevron_right

      À l'Assemblée nationale, la rentrée millimétrée des députés RN

      news.movim.eu / HuffingtonPost · Wednesday, 22 June, 2022 - 15:28 · 5 minutes

    Le député Alexandre Loubet et d'autres élus RN photographiés à l'Assemblée nationale ce mercredi Le député Alexandre Loubet et d'autres élus RN photographiés à l'Assemblée nationale ce mercredi

    POLITIQUE - La consigne a parfaitement été respectée. Priés de se mettre sur leur 31, les 89 députés du Rassemblement national , qui faisaient leur rentrée à l’Assemblée ce mercredi 22 juin, se sont exécutés, donnant à cette cohorte dominée numériquement par des hommes des airs de forêt de costumes sombres. Certains s’accordent quelques coquetteries, à l’image de la croix de lorraine tricolore épinglée sur sa veste par Jean-Philippe Tanguy, élu de la Somme que certains verraient bien présider la Commission des finances.

    Réunis en début de matinée sur la place du Palais Bourbon, les élus d’extrême droite ne masquent pas leur joie. “Alors lui, c’est le député de l’Allier.” Sourire inamovible et bise automatique, Sébastien Chenu, porte-parole du RN réélu dans sa circonscription du Nord, joue les entremetteurs. “Bon, sa cravate est peu lâche, mais c’est parce qu’il a fait de la route”, s’amuse-t-il. Beaucoup découvrent ce lieu de pouvoir, où la presse n’attend rien que de les scruter.

    “La dernière fois que j’ai gagné un truc, ça devait être déléguée de classe” Laure Lavalette, députée RN du Var

    Laure Lavalette, porte-parole du parti et élue du Var, est ”à bloc”. Elle n’en revient pas de voir autant d’élus RN à l’Assemblée: “un truc de fou”. Sa propre victoire l’enchante, et l’a aussi un peu de surprise. “La dernière fois que j’ai gagné un truc, ça devait être déléguée de classe”, plaisante-t-elle. À l’évidence, une forme d’euphorie est partagée dans les rangs lepénistes. “Il y a beaucoup d’émotion, mais il faut garder les pieds sur terre”, temporise Antoine Villedieu, député de Haute-Saône, qui a l’air de prendre goût aux micros qui se tendent.

    Au sein de ce contingent RN, les différences de statut sautent aux yeux. Il y a les stars du mouvement, familiers des plateaux de télévision, comme Julien Odoul, Laurent Jacobelli ou Edwige Diaz, qui prennent soin de la vitrine en duplex. Il y a les élus qui comptent, comme Philippe Lottiaux, vainqueur face à Éric Zemmour dans la 4e circonscription du Var -un fait d’armes qui vaut à cet énarque une salve de félicitations. Cette catégorie comprend également les élus implantés localement depuis plusieurs années, comme le Varois Fédéric Bocaletti ( condamné en 2000 pour violences avec armes ) ou le Gardois Yoann Gillet.

    Et puis il y a les autres. Ceux qui donnent l’impression d’avoir été surpris par leur destin. La plupart assument leur inexpérience. “On s’attendait à être au second tour mais pas à arriver jusqu’ici”, reconnaît Yaël Ménache, ancienne commerciale élue dans la Somme. Elle est prête à suivre “toutes les formations qu’elle pourra”. “Nous sommes forcément novices, mais on va prendre le rythme” assume Émeric Salmon, député de Haute-Saône. “On va apprendre sur le tas”, renchérit “pas stressé” Daniel Grénon, épicier à la retraite et désormais élu dans l’Yonne, qui a défait dès le premier tour le sortant LR Guillaume Larrivé.

    ”Ça sent le souffre ici” David Guiraud, député NUPES (La France insoumise)

    Se sachant observés, ces nouveaux parlementaires entrent au Palais Bourbon sur la pointe des pieds, soucieux d’apparaître comme des élus “sérieux” et “responsables” prêts à voter des textes avec la Macronie. “S’il y a de bonnes mesures dans le projet de loi sur le pouvoir d’achat, nous les voteront”, assure Philippe Lottiaux. “On a assez souffert du sectarisme dans les exécutifs locaux pour ne pas le reproduire”, renchérit Grégoire de Fournas, député RN de la Gironde, satisfait de voir “la disparition du cordon sanitaire” autrefois érigé autour du parti. La fin d’une ostracisation confirmée le matin même par le président du Sénat Gérard Larcher, qui estime que la commission des Finances “devrait revenir” au parti de Marine Le Pen.

    Disponibles en début de matinée hors de l’enceinte de l’Assemblée, les novices semblent s’être évaporés au sein du Palais Bourbon. Seuls les élus expérimentés et les stars du mouvement d’extrême droite semblent habilités à occuper les grappes de journalistes qui tournent en rond entre la salle des pas perdus et celle des quatre colonnes. Objectif: achever la normalisation du RN afin d’en faire “un parti comme les autres” et d’en chasser les démons. Il ne faudrait pas que les hésitations voire les dérapages d’un novice viennent gâcher cette rentrée.

    Un spectacle qui agace du côté de la NUPES. Passant par là, l’écologiste Sandrine Rousseau prend le temps de s’arrêter. “L’extrême droite fait tout pour faire oublier d’où elle vient, de la collaboration, de l’Algérie française... C’est un parti frappé d’indignité républicaine, on ne peut pas travailler avec eux”, fulmine la députée de Paris. ”Ça sent le souffre ici”, balance de son côté l’élu insoumis David Guiraud , arrivé dans la salle des quatre colonnes.

    Quelques minutes plus tard, alors qu’une jeune journaliste demande à Emeric Salmon ses coordonnées, comme il est d’usage en cette journée de rentrée pour pouvoir le recontacter, son collègue de Haute-Saône, Antoine Villedieu, croit bon de balancer à voix haute: “Et en plus il est célibataire!” Ils auront voulu éviter les dérapages, mais le naturel revient comme souvent au triple galop au RN. Même en costume cravate.

    À voir également sur Le HuffPost: Pourquoi le score du RN est un séisme

    • chevron_right

      Allocution d'Emmanuel Macron à 20h: Quelles sont les options pour sortir de la crise politique?

      news.movim.eu / HuffingtonPost · Wednesday, 22 June, 2022 - 14:58 · 3 minutes

    Fabien Roussel et Emmanuel Macron, le 21 juin 2022. Fabien Roussel et Emmanuel Macron, le 21 juin 2022.

    POLITIQUE - Comment éviter le blocage parlementaire après la perte de la majorité absolue du camp présidentiel? Emmanuel Macron , qui a bouclé ce mercredi 22 juin son tour de table des forces politiques , s’exprimera à 20 heures , pour la première fois depuis les résultats des législatives .

    Le chef de l’État a reçu dans la matinée le secrétaire national d’Europe Ecologie-Les Verts Julien Bayou , le député LFI Adrien Quatennens et son ancien Premier ministre Édouard Philippe , patron du parti Horizons. Mardi, il avait déjà discuté avec Christian Jacob (LR), Olivier Faure (PS), François Bayrou (MoDem) et Marine Le Pen (RN).

    “Un système de majorité projet par projet”

    Des consultations à tous crins pour un président de la République en recherche d’un difficile consensus à l’Assemblée nationale. Et selon le ministre des Relations avec le Parlement Olivier Véran, les pistes sur la table sont multiples: “un élargissement” de la majorité, “la poursuite du dépassement centre gauche/centre droit” ou “un système de majorité projet par projet, tantôt avec la gauche, tantôt avec la droite”.

    L’ex-ministre de la Santé a aussi exclu que le RN et LFI puissent intégrer une quelconque majorité, car ils ne sont pas “dans l’arc républicain”. Irrité par ces propos, Adrien Quatennens a rapporté que le chef de l’État lui avait assuré qu’il “considérait que la France insoumise était bien dans le champ républicain”.

    Édouard Philippe a, de son côté, appelé à la création d’une “grande coalition” pour donner “une direction stable” au pays. Convié mardi, le communiste Fabien Roussel a lui affirmé qu’Emmanuel Macron envisageait, parmi d’autres scénarios, la constitution d’ un “gouvernement d’union nationale” . Une piste que le chef de l’État a aussi évoquée devant Marine Le Pen, a indiqué cette dernière à l’AFP, sans plus de précisions, tout en affirmant que “la situation ne justifie pas” un gouvernement d’union nationale.

    Aurélien Pradié refuse un “mariage forcé”

    Olivier Faure et Christian Jacob ont assuré que la question n’a pas été abordée devant eux. “Nous ne sommes candidats à aucun arrangement, à aucune combine”, a, lui, insisté Adrien Quatennens à la sortie de son entretien.

    Chez Les Républicains, “nous ne serons jamais dans le blocage des institutions”, répète le président du parti Christian Jacob, mais, forts de leur soixantaine de députés, ceux-ci ne veulent pas entrer “dans une logique de pacte de coalition”. Le secrétaire général des LR Aurélien Pradié refuse ce qui ne serait rien d’autre qu’un “mariage forcé”. Un gouvernement “avec le Front national, avec les gens de l’extrême gauche qui disent que la police tue? Sûrement pas!”, a réagi le LR Michel Barnier.

    En outre, Élisabeth Borne, la cheffe du gouvernement, est sur la sellette. Au lendemain de sa reconduction, François Bayrou, allié d’Emmanuel Macron, a laissé entendre qu’il faut changer de Première ministre . Le maire de Pau estime que “les temps exigent que le Premier ministre ou la Première ministre soit politique, qu’on n’ait pas le sentiment que c’est la technique qui gouverne le pays”.

    La Première ministre recevra la semaine prochaine les présidents de groupes de l’Assemblée , façon pour l’exécutif de montrer qu’elle reste pour l’heure en poste, même si sa situation apparaît précaire.

    À voir également sur le HuffPost: Un gouvernement d’union nationale? L’opposition dit déjà non

    • chevron_right

      Emmanuel Macron s'adressera aux Français à 20h ce mercredi

      news.movim.eu / HuffingtonPost · Wednesday, 22 June, 2022 - 13:42

    Emmanuel Macron, le 18 juin 2022. Emmanuel Macron, le 18 juin 2022.

    POLITIQUE - Quelques jours après la désillusion du camp présidentiel aux élections législatives, Emmanuel macron va s’adresser aux Français ce mercredi 22 juin à 20 heures, a indiqué l’ Élysée.

    Le chef de l’État a reçu mardi et mercredi les chefs des partis pour tenter de trouver un difficile consensus à l’Assemblée nationale.

    Plus d’informations à venir...