• chevron_right

      Résultats des législatives: Les Républicains, sauveurs de Macron? Jacob dit non, mais...

      news.movim.eu / HuffingtonPost · Sunday, 19 June, 2022 - 21:11 · 4 minutes

    Les Républicains, futur groupe pivot de macron à l'Assemblée? Jacob dit non Les Républicains, futur groupe pivot de macron à l'Assemblée? Jacob dit non

    POLITIQUE - La bouée de sauvetage était à peine lancée, Christian Jacob l’a retirée. Le patron des Républicains ferme la porte ce dimanche 19 juin au soir à une alliance avec les troupes d’ Emmanuel Macron pour lui offrir de la stabilité à l’Assemblée nationale.

    La question se pose depuis les résultats des élections législatives . Et pour cause: Le chef de l’État va perdre sa majorité absolue, rabotée par la percée historique du Rassemblement national et le retour en force de la gauche -sous la bannière NUPES - au Palais Bourbon.

    Dans ce contexte, les regards se tournent naturellement vers Les Républicains. Les troupes de Christian Jacob perdent leur statut de premier groupe d’opposition, mais elles résistent relativement bien face à cette double vague. Avec un peloton d’une soixantaine d’âmes (63 précisément, contre 100 lors de la dernière législature), les voilà dans le rôle de faiseur de roi.

    Christian Jacob: Merci, mais non merci

    Une position enviable pour un parti qui a réalisé moins de 5% à l’élection présidentielle. De là à accepter la main des macronistes tendue dès 20h01? Pas forcément. Christian Jacob, le patron de la formation gaulliste a assuré qu’elle resterait “dans l’opposition” à Emmanuel Macron, douchant ainsi les premiers espoirs des troupes du chef de l’État.

    “Pour ce qui nous concerne, nous avons fait campagne dans l’opposition, nous sommes dans l’opposition, nous resterons dans l’opposition”, a-t-il ainsi martelé, depuis la rue de Vaugirard, le siège du parti.

    “Dans ce contexte d’après élection présidentielle les LR ont obtenu de très bons résultats au second tour. Nous sommes dans la fourchette haute de toutes les prévisions faites depuis une semaine. Nous serons vraisemblablement plus de 60 députés”, s’est encore félicité l’ancien patron des députés Les Républicains, en appelant ses troupes à être une “une opposition constructive” mais “une vraie opposition” à un chef de l’État qui “aura tout détruit”.

    Difficile, dans ces conditions et après cette nouvelle salve de critiques, d’imaginer un futur pacte de gouvernement entre les deux camps. D’autant qu’à en croire les premières réactions des ténors des Républicains, ce dimanche, Christian Jacob est loin d’être le seul à préférer l’option soliste.

    Aurélien Pradié a lui aussi fermé la porte, en estimant sur France Bleu qu’ “Emmanuel Macron s’est brûlé les doigts à force de jouer avec le feu”. “Nous ne servirons pas de réserve, à qui que ce soit”, a martelé le numéro deux du parti, tenant d’une ligne plus centriste que bon nombre de ses collègues. Pour lui, les choses sont claires: “Il n’est pas question de créer un pacte avec Emmanuel Macron”.

    Le temps des enchères?

    En réalité, seuls Jean-François Copé et Christelle Morançais -des élus macron-compatibles- rompent le ban à droite (pour l’instant). La patronne de la région Pays-de-la appelle son parti a “bâtir un contrat de gouvernement” avec le chef de l’État. Un accord “qui doit être négocié de A à Z, et qui doit porter sur des priorités essentielles”, explique cette proche d’Édouard Philippe dans un communiqué.

    L’actuel maire de Meaux, en Seine-et-Marne et ancien ministre sous Nicolas Sarkozy est sur la même ligne. “Sécurité, dépenses publiques, laïcité, réforme de l’État, il appartient aujourd’hui à la droite républicaine de sauver le pays”, a-t-il écrit sur les réseaux sociaux, en appelant à un “pacte vital” avec la Macronie. Une position qu’il entend défendre, dès lundi, lors du conseil stratégique du parti.

    Dans le même temps, plusieurs figures des Républicains sont tentées de faire monter les enchères avec la Macronie. “Nous ferons des propositions et nous attendrons du gouvernement de les soutenir”, a par exemple lancé Rachida Dati, la maire Les Républicains du 7e arrondissement de Paris, sur TF1, tout en insistant opportunément sur le fait que le groupe LR au Palais Bourbon constituera un “bloc décisif”.

    Même chose pour Geoffroy Didier. L’ancien député, proche de Valérie Pécresse estime que “l’heure du choix” est bien venue. Mais pour le chef de l’Etat. “Le ’en même temps’, cela ne marche pas”, a-t-il cinglé sur BFMTV en expliquant qu’il soutiendra bien sûr les décisions du chef de l’Etat, si elles sont issues des Républicains. Le troisième tour n’est pas terminée.

    À voir également sur Le HuffPost: Gouverner avec une majorité relative, est-ce déjà arrivé sous la Ve République ?

    • chevron_right

      Nicolas Sarkozy reçoit une candidate LREM, sa rivale LR a "honte pour lui"

      news.movim.eu / HuffingtonPost · Thursday, 16 June, 2022 - 08:25 · 3 minutes

    Brigitte Kuster est la candidate LR de la 4e circonscription de Paris. Elle affrontera Astrid Panosyan-Bouvet, candidate LREM... qui a échangé avec Nicolas Sarkozy, au grand dam de LR. Brigitte Kuster est la candidate LR de la 4e circonscription de Paris. Elle affrontera Astrid Panosyan-Bouvet, candidate LREM... qui a échangé avec Nicolas Sarkozy, au grand dam de LR.

    POLITIQUE - Nicolas Sarkozy perd décidément sa côte auprès de son parti historique Les Républicains . Brigitte Kuster, candidate LR à sa réélection dans la 4e circonscription de Paris, n’a pas de mots assez durs pour fustiger la rencontre entre l’ancien président et sa rivale LREM, dévoilée dans les colonnes du Parisien .

    “J’ai honte pour lui devant une telle trahison”, lâche Brigitte Kuster dans Le Figaro mercredi 15 juin. La “trahison” en question consiste en un échange entre Nicolas Sarkozy et Astrid Panosyan-Bouvet, co-fondatrice d’En Marche proche d’Emmanuel Macron et candidate à Paris, en ballotage favorable face à Brigitte Kuster.

    “Alors que je suis en pleine remontada localement... J’en ai réussi une la dernière fois, j’ai bien l’intention de réussir à nouveau. Et je ferai ça sans lui”, assure Brigitte Kuster. Avec 28,9% au premier tour, elle accuse 13 points de retard sur Astrid Panosyan-Bouvet.

    Selon l’équipe de campagne LREM, Nicolas Sarkozy et la candidate LREM ont échangé sur “la situation politique, la recherche d’une majorité stable et la poussée de la Nupes et de l’extrême gauche”. Sauf que dans la 4e circonscription, la NUPES a été éliminée au premier tour.

    “Incompréhensible” pour Copé

    Brigitte Kuster peut compter sur le soutien de plusieurs figures du parti, dont Jean-François Copé. “Peu importe les divergences que l’on peut avoir les uns envers les autres… cette visite est incompréhensible”, écrit le maire de Meaux sur Twitter. “Minable. Indigne. Traitre”, s’indigne aussi Geoffroy Boulard, qui a succédé à Brigitte Kuster à la mairie du 17e arrondissement.

    Auprès du Parisien , l’entourage de Nicolas Sarkozy assure que “si Brigitte Kuster avait demandé à voir Nicolas Sarkozy, celui-ci l’aurait également reçu”. Mais selon RTL, celle-ci n’a plus aucune envie de revoir l’ancien président: “On ne demande pas de rendez-vous à quelqu’un qui vous trahit”, réplique-t-elle.

    La campagne présidentielle avait déjà pré-acté l’éloignement entre Nicolas Sarkozy et Les Républicains. L’ancien président n’a jamais soutenu Valérie Pécresse , mais il s’est fendu d’ un long message après le premier tour pour appeler son camp à soutenir Emmanuel Macron face à Marine Le Pen.

    Le divorce sera-t-il consommé pendant les législatives, en même temps que le mariage avec LREM? Sur franceinfo le 13 juin, la vice-présidente des Républicains Florence Portelli n’avait pas hésité à qualifié Sarkozy de “petit télégraphiste de Thierry Solère”.

    À voir également sur Le HuffPost: Le nom de Nicolas Sarkozy sifflé par le public au meeting de Valérie Pécresse

    • chevron_right

      Législatives 2022: À Nice, le camp Estrosi se dit "à ça" de faire tomber Éric Ciotti

      news.movim.eu / HuffingtonPost · Wednesday, 15 June, 2022 - 13:21 · 7 minutes

    Affiches des candidats Éric Ciotti (LR) et Graig Monetti (Ensemble!) placardés aux abords de la place Masséna à Nice. Affiches des candidats Éric Ciotti (LR) et Graig Monetti (Ensemble!) placardés aux abords de la place Masséna à Nice.

    POLITIQUE - Mardi 14 juin. Nice. Promenade du Paillon. 16h. Le soleil écrasant donne un aperçu de la canicule qui va s’abattre sur la France ces prochains jours. Une chaleur étouffante que l’air marin rend supportable. Comme le thermomètre, le contexte électoral est brûlant dans cette première circonscription des Alpes-Maritimes, où le député sortant Éric Ciotti affronte le candidat de la majorité présidentielle (et du maire de la ville, Christian Estrosi), Graig Monetti au second tour des élections législatives .

    Certes, le finaliste de la primaire LR dispose d’un matelas confortable de six points d’avance sur son poursuivant. Mais le score important réalisé par la candidate NUPES samedi 12 juin, 20%, laisse le jeu ouvert, dans cette circonscription exclusivement urbaine. Alors que des enfants profitent des jets d’eau de la coulée verte, l’outsider nous accueille les bras ouverts.

    “Vous ne connaissez pas Nice? Je vais vous faire la visite”, lance du haut de ses deux mètres Graig Monetti, visiblement ravi de faire campagne flanqué d’un journaliste parisien, offrant ainsi une autre dimension à son bras de fer. Tout l’inverse de son adversaire. “Je ne souhaite pas de presse nationale dans ma campagne. Merci beaucoup”, nous a répondu dans un SMS, lapidaire mais courtois, Éric Ciotti.

    “Ça fait quand même deux anciens Premiers ministres qui sont derrière Graig Monetti, ce n’est pas rien” Entourage de Graig Monetti, candidat Ensemble! de la 1ère circo des Alpes-Maritimes.

    Chemise trempée et barbe parfaitement taillée, le jeune homme de 29 ans affiche un grand sourire. Quelques heures plus tôt, il a reçu une vidéo de soutien de Jean Castex. Un geste qui intervient après celui d’Édouard Philippe, qui lui a fait “l’honneur” d’un déplacement pour lui donner un coup de pouce. Ancien chef de cabinet de l’ex-ministre de l’Enseignement supérieur Frédérique Vidal, le candidat a le bras long en Macronie.

    “Ça fait quand même deux anciens Premiers ministres qui sont derrière lui, ce n’est pas rien”, souligne l’entourage du candidat Ensemble!. Ce dernier est d’humeur rigolarde, et s’amuse d’un SMS un brin provocateur envoyé à son “pote” David Lisnard, maire LR de Cannes, le soir du premier tour: “tu veux pas me faire une vidéo de soutien?”

    Cet après-midi, la campagne de cet adjoint à la mairie de Nice prend des airs de marathon, de la place Masséna à celle du Pin, en passant par le Vieux Nice et la place Garibaldi. Jouant la partition du gamin du coin, il enchaîne les bises aux commerçants, les anecdotes sur untel et les réalisations de la mairie.

    Graig Monetti photographié place du Pin Graig Monetti photographié place du Pin

    Contrepartie de ce bagage d’élu local comme de sa grande taille qui le rend facilement repérable, Graig Monetti est systématiquement alpagué et ramené à des considérations municipales. Là, un président d’association sportive qui lui réclame des infrastructures, ici une habitante du Vieux Nice en guerre contre les rats. À tous, il adresse le même message et le même geste, en rapprochant son pouce de son index: “on est à ça de l’emporter dimanche prochain”.

    Un mélange des genres qui fait grincer le camp d’en face. “Il va voir les commerçants en leur promettant des terrasses, comme si c’était dans les compétences d’un député”, tacle Alexandre Saradjian, responsable des Jeunes avec Ciotti. “Les trois premières semaines de ma campagne, et je le fais encore, j’ai dû les passer à expliquer en quoi consistait le rôle du député. Après je suis élu local, les gens m’interpellent pour me parler de leur situation, je ne peux pas faire comme si ça ne m’intéressait pas”, répond Monetti qui valorise une politique ”à auteur d’hommes” et “au contact”, y compris physique, des électeurs.

    Place du Pin, qui tient plus de l’enclave bobo que du bastion de droite, Graig Monetti donne de sa personne pour aller chercher les voix une à une, convaincu que les électeurs de la NUPES “qui ont un prisme écologique et un prisme social très fort” peuvent se reporter sur sa candidature, tout comme la jeunesse abstentionniste. À un ami restaurateur, il balance: “en fait c’est simple. Si tous nos potes qui sortent faire la fête le samedi soir vont voter dimanche, ça passe. S’ils ne vont pas voter, c’est mort. C’est pour ça qu’il faut en parler et insister”.

    Graig Monetti en campagne dans le Vieux Nice Graig Monetti en campagne dans le Vieux Nice

    17 heures. Sa collaboratrice lui tend son téléphone. Graig Monetti affiche un rictus. Une bonne nouvelle? “Philippe Vardon (président du groupe RN à la mairie de Nice, NDLR ) vient d’appeler à voter Éric Ciotti. “C’est bien. C’est une clarification qui démontre ses accointances avec l’extrême droite”, analyse celui qui parle “vivre ensemble”, ”écologie” et “circuits courts”. De quoi bénéficier d’une sorte de barrage anti-Ciotti venant de la gauche? L’élu dit refuser de jouer cette carte, même s’il ne loupe pas une occasion de flinguer ce “champion du monde du pessimisme” qu’incarne à ses yeux un député sortant “qui fait tout le temps la tronche”.

    Ciotti? Il fait tout le temps la tronche. C'est le champion du monde du pessimisme. Graig Monetti, candidat Ensemble! face à Éric Ciotti dans les Alpes-Maritimes

    Même endroit, 19 heures. La température est plus clémente et les terrasses se remplissent pour l’apéro. Une grappe de militants LR se promène avec des piles de prospectus Éric Ciotti sous le bras. Avec eux, le suppléant historique du député LR, Auguste Verola, ainsi que Gaëlle Frontoni, vice-présidente du Conseil départemental des Alpes-Maritimes. Sur Twitter, le compte “Les Jeunes avec Ciotti” vante une opération “grand tractage”. La réalité est un peu moins épique. Après un échange avec une dame à la chevelure rousse loin d’être acquise à Éric Ciotti, le groupe préfère finalement s’engager rue Bonaparte.

    Ignorant manifestement que leur patron se passerait bien de presse nationale, l’équipe nous accueille bien volontiers. Auguste Verola est agacé. Voilà que plusieurs riverains se braquent en entendant le nom d’Éric Ciotti, accusé soit de racisme soit d’homophobie, ce que le soutien apporté par la tête de pont de l’extrême droite locale ne devrait pas arranger. Dans ce quartier fréquenté par la communauté LGBT de Nice, le souvenir de la mobilisation du député LR contre la mariage pour tous en 2013 est tenace.

    L'équipe d'Éric Ciotti attablé en terrasse devant des piles de prospectus L'équipe d'Éric Ciotti attablé en terrasse devant des piles de prospectus

    “Quand on voit les agressions homophobes, on se dit que le discours de fermeté d’Éric Ciotti sur la sécurité pourrait pourtant trouver écho”, regrette Alexandre Saradjian qui juge le dialogue difficile dans le secteur et déplore “la campagne de dénigrement” menée par le candidat “piloté par Estrosi”. “Lors du débat, il a osé dire que son bilan de député tenait sur un post-it. Non mais sérieusement? Éric Ciotti est questeur de l’Assemblée nationale, il devrait redescendre un peu”, poursuit le responsable des Jeunes avec Ciotti.

    Lors du débat, il a osé dire que son bilan de député tenait sur un post-it. Non mais sérieusement? Éric Ciotti est questeur de l’Assemblée nationale, il devrait redescendre un peu... Entourage d'Eric Ciotti à propos de son concurrent Ensemble! Graig Monetti

    Plus loin, la conversation s’engage avec un père de famille qui accuse les élus de ne se montrer qu’en période électorale. Gaëlle Frontoni est appelée à la rescousse pour écouter les griefs de cet homme et prouver que les élus LR sont bien à l’écoute. La conversation dure bien vingt minutes.

    Auguste Verola grommelle à notre oreille: ”à trois jours de la fin de la campagne, on ne devrait pas faire ça, il faut rester sur les législatives et enchaîner. On perd du temps là”. Un militant rétorque à voix basse: “le monsieur nous dit quand même qu’ils ont cinq voix dans sa famille...”. Et confirme ainsi ce que Graig Monetti s’est échiné à répéter toute l’après-midi. Dimanche prochain, cela va se jouer ”à ça”.

    À voir également sur Le HuffPost: Face à la NUPES, le péril rouge agité par la Macronie vire à l’écarlate

    • chevron_right

      Au premier tour des législatives, des résultats en trompe-l'œil

      news.movim.eu / HuffingtonPost · Monday, 13 June, 2022 - 02:50 · 7 minutes

    Panneau électoral photographié au mois de juin (illustration). Panneau électoral photographié au mois de juin (illustration).

    POLITIQUE - Difficile de trouver des partis réellement satisfaits ce dimanche 12 juin, après les résultats du premier tour des élections législatives . Si Jean-Luc Mélenchon et la NUPES peuvent se targuer de tenir la dragée haute à la majorité, Emmanuel Macron et Ensemble! sont, à ce stade, assurés d’être les mieux représentés à l’Assemblée nationale selon les projections.

    De quoi sabrer le champagne? Pas tout à fait. Parce le mouvement présidentiel n’a pas la certitude d’avoir la majorité absolue, ce qui l’obligerait à composer avec d’autres formations politiques, toujours selon ces mêmes projections à prendre avec les précautions d’usage. Même impression contrastée du côté de Rassemblement national.

    Théoriquement, le parti de Marine Le Pen pourrait se satisfaire de ces 19%, un score en nette progression en comparaison de 2017. Or, avec ses 19%, la formation d’extrême droite n’est pas (du tout) assurée d’être représentée en nombre à l’Assemblée nationale. Le RN peut en espérer une trentaine de sièges, ce qui est peu, au regard du nombre de circonscriptions dans lesquelles le parti d’extrême droite est au second tour: plus de 200. C’est surtout moins que le nombre de députés que LR pourraient envoyer, malgré les 11,4% du parti de Christian Jacob au premier tour. Selon ces mêmes projetions, Les Républicains pourraient en rafler une cinquantaine.

    Des décalages qui expliquent pourquoi aucun responsable politique ne criait réellement victoire ce dimanche. Il faut dire qu’il y a chez certains plusieurs motifs de préoccupations qui incitent à la retenue.

    La Macronie sanctionnée

    Les marcheurs ont beau dire que Jean-Luc Mélenchon n’a pas réussi son tour force, et qu’il n’est pas réellement en position d’imposer une cohabitation à Emmanuel Macron, la réalité est un peut plus terne pour la Macronie, qui accumule plusieurs signaux négatifs. Le premier: un recul par rapport au premier tour de l’élection présidentielle. Pour rappel, Emmanuel Macron a obtenu 27,84% des voix le 10 avril. Un mois plus tard, la force politique censée accompagner son action en recueille moins de 26%. Un petite baisse, certes, mais qui montre que les électeurs ne sont pas satisfaits du principal message martelé par la majorité durant cette campagne compliquée, consistant à dire que le chef de l’État avait besoin d’une majorité et non d’un homme accusé (à tort) de vouloir interdire de couper du bois dans son jardin .

    Élimination au premier tour de Manuel Valls, imposé par LREM dans la 5e circonscription des Français de l’étranger, déroute de Jean-Michel Blanquer, l’un des poids lourds du quinquennat précédent parachuté dans le Loiret... Être une figure médiatique estampillée Macronie ne suffit pas pour l’emporter même si les 15 ministres candidats (dont Elisabeth Borne) sont qualifiés. En ballottage défavorable, les ministres de la Transition écologiques (Amélie de Montchalin) et des Affaires européennes (Clément Beaune ) peut en témoigner. “Le message a été entendu”, a assuré le ministre en charge des Relations avec le Parlement Olivier Véran, lui-même candidat dans l’Isère, quand son collègue Gérald Darmanin a appelé à ”être à l’écoute en humilité et en proximité”.

    “Humilité”. Le terme a aussi été employé par Emmanuel Macron à destination de ses troupes qui, en réalité, ont été les premières à pâtir du retard à l’allumage de la campagne des élections législatives. En effet, le chef de l’État (qui a finalement décidé d’accélérer dans les derniers jours ) a tardé à nommer sa Première ministre et à former un gouvernement, laissant ainsi les candidats de la majorité dans un flou artistique qui a permis à Jean-Luc Mélenchon de saturer l’espace politico-médiatique. Un contexte qui plus est empoisonné par les polémiques liées au fiasco du Stade de France ou à l’embrassant dossier Damien Abad, qui ont contribué à fragiliser l’avance dont disposait la majorité présidentielle dans les sondages. Jusqu’à se faire doubler ce dimanche.

    Une NUPES moins gagnante qu’il n’y paraît

    Du côté de la gauche justement, la fête aurait pu être plus belle. Certes, Jean-Luc Mélenchon et les responsables de la gauche ont réussi l’exploit de s’unir sous une bannière commune permettant de s’afficher comme l’une des premières forces politiques ce dimanche, le décor est moins beau qu’il n’y paraît. Mirage numéro 1: il ne s’agit pas d’un parti politique mais d’une alliance électorale, impliquant que chaque parti aura son propre groupe à l’Assemblée nationale. Mirage numéro 2: la gauche ne progresse pas vraiment dans l’exercice. Si on cumule les scores réalisés par EELV, le PS, LFI et le PCF en 2017, on arrive à 25%. Soit peu ou prou ce qui est observé ce dimanche.

    Seule différence, la bannière unique, ce qui renforce les chances de victoires, raison pour laquelle la gauche dans son ensemble pourrait passer de 58 députés à plus de 180 élus au Palais Bourbon. Une victoire pour Jean-Luc Mélenchon? Pas si l’on se remémore l’objectif qu’il s’était fixé: obtenir la majorité absolue afin d’imposer à Emmanuel Macron une cohabitation dont il serait le Premier ministre. Or, il lui faudra 100 députés de plus que la meilleure des projections disponibles pour y parvenir, ce qui ressemble fort à une mission impossible pour la NUPES. De quoi comprendre la mine grave affichée par Jean-Luc Mélenchon ce dimanche, qui n’avait pas le sourire des victoires.

    Un RN en quasi surplace

    Si les sourires étaient de sortie chez Marine Le Pen, c’était surtout pour masquer la cruelle réalité qui semble s’imposer (encore) au Rassemblement national. Malgré ses 19%, le parti d’extrême droite semble effacé des débats. Et pour cause, la formation lepéniste peut compter -au mieux- sur une trentaine de sièges (son record, en 1986, était à 35). Un nette progression par rapport à 2017, ainsi que l’espoir crédible d’avoir un groupe au Palais Bourbon. Du positif en numérique mais du négatif en symbolique.

    Car le parti de Marine Le Pen va se retrouver “probablement au 4e rang en terme d’opposition à Emmanuel Macron”, a expliqué à l’AFP Brice Teinturier, directeur général délégué de l’institut de sondage Ipsos, soulignant qu’il y avait de fortes chances que la formation lepéniste soit distancée par LR dimanche prochain, car souffrant le plus de l’abstention, que l’on attend encore très haute au deuxième tour.

    Au-delà d’une progression (certes contenue), Marine Le Pen peut en revanche se satisfaire de la quasi disparition de la carte électorale de son rival d’extrême droite Éric Zemmour. Défait dans le Var, l’ancien journaliste semble être à la tête d’une coquille vide, puisqu’aucun de ses principaux lieutenants n’a passé le premier tour et que son parti Reconquête affiche moins de 4% à l’échelle nationale.

    LR qui limite la casse au prix de lourdes pertes

    Du côté des Républicains, ce n’est pas la catastrophe, malgré le score catastrophique réalisé par Valérie Pécresse à l’élection présidentielle. Avec 11% des voix au national, le parti de Christian Jacob espère obtenir une cinquantaine de députés. Ce qui ferait du parti de droite, paradoxalement, la 2e force d’opposition à Emmanuel Macron à l’Assemblée nationale. Voir plus en cas de victoire n’assurant pas la majorité absolue au Palais Bourbon.

    “On est en mesure de jouer un rôle déterminant dans cette législature entre les extrêmes et la voie de l’immobilisme d’Emmanuel Macron”, a estimé Christian Jacob sur France 2. Une position théoriquement stratégique qui ne masquera pas le cinglant recul accusé par la droite, qui devrait diviser son nombre de sièges par deux entre 2017 et 2022. D’autant que plusieurs figures du parti ont été balayées dès le premier tour, comme le député du Vaucluse Julien Aubert , qui lorgnait sur la présidence des Républicains. Même sort pour G uillaume Larrivé ou Sébastien Huygue .

    Des résultats en demi-teinte qui montre que le parti de Christian Jacob n’en a pas fini avec les difficultés, et qui semblent illustrer la teneur d’une soirée où personne ne semble vraiment sortir tout à fait gagnant. Ni tout à fait perdant. À la seule exception notable d’Éric Zemmour .

    À voir également sur Le HuffPost: Marine Le Pen appelle les électeurs RN à se mobiliser contre “les destructeurs d’en haut et d’en bas”

    • chevron_right

      Résultats législatives 2022: Ces figures de LR éliminées dès le premier tour

      news.movim.eu / HuffingtonPost · Sunday, 12 June, 2022 - 20:36 · 2 minutes

    Julien Aubert, député de Vaucluse et Guillaume Larrivé, député de l'Yonne Julien Aubert, député de Vaucluse et Guillaume Larrivé, député de l'Yonne

    POLITIQUE - Il faut attendre le soir du second tour , dimanche 19 juin prochain, pour connaître combien de députés resteront au groupe LR , qui en compte cent aujourd’hui. Mais le scrutin du premier tour , ce dimanche 12 juin, donne une première indication.

    Le parti de Christian Jacob, qui a connu à la présidentielle de 2022 la pire défaite de son histoire (4.78%), arrive à la quatrième place, sans surprise, au soir du premier tour, avec 11,4% des voix, loin derrière la Nupes et Ensemble (25,9%) et le RN (19%), selon l’estimation Ifop pour TF1.

    Aubert éliminé, ses anciens amis passés chez Macron Abad et Darmanin en tête

    Parmi les élus éliminés dès le premier tour, on compte des figures du Palais Bourbon, comme Julien Aubert, élu en 2012 député de Vaucluse et membre des “Cadets-Bourbons” à son arrivée à l’Assemblée, avec des certains Damien Abad et Gérald Darmanin qui eux ont trouvé refuge en Macronie et au gouvernement. Ces deux anciens LR ont réalisé de très bons scores dans leurs circonscriptions respectives et sont en passe de l’emporter dans l’Ain et dans le Nord.

    Même funeste destin pour le député Guillaume Larrivé, un temps tenté par la Macronie. “Je quitte aujourd’hui l’Assemblée nationale, avec tristesse, puisque tel est le choix des électeurs de notre circonscription, qui ont placé l’extrême gauche et l’extrême droite en tête”, a écrit le député de l’Yonne sortant dans un communiqué publié sur les réseaux sociaux dans la soirée.

    Dans sa circonscription qu’il avait remportée en 2012, c’est la candidate de la NUPES, Florence Loury qui est arrivée en tête avec 24,3% des voix et le RN Daniel Grenon (23,9%).

    Enfin dans le Nord, Sébastien Huygue est éliminé dès le premier tour. Le député LR était parlementaire depuis 2002, soit vingt ans de mandat au Palais Bourbon. Nos confrères de La Voix Nord ont constaté qu’il a pris acte de sa défaite dans sa permanence et qu’il estime être battu “face à des étiquettes plutôt que des programmes”.

    À voir également sur Le HuffPost : “La république, ce n’est pas l’insulte contre les forces de l’ordre”: Borne appelle à la mobilisation


    "Face aux extrêmes, nous seuls portons un projet de cohérence, de clarté et de responsabilité", a-t-elle affirmé.

    Sans donner de consigne de vote en cas de duel entre les candidats du Rassemblement national et ceux de la Nupes, Mme Borne a semblé renvoyer les uns et les autres dos à dos.

    "Face aux extrêmes, nous ne céderons rien", a-t-elle déclaré, évoquant une "confusion inédite entre les extrêmes", "comme cela ne s'était jamais produit dans l'histoire politique de notre pays".

    "Face à la situation du monde et à la guerre aux portes de l'Europe, nous ne pouvons pas prendre le risque de l'instabilité et des approximations", a-t-elle plaidé.

    ">
    • chevron_right

      Résultat des législatives: Julien Aubert éliminé dès le premier tour

      news.movim.eu / HuffingtonPost · Sunday, 12 June, 2022 - 20:11 · 1 minute

    Le député LR Julien Aubert éliminé dès le premier tour Le député LR Julien Aubert éliminé dès le premier tour

    POLITIQUE - Ça ne passe pas. Julien Aubert, le député Les Républicains du Vaucluse est éliminé dès le premier tour des élections législatives ce dimanche 12 juin. Il termine quatrième avec 16,6% des voix, très loin derrière les candidats de la majorité présidentielle, du Rassemblement national et de la NUPES .

    C’est Jean-François Lovisolo, le chef de file “Ensemble!”, la coalition des partis qui soutiennent le chef de l’État Emmanuel Macron qui arrive en tête. Il recueille 24,1% des suffrages, devant le représentant de l’extrême droite Marie Thomas de Maleville (21,5) et Céline Celce (21,1%), pour l’union des partis de gauche. Le second tour se jouera, donc, entre le candidat macroniste et son adversaire frontiste.

    Suivez en direct cette soirée de premier tour des législatives

    C’est une vive déception pour Julien Aubert , député de la 5e circonscription du Vaucluse depuis 2012, et figure montante de l’aile la plus à droite des Républicains avec son mouvement “Oser la France”. Il se disait même “intéressé” à l’idée de briguer la présidence de sa formation, mi-mai dans les colonnes du Figaro , pour “prendre part à la reconstruction de la droite”. Cela se complique.

    Son résultat du soir est à l’image du score de la formation de Christian Jacob à l’échelle nationale: en net reflux par rapport à 2017... mais en progression par rapport au score de Valérie Pécresse à l’élection présidentielle. Selon les dernières estimations des instituts de sondage, les Républicains obtiendraient entre 11,6% et 14% des voix.

    Signes supplémentaires de cette passe délicate, outre Julien Aubert, les députés sortants Guillaume Larrivé et Sébastien Huyghe, dans l’Yonne et dans le Nord, sont eux aussi éliminés dès le premier tour, malgré leur implantation locale.

    À voir également sur Le HuffPost: Vous ne comprenez rien aux législatives? On vous décrypte le lexique.

    • chevron_right

      législatives 2022: Les Républicains clarifient (un peu) leur position

      news.movim.eu / HuffingtonPost · Tuesday, 7 June, 2022 - 10:08 · 1 minute

    Le siège des Républicains, rue de Vaugirard à Paris, photographié fin avril (illustration) Le siège des Républicains, rue de Vaugirard à Paris, photographié fin avril (illustration)

    POLITIQUE - Pas de consigne de vote, mais un tout petit peu quand même. Lors d’une conférence de presse donnée ce mardi 7 juin, le président des Républicains, Christian Jacob , a été interrogé sur la position du parti dans le cas où ses candidats ne se qualifieraient pas au deuxième tour des élections législatives.

    “On a toujours eu une position très claire, c’est le refus des extrêmes”, a répondu le patron du parti de droite, citant notamment la Nupes de Jean-Luc Mélenchon, avant d’insister: “pas une voix pour les extrêmes”. Un discours un brin plus clair que celui tenu plus tôt dans la matinée par le président du groupe LR au Sénat, Bruno Retailleau.

    “Beaucoup de nos électeurs voteront sans doute Macron face à la Nupes mais nous ne donnerons pas de consigne de vote car les consignes de vote ça ne fonctionne plus, ça énerve même les gens. Les gens sont autonomes”, a déclaré sur France 2 l’élu vendéen, expliquant que ce principe valait également pour les duels LREM/RN: “pas de consigne de vote”.

    Un flou qui révèle les fractures internes au sujet de la position à adopter dans ce genre de cas. Pour le deuxième tour de l’élection présidentielle, Valérie Pécresse avait appelé pour Emmanuel Macron , à l’inverse d’autres responsables LR, comme Éric Ciotti où le président de la branche jeune du parti (aujourd’hui candidat aux élections législatives) Guilhem Carayon .

    À voir également sur Le HuffPost: Dans le Var, la candidature d’Éric Zemmour divise l’extrême droite face à LREM

    • chevron_right

      Législatives: Emmanuelle Wargon, candidate dans le Val-de-Marne, s'affiche avec une photo de Lyon

      news.movim.eu / HuffingtonPost · Saturday, 4 June, 2022 - 09:45 · 2 minutes

    Montage partagé sur Facebook par l'élu LR de Maisons-Alfort, Romain Maria Montage partagé sur Facebook par l'élu LR de Maisons-Alfort, Romain Maria

    POLITIQUE - En campagne, le moindre détail a son importance. Les ténors de LREM en savent quelque chose, puisque Richard Ferrand en personne a écrit aux candidats de la majorité présidentielle pour leur rappeler quelques règles. Ex-ministre déléguée au Logement, Emmanuelle Wargon , candidate dans la 8e circonscription du Val-de-Marne, a bien appliqué la consigne consistant à faire apparaître le chef de l’État à ses côtés.

    Mais c’est un autre détail qui pourrait lui porter préjudice. Et pour cause, ses adversaires de droite ont relevé un détail embarrassant: le paysage figurant derrière la candidate n’est ni issu de sa circonscription, ni du département du Val-de-Marne, mais de la ville de Lyon.

    “Doit-on comprendre de votre affiche de campagne que notre circonscription n’est pas suffisamment attrayante pour vous, au point de préférer Lyon pour votre affiche officielle?”, s’amuse sur Facebook Romain Maria, conseiller régional LR et assistant parlementaire du député sortant Michel Herbillon. Un concurrent qui ne cesse d’instruire des procès en “parachutage” à l’encontre de l’ancienne ministre.

    Une décision visiblement assumée par l’entourage de la candidate. “Oui nous, majorité présidentielle, avons pris la décision d’avoir une charte graphique unifiée et claire pour les électeurs. Nous sommes les candidats du président élu, Emmanuel Macron. Nous ne renions pas qui nous sommes et ce qu’est notre objectif: accompagner le président dans son projet pour la France”, affirme, en réponse de cette publication, Julien Dutartre, directeur de campagne de la candidate.

    Or, un bref coup d’œil à d’autres affiches -au hasard, Richard Ferrand - permet de constater qu’il n’y pas de volonté au sein du parti macroniste d’unifier les arrière-plans. Ce qui serait -de toute façon- assez absurde, dans la mesure où l’élection se joue dans 577 circonscriptions, en plus d’être contre-productif pour un parti accusé d’être “hors sol”. Quoi qu’il en soit, Emmanuelle Wargon devra faire avec jusqu’à la fin, puisque la campagne officielle a démarré lundi 30 mai.

    C’est la première fois que l’ancienne ministre est candidate aux élections législatives. Alors qu’elle lorgnait sur la 6e circonscription du Val-de-Marne, la macroniste a finalement été investie dans la circonscription voisine, où Emmanuel Macron a obtenu 32.49% des voix au premier tour. Mais Emmanuelle Wargon ne part pas forcément favorite car le député LR sortant, Michel Herbillon, est bien implanté et dispose d’une solide expérience.

    Au point d’avoir (comme d’autres LR) opportunément laissé tomber le logo du parti de droite sur son affiche officielle, après le score catastrophe réalisé par Valérie Pécresse à la présidentielle. Contactée par Le HuffPost , Emmanuelle Wargon n’était pas disponible pour donner suite dans l’immédiat.

    À voir également sur Le HuffPost: Stéphane Vojetta, le dissident LREM face à Manuel Valls aux législatives

    • chevron_right

      Hidalgo n'a plus de légitimité, juge Dati avant un Conseil de Paris

      news.movim.eu / HuffingtonPost · Tuesday, 31 May, 2022 - 08:07 · 3 minutes

    Hidalgo n'a plus de légitimité, juge Dati avant un conseil de Paris (photo d'illustration de Rachida Dati prise en juin 2021) Hidalgo n'a plus de légitimité, juge Dati avant un conseil de Paris (photo d'illustration de Rachida Dati prise en juin 2021)

    POLITIQUE - Anne Hidalgo reprend peu à peu son costume de maire de la capitale. Ce mardi 31 mai, elle préside le Conseil de Paris qui s’annonce délicat. Son opposante principale, la LR Rachida Dati , estime que l’édile PS a “perdu toute légitimité” pour occuper ses fonctions.

    La défaite d’Anne Hidalgo à la présidentielle a aussi été parisienne. Dans cette ville qu’elle dirige depuis 2014, la candidate du PS n’a récolté que 2,2% des suffrages. Ce qui, aux yeux de la maire LR du 7e arrondissement, la disqualifie totalement: “Quand on fait moins de 2% à l’élection présidentielle et que l’on est à ce point-là désavouée par les électeurs nationaux, par les Parisiens et par ses alliés au Conseil de Paris, on n’a plus de légitimité et plus d’autorité pour diriger Paris”, tacle Rachida Dati dans les colonnes du Parisien , avant la première séance du Conseil.

    Celui-ci doit durer une semaine, avec un ordre du jour chargé. “Il sera notamment question du plan alimentation durable, de la certification des comptes de Paris, de la lutte contre le réchauffement climatique et du nouveau centre d’accueil LGBTQI+”, a précisé Anne Hidalgo sur Twitter dans la matinée.

    “Chaque Conseil de Paris est pour elle un chemin de croix”

    D’autres sujets plus controversés pourraient bien s’inviter à la table au fil de la semaine, portés par l’opposition de droite. Au Parisien , Rachida Dati évoque ainsi le projet de réaménagement du Champ-de-Mars-Trocadéro dont elle étrille l’absence du financement et un budget qui “a pratiquement triplé en quelques mois, passant de 40 millions d’euros à plus de 110 millions”. Ou encore le projet de “ceinture verte” du périphérique , critiquée par la droite mais également par certains élus EELV de la majorité.

    L’absence d’Anne Hidalgo aux questions d’actualités du Conseil mercredi 1er juin, expliquée par un déplacement à Barcelone dans le cadre de l’organisation des JO-2024 fournit à Rachida Dati un nouvel angle d’attaque. “Les difficultés concrètes et le quotidien des Parisiens n’intéressent pas Mme Hidalgo. On peut constater que dès qu’il y a des difficultés importantes, Anne Hidalgo n’est pas là”, cingle l’élue Les Républicains. Selon Politico , la maire de Paris aurait cependant proposé d’avancer la session à ce mardi mais s’est heurtée au refus de l’opposition.

    “Chaque Conseil de Paris est pour elle un chemin de croix en raison de la mobilisation et du travail de fond de notre groupe ‘Changer Paris’”, se rengorge l’opposante LR dans Le Parisien. Celui-ci ne fera pas exception à la règle: moins d’une heure après le début de séance, une suspension a été annoncée après une passe d’armes entre Rachida Dati et la maire PS, rapporte un confrère de franceinfo.

    Rachida Dati ne cache pas ses ambitions parisiennes et entend bien s’imposer comme la candidate de son camp aux prochaines municipales. C’était le cas en 2020, mais l’échec avait été cuisant pour la candidate LR: largement devancée au premier tour par la socialiste, elle s’était inclinée au second, dans une triangulaire avec la candidate LREM et ex-ministre de la Santé Agnès Buzyn. Avec quinze points d’écart.

    À voir également sur Le HuffPost: Rachida Dati et ses punchlines étaient attendues, elle n’a pas déçu