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      Amazon blocks LGBT products in UAE, says it “must comply with local laws”

      news.movim.eu / ArsTechnica · Thursday, 30 June, 2022 - 17:03

    The United Arab Emirates flag blowing in the wind on a flagpole.

    Enlarge / The United Arab Emirates flag. (credit: Getty Images | Tim de Waele )

    Amazon has started blocking LGBT-related products and search results in the United Arab Emirates to comply with a government demand in the country, which bans homosexuality.

    The new restrictions are spelled out in internal Amazon documents, according to The New York Times . "The Emirati government gave Amazon until Friday to comply under threat of penalties, the documents show. It was not clear what those penalties would be," the NYT story said.

    Amazon's "Restricted Products team" removed individual product listings, "and a team that manages the company's search abilities hid the results for more than 150 keywords," the NYT wrote. Searches for terms such as "lgbtq," "pride," "closeted gay," "transgender flag," "queer brooch," and "chest binder for lesbians" now turn up zero results in the UAE. Removed products include books such as My Lesbian Experience With Loneliness by Nagata Kabi, Gender Queer: A Memoir by Maia Kobabe, and Bad Feminist by Roxane Gay.

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      Marche des fiertés: la sécurité autour des rassemblement LGBT renforcée

      news.movim.eu / HuffingtonPost · Saturday, 25 June, 2022 - 14:16 · 2 minutes

    Des participants de la marche des fiertés dansent sur la statue de la place de la République lors de la marche annuelle à Paris, le samedi 26 juin 2021. Des participants de la marche des fiertés dansent sur la statue de la place de la République lors de la marche annuelle à Paris, le samedi 26 juin 2021.

    POLITIQUE - Un nouveau drame qui laisse craindre des répercussions dans l’Hexagone. Dans le contexte de la tuerie qui a fait deux morts et une vingtaine de blessés à Oslo dans un bar et un club LGBT , la sécurité face aux actes malveillants a été renforcée en France ce samedi 25 juin.

    Cette tuerie survenue en plein Mois des fiertés (Pride Month) et la veille de la Marche des fiertés , a contraint le ministre de l’Intérieur Gérald Darmanin à demander une augmentation du niveau de vigilance générale autour des événements organisés un peu partout en France, notamment ce samedi.

    “Dans le contexte des événements dramatiques survenus hier à Oslo et des rassemblements LGBT qui se tiennent ces jours-ci sur le territoire national, j’ai demandé aux préfets un relèvement sans délai de la vigilance générale”, indique sur Twitter Gérald Darmanin.

    Dispositif renforcé à Paris

    Gérald Darmanin demande ainsi “sans délai” aux préfets et aux directeurs généraux de la police et de la gendarmerie de “mobiliser l’ensemble des capteurs” pour “détecter d’éventuelles menaces susceptibles de peser” sur les différents cortèges LGBT .

    À Paris, où les autorités ont prévu une mobilisation de 25.000 à 35.000 personnes, “la dimension antiterroriste du dispositif, toujours prise en compte dans un contexte de menace pérenne, a été renforcée” et “le positionnement des forces de l’ordre a été resserré autour de la manifestation”, a indiqué à l’AFP la préfecture de police.

    Par ailleurs, “le périmètre établi autour du quartier du Marais pour les festivités de la soirée intègre également ce volet avec par exemple la mise en place de glissières en béton armé aux points d’entrée, en appui des forces de l’ordre”, a-t-elle ajouté.

    Par ailleurs, la marche des fiertés LGBT qui devait avoir lieu ce samedi après-midi à Oslo a été annulée. À la suite de recommandations “claires” de la police, “tous les événements liés à la Oslo Pride sont annulés”, ont écrit les organisateurs dans un communiqué. Cependant, en signe de solidarité, des drapeaux arc-en-ciel ont été déposés près des lieux de l’attaque.

    À voir également sur Le HuffPost: Aux États-Unis, des étudiants dénoncent la politique anti-LGBT de leur école

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      Norvège: À Oslo, des tirs devant un bar et un club LGBT, au moins 2 morts et 21 blessés

      news.movim.eu / HuffingtonPost · Saturday, 25 June, 2022 - 11:16 · 4 minutes

    People embrace near the police line following a shooting at the London Pub, a popular gay bar and nightclub, in central Oslo, Norway June 25, 2022. Terje Pedersen/NTB/via REUTERS ATTENTION EDITORS - THIS IMAGE WAS PROVIDED BY A THIRD PARTY. NORWAY OUT. NO COMMERCIAL OR EDITORIAL SALES IN NORWAY. People embrace near the police line following a shooting at the London Pub, a popular gay bar and nightclub, in central Oslo, Norway June 25, 2022. Terje Pedersen/NTB/via REUTERS ATTENTION EDITORS - THIS IMAGE WAS PROVIDED BY A THIRD PARTY. NORWAY OUT. NO COMMERCIAL OR EDITORIAL SALES IN NORWAY.

    TERRORISME - La police norvégienne a ouvert une enquête, ce samedi 25 juin, pour “acte terroriste” après des tirs mortels près d’un bar et d’un club du centre d’Oslo. L’auteur présumé de l’attaque qui a fait deux morts et 21 blessés, dont dix graves, est un Norvégien d’origine iranienne de 42 ans connu des services chargés de l’antiterrorisme (PST). Selon la police, le pronostic vital des blessés n’est pas ou plus engagé.

    “Il est soupçonné d’homicide, tentative d’homicide et acte terroriste”, a indiqué un responsable de la police, Christian Hatlo, lors d’une conférence de presse. Ce dernier chef d’accusation est motivé par “le nombre de blessés et de tués, le nombre de scènes de crime - au moins trois - et (...) il y a de bonnes raisons de croire qu’il avait l’intention de semer la terreur”, a-t-il ajouté.

    “Des raisons de croire qu’il s’agit d’un crime de haine”

    La fusillade s’est produite aux alentours de 1h du matin à l’extérieur d’un pub, Per på hjørnet, puis devant un club gay de la capitale norvégienne , le London Pub, en plein centre de la capitale norvégienne, alors bondé. “Il y a des raisons de croire qu’il s’agit d’un crime de haine”, a ajouté Christian Hatlo, en évoquant la nature des endroits visés, “en particulier le London Pub”. Le suspect a été arrêté cinq minutes après les premiers signalements.

    “On estime à ce stade qu’il n’y avait qu’un seul auteur” derrière la fusillade “mais on ne peut rien dire avec certitude si tôt” dans l’enquête, a précisé l’inspecteur Tore Soldal, lors de la conférence de presse. Les effectifs policiers ont cependant été renforcés dans la capitale pour faire face à d’éventuels autres incidents, et les agents, qui ne sont généralement pas armés en Norvège, ont reçu la consigne de s’armer dans tout le royaume.

    De leur côté, les services antiterroristes ont dit “s’employer à déterminer si d’autres attaques peuvent avoir été projetées”. “Pour l’instant, nous n’avons pas d’indication en ce sens”, a précisé le PST sur Twitter.

    La marche des Fiertés LGBT qui devait avoir lieu samedi après-midi à Oslo a été annulée. À la suite de recommandations “claires” de la police, “tous les évènements liés à la Oslo Pride sont annulés”, ont écrit les organisateurs dans un communiqué. En signe de solidarité, des drapeaux arc-en-ciel ont été déposés près des lieux de l’attaque.

    Une “contribution héroïque” de civils

    La police a salué “une contribution héroïque” de civils qui ont aidé à la capture du tireur, ainsi qu’aux premiers soins. Un témoin interviewé par le journal Verdens Gang (VG) a évoqué “une scène de guerre”. “Il y avait plein de blessés au sol qui avaient des blessures à la tête”, a-t-il déclaré.

    L’homme avait déjà eu affaire à la police pour des faits mineurs comme port d’un couteau ou encore une condamnation pour possession de stupéfiants. Deux armes ont été saisies en lien avec l’attaque: une arme automatique et une arme de poing que M. Hatlo a présentées comme “anciennes”.

    Selon un journaliste de NRK présent sur place au moment de la fusillade, le tireur est arrivé avec un sac d’où il a retiré une arme avec laquelle il a tiré. “La fusillade à l’extérieur du London Pub à Oslo cette nuit est une attaque horrible et profondément choquante contre des innocents”, a réagi le Premier ministre norvégien Jonas Gahr Støre.

    “Nous ne connaissons pas encore les raisons de cet acte terrible mais aux homosexuels qui maintenant ont peur et sont dans le deuil, je tiens à dire que nous sommes tous ensemble avec vous”, a-t-il écrit sur Facebook. Une conférence du gouvernement est prévue à 14h.

    Le roi Harald, lui, s’est dit “horrifié”. “Nous devons nous rassembler pour défendre nos valeurs: la liberté, la diversité et le respect mutuel”, a-t-il déclaré dans un communiqué officiel.

    Généralement paisible, la Norvège a néanmoins été le théâtre d’attaques sanglantes comme celles perpétrées le 22 juillet 2011 par l’extrémiste de droite Anders Behring Breivik.

    À voir également sur Le HuffPost: Dix ans après le massacre d’Utøya, commémorations en Norvège

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      Je suis gay, banlieusard et fier - BLOG

      news.movim.eu / HuffingtonPost · Saturday, 25 June, 2022 - 07:00 · 9 minutes

    On m’a toujours fait sentir que j’étais différent et, surtout, on a toujours voulu me faire On m’a toujours fait sentir que j’étais différent et, surtout, on a toujours voulu me faire "comprendre" ma sexualité. J’ai utilisé le terme "comprendre", mais je ne pense même pas qu’il soit vraiment adapté: l’idée pour eux était plutôt de me briser , de m’ostraciser plutôt que de m’aider dans la découverte de moi-même. (photo d'illustration)

    LGBT - Je vis dans la banlieue sud de Paris, j’ai toujours vécu ici. C’est tout bête, mais, en banlieue , c’est la loi du plus fort. Très tôt, les garçons rugissent un maximum pour montrer qui est le plus puissant, le plus saillant. Au collège, il y avait beaucoup de bagarres , de règlements de comptes auxquels je ne participais pas. Mais même quand tu ne t’en mêles pas, c’est toi qu’on vient chercher.

    Les autres voulaient savoir

    Je ne me suis jamais vraiment posé de questions sur ma sexualité . Et ces questionnements ne sont même pas apparus naturellement: ce sont les autres enfants qui les ont provoqués. Depuis tout petit, j’ai toujours senti cette fracture entre eux et moi: là où les garçons préféraient les ballons et les filles, moi je préférais traîner avec elles et jouer aux Barbies. Mais cette préférence m’a coûté beaucoup de choses…

    Je ne pense pas que mon expérience soit propre à la banlieue. Lorsqu’on est une personne LGBTQIA+, on fait souvent face au rejet et à la violence, que l’on habite en ville ou en campagne.

    On m’a toujours fait sentir que j’étais différent et, surtout, on a toujours voulu me faire “comprendre” ma sexualité. J’ai utilisé le terme “comprendre”, mais je ne pense même pas qu’il soit vraiment adapté: l’idée pour eux était plutôt de me briser , de m’ostraciser plutôt que de m’aider dans la découverte de moi-même.

    D’abord, les insultes

    Je ne me rappelle pas quand le réel “harcèlement” a commencé. Je me rappelle juste de comment: à mon entrée en sixième, un groupe de garçons de ma classe ne faisaient que m’insulter de “PD”. S’il n’y avait eu qu’eux… Parce que non, ça ne s’arrêtait pas à ma classe. Dans la cour, on venait me voir pour me poser des questions très indiscrètes. “Tu es transsexuel?” ; ” Tu veux être une fille?”; “T’es une pédale.”

    J’avais un style plutôt banal. J’aimais m’habiller en couleur avec de l’orange, du rouge, du vert, mais mon look rentrait plutôt dans les “codes”. En revanche, j’avais quelque chose qui me démarquait des autres et qui m’a trahi: j’étais efféminé et je traînais avec des filles. C’était uniquement sur ces critères que je recevais des critiques.

    Les humiliations

    Je me rappelle même qu’une surveillante du collège s’était mise à m’embêter. Lorsque je mangeais, elle s’invitait à ma table avec mes copines pour me poser ce même genre de questions: ” Et pourquoi tu traînes qu’avec des filles?” ; “Fais comme les autres garçons, va jouer au foot.” Je me souviens encore du frisson de gêne et le sentiment d’humiliation que je ressentais.

    C’est dans ces moments-là que tu ressens au plus profond de toi que tu n’es pas comme les autres, et que tu as en plus l’impression que c’est une erreur, qu’il y a quelque chose à changer. Le contrôle de soi devient alors primordial: ne pas paraître trop efféminé, essayer de parler avec une voix un peu plus grave, décroiser les jambes en public… Tant de choses que j’ai dû faire pour paraître “normal” aux yeux des gens et pour qu’ils arrêtent de mettre en lumière cette différence qui me faisait tant souffrir.

    Les coups

    J’aurais aimé que ça s’arrête aux mots, mais j’ai également eu le droit aux menaces de mort au téléphone, aux coups de pied dans mon sac… Je me rappelle même qu’un jour, en sortant du collège un mercredi midi (ce qui est l’équivalent d’une heure de pointe dans les transports en termes de monde), deux garçons plus jeunes que moi sont venus avec une barre de fer pour me frapper. Sans aucune raison, ils m’ont plaqué contre le mur devant tout le monde et m’ont frappé les jambes avec  cela a duré quelques secondes, mais suffisantes pour que je me sente humilié. Je me rappelle rigoler pendant qu’ils me frappaient pour faire semblant que je maîtrisais la situation et qu’ils étaient mes amis, alors qu’intérieurement je criais à l’aide.

    De manière générale, les critiques venaient de tout le monde. Donc le mal que je recevais, je me l’infligeais, notamment avec la mutilation. Je me suis mutilé du milieu de la quatrième à la troisième environ: au tout début, c’était quelques petits traits, puis après je finissais avec le bras en sang. Je me rappelle encore de la sensation de brûlure lorsque je prenais ma douche.

    Préserver ma famille

    Ma famille n’était au courant de rien, du moins ils en savaient le moins possible. J’ai toujours voulu les protéger: j’imagine même que s’ils lisent ce texte, ils hallucineront de savoir que je leur ai caché tant de choses. Oui, ils savent que je me faisais un peu embêter, mais rien de grave. Je ne leur racontais rien de mes agressions et tentais à chaque fois de rentrer du collège avec le sourire, pour ne pas les inquiéter.

    Cette période fut vraiment compliquée, mais plus j’avançais dans les années, plus les gens s’habituaient à ma présence et les remarques s’atténuaient peu à peu, sans disparaître complètement.

    Le déclic au lycée

    Au lycée, c’était assez différent. Pour une fois, je n’étais pas vraiment le centre de l’attention, et cela m’a vraiment permis de me découvrir et de pouvoir m’assumer par la suite. J’ai fait mon coming-out lorsque j’étais en première, les gens ont plutôt bien réagi. À vrai dire, ils s’en doutaient tous un peu. J’avais peur que certaines personnes ne comprennent pas, mais, après tout, c’était ma sexualité et ça ne regardait que moi.

    Je pensais en avoir fini avec les remarques jusqu’à ce qu’un groupe de garçons au lycée m’aient dans le viseur. Dans les couloirs, j’avais le droit à “Haron, pète-moi le cul”, ou à des regards déplacés…

    À la fin du lycée, j’ai commencé à me maquiller et à m’habiller plus en corrélation avec ma personne. Pas au point d’aller au lycée avec de faux cils et du rouge à lèvres, mais j’aimais bien me faire un beau teint avec du gloss, du mascara et les sourcils. Côté vêtements, rien de vraiment choquant, mais je suis passé du sac à dos au tote bag. Sur tout mon lycée, on devait être deux ou trois garçons à en porter un. Tout le reste des garçons était en sac à dos. Mais, moi, j’étais plus à l’aise, j’étais plus moi-même. Je n’avais plus l’impression de mentir aux gens sur qui j’étais comme je le faisais avant, avec mon “contrôle social”. Oui, c’était un nouveau souffle pour moi de m’assumer.

    D’autres ont vécu pire

    Je connais d’autres personnes LGBTQIA+ de ma ville qui ont eu plus de mal à se faire une place, et qui ont vécu une expérience pire que la mienne. Je connais un garçon qui se faisait harceler pour les mêmes raisons que moi, mais ce n’était pas pareil: c’était plus violent, plus frontal. Les gens l’embêtaient vraiment, car, à ma différence, lui a assumé son homosexualité très jeune.

    Là où moi je pouvais démentir en affirmant que j’étais comme eux, lui assumait et revendiquait clairement sa différence. J’étais plutôt bien entouré, j’avais des copines qui me défendaient parfois, et j’avais un moins gros caractère que lui. Je ne répondais pas et ne me défendais pas pour qu’on évite au maximum d’appuyer là où ça fait mal. Lui, il était moins entouré et se défendait, il était donc plus facile à atteindre pour les autres. Je ne le connaissais pas et je ne le voyais pas souvent, mais je me disais toujours en le voyant que, finalement, ce que je vivais n’était pas si horrible que ça.

    En banlieue ou ailleurs, c’est pareil

    Je ne pense pas que mon expérience soit propre à la banlieue. Lorsqu’on est une personne LGBTQIA+, on fait souvent face au rejet et à la violence, que l’on habite en ville ou en campagne. Après, il est évident que certains facteurs entrent en compte lorsque l’on vit en banlieue: le milieu social, la précarité, la délinquance… J’ai eu la chance, malgré mon expérience, d’avoir assez bien réussi mon intégration sociale. Même si j’avais le droit aux remarques, je restais assez “neutre” (notamment, car j’exerçais un contrôle de moi-même assez impressionnant).

    Mais, la banlieue, c’est mon chez-moi, et je sais comment ça fonctionne. Donc, malgré la peur, je l’aime ma banlieue, et sans elle je ne serai pas la personne que je suis aujourd’hui. C’est avec tout ce que j’ai pu vivre pendant mon enfance, ici en banlieue, que j’ai pu me forger mon caractère et ma force d’esprit. Je sais que beaucoup de personnes la voient comme un “ghetto” ou comme quelque chose de dangereux, mais, moi, elle me rassure.

    C’est ici que j’ai vécu, c’est ici que j’ai grandi et, pour ces raisons, j’ai presque envie de lui dire que je ne lui en veux pas. La banlieue, c’est aussi une richesse, celle de croiser des personnes de différentes origines, de différents milieux sociaux cohabitant ensemble. Je me sens banlieusard et j’en suis fier.

    Ce billet provient des ateliers d’écriture menés par la ZEP (la Zone d’Expression Prioritaire), un dispositif média d’accompagnement à l’expression des jeunes de 15 à 25 ans qui témoignent de leur quotidien comme de toute l’actualité qui les concernent.

    À voir également sur Le HuffPost: À Tbilissi, une marche des Fiertés annulée après avoir été attaquée par des opposants conservateurs

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      Les femmes trans qui tentent de fuir l'Ukraine face à un parcours infernal

      news.movim.eu / HuffingtonPost · Saturday, 25 June, 2022 - 05:30 · 6 minutes

    Un check-point en Transnistrie, République autoproclamée à la frontière ukraino-moldave. Un check-point en Transnistrie, République autoproclamée à la frontière ukraino-moldave.

    UKRAINE - “Si votre passeport est au genre masculin, ils ne vous laisseront pas aller à l’étranger, ils ne vous laisseront pas passer.” Zi Faámelu est une femme trans de 31 ans, originaire de Kiev. Si elle a finalement réussi à fuir son pays, elle a d’abord été confrontée à ce qu’elle nomme “une guerre dans la guerre”: la transphobie en plein conflit armé.

    En avril, on estimait que 5 millions d’Ukrainiens avaient fui leur pays . Et pour les personnes trans, cette décision de quitter leur foyer présente une difficulté supplémentaire. “Au cours de ma récente visite en Ukraine, j’ai également été informée du fait que certaines personnes transgenres rencontrent des difficultés pour quitter le pays”, expliquait le 17 mai Dunja Mijatović, Commissaire aux droits de l’homme au Conseil de l’Europe.

    Alors que ce samedi 25 juin se déroule la Marche des Fiertés de Paris, Le HuffPost fait le point sur les femmes trans, dont les difficultés sont très documentées.

    Insécurité, vulnérabilité

    Si l’Ukraine a fait ces dernières années des progrès en termes de droits LGBT+, le pays est loin d’être un leader sur le sujet. Selon l’Association internationale lesbienne et gay, ou International Lesbian and Gay Association (ILGA), l’Ukraine se situe à la 39ème position parmi 49 pays européens quant à son traitement des personnes LGBT+. Comme le rappelle le Guardian , le mariage entre personnes de même genre n’est pas autorisé, il n’existe aucune loi les protégeant des discriminations, et l’Église orthodoxe considère l’homosexualité comme un péché.

    De fait, les femmes trans qui se sont confiées à la presse depuis le début du conflit témoignent de l’insécurité et de la vulnérabilité qu’elles ressentent. C’est le cas de Zi Faámelu qui, avant de réussir à quitter le pays, osait à peine sortir de chez elle. “En tant que personne transgenre, il est déjà très dangereux de vivre en Ukraine en temps normal. Alors maintenant, c’est impossible. De nombreux homosexuels sont bien intégrés dans le reste de la société ukrainienne, mais pour les personnes transgenres, c’est une autre histoire. Il y a tellement de traits physiques pour lesquels nous sommes attaqués -un grand menton, de larges épaules. On nous tabasse, on nous tue. Il faudrait qu’on s’en aille, mais on ne peut même pas quitter nos appartements”, racontait-elle fin mars à Vice .

    “La plupart des personnes trans à qui j’ai parlé en Ukraine ont peur de la Russie”, note pour le Guardian Bernard Vaernes,de l’association Safebow, qui aide les personnes vulnérables à évacuer. “Ces actes (meurtres, enlèvements, disparitions, détentions injustes et usage de la torture) cibleraient ceux qui s’opposent aux actions russes, parmi lesquelles des populations comme des minorités religieuses, éthiques, et les personnes LGBT+”, ajoute Bathsheba Nell Crocker, ambassadrice américaine auprès des Nations Unies.

    Impossibilité de fuir le pays

    La Commissaire aux droits de l’homme au Conseil de l’Europe fait elle aussi ce constat de la vulnérabilité de ces personnes et de la nécessité de les “protéger contre la discrimination les préjugés et la violence fondés sur l’orientation sexuelle et l’identité de genre, qui existaient avant la guerre”. Elle ajoute par ailleurs le manque d’accès aux “soins de santé spécifiques pour les personnes transgenres et intersexes dans des pays où ces médicaments sont déjà en quantité insuffisante ou dont l’accès est soumis à des exigences lourdes”.

    Quand les femmes trans ukrainiennes tentent de fuir le pays, la situation se corse encore un peu plus. Selon la loi martiale en cours dans le pays, les hommes âgés de 18 ans à 60 ans sont tenus de rester en Ukraine pour se battre. Or, sans papiers d’identité correctement genrés, ces femmes restent aux yeux de la loi des hommes.

    “J’ai eu un problème parce qu’on m’a dit qu’un certificat de naissance n’était pas suffisant pour passer la frontière. Il fallait une pièce d’identité et je n’en ai pas. J’ai eu peur qu’on ne me laisse pas passer”, craignait Joanne, auprès d’ Euronews . Elle a finalement réussi à quitter le pays. Comme elle, les femmes trans qui arrivent à la frontière sans papiers d’identité ou avec une carte d’identité affichant toujours un genre masculin se voient au mieux essuyer un refus de partir, au pire peuvent être poursuivies.

    Dans un article de Rolling Stone , Zi Faámelu raconte en détail son escapade. “Passe, mais sache... qu’on n’aime pas les gens comme toi”, lui lance un premier garde-frontière. Plus tard, aidée d’un chauffeur, elle se retrouve dans un bureau d’exécution militaire à la frontière roumaine, où on lui annonce qu’elle devra combattre auprès des hommes. Le chauffeur qui l’accompagnait lui suggère alors dans la nuit: “Tu sais nager? C’est la seule option, tu nages pour passer la frontière de Sighetu (une ville du nord-ouest de la Roumanie, ndlr), à travers le Danube, illégalement. Ainsi, tu seras une réfugiée, mais tu auras enfreint la loi”. Acceptant cette idée, elle manque de se noyer, mais atteint son but. Elle est aujourd’hui réfugiée en Allemagne.

    Examens aux frontières

    Certaines femmes trans sont mêmes fouillées et examinées physiquement. “Il y avait trois officiers dans la pièce. Ils nous ont dit d’enlever nos vestes. Ils ont regardé nos mains, nos bras, observé ma nuque pour voir si j’avais une pomme d’Adam. Ils ont touché ma poitrine. Après nous avoir examinées, les gardes-frontières nous ont dit que nous étions des hommes. Nous avons essayé d’expliquer notre situation mais ils s’en fichaient”, explique au Guardian Alice, 24 ans, de Brovary, à proximité de Kiev.

    Certains conseillent aux personnes trans de ne surtout pas perdre leurs papiers d’identité, quand d’autres recommandent de faire semblant de les ”égarer”. C’est le cas du militant LGBT+ Rain Dove, qui a lancé un fonds pour aider les personnes LGBT+ en Ukraine. “Si vous êtes une femme trans avec un ‘H’ sur votre passeport, ou si vous êtes non conforme au genre ‘H’, nous vous recommandons d’‘égarer’ votre passeport avant de vous adresser aux fonctionnaires ukrainiens. Cachez votre carte d’identité dans une bouteille d’eau ou sous la semelle de votre chaussure. Si vous êtes arrêtée, vous pouvez simplement dire que vous n’êtes pas d’ici, que vous êtes étudiante en Ukraine ou que vous êtes de passage. Sans pièce d’identité, vous serez envoyée dans une longue file d’attente de ressortissants étrangers, mais vous parlerez alors à des fonctionnaires des pays frontaliers et vous pourrez présenter votre pièce d’identité sans problème. Cela a fonctionné dans 100% des cas”, rapporte-t-il.

    Femmes trans comme hommes trans mais aussi, plus généralement, toutes les minorités de genre, font face à une violence supplémentaire à celle de la guerre. C’est pourquoi Dunja Mijatović appelait en mai tous les États membres à prêter attention à leur situation.

    À voir également sur Le HuffPost: Guerre en Ukraine: Macron explique pourquoi il est à Kiev

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      À la Marche des Fiertés, ce drapeau "allié LGBT" que vous pourrez apercevoir suscite le débat

      news.movim.eu / HuffingtonPost · Saturday, 25 June, 2022 - 05:00 · 6 minutes

    Des bandes noires et blanches, avec un A majuscule arc-en-ciel au milieu. Ce drapeau, utilisé par les hétérosexuels, fait débat au sein de la communauté LGBT. Des bandes noires et blanches, avec un A majuscule arc-en-ciel au milieu. Ce drapeau, utilisé par les hétérosexuels, fait débat au sein de la communauté LGBT.

    LGBT+ - Alors que les célébrations de juin, le mois des fiertés , battent leur plein dans le monde, c’est au tour de Paris de se joindre à la fête. Ce samedi 25 juin a lieu la Marche des Fiertés , aussi appelée pride, dans la capitale. L’occasion pour la communauté LGBT+ de faire part de ses revendications. C’est également le moment pour les personnes hétérosexuelles de montrer leur soutien et de s’allier à la communauté. Et pour cela, certains utilisent un symbole qui ne laisse pas indifférent.

    Vous connaissez certainement le drapeau arc-en-ciel , le drapeau qui représente l’ensemble de la communauté LGBT . Mais chaque orientation sexuelle a également son propre drapeau. Par exemple, le drapeau lesbien est représenté par cinq bandes horizontales de couleurs orange, blanche et rose. Les trois bandes du drapeau bisexuel sont rose, mauve et bleu. Parmi l’ensemble de ces symboles, il y en a un qui se démarque. Il a des bandes noires et blanches et un A majuscule au milieu, aux couleurs de l’arc-en-ciel. Il s’agit du drapeau allié, soit un drapeau pour les personnes hétérosexuelles qui se disent “alliées” à la cause, qui soutiennent leurs revendications et luttent pour un monde plus inclusif.

    Il suscite de nombreuses opinions différentes au sein de la communauté. Comme lors de la pride de Lille, pendant laquelle une personne a tweeté avoir vu quelqu’un avec le drapeau allié . Si elle s’est insurgée à la vue de cet objet, en commentaire, il fait débat. “Je ne comprends pas en quoi c’est mal”, lui répond-on.

    Ne pas se sentir légitime avec le drapeau arc-en-ciel

    Marc est un père de famille de quatre enfants qui se bat pour les droits des LGBT+ aux côtés de sa fille, Manon, qui est lesbienne. Il s’est rendu aux prides de Brest et de Saint-Brieuc avec elle, à chaque fois en portant le drapeau allié. “Je ne trouve pas ma légitimité à porter le drapeau arc-en-ciel parce que je ne suis pas un membre de la communauté, explique-t-il au HuffPost . J’ai beaucoup plus ma place dans ces manifestations avec le drapeau allié, car je suis là pour soutenir ma famille et toute la communauté. Mais je n’en fais pas partie.” À chaque sortie, ce drapeau suscite l’interrogation, certains membres ne connaissant pas sa signification. “J’explique que c’est ma manière de montrer que je suis fier de ma fille et c’est toujours bien reçu”, précise le Breton.

    C’est avec l’association “Morlaix lgbtqi+ et allié.e.s” que Marc se rend aux marches des fiertés . Il y animera même prochainement un groupe de parole sur son expérience en tant que père d’une fille lesbienne. Au sein de l’association, “les membres se sentent plus soutenus” lorsqu’il affiche son drapeau. “Ce qui est beau dans ces événements, c’est que l’on est tous différents, chacun a son drapeau, mais on forme une union, affirme-t-il. On est plus fort, tous ensemble, pour faire passer un message de paix et de tolérance.”

    Le syndicaliste estime qu’il est primordial que plus de personnes affichent ce drapeau afin de “montrer qu’il n’y a pas que la communauté qui se bouge mais qu’il y a aussi des hétéros qui sont avec eux pour se battre”.

    “Regardez-moi, je suis un bon allié”

    Si recevoir du soutien de la part des hétéros est toujours bienvenu, certains membres de la communauté LGBT considèrent qu’ils n’ont aucune raison d’avoir leur propre drapeau car ils invisibiliseraient la cause.

    Alex, personne trans de 23 ans, s’est rendu à la marche des fiertés de Grenoble le 28 mai dernier où il a vu un drapeau allié. “J’ai ressenti de la colère”, confie-t-il au HuffPost . La pride est un espace pour célébrer nos identités et nos revendications . Le temps d’une journée, on réquisitionne l’espace public qui peut s’avérer dangereux pour nous en temps normal. Alors je ne comprends pas qu’un hétéro souhaite s’y rattacher avec un symbole alors que la rue est déjà safe pour lui!”

    L’étudiant en communication estime également que si les hétéros se rendent à la pride, c’est qu’en théorie, “ils nous soutiennent déjà” et qu’ils n’ont pas besoin de l’afficher à travers un drapeau. Ce dernier empêcherait que toute l’attention se concentre sur les membres de la communauté et, au contraire, mettrait en valeur l’hétérosexualité. “C’est de la performance pour moi. C’est un peu du ‘Regardez-moi, je suis un bon allié’, souligne Alex. En revanche, le fait qu’ils utilisent le drapeau arc-en-ciel me dérange bien moins, même si la lumière doit rester sur les membres de la communauté.”

    Trouver des indices sur si oui ou non, je peux exister sans la mettre en colère.

    Plus nuancé sur le sujet, Charlie pense que le drapeau n’est pas forcément une bonne idée lors des prides mais qu’il peut être utile “sur un badge ou une photo de profil, juste histoire d’indiquer qu’on est allié sans pour autant centrer l’attention sur soi”, raconte notre témoin au HuffPost . Voir une personne porter ce symbole “me permet d’être un peu plus moi-même avec elle sans avoir nécessairement à discuter pour trouver des indices sur si oui ou non, je peux exister sans la mettre en colère”.

    Charlie ajoute que ce n’est tout de même pas un moyen d’apporter de la visibilité à la communauté. Pour ça, il vaut mieux “agiter un drapeau arc-en-ciel, ou une pancarte avec une revendication ”. Mais si un jour ce drapeau se démocratise vraiment, “peut-être effectivement que ce serait un moyen efficace d’indiquer son soutien, et donc de donner de l’importance à la communauté.”

    Être un bon allié

    La marche des fiertés de Paris est organisée par l’association Inter-LGBT. “On a besoin d’alliés là-bas”, affirme Matthieu Gatipon-Bachette, porte-parole de l’association. Mais pour cela, pas de marche à suivre particulière. “Peu importe le drapeau qu’ils utilisent, ce qui nous intéresse c’est qu’ils portent les mêmes valeurs humanistes que nous, explique-t-il. C’est ça un bon allié.”

    Pour Alex et Charlie, les alliés ne doivent pas être alliés qu’au moment de la pride. “Ils doivent partager du contenu toute l’année, prendre la parole en cas d’injustice et ne pas prendre leurs proches LGBT pour des profs, énumère l’étudiant lyonnais. Il y a beaucoup de ressources en ligne, ils doivent aussi se renseigner eux-mêmes.” Pour Charlie, il est aussi primordial qu’ils se remettent en question. Il ne faut pas qu’ils choisissent “un point de vue parce qu’il est plus commode pour [eux]. Il faut analyser, réfléchir et accepter qu’on puisse avoir tort”.

    “Je pense que le plus important, c’est de faire passer un message de tolérance et de respect”, avance Marc. Pour lui, les points énumérés auparavant s’appliquent dans toutes les luttes sociales. Même lorsque l’on n’est pas directement concerné par ces dernières, “il faut se battre, tous ensemble, pour ces valeurs universelles”.

    À voir également sur Le HuffPost: Aux États-Unis, des étudiants dénoncent la politique anti-LGBT de leur école

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      Depuis son coming-out trans, la vie d'Elliot Page s'est "considérablement améliorée"

      news.movim.eu / HuffingtonPost · Thursday, 23 June, 2022 - 13:49 · 1 minute

    Elliot Page lors d'un événement à Beverly Hills, le 27 mars 2022 (Photo by Axelle/Bauer-Griffin/FilmMagic) Elliot Page lors d'un événement à Beverly Hills, le 27 mars 2022 (Photo by Axelle/Bauer-Griffin/FilmMagic)

    LGBT+ - Alors que la troisième saison de Umbrella Academy vient d’être mise en ligne sur Netflix, Elliot Page était invité de l’émission “Late Night With Seth Meyers” ce mardi 21 juin. L’occasion pour l’acteur de revenir sur son coming-out trans et le sentiment de liberté que cela a provoqué.

    “Cela a considérablement amélioré ma vie. J’espère, vous savez, j’espère que les gens qui ont un problème avec moi pourront peut-être essayer d’entendre ça, ou de l’accepter à un certain niveau”, a expliqué Elliot Page.

    L’acteur qui était déjà longuement revenu sur ces années difficiles dans un entretien à Esquire , a également fait part de la joie qu’il ressentait à pouvoir être, enfin, ouvertement, lui-même. “Ce sur quoi je veux me concentrer en ce moment et qui a été si extraordinaire, c’est le degré de joie que je ressens, le degré de présence que je ressens. Je ressens ça d’une façon que je n’aurais jamais cru possible pendant très, très longtemps”, a détaillé Elliot Page, estimant que sa transition l’a rendu meilleur comédien.

    L’acteur est d’ailleurs particulièrement fier que ce sujet soit abordé dans la saison 3 de Umbrella Academy, où son personnage fait également sa transition, laquelle est accueillie avec beaucoup d’amour par ses frères et soeurs.

    “C’est une belle chose à vivre maintenant. Parce que la plupart du temps, ma vie a consisté à essayer simplement d’aller de l’avant, donc d’embrasser cette expérience autant que possible maintenant, je pense que cela m’a rendu meilleur à bien des égards. En tant que personne, en tant qu’ami, et dans mes relations”, ajoute l’acteur.

    Elliot Page travaille actuellement sur ses mémoires, “Pageboy”, dont la publication est prévue pour 2023.

    À voir également sur Le HuffPost: Boy Erased sur Netflix décrit avec justesse le cauchemar des thérapies de conversion

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      Les athlètes transgenres renvoyées au débat de l'équité en compétition

      news.movim.eu / HuffingtonPost · Tuesday, 21 June, 2022 - 12:11 · 7 minutes

    Le 21 juin, l’IRL a annoncé que les femmes transgenres ne pourront pas participer aux matches de rugby à XIII tant que n’aura pas été établie une “politique d’inclusion complète”. Le 21 juin, l’IRL a annoncé que les femmes transgenres ne pourront pas participer aux matches de rugby à XIII tant que n’aura pas été établie une “politique d’inclusion complète”.

    GENRE - C’est au tour de l’International Rugby League (IRL) de se positionner sur la question de la participation des transgenres aux compétitions sportives internationales. Ce mardi 21 juin, l’organisme a annoncé que les femmes transgenres ne pourront pas participer aux matches de rugby à XIII tant que n’aura pas été établie une “politique d’inclusion complète”.

    Les autorités de l’IRL ont dit avoir besoin de consultations et de recherches supplémentaires pour finaliser une nouvelle politique pour 2023, invoquant un “risque juridique, pour la réputation et le bien-être” du jeu et des joueurs.

    En attendant, leur communiqué indique, avec ces mots, que “les joueuses passées de sexe masculin à féminin (transsexuelles) ne peuvent pas participer aux matchs internationaux de rugby féminin”. Cela signifie que les transgenres ne pourront pas participer en novembre à la Coupe monde de rugby féminin qui aura lieu en Angleterre.

    Cette annonce intervient deux jours après celle de la Fédération internationale de natation, qui a décidé de créer une “catégorie ouverte” pour les femmes transgenres . Auparavant, la Fédération nationale d’athlétisme s’était positionnée sur le sujet, avec pour règle que les femmes transgenres présentent un taux de testostérone suffisamment bas pendant au moins douze mois avant une compétition.

    Des arguments contestés

    Ce sujet soulève une polémique qui ne date pas d’hier entre ceux qui défendent le droit des sportives transgenres à concourir librement en tant que femmes et ceux qui estiment que ces athlètes bénéficient d’un avantage physiologique injuste.

    Des arguments contestés par certains chercheurs. “C’est un discours courant dans le milieu du sport, estimait dans un précédent article du HuffPost Lucie Pallesi, doctorante en STAPS à l’université Paris-Saclay et autrice d’une thèse sur la transidentité et le sport de compétition qui évoque des “pseudo-arguments scientifiques sans fondements”. Pour cette dernière, les records des sportifs masculins s’expliquent plutôt par des raisons sociales que biologiques.

    “Tous les records olympiques sont le fait d’hommes, reconnaissait également la socio-historienne du sport Anaïs Bohuon. Mais ces records s’inscrivent dans une histoire et ne sont pas la résultante de quelque chose de naturel”.

    Elle rappelle ainsi que les femmes ont historiquement été “limitées à certaines pratiques sportives qui ne sollicitaient pas la robustesse et la force, mais plutôt la grâce et l’élégance” dans le but, notamment de ne “pas mettre en danger leurs organes reproducteurs”. Résultat: les femmes ont “un siècle de retard sur les hommes”.

    “Le sport moderne, né au XIXe siècle, repose sur une vision sexiste de l’humanité”

    “Il est évident que quand on demande aux grandes joueuses de tennis de faire deux sets plutôt que trois comme les hommes, ou quand les poids, les distances sont allégés et réduits, elles ne vont pas s’entraîner ou se muscler de la même manière et n’auront pas la même endurance”, renchérit Anaïs Bohuon.

    Avant d’ajouter: “Un avantage physique dans le monde du sport est indéfinissable. Outre l’aspect génétique et physiologique qui entre forcément en compte, personne ne le nie, il y a aussi tout un ensemble de facteurs qui peuvent jouer comme la socialisation ou les composantes familiales, environnementales ou économiques. Mais c’est un ensemble indissociable.”

    Un avis partagé par le professeur de civilisation américaine à l’Université de Rouen et spécialiste de l’histoire du sport Peter Marquis qui confirme “qu’on ne sait pas expliquer la performance sportive”.

    Il n’existe par aucune preuve scientifique ou statistique que des femmes trans aient écarté des femmes cisgenres. Peter Marquis, professeur de civilisation américaine à l’Université de Rouen et spécialiste de l’histoire du sport

    “Certes en moyenne les femmes ont moins de muscles et sont moins rapides, mais ce ne sont pas les moyennes qui font les performances”, ajoute-t-il, estimant que “le sport moderne, né au XIXe siècle, repose sur une vision sexiste de l’humanité”. Pour lui, ce qui explique le mieux ces différences pourrait être “l’investissement financier”, en référence à l’argent investi pour les compétitions masculines en comparaison avec les féminines.

    Au sujet des athlètes trans précisément, le professeur assure d’ailleurs qu’il “n’existe par exemple aucune preuve scientifique ou statistique que des femmes trans aient écarté des femmes cisgenres”.

    “Au niveau élite, les championnats du monde, les compétitions olympiques... les sportives transgenres ne remportent pas plus” de médailles, avait précédemment balayé auprès de l’ AFP Éric Vilain, expert auprès du Comité international olympique.

    “Il y a énormément de facteurs qui entrent dans la fabrique d’un athlète, détaille ce professeur de génétique humaine. Une athlète transgenre qui va faire du basket sera en moyenne plus grande donc ça peut être un avantage, mais en gymnastique elle sera peut-être trop grande.”

    Megan Rapinoe, joueuse de football américaine, gagnante des Jeux Olympiques et lesbienne, s’est positionnée sur ce sujet dans Time magazine : “Montrez-moi les preuves que partout les femmes trans acquièrent toutes les bourses d’études, dominent tous les sports et gagnent tous les titres. Je suis désolée mais rien de tout ça n’arrive. Donc nous devons commencer à être inclusifs, point.”

    Les conditions du CIO

    Le comité olympique (CIO) s’était d’ailleurs penché sur cette question dès 2003. Dans leur rapport, les médecins du CIO se prononcent pour la participation des personnes transgenres aux compétitions sportives correspondant à leur genre vécu, sous trois conditions: que des changements anatomiques aient été réalisés, un changement de sexe à l’état civil et que les traitements hormonaux puissent être vérifiés pour “minimiser les avantages liés au genre dans les compétitions sportives”.

    Ces recommandations ont ensuite évolué en novembre 2015 juste avant les Jeux olympiques de Rio, avec une spécificité: les hommes trans peuvent désormais participer sans restriction aucune aux compétitions masculines, mais les femmes trans doivent en revanche se soumettre à des tests pour prouver que leur taux de testostérone ne dépasse pas un certain seuil (10 nmol/L de sang), au moins un an avant la date de la compétition. Des règles qui ont été appliquées lors des Jeux de Tokyo en 2021.

    “Il n’est pas prouvé quelle serait la molécule clé de la réussite sportive et de la performance” Anaïs Bohuon, historienne du sport

    Mais la testostérone impacte-t-elle réellement la performance physique? Rien ne le prouve selon les experts interrogés en mai 2021 par Le HuffPost .

    “Il n’est pas prouvé quelle serait la molécule clé de la réussite sportive et de la performance”, assure Anaïs Bohuon. On produit plein d’autres hormones qui peuvent contribuer à un avantage physique. Il faut aussi prendre en compte le rythme cardiaque, la taille, l’élasticité musculaire, etc.”

    Le taux de testostérone

    La question du taux de testostérone est régulièrement invoquée dans le cas des athlètes hyperandrogènes -disposant d’un taux de testostérone trop élevé-, comme la Sud-Africaine Caster Semenya, interdite notamment de concourir aux Mondiaux d’athlé de Doha . Il était demandé aux athlètes hyperandrogènes de suivre un traitement pour faire baisser leur taux de testostérone afin de pouvoir concourir sur des distances allant du 400 mètres au mile (1609 m).

    “Michael Phelps, le nageur américain, produit naturellement moins d’acide lactique qu’une personne lambda, ce qui lui permet de s’entraîner pendant des heures sans se sentir fatigué, notait Selaelo Mametja, de la World medical association, en mai 2019 pour le média Sciences et Avenir . Cela lui donne un avantage dans les compétitions, mais pour autant, la Fédération internationale de natation ne lui demande pas de modifier ses hormones. Nous admirons Michael Phelps pour sa singularité, pourquoi pas Caster Semenya?”.

    S’il convient évidemment de ne pas confondre la situation des athlètes transgenres et hyperandrogènes, certaines questions se croisent tout de même. Pour Anaïs Bohuon, on rejette “les femmes de ces compétitions sportives pour des raisons philosophiques, parce que ça remet en cause nos définitions de la binarité et de ce que ça veut dire que d’être une ‘vraie femme’ autorisée à concourir”.

    À voir également sur Le HuffPost : Comment la vie d’Olivia Ciappa a changé avec sa transition de genre

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      Maybelle Blair, star du baseball américain, fait son coming out à 95 ans

      news.movim.eu / HuffingtonPost · Monday, 20 June, 2022 - 13:40 · 3 minutes

    Maybelle Blair lors du Festival du film classique, à Los Angeles, en avril 2022. L'ancienne joueuse de baseball était invitée à la projection du film “A League of Their Own”. Maybelle Blair lors du Festival du film classique, à Los Angeles, en avril 2022. L'ancienne joueuse de baseball était invitée à la projection du film “A League of Their Own”.

    LGBTQ+ - “Je me suis cachée pendant 75, 85 ans et c’est en fait la première fois que je fais mon coming out ”. C’est à l’âge de 95 ans que la star du baseball américain Maybelle Blair a rendu public son homosexualité , alors qu’elle s’exprimait après une projection de la nouvelle série d’Amazon Prime A League of Their Own .

    Maybelle Blair a été l’une des joueuses de la All-American Girls Professional Baseball League, ligue professionnelle de baseball féminin qui a existé de 1943 à 1954 aux États-Unis et qui a inspiré le film A League of Their Own , intitulé “Une équipe hors du commun” en français. Maybelle Blair avait elle-même inspiré le personnage de Mae Mordabito, joué par Madonna.

    Sorti en 1992, ce film vient d’être adapté en série par la plateforme Amazon Prime. “Je pense que c’est une excellente occasion pour ces jeunes joueuses de se rendre compte qu’elles ne sont pas seules, et qu’elles n’ont pas à se cacher”, a souligné Maybelle Blair lors de l’avant-première le 16 juin dernier.

    “Je pensais que j’étais la seule au monde”

    “A notre époque, on n’osait pas dire à sa famille ou laisser entendre à qui que ce soit que l’on était gay. C’était la chose la plus terrible au monde”, a raconté l’ancienne star du baseball américain au public, se confiant sur son expérience en tant qu’adolescente lesbienne dans les années 1940.

    “Je pensais que j’étais la seule au monde [...]. J’ai déjà pensé ‘Oh mon dieu Maybelle, qu’est-ce qui ne va pas chez toi?’ parce que j’avais eu un crush sur cette fille au lycée”, a-t-elle poursuivi, comme le rapporte le média américain Them .

    Un “regard plus profond sur les questions de sexualité”

    Disponible dès le 12 août prochain sur Amazon Prime, l’adaptation en série de A League of Their Own devrait être complétée d’ “un regard plus profond sur les questions de race et de sexualité”, souligne le communiqué de presse de la série.

    En 1992 déjà, le film avait marqué la communauté lesbienne, en prônant une émancipation des femmes et en mettant en scène des icônes queer, à l’image de Geena Davis, actrice un an plus tôt dans le film Thelma & Louise. “C’est drôle, dans League of Our Own , mon personnage était, je crois, gay [...]. J’avais dit ‘Pen [Penny Marshall, réalisatrice du film], as-tu lu le script?[...]’ Il y a un petit sous-entendu”, avait également appuyé en ce sens l’actrice, et par ailleurs ouvertement lesbienne, Rosie O’Donnell mi-2021, dans le podcast “Everything Iconic with Danny Pellegrino”.

    30 ans plus tard, l’adaptation en série offre, elle, plus que de simples sous-entendus aux spectateurs et dévoilera les romances queers de ses joueuses de baseball. “C’est aussi une vraie histoire queer. Je sais que ça peut paraître fou d’imaginer que des femmes jouant au baseball professionnel aient pu être homosexuelles, mais c’est le cas et cela ne faisait pas partie du film”, avait tenu à rappeler Abbi Jacobson, co-créatrice de la série, sur le plateau de “The Drew Barrymore Show” en mai 2021.

    A voir également sur Le HuffPost: “Qui est Karine Jean-Pierre, première femme noire et lesbienne à parler au nom d’un président américain?”