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      Le cours du lithium baisse brutalement : quel impact sur les voitures électriques ?

      news.movim.eu / Numerama · Tuesday, 21 March, 2023 - 14:44

    Après une forte flambée mi-2022, le prix moyen du lithium de qualité batterie chute depuis le mois de décembre. Cela pourrait encore se poursuivre. C’est une bonne nouvelle pour le coût de production des batteries des voitures électriques, ou au moins pour les marges des constructeurs. [Lire la suite]

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      Cette mine contient du lithium à gogo pour les batteries des voitures électriques

      news.movim.eu / JournalDuGeek · Monday, 6 March, 2023 - 07:00

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    Dans la course aux métaux rares, l'Inde est tombée sur une réserve inespérée de lithium. Une mine contient en effet près de 6 millions de tonnes de ce matériau indispensable aux batteries.

    Cette mine contient du lithium à gogo pour les batteries des voitures électriques

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      Creation of largest US lithium mine draws closer despite protest over land use

      news.movim.eu / ArsTechnica · Tuesday, 7 February, 2023 - 19:20 · 1 minute

    Aerial view of a dirt road leading up through The Thacker Pass Lithium mining area in the arid Nevada desert.

    Enlarge / Aerial view of a dirt road leading up through The Thacker Pass Lithium mining area in the arid Nevada desert. (credit: gchapel | iStock / Getty Images Plus )

    Construction will reportedly soon begin on a mine that’s expected to become the United States’ largest source of lithium. This mine is viewed as critical to Joe Biden’s $2 trillion clean energy plan by powering the nation’s increased production of electric vehicles.

    On Monday, a US district judge denied the majority of legal challenges raised by environmentalists, ranchers, and indigenous tribes, upholding that the federal government’s decision to approve the Thacker Pass mine in 2020 was largely not made in error. However, chief judge Miranda Du did agree with one of the protesters' claims, ordering the US Bureau of Land Management (BLM) to complete a fresh review to determine if Lithium Americas Corp has the right to deposit waste rock on 1,300 acres of public land that the mining project wants to use as a waste site.

    Because this waste site may not contain valuable minerals, there’s a possibility that this land may not be validly claimed as a waste site under current US mining laws, Du wrote in the order . A mining law from 1872 requires that mining projects must validate all claims to public lands before gaining federal approval, and that means Lithium Americas must now provide evidence that valuable minerals have been found on the proposed Thacker Pass waste site to resume the project.

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      New battery seems to offer it all: lithium-metal/lithium-air electrodes

      news.movim.eu / ArsTechnica · Monday, 6 February, 2023 - 23:01

    Image of battery charge icons in black and white and color, with various states of discharge.

    Enlarge (credit: Chanakarn Phinakan )

    Current lithium-based batteries are based on intercalation—lithium ions squeeze into spaces within electrode materials such as graphite. As a result, most of the battery's volume and bulk is dedicated to things that don't contribute to carrying charges between the electrodes, which sets a limit on the sorts of energy densities that these technologies can reach.

    As a result, a lot of research has gone into finding ways of getting rid of one these electrode materials. People have tried pairing lithium-metal electrodes with various materials, while other efforts have tried using electrodes where lithium reacts with air to form lithium-oxygen compounds. While these worked by some measures, they tended to have problems that drastically shortened their useful lifetimes.

    But a recent paper describes a battery that uses lithium metal at one electrode and lithium air for the second. By some measures, the battery has decent performance out to over 1,000 charge/discharge cycles.

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      Evo Morales : « Les nationalisations ont permis des progrès sociaux historiques »

      news.movim.eu / LeVentSeLeve · Monday, 21 November, 2022 - 18:04 · 5 minutes

    Président de Bolivie durant treize ans, Evo Morales est considéré comme une figure majeure du « virage à gauche » d’Amérique latine. Il a été renversé par un coup d’État pro-américain en novembre 2019, auquel Le Vent Se Lève a consacré de nombreux articles. Son parti, le Mouvement vers le socialisme (MAS), est à présent revenu au pouvoir suite à des élections remportées par son allié Luis Arce Catacora . Evo Morales continue d’occuper des fonctions politiques et diplomatiques essentielles. Il considère que l’élection de nombreux chefs d’État progressistes – Gabriel Boric au Chili, Gustavo Petro en Colombie et plus récemment Lula au Brésil – constituent une opportunité pour relancer l’intégration régionale d’une Amérique latine souveraine face aux États-Unis. Nous retrouvons Evo Morales deux ans après une première rencontre . Entretien réalisé par Vincent Ortiz, retranscription Marielisa Vargas.

    LVSL – Quel regard portez-vous rétrospectivement sur la médiatisation du coup d’État que vous avez subi, et le rôle des chancelleries occidentales ?

    Evo Morales – D’une manière générale, je dirais que les médias qui défendent les revendications des peuples ou des mouvements sociaux sont rarissimes. Les médias boliviens sont une arme de destruction massive. Ils sont la voix officielle de l’oligarchie et de la droite bolivienne. Ils ont pour fonction de contaminer idéologiquement les nouvelles générations, qui utilisent surtout les réseaux sociaux, et sur lesquels nous ne sommes pas encore assez performants. Ils propagent la désinformation, comme récemment, à propos de la marche pour la patrie : les médias boliviens ont prétendu que nous étions « quelques centaines de marxistes », alors que nous étions plus d’un million, ce qui constitue un événement historique en Bolivie [ fin novembre 2021, le gouvernement bolivien organisait une marche pour la patrie à laquelle Evo Morales a participé NDLR].

    Quant aux États occidentaux, nous savons aujourd’hui que l’Union européenne – la Commission, pas le Parlement – a pris part au coup d’État. Nous savons également que l’Angleterre a financé le coup d’État.

    LVSL – Selon de nombreuses spéculations, l’accaparement du lithium était l’un des objectifs des auteurs du coup dÉtat. Quelle est votre analyse à ce sujet ?

    EM – La véritable cible du coup d’État, c’était notre modèle économique. Je rappelle que notre modèle économique a permis une croissance et une réduction de la pauvreté qui sont historiques. Il s’est fondé sur la nationalisation des ressources naturelles. Durant les treize années où j’ai gouverné, la Bolivie a pris la tête des États latino-américains en termes de croissance. La nationalisation nous a permis de progresser dans le processus d’industrialisation.

    Revenons au coup d’État. Qu’a dit Elon Musk, le maître de Tesla, à propos du coup d’État ? « Nous renversons qui nous voulons. Deal with it ». Il y a deux semaines, on pouvait lire dans un média : « le commando Sud des États-Unis s’intéresse au lithium ». La dirigeante du commando Sud des États-Unis a qualifié l’Amérique latine de « quartier » des États-Unis.

    Les sources faisant état d’un intérêt des États-Unis pour le lithium sont innombrables. Les États occidentaux ne souhaitent pas que l’Amérique latine s’industrialise. Ils veulent qu’elle continue à leur vendre des matières premières.

    LVSL – Vous avez récemment participé au huitième sommet du Grupa de Puebla, forum politique qui a pour fonction de défendre l’intégration régionale sur des bases de progrès social et de souveraineté. Quelles sont les revendications que vous y avez porté ?

    EM – Le Grupo de Puebla est une organisation qui rassemble divers ex-présidents, ex-ministres, responsables et partis politiques, et qui a émergé en réaction au Groupe de Lima [ coalition politique qui est apparue en 2017, et qui a rassemblé jusqu’à 12 gouvernements conservateurs et pro-américains d’Amérique latine, avec pour fonction de trouver une « issue » à la crise vénézuélienne NDLR ] . Il rassemble les acteurs qui, quelques années plus tôt, avaient été à l’origine de l’UNASUR et des diverses tentatives d’intégration régionale en faveur des peuples. Derrière les partis politiques, on trouve des mouvements sociaux qui défendent une perspective anti-impérialiste et anti-capitaliste.

    Comment nous définissons-nous ? D’abord, par une perspective internationale en opposition à la doctrine Monroe, dont nous commémorons les 200 ans, qui proclamait « l’Amérique aux Américains ! » [ Evo Morales fait référence à la doctrine géopolitique du président James Monroe. « L’Amérique aux Américains » était d’abord un slogan dirigé contre les menées colonialistes des Européens, mais il a rapidement justifié la mainmise de l’Amérique du Nord sur le sous-continent NDLR]. En opposition, nous proclamons : « L’Amérique plurinationale des peuples pour les peuples ». Pour nous, la plurinationalité est l’unité dans la pluralité pour affronter l’adversité.

    C’est la raison pour laquelle nous souhaitons mener à bien un processus d’intégration régionale. Premier objectif : comment en finir avec l’OEA ? [ Organisation des États américains, très controversée en raison de son exclusion de Cuba depuis 1962 NDLR]. Rappelons que cette organisation a exclu Cuba et a soutenu le coup d’État bolivien. L’OEA est une ennemie de l’intégration, et un instrument de l’interventionnisme. Ensuite, en renouant avec l’UNASUR et en institutionnalisant l’appartenance des États latino-américains à la CELAC [ L’Union des nations sud-américaines et la Communauté des États latino-américains et caribéens concernent rétrospectivement l’Amérique du Sud et l’Amérique latine, à l’exclusion des États-Unis NDLR]. Nous souhaitons que la CELAC devienne une OEA sans les États-Unis d’Amérique. En cela, Lula renoue avec l’esprit des Chavez, Kirchner, Correa, Fidel…

    D’un autre côté, nous souhaitons mener une campagne internationale contre l’OTAN. La désinformation est très forte à propos du conflit russo-ukrainien. On compte plus de de 200.000 victimes Russes et Ukrainiennes. Qui doit-on blâmer, l’Ukraine ou la Russie ? Qui a provoqué cette guerre, l’OTAN ou la Russie ? Dans ce conflit, nous souhaitons conserver notre autonomie et notre souveraineté.

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      Lithium pour les batteries : le nouvel or blanc ?

      Michel Gay · ancapism.marevalo.net / Contrepoints · Tuesday, 8 November, 2022 - 04:30 · 12 minutes

    Librement inspiré par ce document (25 pages) :

    « Le lithium (Li) : aspects géologiques, économiques et industriels »

    Depuis le début des années 2010, le lithium, un métal blanc et léger jusque-là peu connu attise les convoitises. Sa notoriété nouvellement acquise provient du développement sans précédent des batteries, lié à la transition énergétique et à la mobilité « bas carbone » .

    La France pourrait devenir le plus grand producteur de lithium en Europe en 2027.

    Pourquoi cette ruée vers ce nouvel « or blanc » ?

    Les voitures deviennent électriques, les bicyclettes et les trottinettes suivent.

    En Europe, certains gouvernements veulent même reléguer les véhicules thermiques au rang de lointain souvenir pour rouler « vert », c’est-à-dire électrique dans un futur proche ( entre 8 et 15 ans ).

    La Norvège s’est engagée à bannir les ventes de véhicules à moteur à combustion interne dès 2025 l’Irlande, les Pays-Bas et la Slovénie en 2030, l’Écosse en 2032, et l’Union européenne en 2035 .

    Or, toute cette effervescence autour du transport du futur se fonde sur le stockage de l’électricité dans des batteries dont le lithium est aujourd’hui, et pour longtemps encore, l’un des principaux composants. Sans lui, pas de batterie ni de transition vers un parc automobile « bas carbone » . Des technologies alternatives (au sodium, à l’air…) existent, mais elles ne permettent pas des performances équivalentes à la batterie lithium – et ce probablement pour de nombreuses années encore.

    D’où cet engouement pour cet « or blanc » dont les prix s’envolent ces derniers mois ( +1000 % en deux ans ) alors que jusqu’à récemment ses applications industrielles intéressaient peu de monde et restaient invisibles pour le grand public.

    Ainsi, le carbonate de lithium est par exemple utilisé dans l’industrie du verre (baisse de la température de fusion et amélioration de la résistance physique), dans les céramiques et le raffinage de l’aluminium (abaissement du point de fusion).

    L’hydroxyde de lithium est utilisé dans les lubrifiants ou dans les colorants. Les batteries utilisent les deux formes, carbonate et hydroxyde de lithium.

    Le lithium métal est utilisé en pharmacie et dans le nucléaire militaire avec la bombe H, ou civil avec le projet de réacteur nucléaire par fusion ITER .

    Or aujourd’hui, les batteries occupent une place de plus en plus importante dans le mix de la demande mondiale.

    Source – © 2018 D’après données SQM

    Répartition de la demande en lithium dans les applications industrielles en 2017

    Origine et abondance

    Avec l’hélium et l’hydrogène, le lithium fait partie des trois seuls éléments engendrés par le Big Bang à la naissance de l’Univers, mais il n’est apparu qu’à l’état de trace (10−10 des noyaux formés).

    Il n’est pas non plus synthétisé dans les étoiles où, au contraire, il est détruit par les réactions de fusion nucléaire qui s’y produisent.

    La majorité du lithium de l’Univers (sauf celui issu du Big Bang) est obtenu lorsque des rayons cosmiques cassent des noyaux de carbone, d’azote, d’oxygène en fragments plus petits.

    Ces mécanismes particuliers de formation font que le lithium est un élément beaucoup plus rare dans l’Univers que l’hydrogène et les autres métaux alcalins légers (sodium et potassium).

    Le lithium tire son nom du grec lithos , la pierre, car il a été découvert en 1817 dans des minéraux.

    Sa haute réactivité avec l’oxygène et l’eau l’empêche d’être présent seul dans la nature. Il est toujours sous forme de sels ou d’oxydes dans des minéraux.

    La croûte terrestre en contient environ 20 parties par million (ppm), les océans environ 17 ppm. Des accumulations naturelles en Amérique du Sud en contiennent jusqu’à 0,16 % (1600 ppm, soit 1,6 kg/tonne), et certaines en Australie jusqu’à 4 % (40 000 ppm, soit 40 kg/tonne).

    Le lithium métallique ne peut être stocké que dans l’huile (dans laquelle il flotte) et sous atmosphère protectrice, car il est trop réactif pour être stocké dans l’eau ou l’air.

    Réserves et ressources

    La géologie évoque généralement des « ressources », tandis que l’industrie minière s’intéresse plus particulièrement aux « réserves ». Ces deux notions distinctes méritent d’être éclaircies pour éviter tout malentendu :

    1. Les ressources désignent l’ensemble des volumes d’une matière première contenue dans le sous-sol terrestre. Les « ressources ultimes » désignent la quantité théorique d’une matière contenue dans un volume étudié.
    2. Les réserves tiennent compte surtout des contraintes techniques, économiques, temporelles… Elles désignent les volumes récupérables – d’une matière première, à un instant donné – aux conditions techniques, économiques, environnementales, politiques… ou en passe de l’être.

    Ainsi, les réserves ne constituent qu’une partie seulement des ressources (environ un tiers en ce qui concerne le lithium d’après la Deutsche Bank , un quart pour le pétrole d’après les données de l’Agence Internationale de l’Énergie).

    Plus le prix auquel est vendue la matière première considérée augmente, plus il est possible d’exploiter des gisements plus faiblement concentrés ou plus profonds… et plus les réserves augmentent. À l’inverse, plus le prix décroît, moins les réserves sont importantes.

    Un gisement est quant à lui défini comme une accumulation de matériaux dont l’exploitation fait sens à un moment donné.

    Où se trouve le lithium

    Les deux principaux types de gisements de lithium se trouvent dans des saumures de lacs salés partiellement ou totalement asséchés en altitude (~2000 à 4000 m) dans la cordillère des Andes ( les salars ), ainsi que dans des pegmatites et certains granites.

    Les ressources mondiales de lithium varient beaucoup selon les sources. Elles sont évaluées par la Deutsche Bank en 2017 à 273 millions de tonnes (Mt Li).

    Quant aux réserves mondiales de lithium déclarées aujourd’hui, le chiffre « assez partagé » est de 100 MT Li (c’est un ordre d’idée).

    Les deux figures suivantes montrent que les ressources de lithium sont concentrées d’abord en Amérique du Sud avec plus de 53 % des ressources mondiales.

    Suivent la Chine, avec 30 Mt Li, les États-Unis avec 19 MT Li. L’Australie n’est pas en reste avec 11 Mt Li de ressources. Le reste du monde se partage les 25 % restants.

    Mais les réserves présentent une distribution différente.

    L’Amérique du Sud possède plus de 59 % des réserves mondiales de lithium (60 Mt Li). La Chine suit toujours, mais les États-Unis et l’Australie sont loin derrière. La Bolivie ne figure pas dans ce classement, étant donné qu’aucune des ressources ne sont économiquement exploitables aux conditions techniques, économiques et politiques actuelles.

    Source – © 2019 Adapté de données Deutsche Bank

    Répartition géographique des ressources de lithium (total : 273 MT Li)

    Source – © 2019 Adapté de données Deutsche Bank

    Répartition géographique des réserves de lithium (total : 102 MT Li)

    Il y a une mainmise des pays du triangle du lithium (Argentine, Bolivie, Chili) sur les ressources, et donc sur le potentiel de développement de projets miniers visant son exploitation à long terme.

    De même, la Chine, qui détient des réserves significatives ainsi qu’un tissu industriel développé de la transformation du lithium en produit fini, participe de la concentration de l’exploitation du lithium.

    Or, le contrôle de la production de lithium et de sa transformation pourrait entraîner une forte dépendance de l’Europe (comme pour le pétrole et le gaz) et représenter un risque pour les pays dépourvus d’une telle chaine d’approvisionnement et de ressources suffisantes en lithium.

    Les batteries actuelles nécessitent environ 10 kg de lithium par voiture électrique ayant une batterie de 50 kWh de capacité de stockage, soit environ 50 kg de carbonate de lithium.

    Un parc mondial d’un milliard de voitures électriques en service nécessitera 10 milliards de kg, soit 10 millions de tonnes, soit 10 % des réserves mondiales actuelles.

    Le lithium dans les pegmatites et les granites

    La deuxième catégorie de gisement de lithium est constituée principalement de certaines pegmatites et plus rarement de certains granites riches en lithium.

    Les projets les plus récents ont été développés dans les salars d’Amérique du Sud pour des raisons économiques. Cette situation est susceptible de changer dans les années à venir, étant donné l’importance grandissante de l’hydroxyde de lithium face au carbonate de lithium dans la fabrication de batteries.

    Or, l’hydroxyde de lithium est moins coûteux à produire à partir de « lithium roche ». Et ce dernier est bien réparti sur tous les continents, ce qui est rare dans l’industrie minière, alors que le carbonate de lithium est plus facilement obtenu à partir des saumures d’Amérique du Sud.

    Conséquences géopolitiques et économiques directes : le basculement de l’utilisation des carbonates vers l’utilisation de l’hydroxyde entraînera un rééquilibrage des sources de production engageant une  bataille industrielle entre l’Amérique du Sud, l’Australie, la Chine et l’Europe.

    Plusieurs gisements sont signalés en France, notamment dans les pegmatites des Monts d’Ambazac et dans le granite d’Échassières.

    En Europe (hors France)

    Les niveaux de réserves et de ressources en Europe sont loin d’être significatifs sur le plan mondial.

    Cependant, le développement de projets miniers de production de lithium sur le sol européen participerait à la localisation de la partie amont de la chaine de transformation de la matière première en produit fini proche des centres de consommation. Consciente des enjeux de dépendance économique liés au développement de la mobilité électrique, l’Europe tente aujourd’hui de développer une filière industrielle intégrée de la batterie.

    Deux gisements ont attiré l’attention en Europe (hors France) ces dernières années :

    1. Le gisement de Jadar, en Serbie (projet de la multinationale minière Rio Tinto).
    2. Au Portugal, la société portugaise Lusorecursos espère aussi pouvoir développer une mine de lithium.

    Le lithium en France

    Il existe en France des gisements de lithium . Les réserves sont faibles pour le moment, mais les ressources potentielles importantes.

    Des filons de pegmatites existent dans l’ouest du Massif Central, ainsi que des granites en Bretagne et dans le Massif Central, des sources minérales (Massif Central, Vosges occidentales) et des eaux de forages géothermiques (Massif Central, Bassin Parisien, Alsace).

    Les pegmatites lithinifères du Limousin (Chédeville) associées aux leucogranites de la région d’Ambazac (en Haute Vienne) et un granite de la Creuse (Montebras) ont fourni du lithium depuis la fin du XIX e siècle.

    Au début du XX e siècle, Montebras était même l’une des principales sources de lithium du monde.

    Actuellement, le groupe Imerys exploite (pour l’industrie des céramiques) le granite de Montebras. Le granite d’Échassières fournit maintenant du lithium comme sous-produit de l’exploitation du kaolin. Ces produits lithinifères sont destinés à la verrerie. Les ressources importantes seraient de 24 000 tonnes de lithium.

    Le granite de Beauvoir contient 0,35 % de lithium. Cette mine devrait permettre de produire 34 000 tonnes d’hydroxyde de lithium par an et d’équiper 700 000 voitures électriques par an, selon Imerys.

    Mais au fur et à mesure que le temps avance et que les réserves de lithium sont exploitées, les paramètres économiques évoluent et de nouveaux gisements peuvent être découverts.

    Le ratio réserves/production n’est donc pas significatif car les réserves peuvent augmenter avec le temps…

    L’exemple du gaz et du pétrole est frappant : l’industrie pétrolière déclare des réserves qui augmentent parfois plus rapidement que la production. Ainsi, le ratio réserves/production annuelle est d’environ 50 ans (figure ci-dessous).

    Certes, l’Agence Internationale de l’Énergie déclare que le pic pétrolier pourrait arriver en 2025 et que le monde devrait s’y préparer. Mais pour le lithium, de nouveaux gisements se cachent peut-être sous nos pieds !

    Source – © 2018 D’après BP Statistical Review

    Ratio [Réserves / Production] pour le pétrole, au niveau mondial sur la période 1980-2017

    Impuretés – Le cas du magnésium

    Le magnésium est souvent présent aux côtés du lithium dans les saumures.

    Or, il est l’une des impuretés les plus difficiles et les plus coûteuses à séparer du lithium lors du processus de raffinage. Si sa présence est trop élevée dans les saumures, les exploitants anticipent des difficultés de traitement et abandonnent le projet.

    En Bolivie, les saumures sont beaucoup plus riches en magnésium qu’en Argentine ou au Chili. C’est l’une des raisons pour lesquelles les projets boliviens n’ont pas suscité le même engouement que leurs congénères chiliens ou argentins.

    Le lithium et la fusion nucléaire

    Produire de l’énergie par des réactions de fusion nucléaire contrôlée est le but du prototype expérimental ITER. La réaction nucléaire dans le cœur du soleil fusionne quatre noyaux d’hydrogène (4 protons) pour former un noyau d’hélium. La seule réaction actuellement envisageable sur Terre est la fusion deutérium (un proton collé à un neutron) + tritium (un proton collé à deux neutrons) qui forme aussi un noyau d’hélium.

    Or, si le deutérium s’extrait de la nature (33 g/m 3 d’eau de mer), ce n’est pas le cas du tritium très disséminé : il faut le fabriquer.

    Or, l’une des principales voix de synthèse du tritium utilise du lithium.

    Ainsi, il faudrait 300 kg de Lithium par an (qui correspondent à 30 batteries de véhicules électriques) pour produire les 150 kg de tritium nécessaires au fonctionnement annuel d’un réacteur à fusion de 1000 mégawatts. Ce ne sont pas les (éventuelles) centrales à fusion qui épuiseront les réserves de lithium…

    Étrange lithium qui n’a pas fini de faire parler de lui : après avoir servi au stockage de l’énergie, le lithium servira indirectement, peut-être un jour lointain , à sa production.

    À défaut d’être un nouvel Eldorado, il pourrait bien devenir un nouvel élément naturel stratégique pour l’économie et l’industrie engagées dans la transition énergétique « post hydrocarbure ».

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      Du lithium en abondance en France, mais le danger environnemental guette

      news.movim.eu / JournalDuGeek · Sunday, 30 October, 2022 - 11:00

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    Le lithium est un élément indispensable dans la production de batteries pour les voitures électriques. La France en concentre une grande quantité dans l'Allier, un gisement qui placerait l'Hexagone en deuxième position des plus importants producteurs mondiaux.

    Du lithium en abondance en France, mais le danger environnemental guette

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      Report pushes ‘big-tent’ approach for the future of batteries

      news.movim.eu / ArsTechnica · Monday, 26 September, 2022 - 19:05

    Image of a row of batteries, each a different color.

    Enlarge (credit: Javier Zayas Photography )

    In the world of renewables, Lithium-ion batteries are storage kings, making up around 70 percent of electric vehicle (EV) and 90 percent of grid batteries around the globe. As such, they’re becoming increasingly important in a world that’s trying to reduce its carbon emissions by electrifying homes, cars, and more. (Not that mining for lithium or the various rare earth metals in battery production is carbon-free .)

    However, there are some problems with lithium-ion batteries, according to a recent Atlantic Council report . For one, existing supply chains for the minerals used for batteries are likely to be pushed to their limits as the world transitions to renewable energy.

    But there are also geopolitical factors that could disrupt these supply chains. For instance, many of the minerals tied to the production of these batteries are either obtained or processed in Russia and China. For the United States, this might mean that the security of the supply chains for these batteries is put at risk by geopolitical conflicts. For instance, Russia’s invasion of Ukraine saw the price of nickel —a core component in EV batteries—skyrocket.

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      The world can’t wean itself off Chinese lithium

      news.movim.eu / ArsTechnica · Friday, 1 July, 2022 - 12:00

    A customs officer inspects imported lithium carbonate at Longwu Branch Terminal of Shanghai İnternational Port Co., Ltd.

    Enlarge / A customs officer inspects imported lithium carbonate at Longwu Branch Terminal of Shanghai İnternational Port Co., Ltd. (credit: VCG | Getty Images )

    The industrial port of Kwinana on Australia’s western coast is a microcosm of the global energy industry. From 1955, it was home to one of the largest oil refineries in the region, owned by British Petroleum when it was still the Anglo-Persian Oil Company. It once provided 70 percent of Western Australia’s fuel supplies, and the metal husks of old tanks still dominate the shoreline, slowly turning to rust in the salt air.

    The refinery shut down in March 2021, but it isn’t just oil below the region’s red soil: Australia is also home to almost half of the world’s lithium supply. The trucks and machinery are humming once again, but now they’re part of a race to secure the clean energy sources of the future—a race being dominated by China.

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