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      Macron tente de gagner du temps... au risque de crisper davantage sa majorité

      news.movim.eu / HuffingtonPost · Sunday, 26 June, 2022 - 15:53 · 4 minutes

    Macron tente de gagner du temps... au risque de crisper encore davantage sa majorité Macron tente de gagner du temps... au risque de crisper encore davantage sa majorité

    POLITIQUE - Après avoir consulté l’opposition, Élisabeth Borne va désormais la sonder. Le président de la République a pris la parole, samedi 25 juin pour se livrer, dans un entretien à l’AFP, à une sorte d’opération clarification une semaine après son échec à obtenir la majorité absolue à l’Assemblée lors des élections législatives.

    La Première ministre, confirmée à son poste, dans “la durée”, est chargée de discuter avec les groupes parlementaires sur un “accord de gouvernement” afin de former une équipe “d’action” pour pallier l’absence de majorité absolue à l’Assemblée nationale . Tout un programme... qui ressemble sensiblement à celui de la semaine qui vient de s’écouler , entre consultations et tractations.

    Malgré ces quelques éclaircissements -et la confirmation de l’éviction du RN et de LFI des négociations à venir- Emmanuel Macron reste flou sur sa stratégie pour sortir du blocage au Palais Bourbon. Quel édifice politique souhaite-t-il? Un accord de gouvernement? Une majorité au cas par cas? Des ralliements au compte-goutte? Élisabeth Borne doit remettre au chef de l’État des premières propositions le jeudi 30 juillet, à son retour du G7 et du sommet de l’Otan.

    Les doutes de Bayrou

    Un nouveau délai, après celui de 48 heures laissé aux oppositions, qui sonne comme une tentative, pour l’exécutif, de gagner un peu de temps supplémentaire face à la situation politique délicate du pays. Rien d’inhabituel pour Emmanuel Macron, “le chef des horloges”, peu enclin à réagir dans l’urgence.

    Mais dans ce contexte inédit, la majorité, déjà divisée sur le maintien d’Élisabeth Borne à Matignon , commence à montrer des signes d’impatience ou d’interrogations. C’est le cas de l’un des poids lourds de l’entourage présidentiel, François Bayrou. Le patron du MoDem et principal allié du chef de l’État n’a semble-t-il pas tout à fait compris l’intérêt des discussions qui vont s’ouvrir à Matignon autour d’Élisabeth Borne.

    “Je ne crois pas que cela puisse se faire à travers des accords avec des partis”, a-t-il insisté ce dimanche sur BFMTV, à plusieurs reprises, alors qu’il était interrogé sur le nouveau round de discussions entre la Première ministre et les chefs de l’opposition. Le maire de Pau, après avoir plaidé pour un locataire de Matignon plus “politique” que “techno” n’a pas fait l’effort, non plus, de cacher ses dissensions avec le président de la République sur le fait de mettre de côté certaines formations dans le débat public.

    "Il ne faut pas perdre trop de temps avant d'être opérationnel. Il ne faut pas laisser le doute s'installer" Un cadre de la majorité à l'Assemblée

    Une habitude pour François Bayrou, toujours prompt à faire entendre sa propre petite musique, quitte à ce qu’elle soit contradictoire avec celle du chef de l’État. Plus problématique pour Emmanuel Macron, le patron du MoDem, n’est pas le seul à émettre des doutes sur la tournure que prennent les événements.

    Ministres battues, mais maintenues

    Certains préfèrent parler à visage couvert, pour raconter le semblant de crispation qui s’installe en Macronie face au tâtonnement de l’exécutif. Le remaniement fixé à début juillet peinera à convaincre ceux qui s’inquiètent de ces atermoiements et du maintien, à l’heure actuelle, des ministres battus aux élections législatives.

    “Il ne faut pas perdre trop de temps avant d’être opérationnel. Il ne faut pas laisser le doute s’installer”, grinçait l’un des cadres de la majorité auprès du HuffPost , en fin de semaine dernière, quand on l’interrogeait sur les cas Montchalin, Benin et Bourguignon. Et l’élu de citer la période de latence de ces dernières semaines comme un exemple à ne pas reproduire: “L a campagne des élections législatives a déjà été difficile avec ce tunnel où Jean Castex assurait le rôle de Premier ministre tout en étant sur le départ (...) La vacance n’est jamais une bonne chose.”

    Force est de constater que cette situation, en forme d’entre-deux, prête effectivement le flanc au procès en inaction. La ministre des Outre-mer Yaël Braun-Pivet par exemple, est largement critiquée dans les territoires ultramarins depuis qu’elle a annoncé son souhait de briguer la présidence de l’Assemblée nationale ... loin de leurs préoccupations.

    “Des territoires sensibles qui ont largement fait entendre leur colère aux dernières législatives”, nous faisait remarquer notre source dans la majorité, jeudi, regrettant ce concours de circonstances. “Ils ont besoin d’avoir un ministre à plein temps, qui prenne des décisions”, nous disait-il. Las, depuis, Yaël Braun-Pivet a démissionné.

    À voir également sur Le HuffPost : “Il doit changer de méthode”: après l’appel de Macron, l’opposition riposte

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      IVG dans la Constitution: Marine Le Pen n'exclut pas de voter pour

      news.movim.eu / HuffingtonPost · Sunday, 26 June, 2022 - 14:30 · 3 minutes

    Marine Le Pen entourée des parlementaires nouvellement élus du Rassemblement national, visitent l'Assemblée nationale mercredi 22 juin 2022 à Paris. Marine Le Pen entourée des parlementaires nouvellement élus du Rassemblement national, visitent l'Assemblée nationale mercredi 22 juin 2022 à Paris.

    POLITIQUE - Un “pourquoi pas” et puis s’en va. L’avis de Marine Le Pen sur la proposition de loi constitutionnelle -portée initialement par la France Insoumise puis reprise par Aurore Bergé- dans une volonté de sanctuariser le droit à l’avortement en l’inscrivant dans la Constitution française était attendu.

    Et la Présidente du Rassemblement national à l’Assemblée nationale a finalement décidé de s’exprimer -timidement- sur la question en n’excluant pas de voter pour. Questionnée ce samedi 25 juin par Le Monde , Marine Le Pen répond en effet “pourquoi pas” à l’idée de voter un texte inscrivant de manière pérenne dans la Constitution le droit des femmes à l’IVG en France.

    “Mais cette agitation ne me paraît pas justifiée. Nous ne sommes pas les États-Unis et aucun parti n’envisage de changer notre législation”, ajoute la députée d’extrême droite du Pas-de-Calais, contrainte de prendre la parole sur le sujet après la décision de la Cour suprême américaine .

    Une réponse à peine dissimulée aux déclarations de la présidente du groupe de la majorité présidentielle à l’Assemblée, Aurore Bergé . Cette dernière avait estimé samedi que les députés du parti de Marine Le Pen étaient “des opposants farouches à l’accès des femmes à l’IVG”. La députée Renaissance avait ajouté que ce droit pourrait être “remis en cause”, d’où sa proposition d’inscrire ce droit dans la Constitution.

    “Le RN n’a jamais attenté au droit des femmes”

    Ces paroles de Marine Le Pen coïncident avec celle du président par intérim de son parti Jordan Bardella . “Aucun mouvement politique sérieux ne remet en cause en France la loi Veil, acquis à protéger” avait-il clamé ce samedi estimant au passage que le gouvernement “instrumentalise ce qui relève de la politique intérieure américaine pour faire diversion: où sont ses plans d’urgence pour le pouvoir d’achat et contre l’immigration?”.

    “Ce n’est pas en racontant n’importe quoi sur le RN qu’Aurore Bergé fera oublier les votes de LREM”, avait déjà écrit samedi Marine Le Pen sur Twitter, en référence aux votes du groupe de la majorité présidentielle à l’Assemblée nationale en 2018 . Suite à une proposition des députés LFI et UDI-Agir, les députés de LREM s’étaient très majoritairement positionnés contre l’inscription du droit à la contraception et de l’avortement dans la Constitution.

    “Le RN n’a jamais attenté au droit des femmes à recourir à l’IVG”, surenchérit Marine Le Pen, en partageant au passage l’infographie des votes par groupe à l’Assemblée nationale. Sans préciser cependant qu’ aucun des huit députés RN de l’époque ne s’était présenté dans l’hémicycle pour prendre part à ce vote.

    À voir également sur Le HuffPost: Le droit à l’avortement dans la Constitution? LREM rattrapé

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      Yaël Braun-Pivet, en route vers la présidence de l'Assemblée, n'est déjà plus ministre des Outre-mer

      news.movim.eu / HuffingtonPost · Sunday, 26 June, 2022 - 08:05 · 3 minutes

    Yaël Braun-Pivet, le 23 mai 2022 à l'Élysée. Yaël Braun-Pivet, le 23 mai 2022 à l'Élysée.

    POLITIQUE - Un peu plus d’un mois après voir été nommée ministre des Outre-mer, Yaël Braun-Pivet quitte déjà son ministère. Candidate de la majorité présidentielle pour la présidence de l’ Assemblée nationale , elle devrait, sauf surprise, devenir ce mardi 28 juin la première femme à accéder au perchoir après un vote à bulletin secret à la tribune de l’ensemble des députés.

    Son départ du gouvernement a été officialisé ce dimanche par un décret publié au Journal officiel . “Il est mis fin aux fonctions de Mme Yaël Braun-Pivet” et “les fonctions de ministre des Outre-Mer sont exercées par la Première ministre”, stipule ce décret pris samedi par Emmanuel Macron sur proposition d’ Élisabeth Borne .

    L’annonce de la candidature de Yaël Braun-Pivet à la présidence de l’Assemblée nationale avait été accueillie par de nombreuses critiques des élus ultramarins. Le député socialiste de Guadeloupe Élie Califer, nouvellement élu, avait témoigné, dans un communiqué, de sa “profonde déception de constater, qu’une fois de plus, ce gouvernement fait peu de cas” des Outre-mer.

    Olivier Nicolas, secrétaire national PS aux Outre-mer avait, de son côté, choisi de réagir avec ironie à l’annonce de sa candidature. “Entre ‘rebâtir le lien abîmé avec les Outre-mer’ et les lambris de l’Hôtel de Lassay, Madame l’éphémère ministre a manifestement reculé devant l’obstacle, avait-il déclaré, reprenant les mots de Yaël Braun-Pivet lors de sa nomination. Ce n’était donc pas ‘le plus beau portefeuille’” qui soit.”

    “Peut-être qu’elle ne voulait pas vraiment ce ministère-là”

    Résigné, Jiovanny William, le nouveau député de la première circonscription de Martinique, avait dit espérer “que la personne qui viendra après elle appellera les députés ultramarins pour travailler avec eux”. “Peut-être qu’elle [Yaël Braun-Pivet] ne voulait pas vraiment ce ministère-là, que c’est un petit cadeau qui lui a été fait pour la remercier de sa fidélité. Mais quelle que soit la personne qui sera là, on fera avec”, avait, quant à lui, déclaré Davy Rimane, élu député de la 2e circonscription de Guyane avec le soutien de La France insoumise.

    Encore novice en politique en 2017, Yaël Braun-Pivet, ex-présidente de la commission des Lois de l’Assemblée et députée des Yvelines, a été investie mercredi par la majorité présidentielle et devrait succéder à Richard Ferrand (LREM), un proche d’Emmanuel Macron défait au second tour des législatives.

    Se présentent également Annie Genevard (LR), ex-vice-présidente LR de l’Assemblée, l’élu RN Sébastien Chenu, et il y aura certainement un candidat de l’union de la gauche. Si la majorité absolue des suffrages exprimés n’a pas été obtenue aux deux premiers tours de scrutin, la majorité relative suffit au troisième tour, ce qui devrait garantir sauf accident l’élection de Yaël Braun-Pivet.

    À voir également sur Le HuffPost: Le droit à l’avortement dans la Constitution? LREM rattrapée par ses anciens votes

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      Le droit à l'avortement dans la Constitution? La majorité rattrapée par ses anciens votes

      news.movim.eu / HuffingtonPost · Saturday, 25 June, 2022 - 12:10 · 4 minutes

    Quand la majorité refusait d'inscrire l'IVG dans la Constitution (ce qu'elle veut faire désormais). Ici l'ancienne présidente de la Commission des Lois, la députée Yaël Braun-Pivet en juillet 2018. Quand la majorité refusait d'inscrire l'IVG dans la Constitution (ce qu'elle veut faire désormais). Ici l'ancienne présidente de la Commission des Lois, la députée Yaël Braun-Pivet en juillet 2018.

    POLITIQUE - Quatre ans. Ressenti: une éternité. Aurore Bergé, la nouvelle patronne des députés LREM à l’Assemblée nationale, ce samedi 25 juin, sa volonté de sanctuariser le droit à l’interruption volontaire de grossesse (IVG) dans la Constitution ... Ce que les troupes du président de la République refusent pourtant de faire depuis 2018.

    Soutenue par la Première ministre Élisabeth Borne dans cette entreprise, la cheffe de file des Marcheurs a expliqué sur France Inter porter cette mesure pour protéger les droits des femmes, après la décision historique de la Cour suprême des États-Unis de révoquer le droit à l’IVG outre-Atlantique.

    Des “droits fragiles”, explique-t-elle, susceptibles d’être remis en cause par des “revirements qui pourraient exister”. Autant d’arguments qui étaient ceux de l’opposition pendant toute la mandature précédente, cela dès 2018. Un an après leur élection à l’Assemblée, plusieurs députés UDI-Agir, accompagnés par ceux de la France insoumise (LFI), avaient repris les propositions du Haut conseil à l’égalité entre les femmes et les hommes pour faire de la Constitution un texte garant “de l’égalité femmes-hommes”. La majorité avait, alors, refusé.

    Il n’est nul besoin de brandir des peurs fondées sur la situation de ces droits dans d’autres pays." Yaël Braun-Pivet, en 2018

    Les amendements visaient à inscrire le droit à la contraception et à l’avortement dans le préambule de la Constitution pour “envoyer un message fort” et empêcher une future majorité, quelle qu’elle soit, de “détricoter ce droit fondamental conquis pour l’émancipation des femmes”, selon les mots de Clémentine Autain (LFI) lors des débats dans l’hémicycle portant sur la réforme constitutionnelle.

    Pas nécessaire, jugeait alors la majorité, sous l’impulsion du gouvernement. “Nous avons un droit suffisamment garanti”, avançait par exemple Nicole Belloubet, la garde des Sceaux de l’époque, face à l’opposition. “Je ne suis pas certaine que ce soit le niveau de norme approprié pour garantir ces droits”, expliquait-elle aussi pour justifier l’avis défavorable du gouvernement, appuyée, alors, par la rapporteur (LREM) du texte Yaël Braun-Pivet.

    “Il n’est nul besoin de brandir des peurs fondées sur la situation de ces droits dans d’autres pays pour affirmer qu’ils seraient menacés dans le nôtre”, répliquait notamment celle qui devrait devenir, sauf surprise, la prochaine et première présidente de l’Assemblée nationale, quand les Insoumis citaient des brèches inquiétantes en Pologne ou en Espagne. Une archive qui commence à fleurir sur les réseaux sociaux.

    La Nupes se félicite du “revirement”

    Pour cause, quatre ans et d’autres refus plus tard, la Macronie évolue significativement. Aurore Bergé reprend peu ou prou l’argumentaire que ses prédécesseurs aux responsabilités dans la majorité pourfendaient. Ce dont la Nupes, l’alliance des gauches se réjouit, ce samedi.

    “Nous nous félicitons de ce revirement”, écrivent les trois présidents et vice-présidents des groupes EELV, communiste, insoumis et socialiste dans un communiqué en réaffirmant leur souhait de proposer “un texte commun à l’ensemble des groupes à l’Assemblée qui le souhaitent”, comme l’expliquait Mathilde Panot, la veille.

    Une façon de récupérer la primeur du sujet, au moment où Aurore Bergé leur a grillé la politesse en déposant son propre texte pour Renaissance, le nouveau nom de LREM. Une promptitude qui tranche avec la position des macronistes sur la question depuis cinq ans.

    À voir également sur Le HuffPost: Les États-Unis (un peu plus) divisés après la révocation du droit à l’avortement

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      Droit à l'avortement: LREM et la Nupes veulent l'inscrire dans la Constitution française

      news.movim.eu / HuffingtonPost · Saturday, 25 June, 2022 - 08:27 · 4 minutes

    LREM et la Nupes veulent inscrire le droit à l'IVG dans la Constitution française LREM et la Nupes veulent inscrire le droit à l'IVG dans la Constitution française

    POLITIQUE - De l’indignation à la législation. La cheffe de file des députés LREM Aurore Bergé annonce ce samedi 25 juin le dépôt d’une proposition de loi pour inscrire “le respect de l’IVG dans notre Constitution”, après la décision historique de la Cour suprême des États-Unis de révoquer ce droit.

    La veille, c’est Mathilde Panot , la cheffe de file des Insoumis au sein de la NUPES, qui indiquait qu’elle proposerait, dès lundi, à l’alliance des gauches de déposer une loi similaire. Ce texte, qui vise à sanctuariser l’accès à l’avortement , devrait pousser l’ensemble des parlementaires à prendre position sur la question à l’heure où certains, à l’extrême droite notamment, brillent par leur silence.

    Au-delà des États-Unis, cette décision est “catastrophique pour les femmes dans le monde: vous avez une femme qui meurt toutes les 9 minutes parce qu’un avortement a été mal pratiqué, de manière non sécurisée”, souligne ainsi Aurore Bergé, a nouvelle présidente du groupe majoritaire à l’Assemblée, sur France Inter.

    Sécuriser le droit à l’IVG

    “Cela appelle aussi à ce que nous prenions en France des dispositions pour qu’on ne puisse pas avoir demain des revirements qui pourraient exister. C’est la raison pour laquelle, dès aujourd’hui, avec mon groupe nous allons déposer une proposition de loi constitutionnelle pour inscrire le respect de l’IVG dans notre Constitution”, ajoute l’élue des Yvelines, une ex-LR à l’engagement féministe. Elle avait notamment vivement défendu l’allongement en France du délai légal de l’IVG, voté à la fin de la précédente législature.

    Craint-elle une remise en cause en France? “Malheureusement, rien n’est impossible et les droits des femmes sont toujours des droits qui sont fragiles et qui sont régulièrement remis en cause”, répond Aurore Bergé, comme vous pouvez l’entendre ci-dessous.

    Pointant les nouveaux députés Rassemblement national, “des opposants farouches à l’accès des femmes à l’IVG”, elle juge qu’il ne faut “prendre aucun risque en la matière et donc sécuriser (le droit à l’IVG) en l’inscrivant dans le marbre de notre Constitution”.

    Le FN (devenu RN) a été pendant longtemps radicalement anti-avortement. En 2011, Marine Le Pen avait redit son souhait de dérembourser l’IVG, puis prôné le statu quo sur le sujet, en se présentant comme la première défenseure des droits des femmes.

    La patronne des députés LREM a insisté: “On ne change pas la Constitution comme on change la loi” donc “c’est une garantie qu’on doit donner aux femmes”. Elle estime que la mesure sera “largement partagée sur les bancs de l’Assemblée nationale et du Sénat”. Sa proposition de loi, transmise à l’AFP, stipule que “nul ne peut être privé du droit à l’interruption volontaire de grossesse”.

    Bergé devance la NUPES

    Quelques heures auparavant, la NUPES avait fait la même proposition malgré un nouvel hémicycle aux alliances incertaines. Vendredi soir, la cheffe des députés Insoumis Mathilde Panot a annoncé aussi qu’elle proposerait dès ce lundi 27 juin à ses camarades “de déposer une proposition de loi pour inscrire le droit à l’avortement dans la Constitution” française.

    “Simone revenez, aux États-Unis, ils sont devenus fous. En France, aidez-nous à inscrire ce droit dans la Constitution, grâce à cette nouvelle Assemblée”, écrivait également la députée écolo Sandrine Rousseau sur les réseaux sociaux.

    Au-delà de ces réactions, et de la volonté de ces élus français de légiférer, la décision de la très conservatrice Cour suprême des États-Unis provoque une onde de choc mondiale. Les juges ont enterré vendredi un arrêt qui, depuis près d’un demi-siècle, garantissait le droit des Américaines à avorter mais n’avait jamais été accepté par la droite religieuse. Dans la foulée de la décision, plusieurs États américains ont déjà annoncé prendre des mesures pour interdire les interruptions volontaires de grossesse sur leur territoire.

    À voir également sur Le HuffPost: Aux États-Unis, des milliers de manifestants défilent pour le droit à l’avortement

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      Après les législatives, la semaine qui a sonné la Macronie

      news.movim.eu / HuffingtonPost · Saturday, 25 June, 2022 - 04:30 · 4 minutes

    Emmanuel Macron photographié à Villepinte le 13 juin (illustration). Emmanuel Macron photographié à Villepinte le 13 juin (illustration).

    POLITIQUE -  ”Ça fait peur, mais ça va être aussi intéressant. On ne va pas s’ennuyer”. Dimanche 19 juin, un pilier de la majorité réagit auprès du HuffPost à chaud aux résultats très décevants pour le parti présidentiel et ses alliés au second tour des élections législatives . Avec 245 sièges, la coalition Ensemble! est loin de la majorité absolue. Pire pour Emmanuel Macron, plusieurs figures de son mouvement sont rayées de la carte politique, à l’image de Christophe Castaner et Richard Ferrand , deux poids lourds proches du président.

    Même chose pour plusieurs ministres de premier plan, à l’instar d’Amélie de Montchalin, en charge de la Transition écologique battue dans l’Essonne ou de sa collègue de la Santé, Brigitte Bourguignon, défaite dans le Nord. La conséquence d’un bug du logiciel macroniste , qui n’a pas su profiter de la réélection inédite du chef de l’État et qui a échoué à honorer l’une de ses promesses de 2017: cantonner l’extrême droite aux marges de la politique . Et pour cause, 89 députés du RN font leur entrée au Palais Bourbon, du jamais vu .

    Comment faire pour gouverner?

    Dès lors, la formation présidentielle, prise en étau entre la NUPES et le parti de Marine Le Pen à l’Assemblée nationale, entre dans une période de turbulences. Comment faire pour gouverner? Personne n’a la réponse car tout le monde semble naviguer à vue dans un navire macroniste déboussolé. Incapable d’ériger un front républicain durant l’entre-deux tours des législatives, la majorité se trouve désormais à envisager de collaborer avec le RN , quitte à participer à la normalisation tant recherchée par Marine Le Pen.

    “Ce mouvement et ce personnel politique ne sont pas habitués aux revers sur le plan national”, décrypte en début de semaine un ancien conseiller parlementaire, reconverti dans le privé. Un marcheur historique surenchérit, alarmiste: “Je suis très choqué. C’est n’importe quoi. Ils perdent les pédales”. Conséquence immédiate de ce revers, la mise au placard du projet de Conseil national de la Refondation . L’Élysée a beau expliquer que le “report” de cette nouvelle instance censée incarner une “nouvelle méthode” de gouvernance n’est pas lié au crash des législatives, personne n’y croit.

    Mardi 21 juin, l’entourage du chef de l’État fait savoir qu’il a refusé la démission d’Élisabeth Borne, “afin que le gouvernement puisse demeurer à la tâche et agir en ces jours”. Dans la foulée, les représentants des différents partis d’opposition sont invités à l’Élysée pour discuter de la suite. Les discussions durent deux jours. Il en ressort quelques idées diffusées comme des ballons d’essais. Parmi elles, la formation d’un gouvernement d’union nationale, option refusée d’emblée par les oppositions . Le temps passe, et rien ne se passe, si ce n’est quelques impatiences exprimées dans la presse par des ténors macronistes.

    “Il ne faut pas laisser le doute s’installer”

    Mercredi 22 juin, François Bayrou, proche d’Emmanuel Macron, dresse sur France inter le profil du Premier ministre idéal qu’exige à ses yeux la situation politique. Une conception à l’opposé du CV affiché par Elisabeth Borne , et qui sonne comme un coup de pression visant à remercier la cheffe du gouvernement, alors que l’opposition réclame bruyamment son scalp. Ce même jour, le RN fait une démonstration de force à l’Assemblée nationale et attire l’attention médiatique. Le défilé des chefs de partis terminé à l’Élysée, Emmanuel Macron décide de reprendre la main.

    À 15h30, son entourage fait savoir qu’il s’exprimera le soir même à 20 heures ce qui, automatiquement, reléguera la victoire symbolique de Marine Le Pen au second plan. En costume bleu, Emmanuel Macron livre en guise de riposte une allocution de huit minutes qui laisse tout le monde sur sa faim. Il s’en remet aux oppositions, auxquelles il charge de “bâtir des compromis, des enrichissements, des amendements à ciel ouvert, en transparence”.

    Une façon de jouer la montre alors qu’il doit enchaîner des impératifs diplomatiques qui l’éloignent de Paris. Là encore, les oppositions voient rouge et apprécient moyennement cet “ultimatum” adressé par un chef de l’État en position de faiblesse, car dépourvu de majorité absolue à l’Assemblée. Durant son discours, Emmanuel Macron n’a pas une seule fois mentionné Elisabeth Borne, pourtant impliquée au premier chef dans cette situation, fragilisant davantage sa Première ministre.

    Surtout, en se laissant du champ, le chef de l’État prolonge la paralysie institutionnelle qui gène l’action du gouvernement et complique la rentrée des marcheurs à l’Assemblée nationale. Ce qui commence à irriter, y compris dans son propre camp. “Il ne faut pas perdre trop de temps avant d’être opérationnel. Il ne faut pas laisser le doute s’installer”, s’impatiente une cadre de la majorité. Comme si le doute n’était pas déjà largement partagé en interne.

    À voir également sur Le HuffPost: Législatives 2022: au QG d’En Marche, la déception des militants

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      USA: La révocation du droit constitutionnel à l'avortement dénoncé par les politiques français

      news.movim.eu / HuffingtonPost · Friday, 24 June, 2022 - 16:14 · 3 minutes

    Des défenseurs de l'avortement devant la Cour suprême des États-Unis Des défenseurs de l'avortement devant la Cour suprême des États-Unis

    POLITIQUE - L’onde de choc atteint la classe politique française. Après que la très conservatrice Cour suprême des États-Unis a enterré ce vendredi 24 juin un arrêt qui, depuis près d’un demi-siècle, garantissait le droit des Américaines à avorter , plusieurs responsables politiques, de droite comme de gauche, ont exprimé leur indignation.

    “Une régression terrible. Une honte. Telle est la leçon: en matière de droits des femmes, rien n’est acquis. Ne rien lâcher, jamais, sur le droit des femmes à disposer de leur corps”, a tweeté Mathilde Panot, présidente du groupe La France insoumise à l’Assemblée nationale.

    Déplorant une “terrible nouvelle”, l’eurodéputée insoumise Manon Aubry a quant à elle cité Simone de Beauvoir: “N’oubliez jamais qu’il suffira d’une crise politique, économique ou religieuse pour que les droits des femmes soient remis en question. Ces droits ne sont jamais acquis. Vous devrez rester vigilantes votre vie durant.”

    “Honte à la Cour suprême”

    Député LREM de la Vienne, Sacha Houlié a également réagi. “Les juges réactionnaires de la Cour suprême viennent d’ôter un droit fondamental aux Américaines et aux Américains. Ce recul doit sonner comme un avertissement. Les droits acquis sont précieux et il nous appartient chaque jour de les protéger”, a-t-il écrit sur le même réseau social . “Un terrible recul. La France et l’Union européenne doivent plus que jamais être à l’avant-garde de ce combat, pour ancrer et faire avancer le droit à l’avortement”, a réagi, pour le gouvernement, le ministre en charge des affaires européennes, Clément Beaune.

    “Indigne retour en arrière! Une Cour suprême a le devoir de garantir les droits fondamentaux, pas de les altérer. Le droit à l’avortement et la liberté des femmes restent un combat permanent même en Occident!”, a renchéri l’eurodéputé LR Geoffroy Didier.

    Chargée de l’égalité entre les femmes et les hommes durant le quinquennat précédent, l’ancienne ministre Marlène Schiappa a également exprimé son dégoût. “Révoquer le droit à l’avortement implique que les femmes riches iront dans d’autres États et les femmes pauvres pratiqueront des IVG clandestines au péril de leur vie. Comme au siècle dernier. Honte à la Cour Suprême”, a-t-elle tweeté .

    Dans la foulée de cette décision, le Missouri a annoncé être le “premier” État à interdire l’avortement, le procureur général de cet État saluant “un jour monumental pour le caractère sacré de la vie”.

    La plus haute juridiction du pays avait été renouvelé d’un tiers par Donald Trump, qui a nommé trois représentants de la droite conservatrice et religieuse, rendant ce courant politique majoritaire dans cette instance. Un tournant réactionnaire qui a rendu possible cette régression pour le droit des femmes, et qui pourrait désormais avoir un impact sur le droit à la contraception, les relations homosexuelles ou le mariage pour tous.

    À voir également sur Le HuffPost: L’anti-IVG Roberta Metsola élue présidente du Parlement européen

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      Yaël Braun-Pivet sera, sauf surprise, la nouvelle présidente de l'Assemblée nationale

      news.movim.eu / HuffingtonPost · Wednesday, 22 June, 2022 - 18:20 · 1 minute

    Yaël Braun-Pivet est l'actuelle ministre des Outre-mer Yaël Braun-Pivet est l'actuelle ministre des Outre-mer

    ASSEMBLÉE NATIONALE - Pas de majorité absolue pour les marcheurs, mais une candidate quasi assurée d’être élue au perchoir. Yaël Braun-Pivet, actuelle ministre des outre-mer a remporté, ce mercredi 22 juin, le vote interne organisé au sein des députés LREM, Modem et Horizons et sera l’unique candidate de la majorité pour prendre la présidence de l’Assemblée nationale.

    Désignée à l’issue d’un second tour l’opposant à Roland Lescure, elle est quasiment assurée d’être désignée à la tête des 577 députés, mardi 28 juin, lors de la séance d’ouverture de la XVIe législature. Elle deviendra ainsi la première femme à présider l’Assemblée nationale.

    Cette primaire interne à la majorité était organisée pour trouver un successeur à Richard Ferrand, président sortant de l’Assemblée nationale et battu ce dimanche 19 juin . Cinq candidats étaient en lice, Yaël Braun-Pivet, Barabara Pompili, Joël Giraud, Roland Lescure et Sophie Errante, Éric Woerth ayant retiré sa candidature en fin de journée.

    Une figure influente à l’Assemblée

    Députée LREM depuis 2017, la ministre des outre-mer avait été réélue dans la 5e circonscription des Yvelines avec 64,62% des voix, dimanche 19 juin. Avant d’entrer au gouvernement, l’avocate de formation, âgée de 51 ans, présidait la commission des Lois, où elle était devenue une figure incontournable et influente de la majorité au sein du Palais-Bourbon.

    En 2018, elle avait déjà fait part de sa volonté de présider l’hémicycle avant de se rétracter quelques heures plus tard. “J’ai vu que la profession de foi de Richard Ferrand correspondait au projet que je souhaitais porter”, avait-elle expliqué, assurant n’avoir “subi aucune pression”.

    À voir également sur Le HuffPost: Entre émotion et inexpérience, l’entrée des députés RN à l’Assemblée

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      Marleix, Bergé, Panot, Le Pen... qui sont les présidents des groupes à l'Assemblée

      news.movim.eu / HuffingtonPost · Wednesday, 22 June, 2022 - 10:11 · 1 minute

    Mathilde Panot, Marine Le Pen, Olivier Marleix et Aurore Bergé ont été élus présidents de leur groupe parlementaire à l'Assemblée. Mathilde Panot, Marine Le Pen, Olivier Marleix et Aurore Bergé ont été élus présidents de leur groupe parlementaire à l'Assemblée.

    POLITIQUE - Après les élections législatives, il est temps pour les députés (ré)élus de choisir les présidents des groupes à l’ Assemblée nationale . Chaque parti qui souhaite peser dans les débats doit constituer un groupe d’au moins 15 députés, notamment pour obtenir un temps de parole conséquent. Le vote est organisé en interne.

    Mardi 21 juin, Mathilde Panot a été reconduite à la tête du groupe des députés de la France insoumise, tandis que Marine Le Pen a annoncé quitter définitivement la président du Rassemblement national pour se consacrer à la présidence du nouveau groupe RN, qui compte 89 députés.

    Mercredi, Renaissance (ex-LREM) a élu Aurore Bergé présidente du groupe représentant le parti présentiel, en remplacement de Christophe Castaner qui a perdu son siège à l’Assemblée dimanche. Les Républicains ont opté pour Olivier Marleix, tandis que Horizons, le mouvement de l’ex-Premier ministre Édouard Philippe, a choisi le Corse Laurent Marcangeli.

    Découvrez les portraits de chaque président et présidente de groupe dans le diaporama ci-dessous:

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