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      Environnement: la France a déjà atteint son jour du dépassement des ressources

      news.movim.eu / HuffingtonPost · Wednesday, 4 May, 2022 - 18:10 · 4 minutes

    ENVIRONNEMENT - “Chaque année on prend une claque avec le jour du dépassement mondial qui avance” s’alarme Pierre Canet, directeur du plaidoyer et des campagnes du WWF France. L’association de protection de l’environnement, qui établit chaque année le célèbre “ jour du dépassement ” établissant la date à laquelle la planète a épuisé ses ressources annuelles , calcule également un jour du dépassement par pays. Pour la France en 2022, cela tombe ce jeudi 5 mai, et l’ONG veut en faire un symbole.

    Comme vous pouvez le découvrir dans la vidéo en tête de cet article, la France est un mauvais exemple au niveau mondial dans la consommation des ressource. La planète entre en “déficit écologique” dès le mois de juillet (c’était le 29 juillet en 2021). Mais si toute la Terre vivait, exploitait et consommait comme la France, le couperet tomberait trois mois plus tôt. Pire, la date avance depuis qu’elle est calculée: en 1974, c’était le 3 juin.

    Alors qu’Emmanuel Macron s’apprête à être investi pour un second mandat, les Français sont déjà devenus les débiteurs de la nature. “C’est le premier président qui commence son quinquennat dans le rouge”, résume Pierre Canet. Une raison supplémentaire, alors que l’urgence écologique fait l’objet d’un consensus très large, pour pousser le chef de l’État à s’engager dans des réformes ambitieuses...en profitant du “flou” pesant sur son programme écologique.

    La nécessaire planification écologique

    Pour cette échéance symbolique du 5 mai, le WWF a ainsi remis à Emmanuel Macron un ensemble de propositions, intitulé “ Un quinquennat
    pour réussir face à la crise écologique ”, qui s’attaque de front à l’empreinte écologique de l’hexagone.

    Pour cela, trois scénarios ont été imaginés pour 2027, en forme de bilan du second quinquennat Macron: dans le premier, rien n’a été fait, et la date du dépassement français avance encore de deux jours. Dans le second, qui prend en compte les engagements actuels de Paris sur le climat, elle est repoussée de trois jours, pour tomber un 8 mai.

    Mais le troisième scénario est celui dont veut rêver le WWF: avec différents critères et mesures, allant d’une baisse de la consommation de 16% aux développements des voitures électriques, en passant par une réduction de moitié du gaspillage alimentaire, on pourrait en cinq ans repousser au 30 mai la date du dépassement français. Pour cela, les auteurs du rapport préconisent une méthode familière notamment au candidat Macron: la planification écologique .

    Une façon de surfer sur un terme à la mode pendant la campagne? “Nous, on le porte depuis des années”, s’en défend Pierre Canet. “C’est un terme monté en puissance pendant la campagne, et tant mieux, car derrière c’est toute l’organisation de la transition écologique, avec une nouvelle règle du jeu”. Pas sûr que cette planification version Macron soit tout à fait celle souhaitée par l’ONG, surtout lorsque Jean-Luc Mélenchon la souhaitait également, en des termes bien plus appréciés par les associations environnementales. Mais les responsables du WWF veulent croire en leurs chances.

    Le flou macronien, une chance pour le climat?

    “Si l’on regarde son programme, il y a des mesures que nous portons également dans ce rapport, par exemple les 700.000 logements rénovés par an. La différence c’est qu’il n’en détaille pas les performances.” Dans ce domaine, comme d’autres qui touchent à l’environnement, le candidat Macron a été critiqué pour le flou des mesures proposées. Le WWF y voit une opportunité de faire pression sur le président réinvesti, qui a fait de l’urgence climatique un thème central de l’entre-deux-tours.

    “Notre étude saisit des ouvertures dans le flou de son programme”, explique Pierre Canet, “on en saisit certains éléments...et on pousse à fond le curseur”. La proposition de diviser par deux l’utilisation de pesticides d’ici à 2025 est une illustration de cette méthode, alors qu’Emmanuel Macron s’était engagé à “initiative forte” en prenant la tête du Conseil de l’Union européenne en 2020... sans, pour l’instant, la concrétiser.

    D’autres sujets, en revanche, auront bien du mal à passer. Il en est notamment des mesures touchant à la sobriété et au changement des habitudes alimentaires. Le WWF préconise notamment une baisse de 30% de la consommation de protéines animales, un point que l’on voit difficilement être repris par le chef de l’État, qui n’a jamais fait campagne sur ce thème.

    Au milieu de ce rapport visant à repousser l’échéance de notre faillite écologique annuelle, il est une mesure, une méthode même, que l’organisation voudrait en particulier voir appliquer: celle du “passe pour le climat”. L’idée que chaque décret, chaque projet, chaque proposition de loi soit d’abord passé au crible de l’urgence climatique, par un organisme indépendant, avant d’être voté. “Aujourd’hui, c’est seulement le cas de 3% des articles de loi!”, s’alarme Pierre Canet.

    Pas sûr que la version macronienne de la planification écologique comporte un volet aussi contraignant. Le responsable associatif veut pourtant y croire: “C’est son dernier quinquennat. Il ne voudra pas être le président qui a échoué sur la transition écologique.”

    À voir également sur Le HuffPost: Les 3 attitudes vraiment utiles pour le climat selon le GIEC

    Trois bus ont été affrétés pour transporter 150 journalistes de Paris... à Saint-Denis (93)

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      15h30, aucune réponse de @elysee ou de @rothschildandco sur le patrimoine de #Macron

      eyome · Saturday, 26 March, 2022 - 12:56

    En 8 mois d'enquête, la Présidence ne nous aura jamais répondu. "Patrimoine de Macron: ou sont passés les millions?" sera donc bien en ligne le 29 mars à 18h sur : off-investigation.fr/

    A suivre.

    #France, #Politique, #fr

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      Mathias Poujol-Rost ✅ · Friday, 4 February, 2022 - 11:03

      Contact publication

    Jeudi 3 décembre, 14 h à l'ARS (10 Chemin du Raisin)

    Organisé notamment par les camarades de #sud santé-social

    La #crise sociale et sanitaire que nous traversons a mis en exergue le mépris des dirigeants pour les étudiant.es et les salarié.es du social et médico-social. Nous avons été envoyé.e.s en première ligne, oublié.e.s, sacrifié.e.s, sans masques, sans matériel de #télétravail, laissant l’engagement et la conscience professionnelle opérer, renforçant le sentiment légitime d’être abandonné.e.s.

    Souvenons-nous : « Il faudra nous rappeler que notre pays tient tout entier sur des femmes et des hommes que nos économies reconnaissent et rémunèrent si mal » Emmanuel #Macron, 13 avril 2020

    Déconfinez nos salaires !!!

    Le SEGUR de la santé a viré à l’escroquerie et a tout simplement exclu notre secteur des mesures salariales. Devrons nous arrêter de prendre soin des personnes accompagnées pour que nos politiques se rappellent de nous ? Nos métiers, fortement féminisés, ne sont reconnus ni à hauteur de leurs qualifications et responsabilités, ni au niveau de leur pénibilité, ni à la hauteur de leur importance dans la société. Ils sont de plus en plus précarisés. Ainsi depuis 20 ans nous avons perdu 20% de pouvoir d’achat. Nos secteurs rencontrent aujourd’hui des difficultés à pourvoir les postes vacants et les conditions de travail de plus en plus déplorables provoquent une accélération des départs de nombreux.ses salarié.e.s. Ce sont les tristes conséquences de politiques sociales et salariales incohérentes, imposées les années passées et qui, une fois encore, seront aggravées par les mesures du #SEGUR.

    Non à la marchandisation du secteur médico-social

    #syndicalisme #lutte #société #politique #actu #actualité

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      Macron/Erdogan : La bataille du gaz en méditerranée.

      eyome · Sunday, 11 October, 2020 - 15:29

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      Retour à l’école le 11 mai : faire confiance et prendre le risque

      Stanislas Kowalski · ancapism.marevalo.net / Contrepoints · Monday, 27 April, 2020 - 14:00 · 4 minutes

    coûte que coûte

    Par Stanislas Kowalski.

    Ne soyons pas mesquins dans nos reproches.

    L’annonce de la réouverture des écoles le 11 mai a suscité beaucoup d’indignation. On voit même des pétitions émerger pour demander le retrait de cette décision.

    Il y aurait beaucoup à redire sur la gestion de la crise du Covid-19 par le gouvernement français. La lenteur à réagir, le confinement indifférencié , le manque de moyens, les réquisitions et autres lourdeurs administratives que le gouvernement n’a pas su lever ou qu’il a introduites.

    Prenons le temps d’écouter vraiment

    Pourtant, si nous prenons le temps de l’écouter vraiment, l’allocution du président Macron du 13 avril dernier ne mérite pas que l’on pousse des hauts cris. Bien sûr, il tente de présenter son action sous un jour favorable. C’est de bonne guerre, mais il ne dit rien d’aberrant.

    Il reconnaît vaguement des erreurs et même si ce n’était que précautions oratoires, il est plutôt rassurant de l’entendre dire qu’il faut être humble, que l’avenir est incertain, que certains pays d’Asie ont dû relancer la quarantaine après avoir commencé à déconfiner. Il en a rabattu sur son arrogance initiale.

    Le retour à l’école

    Beaucoup ont entendu que les enfants devront retourner à l’école le 11 mai , et s’inquiètent à juste titre de la situation sanitaire à ce moment. Le danger aura-t-il disparu ? Rien n’est moins sûr. Mais la véritable annonce, c’était que le confinement était prolongé jusqu’au 11 mai.

    Pour la suite, M. Macron n’a fait qu’annoncer l’intention de déconfiner progressivement , sous conditions, avec des règles qui seront édictées d’ici là. Il est fort possible que l’échéance soit repoussée. Pas de quoi s’effrayer. C’est un délai d’un mois qu’il s’est donné pour ajuster ses mesures. Ce n’est pas comme s’il avait ordonné à tous les enfants et les professeurs de retourner à l’école dès demain au milieu de l’épidémie.

    Une grosse partie de la polémique est venue d’un tweet d’Olivier Faure, relayée comme il se doit par les médias. Ainsi va le jeu journalistique. Il faut bien transmettre les commentaires du premier secrétaire du Parti Socialiste. Faut-il reprendre la pique assassine dans le titre ? C’est une autre question.

    M. Faure a cru déceler une intention inavouée derrière la réouverture des écoles, « renvoyer travailler les parents » . L’avantage avec les sous-entendus malveillants, c’est qu’on n’a pas besoin d’analyser la situation. Les gens se chargeront d’interpréter. Il est clair que celui-ci repose sur la réputation de Macron comme président des riches ne se souciant pas du peuple.

    Renforcer un préjugé est facile et permet de marquer sa présence sur la scène politique quand on n’a pas grand-chose à dire. Cela permet aussi d’évincer les questions sérieuses.

    Renvoyer les parents au travail

    Quand bien même Macron aurait effectivement l’intention inavoué de renvoyer les parents au travail, s’agit-il d’une intention inavouable ? Nous allons bien être obligés de retourner au travail .

    Nous pouvons vivre un moment sur ses réserves, décaler un peu ses vacances, ses dépenses et ses activités, mais au-delà d’une semaine ou deux, il ne s’agit plus d’un report, mais d’une perte sèche. On ne peut consommer que ce qui a été produit. Le gouvernement ne pourra pas compenser tous les dégâts que le confinement inflige à l’économie (si tant est qu’il puisse avoir aucun effet globalement positif, transfert n’est pas relance).

    Il est clair aussi que la durée de l’épidémie risque de dépasser largement ce qui sera supportable économiquement. Il faudra peut-être des années avant que la population soit protégée par l’immunité acquise. Certains estiment qu’il faudra que 60 ou 70 % de la population ait été infectée pour que l’épidémie s’éteigne.

    Nous allons nous trouver devant des dilemmes terribles : perdre des gens pour éviter d’en perdre davantage du fait du désastre économique. Ce ne sont pas des vies contre du profit. Ce sont des vies contre des moyens de subsistance, au fond des vies contre des vies, avec des probabilités difficiles à calculer de part et d’autre. Faire de tels calculs a un côté un peu répugnant, mais être responsable implique de les faire. On n’y coupera pas.

    On peut regretter que cette tâche incombe à M. Macron et à son équipe, que les données soient centralisées par l’OMS ou que les politiciens soient si ignorants en matière de gestion des risques. En attendant, c’est sur eux que ça tombe. Et il va bien falloir suivre un peu les consignes pour que l’action collective ait un minimum de chances de succès. En ces circonstances, nous avons besoin de sang froid et de remarques constructives, pas de petites phrases assassines. Faire confiance est risqué, mais avons-nous vraiment le choix ?