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      Gilets jaunes: l'État condamné à payer 580.000 euros pour les dégâts causés sur deux autoroutes

      news.movim.eu / HuffingtonPost · Monday, 27 June, 2022 - 20:02 · 1 minute

    L'état condamné à payer 580.000 euros pour des dégâts causés par les Gilets jaunes (Photo prise le 17 novembre 2018 de manifestation de gilets jaunes sur l'autoroute par Frederick FLORIN / AFP) L'état condamné à payer 580.000 euros pour des dégâts causés par les Gilets jaunes (Photo prise le 17 novembre 2018 de manifestation de gilets jaunes sur l'autoroute par Frederick FLORIN / AFP)

    JUSTICE - L’État a été condamné à verser plus de 584.000 euros aux sociétés d’autoroute SAPN et Sanef pour des préjudices financiers subis lors des manifestations des “gilets jaunes” organisées entre novembre 2018 et juin 2019 , a appris l’AFP ce lundi 27 juin.

    Dans une décision du 23 juin, le tribunal administratif de Rouen a reconnu le préjudice financier subi par la Société des autoroutes de Paris-Normandie (SAPN) et la Sanef (Société des Autoroutes du Nord et de l’Est de la France).

    L’État devra verser 27.687 euros à la Sanef, après cinq manifestations organisées sur des gares de péage, et 557.300 euros à la SAPN après 32 manifestations ayant entraîné notamment “des opérations permettant aux usagers d’emprunter l’autoroute sans s’acquitter du péage” .

    “L’État civilement responsable”

    Cette décision fait suite à un rejet des préfets de l’Eure et de Seine-Maritime d’indemniser les deux entreprises.

    “Ces faits, survenus dans un contexte de revendication d’ampleur nationale, n’ont (...) pas été commis par des groupes qui se seraient constitués et organisés dans le seul but de commettre des délits, sans lien avec le mouvement revendicatif d’ampleur nationale des Gilets Jaunes, contrairement à ce que fait valoir le préfet de la Seine-Maritime” et de l’Eure en défense, relève le jugement.

    Pour motiver sa décision, le tribunal s’appuie notamment sur un article du code de la sécurité intérieure, selon lequel “l’État est civilement responsable des dégâts et dommages résultant des crimes et délits commis (...) par des attroupements ou rassemblements armés ou non armés, soit contre les personnes, soit contre les biens”.

    La justice a également reconnu l’existence de dégradations.

    À voir également sur Le HuffPost: Hymne gilets jaunes et visite de Mélenchon... Les élus NUPES arrivent en masse à l’Assemblée

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      G7: De Paris à Berlin, des manifestations coup de poing pour alerter sur la dette des pays du Sud

      news.movim.eu / HuffingtonPost · Monday, 27 June, 2022 - 14:28 · 2 minutes

    ENVIRONNEMENT -“G7 responsable, FMI coupable, annulons la dette pour une planète vivable.” Ce lundi 27 juin, des militants pour le climat ont manifesté devant le siège du Fonds monétaire international (FMI) à Paris, comme vous pouvez le voir dans le vidéo en haut de l’article .

    Quelques dizaines d’activistes d’ Extinction Rebellion , de Youth for Climate ou de 350.org ont ciblé ce bâtiment du FMI dans une campagne mondiale baptisée “Debt for climate”, organisée à l’occasion du sommet du G7 en Allemagne, pour réclamer l’annulation de la dette des pays les plus pauvres afin qu’ils puissent financer des investissements contre la crise climatique .

    Les mains littéralement collées aux portes vitrées, les manifestants bloquaient l’entrée du bâtiment, pendant que d’autres, assis par terre, s’accrochaient les uns aux autres, les bras à l’intérieur de longs tuyaux, pour être plus difficiles à déloger.

    “Premières victimes de la crise climatiques”

    “Nous devons donner à ces pays les moyens de lutter contre la crise climatique, ce sont les premières victimes et les derniers responsables”, a lancé “Chalou”, une militante d’Extinction Rebellion, tandis que ses camarades jetaient des faux billets marqués “Stop fossil fuels” (Stop aux énergies fossiles).

    “La crise de la dette est d’abord la résultante d’un système financier injuste dominé par les pays les plus riches. Le G7, le FMI et la Banque mondiale ont des responsabilités historiques dans le développement de ce cercle vicieux dettes/surexploitation des ressources”, ont dénoncé dans un communiqué Extinction Rebellion, Attac-France et Youth for Climate France, qui organisaient l’action parisienne.

    “La reconnaissance d’une dette écologique par les pays les plus riches est une exigence fondamentale. Cette dette écologique provient de la responsabilité des pays les plus riches dans le changement climatique: ce sont eux qui sont les premiers responsables de la destruction de la biodiversité et du pillage des ressources au sein de pays qui sont les moins responsables et les plus impactés par les crises environnementales en cours et à venir”, ont-ils ajouté.

    Une campagne mondiale

    D’autres manifestations ont été organisées dans le cadre de la campagne mondiale “Debt for climate” comme à Washington DC aux États-Unis, à Garmisch-Partenkirchen en Allemagne, près de lieu de réunion du G7 ou encore à Berlin, ce lundi matin, où des militants ont bloqué l’entrée du ministère des Finances.

    Le sommet du G7 s’est ouvert dimanche 26 juin en Bavière et doit se tenir jusqu’à mardi 28 juin. Il réunit les dirigeants de l’Allemagne, des États-Unis, de la France, du Canada, de l’Italie, du Japon et du Royaume-Uni. Au programme durant ces trois jours: la guerre en Ukraine , les menaces sur la sécurité alimentaire et énergétique et l’urgence climatique.

    À voir également sur Le HuffPost: La formation des députés sur le climat, autant suivie à gauche qu’à droite?

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      États-Unis: Des pro-avortement attaqués ou agressés dans plusieurs villes

      news.movim.eu / HuffingtonPost · Sunday, 26 June, 2022 - 11:01 · 4 minutes

    Des incidents ont éclaté entre manifestants et policiers lors la manifestation du samedi 25 juin à Los Angeles. Des incidents ont éclaté entre manifestants et policiers lors la manifestation du samedi 25 juin à Los Angeles.

    AVORTEMENT AUX USA - Tandis que la mobilisation ne faiblit pas contre la décision de la Cour suprême américaine d’annuler, ce vendredi 24 juin, l’arrêt “Roe v. Wade”, qui depuis 1973 garantissait le droit des Américaines à avorter , plusieurs manifestants pour le droit à l’IVG ont été agressés dans plusieurs villes américaines.

    Malgré les appels de plusieurs élus républicains à ne pas s’en prendre aux militants pro-choix, les violences se sont multipliées, rapporte l’édition américaine du HuffPost . Vendredi, dans la ville de Cedar Rapids, dans l’État de l’Iowa, le chauffeur d’un camion a délibérément foncé sur un groupe de manifestantes. L’une des femmes, blessées à la cheville, a été hospitalisée. “Il a essayé de les tuer”, a témoigné la journaliste Lyz Lenz, présente sur les lieux au moment des faits.

    “Ces femmes l’ont vu arriver et une poignée de gens ont levé les mains pour l’arrêter, a-t-elle décrit. Et il a juste continué à avancer.” Selon plusieurs témoins de la scène, l’homme était dans une file de voitures à un feu rouge lorsqu’il a décidé de foncer vers les manifestantes. “Sa vitre était baissée [...] et j’ai essayé d’attraper le volant”, a expliqué au HuffPost Alexis Russell, l’une de manifestantes. Le conducteur n’a, pour le moment, pas été arrêté.

    À Phoenix, les manifestants pour le droit à l’avortement ont été visés par des tirs de gaz lacrymogène de la police, alors qu’ils étaient rassemblés vendredi devant le Capitole de l’État de l’Arizona. Ils ont ensuite été suivis dans le centre-ville par les forces de l’ordre avant d’être gazés de nouveau.

    Une candidate noire frappée au visage par son opposant républicain

    Une vidéo montre la journaliste Tina Berg violemment poussée au sol par un policier, à Los Angeles, qui lui a dit être en train d’essayer de la protéger. Selon le Los Angeles Times , il ne s’agit pas d’un incident isolé visant la presse. Des journalistes ont rapporté avoir à de nombreuses reprises été empêchés de couvrir les manifestations et les affrontements entre forces de l’ordre et les manifestants dans cette ville.

    La manifestation de vendredi à Providence (Rhode Island) a été le théâtre d’une agression perpétrée par Jeann Lugo, candidat républicain aux élections sénatoriales. Dans une vidéo, on le voit asséner un coup de poing au visage de son opposante démocrate Jennifer Rourke. “La nuit dernière, après avoir pris la parole lors d’une manifestation en soutien à “Roe v. Wade”, mon adversaire républicain -un officier de police- m’a violemment attaquée”, a-t-elle tweeté, partageant les images de l’agression. “Voilà ce que c’est d’être une femme noire candidate, a-t-elle ajouté. Je ne renoncerai pas.”

    Samedi, Jeann Lugo a été mis en congé administratif, sans suspension de salaire. Son opposante a déclaré qu’elle porterait plainte. À Washington, la capitale américaine, des manifestants pro-avortement ont indiqué avoir été harcelés par des militants anti-IVG. Une femme a confié au HuffPost avoir été suivie par un manifestant anti-avortement.

    Plusieurs hommes opposés à l’avortement se sont rassemblés samedi matin devant la seule clinique de l’État conservateur et pauvre du Mississippi pratiquant l’IVG pour intimider les femmes qui s’y rendent.

    Selon un rapport de la National Abortion Federation (Fédération nationale de l’avortement), qui date de 2020, le mouvement anti-avortement est responsable d’au moins onze meurtres, 26 tentatives de meurtres, 42 attentats à la bombe et 194 incendies criminels, visant notamment des professionnels de santé pratiquant l’IVG.

    À voir également sur Le HuffPost: Les États-Unis (un peu plus) divisés après la révocation du droit à l’avortement

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      Crise des urgences à l'hôpital: première mobilisation du nouveau quinquennat

      news.movim.eu / HuffingtonPost · Tuesday, 7 June, 2022 - 05:55 · 3 minutes

    Des infirmiers des services de réanimation des hôpitaux en grève pour la revalorisation de leurs salaires rassemblés devant l'entrée de l'hôpital Edouard Herriot le 11 mai 2021 à Lyon. Des infirmiers des services de réanimation des hôpitaux en grève pour la revalorisation de leurs salaires rassemblés devant l'entrée de l'hôpital Edouard Herriot le 11 mai 2021 à Lyon.

    MANIFESTATION - En pleine crise des urgences et à quelques jours des législatives, neuf syndicats et collectifs hospitaliers organisent une journée de mobilisation ce mardi 7 juin, pour réclamer des hausses de salaires et d’effectifs sans attendre le résultat de la “mission flash” commandée par Emmanuel Macron .

    Pour cette première journée d’action du second quinquennat Macron , la CGT et ses alliés ont prévu des rassemblements dans au moins cinquante villes. À Paris, les manifestants sont attendus devant le ministère de la Santé à partir de 13h30.

    D’autres actions sont annoncées, souvent devant les hôpitaux, à Grenoble, Marseille, Nantes et Toulouse, mais aussi dans de plus petites localités comme Aurillac, Epernay ou Cherbourg, où Emmanuel Macron est venu la semaine dernière annoncer une “mission flash” sur les services d’urgences.

    Car c’est bien là que le feu couve: faute de soignants, au moins 120 services ont été forcés de limiter leur activité ou s’y préparent, selon un décompte fin mai de l’association Samu-Urgences de France. C’est d’ailleurs son président François Braun qui devra rendre les conclusions de la “mission flash” au chef de l’État d’ici fin juin.

    La crainte d’un été sous haute pression aux urgences

    Un délai justifié afin de “regarder service d’urgence par service d’urgence et Samu par Samu, territoire par territoire où il y a des besoins”, a expliqué Emmanuel Macron d ans un entretien à la presse régionale vendredi, promettant de “prendre des décisions d’urgence dès juillet”.

    Mais ses opposants y voient surtout un stratagème pour “repousser les décisions après les législatives ” des 12 et 19 juin, alors que le système de santé est déjà “en situation de catastrophe”, a dénoncé l’urgentiste Christophe Prudhomme, de la CGT-Santé, lundi sur RFI.

    “On s’attend à un mois de juillet particulièrement difficile et un mois d’août horrible” et “cette mission flash, c’est un peu une insulte pour nous”, a même estimé Pierre Schwob-Tellier, du collectif Inter-Urgences, lors d’une conférence de presse jeudi.

    La critique vise aussi le choix de M. Braun, chef des urgences du CHR de Metz et référent santé du candidat Macron lors de la récente campagne présidentielle. L’intéressé a assuré mercredi sur Franceinfo qu’il n’entendait pas produire “un énième rapport” mais bien “rédiger l’ordonnance” attendue par les hospitaliers, ajoutant avoir “déjà des pistes”.

    Certaines figurent dans un courrier envoyé à la ministre de la Santé, Brigitte Bourguignon, le jour de sa nomination et publié sur le site internet de Samu-Urgences de France.

    Elles sont parfois consensuelles, comme la revalorisation du travail de nuit et du weekend, “très pénible” mais majoré de seulement un euro de l’heure pour les infirmières, ce qui est “complètement aberrant”, a-t-il souligné.

    D’autres idées inquiètent, comme l’obligation d’appeler le 15 pour filtrer l’accès aux urgences, mise en oeuvre à Cherbourg ou à Bordeaux. Un scénario “injouable” pour Patrick Pelloux, président de l’Association des médecins urgentistes de France (Amuf), qui prédit une explosion des appels vers des Samu “déjà débordés”. Avec un risque de perte de chance pour les patients.

    À voir également sur Le HuffPost: Au CHU de Rennes, un service d’urgences ”à bout” se met en grève

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      Après la tuerie au Texas, le lobby des armes cible des manifs étudiantes

      news.movim.eu / HuffingtonPost · Friday, 27 May, 2022 - 08:58 · 4 minutes

    Des membres de Des membres de "Youth Over Guns" manifestent après la tuerie à Uvalde, le 24 mai 2022.

    UVALDE - Deux jours après la tuerie dans une école du Texas, à Uvalde, qui a fait 21 morts dont 19 enfants , les étudiants ont exprimé leur colère. En Californie , dans le Vermont, le Michigan ou encore en Caroline du Sud... à travers tous les États-Unis, les jeunes Américains ont exprimé leur tristesse et leur ras-le-bol jeudi 26 mai.

    Les manifestations ont été organisées par l’association Student demand action (“les étudiants demandent d’agir”), qui appelait les jeunes à sortir de cours et à se rassembler pour dénoncer les tueries en série et surtout demander à limiter l’accès aux armes à feu.

    Car les massacres se succèdent dans le pays. Le drame d’Uvalde, perpétré par Salvador Ramos qui venait de fêter ses 18 ans, s’est déroulé seulement deux semaines après un autre drame dans un supermarché de Buffalo , dans l’État de New-York. Dix personnes sont décédées, tuées par un suprémaciste blanc du même âge.

    Le T-shirt orange, symbole du mouvement anti-armes

    Alors jeudi, plusieurs dizaines de jeunes ont répond à l’appel des associations. Sur les pancartes, des slogans comme “encore combien d’enfants”, “maintenant ça suffit” ou encore “va te faire foutre, NRA [National Rifle Association, nom du lobby pro-armes, NDLR ]”. Certains portaient T-shirt orange, couleur symbole du mouvement anti-armes.

    “Les lycéens de l’école Mustang et les écoliers de l’école élémentaire Mary Ellen Henderson dehors pour soutenir les lois sur les armes. Je suis tellement fière de nos étudiants.”

    “Cinq élèves ont été abattus et deux tués au lycée de Saugus en 2019. C’est le #walkout là-bas aujourd’hui. Remarquez le grand panneau fait maison que montre l’élève.”

    ″Ça se passe maintenant: l’association “les étudiants demandent” dans le Piedmont, en Californie, et à travers tout le pays, en a marre. Mettez fin à la violence par arme.”

    “Maintenant ça suffit. Le Congrès doit voter des lois sur la sécurité des armes à feu et mettre fin à cette épidémie de violence par armes dans notre pays, maintenant”, écrit le sénateur du Massachusetts Ed Markey.

    “Plus de 200 adolescents sont rassemblés devant le lycée Ridgewood pour protester contre la violence des armés à feu après le massacre à l’école Uvalde qui a tué 19 enfants et deux professeures”, rapporte une journaliste du New Jersey.

    “Je ne pourrais pas être plus fier de nos élèves qui ont parlé avec éloquence des horreurs des fusillades dans les écoles aujourd’hui. Je sens que nous sommes entre de bonnes mains avec cette jeune génération”, félicite le principal du lycée Columbia, dans le New Jersey

    “Le lycée Charlottesville organise une marche dans le cadre de Students Demand Action. Ils marchent pour les victimes de la fusillade de l’école primaire du Texas à Uvalde”, rapporte encore une reporter de Virginie.

    La tuerie de Uvalde, au Texas, est l’une des pires de ses dernières années. Si des voix s’élèvent pour limiter l’accès aux armes à feu, l’ opposition des Républicains freine les actions. Attachés au deuxième amendement de la Constitution qui garantit le droit de posséder une arme, ces derniers veulent plutôt répondre à la menace en armant les personnels de sécurité, voire les professeurs.

    À voir également aussi sur le Huffpost: Après la tuerie au Texas, Joe Biden partage sa peine et son expérience de père endeuillé

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      Au Sri Lanka, des manifestations anti-gouvernement font 5 morts

      news.movim.eu / HuffingtonPost · Monday, 9 May, 2022 - 20:05 · 5 minutes

    Des manifestants allument un feu près de la résidence du président sri-lankaisGotabaya Rajapaksa, le 9 mai 2022. Des manifestants allument un feu près de la résidence du président sri-lankais
    Gotabaya Rajapaksa, le 9 mai 2022.

    INTERNATIONAL - La situation continue de s’embraser au Sri Lanka. Après plus de deux mois de manifestations , c’est au tour du Premier ministre Mahinda Rajapaksa de démissionner ce lundi 9 mai face à la colère de la population déclenchée par la crise économique aiguë qui frappe le pays.

    Ce lundi cinq personnes sont mortes, dont un député qui s’est suicidé après avoir tué deux manifestants, et 189 autres ont été blessées. “Je démissionne avec effet immédiat afin que vous puissiez nommer un gouvernement multipartite pour sortir le pays de la crise économique actuelle”, a déclaré le Premier ministre en réponse à ces violences qui deviennent hors de contrôle.

    Cette île d’Asie du Sud de 22 millions d’habitants est confrontée à sa pire crise économique depuis son indépendance en 1948 vis-à-vis du Royaume-Uni, subissant des pénuries de biens essentiels (aliments, carburant, médicaments), de longues coupures d’électricité quotidiennes et une inflation record.

    Gaz lacrymogène, incendies et coups de feu

    Dans la nuit du 31 mars au 1er avril, des centaines de manifestants ont tenté de prendre d’assaut la résidence du président Gotabaya Rajapaksa à Colombo et réclamé sa démission. Les manifestations se sont étendues dans tout le pays, poussant le gouvernement à démissionner le 3 avril, sauf le Premier ministre qui est également le frère du président, et le président.

    L'île du Sri Lanka, située au sud de l'Inde, dans l'océan Indien. L'île du Sri Lanka, située au sud de l'Inde, dans l'océan Indien.

    Si le Premier ministre a changé d’avis, la situation ne semblait pas s’apaiser ce lundi 9 mai au soir, notamment autour de sa résidence officielle à Colombo, assiégée par des milliers de manifestants antigouvernementaux. Des coups de feu ont été tirés depuis la résidence après que des manifestants ont enfoncé le portail d’entrée et mis le feu à un camion garé sur place, a constaté un journaliste de l’AFP.

    La police a assuré avoir tiré en l’air pour repousser les assaillants du complexe, où Mahinda Rajapaksa était retranché avec des partisans. Elle a également tiré des grenades lacrymogène vers les manifestants, déterminés à répliquer après avoir été plus tôt dans la journée attaqués par des partisans du pouvoir.

    Un député tue deux hommes avant de se suicider

    À Nittambuwa, à une cinquantaine de kilomètres au nord de la capitale, un député du parti au pouvoir, Amarakeerthi Athukorala, s’est suicidé après avoir ouvert le feu sur deux manifestants anti-gouvernementaux qui bloquaient sa voiture, a annoncé la police. Une des deux victimes, âgée de 27 ans a depuis succombé à ses blessures, et le garde du corps du député a été retrouvé mort, ajouté la police, sans autre précision.

    Deux autres personnes ont été tuées dans la ville de Weeraketiya (sud), où un membre du parti au pouvoir a lui aussi tiré sur des manifestants, selon la police.

    Lundi sur le front de mer de la capitale, Colombo, des milliers de partisans des frères Rajapaksa, armés de bâtons et de matraques, ont attaqué des manifestants sans armes qui campent devant le bureau du président depuis le 9 avril pour exiger son départ, ont constaté des journalistes de l’AFP.

    La police a également tiré des gaz lacrymogène et utilisé des canons à eau pour disperser les manifestants, avant de déclarer un couvre-feu immédiat et d’une durée indéterminée dans l’ensemble de l’île.

    État d’urgence

    Dans le sud, de l’île, Des foules en colère ont également attaqué et complètement détruit le controversé musée Rajapaksa dans le village ancestral de la famille. “La violence ne résoudra pas les problèmes actuels”, a twitté le président Rajapaksa, en condamnant “fermement les actes violents”.

    “Nous condamnons les violences perpétrées aujourd’hui contre des manifestants pacifiques et demandons au gouvernement de mener une enquête approfondie, y compris l’arrestation et la poursuite en justice de toute personne ayant incité à la violence”, a souligné, également sur Twitter, Julie Chung, l’ambassadrice des États-Unis en appelant au calme.

    Vendredi, le président Rajapaksa avait décrété l’état d’urgence, pour la deuxième fois en cinq semaines, accordant des pouvoirs étendus aux forces de sécurité, les autorisant notamment à arrêter des suspects et à les détenir pendant de longues périodes sans supervision judiciaire. Il autorise également le déploiement de militaires pour maintenir l’ordre, en renfort de la police.

    Cette crise économique sans précédent a commencé après la pandémie de Covid-19, qui a privé le pays des devises du secteur touristique. Le gouvernement a alors interdit de nombreuses importations, provoquant les pénuries, une inflation galopante et des coupures de courant de plus en plus longues, qui ont nourri la colère contre le pouvoir.

    À voir également aussi sur le Huffpost: Manifs et grève du 27 janvier: le pouvoir d’achat au cœur des revendications

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      L'État doit rembourser 1,4 million d'euros à la mairie de Paris à cause des Gilets jaunes

      news.movim.eu / HuffingtonPost · Friday, 6 May, 2022 - 19:42 · 1 minute

    Paris, le 1er décembre 2018 lors d'une manifestation de Gilets jaunes. Paris, le 1er décembre 2018 lors d'une manifestation de Gilets jaunes.

    GILETS JAUNES - L’État va mettre la main au portefeuille pour les dégâts causés par les Gilets jaunes dans la capitale. Il a été condamné à verser un peu plus de 1,4 million d’euros à la Ville de Paris, a annoncé la mairie ce vendredi 6 mai.

    Les deux condamnations ont été rendues par le tribunal administratif de Paris et portent sur “la période de novembre 2018 à décembre 2019”, a expliqué la mairie dans un communiqué.

    Durant cette période d’un peu plus d’un an, Paris avait été le théâtre des plus grosses manifestations du mouvement social, régulièrement ponctuées par des violences, des affrontements avec les forces de l’ordre et des dégradations.

    Le Fouquet’s incendié en 2019

    Lors des premiers week-ends de mobilisation, l’Arc de Triomphe avait notamment été vandalisé et des Gilets jaunes avaient forcé l’entrée du ministère de l’ex-porte parole du gouvernement, Benjamin Griveaux . En mars 2019, la célèbre brasserie du Fouquet’s avait été incendiée en haut des Champs-Elysées.

    Dans une des décisions rendues mercredi et consultées par l’AFP, le tribunal a estimé que “les dégradations ont bien été commises à l’occasion de manifestations sur la voie publique”. “Si la présence de ‘black blocks’ est parfois mentionnée dans les procès-verbaux, les constatations font également état de dégradations commises par des manifestants”, a observé le tribunal.

    “De telles dégradations résultent donc d’un attroupement [...] et non d’un groupe organisé et constitué à seule fin de commettre des délits”, a poursuivi. Dès lors, “la Ville de Paris est fondée à solliciter l’engagement de la responsabilité de l’État.”

    Fin avril, la justice administrative avait déjà condamné l’État à verser un peu plus de 1,2 million d’euros à la commune et la métropole de Toulouse, en réparation des dégâts occasionnés par le mouvement des Gilets jaunes.

    À voir également sur Le HuffPost: 1er mai: incendies, vitrines saccagées... Des dégradations émaillent la manifestation à Paris

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      1er mai: Le pompier agressé a porté plainte, la suspecte arrêtée est en garde à vue

      news.movim.eu / HuffingtonPost · Monday, 2 May, 2022 - 19:12 · 3 minutes

    L'agression par une femme d’un sapeur-pompier qui tentait d’éteindre un incendie de palettes a été filmée par les caméras lors de la manifestation du 1er-Mai à Paris. L'agression par une femme d’un sapeur-pompier qui tentait d’éteindre un incendie de palettes a été filmée par les caméras lors de la manifestation du 1er-Mai à Paris.

    FÊTE DU TRAVAIL- Dimanche à Paris, lors de la manifestation du 1er-Mai émaillée de violences, une femme, suspectée d’avoir frappé le casque d’un pompier alors qu’il éteignait un incendie, a été arrêtée. Ce lundi 2 mai, elle était toujours en garde à vue, selon le Parquet de Paris.

    Selon une source policière, le pompier agressé a porté plainte, confirmant une information de France Inter . Et selon les informations de BFMTV , une enquête pour “violences sur personne chargée d’une mission de service public”, “outrage à personne dépositaire de l’autorité publique” et “rébellion” a été ouverte.

    Cette agression, largement relayée sur les réseaux sociaux, a suscité une vive indignation. “Cela suffit! Honte à la sauvagerie, incompréhensible cette nouvelle agression vis-à-vis des sapeurs-pompiers de Paris dans l’exercice de leurs fonctions”, ont tweeté les sapeurs-pompiers de Paris peu après les faits.

    Le ministre de l’Intérieur Gérald Darmanin a dénoncé des “violences inacceptables”, rejetant toute défaillance des autorités dans le maintien de l’ordre.

    Dans l’émission C à Vous ce lundi soir, Eric Brocardi, porte-parole de la fédération nationale des sapeurs-pompiers de France regrette cette agression: “C’est un symbole qui est attaqué: c’est incompréhensible que quelqu’un s’en prenne comme ça à un service public qui est là pour secourir la population”.

    Il ajoute qu’actuellement “les agressions de pompier concernent tous les territoires”, même si une note du ministère de l’Intérieur consultée lundi par l’AFP atteste d’une légère baisse (11%) du nombre d’agressions de sapeurs-pompiers sur le premier trimestre 2022, avec une centaine d’agressions par mois.

    Premières informations sur le profil de cette “street medic”

    D’après les premiers éléments rapportés dans la presse, cette femme âgée de 38 travaille dans le milieu médical et officiait en tant que “ street medic ” lors du rassemblement pour la fête des travailleurs ce dimanche.

    Comme le note France Inter , “ses publications sur les réseaux sociaux dessinent le portrait d’une militante proche de la France insoumise et des gilets jaunes, opposée au pass vaccinal”. Pour autant, France Inter rapporte que selon leurs informations “cette femme n’a pas d’antécédent judiciaire en lien avec les manifestations de gilets jaunes auxquelles elle a participé”.

    La seule trace de son passé judiciaire fait état d’une plainte déposée contre elle pour “violence volontaire” dans le cadre d’un conflit de voisinage.

    Toujours sur les réseaux sociaux de cette femme, la radio du service public observe la présence d’un selfie pris le 10 avril dernier sur lequel elle s’affiche dans l’isoloir avec un bulletin au nom de Jean-Luc Mélenchon.

    À voir également sur Le HuffPost: 1er mai: incendies, vitrines saccagées... Des dégradations émaillent la manifestation à Paris

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      Rassemblements policiers en France après l'affaire du Pont-Neuf

      news.movim.eu / HuffingtonPost · Monday, 2 May, 2022 - 15:32 · 4 minutes

    Des policiers français du syndicat Alliance réunis lors d'une manifestation pour défendre Des policiers français du syndicat Alliance réunis lors d'une manifestation pour défendre "la légitime défense et la présomption de légitime défense de la police" près du palais de justice de Paris lundi 2 mai.

    POLICE - “Se faire condamner ou se faire tuer?”: plus d’un millier de policiers ont manifesté ce lundi 2 mai en France à l’appel de plusieurs syndicats pour protester contre la mise en examen pour “homicide volontaire” de leur collègue qui a tué deux hommes qui auraient forcé un contrôle la semaine dernière à Paris.

    À Paris, entre 800 et 1.000 fonctionnaires, selon une source policière, se sont rassemblés sur la place Saint-Michel, toute proche de l’ancien Palais de justice et du Pont-Neuf, où le policier a ouvert le feu. ”Ça aurait pu finir ainsi, légitime défense pour notre collègue”, pouvait-on lire sur des pancartes, avec la photo d’un corps dans une morgue ou celle d’un cercueil recouvert d’un drapeau bleu blanc rouge.

    “S’il n’avait pas tiré, il aurait pu être tué. Il a sauvé ses collègues et voilà comment il est remercié”, a dit à l’AFP Yvan Assioma, secrétaire national pour l’Île-de-France du syndicat Alliance , à l’initiative de l’appel à manifester auquel se sont joints Synergie et l’Unsa-Police.

    “On ne peut pas traiter un policier comme un délinquant”, a ajouté Olivier Varlet, secrétaire général de l’Unsa. “Nous demandons une juridiction spécialisée pour qu’il y ait un positionnement commun des magistrats sur l’usage des armes”.

    “On ne demande pas un permis de tuer. Tirer ce n’est pas anodin, cela a un impact psychologique énorme”, a expliqué Amandine, une policière des Hauts-de-Seine. “Il y a un refus d’obtempérer toutes les trente minutes. Qu’est ce qui est acceptable? Se laisser rouler dessus?”.

    À Paris, une quinzaine de militants contre les violences policières se sont rassemblés face aux policiers et ont brandi des affichettes: “les politiques à la botte d’Alliance, ça suffit!!!” ou “L435-1 = arme de destruction massive”, en référence à l’article du code de sécurité intérieur régissant l’usage des armes chez les policiers.

    Le principal syndicat policier n’a pas suivi l’appel à manifester

    Dans la nuit du 24 au 25 avril, un policier de la Compagnie de sécurisation de la Cité (CSC), armé d’un fusil d’assaut, a ouvert le feu sur le conducteur d’une voiture et son passager qui auraient tenté de se soustraire à un contrôle. Ils sont décédés sur place et un troisième homme, lui aussi passager du véhicule, a été blessé.

    Le gardien de la paix, âgé de 24 ans, a été mis en examen , notamment pour “homicide volontaire” concernant le conducteur. Alors que des élections syndicales sont prévues fin 2022, cette affaire a exacerbé les tensions entre représentants des gardiens de la paix.

    Le syndicat Unité SGP Police , concurrent d’Alliance, a ainsi décidé de ne pas appeler à manifester et de ne pas “prendre des positions pouvant porter préjudice” au collègue mis en examen, rappelant qu’il est présumé innocent.

    À la tribune, le secrétaire général d’Alliance Fabien Vanhemelryck a répété que “le problème de la police, c’est la justice”, une formule polémique prononcée il y a près d’un an lors d’un rassemblement devant l’Assemblée nationale. À l’époque, 35.000 policiers s’étaient réunis aux abords du Palais-Bourbon , à l’appel de tous leurs syndicats.

    Rassemblements un peu partout en France

    Le Syndicat de la magistrature (SM, classé à gauche) et l’Union syndicale des magistrats (majoritaire) ont respectivement dénoncé une attaque contre l’État de droit et “un appel à manifester (...) nuisible et dangereux dans une démocratie”.

    L’appel à manifester a été suivi dans une quarantaine de villes du pays, selon les syndicats. À Bordeaux et à Lyon, une petite centaine de policiers se sont rassemblées devant le tribunal. “Ce n’est pas évident d’être policier, les magistrats bien souvent lisent des procès-verbaux, ils sont derrière un bureau, quand nous sommes dans des situations dangereuses”, souligne Adrien Lopez, 41 ans, un policier lyonnais.

    À Strasbourg, environ 80 policiers, certains venus de Nancy, Metz ou Mulhouse, se sont réunis en milieu de journée devant l’hôtel de police. Certains portaient des affichettes “coupable d’être flic”, ainsi que des cibles accrochées à leurs vêtements.

    À Rennes et Lille, ils étaient une quarantaine, à Toulouse une cinquantaine.“On est surpris de la qualification légale retenue, d’autant qu’il s’agit d’un jeune policier qui n’a pas du tout un profil ‘borderline’”, a estimé Antoine Davy, secrétaire départemental de l’Unsa Police en Haute-Garonne.

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