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      En Suisse, les premiers couples de même sexe se sont dit oui

      news.movim.eu / HuffingtonPost · Friday, 1 July, 2022 - 18:38 · 3 minutes

    Laure et Aline s'embrassent après leur cérémonie de mariage à Genève après l'entrée en vigueur de la loi suisse du Laure et Aline s'embrassent après leur cérémonie de mariage à Genève après l'entrée en vigueur de la loi suisse du "mariage pour tous" le 1er juillet 2022.

    MARIAGE GAY - Jour historique en Suisse . Les premiers couples de même sexe se sont dit “oui” ce vendredi 1er juillet en Suisse, un pays qui a officiellement adopté le mariage pour tous par référendum il y a moins d’un an.

    Parmi les premières mariées Aline, 46 ans, et Laure, 45 ans, qui sont en couple depuis 21 ans et qui ont convolé sous les somptueux plafonds à moulures du Palais Eynard à Genève . Aline et Laure, venues avec une quinzaine d’amis à ce qui tient de siège à l’administration de la ville, se sont tenu la main pendant toute la cérémonie et ont échangé des vœux nourris des souvenirs de leur longue relation et de leur amour.

    “J’ai maintenant l’immense plaisir de vous annoncer que vous êtes officiellement mariées ”, a solennellement déclaré Marie Barbey-Chappuis, la maire de la ville qui a tenu à officier en personne pour cette première cérémonie historique.

    Les deux mariées se sont embrassées, comme le veut la tradition, sous les applaudissements nourris de l’assemblée. Elles ont gardé leurs bagues en or qui datent de leur “partenariat enregistré” (Pacs en France, union civile au Québec...) conclu en 2003.

    “C’est très émouvant. C’est un moment qui est très fort et qui envoie un message aussi très fort à la société: celui d’être libre d’aimer et d’être aimée”, a confié la maire à l’AFP. “Il était temps en Suisse que le mariage devienne parfaitement égalitaire”, a-t-elle souligné, en insistant sur l’aspect historique pour le pays et pour l’institution du mariage même.

    Après la cérémonie, Aline et Laure ont rencontré les nombreux journalistes. “C’est vraiment un super moment, de pouvoir mettre ça dans les annales, d’avoir cette visibilité”, a expliqué Laure. Son épouse a ajouté que le mariage pour tous avait été plus long à introduire en Suisse mais maintenant “c’est fait, et avec une grande majorité de oui”.

    “Merci à la Suisse. Enfin”

    Les Suisses ont lancé un oui retentissant en faveur du mariage pour tous lors d’un référendum le 26 septembre 2021, imposant une cuisante défaite à ses opposants (64,1%), qui veulent y voir une menace pour le bien-être de l’enfant. Tous les cantons du pays, y compris les plus conservateurs ont voté pour.

    La Suisse était l’un des derniers pays en Europe occidentale à franchir le pas. Les Pays-Bas ont été les premiers à l’avoir fait en 2001.

    Si les couples homosexuels pouvaient déjà nouer un pacte civil dans le pays depuis 2007, le nouveau texte de loi leur confère de nouveaux droits et il prévoit notamment que les couples de même sexe puissent adopter un enfant conjointement.

    Après avoir uni Aline et Laure, la maire de Genève en a fait de même avec deux hommes: Daniel, 54 ans, architecte d’intérieur, et Xavier, 51 ans, styliste, qui ont travaillé ensemble et sont en couple depuis 15 ans. “On est conscients qu’il y a une partie de la population qui a voté contre (le mariage pour tous ) et on espère (...) que l’on puisse vivre notre vie simplement et comme tout le monde”, a indiqué Xavier aux médias.

    Entourés d’environ 70 personnes dans un salon du XIXe siècle, et sur fond de musique classique, les époux ont à leur tour échangé leurs vœux. Puis sont sortis sous les applaudissements, bras dessus, bras dessous, déguster gâteau et champagne. “Merci à la Suisse. Enfin”, a alors lancé le père de Xavier.

    La Suisse a dépénalisé l’homosexualité en 1942, mais diverses polices municipales ou cantonales disposaient - dans certains cas jusqu’au début des années 1990 - de registres recensant les homosexuels.

    À voir également sur Le HuffPost: Marc du “Flambeau” était partout à la marche des Fiertés

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      Avortement aux États-Unis: le juge Thomas veut aussi revenir sur la contraception et le mariage pour tous

      news.movim.eu / HuffingtonPost · Friday, 24 June, 2022 - 17:32 · 3 minutes

    Le juge Clarence Thomas, nommé en 1991 par George Bush père, veut aller plus loin après la fin du droit à l'avortement aux Etats-Unis. Le juge Clarence Thomas, nommé en 1991 par George Bush père, veut aller plus loin après la fin du droit à l'avortement aux Etats-Unis.

    ÉTATS-UNIS - La fin de la protection du droit à l’avortement aux États-Unis, décidé ce vendredi 24 juin par la Cour suprême, ouvre-t-elle une boîte de pandore ? L’arrêt historique Roe v. Wade a été annulé à 5 voix contre 4 et l’un des 9 juges a d’ores et déjà annoncé qu’il souhaitait aller encore plus loin.

    Concrètement, la Cour suprême n’a pas annulé le droit à l’avortement, mais a renvoyé aux États la charge de légiférer sur le sujet. Certains d’entre eux, comme le Missouri, ont d’ailleurs annoncé quelques minutes après l’arrêt de la Cour suprême l’interdiction des interruptions volontaires de grossesse. “La Constitution ne fait aucune référence à l’avortement et aucun de ses articles ne protège implicitement ce droit”, justifie le juge Samuel Alito, qui a écrit l’arrêt.

    Dans un avis concurrent de celui de la majorité -ce qui signifie qu’il soutient le verdict mais souhaite ajouter un commentaire- le conservateur Clarence Thomas, nommé par George Bush père en 1991, estime qu’il faut examiner d’autres précédents concernant la vie privée des Américains. Selon lui, une “myriade de droit” ont été accordés et la Cour a “le devoir de ‘corriger l’erreur’” qu’elles avaient instaurées, écrit-il.

    Une dérive conservatrice

    Le juge Clarence Thomas cite trois autres arrêts dans son viseur:

    - “Griswold v. Connecticut” de 1965 qui autorise la contraception

    - “Lawrence v. Texas” de 2003 qui rend inconstitutionnelles les lois pénalisant les relations sexuelles entre personnes de même sexe

    - et “Obergefell v. Hodges” de 2015 qui légalise le mariage des personnes de même sexe.

    Si la Constitution ne protège pas explicitement ces droits, l’accès à la contraception n’a pas à être garanti au niveau fédéral, estime en somme Clarence Thomas.

    Cette dérive vers une Amérique toujours plus conservatrice avait été pointée du doigt par de nombreux défenseurs des droits LGBT et des femmes dès la fuite du brouillon de la décision début mai. “La décision de la Cour suprême sur l’avortement ouvre un champ des possibles qui est plutôt inquiétant. Elle serait en effet basée sur la remise en cause du droit à la vie privée. Or, de nombreuses décisions ont depuis été basées sur le même principe”, expliquait aussi au Huffpost Jean-Eric Branaa, maître de conférence à Paris 2 Panthéon Assas, et auteur de Kamala Harris: L’Amérique du futur (Nouveau Monde Eds).

    Il s’agit pour l’instant uniquement de l’opinion d’un juge -sur les neuf qui constituent le temple du droit américain-, et rien ne dit qu’il arrivera à l’imposer aux autres. Les trois magistrats progressistes se sont dissociés de la majorité qui, selon eux, “met en danger d’autres droits à la vie privée, comme la contraception et les mariages homosexuels”.

    Le mariage entre personnes du même sexe cible des conservateurs

    La décision de ce vendredi 24 juin elle-même écrit d’ailleurs noir sur blanc que “rien dans cet arrêt ne doit être interprété comme remettant en doute des jurisprudences sans lien avec l’avortement”. L’un des juges conservateurs les plus récemment nommés, Brett Kavanaugh, va plus loin dans son propre argumentaire en affirmant que la remise en cause du droit à l’avortement “ne menace pas” les autres droits.

    Mais le profond remaniement de la Cour suprême sous la présidence de Donald Trump, qui a nommé trois nouveaux juges, dont Brett Kavanaugh, et donné ainsi une franche majorité aux conservateurs, fait redouter aux démocrates, à des juristes et à de nombreuses associations que d’autres droits puissent être prochainement sur la sellette.

    À voir également sur Le HuffPost: Aux États-Unis, des milliers de manifestants défilent pour le droit à l’avortement

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      Le PS renonce à investir Jérôme Lambert, critiqué pour ses votes contre le mariage pour tous et la PMA pour toutes

      news.movim.eu / HuffingtonPost · Wednesday, 11 May, 2022 - 22:52 · 2 minutes

    Jérôme Lambert, ici à l'Assemblée nationale à Paris, le 28 novembre 2017. Jérôme Lambert, ici à l'Assemblée nationale à Paris, le 28 novembre 2017.

    LÉGISLATIVES - Les investitures continuent en vue des élections législatives de juin, les polémiques aussi. Chez LREM comme chez la NUPES .

    Après le cas Taha Bouhafs , et alors que d’autres candidats investis par LFI commencent à faire polémique , comme Louis Boyard (Val-de-Marne) qui a reconnu sur C8 il y a quelques mois avoir “dealé” pour payer ses études, c’est au tour de Jérôme Lambert d’être sur le devant de la scène.

    Le député socialiste sortant de Charente ne verra lui même pas la couleur de ces législatives puisqu’il ne sera finalement pas investi, a indiqué le PS à l’AFP ce mercredi 11 mai, confirmant une information de Têtu .

    “Je vous confirme que Jérôme Lambert ne sera pas investi par le PS”, avait indiqué au magazine le premier secrétaire du parti, Olivier Faure, alors qu’il était annoncé sur une des listes de la NUPES la semaine dernière.

    Jérôme Lambert était critiqué par EELV et LFI notamment pour son vote contre le mariage pour tous en 2013 et contre la PMA pour toutes.

    Interrogé par Têtu la semaine dernière , celui-ci avait notamment déclaré: “La filiation, c’est un élément mâle et un élément femelle. On aurait très bien pu demander à l’autre parent d’adopter l’enfant.”

    Des élus de gauche s’étaient insurgés que son nom figure sur une liste de la NUPES, tandis que 600 personnes (élus, militants, citoyens) avaient signé une pétition pour faire revoir son investiture.

    À voir également sur Le HuffPost : Législatives: Les candidats LREM visés par la justice peu inquiétés dans leur parti