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      À l'Assemblée, Marine Le Pen ne veut pas siéger à l'extrême droite

      news.movim.eu / HuffingtonPost · Thursday, 30 June, 2022 - 14:47 · 2 minutes

    Marine Le Pen a formulé la demande que le groupe RN de 89 députés ne soit pas placé à l'extrême droite de l'hémicycle à l'Assemblée nationale (photo prise mardi 28 juin à l'Assemblée nationale). Marine Le Pen a formulé la demande que le groupe RN de 89 députés ne soit pas placé à l'extrême droite de l'hémicycle à l'Assemblée nationale (photo prise mardi 28 juin à l'Assemblée nationale).

    POLITIQUE - La banalisation jusque dans le choix des sièges. Marine Le Pen a réclamé ce jeudi 30 juin au matin matin que les 89 députés du Rassemblement national ne soient pas situés à l’extrême droite de l’hémicycle, lors d’une réunion avec les présidents de groupe qui doit se poursuivre dans l’après midi, selon plusieurs sources parlementaires.

    Selon des élus de la majorité et de l’opposition, Marine Le Pen a formulé le vœu que ses troupes soient installées à gauche des élus LR en regardant les députés depuis le perchoir. Une requête qui a peu de chance d’aboutir.

    Le RN classé à l’extrême droite par les politologues

    “Madame Le Pen est arrivée en disant ‘Je ne veux pas être placée à l’extrême droite de l’hémicycle’. On lui a rappelé que malgré tout il y a quelque chose qui s’appelle la science politique et que les politologues la classent à l’extrême droite ”, a indiqué un député à l’AFP.

    La présidente de l’Assemblée Yaël Braun-Pivet (Renaissance) et les présidents de groupe tenaient une réunion sur le placement dans l’hémicycle ce jeudi à 9h30 afin de “procéder à la division de la salle des séances en autant de secteurs qu’il y a de groupes et de déterminer la place des députés non inscrits”, selon l’agenda de l’Assemblée.

    Selon un président de groupe, le placement dans l’hémicycle est un moment qui donne traditionnellement lieu à des revendications, notamment pour occuper des fauteuils historiques, comme celui de Jean Jaurès. Il existe aussi historiquement un “carré des alsaciens”, en bas à droite, selon lui.

    Pas terminée, cette réunion devait reprendre dans l’après-midi.

    À voir également sur le HuffPost : Pourquoi, malgré la dédiabolisation, Marine Le Pen et le RN restent d’extrême droite

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      Marine Le Pen défend José Gonzalez après ses propos à l'Assemblée nationale

      news.movim.eu / HuffingtonPost · Wednesday, 29 June, 2022 - 10:35 · 3 minutes

    POLITIQUE - Marine Le Pen a jugé le discours de José Gonzalez au Perchoir “très digne et très républicain”. Ce mercredi 29 juin, la présidente des députés RN à l’Assemblée nationale balaye tout dérapage de l’élu des Bouches-du-Rhône après les critiques sur son évocation de l’Algérie française puis sa réponse polémique sur l’OAS.

    José Gonzalez “a fait un très beau discours, très digne et très républicain, qui a été salué quasi unanimement par des applaudissements nourris de l’Assemblée nationale”, affirme Marine Le Pen sur franceinfo. Et d’insister: il n’y a pas eu de “dérapage”, comme l’affirment certains adversaires du RN.

    La veille, depuis le Perchoir où il s’exprimait comme doyen d’âge de l’Assemblée, José Gonzalez a évoqué l’Algérie, sa terre natale à laquelle il a été “arraché” en 1962, à l’indépendance. “J’ai laissé là-bas une partie de ma France”, dit ce pied noir né à Oran.

    Interrogé par les journalistes lors d’une suspension de séance, José Gonzalez est allé plus loin. La France a-t-elle commis des crimes en Algérie? “Je ne pense” que ce soit le cas, déclare-t-il, avant d’ajouter: “Je ne suis pas là pour juger si l’OAS a commis des crimes ou pas. Je ne sais même pas ce qu’était l’OAS, ou presque pas.”

    Sur franceinfo, Marine Le Pen renchérit: “Un certain nombre de journalistes se sont précipités sur lui pour lui poser des questions sur l’OAS. Il a dit qu’il n’est pas là pour parler de ces sujets (...) qui n’avaient rien à voir avec l’évènement du jour”.

    “Déchéance”

    Cette mention de l’Algérie française dans le discours du doyen, ainsi que les applaudissements de l’hémicycle, ont ulcéré plusieurs députés NUPES. “Pour cette première séance de la XVIe mandature, l’assemblée vient d’applaudir le discours du doyen RN sur l’Algérie française perdue. Je suis abasourdie. Quelle déchéance”, déplorait ainsi Sandra Regol, élue EELV du Bas-Rhin.

    Des critiques qui n’atteignent pas Marine Le Pen 24 heures plus tard: “La gauche dit ce qu’elle veut, tout et n’importe quoi”, réplique-t-elle sur franceinfo, avant d’ajouter: “Je ne me détermine pas en fonction de ce que dit l’extrême gauche.”

    Pour l’ancienne candidate à la présidentielle, José Gonzalez “a tenu sa positon de doyen avec beaucoup de dignité, ce qui n’est pas le cas de tous dans l’hémicycle”. Au lendemain de la première séance, certains députés RN ont fustigé l’attitude de leurs homologues de partis adverses.

    Le député de l’Oise Philippe Ballard a ainsi dénoncé sur BFMTV le “mépris et l’arrogance” de Louis Boyard, un des secrétaires du bureau de l’Assemblée, qui a refusé de lui serrer la main au moment du vote pour le poste de président.

    À voir également sur Le HuffPost: Élue au perchoir,Yaël Braun-Pivet livre un discours personnel et féministe

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      Droit à l'avortement : les ambiguïtés de Marine Le Pen et du RN

      news.movim.eu / HuffingtonPost · Monday, 27 June, 2022 - 15:00 · 2 minutes

    POLITIQUE - C’est une annonce qui a eu l’effet d’une bombe dans l’Hexagone. Alors que la Cour suprême américaine est revenue sur l’arrêt Roe v. Wade, ce qui permet de fait aux États d’interdire ou non l’IVG, la classe politique française s’est emparée du sujet. Ou du moins, une partie d’entre elle.

    Alors que la France insoumise et le parti présidentiel ont proposé l’inscription de ce droit dans la Constitution , les membres du Rassemblement national n’ont pas eu la même réaction. Invités des plateaux télé, beaucoup ont balayé le sujet d’un revers de la main, expliquant leur volonté de ne pas importer un sujet américain en France. “Nous n’avons pas été élus membres du Congrès américain, nous avons été élus membres de l’Assemblée nationale”, a commenté le député RN Jean-PhilippeTanguy sur France 5.

    Tous affirment qu’ils n’envisagent pas de remettre en cause le droit à l’IVG en France, et Marine Le Pen a indiqué au Monde qu’elle était prête à voter son inscription dans la Constitution. Mais certaines prises de position passées ou récentes laissent malgré tout planer une certaine ambiguïté.

    En 2012, le déremboursement de l’IVG

    En 2012 d’abord, la candidate du Front national n’avait pas exclu de “dérembourser” l’IVG, estimant qu’il était parfois utilisé comme “un mode de contraception”. “Dérembourser des abus alors qu’un tiers de la population française ne peut pas se soigner correctement, parce qu’on ne cesse de dérembourser, à un moment je pense qu’il faut dire stop”, expliquait-elle en 2012 sur France 2, suscitant par ailleurs un tollé en évoquant des “avortements de confort”.

    Début 2022, Marine Le Pen s’est aussi montrée opposée à l’allongement du délai légal de grossesse de 12 à 14 semaines, un projet de loi finalement adopté par l’Assemblée nationale, malgré l’opposition à droite. Ailleurs qu’au palais Bourbon, les députés du Rassemblement national n’ont pas montré une adhésion sans faille au droit à l’IVG.

    Comme le rappelle Le Monde , en 2020, puis en 2021, la grande majorité des députés européens RN ont voté contre deux résolutions européennes condamnant l’interdiction -presque totale- du recours à l’ avortement en Pologne.

    À voir également sur le HuffPost : Le droit à l’avortement dans la Constitution? LREM rattrapée par ses anciens votes


    Un an après leur élection à l’Assemblée, plusieurs députés UDI-Agir, accompagnés par ceux de la France insoumise (LFI), avaient en effet repris les propositions du Haut conseil à l’égalité entre les femmes et les hommes pour faire de la Constitution un texte garant “de l’égalité femmes-hommes”. La majorité avait, alors, refusé.">
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      Avortement: Copé, Bayrou, Le Pen… Ces voix dissonantes sur l'inscription dans la Constitution

      news.movim.eu / HuffingtonPost · Monday, 27 June, 2022 - 10:07 · 3 minutes

    Jean-Francois Copé, le 20 juin 2022 devant le siège du parti LR. Jean-Francois Copé, le 20 juin 2022 devant le siège du parti LR.

    AVORTEMENT - Depuis que les groupes de députés de la Nupes et Renaissance (ex-LREM) ont fait part de leur volonté d’inscrire le droit à l’IVG dans la Constitution , des voix discordantes se sont fait entendre, montrant qu’il n’y a pas de consensus sur la question. La dernière en date, celle du LR Jean-François Copé .

    L’ex-ministre du Budget a jugé, ce lundi 27 juin sur France Inter, que “c’est incompréhensible d’ouvrir ce débat” sur l’inscription de l’interruption volontaire de grossesse (IVG) dans la Constitution et qu’“il n’y a aucune bonne raison de le faire”. “La France [...] n’a jamais remis en question ce droit qui est fondamental et qui est d’ailleurs inscrit dans le bloc de constitutionnalité de facto par la Déclaration des l’Homme”, a avancé Jean-François Copé.

    “Est-ce vraiment indispensable de faire un référendum dans ce pays sur ce type de sujets alors que nous avons tant de chantiers difficiles sur lesquels nous avons besoin de débattre?”, a-t-il argumenté, citant d’autres “rendez-vous majeurs dans le pays”, alors que “nous sommes tous très solides sur la question [du droit à l’IVG]”.

    Une révision constitutionnelle nécessite l’adoption du même texte par Assemblée et Sénat, puis elle doit être approuvée par référendum. Autre option: si la révision a été initiée par l’exécutif, ou reprise par lui, le texte peut aussi être validé par les deux chambres mais peut être soumis au Parlement réuni en Congrès, qui doit le voter à une majorité des 3/5e des suffrages exprimés.

    Comme Jean-François Copé, François Bayrou s’est interrogé ce dimanche sur la nécessité de garantir le droit à l’avortement dans la Loi fondamentale. “Est-ce que c’est utile au pays, en ce moment, d’aller organiser un référendum sur cette question ?”, s’est interrogé le patron du MoDem sur BFMTV.

    Embarras au RN

    “C’est quand même surprenant que ce soit ce qui se passe aux États-Unis qui entraîne un certain nombre de réactions effervescentes dans la vie politique française”, a estimé François Bayrou, qui n’est “pas pour qu’on décalque la vie politique américaine”. “J’ai le droit d’avoir un regard libre sur ce sujet, c’est mon point de vue. Le Modem, de son côté, en débattra”.

    Marine Le Pen voterait-elle l’inscription du droit à l’avortement dans la Constitution? “Pourquoi pas”, a répondu au Monde la cheffe du groupe RN à l’Assemblée, avant de nuancer aussitôt. “Cette agitation ne me paraît pas justifiée, a-t-elle nuancé . Nous ne sommes pas les États-Unis et aucun parti n’envisage de changer notre législation.” “Aucun mouvement politique sérieux ne remet en cause en France la loi Veil, acquis à protéger”, a également assuré Jordan Bardella, président par intérim du RN.

    Le parti d’extrême droite a été notamment pointé du doigt par la cheffe du groupe Renaissance à l’Assemblée nationale, Aurore Bergé, comme comportant “des opposants farouches à l’accès des femmes à l’IVG”. Ce qu’a réfuté Marine Le Pen dans un tweet publié samedi. “Le RN n’a jamais attenté au droit des femmes à recourir à l’IVG”, a-t-elle affirmé.

    L’ancienne candidate à la présidentielle avait défendu en 2012 le déremboursement de l’IVG, fustigeant des “avortements de confort”. Une position dont elle semble aujourd’hui se détacher. Marine Le Pen compte toutefois parmi ses proches des anti-IVG, dont les députées Caroline Parmentier et Laure Lavalette, qui avait appelé en 2014 à “abroger, à terme, le droit à l’avortement” .

    À voir également sur Le HuffPost : Les États-Unis (un peu plus) divisés après la révocation du droit à l’avortement

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      IVG dans la Constitution: Marine Le Pen n'exclut pas de voter pour

      news.movim.eu / HuffingtonPost · Sunday, 26 June, 2022 - 14:30 · 3 minutes

    Marine Le Pen entourée des parlementaires nouvellement élus du Rassemblement national, visitent l'Assemblée nationale mercredi 22 juin 2022 à Paris. Marine Le Pen entourée des parlementaires nouvellement élus du Rassemblement national, visitent l'Assemblée nationale mercredi 22 juin 2022 à Paris.

    POLITIQUE - Un “pourquoi pas” et puis s’en va. L’avis de Marine Le Pen sur la proposition de loi constitutionnelle -portée initialement par la France Insoumise puis reprise par Aurore Bergé- dans une volonté de sanctuariser le droit à l’avortement en l’inscrivant dans la Constitution française était attendu.

    Et la Présidente du Rassemblement national à l’Assemblée nationale a finalement décidé de s’exprimer -timidement- sur la question en n’excluant pas de voter pour. Questionnée ce samedi 25 juin par Le Monde , Marine Le Pen répond en effet “pourquoi pas” à l’idée de voter un texte inscrivant de manière pérenne dans la Constitution le droit des femmes à l’IVG en France.

    “Mais cette agitation ne me paraît pas justifiée. Nous ne sommes pas les États-Unis et aucun parti n’envisage de changer notre législation”, ajoute la députée d’extrême droite du Pas-de-Calais, contrainte de prendre la parole sur le sujet après la décision de la Cour suprême américaine .

    Une réponse à peine dissimulée aux déclarations de la présidente du groupe de la majorité présidentielle à l’Assemblée, Aurore Bergé . Cette dernière avait estimé samedi que les députés du parti de Marine Le Pen étaient “des opposants farouches à l’accès des femmes à l’IVG”. La députée Renaissance avait ajouté que ce droit pourrait être “remis en cause”, d’où sa proposition d’inscrire ce droit dans la Constitution.

    “Le RN n’a jamais attenté au droit des femmes”

    Ces paroles de Marine Le Pen coïncident avec celle du président par intérim de son parti Jordan Bardella . “Aucun mouvement politique sérieux ne remet en cause en France la loi Veil, acquis à protéger” avait-il clamé ce samedi estimant au passage que le gouvernement “instrumentalise ce qui relève de la politique intérieure américaine pour faire diversion: où sont ses plans d’urgence pour le pouvoir d’achat et contre l’immigration?”.

    “Ce n’est pas en racontant n’importe quoi sur le RN qu’Aurore Bergé fera oublier les votes de LREM”, avait déjà écrit samedi Marine Le Pen sur Twitter, en référence aux votes du groupe de la majorité présidentielle à l’Assemblée nationale en 2018 . Suite à une proposition des députés LFI et UDI-Agir, les députés de LREM s’étaient très majoritairement positionnés contre l’inscription du droit à la contraception et de l’avortement dans la Constitution.

    “Le RN n’a jamais attenté au droit des femmes à recourir à l’IVG”, surenchérit Marine Le Pen, en partageant au passage l’infographie des votes par groupe à l’Assemblée nationale. Sans préciser cependant qu’ aucun des huit députés RN de l’époque ne s’était présenté dans l’hémicycle pour prendre part à ce vote.

    À voir également sur Le HuffPost: Le droit à l’avortement dans la Constitution? LREM rattrapé

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      Droit à l'avortement: Le RN discret, "ne se mêle pas des affaires" des États-Unis

      news.movim.eu / HuffingtonPost · Saturday, 25 June, 2022 - 15:47 · 4 minutes

    L'IVG interdit aux États-Unis? Le RN discret, L'IVG interdit aux États-Unis? Le RN discret, "ne se mêle pas des affaires des autres" (photo de Marine Le Pen au Parlement européen en 2017)

    POLITIQUE - Depuis ce vendredi 24 juin, l’ensemble de la classe politique française dénonce la révocation du droit à l’avortement par la Cour suprême des États-Unis . L’ensemble? Non, il est un parti, et pas des moindres, qui reste discret: Le Rassemblement national.

    Ni tweet ni déclaration pour Marine Le Pen ou son état-major, pourtant habitués des réseaux sociaux, à l’heure où à droite comme à gauche, on clame son inquiétude face à une telle régression. La majorité et la gauche ont d’ores et déjà annoncé qu’elles souhaitaient sanctuariser l’accès à l’IVG en l’inscrivant dans la Constitution quand plusieurs figures des Républicains appellent à “préserver ce droit fondamental.”

    C’est le cas par exemple d’Éric Ciotti, le député des Alpes Maritimes, qui parle de “recul consternant” ou de Valérie Pécresse laquelle s’indigne d’une “régression inquiétante et choquante des libertés.” Plus à droite, la députée Emmanuelle Ménard a elle aussi réagi en pointant une atteinte “aux libertés de toutes les femmes américaines, quelles que soient leurs convictions”. Dans ce contexte, le Rassemblement national, lui, brille par son silence.

    La gêne au RN?

    L’un des rares à s’être exprimés de près ou de loin sur le sujet est le (nouveau) député Philippe Ballard, ce samedi 25 juin sur franceinfo. Interrogé sur la décision historique de la Cour suprême, le porte-parole du parti d’extrême droite, a botté en touche, refusant de disserter sur la politique américaine.

    “Je suis parlementaire français, je suis porte-parole d’un parti politique français, on est souverainiste, on ne va pas se mêler des affaires des autres”, a-t-il ainsi répliqué, comme vous pouvez le voir ci-dessous (à partir de 1′50) .

    Une petite pirouette qui témoigne de la gêne du Rassemblement national? Force est de constater que les cadres du parti lepéniste avaient moins de pudeur à commenter l’actualité nationale américaine au moment de remettre en question l’élection de Joe Biden face à Donald Trump , celui qui a rendu possible ce recul spectaculaire sur l’IVG aux États-Unis.

    Plutôt que de s’appesantir sur la bienveillance de sa formation politique à l’égard du milliardaire américain quand celui-ci était au pouvoir, Philippe Ballard est aussitôt revenue sur la position “claire” que défend Marine Le Pen sur l’IVG: le statu quo.

    “La loi Veil, on n’y touche pas”, a-t-il ainsi lancé, avant de confirmer “c’est la position du parti” quand le journaliste en plateau lui demande de confirmer s’il parle de l’autorisation de l’IVG “quoi qu’il arrive”. Mais cette position, défendue par la patronne du Rassemblement national depuis sa campagne de 2017, n’a pas toujours été aussi limpide.

    Les turpitudes de Le Pen

    Au contraire, le FN (devenu RN) a été pendant longtemps radicalement anti-avortement sous l’égide de Jean-Marie Le Pen. Certes, Marine Le Pen s’est démarquée dès 2002 de la ligne dure incarnée par son père, lequel prônait l’abrogation des loi pro-IVG, mais la finaliste des deux dernières élections présidentielles a souvent porté une position ambigüe.

    En 2012, lors de la campagne présidentielle, elle use par exemple du terme “avortements de confort” en ciblant “les femmes qui avortent deux, trois, quatre fois” et qui feraient de l’IVG une sorte de “moyen de contraception”. Elle agite même le spectre d’une restriction des remboursements. “Avorter trois ou quatre fois de suite ne doit pas peser en termes financiers sur la communauté nationale, au moment où un français sur trois ne se soigne pas correctement”, lance-t-elle lors d’une conférence organisée par le magazine Elle à Science Po, comme vous pouvez le voir ci-dessous (à partir de 14′).

    Depuis, Marine Le Pen, soucieuse de “normaliser” son image, a laissé ce vocabulaire de côté... malgré les coups de boutoirs de sa nièce Marion Maréchal, en 2017, alors toujours favorable à l’abandon du “remboursement intégral et illimité de l’avortement.” Une sortie publique qui aura valu à l’ancienne cadre du RN, désormais chez Reconquête, un sévère recadrage.

    “Chacun peut revoir ses positions”, estime aujourd’hui Philippe Ballard pour justifier le changement de pied de la patronne du RN en dix ans. Mais jusqu’où? Le Rassemblement national, absent des débats médiatiques depuis la décision historique de la Cour suprême américaine, va devoir sortir du bois et se prononcer sur l’ambition des élus de la Nupes et de la majorité d’inscrire l’accès à l’IVG dans la Constitution. Et leur vote sera scruté.

    À voir également sur Le HuffPost: Le droit à l’avortement dans la Constitution? LREM rattrapée par ses anciens votes

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      Le Pen, Vallaud, Bayou, Châtelain... qui sont les présidents des groupes à l'Assemblée

      news.movim.eu / HuffingtonPost · Thursday, 23 June, 2022 - 12:21 · 2 minutes

    Mathilde Panot, Marine Le Pen, Olivier Marleix et Aurore Bergé ont été élus présidents de leur groupe parlementaire à l'Assemblée. Mathilde Panot, Marine Le Pen, Olivier Marleix et Aurore Bergé ont été élus présidents de leur groupe parlementaire à l'Assemblée.

    POLITIQUE - Uniquement dans l’enceinte de l’Assemblée nationale, Marine Le Pen aura droit à du “madame la présidente”. La députée réélue d’Hénin Beaumont (Pas-de-Calais) lors des élections législatives devient ce jeudi 23 juin la présidente du groupe RN au Palais Bourbon, élue par acclamation.

    Après les élections législatives, il est en effet temps pour les députés (ré)élus de choisir les présidents des groupes à l’ Assemblée nationale . Chaque parti qui souhaite peser dans les débats doit constituer un groupe d’au moins 15 députés, notamment pour obtenir un temps de parole conséquent. Le vote est organisé en interne.

    Après une percée en 1986, le parti d’extrême droite n’avait jamais obtenu assez de représentants pour constituer un groupe dans l’hémicycle. Désormais, ils sont 89 à porter les couleurs du Rassemblement National sous la houlette de Marine Le Pen qui a renoncé au passage à diriger le parti.

    Ce jeudi, le Parti socialiste a aussi choisi son président: Boris Vallaud, député de la 3e circonscription des Landes, succède à Valérie Rabault, députée réélue du Tarn-et-Garonne. Les écologistes se sont quant à eux donné un tandem pour présider le groupe: le secrétaire national Julien Bayou et la députée de l’Isère Cyrielle Châtelain.

    Enfin, un dixième groupe - UTiles pour “Ultramarins, territoires, insularités, liberté, égalité et solidarités - doit également voir le jour dans l’opposition. Selon  le Guadeloupéen Olivier Serva (ex-LREM),ce groupe comportera entre 17 et 25 élus, issus des territoires d’Outre-mer, de la Corse, de l’ancien groupe Territoires et Libertés mais aussi de l’UDI qui n’a plus de groupe en propre, et éventuellement du socialiste David Habib, dissident réélu qui refuse l’accord avec la NUPES. Les groupes ont jusqu’à mardi 28 juin pour finaliser leur composition.

    Découvrez les portraits de chaque président et présidente de groupe dans le diaporama ci-dessous:

    À voir également sur Le HuffPost: Après les législatives, Emmanuel Macron défie les oppositions

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      Après la claque des législatives, Macron reçoit les partis à l'Élysée

      news.movim.eu / HuffingtonPost · Tuesday, 21 June, 2022 - 05:23 · 3 minutes

    Emmanuel Macron depuis le perron de l'Elysée, le 19 mai 2022 (AP Photo/Christophe Ena) Emmanuel Macron depuis le perron de l'Elysée, le 19 mai 2022 (AP Photo/Christophe Ena)

    LGISLATIVES - Comment gouverner? Deux jours après les élections législatives qui ont sonné la macronie, Emmanuel Macron reprend l’initiative face aux risques de blocages de ses réformes à l’Assemblée, en invitant les responsables politiques des oppositions.

    Six d’entre eux seront reçus successivement ce martin 21 juin à l’Elysée: Christian Jacob (LR) ouvre la marche à 10H00, avant Olivier Faure (PS) à 11H00, François Bayrou (Modem) à 14H00, Stanilas Guerini (LREM) à 15H00, Marine Le Pen (RN) à 17H30 et Fabien Roussel (PCF) à 18H30, avant d’autres mercredi comme le chef du parti EELV Julien Bayou.

    Si le chef de LFI Jean-Luc Mélenchon n’a pas encore répondu, son numéro 2 Adrien Quatennens n’en a pas écarté l’idée, s’interrogeant toutefois sur LCI: “pour quoi faire?”

    Lui comme plusieurs autres responsables de LFI ont exigé la démission de la Première ministre Elisabeth Borne, qui ne sera pas présente aux entretiens avec les partis politiques. Comme le président par intérim du RN Jordan Bardella qui a estimé qu’elle devait “rendre son tablier”.

    Avec 245 députés, les macronistes d’Ensemble! sont loin de la majorité absolue, fixée à 289 sièges sur 577. Ils devancent la Nupes, qui aura au moins 150 représentants dans l’hémicycle, selon un décompte actualisé effectué par l’AFP qui inclut les députés d’Outre-mer, mais sans préjuger du choix des dissidents socialistes et de plusieurs élus divers gauche.

    Viennent ensuite le Rassemblement national, qui réalise une percée historique (89 sièges), puis les Républicains (61).

    Si personne dans la macronie ne met publiquement en cause la cheffe du gouvernement - et donc de la majorité -, de nombreux responsables politiques de LR, dont leur candidate à la présidentielle Valérie Pécresse, ont aussi appelé Emmanuel Macron à “tenir compte du résultat de ces élections” en changeant “de ligne politique, de Premier ministre et de gouvernement”.

    “Du sol au plafond”

    Manière d’imaginer un accord entre le parti de droite et La République en marche et ses alliés? “Nous sommes et nous resterons dans l’opposition: il n’y aura ni pacte ni coalition avec Emmanuel Macron”, a encore répété lundi le patron des Républicains, Christian Jacob dans une tentative d’autorité sur son parti, apparue divisé sur la question, à l’instar de Jean-François Copé.

    Un bureau politique de LR doit d’ailleurs être réuni mardi en fin d’après-midi.

    Resté silencieux depuis la gifle électorale de dimanche, Emmanuel Macron a déjeuné lundi avec Elisabeth Borne et les ténors d’Ensemble!, Edouard Philippe et François Bayrou.

    Un remaniement est à l’ordre du jour puisque trois ministres doivent quitter le gouvernement après avoir été battues dimanche: Amélie de Montchalin à la Transition écologique, Brigitte Bourguignon à la Santé et Justine Benin à la Mer.

    A partir de là, “il y a ceux qui pensent qu’il faut tâtonner et rester dans une forme de statu quo gouvernemental, et ceux qui veulent tout changer du sol au plafond, notamment avec un nouveau Premier ministre”, relève un familier de l’exécutif, selon qui ”ça flotte beaucoup”.

    Emmanuel Macron n’a que deux jours devant lui, avant un tunnel d’obligations internationales (Conseil européen, G7, sommet de l’Otan) à partir de jeudi. Il devrait apparaître à la Fête de la musique à l’Élysée, mardi soir, mais aucune allocution politique n’est pour l’instant prévue.

    À voir également sur Le HuffPost: Législatives: A l’Assemblée, une rentrée dans le calme avant la tempête

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      Le Rassemblement national votera-t-il les lois? Ces ministres le souhaitent

      news.movim.eu / HuffingtonPost · Monday, 20 June, 2022 - 16:54 · 3 minutes

    Sur France 2 ce lundi 20 juin, la ministre des Outre-mer Yaël Braun-Pivet a plaidé pour travailler avec tous les partis représentés à l'Assemblée nationale. Sur France 2 ce lundi 20 juin, la ministre des Outre-mer Yaël Braun-Pivet a plaidé pour travailler avec tous les partis représentés à l'Assemblée nationale.

    POLITIQUE - Il manque à la coalition présidentielle 44 sièges pour avoir la majorité absolue à l’Assemblée nationale et cette situation oblige ses représentants à se poser la question: avec qui former des alliances pour faire adopter les textes? Les partis de la NUPES, l’alliance de gauche? Les Républicains? Ou alors le Rassemblement national ?

    Dès 20h10 dimanche 19 juin, la question a été posée à Éric Dupond-Moretti sur le plateau de BFMTV. Avec des pincettes vis-à-vis des résultats pas encore consolidés, le garde des Sceaux a estimé qu’il “fallait prendre en compte” la perte de la majorité pour le camp présidentiel, la composition hétéroclite du Palais Bourbon, ainsi que “la progression du Rassemblement national”. Avant de défendre des discussions pluralistes qui n’excluent aucun parti, y compris l’extrême droite, pour ne pas tomber dans l’immobilisme.

    “Quand Gérald Darmanin tente d’obtenir un budget important pour renforcer le nombre de policiers dans ce pays - la sécurité, un des terrains de jeu de prédilection du Rassemblement national - et que le RN ne vote pas ce texte, voilà....”, ajoute-t-il en laissant sa phrase en suspens. Le programme d’Emmanuel Macron n’est “plus un programme qui sera présenté sur les différents plateaux. C’est à l’Assemblée nationale que nous verrons comment nous essayons d’avancer ensemble.”

    Le lendemain sur France 2, la ministre des Outre-mer Yaël Braun-Pivet se montre encore plus directe: “La base c’est le programme du président de la République. Maintenant il faut qu’on avance dans l’intérêt des Français, avec tous ceux qui veulent avancer avec nous”.

    Y compris avec RN? “C’est cela la beauté de la démocratie. Au Parlement lorsque l’on vote des textes, nous ne sommes pas nécessairement tenus par nos groupes. Chaque parlementaire a devant lui un bouton pour, un contre, un abstention. (...) Il ne faut pas être dans des postures dogmatiques et partisanes”, plaide-t-elle ce lundi 20 juin.

    C’est justement le discours tenu depuis quelques heures par le Rassemblement national. Ce lundi 20 juin, les représentants du RN se sont présentés sous leur meilleur jour, avec un élément de langage: être une “opposition constructive”.

    Le RN veut être “une opposition constructive”

    “Est-ce que Emmanuel Macron va pouvoir faire ce qu’il veut? La réponse est non, annonce d’emblée Marine Le Pen depuis Hénin-Beaumont. L’ensemble des députés du RN seront à disposition des Français pour pouvoir mener cette opposition qui sera extrêmement ferme mais également constructive.”

    Quelques instants plus tôt sur Sud Radio et BFMTV, Louis Aliot et Laure Lavalette, porte-parole du parti, étaient sur la même ligne: “Quand la majorité dit quelque chose qui va dans l’intérêt du Français, évidemment nous sommes pour. Nous ne sommes pas dogmatiques, nous sommes là pour être une opposition constructive” assure Laure Lavalette.

    Pour la pratique, il va falloir patienter quelques semaines. En juillet, les 89 députés du RN seront amenés à se prononcer sur le projet de loi sur le pouvoir d’achat. Marine Le Pen a promis de soutenir les mesures qui seraient favorables aux Français.

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