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      Dans l'usine d'Azovstal, les soldats ukrainiens excluent toute capitulation

      news.movim.eu / HuffingtonPost · Sunday, 8 May, 2022 - 14:06 · 2 minutes

    Bientôt à court de vivres, les soldats ukrainiens de Marioupol refusent de se rendre face aux troupes russes.  Bientôt à court de vivres, les soldats ukrainiens de Marioupol refusent de se rendre face aux troupes russes.

    GUERRE EN UKRAINE - Au 74e jour de la guerre en Ukraine, les militaires ukrainiens retranchés depuis de nombreuses semaines dans les souterrains de l’immense aciérie Azovstal de Marioupol ont annoncé ce dimanche 8 mai qu’ils excluaient de se rendre.

    “Capituler n’est pas une option car notre vie n’intéresse pas l a Russie . Nous laisser en vie ne leur importe pas”, a déclaré Ilya Samoïlenko, officier du renseignement ukrainien au cours d’une conférence de presse diffusée par vidéo.

    “Tous nos vivres sont limités. Il nous reste de l’eau. Il nous reste des munitions. Nous aurons nos armes sur nous. Nous nous battrons jusqu’à la meilleure issue de cette situation”, a-t-il ajouté depuis l es sous-sols du site industriel qui sert de dernier bastion de résistance face à l’armée russe dans le port dévasté de cette ville du sud-est de l’Ukraine.

    “Nous, personnel militaire de la garnison de Marioupol, avons été témoins des crimes de guerre commis par la Russie, par l’armée russe. Nous en sommes les témoins”, a ajouté M. Samoïlenko, qui parlait tantôt ukrainien tantôt anglais pendant la conférence.

    Ilya Samoïlenko a également rappelé que ces soldats étaient “là pour faire leur travail”. Il rappelle que lui et ses soldats “auraient pu quitter Marioupol avant que la situation ne devienne trop critique. Mais lorsque le siège de Marioupol devait commencer, nous avons pris la décision ferme de rester jusqu’au bout”.

    “Nous n’avons pas reçu d’ordres pour prendre sur nos épaules le devoir de la défense de Marioupol, c’était de notre propre volonté”, a-t-il exprimé depuis le sous-sol de l’usine.

    Femmes, enfants et personnes âgées ont quitté l’usine

    Depuis plusieurs semaines, Marioupol est presque entièrement sous contrôle des Russes. Seule lui échappe l’immense aciérie Azovstal que l’armée russe pilonne sans relâche, en plus d’attaques importantes au sol à l’origine de violents combats.

    De nombreux civils s’y trouvaient avec les combattants ukrainiens dans des conditions extrêmes, jusqu’à l’évacuation des dernières femmes, des derniers enfants et personnes âgées samedi, selon Kiev.

    La prise d’Azovstal permettrait à Moscou de revendiquer le contrôle total de Marioupol, port stratégique à la pointe sud du Donbass qui comptait près d’un demi-million d’habitants avant la guerre mais a été quasiment entièrement détruite par deux mois de siège et de bombardements russes.

    En plus de la prise de l’usine, les Ukrainiens craignent aussi que la Russie organise un défilé militaire dans la ville de Marioupol lundi 9 mai, à l’occasion du jour de la Victoire, symbolisant chaque année la victoire russe sur l’Allemagne nazie.

    À voir également sur Le HuffPost: Marioupol: À quoi va ressembler la parade militaire du 9 mai à Moscou ?

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      Ukraine: "Toutes les femmes, personnes âgées et tous les enfants" évacués de l'usine Azovstal

      news.movim.eu / HuffingtonPost · Saturday, 7 May, 2022 - 17:54 · 1 minute

    Des femmes évacuées de l'usine Azovstal, à Marioupol (photo prise le 6 mai 2022). Des femmes évacuées de l'usine Azovstal, à Marioupol (photo prise le 6 mai 2022).

    GUERRE EN UKRAINE - La vice-Première ministre ukrainienne Iryna Verechtchouk a indiqué ce samedi 7 mai que les enfants, les femmes et les personnes âgées qui étaient réfugiés dans l’aciérie Azovstal ont été évacués. Cette annonce intervient alors que l’Ukraine craint une nouvelle offensive des soldats russes sur ce gigantesque complexe sidérurgique à l’approche du 9 mai .

    “L’ordre du président [Volodymyr Zelensky] a été exécuté: toutes les femmes, tous les enfants et toutes les personnes âgées ont été évacués d’Azovstal , a-t-elle fait savoir. Cette partie de la mission humanitaire à Marioupol est accomplie.”

    Vendredi, 50 personnes, là encore les civils les plus vulnérables, avaient pu quitter cette dernière poche de résistance des forces ukrainiennes dans la ville dévastée de Marioupol.

    Ces opérations, qui se déroulent depuis une semaine sous l’égide de l’ONU et du Comité international de la Croix-Rouge (CICR), ont permis, selon Kiev, à près de 500 civils de fuir.

    Marioupol, “complètement détruite”

    Le ministère ukrainien de la Défense a toutefois affirmé dans son rapport matinal samedi que “l’ennemi n’arrêtait pas son offensive”, “bloquant” notamment toujours les défenseurs du quartier d’Azovstal. L’état-major de l’armée ukrainienne a assuré que les forces russes avaient encore la veille attaqué cette usine, en dépit du cessez-le-feu qu’elles ont unilatéralement décrété jeudi pour trois jours.

    “L’ennemi cherche à achever les défenseurs d’Azovstal, il essaie de faire cela avant le 9 mai pour faire un cadeau à Vladimir Poutine”, le président russe, a affirmé Oleksiï Arestovytch, un conseiller du président ukrainien Volodymyr Zelensky.

    Marioupol, qui comptait près de 500.000 habitants avant la guerre, a été presque entièrement rayée de la carte par deux mois de siège et de bombardements russes. Volodymyr Zelensky a estimé ce vendredi que la ville était “complètement détruite” et qu’il ne restait rien à prendre pour la Russie à part son aciérie Azovstal.

    À voir également sur Le HuffPost: Ces images aériennes de Marioupol sont glaçantes

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      Guerre en Ukraine: sur le site d'Azovstal, la Russie accusée de ne pas respecter la trêve

      news.movim.eu / HuffingtonPost · Thursday, 5 May, 2022 - 13:39 · 3 minutes

    Alors que la Russie niait un assaut sur l'usine métallurgique d'Azovstal mercredi 4 mai, des nuages de fumées noires s’élevaient encore du site, qui sert toujours de poche de résistance aux dernières forces ukrainiennes de Marioupol.  Alors que la Russie niait un assaut sur l'usine métallurgique d'Azovstal mercredi 4 mai, des nuages de fumées noires s’élevaient encore du site, qui sert toujours de poche de résistance aux dernières forces ukrainiennes de Marioupol.

    GUERRE EN UKRAINE - Un cessez-le-feu de courte durée. “Les Russes ne respectent pas leur promesse de trêve” sur le site d’Azovstal à Marioupol, dernière poche de résistance ukrainienne dans cette ville portuaire dévastée par les bombardements, a affirmé ce jeudi 5 mai un commandant du bataillon Azov qui défend toujours l’aciérie.

    Les Russes ne respectent pas leur promesse de trêve et ne permettent pas l’évacuation des civils” toujours réfugiés avec les combattants dans les souterrains de cette immense usine, a affirmé Sviatoslav Palamar, commandant adjoint du régiment Azov dans un message vidéo sur Telegram.

    Le Kremlin avait affirmé que des couloirs humanitaires “fonctionnaient” à Azovstal et que l’armée russe y respectait le cessez-le-feu qu’elle avait annoncé la veille pour une durée de trois jours à partir de jeudi.

    Sur Twitter, ce jeudi, un correspondant de France Télévision a témoigné de l’absence de trêve dans la ville de Marioupol , en captant dans une vidéo des échos des bombardements toujours en cours.

    “Il y a trois jours, l’ennemi a fait irruption sur le territoire d’Azovstal, où des combats violents et sanglants se poursuivent”, a ajouté Sviatoslav Palamar, confirmant des propos mercredi soir du commandant du régiment Azov, Denys Prokopenko.

    Les “russes sont entrés” dans l’usine selon un conseiller de Zelensky

    Un conseiller du président ukrainien Volodymyr Zelensky , Oleksiï Arestovitch, a, lui, assuré jeudi à la télévision ukrainienne que les “forces russes sont entrés hier (mercredi)” dans l’usine, sans qu’une source indépendante soit en mesure de confirmer cette déclaration. “Nous avons de nombreuses informations, souvent contradictoires” sur la situation actuelle, a-t-il ajouté, refusant de donner un état des lieux précis.

    Dans sa vidéo, Sviatoslav Palamar a salué une nouvelle fois “l’endurance” et “l’héroïsme” des derniers combattants encore retranchés dans l’usine Azovstal.

    Face à une situation jugée “critique”, il a demandé l’aide de la communauté internationale et du président Zelensky pour ”évacuer les civils” restants ― 200 selon le maire de Marioupol, Vadim Boïtchenko ― et les militaires “blessés, qui sont à l’agonie en l’absence de traitements médicaux adéquats”. Lors d’une précédente mission d’évacuation, un peu plus de 100 civils avaient pu sortir de l’immense complexe métallurgique .

    Le président Volodymyr Zelensky a d’ailleurs annoncé jeudi le lancement d’une plate-forme de financement participatif en ligne conçue pour aider Kiev à gagner la guerre contre la Russie et permettre la reconstruction des infrastructures du pays.

    “En un clic, vous pouvez donner des fonds pour aider nos défenseurs, sauver nos civils et reconstruire l’Ukraine”, a-t-il déclaré en anglais dans une vidéo publiée sur Twitter en annonçant le lancement de la plate-forme United24.

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      Guerre en Ukraine: la Russie annonce un un cessez-le-feu dans l'usine Azovstal pour trois jours

      news.movim.eu / HuffingtonPost · Wednesday, 4 May, 2022 - 19:42 · 2 minutes

    Sur ces images datées du 19 avril 2022, des nuages ​​de fumée s'échappent au-dessus de l'aciérie d'Azovstal et des portes détruites du chantier naval d'Azov, encerclés par les troupes russes. Sur ces images datées du 19 avril 2022, des nuages ​​de fumée s'échappent au-dessus de l'aciérie d'Azovstal et des portes détruites du chantier naval d'Azov, encerclés par les troupes russes.

    GUERRE EN UKRAINE - Après avoir nié un quelconque assaut sur l’usine assiégée d’Azovstal à Marioupol, la Russie a annoncé ce mercredi 4 mai au soir que ses forces allaient cesser le feu sur l’aciérie située dans le port ukrainien de Marioupol et ouvrir un couloir humanitaire pendant trois jours à partir de jeudi pour évacuer des civils .

    “Les forces armées russes vont ouvrir un couloir humanitaire de 08h00 à 18h00 heure de Moscou (de 05h00 à 15h00 GMT) les 5, 6 et 7 mai à partir du site de l’usine métallurgique Azovstal pour évacuer des civils”, a déclaré le ministère de la Défense.

    “Pendant cette période, les forces armées russes et les unités de la République populaire du Donetsk (unilatéralement proclamée par les séparatistes prorusses) vont cesser le feu et les hostilités unilatéralement”, a poursuivi le ministère dans un communiqué.

    Plus tôt ce mercredi, le maire de Marioupol avait annoncé que de “violents combats” étaient en cours sur le site d’Azovstal à Marioupol . Vadim Boïtchenko avait également annoncé que “l’artillerie lourde, les chars (et) l’aviation” sont à l’œuvre dans cette offensive russe, ainsi que “des navires qui se sont approchés” des côtes, le territoire d’Azovstal se trouvant le long de la mer d’Azov.

    “Nous avons perdu le contact avec les gars. Nous ne pouvons pas savoir ce qui s’y passe, s’ils sont en sécurité ou non”, avait encore affirmé le maire de la ville portuaire assiégée alors que le Kremlin démentait un assaut des forces russes contre l’aciérie.

    Zelensky appelle à l’aide le Secrétaire général de l’ONU

    Tandis que Moscou annonce trois jours de cessez-le-feu pour faire évacuer les civils ukrainiens encore présents, le président Volodymyr Zelensky a appelé mercredi le secrétaire général de l’ONU Antonio Guterres à aider à “sauver” les blessés se trouvant sur le site de l’aciérie, assiégée et bombardée par les troupes russes.

    “La vie des gens qui restent là-bas est en danger (...) Nous demandons votre aide pour les sauver”, a indiqué Volodymyr Zelensky, cité par son service de presse, lors d’un entretien téléphonique avec Antonio Guterres alors que selon Kiev des centaines de militaires et de civils, dont des dizaines d’enfants, se trouvent dans des galeries souterraines de ce site.

    L’ONU a déjà participé dimanche à l’organisation de l’évacuation d’une centaine de civils piégés à Azovstal avec les militaires ukrainiens qui défendent cette dernière poche de résistance dans le port stratégique qui est presque entièrement contrôlé par les forces russes.

    À voir également sur Le HuffPost: Marioupol: Le régiment ukrainien Azov diffuse des images d’enfants réfugiés dans un bunker

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      Marioupol: l'Ukraine a "perdu le contact" avec ses combattants dans l'usine Azovstal

      news.movim.eu / HuffingtonPost · Wednesday, 4 May, 2022 - 14:30 · 2 minutes

    Le 29 avril 2022, de la fumée s’élevait au-dessus de l'usine sidérurgique d'Azovstal dans la ville de Marioupol, au milieu de l'action militaire russe en cours en Ukraine. Le 29 avril 2022, de la fumée s’élevait au-dessus de l'usine sidérurgique d'Azovstal dans la ville de Marioupol, au milieu de l'action militaire russe en cours en Ukraine.

    GUERRE EN UKRAINE - Le dernier bastion de résistance de Marioupol vit peut-être ses dernières heures. De “violents combats” sont en cours sur le site d’Azovstal à Marioupol , a affirmé ce mercredi 4 mai le maire Vadim Boïtchenko, quelques instants après que Moscou a assuré ne pas mener d’ assaut sur cette immense usine où sont retranchés des combattants ukrainiens.

    “Malheureusement il y a de violents combats à Azovstal aujourd’hui”, a déclaré Vadim Boïtchenko à la télévision ukrainienne. “Nous avons perdu le contact avec les gars. Nous ne pouvons pas savoir ce qui s’y passe, s’ils sont en sécurité ou non”, a-t-il ajouté.

    Selon lui, “l’artillerie lourde, les chars (et) l’aviation” sont à l’oeuvre dans cette offensive russe, ainsi que “des navires qui se sont approchés” des côtes, le territoire d’Azovstal se trouvant le long de la mer d’Azov.

    “Nos gars sont courageux et défendent la forteresse, mais c’est vraiment difficile”, a-t-il salué à la télévision ukrainienne, estimant qu’“en ayant retenu l’ennemi” pendant des semaines, les derniers combattants retranchés dans les souterrains de l’immense complexe métallurgique d’Azovstal “avaient permis de gagner du temps”.

    La Russie nie toute attaque sur l’aciérie d’Azovstal

    Vadim Boïtchenko a une nouvelle fois assuré qu’il y avait “des civils, des centaines là-bas”, mais aussi “des enfants qui attendent d’être secourus”. “Il y en a plus de 30”, a-t-il affirmé. Un commandant ukrainien du régiment Azov qui défend l’aciérie a annoncé mardi que les Russes avaient lancé “un puissant assaut” sur le site, mais le Kremlin a démenti cette information mercred i.

    “L’ordre a été donné (le 21 avril) publiquement par le commandant en chef Vladimir Poutine d’annuler tout assaut. Il n’y a pas d’assaut” à l’heure actuelle, a affirmé à la presse le porte-parole du Kremlin, Dmitri Peskov.

    Il a ajouté que les forces de Moscou assiégeaient le site et n’intervenaient que pour “enrayer très rapidement les tentatives” de combattants ukrainiens de rejoindre des “positions de tir”.

    La situation semble donc s’aggraver alors que les renseignements ukrainiens craignent que la Russie prépare un défilé militaire le 9 mai dans la ville de Marioupol, à l’occasion des festivités organisées chaque année par la Russie pour célébrer la victoire sur l’Allemagne nazie.

    À voir également sur Le HuffPost: Marioupol: Le régiment ukrainien Azov diffuse des images d’enfants réfugiés dans un bunker

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      Les premiers Ukrainiens évacués d'Azovstal à Marioupol racontent l'enfer de ce bunker géant

      news.movim.eu / HuffingtonPost · Wednesday, 4 May, 2022 - 13:33 · 4 minutes

    Une rescapée d'Azovstal réconfortée par une amie à Zaporijjia (photo prise le 3 mai 2022). Une rescapée d'Azovstal réconfortée par une amie à Zaporijjia (photo prise le 3 mai 2022).

    GUERRE EN UKRAINE - Ils vivaient au rythme des bombardements sur l’important complexe métallurgique Azovstal , situé dans le sud-est de la ville martyre de Marioupol. Une centaine de civils ont finalement pu quitter le week-end dernier ce dédale pris en étau par l’armée russe, où sont également retranchés des soldats ukrainiens.

    Depuis leur sortie, après avoir été, pour la plupart, évacués à bord de bus qui ont pris le départ pour Zaporijjia, certains témoignent du calvaire de la survie. L’obscurité, les secousses et le bruit des explosions, le manque de nourriture et d’eau reviennent souvent dans leurs témoignages.

    C’est le cas d’Inna Papush, qui s’est confiée au quotidien américain The New York Times . Elle a passé 58 jours dans un bunker avec sa fille de 17 ans, Dasha. “Pour une raison que j’ignore, je me souviens du jour de Pâques ”, a-t-elle dit. Nous pensions que ce serait un jour sacré et que [les troupes russes] feraient une trêve.” À la place “les tirs d’obus sont devenus plus nombreux”, selon sa fille. Les appels à la trêve pour la Pâque orthodoxe sont, en effet, restés lettres mortes.

    “Nous commencions à avoir faim”

    Une autre évacuée de l’usine Azovstal, son bébé de six mois dans les bras, décrit au Guardian des attaques “permanentes”. “Dormir sur des matelas improvisés, être frappée par le souffle des explosions, courir avec votre fils et être projetée au sol par une explosion, énumère Anna Zaitseva. Tout était horrible.”

    Au Monde , elle raconte que son bébé “ne se souvenait pas de la lumière du soleil” et qu’elle a eu peur que “le monde [ait] oublié” les habitants de Marioupol. Pour nourrir son bébé au lait en poudre, elle a pu compter sur l’aide des militaires enfermés à Azovstal.

    Son fils n’était pas le seul enfant réfugié dans les sous-sols de l’aciérie. “Nous étions 71 personnes, dont dix-sept enfants” enfermées dans l’un des bunkers, raconte Valentina au Monde. “Pour nourrir les enfants, nous rationnions les adultes et nous commencions à avoir faim”, explique, quant à lui au quotidien, Alex, qui a été évacué avec sa femme et son fils.

    “Là-bas, c’était impossible de dormir. Les abris tremblaient sous les explosions et les enfants criaient, se remémore Anna, mère d’un petit garçon d’un an et demi. Ces dernières semaines, nous avions l’impression que les bombardements ne s’arrêtaient jamais.”

    Elyna Tsybulchenko, employée d’Azovstal, confirme auprès du Guardian. “Ils bombardaient quasiment toutes les secondes... Tout tremblait, déclare la quinquagénaire. Les chiens aboyaient et les enfants criaient.” Mais selon elle, “le moment le plus difficile a été quand on nous a dit que notre bunker ne survivrait pas un tir direct”, avec la crainte que leur abri ne se transforme en “une fosse commune”.

    Réfugiée à Zaporijjia, elle raconte à France 24 qu’elle s’est terrée dans le complexe métallurgique après la destruction de sa maison dans un bombardement. Mais comme à la surface de la ville, la nourriture et l’eau potable commençaient à manquer.

    Un “assaut puissant” lancé contre Azovstal

    “Nous devions économiser la nourriture”, narre Dasha Papush, qui dit s’être “habituée à l’obscurité”. “Les soldats nous ramenaient ce qu’ils pouvaient: eau, nourriture, flocons d’avoine”, ajoute-t-elle. Parfois, les civils eux-mêmes sortaient de leur abri. Sergei Tsybulchenko, 60 ans, confie au New York Times qu’il s’était donné comme tâche, avec d’autres occupants d’Azovstal, de trouver du bois pour se chauffer.

    Mais en même temps, il explique que le feu devait être faible. Les personnes confinées dans les bunkers de l’usine avaient peur d’être repérées par les détecteurs thermiques de l’aviation russe.

    Tous les rescapés disent leur gratitude d’avoir pu quitter l’usine et Marioupol, pilonnée durant des semaines par les troupes russes. Mais des civils se trouvent encore de la gigantesque usine, selon l’Ukraine. “Il y a des civils encore pris au piège, certains d’entre eux ont peut-être eu peur de sortir, ou n’ont probablement pas pu s’extraire”, a affirmé la coordinatrice humanitaire des Nations unies pour l’Ukraine, Osnat Lubrani.

    Marioupol: Marioupol: "puissant assaut" russe sur l'usine Azovstal

    Ce mercredi 4 mai, le maire de Marioupol Vadim Boïtchenko a indiqué que de “violents combats” étaient en cours sur le site d’Azovstal. “Nous avons perdu le contact avec les gars, a-t-il affirmé à la télévision ukrainienne. Nous ne pouvons pas savoir ce qui s’y passe, s’ils sont en sécurité ou non”. La veille, un commandant adjoint du régiment Azov avait annoncé que la Russie avait lancé un “assaut puissant” sur le site.

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      Guerre en Ukraine: L'armée russe lance sur Azovstal un "assaut puissant"

      news.movim.eu / HuffingtonPost · Tuesday, 3 May, 2022 - 14:01 · 1 minute

    L'usine Azovstal de Marioupol, dernière poche de résistance ukrainienne de la ville de Marioupol photographiée ici le 2 mai, fait l'objet d'une offensive russe depuis ce mardi. L'usine Azovstal de Marioupol, dernière poche de résistance ukrainienne de la ville de Marioupol photographiée ici le 2 mai, fait l'objet d'une offensive russe depuis ce mardi.

    UKRAINE - L’armée russe et les forces prorusses ont lancé un “puissant assaut” sur l’usine d’Azovstal, dernière poche de résistance ukrainienne de Marioupol , a dénoncé ce mardi 3 mai l’armée ukrainienne.

    “Actuellement, des unités de l’armée russe et de la République populaire de Donetsk, utilisant de l’artillerie et des avions, commencent à détruire” les “positions de tir” de combattants ukrainiens sortis de l’usine, a pour sa part indiqué le porte-parole du ministère russe de la Défense dans une allocution dont la vidéo a été diffusée par les agences russes. Vadim Astafiev a affirmé que le régiment ukrainien Azov, qui défend l’usine, a “utilisé” le cessez-le-feu, déclaré pour évacuer des civils, pour sortir des sous-sols de l’aciérie et “prendre des positions de tir sur le territoire et dans les bâtiments de l’usine”.

    “Nous avons été bombardés toute la nuit”

    “Nous avons été bombardés toute la nuit (...), deux femmes ont été tuées et maintenant un assaut d’Azovstal est en cours”, a pour sa part déclaré Sviatoslav Palamar, commandant adjoint du régiment Azov, au site d’informations Ukraïnska Pravda. Il a appelé le président ukrainien Volodymyr Zelensky à “une action forte car la situation est très difficile”.

    Au total, quelque 101 civils ont pu être évacués du site au cours des derniers jours à la faveur du cessez-le-feu, a indiqué ce mardi 3 mai l’ONU. “Je suis heureuse et soulagée de confirmer que 101 civils ont été évacués avec succès de l’usine métallurgique Azovstal à Marioupol”, a indiqué la coordinatrice humanitaire des Nations unies pour l’Ukraine Osnat Lubrani, citée dans un communiqué.

    Plus d’informations à venir...

    À voir également sur Le HuffPost: Poutine a célébré la Pâques orthodoxe à Moscou sans accorder de trêve à l’Ukraine

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      Guerre en Ukraine: Où vont les civils évacués de Marioupol?

      Paul Guyonnet · news.movim.eu / HuffingtonPost · Monday, 2 May, 2022 - 10:12 · 3 minutes

    Depuis les derniers jours d Depuis les derniers jours d'avril, plusieurs dizaines de civils ont pu être évacuées de Marioupol (photo prise le 21 avril à proximité d'Azovstal, l'immense aciérie où sont localisées les dernières poches de résistance ukrainienne à Marioupol).

    GUERRE EN UKRAINE - Ils sont les survivants d’une ville martyre. Après une première évacuation durant le weekend pour secourir une centaine de civils réfugiés dans l’immense complexe industriel Azovstal , dernière poche de résistance ukrainienne à Marioupol , une deuxième est organisée ce lundi 2 mai.

    Dans un message publié sur la messagerie Telegram, Pavlo Kirilenko, gouverneur régional de Donetsk, a donné rendez-vous à tous ceux qui souhaitaient quitter la ville. “Le 2 mai, l’évacuation à Marioupol commence à 7h00 (soit 6 heures à Paris). Point de collecte - Centre commercial ‘Port City’.”

    Accueillis par Zelensky en personne?

    L’objectif de cette initiative, menée de concert par les deux belligérants et le Comité international de la Croix-Rouge est de mettre en sécurité ces habitants de Marioupol, terrés dans des abris de fortune depuis plus de deux mois pour échapper aux bombardements et bien souvent victimes de la faim en plus d’avoir perdu toutes leurs possessions.

    Des habitants qui doivent être amenés en bus jusqu’à Zaporijia , à un peu plus de 200 kilomètres à l’ouest de Marioupol, comme l’a encore précisé ce lundi 2 mai au matin sur BFMTV Tatiana Lomakina, responsable auprès du président Volodymyr Zelensky des couloirs humanitaires.

    Le président ukrainien avait d’ailleurs annoncé avec joie dimanche 1er mai la mise en place de ce programme d’évacuation, permis par un cessez-le-feu, et même précisé qu’il accueillerait en personne les premiers convois. Il s’agirait de sa première sortie de Kiev depuis l’invasion russe.

    Mais le parcours de ces personnes secourues est toutefois extrêmement compliqué. Pour les réfugiés, qui empruntent des routes contrôlées par l’armée russe et sur lesquelles de très nombreux points de contrôle ont été installés, l’avenir est incertain. Tant et si bien qu’ils pourraient mettre encore plusieurs jours à parvenir jusqu’à Zaporijia, où l’armée ukrainienne renforce ses positions face à la progression des Russes au sud et dans l’est de l’Ukraine.

    Zaporijia, seulement une première étape

    Comme l’expliquait sur place à nos confrères de BFMTV un volontaire aidant à l’accueil des personnes déplacées, les Ukrainiens de Zaporijia craignent même que les Russes détournent les convois de réfugiés pour les envoyer vers la Russie. À l’image de la politique mise en place au début du conflit où les habitants des zones bombardées se voyaient proposer la possibilité d’une évacuation par l’envahisseur, mais uniquement à la condition d’accepter de franchir la frontière.

    Depuis plusieurs semaines, alors qu’elles étaient programmées, plusieurs opérations de mise à l’abri des milliers de civils qui demeurent dans les décombres de Marioupol ont d’ailleurs dû être annulées pour ces raisons. Craignant que la sécurité de ces personnes ne soit pas garantie, en dépit des engagements russes , les autorités ukrainiennes avaient à chaque fois renoncé en dernière minute.

    Si toutefois les évacués d’Azovstal parviennent au terme de leur voyage comme prévu, un impressionnant dispositif a été prévu pour les accueillir. Aide humanitaire, psychologues, structures d’accueil... Le gouvernement de Kiev et les humanitaires à l’œuvre sur place ont prévu tout le nécessaire. Ensuite, le plan est de leur permettre de rejoindre d’autres villes, à nouveau en bus, notamment pour qu’ils puissent retrouver leur famille dans des zones libres de tout affrontement.

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      Ukraine: première évacuation de civils de l'usine Azovstal, à Marioupol

      AFP · news.movim.eu / HuffingtonPost · Sunday, 1 May, 2022 - 05:30 · 3 minutes

    L L'aciérie Azovstal à Marioupol, en Ukraine, le 29 avril 2022.

    GUERRE EN UKRAINE - Vingt civils sont sortis ce samedi 30 avril de l’usine Azovstal à Marioupol , port du sud-est de l’ Ukraine assiégé par les Russes , pour être évacués vers Zaporijjia, a annoncé le régiment Azov qui assure la défense du site.

    Les combattants du régiment continuaient de déblayer les décombres après des bombardements nourris du site la veille et dans la nuit, pour en sortir d’autres civils.

    “Vingt civils, des femmes et des enfants (...) ont été transférés vers un endroit convenu et nous espérons qu’ils seront évacués vers Zaporijjia, sur le territoire contrôlé par l’Ukraine”, a déclaré Sviatoslav Palamar, commandant adjoint du régiment Azov dans une vidéo sur Telegram.

    Quelques heures plus tôt, l’agence officielle russe Tass a annoncé qu’un groupe de 25 civils dont six enfants avait pu sortir d’Azovstal, immense aciérie où sont bloqués des centaines de militaires et de civils ukrainiens.

    Aucune tentative d’évacuer Azovstal n’a réussi jusqu’à présent.

    “Toute la nuit, l’artillerie de l’ennemi a bombardé le site. Le cessez-le-feu qui devait commencer à 6h n’a commencé qu’à 11h. Depuis les deux parties le respectent. Le convoi d’évacuation que nous attendions à 6h n’est arrivé qu’à 18h25”, selon Sviatoslav Palamar.

    “Le régiment Azov continue de déblayer les décombres pour en sortir des civils. Nous espérons que ce processus va se poursuivre et que nous réussirons à évacuer tous les civils”, a-t-il ajouté.

    Selon lui, l’évacuation de blessés qui ont besoin d’aide médicale vers le territoire contrôlé par l’Ukraine n’est pas à l’ordre du jour.

    Des centaines de civils bloqués sur le site

    Des centaines de civils ukrainiens dont des dizaines d’enfants sont bloqués, selon Kiev, sur le site d’Azovstal, avec les derniers combattants ukrainiens de la ville, presque entièrement détruite et contrôlée par les forces russes après des semaines de siège.

    La présidence ukrainienne avait annoncé la veille que l’évacuation des civils terrés dans l’usine Azovstal était “envisagée” pour vendredi.

    Une équipe de l’AFP a pu entendre vendredi dans la matinée et jusqu’au milieu de l’après-midi des bombardements nourris à Azovstal, lors d’un voyage de presse organisé à Marioupol par l’armée russe.

    En début d’après-midi, les explosions n’étaient espacées que de quelques secondes, certaines paraissant particulièrement puissantes.

    Selon de nouvelles images satellite de Maxar Technologies prises le 29 avril, presque tous les bâtiments d’Azovstal, le dernier bastion ukrainien de Marioupol, ont été détruits. On y voit des trous dans les toits, certains toits complètement effondrés et des bâtiments dont il ne reste plus que des décombres.

    La coordinatrice de l’ONU en Ukraine, Osnat Lubrani, avait elle annoncé jeudi qu’elle partait dans le sud du pays préparer une tentative d’évacuation de Marioupol.

    Le secrétaire général de l’ONU, Antonio Guterres, en visite à Kiev jeudi , a assuré de son côté que l’organisation faisait “tout son possible” pour évacuer les civils coincés dans “l’apocalypse” de Marioupol, qui comptait un demi-million de personnes avant l’invasion russe lancée fin février.

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