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      La santé mentale des Français est revenue à son niveau pré-Covid

      news.movim.eu / HuffingtonPost · Wednesday, 22 June, 2022 - 06:54 · 2 minutes

    “Cette apparente stabilité masque cependant une certaine aggravation de la situation, avec une progression des syndromes majeurs masquée par un recul des syndromes mineurs”, précise la Drees “Cette apparente stabilité masque cependant une certaine aggravation de la situation, avec une progression des syndromes majeurs masquée par un recul des syndromes mineurs”, précise la Drees

    SANTE - Pas de nouvelle vague du côté de la santé mentale ? Après une dégradation au gré des vagues et des confinements, une enquête de la Direction de la recherche, des études, de l’évaluation et des statistiques (Drees) révèle que la santé mentale des Français avait retrouvé à l’été 2021 son niveau d’avant la crise sanitaire du Covid-19, exception faite des jeunes et des personnes souffrant de syndromes dépressifs les plus sévères.

    En juillet 2021, les syndromes dépressifs mineurs et majeurs concernaient 11% de la population âgée de 16 ans ou plus (12% des femmes et 9% des hommes), un taux “revenu au niveau de 2019”, avant la crise sanitaire qui a démarré début 2020, indique l’enquête publiée le 22 juin 2022.

    “Cette apparente stabilité masque cependant une certaine aggravation de la situation, avec une progression des syndromes majeurs masquée par un recul des syndromes mineurs”, précise la Drees, le service des statistiques des ministères sanitaires et sociaux.

    Une stabilité, seulement apparente

    Les personnes souffrant de syndromes dépressifs majeurs, les plus sévères, étaient en effet toujours plus nombreuses qu’en 2019, avec 6% des femmes et 4% des hommes concernés. Et 10% pour les femmes de 16 à 24 ans.

    Toute cette classe d’âge (hommes et femmes confondus), qui reste la plus exposée, n’a pas retrouvé les niveaux de 2019, même si les taux de syndromes dépressifs mineurs et majeurs marquaient à l’été 2021 “un recul”.

    Si l’on prend également en compte les syndromes anxieux (en plus des symptômes dépressifs), le taux de personnes concernées monte à 16 % de la population (12 % des hommes et 19 % des femmes). Et “plus d’un quart des femmes âgées de 16 à 24 ans sont concernées par l’un ou l’autre de ces syndromes”, ajoutent les auteurs de cette troisième étude, réalisée à partir de la cohorte Épidémiologie et conditions de vie (EpiCov).

    Inégalités sociales

    Selon l’enquête, qui porte sur 85.000 personnes interrogées du 24 juin au 6 août 2021, les critères sociaux sont déterminants. “La plupart des indicateurs explorés dans l’enquête, comme les pensées suicidaires, le recours aux soins ou encore la présence d’un diagnostic psychiatrique sont marqués par de fortes inégalités sociales”, est-il résumé.

    “C’est en effet parmi les personnes dont le ménage appartient aux 20% les plus modestes que les taux d’indicateurs dégradés sont les plus élevés”.

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      Cet essai clinique sur le cancer a des résultats "spectaculaires", mais...

      news.movim.eu / HuffingtonPost · Wednesday, 8 June, 2022 - 16:19 · 3 minutes

    La chercheuse reconnaît tout d’abord que les résultats présentés sont “spectaculaires.” “Ce sont des cancers métastatiques, à des stades avancés et on observe une vraie guérison, ce qui à ma connaissance est inédit pour des cancers colorectaux”, souligne-t-elle. La chercheuse reconnaît tout d’abord que les résultats présentés sont “spectaculaires.” “Ce sont des cancers métastatiques, à des stades avancés et on observe une vraie guérison, ce qui à ma connaissance est inédit pour des cancers colorectaux”, souligne-t-elle.

    SANTÉ - Les résultats de cet essai clinique seraient “sans précédent”. Dans le New England Journal of Medicine , un article publié le 5 juin a dévoilé une étude clinique menée sur 12 patients atteints d’un cancer colorectal . Pendant six mois, ces patients ont reçu une dose de dostarlimab toutes les trois semaines. Grâce à ce traitement, ils seraient complètement guéris.

    Quelles conclusions en tirer? Caroline Moyret-Lalle, docteure en biologie moléculaire, maîtresse de conférence à l’université Claude Bernard Lyon 1, et chercheuse au Centre de Recherche en Cancérologie de Lyon, nous aide à y voir plus clair.

    La chercheuse reconnaît tout d’abord que les résultats présentés sont “spectaculaires.” “Ce sont des cancers métastatiques , à des stades avancés et on observe une vraie guérison, ce qui à ma connaissance est inédit pour des cancers colorectaux”, souligne-t-elle.

    20% maximum des cancers colorectaux

    Le dostarlimab, qui a été administré aux patients de l’étude clinique, fait partie de ce que l’on appelle les traitements par immunothérapie , c’est-à-dire “qui ciblent le système immunitaire”. Ils sont relativement récents: ils sont testés depuis 2013 aux États-Unis et 2016 en France.

    “Dans beaucoup de types de cancers , les cellules cancéreuses neutralisent les cellules immunitaires, qui ne peuvent pas les attaquer, explique le Dr Moyret-Lalle. Les immunothérapies, combinées avec de la chimiothérapie, permettent aux cellules immunitaires d’attaquer à nouveau les cellules tumorales.”

    Or, elles ne sont pas efficaces sur tous les types de cancers colorectaux. Dans le cas de cet essai clinique, le test a été réalisé sur un type particulier de cancer colorectal, qui représente 20% maximum des cas, selon les pays.

    “Il s’agit de cancers colorectaux qui ont une instabilité génétique particulière, qui s’appelle l’instabilité micro-satellitaire, explique la chercheuse. Ce qui n’est pas le cas de 80 à 90% des cancers colorectaux, donc la grande majorité.”

    Sur les autres cancers colorectaux, ce ne serait pas aussi efficace pour l’instant. “Pour la grande majorité des cancers colorectaux, les immunothérapies n’ont pas l’air de donner ce type de résultats, souligne le Dr Moyret-Lalle. Même si des études sont toujours en cours, en France notamment.”

    Des essais cliniques plus importants

    Si la chercheuse se veut optimiste, elle reste prudente, donc. “J’attends la suite. Le nombre de patients est faible, donc cela demande confirmation, estime-t-elle. Il faut attendre des cohortes de patients un peu plus importantes et avoir aussi des résultats sur les 80 à 90% des patients qui n’ont pas cette instabilité génétique particulière.”

    Il faudra donc attendre des essais sur davantage de patients. “Si on a les mêmes résultats sur une ou plusieurs centaines de patients, ce sera vraiment intéressant, espère-t-elle. Car on sait qu’avec des immunothérapies, quand on change d’échelle, parfois on s’aperçoit que cela ne concerne que quelques patients et pas la majorité.”

    Selon le New York Times , le prix de ce médicament serait de 11.000 dollars la dose. Un prix qui semble “dans la norme” pour la chercheuse Caroline Moyret-Lalle. “En France, c’est pris en charge, rappelle-t-elle. Mais en moyenne, les immunothérapies, c’est 5000 ou 6000 euros l’injection.”

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      La toute première oreille imprimée en 3D a été greffée sur un humain

      news.movim.eu / JournalDuGeek · Friday, 3 June, 2022 - 16:30

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    Cette esgourde artificielle imprimée en 3D à partir du cartilage de la patiente témoigne des avancées spectaculaires de ce pan de la médecine.

    La toute première oreille imprimée en 3D a été greffée sur un humain

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      Inciser la langue d'un bébé, un acte en augmentation et dans le viseur de l'Académie de médecine

      news.movim.eu / HuffingtonPost · Thursday, 5 May, 2022 - 14:30 · 4 minutes

    Selon l’Académie de médecine, cet acte connaît une “augmentation spectaculaire”: plus de 420% en une dizaine d’années en Australie par exemple, sans pour autant donner de chiffres sur la pratique en France. Selon l’Académie de médecine, cet acte connaît une “augmentation spectaculaire”: plus de 420% en une dizaine d’années en Australie par exemple, sans pour autant donner de chiffres sur la pratique en France.

    SANTÉ - Si vous êtes un jeune parent, vous avez certainement entendu parler, d’une manière ou d’une autre, de la frénotomie. Cet acte chirurgical, qui consiste à couper un frein de langue du nourrisson lorsque celui-ci est considéré comme trop court, semble gagner en popularité en France et dans le monde. Il est désormais dans le viseur de l’ Académie de médecine , qui alertait mardi 26 avril sur un geste “potentiellement dangereux pour les nouveau-nés”.

    Selon l’Académie de médecine, cet acte connaît une “augmentation spectaculaire”: plus de 420% en une dizaine d’années en Australie par exemple, sans pour autant donner de chiffres sur la pratique en France.

    La raison principale pour laquelle cette opération est réalisée est qu’elle permettrait un “ allaitement à la fois efficace pour le nouveau-né et le nourrisson, et indolore pour la mère”, souligne l’Académie.

    “Impression que c’était un acte courant”

    C’est parce qu’elle vivait des allaitements difficiles que Sandra, mère de deux garçons, a d’ailleurs hésité à faire une frénotomie, dont elle a appris l’existence sur les réseaux sociaux. ”Ça avait l’air de faire partie des basiques de la parentalité bienveillante. Sur les réseaux sociaux, je lisais beaucoup de mamans qui racontaient avoir dû faire une ténotomie à leurs enfants. Cela m’a donné l’impression que c’était un acte courant”, explique cette journaliste habitant dans le sud de la France. “Mon premier garçon avait vraiment du mal à téter, j’étais donc persuadée qu’il avait un ou plusieurs freins qui lui posaient problème”, poursuit-elle.

    Coline, architecte de 35 ans vivant à Paris, a, elle, franchi le cap... Mais sans avoir trop son mot à dire. “Le pédiatre l’a fait à Loa au deuxième ou troisième jour, en nous demandant à peine notre avis. Pour lui, ça avait l’air de ne pas être grand-chose, et l’allaitement marchait bien”, souligne-t-elle. “J’ai l’impression qu’en 2016, ça faisait partie de la base des examens et soins des nouveau-nés: on regardait la bouche des nourrissons et on coupait si on avait l’impression qu’il le fallait en disant que ça faciliterait l’allaitement, sans trop demander l’avis aux parents”, se souvient-elle.

    “C’est moi qui demandais”

    Contrairement à elle, Déborah, qui travaille dans la communication à Paris, a reçu ce conseil de la part d’une conseillère en lactation mais a choisi de ne pas le faire: “je ne voyais pas comment gérer ça et les soins pendant des semaines après mais, surtout, je ne le sentais pas. J’ai entendu dire que dans beaucoup de cas, ça ne changeait rien à l’allaitement. Et quand je vois les nouvelles recommandations, je ne regrette pas, même si j’ai eu un allaitement un peu pourri!”, raconte la mère de 35 ans. Par la suite, aucun pédiatre n’a jugé que son enfant avait un frein de lèvre problématique.

    Au sein du corps médical, personne n’a parlé à Sandra de ce geste chirurgical. C’est elle qui, devant les nombreux témoignages qu’elle pouvait lire, devenait persuadée qu’il fallait consulter des personnels spécialisés sur le sujet. ”À chaque fois, c’est moi qui leur demandais, je n’ai jamais réussi à me sortir de la tête que j’aurais peut-être dû le faire pour allaiter plus longtemps”, ajoute-t-elle.

    “Les familles sont prises dans des réseaux”

    “C’est une remontée de tous nos généralistes, pédiatres et professionnels de santé autour de l’allaitement et de la naissance même si nous n’avons pas de données officielles”, s’inquiète Nathalie Gelbert, pédiatre à Chambéry et membre de l’Association française de pédiatrie ambulatoire (Afpa), contactée par BFMTV . “On voit que les familles sont prises dans des réseaux qui croient identifier leur problème avec un frein de langue trop court.”

    Au-delà du phénomène présent sur les réseaux sociaux et émanant directement de parents, la pédiatre Virginie Rigourd à l’hôpital parisien Necker souligne aussi pour l’AFP que deux types d’acteurs, tous deux extérieurs à la sphère médicale, sont généralement impliqués: des ostéopathes et des conseillers en allaitement.

    Manque de preuves scientifiques

    Comme le rappelle l’Académie de médecine, il existe un manque de preuves scientifiques quant à “l’utilité de sectionner chirurgicalement le frein de langue pour améliorer le transfert de lait et/ou soulager les douleurs mamelonnaires”, mais aussi quant à l’âge idéal pour réaliser ce geste ou encore la “responsabilité de l’ankyloglossie invoquée dans des pathologies comme le reflux gastro-oesophagien, les difficultés de langage, les apnées du sommeil, les coliques, les difficultés orales lors du passage à l’alimentation solide”.

    Par ailleurs, des complications, même si elles restent rares, peuvent survenir. Pour toutes ces raisons, l’Académie de médecine appelle à la vigilance quant à ce qu’on pourrait décrire comme un effet de mode.

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