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      Guerre en Ukraine: la dépouille de Frédéric Leclerc-Imhoff rapatriée en France

      news.movim.eu / HuffingtonPost · Thursday, 9 June, 2022 - 09:42 · 2 minutes

    GUERRE EN UKRAINE - L’avion transportant la dépouille de Frédéric Leclerc-Imhoff est arrivé ce jeudi 9 juin vers 3 heures du matin à l’aéroport du Bourget, dans le nord-est de Paris. La famille, les proches du journaliste, et la ministre de la Culture, Rima Abdul Malak, étaient présents sur le tarmac de l’aéroport, comme vous pouvez le voir dans notre vidéo en tête d’article. Le journaliste a été tué le 30 mai dans l’est de l’Ukraine par un éclat d’obus. Un hommage sera rendu vendredi à Paris à Frédéric Leclerc-Imhoff, à l’appel de Reporters sans frontières (RSF) notamment.

    Âgé de 32 ans, Frédéric Leclerc-Imhoff travaillait pour la chaîne d’info en continu BFMTV depuis 6 ans et effectuait là sa deuxième mission en Ukraine, comme journaliste reporter d’images (JRI). “Frédéric n’était pas une tête brûlée. Il pesait chaque minute de sa mission”, a déclaré à l’antenne Marc-Olivier Fogiel, directeur général de la chaîne. Mercredi en fin de matinée, ses collègues de BFMTV ont d’ailleurs observé une minute de silence en mémoire du journaliste.

    Le retour de son équipe en France

    Les deux personnes qui faisaient équipe avec Frédéric Leclerc-Imhoff en Ukraine pour BFMTV, le reporter Maxime Brandstaetter et la journaliste-traductrice ukrainienne Oksana Leuta, sont pour leur part rentrées en France le 3 juin.

    “Ses parents sont venus nous accueillir à la descente de l’avion, ça a été les premières personnes que j’ai vues et ce n’était pas facile”, a témoigné dimanche sur BFMTV Maxime Brandstaetter, visiblement très ému.

    “Je sentais que je lui devais ça, de parler à ses parents, d’échanger avec eux, de me rapprocher d’eux, de me sentir proche, d’embrasser sa mère”, a poursuivi le reporter.

    Frédéric Leclerc-Imhoff avait été formé au journalisme à l’Institut de journalisme Bordeaux Aquitaine (Ijba), dont il avait été diplômé en 2014 après des études de philosophie à Paris. Dans un hommage mis en ligne sur son site, l’Ijba souligne “sa gentillesse, sa bienveillance, son humilité, son sens de l’écoute, sa douceur, son ouverture d’esprit”. Même s’il était “discret” par nature, il “défendait avec ferveur, et beaucoup d’humour”, ses “engagements d’homme et de citoyen”, rappelle l’Ijba.

    À voir également sur Le HuffPost: Mort d’un journaliste français en Ukraine: “Ce sujet ne peut pas rester impuni”, affirme Emmanuel Macron

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      Fusionner France Télévisions, Radio France et l'Ina? La proposition choc de sénateurs

      news.movim.eu / HuffingtonPost · Thursday, 9 June, 2022 - 09:02 · 3 minutes

    Photo le 26 mars 2019 montrant les 5 logos des chaines de France Télévisions, Photo le 26 mars 2019 montrant les 5 logos des chaines de France Télévisions, "France 2", "France 3", "France 4", " France 5" and "France Ô".

    AUDIOVISUEL - Fusionner France Télévisions , Radio France, France Médias Monde (RFI et France 24) et l’Ina à partir de 2025: c’est la proposition-choc d’un rapport sénatorial sur l’audiovisuel public présenté ce mercredi 8 juin.

    Pour le secteur spécifique de l’information, le rapport préconise de créer “une structure commune réunissant l’ensemble des journalistes de France Télévisions, Radio France et France Médias Monde”. La nouvelle société unique serait lors baptisée France Médias. Seules Arte France et TV5 Monde resteraient à part puisqu’elles sont régies par des traités internationaux.

    Par ailleurs, sa création s’accompagnerait de celle d’une filiale consacrée à “l’offre locale”. Baptisée “France Médias Régions”, elle rassemblerait la télévision France 3 et les radios de France Bleu pour “développer un grand média public territorial”.

    Mettre fin à “un audiovisuel dispersé”

    “Le temps est venu de mettre un terme à une exception française”, celle “d’un audiovisuel dispersé”, a plaidé l’un des rapporteurs, le sénateur LR Jean-Raymond Hugonet, lors d’une conférence de presse.

    Adopté par la commission des finances et la commission de la culture et de la communication du Sénat dans la matinée de ce mercredi 8 juin, ce rapport a été réalisé suite à la suppression prochaine de la redevance, annoncée par Emmanuel Macron avant sa réélection.

    Mais aborder l’avenir de l’audiovisuel public par le seul prisme du financement serait une erreur, jugent les auteurs du rapport. “Quels moyens pour quelle mission, c’est la vraie question”, a estimé le sénateur. “Ce rapport va permettre d’avoir une discussion de fond sur ce qu’on attend de l’audiovisuel public”, a espéré le président de la commission de la culture et de la communication du Sénat Laurent Lafon (Union centriste).

    Face aux regroupements dans le privé ( TF1 et M6 , Canal+ et Europe 1), “le risque de la marginalisation ne peut plus être exclu pour le service public s’il demeure divisé”, prévient le rapport.

    Une nouvelle autorité indépendante

    L’objectif serait en particulier “de repenser intégralement l’offre numérique des sociétés de l’audiovisuel public en fonction d’objectifs communs”, alors que la France accuse un retard en la matière, selon le texte.

    Du point de vue du financement, le rapport recommande de créer une autorité indépendante, l’Autorité supérieure de l’audiovisuel public (ASAP), pour évaluer les besoins et suivre les financements.

    Enfin, le rapport propose d’obliger les fabricants de téléviseurs et les opérateurs télécoms à créer une touche sur les télécommandes permettant d’accéder directement aux programmes du service public.

    Tout en soulignant les limites du mécanisme de redevance, l’autre rapporteur, le sénateur LR Roger Karoutchi, a regretté que sa suppression ait été annoncée “sans concertation ni contrepartie” par Emmanuel Macron. Prenant effet dès cette année, elle “oblige l’État à trouver 3,14 milliards d’euros”, en plus des 560 millions qu’il versait déjà pour compenser le non-paiement de la redevance par les ménages aux revenus les plus faibles, rappelle le rapport. Cette suppression a suscité des craintes sur l’avenir de l’audiovisuel public. Les syndicats CGT, CFDT, FO et SNJ ont appelé les salariés de France Télévisions à faire grève et manifester à Paris le mardi 28 juin.

    En 2015, une précédente mission sénatoriale avait déjà proposé de créer une holding unique chapeautant France Télévisions, Radio France, France Médias Monde et l’Ina. Enclenchée en 2019, cette réforme n’était jamais allée à son terme.

    À voir également sur Le HuffPost: Pour le VI Nations, ce test de métavers par France TV n’a pas convaincu

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      Qui était Frédéric Leclerc-Imhoff, le journaliste tué en Ukraine?

      news.movim.eu / HuffingtonPost · Monday, 30 May, 2022 - 18:11 · 3 minutes

    Une photo du journaliste Frédéric Leclerc-Imhoff, fournie par BFMTV le 30 mai 2022 Une photo du journaliste Frédéric Leclerc-Imhoff, fournie par BFMTV le 30 mai 2022

    GUERRE EN UKRAINE - Il s’agit du 8e journaliste tué depuis le début du conflit en Ukraine. Journaliste reporter d’images français de 32 ans, Frédéric Leclerc-Imhoff est décédé ce lundi 30 mai, “touché par un éclat d’obus” dans le cadre d’un reportage qu’il réalisait pour BFMTV dans l’est de l’Ukraine , à Severodonetsk.

    Diplômé de l’Institut de Journalisme Bordeaux Aquitaine (IJBA), Frédéric Lecerlc-Imhoff travaillait pour BFMTV depuis plus de 6 ans après avoir travaillé en tant que réalisateur de reportages et de documentaire pour l’agence Capa, comme l’indique LCI . En Ukraine pour couvrir l’invasion russe, il effectuait sa deuxième mission sur place lorsque le véhicule dans lequel il se trouvait a été ciblé par un bombardement russe.

    Sur BFMTV , la vive émotion de l’annonce de sa mort a rapidement laissé place aux hommages pour ce journaliste “formidable” décrit comme “joyeux, enthousiaste, bienveillant et courageux” dans un communiqué de la Société des journalistes de la chaîne.

    Le directeur général de BFMTV, Marc-Olivier Fogiel , a souhaité lui rendre hommage pour son “engagement”, insistant sur le fait que “ce n’était pas une tête brûlée. Il pesait chaque minute de sa mission”.

    Marc-Olivier Fogiel a également partagé à l’antenne un court message de la mère du journaliste. “Il était effectivement très engagé et je suis fière de ses choix”, a-t-elle écrit dans un court sms.

    Sur le terrain en Ukraine

    Lors de cette deuxième mission en Ukraine, Frédéric Leclerc-Imhoff couvrait le conflit dans l’est du pays, au plus près du front, en compagnie de son binôme Maxime Brandstaetter. Avec eux, une fixeuse, Oksana Leuta, les accompagnait sur le terrain pour retranscrire le quotidien des territoires disputés par l’armée russe dans le Donbass .

    Sur Twitter, il relayait principalement son travail par l’intermédiaire du compte de son collègue Maxime Brandstaetter. Au plus près des soldats ukrainiens, il partageait ainsi son quotidien en temps de guerre, comme le 21 mai, où l’on peut le voir en train de réaliser le montage d’un futur reportage dans un couloir alors que de “grosses explosions” avaient lieu autour d’eux dans la ville de Mykolaïv.

    Dans une autre vidéo filmée depuis leur chambre d’hôtel, on peut voir et entendre leur quotidien de reporters de guerre sous les bombes russes .

    Hormis la guerre en Ukraine, il a réalisé un certain nombre de reportages pour BFMTV comme à Grande Synthe près de Dunkerque auprès de migrants du Kurdistan irakien ou iranien qui tentent de rejoindre le Royaume-Uni.

    À voir également sur Le HuffPost: En Ukraine, ce journaliste réalise en direct qu’il est à côté d’une grenade

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      Le Festival de Cannes 2022, l'année de tous les changements?

      news.movim.eu / HuffingtonPost · Tuesday, 17 May, 2022 - 05:00 · 7 minutes

    Les marches de Cannes seront sous le feu des projecteurs du mardi 17 au samedi 28 mai pour la 75e édition du festival (photo d'illustration du 25 mai 2019) Les marches de Cannes seront sous le feu des projecteurs du mardi 17 au samedi 28 mai pour la 75e édition du festival (photo d'illustration du 25 mai 2019)

    CINÉMA - Ce 75e anniversaire sera-t-il à marquer d’une pierre blanche? Le Festival de Cannes s’ouvre ce mardi 17 mai sur la Croisette dans une ambiance balançant entre stars , crème du cinéma d’auteur et échos de la guerre en Ukraine à travers plusieurs films sélectionnés. Mais derrière les 21 films en compétition pour la prestigieuse Palme d’or, plusieurs autres enjeux se jouent cette année.

    Pour cette édition 2022, le Festival a bazardé son partenariat historique avec Canal+, chaîne emblématique du cinéma dans les années 1980 et 1990, qui retransmettait notamment les cérémonies d’ouverture et de clôture depuis 28 ans. À la place: un attelage surprenant entre service public (France Télévisions) et Brut, qui doit permettre de s’adresser, notamment, aux jeunes générations.

    Ce média vidéo fondé il y a cinq ans (par Renaud Le Van Kim, un ancien de Canal+), tourné vers les formats courts, est présent également en Inde, en Égypte, en Côte d’Ivoire ou au Japon. Il revendique 500 millions de spectateurs dans plus de 100 pays, majoritairement chez les 18-34 ans. Tout un symbole, à l’heure où le cinéma en salles prend un coup de vieux, accéléré par deux ans de crise du Covid, subissant de plein fouet la concurrence des séries et du streaming.

    Exit le “festival de boomers”

    Et ce n’est pas tout. Dans sa quête éperdue de jeunesse, le Festival de Cannes a aussi scellé un partenariat avec Tiktok. Le réseau social préféré des ados et paradis de la vidéo ultra courte retransmettra chaque jour la montée des marches desquelles les smartphones étaient, ironie, jusqu’ici bannis. Tandis qu’un “jury TikTok”, où siègera Khaby Lame, 100 millions d’abonnés, départagera des vidéos de 30 secondes à 3 minutes pour un prix officiel, remis le vendredi 20 mai des mains du délégué général, Thierry Frémaux.

    “C’est clairement un nouveau positionnement pour rajeunir les audiences”, commente pour Le HuffPost Chloé Delaporte, enseignante-chercheuse en socio-économie du cinéma et de l’audiovisuel à l’université Paul-Valéry de Montpellier. “Il s’agit d’abord de rajeunir l’image de marque du festival pour ne pas en faire un événement de boomers”, analyse l’autrice de l’ouvrage La culture de la récompense: compétitions, festivals et prix cinématographiques, mais aussi de rajeunir, par ricochet, “les audiences du cinéma en ramenant les plus vers les salles”.

    “A côté d’un Tom Cruise qui va parler aux boomers, il y a à Cannes toute une génération d’acteurs super glamours, hyper suivis sur les réseaux sociaux” et à côté desquels les nouveaux médias ne veulent pas passer, abonde à l’AFP Julien Pillot, enseignant-chercheur en économie à l’Inseec.

    Et si Laurent Weil de Canal+ -absent l’an passé à cause d’un souci de santé- va donc laisser sa place aux journalistes Essie Assibu pour Brut et Louise Ekland sur Culturebox au pied des marches, un autre visage emblématique du festival vit là sa dernière édition. Pierre Lescure, président de la grand-messe du cinéma qui attend chaque soir ses célèbres invités en haut du tapis rouge depuis 1994, s’apprête à passer les rênes en juillet.

    Un autre mouvement symbolique, car c’est Iris Knobloch, une juriste au profil international et à la longue carrière dans le cinéma, aussi première femme à présider ce festival qui lui succédera pour les trois prochaines éditions. Loin des profils de ses prédécesseurs, Iris Knobloch a fait l’essentiel de sa carrière chez Warner, l’un des principaux studios américains, où elle a notamment préparé le lancement de HBO Max en Europe. Alors forcément, cela augure du changement. Avec sur toutes les lèvres l’idée que les films crées par et diffusés sur des plateformes de streaming puissent (re)faire leur entrée à Cannes.

    Place aux plateformes de streaming?

    En 2017, Netflix signait une arrivée remarquée en compétition avec Okja de Bong-Joon Ho (Palme d’or deux ans plus tard avec Parasite ) et The Meyerowitz Stories de Noah Baumbach. Mais l’entrée en compétition de films destinés à ne jamais sortir dans les salles obscures avait réveillé toutes les craintes de l’industrie cinématographique française.

    Convaincu qu’il réussirait à persuader Netflix de diffuser Okja au cinéma, Thierry Frémaux avait finalement rétropédalé. Et à l’aune de l’édition 2018, le règlement du Festival avait même été modifié: “Dorénavant, tout film qui souhaitera concourir en compétition à Cannes devra préalablement s’engager à être distribué dans les salles françaises.”

    Alors que les grands auteurs n’hésitent plus à aller sur les plateformes (Scorsese ou Jane Campion chez Netflix, bientôt Ridley Scott chez Apple...), et que les habitudes des spectateurs évoluent, Thierry Frémaux souhaiterait que cette règle change, mais les exploitants français, au conseil d’administration du festival, s’y opposent.

    “Les exploitants français considèrent que les services de streaming représentent un danger. Je l’ai compris”, réagissait le directeur général dans une interview à Variety . “Mais moi, je suis payé par le Festival de Cannes, pas par les exploitants (...) Je fais des propositions et le conseil décide. Jusqu’à maintenant, je n’ai pas réussi à les convaincre. Mais j’espère y arriver un jour”.

    Alors que trois films Netflix ( The Power of the dog, La Main de Dieu et The Lost Daughter ) ont triomphé à la dernière Mostra de Venise - le principal concurrent de Cannes - et que les Oscars ont sacré Coda d’Apple en 2022, le Festival de Cannes fait figure de dernier des Mohicans.

    “Ils ne peuvent pas tenter de rajeunir leur audience en attirant les jeunes sur Tiktok, mais en continuant de mépriser les plateformes sur lesquelles ils regardent des films. Ce discours-là ne peut plus tenir”, souffle la chercheuse Chloé Delaporte, convaincue que le retour des films de plateformes arrivera pour l’édition 2023. La spécialiste en socio-économie du cinéma imagine bien la création d’une nouvelle sélection pour les films de plateforme, à l’écart de la compétition pour la Palme d’or. De quoi “montrer qu’ils suivent les nouveaux modes de consommation sans complètement les légitimer”.

    Où sont les femmes?

    Impossible enfin d’évoquer les tournants de cette édition sans évoquer celui, manquant, de la représentation des femmes réalisatrices en compétition. Valeria Bruni-Tedeschi, Claire Denis, Léonor Serraille, Kelly Reichardt et Charlotte Vandermeersch: elles ne sont que 5 réalisatrices en compétition sur 21 films. Et si cette année le Festival atteint ainsi son “record”, il a du mal à tenir sa promesse de parité.

    Du côté des autres grands festivals, la question de la parité n’est pas non plus évidente. En septembre, la Mostra de Venise avait sélectionné, en compétition, cinq films de réalisatrices. Sur 21 films. Seule la Berlinale fait mieux: pour son édition en février 2022, sept films sur les 18 en compétition étaient l’œuvre de réalisatrices.

    Comme à Cannes avec Julia Ducournau et son gore Titane , ce sont deux femmes - la Française Audrey Diwan et l’Espagnole Carla Simon - qui ont raflé les prestigieux prix de ces festivals l’an passé.

    Si cette 75e édition n’est pas dépourvue de réalisatrices, notamment dans les sections parallèles de la Semaine de la critique ou de la Quinzaine des réalisateurs, reste qu’interroger les organisateurs sur le manque des femmes cinéastes à Cannes semble poser problème: le site Deadline rapporte ainsi qu’une réponse de Thierry Frémaux à ce propos a été, parmi d’autres, caviardée d’une interview qu’il leur avait donnée.

    En soufflant ses 75 bougies, le Festival de Cannes réussira-t-il à dépoussiérer son image et à renverser certaines habitudes surannées? C’est tout ce qu’on lui souhaite.

    A voir également sur Le HuffPost: La bande-annonce des “Crimes du futur” de David Cronenberg, le film choc du festival

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      Marie-Sophie Lacarrau de retour au 13h sur TF1, ce lundi 16 mai

      news.movim.eu / HuffingtonPost · Monday, 16 May, 2022 - 09:55 · 2 minutes

    Marie-Sophie Lacarrau, ici en février 2021, sur TF1. Marie-Sophie Lacarrau, ici en février 2021, sur TF1.

    TÉLÉVISION - L’heure du grand retour au direct a sonné. Ce lundi 16 mai, la présentatrice du 13h de TF1 Marie-Sophie Lacarrau revient à l’antenne après presque cinq mois d’absence à cause d’une infection de l’œil droit .

    C’est dans les colonnes du Parisien , jeudi 12 mai, que la journaliste avait livré cette information, interview dans laquelle elle était aussi revenue sur ses mois de convalescence et son retour attendu sur TF1. “J’ai juste envie de retrouver les téléspectateurs, de retrouver le lien que j’avais commencé à créer avec eux. Et qui a été stoppé net”, a-t-elle confié au quotidien.

    Concernant son état de santé et ses soucis ophtalmiques, Marie-Sophie Lacarrau, se veut rassurante. “Je vais tellement mieux! Enfin, je regarde devant et plus derrière. Savoir que je reprends l’antenne suffit à mon bonheur. Pendant mes 4 mois et demi d’absence, j’ai attendu de reprendre une vie normale et mon travail.”

    De quoi réjouir ses collègues par ailleurs. “Le temps a été long pour nous et pour toi, confie son collègue Gilles Bouleau, dans une vidéo face caméra partagée par la chaîne, ce dimanche 15 mai. [...] Je suis tellement heureux que tu sois là, que tu reviennes pleine d’énergie, pleine d’envie pour mille aventures. Ça va être formidable.”

    Avec ou sans lunettes?

    Dans son interview pour Le Parisien , la journaliste a évoqué en détails les raisons de cette longue absence, après avoir repris les rênes du 13h début 2021 en remplacement de Jean-Pierre Pernaut . Fin décembre, elle a expliqué ressentir des difficultés avec ses lentilles de contact. Après un premier mauvais diagnostique, le professeur Éric Gabison lui a diagnostiqué “une kératite amibienne”. “C’est une infection de la cornée par des amibes, des parasites présents dans l’eau du robinet”, a-t-elle détaillé.

    “La combinaison fatale a été: lentille et eau du robinet [...], cette maladie de l’œil est classée comme rare et sévère. Il y aurait moins de cent cas par an en France, on peut se dire que je n’ai pas eu beaucoup de chance!”, relativise la présentatrice avec humour.

    En février, elle avait déjà donné de ses nouvelles en vidéo après “deux mois très compliqués”. Celle qui avoue avoir “beaucoup souffert” s’était alors présentée avec des lunettes teintées pour remercier des nombreux messages de soutien reçus durant ces longs mois.

    Après cette expérience, c’est donc sans lentilles de contact qu’elle retrouvera les téléspectateurs de TF1 dès lundi 16 mai. “Les lentilles, c’est terminé. Plus jamais. Je ne veux plus prendre aucun risque. Reste la question des lunettes, moi qui suis myope. Sans, ça voudrait dire sans prompteur, comme Jean-Pierre. J’ai fait des essais. C’est assez confortable. Vous verrez bien lundi”, lâche enfin Marie-Sophie Lacarrau.

    À voir également sur Le HuffPost : Mort de Jean-Pierre Pernaut: à quoi ressemblait la télé française lors de son 1er JT

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      Dans “Un si long silence”, le parcours de Sarah Abitbol, à l'origine du #Metoo dans le sport

      news.movim.eu / HuffingtonPost · Wednesday, 11 May, 2022 - 16:00 · 7 minutes

    France 2 retrace le parcours de Sarah Abitbol, à l'origine du <a class=#Metoo dans le sport" src="https://img.huffingtonpost.com/asset/627a5d371e000052c71b456b.jpeg?ops=scalefit_630_noupscale" /> France 2 retrace le parcours de Sarah Abitbol, à l'origine du #Metoo dans le sport

    METOO - On ne saura jamais jusqu’où la carrière de Sarah Abitbol aurait pu aller, si elle n’avait pas été brisée. Mais une chose est sûre: la plus belle victoire de la championne de patinage artistique, c’est d’avoir réussi à briser le silence. Un acte qui vaut bien une “médaille d’or olympique”, selon ses propres mots.

    La patineuse, qui accuse son entraîneur de viol entre ses 15 et 17 ans , a tu son histoire pendant trente ans. Un traumatisme qu’elle a tenté d’enfouir, par honte et paralysie, dans les tréfonds de son cerveau. Mais son corps et son esprit, marqués au fer rouge, finiront par la sortir de son amnésie traumatique .

    C’est ce parcours difficile vers la libération de la parole que retrace le documentaire Un si long silence , diffusé sur France 2 mercredi 11 mai dans le cadre d’une soirée spéciale intitulée: “Sport et violences sexuelles: la fin du silence?”.

    “Glisser et être libre”

    Le film commence alors que Sarah Abitbol est encore enfant. Petite, elle ne tient pas en place. Elle saute, danse, bouge. À trois ans, elle chausse des patins et s’élance sur la glace. Elle n’a pas peur. Elle tombe amoureuse de ce sport, de cette sensation de glisser et “d’être libre”.

    Dès l’âge de 5 ans, elle s’entraîne intensément et possède toutes les “qualités” pour devenir une grande patineuse. Elle est soutenue par ses parents et son père, qui la filme avec une caméra VHS depuis les gradins de la patinoire. Elle regarde son idole, la championne olympique allemande Katarina Witt, à la télévision. “Un jour, ce sera toi la championne”, lui dit son père.

    Elle gagne toutes les compétitions départementales et régionales. Quand elle a 12 ans, la famille déménage à Paris pour lui permettre d’intégrer un club prestigieux. “Une Sarah, il y en a une tous les 30 ans. Si elle veut réussir, il faut qu’elle parte”, dit-on à ses parents. Le club des Français Volants la repère. Et plus particulièrement Gilles Beyer, le coach des athlètes de haut niveau.

    Le rêve qui s’écroule

    Sarah Abitbol intègre le club situé au Palais Omnisports de Bercy, à Paris, en 1987. La famille s’organise et fait des sacrifices pour lui permettre de réaliser son rêve. Un rêve qui durera deux ans, durant lesquels Sarah Abitbol s’entraîne dur, aux côtés d’un jeune entraîneur, Jean-Christophe Simond.

    Elle atteint très vite le “double axel” et gagne ses premières compétitions à Paris. Aux championnats de France espoirs, à 14 ans, elle gagne la médaille de bronze. Après cette victoire, son rêve s’écroule: son entraîneur est obligé de quitter son poste pour partir entraîner des débutants.

    Gilles Beyer, l’entraîneur star, propose alors de reprendre l’entraînement de Sarah Abitbol. Ses parents acceptent. “C’est le boss, tout le monde lui fait confiance et l’écoute, je le vénérais”, se souvient sa mère. C’est le début du cauchemar pour la jeune fille.

    C’est lors d’un stage d’été intensif à Bercy que les sévices commencent. Sarah Abitbol a 15 ans. Elle raconte qu’elle sera violée par son entraîneur pendant deux ans. “Tout cela est un secret, cela doit rester entre nous, Sarah”, lui glisse-t-il. Elle se tait. ”À aucun moment, je n’ai l’idée et l’envie d’en parler”, se souvient-elle trente ans plus tard, par “honte”.

    Pour crier son désespoir, elle choisit de patiner, à la fin de cet été, seule sur la glace, sur le titre “Sacrifice” d’Elton John. “Même si personne ne comprenait, moi je comprenais”, se rappelle-t-elle.

    Le corps qui lâche

    Sur la glace, son corps commence à donner des signes de détresse. Elle tombe beaucoup, “perd sa technique, tape du pied, ce n’est plus Sarah”, note sa mère. Mais sa famille ne s’inquiète pas pour autant. Ses parents sont même honorés que Gilles Beyer la garde plus tard le soir, pour “l’entraîner”.

    Elle raconte qu’il la viole systématiquement et la dépose ensuite chez elle, “comme si de rien n’était.” Pour la jeune fille, c’est “impensable” d’en parler. Elle ne progresse plus, n’a plus l’âme de patiner. “Il y a quelque chose de cassé dans mon corps et dans mon âme, que personne ne détecte”, se souvient-elle.

    La rencontre du patineur Stéphane Bernadis, lorsqu’elle a 17 ans, sera une bouée de sauvetage, du moins temporaire. Elle intègre alors l’entraînement des couples, que ne supervise pas Gilles Beyer. Elle se sent protégée par ce duo, qui naît sur la glace et deviendra aussi un couple dans la vie privée. Ses deux années de calvaires sont “oubliées” par son cerveau.

    Une courte parenthèse

    Sur la glace, elle fait à nouveau des étincelles. Le couple sera dix fois champion de France, vice-champion d’Europe et médaille de bronze aux Championnats du monde. Dans les années 1990, la glace et les paillettes font rêver la France entière et les compétitions sont diffusées en prime time sur les chaînes nationales.

    Une semaine avant les Jeux olympiques de Salt Lake City, en 2002, Sarah Abitbol se blesse durant l’entraînement. Une rupture au tendon d’Achille les contraint à déclarer forfait pour les Jeux olympiques. Si le couple redevient champion d’Europe la même année, ce drame signale la fin de ce que Sarah Abitbol peut endurer.

    “Je m’aperçois qu’il y a quelque chose brisé, que cette espèce de flamme qui l’animait tout le temps n’est plus présente”, se souvient son premier entraîneur Jean-Christophe Simond, revenu à ses côtés. Sarah Abitbol décidera, après dix ans de carrière aux côtés de Stéphane Bernadis, d’arrêter la compétition. Ce sera aussi la fin de leur couple dans l’intimité.

    La fin de l’amnésie traumatique

    Le couple devient la vedette du show sur glace “ Holiday on Ice” . Mais elle ne va pas bien, est sous antidépresseurs, a perdu beaucoup de poids. Son corps n’y arrive plus. Et comme elle n’a aucun souvenir des viols et agressions sexuelles qu’elle a subis, elle ne comprend pas ce qui lui arrive.

    Il faudra attendre des années pour que ses souvenirs remontent par flashs. Tout revient d’un coup. Elle raconte tout à ses parents, mais ne se sent pas capable, n’est pas prête à porter plainte. Elle en parle aux responsables de la fédération de patinage, dont elle n’obtient pas de soutien.

    En 2020, elle trouve au plus profond d’elle-même le courage de briser la glace et de se livrer sur les agressions qu’elle a subies dans l’ouvrage Un si long silence (Plon), co-écrit avec la journaliste Emmanuelle Anizon. C’est le témoignage de Flavie Flament, violée à 13 ans, qui l’a poussée à parler.

    Lors de son enquête, la journaliste découvre que Sarah Abitbol n’est pas un cas isolé. Malgré les bruits qui courent, les voix des victimes sont étouffées, bâillonnées par un système qui se protège. C’est le règne de l’omerta. Le témoignage de Sarah Abitbol sera un cataclysme.

    Les autres témoignages de victimes ne tardent pas à affluer . D’autres entraîneurs font l’objet d’enquêtes. Même s’il y a souvent prescription, Sarah Abitbol a ouvert la voie vers la libération de la parole.

    Un si long silence , un film d’Emmanuelle Anizon et Rémy Burkel, est diffusé ce mercredi 11 mai 2022 sur France 2, à 21h10.

    À voir également sur Le HuffPost : “Combien vaut une petite fille”, le témoignage poignant de Simone Biles au Congrès dans l’affaire Nassar

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      Affaire PPDA: pourquoi la plainte en diffamation a renforcé la parole de ses accusatrices

      news.movim.eu / HuffingtonPost · Wednesday, 11 May, 2022 - 14:48 · 6 minutes

    La Une de Paris-Match sur PPDA, accusé de viols et d'agressions sexuelles, est injuste pour les La Une de Paris-Match sur PPDA, accusé de viols et d'agressions sexuelles, est injuste pour les "dizaines de femmes [qui] passent devant" pour Cécile Delarue.

    JUSTICE - La peine encourue pour dénonciation calomnieuse est de cinq ans d’emprisonnement et de 45.000 euros d’amende, dit l’article 226-10 du code pénal. Ce que ne dit pas la bible des juristes en revanche c’est que des plaintes en diffamation peuvent aussi générer des élans puissants. C’est peu ou prou le cas dans ce qu’il convient d’appeler désormais l’affaire PPDA.

    Alors que Patrick Poivre d’Arvor continue de démentir les accusations d’agressions sexuelles et de viol qui le visent depuis la première plainte déposée par Florence Porcel en février 2021, ce mardi 10 mai, 20 femmes ont témoigné en direct sur le plateau de Mediapart face aux journalistes Valentine Oberti et Mathieu Magnaudeix.

    > Le point sur les plaintes et enquêtes visant PPDA

    L’image de ces 20 femmes, dont deux ont parlé le dos tourné à la caméra par peur des représailles, marque une nouvelle étape après plus d’un an de révélations via des portraits puissants dans Libération ou d’annonce de nouvelles plaintes contre le journaliste. Mais depuis quelques semaines, la donne a changé avec la plainte en diffamation de PPDA contre 16 des femmes qui l’accusent.

    Le journaliste a également été invité à s’exprimer par le quotidien, mais a décliné et continue de nier. Pour le moment une première enquête concernant une bonne partie des plaintes a été classée sans suite pour prescription ou manque de preuve. Néanmoins une autre information judiciaire est en cours suite à une nouvelle plainte déposée par Florence Porcel.

    La plainte en diffamation, un électrochoc

    De son côté, contrairement à sa première plainte pour dénonciation calomnieuse qui a été déboutée, cette fois, PPDA s’est constitué partie civile contre celles qui, estime-t-il, nourrissent une “amertume qui les conduit à commettre, par vengeance tardive, le délit de dénonciation calomnieuse”.

    De quoi déclencher un électrochoc chez ses accusatrices ainsi que l’a confié Valentine Oberti au HuffPost : “Cela faisait déjà un moment que nous dialoguons avec elles pour une émission. Et cette plainte a déclenché chez elles l’envie de prendre la parole”.

    Et c’est justement ce qu’ont pointé du doigt en plateau aussi bien la journaliste Hélène Devynck sur le plateau de Mediapart , qui a évoqué “la violence de PPDA qui fait qu’on est obligé de le faire [ndlr: de parler]”, que Margot Cauquil-Gleizes, enseignante, qui témoignait, elle pour la première fois.

    “C’est la première fois que je témoigne publiquement en réponse au dépôt de plainte de monsieur Poivre d’Arvor pour dénonciation calomnieuse. Être ici, aujourd’hui, à visage découvert, c’est une façon de lui dire que je n’ai pas peur et que je maintiens mon témoignage, à savoir qu’il m’a violée quand j’étais mineure, j’avais 17 ans, et qu’il m’a agressée sexuellement dans son bureau à l’âge de 24 ans”, a-t-elle expliqué en début d’émission.

    Une envie de prendre la parole et de réagir, comme l’avait déjà provoqué en novembre 2021 l’interview donnée par PPDA sur le plateau de Quotidien. À l’époque, seule Florence Porcel avait encore parlé à visage découvert, mais déjà la rumeur d’autres récits à venir prenait de l’ampleur.

    Des dénégations du journaliste face à Yann Barthès est ensuite née l’association MeTooMédias qui lutte contre les violences dans les médias. Ce soir-là sur TMC, “le mode de défense choisi par le journaliste a choqué beaucoup de femmes, dont de nombreuses victimes de ses agissements”, relate le site de l’association qui précise qu’après cette interview, 22 femmes sont allées parler à la justice.

    Rendez-vous au tribunal

    Mais la portée de l’affaire PPDA ne se mesure pas seulement en écho médiatique. En portant plainte pour diffamation, il réunit ces femmes sur le plateau de Mediapart, mais aussi de fait bientôt au tribunal. Un rendez-vous judiciaire donc, qui ne sera pas sans risque.

    “Merci Patrick de nous offrir sur un plateau le procès qu’on n’avait pas le droit d’avoir pour cause de prescription. Il se tire une balle dans le pied”, a ainsi salué dans Le Parisien , la journaliste Emmanuelle Dancourt, qui a porté plainte en 2021 contre le journaliste pour une agression sexuelle dont elle aurait été victime en 2008. “Avec un peu de chance ce procès aura lieu, et vous nous verrez les 16 victimes bras dessus bras dessous arriver au tribunal très très déterminées. Enfin on va pouvoir lui parler les yeux dans les yeux, s’il ose venir”, ajoutait-elle.

    De quoi faire écho à l’analyse de cette psychiatre spécialisée dans les violences sexistes et sexuelles interrogée par Madmoizelle. Elle rappelait notamment que les groupes de parole des victimes de violences sexuelles sont “un véritable cocon de force construit par et pour les victimes, une nouvelle arme d’auto-défense redoutée par les auteurs de violence, qui souhaitent par-dessus tout isoler leurs victimes”.

    Le précédent Baupin

    Si la plainte en diffamation dans des affaires de violences sexuelles est aussi tancée comme une méthode de “silenciation” des victimes, le passage par le tribunal peut parfois inverser la charge. C’est ce qu’a illustré l’affaire Denis Baupin. En 2016, huit femmes, dont Sandrine Rousseau , accusent l’élu EELV de harcèlement sexuel, voire d’agression sexuelle. D’autres témoignages affluent, une enquête est ouverte par le parquet de Paris, mais finalement classée sans suite pour prescription. Le procureur reconnaît néanmoins que certains”faits dénoncés (...) sont pour certains d’entre eux susceptibles d’être qualifiés pénalement”.

    Denis Baupin décide alors de porter plainte en diffamation. Un procès au terme duquel il sera lui-même finalement condamné à des dommages et intérêts pour “abus de constitution de partie civile”. Au cours des semaines d’audiences, et au fur et à mesure que les accusatrices racontaient à la barre les violences sexuelles, la charge s’est inversée. Le procès pour diffamation est devenu celui de l a parole libérée.

    Plus récemment encore, Pierre Joxe a vu son pourvoi en cassation débouté alors qu’il contestait une décision de la cour d’appel de Paris. Cette dernière avait choisi d’infirmer la condamnation en diffamation d’Anne Fornia qui accusait l’ancien ministre d’agression sexuelle. Idem pour le pourvoi en cassation de Patrick Brion que Sandra Muller accusait de harcèlement sexuel au lancement du hashtag “balance ton porc”.

    Pour PPDA, à ce procès en diffamation contre ses accusatrices, s’ajoute celui contre Le Parisien qui aura lieu en 2023 selon Mediapart, une autre instruction en cours contre Libération . Surtout, contrairement à l’affaire Baupin, tous les faits dont est accusé le journaliste ne sont pas prescrits et plusieurs procédures sont encore en cours.

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      Invité de "Top Chef", qui est Mike Bagale, l'inventeur de la nourriture flottante?

      news.movim.eu / HuffingtonPost · Wednesday, 4 May, 2022 - 16:15 · 4 minutes

    Mike Bagale est le chef invité de Mike Bagale est le chef invité de "Top Chef" ce mercredi 4 mai.

    TOP CHEF - Deux mois après la participation de Dominique Ansel , c’est au tour du chef Mike Bagale de défier les candidats de “ Top Chef ”. L’inventeur de la “nourriture flottante” est l’invité de l’épisode 12 de l’émission, diffusé ce mercredi 4 mai, en première partie de soirée sur M6, à 21h10.

    “Il faut bluffer un chef qui bluffe le monde entier”, avertit Stéphane Rotenberg, présentateur de l’émission, dans l’extrait diffusé sur les réseaux sociaux. Les candidats devront en effet redoubler d’imagination: la cuisine expérimentale de Mike Bagale impressionne. Le chef américain est notamment à l’origine d’un ballon comestible.

    “Je suis devenu chef parce que je voulais être un artiste. Je voulais créer de la nourriture qui fasse réfléchir les gens. Je voulais être respecté pour ma créativité”, expliquait-il en 2015 à la communauté culinaire Chef’s Roll . Le chef explore aujourd’hui sa créativité à la tête de la société de conseil culinaire “Super Food Concepts”, après avoir travaillé pour le prestigieux restaurant Alinea.

    Passionné de cinéma

    Adolescent, Mike Bagale ne rêvait pourtant pas de cuisine, mais de cinéma. “J’aimais écrire, dessiner des storyboards et faire des films maison”, racontait-il à Forbes , en janvier 2020. Le chef, originaire du Texas, est d’ailleurs diplômé de l’université de Toronto en communication cinématographique. Rentré après ses études aux États-Unis, il trouve difficilement du travail et finit par postuler comme cuisinier au “Four Season Hotel” de Palm Beach, en Floride, où il est embauché. C’est là que l’aventure commence.

    Dans un entretien à Forbes , Mike Bagale explique comment cette expérience lui a rappelé sa passion enfantine pour la nourriture. “Je mangeais de tout, et lorsque nous allions au restaurant, je m’efforçais de toujours commander quelque chose que je n’avais jamais goûté auparavant”, confiait-il au magazine américain. À Palm Beach, il finit chef cuisinier du complexe hôtelier.

    Créateur du ballon comestible

    Mike Bagale rejoint ensuite en 2009 le restaurant du chef Grant Achatz, Alinea, spécialisé en gastronomie moléculaire. Il y invente le ballon comestible, sa création la plus célèbre. “Je voulais faire flotter des petites bulles comestibles, comme celles que j’avais vues dans Willy Wonka et la chocolaterie ”, révélait-il au magazine Forbes . Avec ce dessert au goût de pomme verte gonflé à l’hélium, il devient le pionnier de la nourriture volante.

    “J’aime vraiment jouer avec les textures, et les personnes qui connaissent ma cuisine savent que j’essaie non seulement de raconter une histoire avec les plats, mais aussi de créer des textures qui sont relativement étranges”, poursuit-il dans Forbes . Mike Bagale est sans cesse inspiré. “Parfois, un arôme seul peut inspirer un plat entier. Feuilleter une bande dessinée, peindre à la maison, manger de la nourriture de rue dans des pays étrangers, tout et n’importe quoi fait vagabonder mon esprit”, racontait-il, cette fois-ci, à Chef’s Roll .

    Un nuage goût jambon fromage

    Neuf ans plus tard, en 2018, Mike Bagale se lance un nouveau défi: celui de quitter Alinea pour lancer sa société de conseil culinaire “Super Food Concepts”. “Après quelques années à cuisiner professionnellement, j’avais en quelque sorte perdu le désir pour montrer un menu de dégustation dont je pensais qu’il époustouflerait les gens”, expliquait-il à la marque Design Indaba en septembre 2020 . Une nouvelle manière pour le chef d’expérimenter, en collaborant cette fois avec des artistes et des marques.

    Depuis, ses créations s’enchaînent et ses essais se poursuivent. Toutes sont disponibles sur sa page Instagram ou sur celle de “Super Food Concepts”. Parmi les plus récentes: “le délice” au parmesan, “le véritable goût de l’arc-en-ciel” à la crème glacée et au yaourt de noix de coco ou encore des champignons japonais à déguster comme des huîtres...

    La dernière création en date? Un nuage au goût de jambon ibérique et de fromage manchego. Peut-être la plus impressionnante, depuis son ballon comestible.

    À voir également sur Le HuffPost: “5 restaurants où manger avant de mourir d’après Matthias Marc de Top Chef”