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      La canicule ne va rien arranger au problème des méduses en Méditerranée

      news.movim.eu / HuffingtonPost · Saturday, 16 July, 2022 - 08:00 · 2 minutes

    Cette espèce de méduse nommée Pelagia noctiluca envahit la Côte d'Azur Cette espèce de méduse nommée Pelagia noctiluca envahit la Côte d'Azur

    ANIMAUX - Depuis la mi-juin, sur de nombreuses plages méditerranéennes, les Pelagia noctiluca , petites méduses violettes, sont ballottées par dizaines au devant des plages. Cette invasion risque de s’intensifier chaque été et pour plusieurs raisons.

    L’épisode caniculaire du mois de juin doublé de celui du mois de juillet ne va faire qu’augmenter les températures de l’eau ces prochaines semaines, pour le plus grand bonheur des méduses. Un seul moyen pour qu’elles quittent la côte: un vent suffisamment puissant afin qu’elles dérivent. Mais ce n’est pas ce qui est prévu ces prochains jours .

    Face à une recrudescence du nombre de piqures, une équipe d’ingénieurs de l’ ACRI-ST de Nice a recensé toutes les plages où des méduses ont été observées lors des dernières 48h. Une carte qui pourrait être utile pour les vacanciers qui projettent des vacances en bord de Méditerranée.

    Les méduses, nouvelle illustration du problème des océans

    Les fortes chaleurs ont adoucit le bassin méditerranéen . Or plus l’eau est chaude plus les méduses se reproduisent. Et cela ne date pas de cette vague de chaleur. “Ces épisodes de prolifération ne sont pas inédits, et ont même été décrits dans l’Antiquité”, rappelle au HuffPost Mélanie Ourgaud, océanographe, biologiste marin et chercheuse au CNRS.

    Mais le réchauffement climatique n’est pas la seule cause de cette prolifération. “Pour les méduses de type Pelagia noctiluca , les courants marins jouent un rôle majeur”, ajoute la scientifique. Elles appartiennent à la famille du plancton, elles ne savent donc pas nager, et comme tous les membres de cette famille, elles sont portées par les courants marins.

    Elle évoque aussi une autre cause, humaine, là-encore: la surpêche. “Les stocks de top-prédateurs (tortues, thons...) sont insuffisants pour manger les méduses, de même que les stocks de zooplanctonophages (sardines, anchois, autres petits poissons bleus) qui consomment du zooplancton (même ressource alimentaire que les méduses) sont diminués. La raréfaction des poissons est un facteur favorable au développement de méduses” déplore Mélanie Ourgaud.

    En clair, cette multiplication des méduses confirme l’état de santé de nos océans et montre les menaces qui pèsent sur le milieu marin. Mélanie Ourgaud ajoute que “chaque organisme joue un rôle fonctionnel crucial dans le maintien de l’équilibre de ces réseaux. Lorsqu’il est rompu, c’est au risque de voir proliférer des espèces que nous apprécions moins ou pas”.

    À voir aussi sur Le HuffPost: Des milliers de méduses envahissent les plages de Crimée et font fuir les touristes

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      L'orque égarée dans la Seine n'est pas morte d'une maladie, Sea Shepard porte plainte

      news.movim.eu / HuffingtonPost · Wednesday, 6 July, 2022 - 12:17 · 3 minutes

    L'orque égarée dans la Seine va être euthanasiée pour L'orque égarée dans la Seine va être euthanasiée pour "mettre fin à ses souffrances" (Photo prise de l'orque dans la Seine le 26 mai 2022 par REUTERS/Pascal Rossignol)

    ANIMAUX - L’orque égarée dans la Seine , en mai, n’est pas morte des suites d’une maladie , révèle la nécropsie (une autopsie réalisée sur un animal) dont les résultats ont été publiés ce mercredi 6 juillet par la préfecture de la Seine-Maritime. Victime d’un état de grande faiblesse, l’animal avait été également été la cible d’un tir à une date indéterminée. L’ONG Sea Shepherd spécialiste de la protection des animaux marins a annoncé qu’elle déposait plainte contre X ”pour tentative de destruction d’ espèce protégée ”.

    “Les premiers résultats de la nécropsie et des analyses amènent à privilégier l’hypothèse selon laquelle l’animal est mort d’inanition (état de faiblesse causé par le fait que l’animal ait cessé de s’alimenter)”, conclut la préfecture de la Seine-Maritime dans un communiqué.

    La nécropsie réalisée le 31 mai, peu après la découverte du cadavre du cétacé indique, en effet, que l’orque “présentait une mauvaise condition” mais aussi que “son estomac était vide, à l’exception de quelques griffes et vibrisses de phoque retrouvées, confirmant qu’elle ne s’était pas alimentée récemment”. Début juin, la préfecture affirmait déjà que le mammifère marin “ne s’était pas nourrie depuis plusieurs semaines” avant de s’égarer dans la Seine.

    “Les examens et analyses menés n’ont pas confirmé le diagnostic initialement envisagé de mucormycose [une mycose rare]”, expliquent les autorités ce mercredi. Fin mai, le corps du cétacé avait été retrouvé dans un très mauvais état. “Sa peau était ulcérée. Elle devait souffrir le martyr, avait décrit Gérard Mauger, vice président du Groupe d’Etude des Cétacés du Cotentin (GECC). Des morceaux de peau tombaient, il n’y avait plus rien à faire.”

    L’orque a été la cible d’un tir

    À ce stade, les scientifiques qui ont analysés l’orque n’ont pas pu déterminer à quel moment l’animal a été la cible d’un tir. “Dans les tissus, à la base du crâne de l’animal”, les scientifiques qui ont effectué la nécropsie ont aussi identifié “la présence d’une munition”, peut-on lire dans le communiqué de la préfecture, qui précise que les résultats d’autres analyses sont attendus.

    Après la publication des premiers résultats de la nécropsie, Sea Shepherd a fait savoir sur son compte Twitter qu’elle portait plainte contre X “pour tentative de destruction d’espèce protégée”. “Sedna, l’orque errante dans la Seine est morte de faim, déplore l’ONG. On lui avait par ailleurs tiré une balle dans la tête plusieurs semaines/mois auparavant.”

    L’orque en difficulté avait erré plusieurs jours dans la Seine entre Rouen et Le Havre. Après que les opérations pour la guider vers la mer à l’aide de stimuli sonores ont échoué, les autorités avaient décidé de l’euthanasier . Son décès avait finalement été constaté le 30 mai.

    À voir aussi sur Le HuffPost: La mort des poissons dans le golfe de Gascogne due à un filet brisé

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      Marseille sera touché par un tsunami d'ici 30 ans, c'est quasi sûr selon l'Unesco

      news.movim.eu / HuffingtonPost · Friday, 24 June, 2022 - 12:28 · 4 minutes

    Un équipement d'alerte aux tsunamis. Ce genre de dispositif devrait se développer sur les côtes méditerranéennes françaises. Cinq centres d'alerte sont placés en Grèce, Turquie, Italie, France et Portugal. Un équipement d'alerte aux tsunamis. Ce genre de dispositif devrait se développer sur les côtes méditerranéennes françaises. Cinq centres d'alerte sont placés en Grèce, Turquie, Italie, France et Portugal.

    DÉRÈGLEMENT CLIMATIQUE - Un tsunami pourrait bientôt frapper de grandes villes méditerranéennes , comme Marseille. Il s’agit même d’une quasi-certitude comme l’expliquait le 21 juin dernier lors d’une conférence de presse Vladimir Ryabinine, secrétaire exécutif de la Commission océanographique intergouvernementale de l’Unesco.

    Ce dernier a affirmé que les scientifiques estiment à plus de 95% la probabilité qu’un “tsunami ait lieu au cours des 30 prochaines années en mer Méditerranée”. Dès lors, de nombreuses villes se retrouvent en première ligne pour faire face à la catastrophe à venir , dont Marseille, Cannes, Alexandrie ou encore Istanbul.

    Problème, si les communautés du Pacifique et de l’océan Indien, où se produisent la plupart des tsunamis, sont conscientes des dangers , il reste généralement sous-estimé en Méditerranée. Un travail de prévention et préparation semble alors nécessaire. C’est d’autant plus vrai que le risque de tsunami devrait augmenter avec l’élévation du niveau de la mer.

    Extension du programme “Tsunami Ready” de l’Unesco

    Afin d’aider à la protection face aux Tsunamis, l’Unesco a décidé d’étendre son programme nommé “Tsunami Ready” à toutes les zones à risque dans le monde d’ici à 2030. Plusieurs milliers de sites seront ainsi concernés contre 40 villes situées dans 21 pays actuellement.

    L’objectif est de “s’assurer que 100% des populations côtières à risque soient prêtes à réagir” face à une catastrophe. Concrètement, cela signifie dresser un plan d’identification de la menace, de sensibilisation et de préparation des populations pour y faire face.

    “Les tsunamis de 2004 et 2011 ont été un signal d’alarme”, a déclaré pour The Guardian Bernardo Aliaga, expert en chef des tsunamis à l’Unesco. Balayant de nombreuses côtes de l’Océan Indien le 26 décembre 2004, le tsunami le plus meurtrier de l’histoire, avait tué environ 230.000 personnes dans 14 pays. En 2011, suite à un tremblement de terre au large du Japon, des vagues de près de 40 mètres ont tué environ 18.000 personnes.

    Ces catastrophes ont servi d’apprentissage dans la douleur. Comme l’explique pour The Guardian Bernardo Aliaga, “nous avons parcouru un long chemin depuis 2004. Nous sommes plus en sécurité aujourd’hui. Mais il y a des lacunes dans la préparation et nous devons nous améliorer. Nous devons nous assurer que les avertissements sont compris par les visiteurs et les communautés”.

    Manque actuel de préparation

    Pour se préparer au mieux, il faut tout d’abord pouvoir anticiper les tsunamis. À ce niveau, “des travaux ont été réalisés pour établir 12 centres d’alerte aux tsunamis couvrant la majeure partie de l’océan, y compris la Méditerranée”, relate Bernardo Aliaga. Parmi eux, cinq sont placés en Grèce, Turquie, Italie, France et Portugal.

    Néanmoins, le risque est régulièrement sous-estimé en Méditerranée. La cause? “Les événements ne sont pas très fréquents et le risque ne se traduit pas d’une génération à l’autre”, explique l’expert en chef des tsunamis à l’Unesco. Or, la question n’est plus si, mais quand aurait lieu un tsunami sur les côtes méditerranéennes.

    Car l’avertissement ne fait pas tout, il est aussi essentiel de préparer les populations en cas de catastrophe. Et c’est peut-être là qu’il reste le plus de chemin à faire, car les habitants des villes côtières n’ont jamais vraiment eu à faire face au risque de tsunami. Afin d’y remédier, en novembre dernier, la préfecture marseillaise a réalisé un exercice grandeur nature dans plusieurs communes (à Fos-sur-Mer et Martigues notamment).

    Concrètement, il s’agit de mettre en place des plans d’évacuation, avec des alertes via haut-parleurs ou même par message Whatsapp. L’objectif est d’évacuer rapidement. “S’il s’agit d’un tsunami local, vous avez 20 minutes maximum avant que la première vague ne frappe. La deuxième vague est plus importante et survient 40 minutes après la première”, synthétise Bernardo Aliaga.

    Dangerosité accrue par le dérèglement climatique

    Ces mises en situation sont essentielles, alors que la menace se précise. Depuis la catastrophe de 2004, le centre d’alerte aux tsunamis dans le Pacifique de l’Unesco (hébergé par les États-Unis), en a recensé 125 pour une moyenne de sept par an. Or, avec le dérèglement climatique et l’élévation du niveau des mers, les tsunamis voient leur dangerosité augmenter.

    C’est notamment ce qu’a présenté une étude de 2018 modélisant les tsunamis à Macao, en Chine. Elle a révélé que l’élévation du niveau de la mer permettait aux tsunamis de se déplacer plus loin à l’intérieur des terres. Même son de cloche pour Pascal Roudile, responsable du centre national d’alerte aux tsunamis (Cenalt) interrogé par Le Figaro durant l’exercice marseillais de novembre 2021.

    “Ce ne sont pas que des études . En mars 2021, un tremblement de terre de magnitude 6 dans le nord de l’Algérie a provoqué des vagues (...). Un degré de plus pourrait impacter nos côtes, avec une vague de plus d’un mètre qui (...) emporterait notamment voitures et piétons”. D’où l’importance de prendre conscience de la menace que représente un tsunami.

    À voir également sur Le HuffPost: Face à la canicule, les astuces pour se rafraîchir sans réchauffer la planète