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      La nouvelle mode de la «désinfluence» sur les réseaux sociaux, une autre méthode de «greenwashing»

      news.movim.eu / Mediapart · Sunday, 26 February, 2023 - 10:20


    Depuis plusieurs mois, influenceurs et influenceuses en tous genres prônent la «non-consommation» sur TikTok et Instagram. Une méthode bien loin de l’engouement écologique affiché, qui s’inscrit en vérité dans la durabilité du capitalisme numérique et impose une réflexion sur notre utilisation des réseaux sociaux.
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      L’hémorragie sociale s’accélère chez les géants du numérique

      news.movim.eu / Mediapart · Saturday, 21 January, 2023 - 09:19


    Les plans de licenciement se poursuivent dans le monde de la high tech. En moins de quinze jours, Amazon, Microsoft et Alphabet viennent d’annoncer 30 000 suppressions d’emplois.
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      Haine en ligne: face à l’inaction de Twitch, des streamers prennent les devants

      news.movim.eu / Mediapart · Thursday, 22 December, 2022 - 07:59


    Deux célèbres streamers ont annoncé la création d’un outil collaboratif pour bannir les utilisateurs tenant des propos haineux. Avant de se lancer dans la chasse aux commentaires malveillants, les streamers doivent d’abord veiller à ne pas banaliser les discriminations, estiment d’autres.
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      À la recherche de la souveraineté numérique de la France

      François Jolain · ancapism.marevalo.net / Contrepoints · Friday, 16 December, 2022 - 04:15 · 11 minutes

    Un article de Conflits

    Pas de guerre sans ordinateur et matériel informatique. Or dans ces domaines la France est dépendante de la Chine et des États-Unis . Est-il alors possible de bâtir une souveraineté numérique, et donc politique, tout en étant dépendant des autres États ? Éléments de réponse sur l’enjeu essentiel de la souveraineté numérique.

    La souveraineté renvoie souvent à l’armement, l’énergie ou la monnaie. Mais que ferait la France sans l’électronique chinoise ou les logiciels américains ? Même en disposant de nos armes, de notre pétrole ou de notre monnaie, peut-on s’en sortir sans ordinateur, smartphone ou internet ?

    Une rapide réflexion débouche sur un non, notre pays comme le reste du monde a besoin du numérique autant que d’une armée. Alors où en sommes-nous de notre souveraineté numérique française et européenne ?

    La question est pointue car les forces et faiblesses se cachent dans les détails. On commencera par diviser la dépendance au numérique en trois piliers :

    1. L’électronique que l’on fabrique ( hardware )
    2. Les logiciels qui tournent dessus ( software )
    3. Les logiciels qui tournent à travers internet pour offrir un service en ligne ( cloud )

    Dépendance hardware

    Sans hardware , pas de numérique. Le monde dématérialisé repose sur beaucoup de matériels. Nous avons d’un côté les serveurs, des ordinateurs sans écran ni clavier conçu pour s’empiler dans des datacenters. C’est dans ses serveurs qu’arrivent nos requêtes Google, nos photos de vacances ou notre épargne puisque la majorité des euros sont numériques.

    Les datacenters sont reliés entre eux par des fibres optiques tirées à travers le monde. Rien que ce domaine peut faire l’objet d’une analyse géopolitique détaillée. Les États surveillent tous les câbles qui passent par leur territoire. Des entreprises comme Facebook ou Google investissent dans ces infrastructures critiques pour accroître le nombre d’internautes et donc d’utilisateurs.

    Côté français, nous disposons d’ Alcatel , un leader dans la pose de câble sous-marin. Notre façade atlantique offre aussi un nœud de transit important entre l’Europe et l’Amérique.

    En périphérie de ce réseau de datacenters et de câbles se trouvent nos appareils : ordinateurs, smartphone, objets connectés.

    Toute cette architecture repose sur l’utilisation massive de semi-conducteurs . Ils permettent la conception de carte électronique pour piloter des écrans, aiguiller les données à travers internet, réaliser des calculs ou stocker des données.

    Historiquement les fabricants de composants électroniques étaient en Occident. Certains résistent comme ST Micro en France, Bosch en Allemagne, Ericsson en Suède, Nokia en Finlande, NXP aux Pays-Bas, Intel ou Texas Instruments aux États-Unis.

    Aujourd’hui, la majeure partie des fabricants est en Asie, précisément à Taïwan et ses alentours.

    On peut noter les Taïwanais TSMC , Foxconn , MediaTek ; les Coréens LG et Samsung ; les Japonais Toshiba , NEC , Fujitsu ; et les Chinois ZTE , Huawei ou Allwinner . Le poids de la Chine est prépondérant car même les entreprises hors Chine disposent d’une part importante de leurs usines en Chine, notamment à Shenzhen .

    Une autre complexité du hardware vient de la fragmentation des acteurs dans la réalisation des puces. Prenons l’exemple de la nouvelle puce M1 d’Apple qui équipe les nouveaux Mac :

    Concevoir à partir de rien un processeur demande des années de développement pour mettre au point des circuits électroniques fonctionnels. L’entreprise ARM a bousculé le marché en mutualisant cette phase. ARM vend uniquement des licences sur des schémas de circuit électronique pour concevoir un processeur. Ainsi, toutes les puces des tablettes, smartphones, objets connectés sont conçues sur une base ARM.

    La puce M1 est basée aussi sur ARM, une petite révolution pour un processeur d’ordinateur. Ce secteur était avant la chasse gardée d’Intel.

    Apple achète donc les licences à ARM pour concevoir ses processeurs. Ensuite il demande à TSMC de fabriquer le processeur, enfin l’ensemble du Mac est assemblé par Foxconn.

    La bataille du 5nm

    Certaines batailles se jouent à un cheveu voire à 10 millièmes de cheveux. Plus les transistors du circuit électronique sont fins, plus on peut densifier le circuit et moins il va dissiper de chaleur. Par conséquent, un processeur avec une gravure plus fine permet d’augmenter ses performances tout en consommant moins.

    La gravure en 5nm est devenue le Graal. La seule entreprise capable de fabriquer la machine est ASML aux Pays-Bas. Les seules entreprises capables de fabriquer des puces à 5nm sont le Coréen Samsung et le Taïwanais TSMC, pour quelques clients seulement comme Apple ou Huawei.

    Le hardware est un secteur de leaders écrasants, voire de monopole. Cela a commencé avec Intel sur le monopole des PC, en contrôlant toute la chaîne du développement à la commercialisation en passant par la fabrication.

    Aujourd’hui, en dehors des PC, la structure intégrée d’Intel est fragmentée. ARM a le monopole du développement. Plusieurs marques comme Qualcoom, Texas Instrument, Apple ou NXP conçoivent des puces à base ARM pour l’industrie ou leur propre usage.

    À la fin toute la fabrication se concentre sur un rayon de 500 km autour de Taïwan avec quelques entreprises, notamment TSMC.

    Vu la panoplie des acteurs et leurs interactions, la souveraineté totale sur le hardware est illusoire. Pourtant, dépendre d’une puissance étrangère pour son hardware ouvre la porte d’une surveillance de masse. Comme les composants de la taille d’un grain de riz insérés par la Chine dans les serveurs d’Amazon pour espionner les données ; ou les révélations de Snowden sur la NSA qui installe des mouchards dans le matériel CISCO exporté. Récemment les États-Unis ont interdit le matériel Huawei de leur infrastructure télécoms pour cette raison.

    Il faut donc limiter la casse pour avoir notre souveraineté. Nous disposons d’entreprises capables de concevoir de l’électronique comme Sagem, Thalès ou ST Micro. Il reste à relocaliser les usines en France.

    La dépendance aux licences ARM a poussé des industriels et chercheurs à développer une nouvelle base appelée RISC-V . Les travaux sont publiés en open source , tout le monde peut donc utiliser cette base librement. Y compris la Chine et la Russie qui ont lancé leur programme national de processeurs RISC-V pour se défaire d’Intel ou ARM.

    Dépendance software

    Pour utiliser le potentiel du hardware , il faut concevoir les logiciels qui vont tourner dessus. Il existe autant de logiciels que d’usage. À travers le monde, différentes entreprises conçoivent des jeux vidéo comme le Français Ubisoft , des logiciels d’ingénierie comme le Français Dassault System ou encore des lecteurs multimédias comme le Français VLC .

    Cependant, certains logiciels sont plus critiques que d’autres pour notre économie et notre souveraineté. Nous allons parler du système d’exploitation, Operating System (OS). Il s’agit du logiciel principal : il va gérer internet, les périphéries (clavier, souris, etc.), le stockage, l’interface graphique et le cadencement de toutes les applications installées.

    En économie, l’OS agit comme un loquet et tend vers le monopole. Les applications sont conçues pour un OS précis tel Windows. Si une entreprise choisit initialement Windows et utilise des logiciels uniquement sur Windows tels Office, SharePoint ou Access, alors l’entreprise se retrouve coincée avec Microsoft. Une fois un OS choisi et répondu, il est très coûteux d’en sortir.

    Ensuite un nouvel utilisateur va choisir l’OS avec le plus d’applications disponibles. Or les éditeurs se concentrent sur l’OS de la majorité. Ainsi plus un OS a d’utilisateurs, plus il aura d’applications, plus il aura d’utilisateurs, etc.

    Microsoft a su parfaitement orchestrer cette stratégie, quitte à flirter avec l’illégalité. Ses pratiques douteuses lui ont permis d’accaparer un marché et des royalties à vie. En soi, l’amende record de deux milliards de dollars pour l’UE ou les poursuites antitrust américaines valaient bien la peine de se passer de la légalité pour acquérir les premiers utilisateurs.

    En politique, l’OS permet d’espionner son utilisateur. Le point de vue omniscient de Microsoft sur les entreprises du monde entier est utilisé par la NSA comme arme économique et politique.

    Encore une fois, l’ open source vient à la rescousse de la souveraineté. Dans le software , l’ open source est la norme. Par exemple, Android de Google repose sur Linux.

    Pour concevoir son système d’exploitation national, il ne faut donc pas tout réécrire. La Chine et la Russie conçoivent leur OS national à partir de Linux. La gendarmerie française utilise Linux comme OS principal depuis 2008.

    Pour finir dans le software , les virus informatiques sont devenus de véritables armes. Le virus Stuxnet conçu par les États-Unis et Israël a permis de saboter le programme nucléaire iranien. De même pour la Russie qui a plongé l’Ukraine dans le noir en déployant un virus sur le réseau électrique . Un simple logiciel peut mettre à terre un site industriel tel un missile.

    Pour Israël ses virus sont même devenus une ressource d’échange diplomatique. Beaucoup de pays arabes, comme le Maroc, l’Arabie Saoudite ou les Émirats ont régularisé leur relation avec Israël pour avoir accès au virus israélien Pegasus capable de hacker n’importe quel smartphone pour transformer l’appareil en mouchard contre son propriétaire.

    Comme les armes, les États sont dans une course pour mettre au point leurs virus et contrer ceux des autres.

    Dépendance cloud

    Le dernier pilier pour la souveraineté numérique repose sur le cloud . On image d’abord les services en lignes qui aspirent nos données vers les serveurs américains ou chinois, comme le font Facebook ou Tiktok.

    Cela est déjà un vaste problème mais ne représente que la partie émergée de l’iceberg. Dans le cloud actuel, un site français hébergé en France peut se retrouver malgré tout sous la loi américaine. Comment est-ce possible ?

    Il est très coûteux d’avoir ses propres datacenters. Cette activité est une véritable industrie qui nécessite des savoir-faire et des capitaux.

    Aussi les datacenters sont gérés par des acteurs spécialisés qui louent leurs serveurs aux entreprises. OVH est par exemple le leader français dans ce domaine.

    Pour déployer un site web, je ne vais pas allumer un serveur dans ma cave. Non, je me connecte sur OVH, je peux commander un serveur chez OVH, aussi simplement que commander une pizza. Une fois le serveur prêt, je reçois un lien pour téléverser le site sur le serveur pour le publier.

    Une seule entreprise se retrouve donc à héberger des millions de sites de milliers d’entreprises. À ce jour, les plus gros hébergeurs sont américains avec AWS d’Amazon, GCP de Google et Azur de Microsft.

    La concurrence française existe, on peut citer OVH, Scaleway ou Outscale de Dassault. Il n’y a donc pas de barrières techniques à notre souveraineté mais davantage un manque de volonté. Les grandes entreprises tout comme les startups préfèrent encore signer avec Amazon que Scaleway pour le prestige.

    CloudWatt et Numergy sont dans un bateau. Qui tombe à l’eau ?

    Par suite des révélations de Snowden sur la NSA, Dassault presse le pas au gouvernement pour lancer un programme de cloud souverain. Après des réflexions intenses entre énarques, le projet Andromède apparaît. L’État décide de ne rien investir sur le leader actuel OVH mais plutôt de lui créer deux concurrents.

    D’un côté CloudWatt confié à Orange et Thales, de l’autre Numergy avec SFR et Bull. Quant à Dassault, le groupe a senti l’échec et préférera lancer son propre cloud Outscale.

    Dassault a eu le nez creux, Andromède fut un échec total après 285 millions d’euros investis . Outscale, lui, se porte bien.

    Bien évidemment, pour profiter de l’hégémonie des entreprises américaines dans l’hébergement cloud , la maison blanche a ratifié le Cloud Act en 2018, qui impose qu’un datacenter géré par une firme américaine reste sous la loi américaine y compris en dehors du territoire.

    Ainsi les datacenters européens de Google, Amazon ou Microsoft sont sous la loi américaine et l’espionnage de la NSA . Devant une telle ingérence, il est choquant de voir l’État français signer un contrat avec Microsoft pour stocker les données de santé des Français .

    Conclusion

    La souveraineté numérique regroupe plusieurs facettes.

    Si avoir une souveraineté totale semble impossible, il est envisageable d’avoir une souveraineté sur les logiciels et le cloud au moins pour les acteurs critiques du pays. Nous disposons de suffisamment d’entreprises et de développeurs pour disposer de nos propres OS et cloud .

    La souveraineté hardware est plus compliquée. Nous partons avec du retard dans un domaine très complexe. Mais les enjeux justifient les efforts. Nous ne pouvons plus compter uniquement sur un approvisionnement asiatique. Que se passerait-il si plus un seul disque dur ou processeur n’arrive en France suite à une invasion de Taïwan par la Chine ?

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      Un terrain dans le Metaverse

      Gilles Martin · ancapism.marevalo.net / Contrepoints · Thursday, 15 December, 2022 - 03:40 · 5 minutes

    Les technologies de l’information sont aussi des technologies de la communication.

    La promesse initiale de l’internet et aujourd’hui celle des réseaux sociaux c’est de pouvoir connecter les individus et pouvoir communiquer facilement et instantanément avec toute la planète. C’est ce qu’on a appelé le « village global ». C’est devenu une habitude normale. Ce que ces technologies ont aussi permis, c’est de créer des communautés , des mondes qui n’existent pas, à partir de rien, en dehors de tout État ou structure institutionnelle organisée. Cette promesse et cette possibilité sont amplifiées avec le metaverse qui permet de faire exister des plateformes, des espaces où l’on peut se rencontrer et échanger dans un univers virtuel comme dans un nouveau monde, avec notre avatar.

    Un metaverse qui fait parler de lui en France est The Sandbox qui la particularité d’avoir été créé par des Français et dont un des fondateurs, Sébastien Borget, est aujourd’hui le PDG.

    À l’origine, The Sandbox est un studio de jeu vidéo créé en 2012 (dix ans déjà !). Il permettait aux joueurs de créer leurs propres mondes et de participer à des challenges.

    En 2018, The Sandbox est acheté par Animoca Brands, une entreprise de jeu de Hong-Kong . C’est à la suite de cette acquisition qu’est développée la version actuelle de The Sandbox, en s’appuyant sur la cryptomonnaie Ethereum. Ceci permet alors de fournir un environnement virtuel où les joueurs peuvent créer, posséder et vendre leurs expériences de jeu. Le but de The Sandbox est d’introduire la blockchain dans les jeux, séduisant les joueurs avec les bénéfices apportés par la propriété, la rareté des objets digitaux, les possibilités de monétisation et l’interopérabilité inter-jeux.

    The Sandbox a créé la plateforme permettant aux joueurs et aux créateurs de jeux d’acheter et d’échanger des NFT et actifs numériques, créant aussi un intérêt pour les investisseurs. Elle fonctionne avec une blockchain et cryptomonnaie propre à l’univers, le sand. En 2019, The Sandbox a levé deux millions de dollars auprès d’un groupe d’investisseurs, puis deux millions supplémentaires en 2020 et enfin 93 millions de dollars en 2021, notamment auprès de Softbank.

    Depuis deux ou trois ans, la plateforme a attiré non seulement des joueurs mais aussi des marques qui ont acheté des parcelles avec l’idée de développer de nouvelles expériences pour vendre leurs marques. Le principe est de vendre des « terrains », correspondant à des tokens , qui représentent un morceau numérique dans la carte de la plateforme. Les joueurs peuvent acheter des « terrains » pour y créer des expériences et des jeux, qui sont les « actifs » du « terrain ». On peut aussi fusionner des « terrains » pour en faire des estates , qui permettent aux propriétaires d’y créer de plus grandes expériences plus immersives. Le nombre de « terrains » sur The Sandbox est limité à 166 464, chacun d’entre eux étant constitué d’une surface de 96*96 mètres. Ces « terrains » peuvent ensuite être commercialisés comme des NFT, sur The Sandbox, ou sur des plateformes externes de vente de NFT (comme OpenSea ou Rarible). Aujourd’hui, 70 % des terrains ont déjà été vendus et The Sandbox prend une commission de 5 % sur chaque revente dans le marché secondaire, qui est majoritaire maintenant.

    Pour comprendre l’engouement du concept, il suffit de noter que la vente primaire de janvier 2022, qui a offert 61 « terrains » (à un prix de 1000 sands, soit 5000 dollars) et 95 « terrains premium » (à un prix de 4500 sands /22 000 dollars) a été totalement vendue en… deux secondes ! (Source : CFTE – Center for Finance, Technology and Entrepreneurship) . Car les ventes primaires de « terrains » par The Sandbox ne se font qu’à certaines périodes (les Raffles ) . Sinon, il faut aller les acheter sur le marché secondaire via des plateformes comme OpenSea.

    Acheter des « terrains » sur The Sandbox est plus simple que d’acheter un « terrain » dans le monde physique : tout se fait en un clic sur OpenSea. Mais c’est aussi plus complexe car contrairement aux achats d’immobilier dans le monde physique, il n’y a pas de tiers de confiance représenté par un avocat pour certifier la provenance du terrain que l’on achète ou que la vente est légitime. D’où les arnaques et piratages qui peuvent être fréquents dans ce monde des NFT, provenant de logiciels malveillants qui peuvent faire croître ou décroître les prix avec de fausses transactions. Ceci n’est pas spécifique à The Sandbox mais constitue un risque général pour les NFT.

    Malgré ces risques, le montant des achats de « terrains » sur The Sandbox a fortement augmenté en 2021 encore.

    D’après l’étude du CFTE (Center for Finance, technology and Entrepreneurship) les plus gros acheteurs parmi les marques sont des entreprises de médias, de jeu, ou de marketing. Mais il y a aussi Carrefour , Alexandre Bompard le CEO ayant déclaré qu’il allait faire passer des entretiens d’embauche dans le metaverse. Ce qui lui a valu une quantité de commentaires railleurs dans les réseaux sociaux sur la pauvreté esthétique de son magasin virtuel. Et le terrain de 36 hectares acheté par Carrefour pour 120 Ethereum (soit 300 000 euros) est toujours vide .

    De nombreuses marques achètent en fait des « terrains » sans trop savoir ce qu’elles vont en faire, victimes du syndrome FOMO ( Fear Of Missing Out ), la peur de manquer quelque chose. Et le prix des « terrains » varie en fonction de sa proximité d’une marque connue. Ainsi le rappeur Snoop Dog en a acheté pour y créer un Snoopverse, qui a suscité un attrait particulier pour ceux à proximité qui se sont vendus jusqu’à 450 000 dollars.

    The Sandbox a enregistré un chiffre d’affaires de 180 millions de dollars en 2021. Sébastien Borget déclarait récemment à Challenges que la carte Sandbox est aujourd’hui valorisée 1,4 milliard de dollars et que les transactions sur les « terrains » ont représenté en 2021 un volume de 500 millions de dollars. Même si la fréquentation de la plateforme reste modeste encore, soit environ 39 000 visiteurs uniques par jour et 201 000 par mois. Tout l’enjeu est maintenant de faire revenir les utilisateurs en gamifiant le maximum de choses, telles que, toujours selon Sébastien Borget, « des quêtes, de la socialisation avec des rencontres ou une exposition de NFT ».

    Le metaverse sera-t-il Top ou Flop ? Et quelle sera la stratégie de développement de The Sandbox pour le futur ?

    La question reste ouverte, avec les pour et les contre, qui, sans rien y connaître particulièrement, nous donnent leurs pronostics.

    En attendant, pour acheter un « terrain » dans The Sandbox, vous pouvez suivre les tutos qui vous expliquent tout .

    Par contre il ne semble pas y avoir de Black Friday pour ces ventes.

    À suivre.

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      De quoi les data centers sont-ils le nom ? – À propos de À bout de flux de Fanny Lopez

      news.movim.eu / LeVentSeLeve · Wednesday, 16 November, 2022 - 18:39 · 10 minutes

    Depuis quelques années, le système énergétique français est bouleversé par l’arrivée massive et sans précédents des opérateurs privés du numérique, qui transforment l’espace, les réseaux énergétiques et les consommations. C’est à ce « continuum électrico-numérique » que Fanny Lopez s’intéresse dans son dernier ouvrage À bout de flux (Éditions divergences, octobre 2022). L’historienne de l’architecture et des techniques revient sur le développement de ces infrastructures numériques, à la fois omniprésentes et invisibles, et sur les risques liés à leur insertion dans les télécommunications et infrastructures énergétiques nationales.

    Ces données qui modifient le territoire

    Moins visibles que les autres infrastructures de télécommunication, les centres de données, enjeu de stockage industriel et de traitement des données, sont le signe du déploiement sans précédent des infrastructures numériques. Fanny Lopez, auteure d’un rapport pour l’Ademe intitulé « L’impact énergétique et spatial des infrastructures numériques » (2019) revient dans son dernier ouvrage, sur leur insertion à la fois territoriale et énergétique dans les réseaux des télécommunications.

    À bout de flux, Fanny Lopez ((Divergences, octobre 2022)

    Accompagnant les besoins nouveaux des citoyens, mais surtout des entreprises, le nombre et la superficie des centres de données a explosé en quelques années, reconfigurant les territoires. La réduction du prix des câbles – les coûts ayant été divisés par dix pour une capacité multipliée par 50 en vingt ans – a en effet conduit à l’hyper-concentration de ces centres de données et au développement monofonctionnel des territoires, un phénomène que la maîtresse de conférence qualifie d’« effet magnet ». L’étude Data Gravity de l’Université de Berkeley [1] montre ainsi que les données échangées par les 2000 plus grandes entreprises mondiales s’accumulent autour de 50 villes dans le monde. En France, RTE prévoit une multiplication par trois de la consommation des centres de données à l’horizon 2050 [2] .

    Spatialement, cette hyper-concentration se traduit par l’émergence de grandes banlieues autour des grands hubs mondiaux, à l’instar de Ashburn en Virginie, au Nord de Washington qui compte 270 centres de données consommant 2000 MG soit l’équivalent de 200 centrales nucléaires.  Économiquement, le développement de ces « zones numériques monofonctionnelles » est corrélé à une tendance à la monopolisation croissante des acteurs. En 2019, Microsoft comptait 115 partenaires de centres de données, et 20 en 2022.

    Éclairer la matérialité du grand système technique électrique

    Ce renforcement économique et spatial de l’hyperconcentration des données incite Fanny Lopez à produire une déconstruction méthodique des présupposés idéologiques et technologiques qui guident ces processus historiques. L’objectif de l’auteure est de mettre en lumière les conséquences spatiales, environnementales, urbanistiques des « grands systèmes électriques » et les enjeux et perspectives inhérents à ces infrastructures, à l’heure où elles doivent être renouvelées. Selon l’auteur « Éclairer la matérialité du grand système électrique, c’est tenter de recomposer une intelligibilité technique. S’intéresser à la transmission et à la distribution, c’est revenir sur la forme et l’échelle des mailles du réseau et donc questionner les fondamentaux de l’urbanisme des flux : rapport centre-périphérie, production-consommation, densité-étalement, phénomènes de métropolitisation et de hubs ». En d’autres termes, la considération des effets de ces infrastructures invite mécaniquement à une réflexion critique sur l’imaginaire qui sous-tend ce qu’elle nomme « le productivisme des flux ».

    « Avec la digitalisation, les infrastructures numériques et électriques tendent à se confondre dans un continuum électrico-numérique »

    L’électricité a permis l’essor des télécommunications, en assurant la mobilité de toutes les machines. Mais c’est avec l’arrivée de l’informatique couplée aux possibilités permises par l’électricité qu’on assiste à une convergence des machines, et à une fusion de celles-ci dans le cadre d’un système d’interconnexion croissant. Dans la continuité de la pensée du philosophe Günther Anders, Fanny Lopez revient sur cette nouvelle « ontologie des appareils », avec l’idée que le développement sans limite de ces machines fait de l’homme un prolongement de celles-ci et non l’inverse. Ainsi, l’électricité couplée à l’outil numérique forme une « méga-machine » (Günther Anders). Du fait de l’interconnexion de celles-ci, les machines s’autorégulent et précèdent l’intervention humaine. Les échanges « d’individus à machine » (échanges de mails, envoi de données par smartphone, etc.) ne représentent que 20 % des flux de données, tandis que 80 % de la création de données est produite par les entreprises.

    « Il n’y a pas de problèmes de production d’électricité en France »

    Contrairement à l’opinion courante selon laquelle la numérisation des activités économiques et administratives permettrait d’alléger la facture énergétique de la planète, on constate au contraire que   les infrastructures numériques sur lesquelles reposent les services numériques pèsent de plus en plus lourd sur nos infrastructures électriques et, partant, sur notre consommation énergétique globale. En effet, les grands opérateurs privés très énergivores se rattachent au réseau de distribution ou de transport électrique selon l’importance de leur consommation pour leur usage quotidien, tout en s’assurant une production électrique de secours au besoin. Les centres de données disposent de générateurs de secours pour leurs besoins propres, en cas de panne sur le réseau électrique. Ainsi constate-t-on avec la digitalisation à la fois la hausse de la consommation de l’électricité et une redondance infrastructurelle, alors même que les opérateurs publics n’ont pas de leviers d’action vis-à-vis de cette demande croissante.

    D’un côté, les limites de notre modèle énergétique semblent évidentes. À l’heure actuelle, les réacteurs nucléaires vieillissent, l’ EPR de Flamanville ne fonctionne toujours pas . De l’autre, tous les grands scénarios énergétiques présentées par RTE à l’horizon 2050 prévoient l’augmentation de la production d’électricité en lien avec l’électrification des usages. À l’occasion de la présentation des scénarii « Futurs énergétiques 2050 », les dirigeants de RTE insistaient en outre sur la nécessité de restructurer les réseaux à court terme, en s’appuyant sur les outils numériques pour optimiser le réseau électrique. L’idée étant que le numérique assure une utilisation plus flexible de l’électricité, notamment avec les « smart grid » et l’Intelligence artificielle. Pour Fanny Lopez, cela revient à dire qu’« avec la digitalisation, les infrastructures numériques et électriques tendent à se confondre dans un continuum électrico-numérique ».

    « L’hégémonie technicienne repose sur la croissance et le renforcement du grand système électricité comme unique perspective »

    Les investissements économiques importants déployés pour soutenir ce modèle de grand système technique centralisé hérité du début du siècle semblent pourtant de plus en plus incompatibles avec les différentes limites planétaires. L’amélioration de l’efficacité énergétique ne garantit pas à l’heure actuelle des effets équivalents en termes des émissions de gaz à effet de serre à ceux qu’auraient des modifications structurelles des modes de productions qui les conditionnent et les déterminent. Notre modèle de production énergétique reste adossé à la production massive de données, encouragée par des acteurs privés et conduit à l’explosion de ces data centers qui transforment nos territoires. Ainsi, « l’hégémonie technicienne repose sur la croissance et le renforcement du grand système électricité comme unique perspective ».

    Tandis que le débat public énergétique tourne généralement autour des sources d’énergie et dudit « mix énergétique » sans jamais porter sur les infrastructures en elles-mêmes, Fanny Lopez soutient que « sortir de ce cycle infernal, c’est assumer une discussion sur la transformation de toute la structure du réseau, depuis la production jusqu’à la distribution ».

    De la privatisation croissante des infrastructures

    La crise de notre système électrique et énergétique actuel met en évidence les limites de notre modèle, et invite à prendre pleinement la mesure de la déstabilisation des territoires par l’arrivée massive des opérateurs numériques privés : « Alors que les politiques urbaines et les politiques publiques ont fait de la ville connectée, autrement appelé smart city , un objet de prospective urbaine, la réalisation de l’infrastructure reste aux mains d’une industrie privée poussée par la fièvre connectique et les parts de marché associées au grands projet de l’interconnexion des machines dont le nombre, la consommation électrique et le poids environnemental ne pourront se perpétuer, alors même que le cercle de la logique technologique du capitalisme tardif rend la technique de plus en plus étrangère aux besoins fondamentaux ».

    Le déploiement des infrastructures numériques se réalise aujourd’hui sous l’emprise d’entreprises privées. Or, comme le montre l’auteur, l’ampleur des infrastructures des télécommunications a été rendue possible par d’importants investissements publics. Dans le secteur des télécommunications, l’inflexion libérale a été particulièrement manifeste malgré l’invisibilité de ces infrastructures qui nous empêche de prendre la mesure de l’évolution du déploiement de celles-ci.

    Or la dynamique actuelle des infrastructures du numérique se révèle de plus en plus incompatible avec les missions remplies par les infrastructures des services publics, compris au sens large comme un « objet socio-technique dont l’usage partagé est réglementé dans une perspective d’accessibilité et de respect de l’environnement » (p. 33). En effet, les infrastructures numériques captent l’énergie des infrastructures publiques selon le principe de la file d’attente qui prévoit que le premier arrivé est le premier servi sans hiérarchisation ni priorisation des usages. En outre, la consommation électrique et numérique est favorisée, dans le cadre de ce que Günther Anders appelle la « mégamachine » susmentionnée, sans qu’une optimisation des usages ne soient envisagée à l’aune des impératifs climatiques. Pour ces raisons, Fanny Lopez estime ainsi que « les réseaux numériques se développent dans un « âge post-service public » .

    « Changer de société, c’est changer d’infrastructure » (Castoriadis)

    À l’heure où nous avons de nombreux débats publics autour des sources d’énergie et d’électricité, peut-être devrions nous réfléchir aux systèmes mêmes de nos infrastructures, caractérisées par leur interconnexion pour repenser des reconfigurations structurelles. C’est en tout cas ce à quoi ce livre nous invite.

    À la fin de l’ouvrage, Fanny Lopez propose ainsi des pistes de réflexion pour penser une alternative à notre modèle actuel de réflexion sur les infrastructures. Contre l’idée selon laquelle remettre en question notre modèle imposerait d’en passer par des positions technophobe ou réactionnaire, l’auteure avance des éléments de résolution pour reconsidérer notre technostructure électrique. Ce qui suppose d’éviter deux écueils. Le champ de cette réflexion est en effet selon elle considérablement limité, du fait de deux conceptions antinomiques de la technologie. L’imaginaire technique est soit cantonné à l’ « hégémonie culturelle libérale » très techno-solutionniste, soit restreint à l’« imaginaire effrondiste ».

    À rebours de ces conceptions réductrices, il faudrait selon elle réinvestir l’imaginaire des machines, pour nourrir l’idéal d’un réseau efficace et garant d’une égale distribution des services sur l’ensemble du territoire. Pour ce faire, elle invite à considérer deux échelles de gouvernance, nationale et communale : « Parvenir à re-utopiser la grande échelle infrastructurelle tout en tenant la technique proche serait un défi de l’hypothèse redirectionniste ». Cette dialectique du proche et de la grande échelle invite ainsi à penser des infrastructures « habitables », proches des besoins et soucieuses de prévenir les risques environnementaux.

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      En une semaine, Elon Musk dynamite Twitter

      news.movim.eu / Mediapart · Saturday, 5 November, 2022 - 10:48


    Propriétaire depuis huit jours, le milliardaire a déjà cassé le modèle de la plateforme. Il a lancé un plan social massif, licenciant par mail la moitié des effectifs du groupe et se plaint dans le même temps de l’effondrement des revenus publicitaires. Les annonceurs fuient en masse, inquiets de la révision à la baisse de la politique de modération et des dérives que cela risque d’entraîner.
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      Le renseignement de sources ouvertes, nouvel art de la guerre d’Ukraine

      news.movim.eu / Mediapart · Thursday, 29 September, 2022 - 11:16


    La collecte et l’analyse des traces numériques laissées par les combats qui font rage en Ukraine peuvent-elles avoir une incidence sur le déroulement du conflit? La guerre du Golfe avait consacré la toute-puissance de la télévision, celle d’Ukraine confirme l’émergence de l’Open Source Intelligence (OSINT).
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      www.mediapart.fr /journal/international/290922/le-renseignement-de-sources-ouvertes-nouvel-art-de-la-guerre-d-ukraine

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      Amnesty International dénonce le rôle de Facebook dans les exactions contre les Rohingyas du Myanmar

      news.movim.eu / Mediapart · Thursday, 29 September, 2022 - 06:25


    L’ONG publie un rapport documentant comment, en 2017, le réseau social a été incapable de modérer les messages appelant à la discrimination ou au meurtre des membres de cette minorité ethnique de confession musulmane, et les a même promus via ses algorithmes. Elle demande à sa société mère, Meta, de les indemniser.
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      www.mediapart.fr /journal/international/290922/amnesty-international-denonce-le-role-de-facebook-dans-les-exactions-contre-les-rohingyas-du-myanma