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      Motion de censure : un coup d’éclat tout sauf historique

      Jonathan Frickert · ancapism.marevalo.net / Contrepoints · Friday, 28 October, 2022 - 02:50 · 6 minutes

    L’ambiance est soporifique ce lundi après-midi au palais Bourbon. Les députés doivent examiner les trois motions de censure présentées par l’opposition dans le cadre du vote du budget. Du côté de la majorité, les élus bâillent. Certains lisent ostensiblement leur journal quand d’autres ont les yeux rivés vers leur partie de Candy Crush .

    Malgré l’absence de majorité pour les députés macronistes, aucune motion n’a de chance d’aboutir. La motion RN ne sera pas votée par la NUPES. Les motions NUPES ne seront – dit-on – pas votées par le RN.

    Les discours s’enchaînent. Chaque groupe ayant déposé une motion y va de ses poncifs. La gauche, représentée par la députée EELV de l’Isère Cyrielle Chatelain, ne déroge pas à son habitude en répétant ses obsessions comme un adolescent en crise face à ses parents : inégalités, urgence sociale, partage des richesses et sécurité sociale intégrale sont de la partie. Quelques sourcils se lèvent, mais sans plus, et la suite ne devrait pas changer la teneur du moment.

    Il est autour de 16 h 15 lorsque Marine Le Pen rejoint la tribune. Dans les heures qui suivent, les qualificatifs fusent : « bascule », « coup de théâtre », « alliance contre-nature » voire « blanchiment de vote extrême ». La force des mots est à la hauteur de la surprise et, parfois, de la rage.

    Le geste serait un « vrai coup de Baron noir », en référence à la célèbre série politique de Canal +, mais l’expression la plus approchante est sans doute celle de « coup de tonnerre », mots utilisés par Lionel Jospin au soir du 21 avril 2002, lorsque le candidat socialiste avait été éliminé face à Jean-Marie Le Pen aux portes du second tour.

    Ce coup se résume à une phrase : « Nous voterons également la motion présentée en des termes acceptables de l’autre côté de l’hémicycle ». Par ces quelques mots, Marine Le Pen aura fait à elle seule l’actualité de la semaine.

    Cependant, le vote de la motion de censure NUPES par les élus RN masque une réalité bien moins spectaculaire pour le parti mariniste.

    À quelques voix de la chute

    Trente voix. C’est ce qui a manqué à la motion portée par les groupes de gauche et donc votée par les 89 députés RN, pour renverser le gouvernement Borne.

    Il s’agit officiellement de la motion la plus proche d’atteindre son but depuis 30 ans et les 5 motions présentées contre les gouvernements Rocard, Cresson puis Beregovoy entre 1991 et 1992 et dont l’écart moyen avec la majorité absolue était de 22 voix avec un pic à 3 voix en mai 1992 dans le cadre du vote de la réforme de la PAC.

    Une motion tout sauf historique

    Le vote conjoint d’une motion de censure par la gauche et le parti lepeniste n’est pas une nouveauté.

    En 1986, la droite arrivait au pouvoir avec un projet inspiré par la révolution conservatrice. Le RPR et l’UDF avaient déjoué la manœuvre mitterrandienne visant à instaurer la proportionnelle intégrale afin de contrer une potentielle cohabitation. Les 35 députés menés par Jean-Marie Le Pen avaient alors joint leurs voix à celles des socialistes de Roland Dumas afin de faire chuter le gouvernement Chirac. Ce dernier avait engagé la responsabilité de son gouvernement sur une loi visant à supprimer la proportionnelle. Une idée qui n’arrangeait guère ni le FN ni le PS, ce dernier voyant là une épine dans sa stratégie de division de la droite par la montée du Front national.

    La motion a échoué de seulement 5 voix et, après une saisine du Conseil constitutionnel par les socialistes, le mode de scrutin majoritaire est rétabli pour les élections suivantes.

    La motion soutenue par la NUPES et le RN n’est donc pas une nouveauté et masque mal une opposition RN en réalité davantage portée par les coups politiques que par une quelconque réalité de co-construction parlementaire.

    L’immigration éludée

    Le vote de la motion NUPES par les députés RN cristallise un peu plus les divisions internes des différents groupes de gauche.

    Au PS, les opposants à cette alliance se frottent les mains, Stéphane Le Foll et François Khalfon en tête. Ce dernier n’hésite pas à accuser les députés insoumis d’avoir volontairement supprimé un passage lié à l’immigration de leur motion afin de s’assurer le vote des députés RN. Une preuve de plus que cette question, quoique fondamentale, est la seule véritable divergence des deux populismes.

    La gauche un peu plus divisée

    Ce nouvel épisode du rififi chez les socialistes n’est guère le premier.

    Dès le lendemain des élections, les différentes composantes de l’alliance ont été incapables de former un groupe unique. Chaque parti a retrouvé sa chapelle, laissant au RN le rôle de premier groupe d’opposition.

    Depuis, les députés NUPES n’ont guère brillé par leur travail parlementaire. Les différentes affaires de mœurs alimentées par l’ inquisitrice en chef Sandrine Rousseau n’ont fait que radicaliser de concert une gauche qui cherchait à faire oublier sa déliquescence.

    Mercredi soir, ces divisions ont amené la gauche à préférer quitter les bancs de l’hémicycle lorsqu’Elisabeth Borne a décidé de déclencher le 49-3 .

    Des LR dans l’après Macron

    Si la riposte des Républicains consistant à se positionner comme faiseur de rois n’est pas dénuée de justesse, le parti de droite souffre d’une volonté stérile d’indépendance. Le parti est pris en tenaille entre deux forces qui confondent alliance et vassalisation.

    Pourtant, la parole récente de Nicolas Sarkozy n’est pas dénuée d’intérêt. Quoiqu’en disent les mauvaises langues et malgré les points communs avec le locataire du Kremlin, il n’y aura pas de troisième mandat pour Emmanuel Macron. La droite a donc tout intérêt à la jouer fine pour récupérer les ruines d’une majorité privée de chef qui ne pourra qu’imploser à moyen terme.

    Malgré ce boulevard politique, les Républicains ont un concurrent inattendu dans le rôle de l’opposition constructive : le RN.

    RN-LFI : une affaire de communication

    Depuis plusieurs jours, le terme de « constructif » est volontairement présent dans les éléments de langage des députés RN. Un terme qui rappellera celui utilisé par les députés quelques LR qui, en 2017, se sont rapprochés de la Macronie afin de créer le groupe puis le parti Agir.

    Pourtant, comme le montrent les statistiques du site Datan répertoriant des données sur les groupes politiques, le qualificatif d’opposition « constructive » correspond bien davantage à LR qu’à aucun autre groupe parlementaire.

    Avec un taux de vote des textes gouvernementaux de 68 %, les LR parviennent à maintenir un équilibre que les députés RN ne sont pas en mesure d’assumer. Les troupes de Marine Le Pen ont un taux de vote des textes de 23,5 %, soit un taux similaire à ceux des communistes et seulement deux points de plus que ceux des élus LFI.

    La différence entre les deux groupes populistes n’est donc qu’affaire de communication.

    Un électrochoc pour la droite

    Les attaques habituelles et appuyées ces derniers jours sur les liens entre le RN et LFI concernant leur socialisme latent et leur allégeance commune à Moscou sont fondées.

    Le parti mariniste a ici voté une motion de censure NUPES portant des valeurs les plus antédiluviennes de la gauche. Malgré cela, elles apparaissent aujourd’hui dérisoires tant la forme a pris le pas sur le fond. Le sens stratégique de Marine Le Pen doit être reconnu. En l’état, le RN prend la part du lion de l’opposition. Peut-être ce coup de tonnerre sera-t-il l’électrochoc qu’il faudra à la droite libérale pour se réveiller.

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      Après le revirement sur le retraites, NUPES et RN crient à la "trahison"

      news.movim.eu / HuffingtonPost · Wednesday, 27 July, 2022 - 07:32 · 4 minutes

    L'Assemblée nationale photographiée le 6 juin. L'Assemblée nationale photographiée le 6 juin.

    POLITIQUE - Mardi soir, les retraités attentifs à l’actualité politique se sont endormis en pensant que leurs pensions allaient bénéficier d’une rallonge à 500 millions d’euros pour prendre en compte le niveau réel de l’inflation , puisque l’opposition avait imposé cette enveloppe contre l’avis du gouvernement. Or, ce mercredi 27 juillet, les mêmes constateront que ce coup de pouce n’est plus d’actualité après l’adoption du second volet des mesures sur le pouvoir d’achat . Du moins, pas comme les oppositions l’entendaient (et l’affirmaient).

    Au milieu de la nuit, le gouvernement a obtenu un nouveau vote sur cette mesure. L’amendement, voté par 224 voix contre 121 en fin d’examen du projet de loi de finance rectificative, a annulé le précédent qui avait été porté par le centriste Charles de Courson. Un scénario qui a provoqué des échanges virulents et des débats houleux, dans un hémicycle déjà sur les nerfs .

    Pourquoi un tel revirement alors que la rallonge avait été adoptée? Pour Bruno Le Maire, cette mesure était injuste car elle aurait été “financée en prélevant les sommes sur les pensions de retraites civiles et militaires de l’Etat”. Autre argument brandi par le ministre de l’Économie: “Son financement est inutile étant donné la revalorisation de 2023.″

    Des explications qui ont motivé ce nouveau vote, et qui ont convaincu Charles de Courson. “L’amendement que nous avions déposé est satisfait par la réponse du ministre”, a affirmé dans l’hémicycle ce parlementaire expérimenté, qui a donc voté pour l’amendement du gouvernement.

    Or, si le centriste a été convaincu par les réponses du gouvernement, ce n’est pas du tout le cas de la NUPES et du Rassemblement national, qui hurlent à la “trahison” et au déni de démocratie. “Hold-up à 3h du matin: les députés macronistes et les LR cassent le vote démocratique qui avait revalorisé les retraites cet après-midi. Ils ont retourné Les Républicains comme des crêpes avec sûrement un os à ronger à la clé. Deux perdants: la démocratie et les retraités”, déplore le député RN Laurent Jacobelli.

    “J’ai une mauvaise nouvelle ce soir, voilà, ils ont osé le faire, à 2h du matin le gouvernement a fait annuler les 500 millions d’euros en plus pour les retraités. Et LR a trahi”, s’est indigné le député insoumis David Guiraud, avant d’ajouter: “Les parlementaires qui ont fait ça ne se rendent pas compte de ce qu’ils ont fait.”

    “Passage en force”

    Au-delà des critiques politiques, les oppositions ont également dénoncé les conditions dans lesquelles le vote s’est tenu. Du côté de la NUPES, les rappels au règlement se sont enchaînés pour réclamer un nouveau scrutin, les élus de gauche accusant notamment le gouvernement d’avoir profité du brouhaha dans l’hémicycle provoqué par cet amendement. Plusieurs députés NUPES ont affirmé ne pas avoir entendu l’appel au vote dans la confusion qui régnait sur les bancs du Palais Bourbon. En signe de protestation, les députés du Rassemblement national ont fini par quitter l’hémicycle.

    “Vous ne tiendrez pas cinq ans sur le passage en force”, a prévenu l’insoumis Alexis Corbière. Finalement, les députés ont pu voter une seconde fois sur ce point, mais le score était toujours en faveur du gouvernement , les Républicains ayant voté de concert avec la majorité.  “C’est la mort des Républicains comme parti d’opposition”, a grincé le député RN Sébastien Chenu, tandis que sur Twitter, Jean-Luc Mélenchon soupçonne un arrangement de couloir entre Renaissance et le parti de droite.

    Du côté de la majorité, on conteste les critiques faites par la NUPES et le RN. Députée de la 7e circonscription des Yvelines, l’ancienne ministre Nadia Hai a précisé que le projet de loi comptait 5 milliards de revalorisation des retraites. “L’amendement prélevait 500 millions sur les pensions de nos militaires. Nous ne pouvions laisser passer cela au nom de la surenchère. Nous restons attentifs à la situation”, a-t-elle ajouté sur Twitter . “Oui, les retraites vont augmenter de 5,1% (1,1% en janvier et 4% en juillet)”, a renchéri la députée des députée des Hauts-de-Seine Pascale Thévenot.

    À voir également sur Le HuffPost: Pouvoir d’achat: ces débats illustrent encore les difficultés du gouvernement à l’Assemblée

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      Des députées de la NUPES portent une cravate pour faire un "pied de nez" à Éric Ciotti

      news.movim.eu / HuffingtonPost · Tuesday, 26 July, 2022 - 14:34 · 2 minutes

    POLITIQUE - Ce mardi 26 juillet, des députées de la Nupes ont porté une cravate à la séance des questions au gouvernement à l’Assemblée nationale, faisant ainsi un “pied de nez” à leur collègue de la droite Éric Ciotti et autres personnalités politiques qui ont critiqué le “relâchement vestimentaire” à gauche de l’hémicycle .

    Quelques jours plus tôt, le député des Alpes-Maritimes avait réclamé le port obligatoire de la cravate pour “empêcher que certains députés, notamment de La France insoumise, se permettent de porter au sein de l’hémicycle des tenues de plus en plus relâchées”.

    Comme vous pouvez le voir dans la vidéo en tête d’article , une douzaine de députées de gauche sont arrivées encravatées au Palais Bourbon pour répondre avec humour à ces critiques, mais aussi pour porter un message féministe.

    “Les femmes de notre groupe ont décidé de porter la cravate pour tenir tête à M. Ciotti”, a expliqué Clémentine Autain (LFI/Nupes), pour laquelle la proposition du député des Républicains est “profondément réactionnaire et surtout fermée pour les femmes, puisque c’est un accessoire de mode masculin”. “Dans l’univers mental de Monsieur Ciotti, l’Assemblée nationale est un univers profondément masculin”, a-t-elle poursuivi.

    Pour Mathilde Panot (LFI/Nupes), cette polémique est la preuve que “la présence des femmes n’est pas encore acceptée”. “Ils n’ont qu’à s’y faire, les femmes sont en politique. Nous y resterons. Et c’est, en quelque sorte, ce que nous voulons signifier avec cette opération”, a affirmé la présidente du groupe de la France insoumise.

    À ce jour, le règlement de l’Assemblée prévoit seulement que la tenue des députés doit “s’apparenter à une tenue de ville”. La cravate n’est pas exigée et en 2017, les députés insoumis en avaient même fait un symbole pour leur arrivée à l’Assemblée : “Il y avait des sans-culottes, il y aura maintenant des sans-cravates”, avait lancé Jean-Luc Mélenchon, qui est néanmoins resté la plupart du temps fidèle à sa cravate rouge.

    À voir également sur Le HuffPost : L’Assemblée est-elle vraiment si indisciplinée? Ces archives permettent d’en douter

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      Projet de loi sanitaire: La NUPES divisée sur le contrôle aux frontières

      news.movim.eu / HuffingtonPost · Monday, 25 July, 2022 - 19:13 · 5 minutes

    Les bancs de la gauche à l'Assemblée nationale durant une prise de parole du socialiste Olivier Faure (illustration) Les bancs de la gauche à l'Assemblée nationale durant une prise de parole du socialiste Olivier Faure (illustration)

    POLITIQUE - Un “bilan désastreux” de la gestion de la crise sanitaire du Covid-19 pour l’Insoumis Antoine Léaument contre un “texte de compromis” pour le socialiste Philippe Brun: l’accord trouvé entre l’Assemblée nationale et le Sénat sur le projet de loi sanitaire , ce lundi 25 juillet, a montré les divisions de la Nouvelle union populaire, écologique et sociale (NUPES).

    En première lecture, les oppositions de droite et de gauche avaient infligé un revers au gouvernement , qui n’a qu’une majorité relative dans l’hémicycle, en rejetant le possible contrôle aux frontières lors de la première lecture le 12 juillet. Lors du passage du projet de loi, qui entérine la fin des mesures d’exception face au Covid-19, au Sénat, les élus avaient finalement rétabli cette mesure.

    Abstention des écologistes

    En commission mixte paritaire (CMP), ce lundi, un accord a été trouvé sur un nouveau texte entre les deux chambres. Le vote a été acquis par 184 voix contre 149. Les socialistes et LR ont voté pour avec la majorité, les groupes RN, LFI, communiste se prononçant contre. Les écologistes se sont abstenus.

    Le député LFI Antoine Léaument a fustigé le “bilan désastreux” de la gestion de la crise sanitaire, et annoncé un recours devant le Conseil constitutionnel sur les dispositions concernant les Outre-mer. De son côté, le socialiste Philippe Brun a, en revanche, soutenu un “texte de compromis” issu d’une “nouvelle méthode de travail” pour trouver des majorités.

    Saluant le fait que cette nouvelle version du projet de loi sanitaire entérine “la sortie de l’état d’urgence sanitaire”, la députée écologiste a estimé “qu’en n’incluant pas la prolongation de la gratuité des tests et des masques, par exemple, [elle] ne permet toujours pas une égalité de toutes et tous face à l’épidémie”.

    Cette version désormais validée par l’Assemblée nationale doit être définitivement approuvée mardi par les sénateurs. La CMP a globalement conservé la version du texte retenue en première lecture par le Sénat, dominé par la droite.

    François Braun salue un “texte équilibré”

    Elle prévoit l’abrogation expresse, et non plus implicite, des régimes permettant l’instauration de restrictions aux libertés, tels que confinement, couvre-feu ou pass sanitaire.

    Sur Twitter, le ministre de la Santé François Braun s’est félicité “de l’adoption par l’Assemblée nationale du projet de loi mettant fin aux régimes d’exception créés pour lutter contre la Covid-19”. Il a salué un “texte équilibré [...] fruit de compromis trouvés avec les parlementaires, autour d’un but commun: protéger la santé des Français”.

    La rapporteure Caroline Abadie (Renaissance, ex-LREM) a salué un dispositif final ”équilibré et pertinent”. Chez LR, Philippe Gosselin s’est, quant à lui, félicité d’un “travail intéressant avec le gouvernement et la majorité”. Thomas Ménagé, pour le RN, a à l’inverse accusé l’exécutif d’avoir “magouillé” avec le Sénat, et réclamé une nouvelle fois une réintégration immédiate des soignants non-vaccinés.

    Abrogation des régimes permettant l’instauration de restrictions aux libertés

    Le projet de loi, dans sa version actuelle, prévoit l’abrogation expresse, et non plus implicite, des régimes permettant l’instauration de restrictions aux libertés, tels que confinement, couvre-feu ou pass sanitaire.

    Le nouveau dispositif de contrôle sanitaire aux frontières prévoit qu’en cas d’apparition d’un nouveau variant du Covid particulièrement dangereux, le gouvernement pourra imposer la présentation d’un test négatif à l’embarquement, et non un pass sanitaire. Un dispositif identique pourra s’appliquer pour les voyages en provenance ou à destination des collectivités ultramarines, “en cas de risque de saturation” de leur système de santé.

    Le gouvernement pourra mettre en place ce contrôle sanitaire par décret pour deux mois. Au-delà, un vote du Parlement sera nécessaire. Le texte crée par ailleurs “un chemin” pour une réintégration des soignants suspendus, une fois que l’obligation vaccinale ne sera plus justifiée médicalement. Le texte permet enfin de prolonger les outils de suivi de l’épidémie SI-DEP (jusqu’au 30 juin 2023) et Contact Covid (jusqu’au 31 janvier 2023).

    À voir également sur Le HuffPost : Covid-19: La réintégration des soignants non vaccinés fait polémique à l’Assemblée

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      Une résolution communiste sur Israël provoque la colère d'élus et associations

      news.movim.eu / HuffingtonPost · Friday, 22 July, 2022 - 15:01 · 5 minutes

    Jérôme Guedj, Xavier Bertrand et le Crif ont critiqué la proposition de résolution communiste contre le Jérôme Guedj, Xavier Bertrand et le Crif ont critiqué la proposition de résolution communiste contre le "régime d'apartheid" en Israël.

    POLITIQUE - Les polémiques s’enchaînent à gauche. Après le tweet de la députée LFI Mathilde Panot sur la rafle du Vel d’Hiv , c’est une proposition de résolution condamnant Israël et sa politique contre le peuple palestinien déposée par certains membres de la NUPES qui fait bondir des responsables politiques et associations ce vendredi 22 juillet.

    Ce texte de 24 pages écrit par Jean-Paul Lecoq, député communiste et vice-président de la commission des Affaires étrangères, dénonce “l’instauration d’un régime d’apartheid par Israël à l’encontre du peuple palestinien (...) et en appelle à son démantèlement immédiat”.

    Les signataires, dont Elsa Faucillon (PCF), Aurélien Taché (écologiste), Fabien Roussel (PCF) ou encore Adrien Quatennens (LFI), veulent que la France “prenne ses responsabilités” dans ce conflit. Selon eux, elle doit reconnaître “l’État de Palestine”, “la légalité de l’appel au boycott des produits israéliens”, aujourd’hui interdit, appeler à l’ONU à un embargo sur les fournitures d’armes à Israël, et à imposer des “sanctions ciblées” contre les responsables israéliens “les plus impliqués dans le crime d’apartheid”.

    La résolution fait bondir la droite et la gauche

    La résolution a fait réagir le député PS Jérôme Guedj. Sur Twitter, il dénonce des pages qui “transpirent la détestation d’Israël” et ne font pas avancer la paix. “C’est la pire manière d’aborder la question. Avec en plus, le risque (délibéré ?) d’importer les termes d’un conflit, et de l’instrumentaliser pour des motifs bien éloignés de la cause défendue. Sans moi”, ajoute-t-il. Il précise que la résolution n’est pas une initiative de la NUPES, seulement celle de députés qui l’ont signée “individuellement”.

    À droite aussi, les critiques fusent. “La nausée. Appeler à la haine d’Israël dans le contexte actuel de résurgence de l’antisémitisme est indigne et irresponsable. Honte aux 37 députés NUPES qui ont apposé leur signature sur ce texte”, a accusé le président LR de la région Hauts-de-France Xavier Bertrand .

    “La #NUPES c’est l’extrême-gauche sectaire et rétrograde. Autoritaires et violents ils défendent leurs obsessions idéologiques dangereuses pour la démocratie! Leur résolution sur Israël prouve un antisémitisme latent et une volonté de détruire”, s’indigne aussi le maire RN de Perpignan Louis Alliot.

    “Antisémitisme obsessionnel”

    Même discours du côté des associations. “Dans un texte scandaleux et mensonger, un groupe de députés ose qualifier un peuple de ‘groupe racial’. Nous ne laisserons pas s’exprimer cet antisémitisme obsessionnel d’une certaine ‘gauche’, qui déshonore la République et cherche à enflammer l’opinion”, s’emporte la Ligue internationale contre le racisme et l’antisémitisme (Licra).

    Le nouveau président du Conseil représentatif des institutions juives de France (Crif) Yonathan Arfi qualifie la résolution de “mensongère” et “haineuse”. “Elle traduit la montée en puissance en France de l’extrême-gauche tendance Corbyn, mêlant clientélisme et obsession d’Israël. Démarche irresponsable et dangereuse”, pointe-t-il.

    Une critique que partage son prédécesseur Francis Kalifat, pour qui la résolution “importe le conflit israélo-palestinien avec les conséquences que l’on connaît pour les Français Juifs et fait entrer le nouvel antisémitisme à l’Assemblée Nationale”.

    Pour être débattu dans l’hémicycle, il faudrait que le texte soit inscrit à l’ordre du jour par le groupe communiste à l’occasion d’une journée réservée à ses textes.

    À voir également aussi sur le Huffpost: La promesse de débats apaisés du RN n’aura pas tenu longtemps

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      Louis Boyard (NUPES) répond avec ironie à Éric Ciotti après sa demande sur lacravate

      news.movim.eu / HuffingtonPost · Friday, 22 July, 2022 - 11:03 · 2 minutes

    Éric Ciotti (député LR des Alpes-Maritimes) photographié à l'Assemblée nationale Éric Ciotti (député LR des Alpes-Maritimes) photographié à l'Assemblée nationale

    POLITIQUE - Si l’habit ne fait pas le moine, la cravate fait le député pour l’élu LR Éric Ciotti , qui a solennellement écrit jeudi 21 juillet à la présidente de l’Assemblée nationale pour se plaindre des tenues “relâchées” portées par les députés de la France insoumise dans l’hémicycle. Un combat qui a inspiré l’élu insoumis Louis Boyard, cadet du Palais Bourbon.

    Dans un courrier reprenant quasiment mot pour mot celui de son collègue de droite, le député du Val-de-Marne demande à Yaël Braun-Pivet de mettre un terme à “l’arrogance vestimentaire” qui sévit selon lui à l’Assemblée nationale. Dans son viseur, des “tenues onéreuses” et autres “costumes aux prix exorbitants”. Des habits qui témoignent selon lui d’un “luxe indécent au regard de l’explosion de la pauvreté dans notre pays”.

    Louis Boyard considère que ces costumes “renvoient une image déplorable” de la représentation nationale, et appelle donc la présidente de l’Assemblée nationale à se saisir de cette question dès la semaine prochaine lors de la réunion du Bureau de l’Assemblée, exactement comme l’a demandé Éric Ciotti dans son courrier.

    “Ils nous reprochent de venir à l’Assemblée habillés simplement, mais la véritable indécence, c’est de s’y pavaner en costumes qui coûtent plus d’un Smic”, a justifié l’intéressé sur Twitter, alors que l’initiative du député des Alpes-Maritimes a provoqué un véritable tollé à gauche.

    À ce jour, l’article 9 de l’Instruction générale du Bureau prévoit seulement que la tenue des députés doit “s’apparenter à une tenue de ville”. La cravate n’est pas exigée et en 2017, les députés insoumis en avaient même fait un symbole pour leur arrivée à l’Assemblée : “Il y avait des sans-culottes, il y aura maintenant des sans-cravates”, avait lancé Jean-Luc Mélenchon (qui reste néanmoins la plupart du temps fidèle à sa cravate rouge).

    À voir également sur Le HuffPost: “Qui a déjà touché 800 euros par mois ici?” L’intervention de cette députée n’a pas plus à tout le monde

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      Cette députée a-t-elle dit tout haut ce que Renaissance pense tout bas?

      news.movim.eu / HuffingtonPost · Wednesday, 20 July, 2022 - 09:44 · 2 minutes

    Christine Le Nabour lors sa réponse à l'écologiste Sandra Regol mardi 19 juillet Christine Le Nabour lors sa réponse à l'écologiste Sandra Regol mardi 19 juillet

    POLITIQUE - Sa réponse a provoqué une bronca sur les bancs de l’Assemblée nationale, particulièrement du côté de la NUPES . Mardi 19 juillet dans la soirée, alors que les députés examinaient le projet de loi sur le pouvoir d’achat , la députée Renaissance, Christine Le Nabour, a ainsi répondu à sa collègue EELV Sandra Regol:  “nous n’avons jamais dit que nous voulons faire des compromis avec vous”.

    Une déclaration à rebours des intentions affichées par la majorité et le gouvernement, qui ne cessent d’appeler à des compromis nécessaires sur des mesures d’urgence, ce qui transpirait par ailleurs du discours de politique générale prononcé par Élisabeth Borne le 6 juillet devant la représentation nationale. “Quand LREM passe aux aveux (...) les compromis, ce n’est pas avec la gauche”, a grincé le premier secrétaire du Parti socialiste Olivier Faure sur Twitter , soulignant la “clarté” dont a fait preuve la macroniste.

    “On a dit qu’on était prêts à faire des compromis, à négocier, à travailler avec les oppositions de l’arc républicain. Ça n’inclut pas ni l’extrême gauche des insoumis, ni l’extrême droite”, a justifié sur Europe 1 le macroniste Benjamin Haddad. Ce qui, selon cette logique, conduirait donc à exclure EELV de “l’arc républicain”, puisque c’est bien à Sandra Regol (ex-porte-parole du parti écolo) que sa collègue Christine Le Nabour répondait, en rangeant la députée EELV au rayon des élus “d’extrême gauche”.

    Le joker de l’AAH

    Pourtant, ce mercredi 20 juillet sur France inter, Aurore Bergé, présidente du groupe Renaissance à l’Assemblée nationale, s’est défendue sur France inter de vouloir tourner le dos à la gauche, écolos inclus. Citant la déconjugalisation de l’ Allocation Adulte Handicapé (AAH), la députée des Yvelines a souligné que la majorité suivait cet amendement commun “avec le Parti communiste, avec les écologistes, avec le Parti socialiste et avec Les Républicains”.

    Un joker qui ne cachera pas la réalité des votes, puisque très peu d’amendements portés par l’opposition ont été adoptés dans l’hémicycle, si ce n’est une disposition visant à garantir que l’État compense auprès de la sécu les exonérations de cotisation accordées aux entreprises ou un amendement LR portant sur le statut des conjoints collaborateurs.

    Pas vraiment de quoi de faire de ce texte un projet co-construit. Si ce n’est avec l’appui de la droite de la droite et du RN, qui ont majoritairement apporté leurs voix aux premiers articles soumis au vote. Et ce, comme le souligne Libération , sans avoir eu besoin de faire le moindre “compromis” sur le fond.

    À voir également sur Le HuffPost: À l’Assemblée, les débats sur le pouvoir d’achat ont ulcéré les élus ultramarins

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      Mort d'un agent d'entretien à l'Assemblée: l'heure est aux questions

      news.movim.eu / HuffingtonPost · Wednesday, 20 July, 2022 - 09:38 · 2 minutes

    ASSEMBLÉE NATIONALE - Son décès avait suscité une vive émotion dans l’hémicycle. Chose rare: les députés avaient même observé une minute de silence pour lui rendre hommage.

    Une semaine plus tard, des élus (principalement de la France insoumise ), des membres de la famille et des représentants de la famille et des syndicats ont tenu à se rassembler ce mardi 19 juillet sur la place qui jouxte l’Assemblée nationale pour se recueillir et demander des réponses.

    Des circonstances encore floues

    C’est ce que déplorent les proches de Moussa Sylla, l’homme décédé le mardi 12 juillet: l’absence de réponses claires quant aux circonstances qui ont entraîné l’accident dramatique de l’agent d’entretien. Éric Coquerel , député LFI explique: “Il y a notamment une question sur le fait qu’il était seul lors de l’accident, ce qui fait qu’il n’a été trouvé que plus tard, par des déménageurs.” La CGT propreté d’Île-de-France à l’origine du rassemblement abonde: “on veut que les résultats de l’enquête soient rendus publics et qu’on fasse toute la lumière sur la mort de cet homme.”

    En séance le lendemain du décès, Alexis Corbière indiquait au micro à ses collègues députés que l’agent d’entretien nettoyait un parking lorsqu’une lessiveuse s’était retournée sur lui. Depuis, les engins du même type ont été interdits et une enquête a effectivement été ouverte. Ce mardi, le même député LFI a précisé que Moussa Sylla travaillait pour une entreprise sous-traitante de nettoyage pour l’Assemblée, Europ Net.

    La sous-traitance pointée du doigt

    Lors du rassemblement, tous les élus qui ont pris la parole ont justement dénoncé la systématisation de la sous-traitance dans les services publics. Selon le collectif “nos services publics”, cette externalisation de certaines tâches coûte chaque année à l’État 160 milliards d’euros. Pour la CGT, elle met aussi ses employés “en danger”. La plupart des députés présents ont réclamé l’internalisation de tous ceux qui travaillent à l’Assemblée nationale.

    Rachel Keke, députée LFI l’a exigé lors de sa prise de parole: aucune exception. Un point de vue que semblait partager le communiste André Chassaigne. Éric Coquerel, moins définitif expliquait cependant quelques instants plus tôt que certains travaux devaient rester du domaine de la sous-traitance et qu’il était impossible de tout internaliser.

    La plupart des députés qui se sont rassemblés font partie de la coalition NUPES mais la famille de Moussa Sylla a été reçue par Yaël Braun-Pivet, la présidente de l’Assemblée nationale quelques instants avant la manifestation.

    À voir en vidéo sur Le HuffPost: À l’Assemblée, les débats sur le pouvoir d’achat ont ulcéré les élus ultramarins

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      Sur le pouvoir d'achat, Sandrine Rousseau appelle à imiter Bernie Sanders

      news.movim.eu / HuffingtonPost · Monday, 18 July, 2022 - 16:20 · 1 minute

    POLITIQUE - Quand la politique américaine s’invite au Palais Bourbon. Ce lundi 18 juillet, alors que le projet de loi consacré au pouvoir d’achat est examiné à l’Assemblée nationale, la députée EELV/NUPES Sandrine Rousseau a livré un réquisitoire contre ce texte qu’elle a surnommé “quelques miettes et beaucoup de carbone” et a invité le gouvernement à changer de modèle.

    Alors que le prix de l’énergie est au centre des débats, l’élue de Paris appelle l’État à financer la rénovation thermique, afin que “nos logements soient si bien isolés l’hiver que nous n’ayons quasiment plus besoin d’allumer les radiateurs”. Une transition qui passe, selon Sandrine Rousseau, par une fiscalité renforcée imposée aux “entreprises climaticides, aux profiteurs de crise et aux plus riches”, afin d’aider les plus modestes à “passer ce cap avec dignité”.

    Et l’écoféministe de faire un clin d’œil appuyé au sénateur américain Bernie Sanders: “en un mot, taxer les riches. Bernie, si tous nous entends”, a-t-elle lancé, en référence au célèbre slogan de l’ex-candidat à l’investiture démocrate aux États-Unis. Une séquence à retrouver dans notre vidéo en tête d’article , et à laquelle le ministre de l’Économie Bruno Le Maire a vertement répondu.

    “La solution radicale” que Sandrine Rousseau défend, selon lui, c’est “on coupe le gaz, l’électricité à tout le monde et il n’y a plus de problème de pouvoir d’achat”. “Madame Rousseau, à écouter vos discours, je vous dirai simplement que l’apocalypse ne fait pas un projet politique pour la nation française”, a-t-il renchéri, après avoir constaté son absence dans l’hémicycle: “Si on veut dialoguer c’est mieux de dialoguer avec ses interlocuteurs”. Ambiance.

    À voir également sur Le HuffPost: À quoi servent les 138€ de redevance télé qu’on paie tous les ans?