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      #Ukraine : Comment le commandant en chef de l'armée et sa fille utilisent notre argent ?

      eyome · Saturday, 11 February, 2023 - 21:11

    Bien, très bien même.

    Il a raison, des couillons sont faits pour en profiter.

    #France, #Politique, #fr, #Russie, #OTAN

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      Ukraine : quels enseignements pour la défense de la France?

      ancapism.marevalo.net / Contrepoints · Saturday, 11 February, 2023 - 04:15 · 3 minutes

    Dans un récent article , nous nous inquiétions des dépenses prévues par la loi de programmation militaire (LPM) que nous jugions déjà dépassée alors que celle-ci n’est pas encore votée. Un an après le début de la guerre en Ukraine, un rapport sénatorial tire les enseignements militaires de ce conflit.

    Alors que la guerre en Ukraine aura un an le 24 février prochain et que son président, Volodomyr Zelensky parcourt l’Europe pour réclamer des armes (chars lourds, avions de combat…), le Sénat appelle la France à se préparer à une « guerre de haute intensité » qui « nous oblige à revenir aux fondamentaux des conflits armés ».

    Le rapport de Cédric Perrin (LR – Territoire de Belfort) et Jean-Marc Todeschini (SER – Moselle), adopté mercredi 8 février par la commission sénatoriale des affaires étrangères, de la défense et des forces armées, tire dix enseignements de cette guerre autour de trois axes :

    1. Des enseignements nouveaux
    2. Un retour aux fondamentaux des conflits armés
    3. Des pistes concrètes pour la Loi de programmaton militaire

    Les priorités sont donc : l’artillerie, les drones, la défense sol-air, l’aviation de combat et les stocks de munitions.

    D’après ce rapport, la France dispose notamment de 222 chars de combat, 18 systèmes sol-air et 253 avions de combat, alors qu’en un an de conflit, la Russie et l’Ukraine ont perdu respectivement : 1642 et 449 chars, 88 et 86 systèmes sol-air, 69 et 56 avions de combat.

    Les auteurs du rapport considèrent qu’en matière d’économie de guerre, il faut « passer des mots aux actes » en permettant aux industriels français de « bénéficier de la visibilité nécessaire pour se préparer, le cas échéant, à monter en puissance. » Le rapport en appelle ainsi à des « engagements fermes de l’État » en termes de commandes, à relocaliser les productions stratégiques et à reconstituer les stocks.

    Concernant la dissuasion nucléaire, le rapport avertit qu’elle « ne doit pas devenir notre nouvelle ligne Maginot ».

    Avis partagé par le président de la commission Christian Cambon (LR – Val-de-Marne) qui rappelait à Public Sénat , que si la France dispose de la dissuasion nucléaire, pour autant, il faut quand même « tirer les enseignements » de la guerre en Ukraine, avec une consolidation de la lutte anti-drones et le lancement des programmes « concernant le futur du combat terrestre et de l’artillerie », « moins spectaculaires qu’un porte-avions », mais « déterminants pour notre autonomie stratégique. » Ainsi, « la dissuasion nucléaire n’a rien perdu de son actualité », mais « ne justifie pas de baisser la garde dans le domaine conventionnel. »

    Ensuite, le rapport enjoint la France à « investir encore davantage » dans son implication avec l’OTAN en vue d’une coalition dans le cadre d’un conflit de haute intensité.

    Enfin, s’inspirant de la Cour des comptes, le rapport appelle à mettre fin à l’opération Sentinelle qui engage encore plus de 7000 militaires de l’armée de terre (10 % des effectifs) dans le but de relever la préparation opérationnelle des armées, notoirement insuffisant.

    Le président Cambon a conclu :

    « Ce rapport met en évidence les points sur lesquels nos armées ont été fragilisées par trente ans d’éreintement budgétaire. Notre commission va donc examiner avec la plus grande attention les réponses que le gouvernement entend apporter à cette situation dans le cadre de la future LPM. »

    Ainsi, comme évoqué il y a quelques semaines, malgré plus de 410 milliards d’euros d’investissement la Loi de programmation militaire en préparation risque de ne pas être à la hauteur de l’enjeu…

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      Présidentielles en République tchèque : un révélateur de division en Europe centrale

      ancapism.marevalo.net / Contrepoints · Saturday, 28 January, 2023 - 03:40 · 4 minutes

    Un article de Conflits

    Le premier tour de l’élection présidentielle de la République tchèque a eu lieu le 13 et 14 janvier 2023. Si les pouvoirs du président de la République sont faibles dans ce pays, cette élection met en évidence des divisions. D’un côté se trouve Andrej Babis , l’ancien Premier ministre centriste considéré comme populiste , de l’autre Petr Pavel , l’ancien chef des armées de la République tchèque et ancien président du comité militaire de l’OTAN. Second tour à la fin du mois.

    Ainsi, en matière de politique étrangère et sur les questions européennes, les candidats ont un profil différent. Bien qu’il soit probable que les problèmes liés aux relations internationales ne soient pas le seul déterminant des votes, cette élection montre une tendance. Compte tenu de la position de la République tchèque, cette situation est un indicateur de la situation dans laquelle se trouve l’Europe centrale.

    Entre atlantisme et populisme d’Europe centrale

    Les deux candidats du second tour envoient des messages différents.

    En tant qu’ancien haut militaire de l’OTAN, Petr Pavel envoie une image d’une République tchèque tournée vers l’Alliance nord-atlantique et l’Ouest. Son programme laisse une large place aux problèmes internationaux. Il est partisan de l’aide à l’Ukraine (y compris les livraisons d’armes), des sanctions contre la Russie et de l’adhésion de l’Ukraine à l’Union européenne. Concernant la politique interne, Pavel voit la Scandinavie (comme le Danemark) comme modèle.

    Andrej Babis est quant à lui plus ambigu. Officiellement, son parti ANO 2011 (qu’il a créé) est membre du groupe européen Renew Europe dans lequel se trouve aussi La République en marche. Le président Macron a d’ailleurs reçu Andrej Babis la semaine précédant l’élection tchèque. De plus, la commissaire européenne tchèque Věra Jourová, affectée à la transparence et à l’État de droit, est membre d’ANO 2011 et n’hésite pas à critiquer la Hongrie et la Pologne . Néanmoins, le mandat de Premier ministre de Babis révèle une réalité plus nuancée. Les relations entre la République tchèque de Babis et la Hongrie d’Orban et la Pologne de Droit et Justice ont été marquées par de la coopération. Tout particulièrement sur la question de l’opposition aux quotas de migrants.

    Si le gouvernement Babis a expulsé des diplomates russes suite à une dispute diplomatique en 2017 liée à l’explosion d’un dépôt en République tchèque, il est parfois vu depuis l’Ouest et les États-Unis comme étant trop timoré face à la Russie de Poutine . Son opposition aux sanctions contre la Russie suite à l’annexion de la Crimée a contribué à cette image. Le fait que son entreprise agricole ait des liens avec Gazprom a aussi soulevé des questions.

    Cette opposition n’est toutefois pas surprenante et montre une division qui est présente dans la population tchèque et plus généralement en Europe centrale.

    La République tchèque, entre occidentalisme et particularisme d’Europe centrale

    L’opinion publique était déjà connue pour être divisée et ce tout particulièrement sur les questions de politiques internationales. En 2022, des manifestations anti-OTAN et anti-UE ont eu lieu à la suite de la hausse du coût de la vie. Mais dans le même temps, des contre-manifestations se sont déroulées en faveur de l’Ukraine, de l’OTAN et de l’UE.

    Cette division n’est pas nouvelle. Le think tank slovaque GLOBSEC étudie les opinions publiques des pays d’Europe centrale. Il ressort de cette étude qu’en 2022 si 56 % des Tchèques se considèrent comme Occidentaux, 38 % se considèrent comme culturellement entre l’Ouest et l’Est (incarné par la Russie). Le conflit ukrainien a néanmoins eu un effet en faveur de l’image de l’Occident : en 2021, seuls 33 % des Tchèques se considéraient Occidentaux contre 58 % entre l’Ouest et l’Est.

    La Russie est pour autant considérée comme une menace par 84 % de la population, ce qui n’a pas toujours été le cas. En 2021, seulement 43 % considéraient Moscou comme un danger. De plus, à cette même époque , 38 % estimaient que l’OTAN provoquait la Russie contre 42 % qui estimaient que c’était Moscou la provocatrice. 59 % des Tchèques considéraient même que la Russie était une victime de l’Ouest.

    Ces données montrent que si l’opinion tchèque a changé à la suite de l’électrochoc de février 2022, cette méfiance vis-à-vis de la Russie n’est pas acquise et est moins profonde que celle qui existe par exemple en Pologne.

    Finalement, c’est cette division que l’on retrouve avec l’opposition Pavel/Babis. Celle-ci se confirme avec l’analyse du report des voix des électeurs qui s’est opérée entre l’élection législative de 2021 et le premier tour de la présidentielle en 2023. Les électeurs des partis au pouvoir (la coalition de centre droit SPOLUS, et le parti pirate de centre gauche) pro-occidentaux et pro-UE se sont reportés massivement sur Pavel. Babis a lui pu compter non seulement sur les électeurs de son parti, mais aussi sur la majorité de ceux du SPD, le parti nationaliste tchèque (qui pourtant avait présenté un candidat à la présidentielle). Aussi, Babis a pu compter sur un report de 10 % des abstentionnistes de l’élection législative.

    De ce fait, celui qui gagnera le second tour devra faire face à une opposition forte. En cela l’ombre du conflit ukrainien renforce les tensions internes qui préexistaient.

    Sur le web