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Guerre en Ukraine: l'UE valide le plus fort paquet de sanctions contre Moscou
news.movim.eu / HuffingtonPost · Friday, 3 June, 2022 - 14:06 · 2 minutes
GUERRE EN UKRAINE - Au terme de négociations ardues en raison de la pression de la Hongrie , l’Union européenne a décidé de bannir la majeure partie des importations de pétrole russe avec un embargo dans les six mois, dans son 6e paquet de sanctions contre Moscou. L’objectif? Tarir le financement de la guerre contre l’Ukraine .
“Au 100e jour de la guerre de la Russie en Ukraine, le Conseil européen a officiellement adopté un sixième paquet de sanctions qui inclut un embargo sur le pétrole russe, a tweeté ce vendredi 3 juin Charles Michel, président du Conseil européen. L’UE est unie et fera tout ce qu’elle peut pour mettre fin à cette désastreuse guerre.”
On the 100th day of Russia’s war in #Ukraine @EUCouncil formally adopted the 6th package of sanctions including a ban on Russian oil.
The EU is united and will do all it can to bring an end to this disastrous war.— Charles Michel (@eucopresident) June 3, 2022
L’UE élargit aussi sa liste noire à une soixantaine de personnalités dont l’ex-gymnaste russe Alina Kabaeva , selon les sanctions publiées ce vendredi 3 juin au journal officiel de l’UE. Visée en raison de son rôle dans “la propagande” du Kremlin, des médias lui prêtent une relation avec le président russe Vladimir Poutine que ce dernier a démentie.
Plus forte salve de sanctions depuis le début de la guerre en Ukraine
Le chef de l’Église orthodoxe russe, le patriarche Kirill, que Bruxelles voulait sanctionner pour son soutien à la guerre a en revanche été épargné, en raison du refus du Premier ministre hongrois Viktor Orban au nom de la défense de la “liberté religieuse”. L’exclusion de la principale banque russe du système Swift, rouage essentiel des échanges bancaires internationaux, est également acté.
Cette nouvelle salve de sanctions est la plus forte contre Moscou après plus de trois mois d’offensive en Ukraine. L’arrêt des importations par bateaux de pétrole brut aura lieu dans les six mois et celui des produits pétroliers dans les huit mois. L’approvisionnement par oléoduc peut en revanche continuer “temporairement” mais sans fixation de date limite. Il alimente notamment trois pays sans accès à la mer, Hongrie, Slovaquie et République tchèque.
Une concession obtenue sous la pression de Viktor Orban, dont le pays dépend à 65% de sa consommation du pétrole bon marché acheminé par l’oléoduc Droujba.
L’embargo progressif concernera 2/3 des achats européens. L’Allemagne et la Pologne ayant décidé de leur propre chef d’arrêter leurs livraisons via Droujba d’ici la fin de l’année, les importations russes seront touchées à plus de 90%, font valoir les Européens.
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