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      Une poussette jusqu'à quel âge? Kate Hudson lance le débat sans le vouloir

      news.movim.eu / HuffingtonPost · Wednesday, 22 June, 2022 - 10:35 · 2 minutes

    L'actrice américaine Kate Hudson lors de la traditionnelle soirée L'actrice américaine Kate Hudson lors de la traditionnelle soirée "Oscar Party", organisée par Vanity Fair, en mars 2022.

    ENFANTS - “Il y en a une qui devient une petite citadine.” En légende de sa dernière photographie Instagram , Kate Hudson se réjouit d’une récente balade à New York avec sa fille, Rani Rose. Celle-ci apparaît avec un grand sourire, les yeux plissés par le soleil.

    Pourtant, sous le cliché, les commentaires négatifs fusent. La raison? À 3 ans, la fille de l’actrice américaine de Presque Célèbre est installée dans une poussette. “N’est-elle pas trop grande pour être dans une poussette?”, interroge ainsi un internaute.

    “Elle sait ce qu’elle fait”

    Sans le vouloir, l’actrice américaine a lancé un débat sur l’âge limite d’utilisation des poussettes pour les enfants . Plusieurs internautes n’hésitent pas à questionner son choix, avec ou sans humour . “Tu deviens un peu grande pour la poussette”, écrit un de ses abonnés, en ajoutant des émojis qui rigolent.

    Des internautes portent néanmoins des jugements bien moins tolérants à l’image de ce dernier qui affirme: “Ses jambes ne sont pas cassées. Marche, petite fille”. Un autre interroge sur le même ton: “Les enfants de cette taille se promènent-ils vraiment encore en poussette?”.

    A l’inverse, des internautes ont tenu à défendre le choix de Kate Hudson. “Les poussettes sont précieuses en ville, surtout si c’est une journée chaude. Faites ce qui vous rend la vie plus facile. C’est une mère aimante de trois enfants, elle sait ce qu’elle fait”, souligne un commentaire. “Eh, la police des poussettes. Ce n’est pas votre enfant, ce n’est pas votre jour de sortie”, écrit un autre internaute.

    Dans un article paru sur le site Doctissimo en 2016 , la pédiatre Edwige Antier soulignait qu’il était possible de “mettre un enfant dans sa poussette très longtemps, jusqu’à 5 ans même”. “Les poussettes sont précieuses pour les grandes promenades. Il suffit d’aller à Disneyland pour voir que les enfants apprécient”, soulignait-elle.

    A voir également sur Le HuffPost: “En Suède, une anecdote sur une vieille “tradition” enflamme le pays”

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      Comment réagir si un enfant s'étouffe? Voici les gestes à adopter rapidement

      news.movim.eu / HuffingtonPost · Monday, 20 June, 2022 - 08:44 · 4 minutes

    Il faut réagir vite, et le mieux est de commencer par des “claques dans le dos”, entre les omoplates. Il faut réagir vite, et le mieux est de commencer par des “claques dans le dos”, entre les omoplates.

    SANTÉ - Ce lundi 20 juin, une nouvelle audience s’ouvre dans le procès opposant Florence et Vincent Lerbey, les parents de Lilian, et le groupe alimentaire Herta . Les premiers réclament des mises en garde plus claires sur les emballages de Knacki, l’un des produits phares de la société.

    Après le décès de leur enfant de 2 ans et 11 mois, étouffé par une saucisse coupée en rondelles, les parents de Lilian souhaitent en effet une prise de conscience de la dangerosité de certains aliments.

    “Chez les moins de 8 ans, l’ asphyxie est la première cause d’ arrêt cardiaque ”, déclare le docteur Emmanuelle Seris. Porte-parole de l’Association des Médecins Urgentistes de France ( AMUF ), elle nous répond quant aux réflexes à avoir et aux gestes à réaliser lorsqu’un enfant s’asphyxie.

    En premier, des claques dans le dos

    Pour un adulte comme pour un enfant de plus d’un an, la technique s’avère être la même. Il faut préciser qu’une personne qui s’étouffe ne peut produire aucun son.

    Il faut réagir vite, et le mieux est de commencer par des “claques dans le dos”, entre les omoplates. “Il faut, bien sûr, d’abord prévenir et ne pas laisser d’objets trop petits avec des enfants sans surveillance pour qu’ils ne puissent pas en inhaler”, prévient-elle. Pour savoir ce qui pourrait asphyxier un enfant, il faut prendre en considération le fait que le diamètre de la trachée d’un enfant est le même que celui de son petit doigt. Ainsi, tout ce qui peut être plus gros que leur petit doigt peut entraîner un étouffement.

    Comme le précise le site de La Croix Rouge , il faut se tenir sur le côté et un peu en arrière de la personne qui s’étouffe en position debout. Avec une main, penchez la victime vers l’avant en soutenant sa poitrine. L’inclinaison permettra à l’objet qui bloque de ne pas s’enfoncer encore plus dans la trachée. L’étouffement est, en effet, provoqué, par l’obstruction de l’orifice d’entrée de la trachée. Il faut donner un “maximum de 5 claques”. Entre chacune d’entre elles, il faut regarder si l’objet est sorti ou non.

    Alterner claques et manœuvre de Heimlich

    Si l’objet n’est pas sorti de l’œsophage, il faut, après 5 claques, passer à la technique des compressions abdominales, la manœuvre de Heimlich. Ici, il faut se tenir complètement derrière la personne. Ensuite il faut passer ses bras autour de la partie supérieure de l’abdomen et toujours pencher la victime vers l’avant. Avec une main, il faudra former un poing entre le bas du sternum et le nombril, et maintenir ce poing en place avec l’autre main. Il faut ensuite l’enfoncer vers vous et vers le haut. “Cette manœuvre permet de refouler le diaphragme, ce qui exerce une surpression au niveau des poumons”, explique le médecin urgentiste. Comme les claques dans le dos, il faut le faire 5 fois maximum et alterner avec ces dernières.

    “Si la personne devient inconsciente et qu’elle ne respire pas, c’est un arrêt cardiaque. Il faut l’allonger au sol et il faut commencer une ranimation cardiopulmonaire avec 30 compressions thoraciques et appeler le 15 rapidement”, déclare Emmanuelle Seris.

    Ces bons gestes, les parents du petit Lilian les avaient tous effectués: taper dans le dos, pratiquer la manœuvre de Heimlich. Le papa l’avait même pris par les pieds, la tête en bas. Mais rien de tout ça n’a empêché l’arrêt cardiaque de l’enfant. C’est pourquoi il ne faut surtout pas hésiter à appeler le Samu au plus vite.

    Enfin, il ne faut cependant pas confondre asphyxie et fausse route. Dans le cas de la fausse route, l’enfant ou l’adulte tousse et s’il tousse, il respire. Il n’y a donc pas danger vital, comme l’explique le site lesprosdelapetitenfance.fr . Pour le médecin urgentiste, il ne faut pas toucher la victime et la laisser tousser. “La fausse route peut quand même mener à l’asphyxie. Si la personne finit par ne plus parler ou tousser, il ne faut, là aussi, pas hésiter à appeler le 15”.

    À voir également sur Le HuffPost: À Los Angeles, ce pilote d’avion sauvé in extremis sur un passage à niveau

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      Pour Benjamin Muller des "Maternelles", "un père moderne, c'est un père qui prend sa part"

      news.movim.eu / HuffingtonPost · Sunday, 19 June, 2022 - 06:00 · 7 minutes

    Benjamin Muller signe un Benjamin Muller signe un "Devenir papa pour les nuls" (éditions First)

    PARENTS - “La société doit reconnaître le rôle que les pères ont à jouer auprès de leurs enfants”, écrit Benjamin Muller. C’est sous la direction du journaliste de l’émission La Maison des maternelles , sur France 2, qu’un manuel pour les futurs pères est paru le 25 mai, Devenir papa pour les nuls aux éditions First.

    Rédigé en collaboration avec une sage-femme, un médecin et deux psychologues, le livre qui se veut exhaustif se présente comme une bible destinée aux pères en devenir . Peau à peau, étapes du développement du nourrisson, sommeil et pleurs, fatigue, découvertes des recherches scientifiques en parentalité... Tout ce qui concerne la grossesse et l’accueil d’un enfant y est abordé.

    Mais surtout, le journaliste l’a pensé aussi comme un outil de lutte contre la charge mentale qui pèse sur les femmes. Pour que chaque parent prenne sa part, de manière équilibrée. On lui a posé quelques questions à l’occasion de la fête des pères, ce dimanche 19 juin.

    Le HuffPost : Pour vous, y a-t-il besoin d’un manuel pour apprendre à être père?

    Benjamin Muller: Comme je travaille pour La Maison des Maternelles , je reçois énormément de livres qui s’adressent aux futurs parents, pères et mères, il y en a plein. Mais souvent, les livres pour les futurs ou jeunes pères sont traités un peu par le biais humoristique et léger -j’en ai moi-même écrit un. Mais si on compare, ceux pour les futures mères sont souvent précis, sérieux, journalistiques, scientifiques et graves.

    Et souvent, c’est plus léger pour les pères, du style: “ah vous allez voir, c’est marrant d’avoir un enfant”, “ah c’est dur on dort mal la nuit”, “vous ferez un peu moins l’amour”... Et je trouve que si on veut l’égalité entre les hommes et les femmes sur la question de la parentalité, il faut commencer par parler aux pères normalement.

    D’ailleurs, dans le livre, il y a de nombreux chapitres qui pourraient être copiés-collés et qui s’adressent aussi bien aux pères qu’aux mères. C’est important par exemple que les hommes soient aussi informés de ce qui se passe dans le corps des femmes lors de la grossesse et de l’accouchement: ce qu’est une épisiotomie, en quoi consiste la rééducation périnéale...

    Je voulais offrir aux pères un outil documenté et dense, qui aborde aussi des sujets plus durs, les violences sexuelles, la lutte contre l’inceste, ce qu’est le deuil périnatal...

    Alors pourquoi ne pas avoir écrit à l’attention de tout futur parent, quel qu’il soit?

    Je pense que ça vaut le coup, sur certains points, de s’adresser encore différemment aux pères qu’aux mères. Bien sûr que l’objectif serait que dans 15 ou 20 ans, on puisse écrire “Devenir parent pour les nuls”. Mais aujourd’hui, il y a encore un décalage important sur de nombreux sujets et ça vaut la peine de s’adresser différemment aux pères qu’aux mères.

    Sur les sujets qui concernent la répartition des tâches ménagères et la charge mentale, l’éducation non genrée ou antisexiste, il y a encore un décalage. Pour prendre l’exemple de la charge mentale, il y a énormément de jeunes pères qui, parce qu’ils ont eu l’éducation qu’ils ont eue, ne se posent pas la question. Mais il y a un déséquilibre et c’est la femme qui porte toute la charge mentale.

    Donc je voulais parler aux pères, qui souvent sont plein de bonne volonté -surtout ceux qui vont acheter ce type de livre-, spécifiquement de ces sujets auxquels moi-même je me suis intéressé tardivement. En devenant père, justement.

    Est-ce que ce livre s’adresse à tous les types de familles?

    Oui, après c’est vrai que le modèle souvent cité dans le livre est un modèle où il y a deux parents, peu importe leur genre. Notamment parce que j’essaye de mettre beaucoup en avant la question de l’équilibre entre les deux. Mais le livre n’est pas destiné uniquement aux couples hétéros.

    Que pensez-vous de l’idée encore répandue selon laquelle les femmes, parce qu’elles portent l’enfant, ont plus de facilités à se projeter dans la parentalité?

    C’est du bullshit (rires). Je ne vois pas du tout ce qui pourrait aller dans ce sens-là. Ce n’est pas parce qu’une femme porte un bébé qu’elle est plus apte à prendre rendez-vous chez le dentiste. Il n’y a aucun lien.

    Il y des gens qui continuent de maintenir que l’instinct maternel existe et que la mère est une louve qui défend son bébé... La seule manière de combattre ces idées fausses, pour le père, c’est de s’investir avec son enfant. Et en plus, ce qu’il faut rappeler, c’est que c’est aussi du bonheur.

    Non seulement il faut le faire, pour la maman, le bébé, mais aussi pour son bonheur personnel. Et ça peut paraître titanesque, surtout quand on n’a pas été éduqué comme cela. Mais ça vaut le coup.

    Même s’il reste du travail, je trouve que l’on progresse quand même à grande vitesse, sur l’échelle de la parentalité. Si l’on regarde les générations de nos parents, de nos grands-parents... Ça évolue.

    Est-ce que le sujet du congé paternité reste majeur, malgré son allongement à 28 jours?

    Quand on regarde ce qui se fait dans les fameux pays du Nord, qu’on prend tout le temps comme modèles -je n’aime pas les prendre en modèle pour tout, parce que ce n’est pas forcément comparable-, le fait qu’il y ait un congé aussi long pour le père et pour la mère, ça change tout.

    Nous, on a un mois. C’est très bien, mais c’est du temps passé avec la mère. Donc la tentation, c’est de rester “l’assistant” de la mère. Tous les parents savent que c’est en se retrouvant seul avec son bébé, une journée, une nuit, lui donner seul le bain, c’est là qu’on se rend compte de ce que c’est de s’occuper d’un enfant.

    Et la deuxième chose, c’est le monde du travail. Tant que les hommes seront mieux payés que les femmes, les choses évolueront difficilement. Car quand l’un des deux membres du couple doit s’arrêter de travailler pour un congé parental ou parce que l’enfant est malade ou autre, c’est en général la femme qui le fait, puisqu’elle gagne moins. Et c’est normal, le couple est pragmatique.

    Il faut aussi changer les mentalités: que la crèche n’appelle pas toujours la mère en premier lorsqu’il faut aller chercher l’enfant, que les pédiatres ne s’adressent pas qu’aux mères lors des consultations...

    C’est à nous, la nouvelle génération de parents, de se saisir de ce sujet et d’opérer cette révolution. Les pères doivent oser, en entreprise, refuser une mission tard le soir ou de partir une semaine parce qu’ils ont un enfant en bas âge. Il faut l’assumer, même si on ne peut pas le faire partout, mais quand on peut, c’est l’un des combats que l’on doit mener.

    C’est quoi, un père moderne?

    C’est un père qui n’aide pas sa femme à élever les enfants, c’est un père qui avec sa femme, élève ses enfants. Ce n’est pas un père qui est l’assistant de la mère, c’est un père qui comme la mère, prend sa part.

    À voir également sur Le HuffPost : Congé paternité: Comment tirer parti au mieux de ces 28 jours?

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      Neuf mois de congé paternité ont fait de moi un féministe radical - BLOG

      news.movim.eu / HuffingtonPost · Sunday, 19 June, 2022 - 06:00 · 5 minutes

    Si je décidais de continuer à m’occuper de mon enfant après mon congé parental, je deviendrais un “inactif”. Rarement un substantif a été plus violent – et plus faux.(photo d'illustration) Si je décidais de continuer à m’occuper de mon enfant après mon congé parental, je deviendrais un “inactif”. Rarement un substantif a été plus violent – et plus faux.
    (photo d'illustration)

    PATERNITÉ - Quand j’annonce à un mec que j’ai pris neuf mois de congé parental , il me répond souvent “passe de bonnes vacances”. Mais vois-tu, cher ami, ce ne sont pas des vacances. C’est pourtant facile de s’en apercevoir: personne n’est jamais parti en vacances dans une crèche. S’occuper à temps plein d’un gosse , c’est un travail.

    C’est même le travail le plus prenant que j’ai jamais eu. Non seulement il n’y a pas de pause-café, il n’y a pas non plus de pause-pipi, ni de week-ends. On doit être concentré en permanence comme un pilote de Formule 1, car c’est toujours au moment où on jette un œil aux notifications de son téléphone que bébé décide de mettre dans sa bouche le truc le plus crade à portée de main.

    Quand le highlight de ta journée c’est d’avoir fait les courses chez Aldi parce qu’il fallait faire deux machines avant et que la couche a débordé trois fois, on a pas vraiment le sentiment d’être un travailleur privilégié.

    En plus, toutes les tâches sont en permanence nouvelles sans qu’on ait reçu une quelconque formation. Aucun ministre de l’Éducation n’a jugé bon de nous coller un stage obligatoires en puériculture .

    Vous avez envie de raconter votre histoire? Un événement de votre vie vous a fait voir les choses différemment? Vous voulez briser un tabou? Vous pouvez envoyer votre témoignage à temoignage@huffpost.fr et consulter tous les témoignages que nous avons publiés. Pour savoir comment proposer votre témoignage, suivez ce guide !

    Bien sûr, c’est un boulot plus gratifiant que de mettre des boîtes dans des cartons pour enrichir un milliardaire chauve. Mais quand le highlight de ta journée c’est d’avoir fait les courses chez Aldi parce qu’il fallait faire deux machines avant et que la couche a débordé trois fois, on a pas vraiment le sentiment d’être un travailleur privilégié.

    Des débuts difficiles

    Mon congé pat’ n’a pas commencé sous de bons auspices. Quand je l’ai annoncé à mon chef, patron d’une petite association qui clame haut et fort qu’il est “family friendly”, il m’a dit qu’il n’était vraiment pas content et que c’était très dommage pour la boîte. Et quand je lui ai dit que j’étais en galère de crèche et que je devrais peut-être prolonger mon congé, il m’a dit qu’il considérerait ça comme une démission (ce qui est totalement illégal, soit dit en passant).

    Depuis, cette logique du “les enfants, c’est oui, mais à condition de ne pas déranger le petit train-train des messieurs” s’applique implacablement.

    Mon bébé et moi sommes les bienvenus partout, à condition de rester dans les cages prévues à notre endroit. Jouer dans les aires de jeux, c’est oui. Ailleurs dans l’espace public, c’est non. Il ne faudrait pas que bébé abîme le pare-choc du SUV d’un de ces messieurs. Aller au restaurant, c’est oui. À condition que bébé ne quitte pas sa chaise haute et qu’il ne fasse pas trop de bruit. Un rendez-vous dans un cabinet qui n’est pas celui d’un pédiatre, c’est non. Voyager, c’est oui, à condition que personne ne se sente dérangé.

    Spéciale dédicace au passage à ce contrôleur SNCF qui voulait me mettre une amende parce que mon bébé était posé sur la table du wagon bar. Monsieur ce n’est pas hygiénique il est obligatoire de s’asseoir sur les tabourets. Mais il ne sait pas s’asseoir ! Il est interdit de voyager sur les tables monsieur.

    Le problème de la masculinité

    Alors oui, il y a des exceptions, des restaurants avec aires de jeu et des trains avec des compartiments pour bébés. Mais les enfants et les personnes qui s’en occupent restent toujours relégués aux marges que les hommes daignent leur concéder.

    Mon bébé et moi sommes les bienvenus partout, à condition de rester dans les cages prévues à notre endroit.

    Si je décidais de continuer à m’occuper de mon enfant après mon congé parental, je deviendrais un “inactif”. Rarement un substantif a été plus violent – et plus faux. Inactif aux yeux de ces hommes qui veulent faire des enfants pour montrer aux autres hommes qu’ils ont une bite et qu’ils ne sont pas pédés, mais qui ne veulent surtout pas passer du temps avec eux.

    Je ne sais pas encore si mon congé paternité m’a mis au ban de la masculinité. Par la force des choses, je ne socialise quasiment plus qu’avec d’autres mamans. Mais il m’a fait comprendre que si la société est impraticable pour les enfants et les personnes qui s’en occupent, ce n’est pas une question de matériel ou de moyens.

    Le problème, c’est la masculinité en elle-même. Ce n’est évidemment pas nouveau. Isabelle de Parme, archiduchesse d’Autriche et lesbienne célèbre, écrivait déjà au 18e siècle que “les hommes, privés de sentiments, ne savent aimer qu’eux”.

    Avant, je n’était pas particulièrement intéressé par le féminisme. J’essayais juste d’être un allié lambda. Aujourd’hui, je n’attends qu’une chose: de pouvoir faire rayer la mention “homme” de mon état civil.

    À voir également sur Le HuffPost: Congé paternité: Comment tirer parti au mieux de ces 28 jours?

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      Diagnostics HPI: Cette psy estime qu'il existe un "business des diagnostics"

      news.movim.eu / HuffingtonPost · Thursday, 16 June, 2022 - 16:30 · 8 minutes

    "On va diagnostiquer des enfants qui n’ont pas à l’être en leur disant “comme tu es comme ci, tu ne vas jamais pouvoir faire ça ou ça va être compliqué pour toi.” Et donc on crée des prophéties auto-validantes", alerte Emmanuelle Piquet.

    ENFANTS - Enfants surdoués, précoces, zèbres, ou ”à haut potentiel intellectuel” (HPI)... Les termes évoluent, mais tendent tous à poser un diagnostic sur des enfants ou adultes aux capacités intellectuelles particulièrement développées . Selon l’OMS, 2,3% des enfants de 6 à 16 ans qui sont scolarisés sont intellectuellement précoces. Cela représenterait 200.000 enfants en France.

    Le dernier épisode de la saison 2 de la série “HPI” , série policière qui cartonne sur TF1, est diffusé ce jeudi 16 juin à 21h10. Audrey Fleurot y joue le rôle d’une maman à “haut potentiel intellectuel” et cette seconde série d’épisodes a déjà convaincu en moyenne 9,87 millions de téléspectateurs.

    En attendant la saison 3, Emmanuelle Piquet , psychopraticienne, nous livre son regard sur les revers de ce qu’elle estime être parfois un “business des diagnostics”. Dans Nos enfants sous microscope: TDAH, haut potentiel, multi-dys & Cie: comment stopper l’épidémie de diagnostics ” ouvrage co-écrit avec Alessandro Elia et publié en 2021 aux éditions Payot, elle s’inquiète du catalogage de plus en plus systématique des enfants atypiques.

    LH: constatez-vous une augmentation des consultations pour déceler la précocité?

    EP: Si l’on s’en tient à la définition de départ de “HPI”, qui est un enfant au quotient intellectuel élevé (QI), il n’y en a pas beaucoup plus. Mais si l’on remplace la mesure du QI par des critères qui, selon les études sur ce sujet n’ont pas grand-chose à voir avec la précocité, comme le besoin de justice et l’hypersensibilité, alors il y a clairement beaucoup plus de diagnostics. C’est logique, les enfants concernés sont plus nombreux!

    Comment l’expliquez-vous?

    C’est une réponse très sécurisante de mettre des gens dans des cases et de dire: c’est parce que l’enfant est comme ça à l’intérieur de lui que ça dysfonctionne. Ça explique, ça donne du sens et c’est très soulageant parce que l’enfant se dit: “on va arrêter de dire que je suis arrogant, ou feignant, c’est parce que j’ai cette défaillance-là”. C’est très déculpabilisant pour le monde adulte, qui se dit qu’il n’y est pour rien, c’est parce qu’il est comme ça. Donc c’est une réponse extrêmement “pratique” de ce point de vue là.

    La médecine psychiatrique et notamment pédopsychiatrique a voulu s’inspirer de la médecine générale, en disant: on a un symptôme, on a un marqueur biologique et donc on a un traitement. Par exemple, pour les HPI, le marqueur principal est le calcul du quotient intellectuel (QI).

    Si le QI fait partie des moins générateurs de scepticisme, la plupart des marqueurs ne font pas l’unanimité en pédopsychiatrie. Donc c’est facile d’en trouver et de poser un diagnostic. Ces dix dernières années, lorsque le QI n’était pas forcément très élevé -qualifié d’“hétérogène”- on a par exemple déplacé la focale sur l’hypersensibilité de l’enfant .

    On peut parler d’un “business des diagnostics”, quand on voit les prix pratiqués: 98 euros pour la première consultation, 410 pour le test de QI, 98 pour le compte-rendu, 88 pour une consultation de guidance familiale...

    C’est une réponse très sécurisante de mettre des gens dans des cases et de dire: c’est parce que l’enfant est comme ça à l’intérieur de lui que ça dysfonctionne." Emmanuelle Piquet, psychopraticienne

    Dans votre ouvrage, vous parlez même d’une ”épidémie de diagnostics”. En quoi est-ce problématique selon vous?

    On va diagnostiquer des enfants qui n’ont pas à l’être en leur disant “comme tu es comme ci, tu ne vas jamais pouvoir faire ça” ou ”ça va être compliqué pour toi.” Et donc on crée des prophéties auto-validantes.

    À partir du moment où l’on dit qu’un enfant est HPI, on va en déduire qu’il est hypersensible et on va commencer à regarder tout ce qui ne va pas chez lui, dans ses relations avec les autres. On va le scruter, ce qui va générer beaucoup d’angoisses et il va être moins à l’aise avec les autres. Tout cela va conforter l’idée qu’en effet, son comportement est problématique.

    Quand on regarde un gamin comme étant problématique ou troublé, il le devient. C’est logique. Si certains refusent de se conformer à ce qu’on projette sur eux, très souvent c’est l’inverse qui se produit.

    Quelles sont les “prophéties auto-validantes” dont vous parlez, en ce qui concerne les enfants diagnostiqués HPI?

    Les enfants HPI, par exemple -et c’est très implicite-, vont intégrer le fait qu’ils sont tellement intelligents que ça ne peut pas bien se passer avec les autres, qui sont jaloux. Et le problème, c’est que comme c’est valorisé, cela peut développer une forme d’arrogance chez certains enfants.

    C’est aussi peu productif que de dire à une petite fille qui se fait embêter dans la cour que c’est parce qu’elle est “trop belle”. Ça n’aide pas. Et en plus, on n’est pas du tout dans le contexte de l’interaction. Ces enfants-là utilisent cette arrogance comme une armure, ce qui est profondément inefficace. On va devoir travailler avec eux pour qu’ils fassent autrement et qu’ils sortent de cette essentialisation.

    Dans votre livre vous écrivez: “coller des étiquettes, c’est couper le contexte”. Qu’est-ce que ça signifie?

    L’idée est de soigner plutôt les relations que les enfants. Il est beaucoup plus judicieux à mon sens de faire un diagnostic de contexte, donc des interactions que l’enfant entretient avec son écosystème ou avec lui-même. Et de lui proposer des solutions relationnelles plutôt qu’individuelles, en prenant en compte le contexte scolaire et familial.

    Il faut changer notre regard et cesser par exemple de voir les débordements d’un enfant comme des symptômes d’hyperactivité, mais plutôt comme les signes d’une créativité bouillonnante. On peut regarder ce qu’il fait avec ces symptômes qui le font souffrir et voir ce qu’on peut faire autrement dans ce contexte et ces interactions-là, plutôt que d’aller tout de suite diagnostiquer son cerveau pour essayer d’y trouver des défaillances.

    Et si cela n’aboutit pas à un apaisement de la souffrance, alors il sera toujours temps de faire un diagnostic cérébral ou psychiatrique. On ne jette pas tout par-dessus bord, mais on essaye de voir déjà les interactions et le contexte avant de chercher des défaillances chez l’enfant.

    Nous sommes passés dans une autre sphère, où même les émotions sont pathologisées. Emmanuelle Piquet, psychopraticienne.

    Est-ce aussi pour les parents une manière de bénéficier d’un accompagnement privilégié pour leur enfant?

    Oui, bien sûr: s’il n’y a pas le diagnostic, il n’y a pas l’accompagnement qui va avec. Et on est dans un cercle vicieux, car autant à certains moments l’accompagnement est nécessaire et aide beaucoup, autant parfois cela provoque l’effet opposé.

    Le fait d’avoir plein de spécialistes qui s’occupent de regarder comment un gamin a des défaillances ou pas, nous pensons avec Alessandro Elia que cela fait partie du problème et de la souffrance. Mais les parents sont très rassurés par cela.

    Vous travaillez beaucoup auprès des enseignants. Vous font-ils part de leurs difficultés face à la multiplication de ces diagnostics?

    Pour les profs, c’est terrible. À partir du moment où il y a cette sorte d’injonction à la différentiation, c’est comme s’ils se transformaient en garçons de café, qui vont de table en table, avec une boisson différente pour chacun.

    Chaque enfant est considéré comme différent et chaque parent aussi, dans son attente, parce qu’il est inquiet, évidemment. Et donc ça devient ingérable. Ce n’est pas un enseignement à trente individualités. Il y a quelque chose de l’ordre du collectif que l’on est en train de perdre.

    Vous écrivez aussi que “Les enfants turbulents étaient considérés comme des enfants ‘normaux’ il y a 40 ans et qu’aujourd’hui ils ont un ’trouble neurologique’.

    Dans le dernier manuel DSM-5 (manuel diagnostique et statistique des troubles mentaux, NDLR ), on parle de “tristesse pathologique”, quand une personne continue à pleurer plus de deux fois par semaine au bout d’un an, après la disparition de quelqu’un. On voit bien que nous sommes passés dans une autre sphère, où même les émotions sont pathologisées.

    Le virage pris d’une éducation parentale, de “Je te mate jusqu’à ce que tu sois adulte et après tu vas te démerder” -parce que c’était un peu ça l’idée-, à “Je t’écoute et je réponds à tes besoins”, c’était une bonne idée. Mais ça a donné des enfants beaucoup moins dociles. Et les enfants moins dociles, on ne sait pas faire. Une façon de les “soumettre”, c’est de les diagnostiquer et de leur donner des médicaments. En fait, on veut le beurre et l’argent du beurre.

    À voir également sur Le HuffPost : La guerre en Ukraine et ses terribles conséquences sur la santé des enfants

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      Les enfants uniques, comme mon fils, ne sont ni un problème, ni une erreur, arrêtons de les stigmatiser - BLOG

      news.movim.eu / HuffingtonPost · Monday, 13 June, 2022 - 09:09 · 4 minutes

    Quand je regarde mon fils de 2 ans et demi qui est gai comme un pinson, hyper social, je me sens tout de suite au bord d’un gouffre: être enfant unique va le détruire, il va être malheureux toute sa vie, je suis un monstre d’égoïsme d avoir fait une PMA sans envisager que ça ne marcherait qu’une fois. (photo d'illustration) Quand je regarde mon fils de 2 ans et demi qui est gai comme un pinson, hyper social, je me sens tout de suite au bord d’un gouffre: être enfant unique va le détruire, il va être malheureux toute sa vie, je suis un monstre d’égoïsme d avoir fait une PMA sans envisager que ça ne marcherait qu’une fois. (photo d'illustration)

    PARENTALITÉ - C’est pleine d’espoir que je me suis rendue dans une célèbre librairie, au rayon “Développement personnel” pour trouver ce dont j’avais besoin. Le rayon faisant presque un étage complet et couvrant des sujets allant de Comment mieux vivre son hypersensibilité à L’allaitement épanoui (400 pages), j’étais certaine de trouver mon bonheur.

    Pourtant, je n’ai trouvé aucun livre sur le sujet de l’ enfant unique, alors qu’élémentaire dans un monde où les problèmes de fertilité sont monnaie courante, dans un monde où certaines familles choisissent de n’avoir qu’un enfant pour sauvegarder leur équilibrer professionnel et personnel, dans un monde où l’impact écologique d’un enfant est désormais pointé du doigt.

    Pourquoi je cherche un tel livre sur l’enfant unique?

    Par contre j’ai trouvé des dizaines de livres qui aident les parents dans l’annonce de l’arrivée d’un autre enfant. Mais que dit-on à son enfant qui voit les autres fratries mais se retrouve seul à la maison le soir?

    Vous avez envie de raconter votre histoire? Un événement de votre vie vous a fait voir les choses différemment? Vous voulez briser un tabou? Vous pouvez envoyer votre témoignage à temoignage@huffpost.fr et consulter tous les témoignages que nous avons publiés. Pour savoir comment proposer votre témoignage, suivez ce guide !

    Pourquoi je cherche un tel livre sur l’enfant unique? Pour me rassurer, car nous avons de grandes “chances”, mon mari et moi de ne pas pouvoir enfanter une deuxième fois, et qu’être enfant unique est une tare pour la personne en question. Pour avoir un guide pour m’aider à le verbaliser auprès de mon fils. Et cette image de l’enfant seul, qui s’ennuie forcement, qui est colérique ou introverti, qui est le roi et le centre de la famille, qui a le poids de ses parents sur ses épaules, m’angoisse totalement. Quand je regarde mon fils de 2 ans et demi qui est gai comme un pinson, hyper social, je me sens tout de suite au bord d’un gouffre: être enfant unique va le détruire, il va être malheureux toute sa vie, je suis un monstre d’égoïsme d avoir fait une PMA sans envisager que ça ne marcherait qu’une fois.

    Arrêtons de stigmatiser les familles d’enfants uniques!

    Pour la plupart des gens, un enfant unique ne crée pas une famille. C’est un déséquilibre anormal, un problème qu’il faut réparer par tous les moyens avant que ça ne dérape…car ça va FORCÉMENT déraper.

    En effet, il y a deux jours j’ai googlisé “enfant unique” et j’ai pris une claque. Alors qu’on prône à droite à gauche que chaque enfant est différent, les enfants uniques eux sont tous mis dans la case “malheureux et égocentriques”. Les parents doivent suivre un nombre de règles pour éviter le pire: ne pas le sur-materner, le rendre indépendant, ne pas céder à ses caprices…

    Autant de conseils qui sont valables pour tous les enfants. Mais dans la tête des gens et des psys, un enfant unique sera porteur de pathologies psychiques. Et pour la grande majorité des gens, un enfant unique, c’est triste.

    Enfin, c’est surtout le regard des autres qui est triste, ainsi que leurs remarques: “Il est seul?”, me demande-t-on. Non il a des parents et des amis…

    “Faudrait lui faire un petit frère ou une petite soeur sinon il va s ennuyer”. Pas faute d’essayer.

    “Oh c’est l’enfant roi alors!”. Autant qu’un aîné. Autant qu’un dernier.

    Cette image de l’enfant seul, qui s’ennuie forcement, qui est colérique ou introverti, qui est le roi et le centre de la famille, qui a le poids de ses parents sur ses épaules, m’angoisse totalement.

    Ne pourrait-on pas, s’il vous plaît, arrêter de rabaisser l’enfant unique dans le rôle de l’enfant pour qui la vie n’a pas de saveur, et accompagner les parents dans leur éducation verbale sur le sujet?

    À tous les écrivains qui cherchent un marché inexploré, là, vous avez l’opportunité de percer!

    Car justement, comment grandit un enfant qui est catalogué par toute une société, malheureux et égocentrique de par sa simple place au sein d’une famille?

    À vos podcasts, vos guides, vos blogs, vos témoignages, vos programmes… Laissez-leur, laissez-nous une chance d’être heureux!

    À voir également sur Le HuffPost: Au jubilé de la reine Elizabeth, le prince Louis a visiblement peu aimé le spectacle

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      Le prince Louis n'est pas mal élevé, il est comme tous les enfants de 4 ans

      news.movim.eu / HuffingtonPost · Friday, 10 June, 2022 - 15:52 · 7 minutes

    Lors du jubilé de la reine début juin, le prince Louis s'est fait remarquer pour son comportement, pas toujours jugé suffisamment exemplaire. Lors du jubilé de la reine début juin, le prince Louis s'est fait remarquer pour son comportement, pas toujours jugé suffisamment exemplaire.

    PARENTALITÉ - “C’est un enfant, il a le droit de s’exprimer, de faire des bêtises, d’être agacé, d’être fatigué ou d’être gêné!”, s’exclame Catherine Verdier, jointe par téléphone, au HuffPost . Pour la psychologue et fondatrice du cabinet Psyfamille, l’attitude du prince Louis lors du jubilé de la reine Elizabeth II , qui s’est déroulé début juin, est bien “normale”.

    Apparaissant les mains sur les oreilles au balcon de Buckingham Palace ou repoussant sa mère lors du “Platinum Jubilee Pageant”, le troisième enfant du prince William et de Kate Middleton a été remarqué lors des célébrations organisées en l’honneur de sa grand-mère.

    Si son comportement a fait l’objet de reprises humoristiques, celui-ci a également été beaucoup critiqué, de nombreux médias ou internautes jugeant le prince Louis , 4 ans, “ingérable”, “intenable”, voire “insolent”. “Peu importe son statut ou le contexte dans lequel il était, il a eu des réactions normales pour un enfant de son âge”, estime, quant à elle, la psychologue clinicienne Aline Nativel Id Hammou.

    “C’est une situation qui arrive quotidiennement, il n’y a aucun parent qui n’ait pas vécu ça!”, renchérit Sandra, journaliste et mère de deux garçons de moins de quatre ans. Interrogée par Le HuffPost , elle rappelle comme Catherine Verdier et Aline Nativel Id Hammou que le comportement du prince Louis est classique d’un enfant de 4 ans.

    Des réactions “typiques” pour son âge

    “Le fait qu’il mette sa main sur la bouche de sa mère, c’est quelque chose de typique, qu’on retrouve à cet âge du développement de l’ enfant ”, souligne en effet Aline Nativel Id Hammou. “Il a peut-être reçu beaucoup de demandes, de sollicitations de la part des adultes, et pour lui c’est une façon de dire stop, de montrer que c’était trop”, explique-t-elle.

    Il a peut-être reçu beaucoup de sollicitations de la part des adultes, et pour lui c’est une façon de dire stop, de montrer que c’était trop Aline Nativel Id Hammou, psychologue clinicienne

    “Il est simplement passé par du langage corporel pour exprimer du réactionnel”, poursuit la spécialiste. Si après l’âge de 2 ans, les enfants peuvent exprimer leurs émotions par la parole ou les gestes, “les adultes ont plus tendance à venir quand les enfants vont marquer corporellement une gêne, un malaise”, remarque Aline Nativel Id Hammou. “C’est aussi à cet âge-là qu’on développe sa personnalité et son caractère”, ajoute-t-elle.

    Pour Catherine Verdier, il faut tenir compte du fait que le prince Louis n’est “pas un mini-adulte”. “Il y a des moments où il a plus envie de jouer que de suivre tout ce protocole. Après 6 ans, c’est plus simple d’expliquer ce qu’on attend d’eux”, précise la psychologue notant qu’à l’âge du prince, les enfants n’ont pas la notion du temps. “Il se demande est ce que ça fait cinq minutes ou une heure que je suis là?”, illustre-t-elle.

    Laisser parler les émotions

    “Ce qui m’inquiéterait plus en fait, c’est un enfant qui ne bouge pas”, poursuit Catherine Verdier, en évoquant la scène où le prince Louis se bouche les oreilles. Elle explique: “sur ces images, il exprime quelque chose qui le gêne, et c’est très bien de pouvoir exprimer ses émotions, surtout quelque chose qui ne lui convient pas”.

    “Il a été impressionné par la hauteur, le fait d’être sur un balcon, la foule, le bruit”, complète Aline Nativel Id Hammou. “On a peut-être dû essayer d’anticiper, de le préparer par rapport à certains protocoles mais entre la préparation et la capacité de l’enfant, il y a un décalage. Un enfant reste dans l’immédiateté, le présent et il a du mal à prendre du recul”, détaille-t-elle. “L’expression de leurs émotions est spontanée à cet âge”, ajoute Catherine Verdier.

    Si jamais il y a quelque chose qui est inadapté, que quelqu’un l’agresse, il doit être capable de pouvoir le verbaliser. Or, si on lui demande de se taire aujourd’hui, après il ne pourra rien dire Catherine Verdier, psychologue

    “C’est important pour la suite, si jamais il y a quelque chose qui est inadapté, que quelqu’un l’agresse, il doit être capable de pouvoir le verbaliser. Or, si on lui demande de se taire aujourd’hui, après il ne pourra rien dire”, poursuit la psychologue. Avant d’ajouter: “Surtout que c’est un petit garçon, on attend souvent d’eux que les émotions ne transparaissent pas”.

    Une situation difficile à vivre pour les parents

    Pour les parents, le regard que portent les uns et les autres sur l’attitude de leur enfant peut être difficile à vivre. “C’est une situation qui arrive dans le train, au supermarché, à la plage, à un mariage, partout”, souligne Sandra. Maman de Jules, 3 ans et demi, et d’Andrea, 16 mois, elle fait notamment le parallèle entre le jubilé de la reine et le fait de prendre les transports avec ses enfants.

    “C’est un endroit clos, où il y a beaucoup de règles à respecter, où les gens aiment être tranquilles et ça m’est arrivé mille fois que mes enfants, on ne sait pas pourquoi, s’énervent ou commencent à vouloir courir”, explique-t-elle, mentionnant avoir ressenti “beaucoup d’empathie” pour Kate Middleton .

    “Ca apporte du stress, de la culpabilité, et de la colère aussi”, poursuit Sandra. Avant d’illustrer: “J’ai déjà pris l’avion avec mes deux enfants lors d’un vol long-courrier, et j’avais vraiment l’impression que les gens se disaient ‘elle aurait mieux fait de rester chez elle’”.

    C’est dommage parce qu’on finit par les mettre devant un écran, pour leur faire plaisir, mais surtout parce qu’on ne veut pas gêner les autres Sandra, maman de deux garçons

    “C’est dommage parce qu’on finit par les mettre devant un écran, pour leur faire plaisir, mais surtout parce qu’on ne veut pas gêner les autres, parce que c’est fatigant et stressant de faire 3 heures de train avec un enfant en bas-âge”, témoigne-t-elle.

    Mieux accepter les enfants dans l’espace public

    Pour elle, il existe en effet “une intolérance par rapport au fait que les enfants sont en train de grandir et donc qu’ils n’ont pas les mêmes réactions qu’un adulte”. “Jusqu’à ce que l’enfant ait un certain âge, il faudrait qu’on le contienne chez nous, qu’on le fasse seulement courir dans un parc”, explique-t-elle.

    “Ces situations sont très anodines mais représentatives du fait que dans la société les enfants n’ont pas beaucoup de place dans l’espace public”, poursuit-elle. “Kate Middleton était dans une situation où elle n’avait pas le choix que son enfant soit là, c’est la même chose dans les transports ou à un mariage. Si j’ai besoin de me déplacer, souvent mon enfant se déplace avec moi, et ça ne devrait pas poser autant de problèmes”.

    “Mais Kate Middleton a réussi à prendre sur elle”, souligne-t-elle. “Le principal, c’est que la famille du prince Louis ait bien réagi, que sa grand-mère n’ait pas eu de regard foudroyant”, répond en écho Aline Nativel Id Hammou. “De ce qu’on a vu, les adultes autour de lui sont restés bienveillants et c’est essentiel”, conclut la psychologue clinicienne. Sur les réseaux sociaux, beaucoup d’internautes ont également affiché leur soutien pour Kate Middleton comme le relève Le HuffPost américain.

    À voir également sur Le HuffPost: “En Suède, une anecdote sur une vieille ‘tradition’ enflamme le pays”

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      En Suède, une anecdote sur une vieille "tradition" enflamme le pays

      news.movim.eu / HuffingtonPost · Thursday, 9 June, 2022 - 12:18 · 3 minutes

    TRADITION - C’est devenu le “Swedengate” et fait le tour du monde: une histoire virale sur les familles suédoises qui ne servent pas à dîner aux enfants venus jouer à la maison a lancé un vaste débat dans un pays nordique très soucieux de son image.

    Pays de radins ou signe d’une culture différente? C’est une simple anecdote dans une discussion sur le forum en ligne Reddit qui a mis le feu aux poudres.

    Dans un post sur Reddit , un utilisateur demande: “Quelle est la chose la plus étrange que vous ayez eu à faire dans la maison de quelqu’un à cause de sa culture/religion?”. En commentaire, un internaute a expliqué qu’il n’avait pas été convié à table par les parents de son hôte lorsqu’il était jeune. Cette anecdote a mis le feu aux poudres engendrant des réactions étonnées de la part des autres utilisateurs.

    La discussion s’est rapidement déplacé sur Twitter où la chanteuse suédoise Zara Larsson a confirmé cette pratique peu connue. Elle est également revenue plus longuement dessus dans une vidéo.

    Si certains Suédois ont indiqué ont indiqué n’avoir jamais rien vécu ou entendu de tel, l’affaire a fait le tour des réseaux sociaux. Même le compte Twitter officiel de la Suède a dû répondre à des commentaires railleurs sur le pays.

    Les nombreuses réactions suscitées par cette coutume évoquaient toutes ou presque la stupéfaction des internautes pris dans leurs propres cultures où le partage est vécu comme une notion primordiale. Beaucoup racontent que chez eux, en tant qu’hôte, leurs invités sont très souvent conviés à manger à leur table.

    Héritage culturel

    Pourtant cette pratique, encore fréquente dans les années 1980-90 sans être universelle, a pratiquement disparu de nos jours, assure Richard Tellström, professeur à l’Université suédoise d’Agronomie.

    Elle se retrouve également au sein des autres pays nordiques qui s’opposent aux pays du sud de l’Europe, réputés plus hospitaliers. Cette pratique peut s’expliquer par l’importance que les Suédois et les Nordiques accordent à la famille, un espace important où le moment du repas est précieux.

    Il existerait également des raisons plus historiques. Quand la Suède était un des pays les plus pauvres d’Europe, les parents qui peinaient à nourrir toutes les bouches envoyaient leurs enfants manger chez des voisins. En héritage de cette période, le simple fait d’inviter un enfant à manger pouvait s’apparenter à une insulte, selon l’universitaire.

    Cette affaire aura poussé les Suédois à réaliser leur introspection. Un point de vue extérieur permettant de voir sa propre culture sous un autre œil.

    À voir également sur Le HuffPost: Mexique: un pont suspendu s’effondre lors de son inauguration, 25 blessés

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      Des Japonais dansent sur TikTok pour faire connaître leur ville

      news.movim.eu / HuffingtonPost · Tuesday, 7 June, 2022 - 16:20 · 1 minute

    TENDANCE - Ces quatre quinquagénaires et sexagénaires sont devenus des vedettes de TikTok au Japon, en dansant et en se déhanchant en chemise et cravate . Depuis leur première chorégraphie en février, leurs vidéos ont été visionnées plus de 16 millions de fois et cumulent presque un million de likes.

    Elles mettent en avant plusieurs endroits de la ville et des alentours allant de terrains de jeux à des sanctuaires shinto en passant par des bâtiments municipaux dont une école primaire abandonnée.

    Les quatre hommes se surnomment “ojiqun”, un mot d’argot utilisé par les jeunes Japonais mêlant “oji-san” qui peut se traduire par “grand-père” ou “homme âgé” et “kyun” qui signifie “bourreau des cœurs”. Ils portent de larges pièces de tissu colorées autour du ventre et gardent un visage impassible, même s’ils s’efforcent, non sans mal, de rester en phase avec la musique.

    Encourager les visiteurs

    Ce groupe a été créé par Takumi Shirase, entrepreneur dans l’informatique et le jardinage, avec trois amis dans le but de promouvoir leur petite ville de Wake, située dans le département d’Okayama (ouest du Japon), qui connaît un déclin démographique. Selon M. Shirase, il y a de moins en moins d’enfants dans la ville.

    La population de Wake est actuellement d’environ 14.000 habitants et son école primaire a fermé faute de demande. Un centre commercial a également disparu et certaines fêtes annuelles ne sont même plus organisées dans la localité. Les quatre hommes espèrent encourager les gens à venir à visiter Wake ou s’y installer comme nouveaux résidents.

    Les “ojiqun” bénéficient sur TikTok du soutien d’une communauté bienveillante qui apprécient leurs vidéos et n’hésitent pas à commenter les vidéos avec des cœurs, les qualifiant de splendides et d’adorables.

    À voir également sur Le HuffPost: Après une éruption volcanique, cette ville des Philippines est recouverte de cendres