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      Pour sa cérémonie d'investiture, Emmanuel Macron confrontés aux défis du temps

      news.movim.eu / HuffingtonPost · Saturday, 7 May, 2022 - 10:50 · 5 minutes

    Emmanuel Macron a été officiellement investi pour un second mandat ce samedi 7 mai à l'Elysée. Le général Puga lui présente ici le collier de la légion d'honneur.  Emmanuel Macron a été officiellement investi pour un second mandat ce samedi 7 mai à l'Elysée. Le général Puga lui présente ici le collier de la légion d'honneur.

    POLITIQUE - En l’absence de successeur à qui passer la main, le tapis rouge a été raccourci, mais les personnalités politiques, syndicales, religieuses ou proches du président se sont pressées toute la matinée à l’Elysée pour assister à la cérémonie d’investiture d’ Emmanuel Macron ce samedi 7 mai.

    Cinq ans jour pour jour après son élection de 2017, Emmanuel Macron a choisi, comme ses prédécesseurs réélus Jacques Chirac et François Mitterrand, une cérémonie qui se voulait “sobre”, a minima, sans remontée des Champs-Élysées ni moment à la mairie de Paris, comme il y a cinq ans.

    La maire de Paris, Anne Hidalgo, est là, au second rang. Pas loin, Édouard Philippe, ancien Premier ministre avec qui les relations ne sont pas au beau fixe. Tout près du grand collier de la Légion d’honneur et de Brigitte Macron qui accompagne Richard Ferrand et Jean Castex, le gouvernement est au premier rang. Les têtes de Bruno Le Maire et d’Olivier Véran dépassent. Devant eux, le tailleur-pantalon vert de Roselyne Bachelot est très remarqué.

    Les anciens présidents, Nicolas Sarkozy et François Hollande sont côte à côte, mais vraisemblablement pas très heureux de se voir. Ils seront tous les deux remerciés pour leur présence par Emmanuel Macron lors de son discours.

    Paix, climat et démocratie, trois défis selon Fabius

    En proclamant les résultats, Laurent Fabius a usé d’un ton grave pour décliner face au président réélu les trois grands défis qui l’attendent. “La paix ou la guerre réimposée de façon criminelle sur notre continent”, “l’absolue urgence pour le climat et la biodiversité”, ainsi que “la démocratie” et son “corollaire, la justice sociale” dans les territoires de métropole et d’Outre-mer. C’est aussi l’ancien président de la Cop 21 et de l’accord historique de Paris en 2015 qui parle.

    Comme en écho, le discours du président de la République d’une dizaine de minutes ( visible en tête d’article ) a débuté sur ces mots: “rarement notre monde et notre pays n’ont été confrontés à une telle conjonction de défis”. Sur le fond, Emmanuel Macron a repris beaucoup des idées de son discours de victoire, le 24 avril au Champ de Mars.

    Rappelant les “sirènes des idéologies dont nous pensions avoir fini à la fin du siècle dernier” pour qualifier sans le nommer le projet de sa concurrente du second tour Marine Le Pen, le président s’est félicité que le peuple français ait choisi “un projet d’avenir, fidèle à l’esprit des Lumières qui s’inscrit dans l’histoire de notre République”. “Ce choix souverain m’oblige”, a-t-il redit, comme au soir de sa victoire.

    Les Français ont fait le choix d'un projet d'avenir. Emmanuel Macron, lors de son discours d'investiture

    Dans la veine de ses promesses d’une nouvelle forme de gouvernance, le président réélu a décrit ainsi la situation: “Le peuple français n’a pas prolongé le mandat (...) Ce peuple nouveau, différent, a confié à un président nouveau un mandat nouveau”. Une façon de poursuivre la réinvention qu’il a promise tout au long de l’entre-deux-tours, sans vraiment en dessiner les contours à ce stade.

    Quelques mots-clés permettent d’y voir un peu plus clair - et lui seront forcément ressortis en cas de promesse non tenue -, alors que le projet pour l’école et la réforme des retraites crispent déjà ses opposants. “Rassemblement, respect considération et association de tous”, a décrit le président sortant. Il promet encore “une méthode nouvelle, loin des rites usés” et “un nouveau contrat” avec l’engagement de tous.

    “Agir” en anaphore

    Pour autant, “rassembler et pacifier ne sauraient signifier accepter de ne plus rien faire”, a-t-il déclaré, en énumérant ses prochaines actions avec le verbe “agir”, en anaphore. Agir pour “le plein emploi”, pour “faire de notre pays la grande puissance écologique” ou encore pour “réunir et rassembler nos territoires”.

    Un discours qui devait “donner du sens”, selon l’Élysée quelques jours plus tôt et qui a parfois pris des airs de politique générale, pourtant censée être évitée. “Ça été ajouté à la dernière minute”, a décrypté auprès HuffPost Jonathan Guémas, plume du président qui écoutait le discours sans regarder les écrans, concentré sur les paroles auxquelles il contribue. “C’est toujours le président”, a-t-il évacué de manière réservée, mais souriante.

    Dans ce discours qui marque le début du second quinquennat, Emmanuel Macron a multiplié les promesses. “Chaque jour du mandat qui s’ouvre; je n’aurai qu’une boussole: servir”, a-t-il proclamé. “À nos enfants et notre jeunesse, je fais le serment de léguer une planète plus vivable et une France plus vivante et plus forte”, a-t-il conclu, devant notamment une classe de collégiens de l’Oise accompagnée de leur professeur. Des soignants étaient aussi dans l’assistance pour rappeler la crise du Covid traversée par le pays ainsi que l’emblématique président du conseil scientifique, Jean-François Delfraissy.

    Parmi les invités, Marisol Touraine, ancienne ministre de François Hollande en charge des Affaires sociales et récent soutien d’Emmanuel Macron a pris le temps d’échanger longuement avec le président au moment des salutations après le discours, jusqu’à alimenter les indices que beaucoup cherchent alors que le nom du Premier ministre ne sera pas connu avant le 13 mai, veille de la fin du premier mandat d’Emmanuel Macron.

    À voir également sur Le HuffPost: Toutes ces fois où Emmanuel Macron a promis de changer sa manière de gouverner

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      Le discours d'Emmanuel Macron pour son investiture en intégralité

      news.movim.eu / HuffingtonPost · Saturday, 7 May, 2022 - 10:08 · 1 minute

    POLITIQUE - Emmanuel Macron a été investi président ce samedi 7 mai pour un second mandat de cinq ans , dont les défis s’annoncent nombreux, de la réduction de la fracture sociale aux contrecoups de la guerre en Ukraine .

    Peu après 11 heures, le président du Conseil constitutionnel, Laurent Fabius , a proclamé les résultats officiels de l’ élection présidentielle , devant 450 invités dont François Hollande et Nicolas Sarkozy, sous les ors de la salle des fêtes de l’Elysée. Emmanuel Macron a ensuite signé le procès-verbal d’investiture, ouvrant la voie à son nouveau quinquennat.

    Lors de son discours d’investiture, que vous pouvez retrouvez en intégralité en tête d’article , le chef de l’État a appelé à “agir sans relâche” pour que la France devienne “une nation plus indépendante” et pour “construire nos réponses française et européenne aux défis de notre siècle”.

    Pour cela, le président fraîchement réélu a affiché, dans son allocution d’une dizaine de minutes, son ambition de présider avec “une nouvelle méthode” en “planifiant, en réformant, en associant” les Français. “Chaque jour du mandat qui s’ouvre je n’aurai qu’une boussole, servir”, a-t-il assuré.

    “Agir d’abord pour éviter toute escalade suite à l’agression russe en Ukraine, aider la démocratie et le courage à l’emporter, bâtir une nouvelle paix européenne et une nouvelle autonomie sur notre continent”, a-t-il lancé. Agir pour une “société du plein emploi”, contre les “inégalités en refondant notre école et notre santé”, contre “les insécurités du quotidien, du terrorisme qui rôde toujours”, a également décliné Emmanuel Macron.

    Pour conclure sa prise de parole d’une dizaine de minute, Emmanuel Macron a fait le “serment de léguer une planète plus vivable ” et “une France plus forte” aux nouvelles générations après ce second passage à l’Élysée.

    À voir également sur Le HuffPost: Toutes ces fois où Emmanuel Macron a promis de changer sa manière de gouverner

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      La cérémonie d'investiture d'Emmanuel Macron en direct

      news.movim.eu / HuffingtonPost · Saturday, 7 May, 2022 - 08:33 · 1 minute

    Comme en 2017, Emmanuel Macron se verra présenter le collier de la Légion d'honneur par le général Puga. Comme en 2017, Emmanuel Macron se verra présenter le collier de la Légion d'honneur par le général Puga.

    POLITIQUE - Sobre et court. Voilà les deux mots qui, selon l’entourage du président de la République, résument le mieux la cérémonie d’investiture organisée ce samedi 7 mai. Emmanuel Macron va être officiellement investi pour un second mandat, deux semaines après sa victoire face à Marine Le Pen au second tour de la présidentielle.

    Comme en 2017, l’essentiel de la cérémonie se tient à l’Élysée, dans la salle des fêtes pour un protocole immuable (en présence de Nicolas Sarkozy, François Hollande et 450 invités) puis dans les jardins. Une vingtaine de coups de canon seront également tirés depuis les Invalides. Mais contrairement à ce qu’il s’est passé il y a cinq ans, Emmanuel Macron ne poursuivra pas la journée par une remontée des Champs-Élysées ou par une réception à l’Hôtel de Ville de Paris.

    10h15 - Les premiers invités sont arrivés

    Depuis 10 heures, les invités (ils sont 450) commencent à arriver à l’Élysée. Il y a non seulement des personnalités politiques (les anciens présidents, d’ex-ministres, l’actuel gouvernement et des soutiens du Président comme Christian Estrosi, Éric Woerth) mais aussi es membres de la société civile. Les partenaires sociaux ont ainsi été conviés de même que des représentants des soignants, des sportifs (Estelle Mossely, Brahim Asloum), des artistes (François Cluzet, Guillaume Gallienne), et une classe de collégiens qui sera au premier rang.

    À voir également sur Le HuffPost: Toutes ces fois où Emmanuel Macron a promis de changer sa manière de gouverner

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      Pécresse a refusé un don de Sarkozy pour rembourser sa campagne

      news.movim.eu / HuffingtonPost · Thursday, 5 May, 2022 - 09:25 · 2 minutes

    Valerie Pecresse, head of the Paris Ile-de-France region and LR candidate in the 2022 French presidential election, looks on during a political campaign rally in Paris, France, April 3, 2022. REUTERS/Sarah Meyssonnier Valerie Pecresse, head of the Paris Ile-de-France region and LR candidate in the 2022 French presidential election, looks on during a political campaign rally in Paris, France, April 3, 2022. REUTERS/Sarah Meyssonnier

    POLITIQUE - Non merci, Valérie Pécresse ne veut pas de l’aide de Nicolas Sarkozy . L’ancienne candidate LR à la présidentielle , qui a lancé un appel aux dons pour combler le trou de cinq millions d’euros laissé par sa défaite au premier tour, aurait refusé la contribution faite par l’ancien président qui ne l’a jamais officiellement soutenue.

    Nicolas Sarkozy avait fait, il y a une dizaine de jours, un virement bancaire d’une somme à 4 chiffres (sans atteindre la limite légale de 4600 euros) en faveur de la présidente de la Région Île-de-France . Mais celle-ci l’a fait re-créditer dans la journée, a indiqué ce jeudi 5 mai à l’AFP l’entourage de Valérie Pécresse, confirmant une information de Politico.

    “Elle ne demande pas la charité, mais la solidarité et l’amitié. C’est une femme d’honneur”, a expliqué cette source.

    2,5 millions d’euros récoltés

    Le fossé entre Nicolas Sarkozy et la candidate n’a cessé de se creuser pendant la campagne présidentielle, où il ne lui a jamais apporté son soutien. Selon des propos rapportés dans la presse, l’ancien chef de l’État, qui cultive une proximité avec Emmanuel Macron, s’est montré très dur envers la candidate: “inexistante”, “Valérie n’a rien compris”, “elle serait bien inspirée de me citer”... Il a même appelé le 12 avril à voter Emmanuel Macron au second tour , sans un mot pour son ancienne ministre.

    Valérie Pécresse n’avait obtenu que 4,78% des voix au premier tour de la présidentielle, sous les 5% nécessaires pour obtenir un remboursement de ses frais de campagne pour lesquels elle s’est “endettée personnellement à hauteur de cinq millions d’euros”. Le parti du candidat Yannick Jadot, EELV, a aussi lancé une “souscription exceptionnelle” pour l’aider à rembourser sa campagne.

    Valérie Pécresse a récolté ”à peu près 2,5 millions de dons”, a fait savoir dimanche Christian Jacob, le président du parti Les Républicains (LR). “Le parti va apporter huit millions d’euros sur une campagne qui en avait coûté 15 millions”, a précisé M. Jacob, jugeant que cet appel aux dons de la candidate avait été “compris de beaucoup de Français”.

    L’ex-candidate LR avait relancé cet appel lundi, en invoquant “ceux qui partagent (ses) convictions” mais aussi ceux qui, “par peur des extrêmes ont choisi le vote utile dès le premier tour”.

    À voir également aussi sur le Huffpost: L’ombre de Nicolas Sarkozy pèse sur Valérie Pécresse et sa campagne

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      Macron sort un documentaire sur sa chaîne Youtube. Mais de quoi s'agit-il?

      news.movim.eu / HuffingtonPost · Wednesday, 4 May, 2022 - 09:37 · 2 minutes

    Quel est ce documentaire que Macron va dévoiler sur sa chaîne Youtube Quel est ce documentaire que Macron va dévoiler sur sa chaîne Youtube

    POLITIQUE - La première saison n’a pas vraiment passionné les foules... Il y en aura malgré tout une deuxième. Après sa web-série de campagne baptisée “Le Candidat” - aux audiences relativement modestes- Emmanuel Macron remet ça avec un documentaire dont la première partie est dévoilée ce mercredi 4 mai au soir sur sa chaîne Youtube.

    Un “format qui se veut différent” de la première saga sur “le candidat”, selon les mots de son entourage, avec le but de “retracer les grands événements du quinquennat, avant d’ouvrir une nouvelle page”. Et ce, en trois épisodes de quelques dizaines de minutes sous le titre “Cinq ans à l’Elysée.”

    Voilà le programme de ce nouvel exercice de communication. Et quoi de mieux, pour attirer le chaland, qu’une petite bande-annonce sur les réseaux sociaux? C’est le chef de l’Etat, lui-même, qui s’en charge ce mercredi au matin en publiant un court extrait sur son compte Twitter, comme vous pouvez le voir ci-dessous. Le tout, accompagné du message sibyllin: “Ce soir, 18h.” Digne de Netflix.

    Dans cet extrait, manifestement tourné à Biarritz, en 2019, en marge du G20 organisé par la France, on voit Emmanuel Macron batailler pour ouvrir une fenêtre a priori condamnée... Avant de prendre un bol d’air au balcon, avec l’océan en contrebas. “Nous voilà prêts à mener le combat”, lance-t-il en rentrant à l’intérieur.

    Une façon d’imiter son ancien Premier ministre? Edouard Philippe -dont on sait qu’il nourrit des relations délicates avec le président de la République en marge des législatives- a lui aussi une série documentaire dont il est le personnage principal: “Edouard mon pote de droite.” Le premier des trois volets a été diffusé juste après sa nomination à Matignon en 2017... Et salué par la critique, comme par les téléspectateurs.

    Gageons en tout cas que le chef de l’Etat espère un meilleur accueil pour sa nouvelle saga. Le huitième épisode de sa série “Le Candidat”, son épilogue, n’a été visionné que par 50.000 personnes.

    À voir également sur Le HuffPost: De RN à LREM, une passion soudaine pour les débats internes de la gauche

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      La cérémonie d'investiture d'Emmanuel Macron se tiendra samedi 7 mai

      news.movim.eu / HuffingtonPost · Tuesday, 3 May, 2022 - 13:12 · 2 minutes

    Emmanuel Macron le 14 mai 2017, après la cérémonie d'investiture à l'Elysée. Emmanuel Macron le 14 mai 2017, après la cérémonie d'investiture à l'Elysée.

    POLITIQUE - Elle devait avoir lieu au plus tard le 13 mai. La cérémonie d’investiture d’ Emmanuel Macron aura finalement lieu ce samedi 7 mai, deux semaines après le second tour de l’ élection présidentielle , selon des informations de RTL confirmées par BFMTV et Le Figaro .

    Réélection oblige, la cérémonie sera plus courte qu’à l’accoutumée. Alors que la tradition prévoit que le président sortant accueille son successeur d’une poignée de main sur le perron de l’Élysée, Emmanuel Macron sautera évidemment cette étape. Exit aussi l’entretien de passation de pouvoirs et l’échange des codes nucléaires, ainsi que le traditionnel départ du président sortant, sous les flashs des photographes.

    Le président réélu devrait se rendre directement dans la salle des fêtes de l’Élysée pour se voir présenter le grand collier en or de la Légion d’honneur. S’enchaîneront ensuite la proclamation officielle des résultats définitifs de l’élection présidentielle, puis un court discours du président.

    ″À l’issue de cette cérémonie, le Président de la République se rend sur la terrasse du parc en compagnie du Premier ministre et des présidents des deux assemblées”, précise le site de l’Élysée. Après avoir reçu les honneurs de la garde républicaine et après le retentissement de la Marseillaise, le Président passe les troupes en revue. Vingt-et-un coups de canon sont aussi traditionnellement tirés depuis l’hôtel national des Invalides. Un honneur auquel avaient tour à tour renoncé François Mitterrand et Jacques Chirac lors de leur réélection.

    En 2002, Jacques Chirac ne souhaitait rien d’autre qu’une cérémonie protocolaire, sobre et rapide pour sa réinvestiture. Vingt ans plus tard, Emmanuel Macron en fera-t-il de même? Le reste du programme de la journée reste pour le moment inconnu. En 2017, Emmanuel Macron avait choisi de remonter l’avenue des Champs-Élysées dans un véhicule militaire . Il était descendu de voiture quelques mètres avant la fin de son parcours pour se rendre à pied -et sous la pluie- devant la tombe du Soldat inconnu. Une météo capricieuse qui pourrait refaire des siennes ce samedi.

    À voir également sur le HuffPost : Toutes ces fois où Emmanuel Macron a promis de changer sa manière de gouverner

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      Mélenchon candidat aux législatives? Il n'a pas encore "tranché"

      Paul Guyonnet · news.movim.eu / HuffingtonPost · Sunday, 1 May, 2022 - 07:05 · 2 minutes

    Dans Dans "On est en direct", Jean-Luc Mélenchon a expliqué qu'il n'était pas encore fixé sur son sort pour les prochaines élections législatives, lui qui se rêve Premier ministre dans le cadre d'une cohabitation.

    POLITIQUE - “Franchement, ce n’est pas une question qui m’obsède...” Alors qu’il appelle les Français à faire des élections législatives de juin un “troisième tour” de la présidentielle , et donc à lui offrir une majorité à l’Assemblée nationale , Jean-Luc Mélenchon ne sait en revanche toujours pas s’il sera personnellement candidat lors de ce scrutin .

    Voilà ce qu’il a expliqué dans l’émission “On est en direct” diffusée ce samedi 30 avril sur France 2. “Je n’ai pas encore tranché, parce qu’il faut voir où je suis le plus utile”, a-t-il répondu à Léa Salamé, qui lui posait la question.

    Et de poursuivre en détaillant son cheminement de pensée: “Bon, je suis candidat à être Premier ministre, c’est aussi une manière de dire les choses. Bien sûr que les Français ne vont pas voter pour Jean-Luc Mélenchon, ils vont voter pour des députés (qui soutiennent) Jean-Luc Mélenchon.”

    Il ne cherche pas à créer de “faux suspense”

    En effet, même s’il aspire à diriger un gouvernement d’opposition dans le cadre d’une cohabitation avec le président de la République réélu Emmanuel Macron, le fondateur de la France insoumise n’a aucune obligation pour ce faire d’être lui-même élu à l’Assemblée. Il lui suffit, si l’on peut dire, d’avoir une majorité d’élus qui le soutiennent (et qui ne voteront donc pas de motion de censure).

    À l’inverse, Jean-Luc Mélenchon n’est pas sûr qu’il soit “utile” qu’il siège au sein d’un groupe parlementaire d’opposition si son camp ne réussit pas à obtenir la majorité.

    Pour autant, le récent troisième de l’élection présidentielle assure ne pas chercher à créer un “faux suspense” quant à sa candidature. Ce qu’il a encore expliqué dans “On est en direct”: ”Ce n’est pas une comédie, c’est juste que je n’ai pas eu cinq minutes. Je suis parti dormir deux jours (après la présidentielle) et j’ai calculé le coup suivant. Et quand je suis revenu, j’avais plein d’idées, on a mis cela au point et c’est reparti.” Une manière pour l’actuel député des Bouches-du-Rhône de dire que c’est davantage la mise sur pied d’une coalition de gauche qui l’intéresse plutôt que sa fortune personnelle.

    À voir également sur le HuffPost : Jean-Luc Mélenchon se voyait déjà gagner les législatives en 2017

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      Je n'ai pas voté pour la casse de l'hôpital public dont je suis un des médecins - BLOG

      Philippe Bizouarn · news.movim.eu / HuffingtonPost · Sunday, 1 May, 2022 - 07:00 · 3 minutes

    Monsieur Macron devra compter sur nous pour lui rappeler que son projet n’est pas à la hauteur de l’enjeu. Monsieur Macron a annoncé dans sa campagne un changement de méthode: concertation, écoute, participation citoyenne? Je me permets déjà d’en douter, tant les travailleurs du soin ont souffert de ces défauts d’écoute. (photo d Monsieur Macron devra compter sur nous pour lui rappeler que son projet n’est pas à la hauteur de l’enjeu. Monsieur Macron a annoncé dans sa campagne un changement de méthode: concertation, écoute, participation citoyenne? Je me permets déjà d’en douter, tant les travailleurs du soin ont souffert de ces défauts d’écoute. (photo d'illustration)

    PRÉSIDENTIELLE - À la suite de notre appel à témoignages, Philippe Bizouarn nous a envoyé sa réaction, que nous avons choisi de publier séparément.

    Je suis médecin à l’hôpital public. Je n’ai pas voté pour Emmanuel Macron et son programme néolibéral, mais contre l’extrême droite qui nous promettait la déchéance de notre humanité.

    Voté contre, pas pour

    Je n’ai pas voté pour la casse de l’hôpital public, je n’ai pas voté pour la privatisation programmée de tous les services publics, je n’ai pas voté pour la disparition des biens communs – la santé, l’éducation, la justice –, mais j’ai voté pour que le programme haineux de Marine Le Pen ne puisse voir le jour.

    Vous avez envie de raconter votre histoire? Un événement de votre vie vous a fait voir les choses différemment? Vous voulez briser un tabou? Vous pouvez envoyer votre témoignage à temoignage@huffpost.fr et consulter tous les témoignages que nous avons publiés. Pour savoir comment proposer votre témoignage, suivez ce guide !

    Je n’ai pas voté, contrairement à ce que certains ministres ont pu dire, pour le projet de société indécente proposé par l’actuel gouvernement. Je n’ai pas voté pour que les inégalités continuent de s’aggraver dans notre pays.

    Je n’ai pas voté pour que nos solidarités – déjà si fragiles –, disparaissent, envers nos vieux et nos plus jeunes, nos précaires et nos exclus.

    Les médecins désespérés

    Je suis médecin à l’ hôpital public, et ne peux que constater la désespérance des travailleurs du soin, épuisés, ayant perdu le sens de leur travail, et quittant le navire pour un avenir à écrire. La Grande Démission menace nos services. Les lits continuent de fermer. Les Urgences continuent de “déborder”. En ces cinq années écoulées, ce qui a été fait n’a pas suffi, loin s’en faut! Les milliards annoncés ne suffiront pas, loin s’en faut! L’heure n’est plus aux applaudissements, mais à la nécessaire reconnaissance des métiers du soin, au sein des hôpitaux dits pour le moment publics.

    Je suis membre du Collectif Inter Hôpitaux , et continuerai, avec ses membres et d’autres collectifs embarqués dans le mouvement de défense de l’hôpital public, de combattre les régimes d’austérité imposés à ces hôpitaux qui ne peuvent plus accueillir toute la misère du monde, par manque criant de moyens alloués et pourtant réclamés. Monsieur Macron devra compter sur nous pour lui rappeler que son projet n’est pas à la hauteur de l’enjeu. Monsieur Macron a annoncé dans sa campagne un changement de méthode: concertation, écoute, participation citoyenne? Je me permets déjà d’en douter, tant les travailleurs du soin ont souffert de ces défauts d’écoute.

    Le combat pour l’humanité du soin

    Le collectif interprofessionnel dans lequel je suis engagé a lancé, dès le lendemain de l’élection, un #MonVoteNestPasUneAdhesion à voir sur tiktok et sur son site Twitter , prévenant le futur gouvernement que les travailleurs du soin, de tout métier, sauront rester vigilants, sauront poursuivre leur combat pour l’humanité du soin à l’hôpital public, pour leur attachement à l’hôpital public, vigie au sein de la cité et des territoires délaissés de la République.

    Dans l’attente des élections législatives, je m’engagerai, autant qu’il m’est possible, et avec les collectifs engagés, de faire part à mes concitoyens quelles sont les attentes des travailleurs du soin au service de toutes et de tous, pour une santé publique égalitaire.

    À voir également sur Le HuffPost: Présidentielle 2022: Emmanuel Macron l’emporte avec 58,55% des voix face à Marine Le Pen