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      Jamel Debbouze: "Je suis convaincu que la France n'est pas raciste"

      news.movim.eu / HuffingtonPost · Monday, 4 July, 2022 - 04:00 · 2 minutes

    Jamel Debbouze, ici au festival des Vieilles Charrues, le 18 juillet 2019. Jamel Debbouze, ici au festival des Vieilles Charrues, le 18 juillet 2019.

    PEOPLE - Invité de l’émission Sept à huit sur TF1 dimanche 3 juillet, Jamel Debbouze s’est confié dans une interview, notamment sur le prénom de ses enfants.

    “Le choix des prénoms de vos enfants (Léon et Lila), certains l’ont vu comme une preuve d’assimilation, d’autres comme une trahison, vous le comprenez ça?”, lui demande notamment la journaliste face à lui.

    “Je comprends que l’opinion publique a son avis, et qu’elle dit ce qu’elle veut, quand elle veut, au moment où elle doit le dire. Après, quand d’autres en font commerce pour nous diviser ou pour nous monter les uns contre les autres, c’est ridicule...”, répond l’humoriste de 47 ans ( à écouter en vidéo dans le tweet plus bas ). “Je ne rentre pas là-dedans du tout. Ce que j’ai fait à travers ça, c’est juste aimer ma femme ( Mélissa Theuriau, NDLR ) et créer une famille. Je suis né en France, je suis Français, et c’est la résultante de tout ça quoi.”

    Jamel Debbouze est ensuite relancé sur le sujet des prénoms en général en France. Là-dessus, “vous avez l’impression qu’on avance ou qu’on recule?”, lui demande la journaliste. “J’ai l’impression qu’on progresse d’une manière générale. C’est très lent, c’est très subtil, mais on progresse”, estime-t-il. “Après, j’ai le sentiment qu’on fait le commerce de tout ce qui n’avance pas et de tout ce qui ne progresse pas, et nous opposer fait vendre.”

    Les dernières présidentielles , on avait l’impression qu’un Français sur deux était raciste , parce qu’ils ont voté Le Pen; mais moi je suis convaincu que la France n’est pas raciste”, déclare encore l’humoriste qui présentera la prochaine édition du “Marrakech du rire”, diffusée le 19 juillet sur M6. “Je suis sûr que c’était un vote de misère. C’était plus une plainte contre Macron , et dire combien c’est anormal cette mauvaise répartition des richesses”, développe-t-il. “Donc je ne veux pas croire que la France soit raciste. Ça m’est impossible de penser ça, puisque j’ai fait 25 fois le tour de la France et j’ai joué partout.”

    “Alors évidemment, je suis l’arbre qui cache la forêt, je suis considéré différemment et je viens faire rire, certes”, nuance Jamel Debbouze. “Mais nos grands-parents et nos parents ont passé notre temps à essayer de rassurer cette France, qui est une vieille dame, qui a juste peur, un peu. Il faut juste la rassurer”.

    À voir également sur Le HuffPost : La mère de Bilal Hassani raconte comment elle a aidé son fils à surmonter le harcèlement

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      "Friends": Marta Kauffmann, co-créatrice de la série, fait son mea culpa sur le manque de diversité

      news.movim.eu / HuffingtonPost · Friday, 1 July, 2022 - 13:54 · 2 minutes

    Marta Kauffman le 26 mai 2015 à Hollywood en Californie. Marta Kauffman le 26 mai 2015 à Hollywood en Californie.

    SERIE TV - “Admettre et accepter la culpabilité n’est pas facile”. La série Friends , adulée dans le monde entier depuis sa sortie en 1994, n’a pas pour autant échappé à certaines critiques au fil des ans. L’une d’entre elles, particulièrement récurrente, pointe le manque criant de diversité chez les personnages du programme . Une controverse à propos de laquelle Marta Kauffman, la co-créatrice du show télévisé, a fait son mea-culpa ce mercredi 29 juin dans les colonnes du Los Angeles Times .

    “J’ai beaucoup appris au cours des 20 dernières années. Admettre et accepter la culpabilité n’est pas facile. C’est douloureux de se regarder dans le miroir. Je suis gênée de ne pas avoir su mieux faire il y a 25 ans”, a-t-elle reconnu dans un premier temps.

    La scénariste , qui ne comprenait pas ces reproches auparavant, justifiant entre autres ces choix de casting par l’alchimie entre les acteurs, n’a eu le déclic que récemment. Une prise de conscience tardive qui a trouvé sa source en 2020, lors du meurtre de George Floyd par un policier .

    “C’est après ce qui lui est arrivé que j’ai commencé à m’interroger sur le fait que j’avais participé au racisme systémique et que je n’avais jamais été consciente de ça, a-t-elle livré. C’est vraiment à ce moment-là que j’ai analysé la façon dont j’y avais participé. J’ai su alors que je devais rectifier le tir.”

    Le casting principal de Le casting principal de "Friends", composé (de gauche à droite) de Jennifer Aniston, Lisa Kudrow, David Schwimmer, Matt LeBlanc, Courteney Cox et Matthew Perry, sur le tournage de la saison 3.

    ″À l’avenir, j’embaucherai des personnes de couleur”

    Marta Kauffmann a depuis joint la parole aux actes, puisqu’elle a fait don d’environ 4 millions de dollars à l’université Brandeis de Boston, dans le but de soutenir le département d’études africaines et afro-américaines.

    “Le cadeau de Marta est un super message. Les études africaines et afro-américaines sont extrêmement importantes, non seulement pour Brandeis mais pour le monde universitaire en général”, s’est réjoui Chad Williams, professeur d’histoire, dans les colonnes du Los Angeles Times .

    Le problème de diversité au sein de Friends aurait d’ailleurs pu être abordé lors l’épisode spécial réunion diffusé l’an dernier. Mais le moment n’était pas approprié à en croire Marta Kauffmann. “Je ne sais pas comment nous aurions pu l’aborder dans ce contexte, en parlant de toutes les choses que nous avons mal faites. Et il y en avait d’autres.”

    Son geste pour cette université américaine ne sera en tout cas pas le dernier. “Je veux m’assurer qu’à l’avenir j’embaucherai des personnes de couleur et rechercherai de jeunes écrivains de couleur. Je veux sentir que j’agis différemment. Je me sentirai soulagée”, a-t-elle assuré.

    À voir également sur Le HuffPost: Courteney Cox reprend le générique de “Friends” au piano

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      Nelson Piquet s'excuse auprès de Lewis Hamilton après ses propos racistes

      news.movim.eu / HuffingtonPost · Wednesday, 29 June, 2022 - 14:10 · 2 minutes

    Nelson Piquet pris en photo le 14 juillet 2013 à Chichester, en Angleterre. Nelson Piquet pris en photo le 14 juillet 2013 à Chichester, en Angleterre.

    FORMULE 1 - Nelson Piquet sort du silence. Ce mercredi 29 juin, l’ancien triple champion du monde de Formule 1 a présenté ses excuses à Lewis Hamilton , qu’il avait qualifié de “petit noir” (“neguinho” en brésilien) dans une vidéo datant d’il y a quelques mois.

    “Je m’excuse de tout cœur auprès de tous ceux qui ont été affectés, y compris Lewis, qui est un pilote incroyable”, a fait savoir le Brésilien de 69 ans dans un communiqué. “Mais la traduction dans certains médias qui circule maintenant sur les médias sociaux n’est pas correcte”, s’est-il dédouané.

    Dans un entretien datant de novembre 2021, mais qui a ressurgi ce mardi sur internet, Nelson Piquet a utilisé l’expression “petit noir” pour parler d’Hamilton, en revenant sur un accident impliquant le Britannique, septuple champion du monde et le Néerlandais Max Verstappen au premier tour du Grand Prix de Grande-Bretagne 2021.

    “Un terme historiquement utilisé dans notre langue”

    “Le petit noir a mis sa voiture et l’a laissée parce qu’il n’y avait aucun moyen pour lui de dépasser (et d’avoir) deux voitures dans ce virage” - où Verstappen avait fini violemment dans le mur le contraignant à l’abandon, avait-il déclaré dans cette interview vidéo à Motorsports.com .

    “Ce que j’ai dit était mal réfléchi et je ne m’en défends pas, mais je tiens à préciser que le terme utilisé a largement et historiquement été utilisé dans la langue portugaise brésilienne comme synonyme de “gars” ou de “personne” et qu’il n’a jamais été destiné à offenser”, s’est-il justifié.

    Et d’ajouter: “Je n’utiliserais jamais le mot dont on m’a accusé dans certaines traductions. Je condamne fermement toute suggestion selon laquelle j’aurais utilisé ce mot dans le but de rabaisser un pilote en raison de sa couleur de peau.”

    Condamnation unanime

    Hamilton avait réagi ce mardi sur son compte Twitter: “Ce sont plus que des paroles. Ces mentalités archaïques doivent changer et n’ont pas de place dans notre sport”, avait-il déploré.

    Les propos de Nelson Piquet avaient aussi largement été condamnés dans le monde de la F1, par la Fédération internationale de l’automobile (FIA), par Formula 1 , l’organisateur du Championnat du monde, et par des écuries et autres pilotes. Nelson Piquet, par ailleurs père de la compagne de Verstappen, fait partie des soutiens du chef d’État brésilien d’extrême droite, Jair Bolsonaro.

    À voir également sur Le HuffPost: Lewis Hamilton métamorphosé pour piéger ces écoliers

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      Lewis Hamilton réagit à l'insulte raciste de Nelson Piquet

      news.movim.eu / HuffingtonPost · Tuesday, 28 June, 2022 - 14:16 · 3 minutes

    Lewis Hamilton lors du Grand Prix de Monaco le 29 mai 2022. Lewis Hamilton lors du Grand Prix de Monaco le 29 mai 2022.

    FORMULE 1 - Lewis Hamilton sort du silence. Le septuple champion du monde de Formule 1 a réagi ce mardi 28 juin à des propos racistes de l’ancien pilote brésilien Nelson Piquet le concernant, en rappelant que “ces mentalités archaïques (devaient) changer”.

    “Ce sont plus que des paroles. Ces mentalités archaïques doivent changer et n’ont pas de place dans notre sport”, a tweeté le Britannique . “J’ai été entouré de comportements tels que celui-là et pris pour cible toute ma vie. Il y a eu du temps pour apprendre, maintenant est venu le temps de l’action”, a ajouté le pilote de l’écurie Mercedes, actuellement 6e du Championnat du monde 2022.

    Dans un entretien datant de novembre 2021, Piquet a utilisé le mot “petit noir” (“neguinho” en brésilien) pour parler d’Hamilton en revenant sur un incident impliquant le Britannique et le Néerlandais Max Verstappen au premier tour du Grand Prix de Grande-Bretagne 2021.

    Condamnation unanime

    “Le petit noir a mis sa voiture et l’a laissée parce qu’il n’y avait aucun moyen pour lui de dépasser deux voitures dans ce virage”, avait déclaré Piquet, triple champion du monde de F1, dans une interview vidéo accordée au site Motorsports.com .

    “Il l’a fait pour l’emmerder. Sa chance est que seul l’autre (Verstappen) s’est fait baiser”, avait ajouté Piquet, qui est le père de la compagne de Verstappen et qui fait partie des soutiens du chef d’Etat brésilien d’extrême droite Jair Bolsonaro.

    Les propos de Piquet ont été condamnés par la Fédération internationale de l’automobile (FIA) et Formula 1, l’organisateur du Championnat du monde de F1.

    “Les propos discriminatoires ou racistes sont inacceptables sous quelque forme que ce soit et n’ont pas leur place dans la société”, a réagi Formula 1 dans un communiqué transmis à l’AFP.

    “Lewis est un ambassadeur incroyable pour notre sport et mérite le respect”, estime Formula 1 au sujet du septuple champion du monde. “Ses efforts inlassables pour accroître la diversité et l’inclusion sont une leçon pour beaucoup et un engagement de la part de la F1″.

    Lewis Hamilton, “fer de lance” de la lutte contre le racisme

    De son côté, la FIA “condamne avec virulence tout propos ou comportement raciste ou discriminatoire qui n’a pas de place dans le sport ou dans la société”.

    “Nous faisons part de notre solidarité à Lewis Hamilton et soutenons totalement son engagement pour l’égalité, la diversité et l’inclusion dans le sport auto”.

    “Nous condamnons dans les termes les plus forts toute utilisation d’un langage raciste ou discriminatoire de quelque nature que ce soit”, a également réagi l’écurie Mercedes.

    “Lewis a été le fer de lance des efforts de notre sport pour combattre le racisme, et il est un véritable champion de la diversité sur et en dehors des pistes”, rappelle le communiqué.

    Hamilton s’est fortement impliqué dans le mouvement “Black Lives Matter” en 2020. A son initiative, certains pilotes ont posé un genou à terre avant les courses en signe de soutien, et la couleur des monoplaces Mercedes est passée du gris au noir jusqu’à la fin de la saison 2021.

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      Star Wars: Ewan McGregor défend Moses Ingram, victime d'attaques racistes

      news.movim.eu / HuffingtonPost · Wednesday, 1 June, 2022 - 11:41 · 3 minutes

    Moses Ingram joue le rôle de Reva Sevander dans la mini-série Moses Ingram joue le rôle de Reva Sevander dans la mini-série "Star Wars: Obi-Wan Kenobi", diffusée sur Disney+

    STAR WARS - Depuis la sortie de la mini-série Obi-Wan Kenobi sur Disney+ le 27 mai dernier, l’une de ses actrices, Moses Ingram, est victime d’attaques racistes sur les réseaux sociaux. “On ne peut pas empêcher cette haine. Ce qui me dérange, c’est que je ne peux pas répondre, je dois me taire et accepter cela”, déplore sur Instagram celle qui tient le rôle de Reva Sevander, une membre des Inquisiteurs.

    Malgré cette impuissance, ses confrères de tournage ont essayé tant bien que mal de limiter la vague de haine, en la soutenant publiquement. Ewan McGregor , qui tient le rôle principal dans le programme , s’est notamment exprimé ce mercredi 1er juin sur les réseaux sociaux.

    “Cela m’a brisé le cœur de l’apprendre ce matin. Moses est une actrice brillante, et elle est absolument formidable dans cette série. Elle apporte tellement à la franchise, ce qui vient de se produire me rend malade”, affirme-t-il dans une vidéo publiée sur le compte twitter de la franchise.

    “Je tiens à dire qu’en tant qu’acteur et en tant que producteur exécutif de la série, que je soutiens Moses. Et si vous lui envoyez des messages racistes, vous n’êtes pas un fan de Star Wars pour moi. Il n’y a pas de place pour le racisme dans le monde”, ajoute-t-il.

    Lucasfilm avait prévenu Moses Ingram

    En plus de l’acteur et producteur, c’est toute la franchise qui condamne ce harcèlement raciste. “Nous sommes fiers d’accueillir Moses Ingram dans notre famille Star Wars et nous avons hâte de voir comment l’histoire de Reva va évoluer”, pouvait-on lire dès le mardi 31 mai sur le compte twitter officiel de Star Wars .

    “Nous n’avons qu’une seule chose à dire à ceux qui ne l’accueillent pas à bras ouverts: nous résistons”, a ajouté la franchise. “Il y a plus de 20 millions d’espèces dans la galaxie de Star Wars , ne soyez pas raciste”, ironise-t-elle en conclusion du tweet.

    Ce n’est pas la première fois qu’un(e) comédien(ne) de la franchise est victime d’attaques racistes. John Boyega et Kelly Marie Tran ont, eux aussi, dû y faire face lors de la sortie des films de la saga originelle, notamment l’épisode VII, (Le Réveil de la Force) en 2020.

    Lucasfilm est habitué à gérer ce genre de réactions malveillantes. La société de production a même prévenu Moses Ingram qu’elles risqueraient de surgir à nouveau à la sortie d’ Obi-Wan Kenobi . “Ils m’ont dit: ‘C’est une chose qui, malheureusement, va sûrement arriver. Mais nous sommes là pour t’aider. Informe-nous rapidement si cela se produit’”, a rapporté l’actrice à The Independant le 22 mai.

    Durant l’entretien, l’actrice a également tenu à préciser qu’“Obi-Wan Kenobi va apporter la plus grande diversité que la galaxie n’ait jamais connue. Selon moi, il était temps. Ça n’a aucun sens de parler de droïdes ou d’aliens mais pas de personnes de couleur. On est en 2022 tout de même. Ce n’est que le début du changement, mais mieux vaut tard que jamais”.

    À voir également sur Le HuffPost: “Obi-Wan Kenobi” dévoile une nouvelle bande-annonce

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      Un livreur Uber Eats traité "d'esclave", la cliente condamnée à 1000 euros d'amende

      news.movim.eu / HuffingtonPost · Thursday, 26 May, 2022 - 07:11 · 1 minute

    Un livreur Uber Eats a été traité d'esclave par une cliente. Elle a été condamnée le 23 mai 2022. Un livreur Uber Eats a été traité d'esclave par une cliente. Elle a été condamnée le 23 mai 2022.

    JUSTICE - “Dépêche-toi esclave”, avait envoyé une cliente Uber Eats de Laval a son livreur . Pour ses propos racistes, cette femme a été condamnée lundi à 1000 euros d’ amende , a rapporté France bleu Mayenne mercredi 25 mai.

    Les faits se sont déroulés un an plus tôt. Yaya Guirassy a répondu à la demande d’une femme qui avait commandé son repas chez KFC avant de se faire injurier. Sous le choc, il avait décidé de ne “pas lui remettre la commande parce que ces insultes, c’est insupportable. Une fois arrivé là-bas, on peut se bagarrer”, avait expliqué le livreur de 34 ans à France bleu.

    La cliente d’Uber Eats ne s’est pas présentée au tribunal

    Après avoir appelé Uber Eats, il avait porté plainte pour “injure non publique en raison de l’origine”. D’après lui, la cliente aurait vu qu’il avait sa peau était noire, car sa photo de profil sur l’application était visible. “Une fois qu’on a accepté une commande, le client voit notre photo directement sur l’écran. Nous, on voit seulement son nom et son numéro de téléphone: on ne voit pas son visage”, avait-il expliqué.

    Venu de Guinée-Conakry en 2009, il travaillait pour la plateforme de livraison depuis plusieurs mois et n’avait jamais eu de problème auparavant. Ses statistiques étaient d’ailleurs impressionnantes: depuis août 2020, il avait réalisé 2796 livraisons avec un taux de satisfaction de 98%.

    Convoquée au tribunal lundi 23 mai, la cliente ne s’est pas présentée. Yaya Guirassy a de son côté quitté la plateforme et travaille désormais dans le secteur agroalimentaire, précise France bleu.

    À voir également aussi sur le Huffpost: “Uber Eats ne protège personne”: un livreur sans papier raconte sa vie pendant le confinement

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      "Armaggedon Time" de James Gray raconte tout ce que Trump déteste

      news.movim.eu / HuffingtonPost · Friday, 20 May, 2022 - 10:59 · 4 minutes

    Les jeunes acteurs Jaylin Webb et Michael Banks dans Les jeunes acteurs Jaylin Webb et Michael Banks dans "Armaggedon Time" de James Gray

    FESTIVAL DE CANNES - “Le temps de l’Armaggedon” qu’évoque James Gray, en hommage à une reprise des Clash sortie en 1979, n’est pas celui de l’apocalypse nucléaire. Plutôt celui de l’apocalypse familiale de son jeune héros, Paul Graff, au début des années 1980 dans lequel le réalisateur américain a transposé tous ses souvenirs d’enfance. Le film, avec Anne Hathaway et Anthony Hopkins notamment, est en compétition pour la Palme d’or au Festival de Cannes .

    Après avoir exploré la jungle dans The Lost City of Z et l’espace dans Ad Astra , James Gray revient dans le quartier du Queens de New York où il a grandi, pour raconter le passage à l’âge adulte d’un adolescent, petit-fils d’immigrés juifs ukrainiens à qui il avait déjà consacré The Immigrant . À la rentrée de septembre 1980 dans une classe publique, le jeune Paul Graff (interprété par Banks Repeta, 14 ans) se lie d’amitié avec Johnny Davis (Jaylin Webb, 16 ans), garçon noir qui vit seul avec sa grand-mère. Ensemble, le duo enchaîne les 400 coups... Jusqu’à ce que les parents de Paul décident de le changer d’école.

    “J’ai compris très tôt ce qu’étaient les privilèges”

    Il intègre alors le lycée privé de Kew-Forest School dans les beaux quartiers de Forest Hill où le magnat de l’immobilier Fred Trump, le père de Donald, siège au conseil d’administration tandis que Maryanne Trump, la sœur de Donald, vient y tenir des conférences sur son parcours de “ self made woman ”, dit-elle.

    Un pan de l’histoire bien réel, ainsi que James Gray l’a confirmé au micro de Pierre Lescure dans “C à Vous”. “Ils étaient plus ou moins ceux qui dirigeaient mon école. La sœur de Donald Trump, interprétée par Jessica Chastain, n’arrêtait pas de nous dire à quel point elle avait travaillé dur pour réussir. Je me souviens que même enfant, je lui demandais: ‘Qu’est-ce que tu racontes? Ta famille est richissime’. J’ai compris très tôt ce qu’étaient les privilèges”, assure le cinéaste.

    Anthony Hopkins incarne Aaron Rabinowitz, le grand-père du jeune héros dans Anthony Hopkins incarne Aaron Rabinowitz, le grand-père du jeune héros dans "Armaggedon Time"

    Pour les parents de Paul, tous les deux fils d’immigrés juifs arrivés aux Etats-Unis une génération plus tôt, qui ont “américanisé” leur nom de famille, entrer dans cette école marque “l’aube d’une nouvelle vie” pour leur petit dernier. Le début du fameux rêve américain auquel ils croient très fort.

    Sauf qu’à l’école Trump, le jeune Paul est entouré d’enfants issus de milieux très privilégiés avec lesquels il ne partage pas grand-chose, surtout pas ses passions pour Mohammed Ali et le Sugarhill Gang. Des camarades de classe qui traitent par ailleurs sans complexe de “nègre” son meilleur ami Johnny à qui la société n’offre aucune seconde chance.

    Anthony Hopkins en sage grand-père

    Le film -que James Gray a écrit au milieu de la présidence Trump- démarre à la veille de l’élection de Donald Reagan, dont l’arrivée au pouvoir marque le début d’une décennie de révolution conservatrice. Un “tournant de l’histoire des Etats-Unis, marqueur profond d’inégalités”, insiste le cinéaste lors de la conférence de presse d’ Armaggedon Time ce vendredi 20 mai. “Le film raconte ces fissures qui commencent à devenir évidentes, et se propagent jusqu’à devenir des divisions sociales, politiques et raciales.”

    Et c’est grâce à son grand-père, le toujours impeccable et émouvant Anthony Hopkins, que Paul apprend la responsabilité morale de ne pas se taire. “N’essaie pas d’être parfait. Fais de ton mieux, mais n’accepte jamais l’intolérance et le racisme et fais-toi entendre”, lui transmet le sage grandpa Aaron Rabinowitz, qui porte dans le film un chapeau mou ayant appartenu au vrai grand-père de James Gray, la personne qu’il “aimait le plus au monde et en qui [il] avait le plus confiance”.

    James Gray n’a pas retenu ses larmes à l’issue de la projection à Cannes de son film tendre, drôle, parfois aussi dur et amer qui, à travers le quotidien d’une famille de trois générations, décrit les inégalités sociales et le mythe illusoire du “rêve américain”. “Quand vous ne savez pas comment résoudre ces problèmes, vous ne faites que les décrire, les éclairer en espérant que les spectateurs trouveront des solutions. C’est en tout cas ma philosophie”, conclut le cinéaste.

    À voir également sur Le HuffPost: Pour ou contre Netflix à Cannes? Les festivaliers sont encore divisés

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      Tuerie à Buffalo aux États-Unis, le FBI parle d'une "motivation raciale"

      news.movim.eu / HuffingtonPost · Sunday, 15 May, 2022 - 07:16 · 5 minutes

    Le supermarché de Buffalo aux États-Unis, où la tuerie s'est déroulée (AP Photo/Joshua Bessex) Le supermarché de Buffalo aux États-Unis, où la tuerie s'est déroulée (AP Photo/Joshua Bessex)

    ÉTATS-UNIS - Un homme blanc de 18 ans a ouvert le feu, ce samedi 14 mai, dans un supermarché de l’État de New York (nord est du pays), faisant au moins dix morts, dont une majorité d’Afro-Américains. Le chef de la police de Buffalo , Joseph Gramaglia, a fait état de “dix personnes tuées” et de trois autres blessées. Onze étaient des personnes noires et deux étaient des blancs, dans ce quartier majoritairement afro-américain de Buffalo.

    “Nous enquêtons sur cet incident comme étant à la fois un crime motivé par la haine et une affaire d’extrémisme violent à motivation raciale”, a déclaré Stephen Belongia, policier du FBI à Buffalo, lors d’une conférence de presse dans cette ville américaine septentrionale, au bord du lac Erié, à la frontière avec le Canada.

    Son crime diffusé deux minutes sur Twitch

    Le tireur était équipé d’une “arme d’assaut”, d’un gilet pare-balle, d’une tenue de type militaire, d’un casque, ont annoncé les autorités policières et judiciaires locales. Il portait également une caméra pour diffuser son crime en direct sur la plateforme de streaming Twitch , laquelle s’est déclarée “dévastée” et a promis une “tolérance zéro contre toute forme de violences”.

    D’après le réseau social, le contenu a été supprimé “deux minutes” après le début de sa diffusion, le compte de l’assaillant a été “suspendu définitivement” et “tous les comptes susceptibles de rediffuser ce contenu sont sous surveillance”. Le ​Forum Internet mondial de lutte contre le terrorisme (GIFCT) a également activité son protocole pour éviter la diffusion de ces images.

    D’après le commissaire Joseph Gramaglia, le tueur a d’abord tiré sur quatre personnes sur le parking du supermarché Tops, en tuant trois d’entre elles, avant d’entrer dans le commerce et d’y commettre un carnage. Là, un garde de sécurité, policier à la retraite, a tiré sur l’assaillant mais ce dernier, protégé par son gilet pare-balle, n’a pas été blessé et a abattu ce garde.

    “Le mal incarné”

    Lorsque la police est arrivée très vite sur les lieux, le jeune homme a retourné son arme contre lui, au niveau de son cou, avant de se rendre aux forces de l’ordre, selon le commissaire Gramaglia. Selon, le maire de Buffalo, un Afro-Américain, Byron Brown, le tueur, parti de Binghamton, a parcouru près de 300 kilomètres pour se rendre jusqu’à Buffalo. Cette attaque est “un crime motivé par la haine et raciste”, perpétrée par “le mal incarné”, a lui fustigé le shérif du comté d’Erié, John Garcia.

    Le “crime motivé par la haine” désigne aux États-Unis un acte dirigé contre une personne visée en raison d’éléments de son identité comme la race, la religion, la nationalité, l’orientation sexuelle ou un handicap. Considéré comme une infraction fédérale aux circonstances aggravantes, il entraîne des condamnations plus dures.

    Un manifeste également diffusé sur internet

    Interrogé pour savoir si le tireur risquait la peine de mort à l’échelon fédéral, le représentant local du parquet du ministère américain de la Justice a répondu que “toutes les options étaient sur la table”.

    Des médias américains ont également évoqué un “manifeste” à caractère raciste diffusé sur internet. Selon le New York Times , citant ce “manifeste”, le suspect a été “inspiré” par des crimes commis par des suprémacistes blancs, notamment le massacre en 2019 de 51 fidèles dans deux mosquées de Christchurch, en Nouvelle-Zélande.

    Le journal Buffalo News a même révélé qu’un mot injurieux, raciste et tabou aux États-Unis pour désigner les personnes noires avait été peint en blanc sur le canon de l’arme. Il s’agit d’une “tuerie atroce par un suprémaciste blanc”, a tonné sur Twitter la gouverneure de l’État de New York Kathy Hochul.

    Dans un communiqué, le président américain Joe Biden a dénoncé cette attaque, rappelant que “tout acte de terrorisme intérieur, y compris un acte perpétré au nom d’une idéologie nationaliste blanche répugnante, est contraire à tout ce que nous défendons en Amérique”. Son prédécesseur, Donald Trump, a parlé d’un ”événement tragique”.

    Cette tuerie en rappelle deux autres: un massacre raciste le 3 août 2019 lorsqu’un homme d’extrême droite de 21 ans avait tué 23 personnes, dont huit Mexicains et des personnes “hispaniques” à El Paso, au Texas; et lorsque le 17 juin 2015 un suprémaciste blanc avait tué neuf fidèles afro-américains dans une église de Charleston en Caroline du Sud. Dans ces deux cas, des manifestes haineux avaient été mis en ligne avant les attaques.

    Les fusillades et meurtres en série aux États-Unis dans les lieux publics sont de manière tragique quasiment quotidiens et la criminalité par armes à feu est en augmentation dans les grandes villes comme New York, Chicago, Miami ou San Francisco, notamment depuis la pandémie de 2020.

    En 2021, les armes à feu ont fait près de 45.000 morts aux États-Unis, dont environ 24.000 suicides, selon l’organisation Gun Violence Archive. Le droit de posséder des armes est garanti par la Constitution. Plusieurs initiatives d’élus pour renforcer la législation sur les armes ont échoué au Congrès ces dernières années, le puissant lobby des armes NRA restant très influent.

    À voir également sur Le HuffPost: Joe Biden veut interdire les fusils d’assaut après la tuerie de Boulder