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      Ces cartes de la canicule montrent pourquoi dimanche peut être pire que samedi

      news.movim.eu / HuffingtonPost · Saturday, 18 June, 2022 - 04:30 · 3 minutes

    Samedi et dimanche, les températures humide dépassent le seuil de 23 degrés Samedi et dimanche, les températures humide dépassent le seuil de 23 degrés "humide" où il faut limiter les activités physiques.

    CANICULE - Alerte rouge canicule. Alors que Météo France a placé 14 départements en vigilance rouge canicule à partir de ce vendredi 17 juin, les chaleurs extrêmes prévues ce week-end s’annoncent difficilement supportables. Si le pic des températures est attendu samedi, jusqu’à plus de 40°C à Tours, le ressenti de chaleur pourrait être bien pire dimanche.

    En cause, un taux d’humidité plus important en partie dû aux orages couplés à la baisse des températures. Les cartes en tête d’article réalisées par Callendar pour Le HuffPost, représentent les zones où les conditions de températures et d’humidité combinées peuvent représenter un danger pour le corps humain.

    L’humidité joue un rôle important pour évaluer la dangerosité d’une canicule. Plus l’air est humide, plus l’air est saturé d’eau, et plus l’efficacité de notre transpiration diminue. Les scientifiques évaluent la tolérance du corps humain aux chaleurs humides grâce aux températures au “thermomètre mouillé” (TW). Le seuil fatal à l’homme est estimé à 35°TW.

    Mais des températures humides inférieures peuvent aussi entrainer des coups de chaleur dans certaines conditions. À partir de 23°TW, seuil que l’on a franchi  jeudi, il faut au maximum limiter les efforts physiques.

    Des pics à 25°TW attendus dans le Sud-Ouest samedi

    Ce seuil de 23°TW sera largement dépassé samedi avec des pics à 25°TW attendus dans le Sud-Ouest (la zone la plus foncée et entourée sur la carte ci-dessous). À cette température humide, même les activités physiques modérées, comme la marche, sont à éviter.

    Samedi 18 juin, le Sud-Ouest de la France est particulièrement touché par des conditions de températures et d'humidité dangereuses. Samedi 18 juin, le Sud-Ouest de la France est particulièrement touché par des conditions de températures et d'humidité dangereuses.

    Les températures dégringolent entre samedi et dimanche, passant de 38°C à 28°C à Paris, mais paradoxalement vous aurez sans doute plus de mal à supporter la chaleur si vous êtes dans le centre de la France. “La température baisse dimanche, mais le taux d’humidité augmente à l’intérieur des terres, ce qui entraine aussi une augmentation de la température humide”, détaille Thibault Laconde, ingénieur spécialiste des risques climat, au HuffPost .

    La chaleur ressentie plus élevée dimanche

    Ainsi, dans certaines régions, comme la Touraine ou la Champagne, le ressenti de chaleur pourrait être maximal dimanche. L’humidité relative explose en Touraine, passant d’environ 25% samedi à 60% dimanche.

    La carte ci-dessous illustre bien le phénomène. On voit que les zones où la chaleur humide est la moins supportable (entourées de blanc) se concentrent dans le centre de la France contrairement à samedi où le littoral était davantage touché.

    Dimanche 19 juin, les températures humides sont plus élevées dans les terres. Dimanche 19 juin, les températures humides sont plus élevées dans les terres.

    En d’autres termes, même si les températures au degré Celsius sont plus élevées samedi, c’est dimanche que notre corps aura plus de mal à se refroidir dans certaines régions. À Tours par exemple, les 32°C prévus dimanche avec un taux d’humidité élevé seront moins supportables que les 40°C plus “secs” attendus samedi.

    “Dans ce contexte, il faut être très prudent avec les activités physiques surtout si elles sont prolongées ou exposées au soleil”, alerte Thibault Laconde. Celles et ceux qui avaient prévus un foot entre amis ou de danser aux concerts du Hellfest, ménagez au maximum vos efforts et hydratez vous pour éviter les coups de chaleur. Pour rappel, un coup de chaleur est mortel dans 15 à 25% des cas.

    À voir aussi sur Le Huffpost: Canicule en Asie: Passé ce seuil on meurt de chaud, voici pourquoi

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      Ces ours polaires ont réussi à s'adapter au changement climatique

      news.movim.eu / HuffingtonPost · Friday, 17 June, 2022 - 08:08 · 3 minutes

    BIODIVERSITÉ - S’aider de morceaux de glace d’eau douce pour ne pas mourir de faim. C’est la stratégie trouvée par une population d’ours polaires , non étudiée jusqu’alors par les scientifiques, dans le sud du Groenland , région où la glace de mer peut disparaître huit mois par an.

    Cette découverte publiée ce jeudi 16 juin dans la revue Science donne l’espoir qu’au moins quelques représentants de cette espèce puissent survivre au cours du siècle, sachant que la banquise de l’Arctique devrait finir par complètement disparaître en été.

    Cette fonte rapide de la banquise dans l’Arctique représente une grave menace pour la survie des ours polaires, qui s’en servent comme d’une plateforme pour chasser les phoques. “L’une des grandes questions est de savoir où les ours polaires vont pouvoir se maintenir”, a expliqué à l’AFP Kristin Laidre, scientifique à l’université de Washington et à l’Institut des ressources naturelles du Groenland.

    Kristin Laidre et ses collègues ont d’abord passé deux ans à interroger des chasseurs inuits. Ils ont ensuite fait un travail de terrain entre 2015 et 2021 au Groenland, une région très peu étudiée à cause des fortes chutes de neige et de ses montagnes escarpées.

    Les ours du Sud plus inactifs

    Pendant six ans, chaque année, les chercheurs y ont passé un mois au printemps vivant au plus près des ours polaires. Ils les ont ensuite équipés de dispositifs de localisation par satellite pour suivre leurs déplacements et mieux les comprendre. Les scientifiques ont également prélevé de l’ADN d’ours polaires sur les prises des chasseurs.

    Toutes ces informations récoltées, les scientifiques les ont ensuite comparées à 30 ans de données historiques sur les populations d’ours polaires du nord. Résultat: la population d’ours du sud du Groenland se distingue de ceux du nord à bien des égards.

    Ceux du sud sont plus inactifs. Alors que les ours polaires parcourent habituellement environ 40 km tous les quelques jours, ceux du sud ne se déplacent que de 10 km dans le même laps de temps. Ils ne vivent pas non plus dans le même environnement: la population du sud vit dans les fjords, des bras de mer étroits formés par les glaciers.

    En plus d’un mode de vie différent, les ours polaires du sud semblent uniques sur le plan génétique. Leur ADN diverge de celui de leurs voisins du nord, ce qui suggère que les groupes ne se sont jamais croisés. L’équipe pense que la géographie difficile du sud du Groenland, avec ses montagnes escarpées, ses vastes couches de glace et ses rivières en charge, a isolé le groupe il y a plusieurs centaines d’années.

    Une adaptation impossible pour certains ours

    Surtout, ces ours du sud ont trouvé un moyen de ne pas mourir de faim quand la banquise se retire. Sans le sud-est du Groenland, les ours polaires n’y ont accès que pendant quatre mois, entre février et la fin mai. Les huit autres mois, ils utilisent les morceaux de glace d’eau douce comme socle pour chasser.

    Ce comportement semble permettre à ces ours polaires du sud une meilleure adaptation au réchauffement des températures, mais les auteurs préviennent que les populations d’autres régions pourraient ne pas avoir autant de chance. Ils préviennent que d’autres ours polaires pourraient ne pas trouver les habitats dont dépendent ceux du sud du Groenland pour faire face au déclin de la glace de mer.

    “Nous devons faire attention à l’extrapolation de nos résultats, car la glace de glacier qui permet aux ours du sud-est du Groenland de survivre n’est pas disponible dans la majeure partie de l’Arctique”, explique Kristin Laidre dans un communiqué de presse. “Nous nous attendons toujours à voir de grands déclins d’ours polaires dans tout l’Arctique sous l’effet du changement climatique”.

    À voir aussi sur Le HuffPost: La canicule accélère la fonte des glaciers alpestres, l’un d’entre eux menace de s’effondrer

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      Face à la canicule, les astuces pour se rafraîchir sans réchauffer la planète

      news.movim.eu / HuffingtonPost · Wednesday, 15 June, 2022 - 04:54 · 5 minutes

    CANICULE- Climatisation naturelle. Votre corps va subir les chaleurs extrêmes qui s’abattent en France à partir de ce mercredi 15 juin et il est nécessaire de le soulager. Les vagues de chaleur peuvent mettre à rude épreuve votre cœur et vos reins, alors Le HuffPost vous donne quelques conseils pour vous baisser votre température corporelle. Sans pour autant faire grimper celle de la planète, comme vous l’explique la vidéo en tête d’article.

    Le premier réflexe quand les températures montent en flèche est d’allumer la climatisation . Bien que la clim’ contribue à prévenir les décès dus à la chaleur, ses effets rebond peuvent être contre-productifs. Un système de climatisation fonctionne en effet comme une pompe à chaleur qui prélève de l’air chaud à l’intérieur pour le rejeter à l’extérieur, au risque de créer des îlots de chaleur. De plus, les climatiseurs rejettent des fluides frigorigènes, qui contribuent “fortement à l’émission de gaz à effet de serre”, explique l’Ademe.

    La climatisation est même responsable de 5% des émissions de CO2 du secteur du bâtiment. En cause, des épisodes de chaleur de plus en plus fréquents entraînant une augmentation de l’équipement des ménages, passé de 14% en 2016 à 25% en 2020, selon l’Ademe . Un constat qui ne va pas aller en s’améliorant alor s que le consensus scientifique est clair: le changement climatique va continuer de provoquer des températures record, plus fréquentes, plus intenses et plus durables.

    Le ventilateur plus que le climatiseur

    En clair, les systèmes de climatisation réchauffant l’atmosphère ne sont pas une solution viable sur le long terme pour faire face aux canicules. C’est pourquoi des chercheurs se concentrent de plus en plus sur des moyens écologiques et financièrement accessibles pour prévenir les maladies et les décès dus à la chaleur. L’une des solutions avancées est de privilégier au maximum les ventilateurs plutôt que le climatiseur.

    Les ventilateurs augmentent en effet la circulation de l’air sur la peau, ce qui favorise l’évaporation de la transpiration et permet de rester au frais, explique Ollie Jay, directeur de l’incubateur de recherche sur la chaleur et la santé de l’université de Sydney pour la revue scientifique Yale Climate Connections . Il conseille même de régler son climatiseur à une température plus élevée, pour qu’il se mette en marche lorsque la température de la pièce dépasse les 27-28°C.

    Le scientifique a effectué des tests dans une chambre climatique créant les conditions de deux épisodes de chaleur mortelle (celui de Chicago en 1995, et de l’Europe de 2003). Ses résultats montrent que l’utilisation de ventilateurs est efficace pour les adultes en bonne santé de moins de 40 ans lorsque les températures restent inférieures à 39°C. En revanche, pour les personnes âgées et celles souffrant de problèmes de santé, le ventilateur est à éviter au-dessus de 37°C à l’extérieur.

    Refroidir son intérieur

    Après avoir installé un ventilateur dans votre salon, d’autres astuces existent pour garder un intérieur frais sans avoir recours à la clim’. La stratégie consiste à empêcher la chaleur d’entrer en journée et de capter la fraîcheur la nuit.

    Le jour, fermez les fenêtres et les volets pour faire barrage aux rayons du soleil. Ne laissez pas non plus vos portes ouvertes, pour ne pas faire circuler l’air chaud d’une pièce à l’autre. Au contraire, dès que la nuit commence à tomber et les températures à descendre, ouvrez grand les fenêtres pour faire passer des courants d’air frais.

    Sur le long terme, pour faire face aux nombreuses vagues de chaleur, l’Ademe conseille de réaliser une isolation par l’extérieur pour les murs et d’isoler la toiture. Un logement bien isolé laisse moins vite entrer la chaleur en été et le froid en hiver. Les végétaux sont aussi de super alliés pour l’isolation. Un arbre devant une baie vitrée, ou des plantes grimpantes près de vos fenêtres créent de l’ombre et filtrent les rayons du soleil.

    Autre levier d’action, la conception des bâtiments et la question des modes de construction et des matériaux, notamment leur couleur. S’il fait 26°C, “une toiture foncée pourra atteindre jusqu’à 80°C, la même toiture en couleur claire plutôt 45°C, et la même végétale ne montera pas au-dessus de 29°C”, explique l’ingénieure urbaniste à l’Ademe Amandine Crambes,  sur BFMTV.

    Quête des lieux végétalisés

    Si votre logement n’est pas adapté aux fortes chaleurs, cherchez les forêts, les bois, ou les parcs en ville. Les plantes rafraîchissent l’atmosphère grâce à l’évapotranspiration : l’eau qu’elles puisent par les racines est rejetée par les feuilles sous forme de vapeur d’eau. Un chêne peut transpirer jusqu’à 1000 litres d’eau par jour selon l’Office national des forêts (ONF), pour un effet des plus rafraîchissant.

    Mais cette quête des végétaux est beaucoup plus difficile en ville. Des chercheurs appellent d’ailleurs à végétaliser les zones urbaines dans les années à venir. “Les villes sont des ilots de chaleur, qui la conservent à cause du manque de végétaux, de l’activité humaine et des bâtiments”, déplore Yamina Saheb autrice du Giec contactée par Le HuffPost .

    Faute d’arbres, abritez-vous dans un lieu frais comme un cinéma, une bibliothèque municipale, supermarché, musée... Oui, ce sont des endroits climatisés, mais c’est toujours mieux que d’acheter en urgence un climatiseur pour un usage personnel. Dernier recours, cherchez votre oasis, une piscine ou un point d’eau par exemple, et mouillez-vous le corps, “au moins le visage et les avant-bras”, précise sur son site Santé Publique France . Des gestes simples, efficaces et durables.

    À voir aussi sur Le HuffPost: Canicules en ville: les pistes pour s’en prémunir

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      Législatives: la sortie de Willy Schraen sur la canicule et la Nupes passe mal

      news.movim.eu / HuffingtonPost · Tuesday, 14 June, 2022 - 13:53 · 3 minutes

    Willy Schraen, en février 2018 à la sortie du palais de l'Élysée Willy Schraen, en février 2018 à la sortie du palais de l'Élysée

    METEO - Et si la météo roulait pour la Nouvelle Union populaire écologique et sociale (Nupes) et l’arrivée de Jean-Luc Mélenchon à Matignon ? Dans l’émission “Les Grandes gueules” sur RMC, le patron des chasseurs Willy Schraen a fait une sortie très remarquée sur la vague de chaleur , les législatives et la coalition de gauche, ce mardi 14 juin.

    Alors qu’une vague de chaleur exceptionnelle et précoce arrive dès ce mardi sur le sud-ouest de la France avant de s’étendre progressivement sur le reste du territoire jusqu’à ce week-end, le président de la Fédération nationale des chasseurs estime qu’on parle visiblement trop des températures.

    “Il faut reconnaître qu’il va faire chaud pendant trois jours”, commence par dire Willy Schraen, avant de sembler questionner le timing entre la canicule, les messages de prévention et les élections législatives. Celui qui désignait les chasseurs comme “les premiers écologistes” trouve “bizarre” que pendant l’entre-deux-tours, “on nous explique du matin jusqu’au soir depuis deux jours: ‘Attention l’écologie machin’.”

    Allant plus loin, il fait ensuite le lien avec la Nupes. “Dites-le carrément au niveau de la météo: “votez la Nupes’, on va gagner du temps on a compris, on est quand même pas débiles”, ajoute-t-il. Poursuivant son discours après l’intervention de l’économiste Thomas Porcher qui lui répond avec ironie, il juge que les discours sur le réchauffement climatique, ″ça finit par desservir l’écologie”.

    “Complotisme climatique”

    “Les rapports du Giec qui sortent tous les trois jours quand on est dans les élections, ça commence à bien faire aussi”, conclut-il au micro des Grandes gueules . Une sortie qui a fait réagir de nombreux internautes et plusieurs personnalités politiques.

    Manuel Bompard , l’ex-directeur de campagne de Jean-Luc Mélenchon pendant la campagne présidentielle, a été l’un des premiers à s’offusquer des propos de Willy Schraen. “Les soutiens de Macron invente le complotisme climatique (sic)”, a-t-il tweeté, en référence au soutien du patron des chasseurs à Emmanuel Macron pour sa réélection. “Ils ont raison sur un point: pour faire face à l’urgence écologique, le vote NUPES est le seul vote raisonnable”, a ajouté le candidat de la Nupes dans les Bouches-du-Rhône.

    “On est enfin d’accord Willy Schraen, il y a manipulation du climat par l’homme: ça s’appelle le dérèglement climatique”, a de son côté réagi Marine Tondelier , candidate de la Nupes dans le Pas-de-Calais, quand Oxfam France a repris une image iconique du web sur le thème de la “maison brûle”.

    La porte-parole du gouvernement Olivia Grégoire a indiqué, ce mardi, que face à la vague de chaleur attendue cette semaine, le gouvernement “appelle à la vigilance”. Il déploie également “des mesures d’accélération de la préparation aux conséquences du dérèglement climatique”, dont un plan de 500 millions d’euros pour la “renaturation” des villes.

    A voir également sur Le HuffPost: Canicules en ville: les pistes pour s’en prémunir

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      Après le second tour des législatives, ces scientifiques veulent former les nouveaux députés

      news.movim.eu / HuffingtonPost · Tuesday, 14 June, 2022 - 11:56 · 2 minutes

    25 scientifiques du climat iront à l'AN lundi 20 juin pour alerter les nouveaux députés sur les enjeux climatiques. 25 scientifiques du climat iront à l'AN lundi 20 juin pour alerter les nouveaux députés sur les enjeux climatiques.

    ENVIRONNEMENT - Un accueil de pied ferme. Lundi 20 juin, 25 scientifiques du Groupe d’experts pour le climat (Giec) , de l’IPBES (le Giec de la biodiversité) ainsi que des économistes et spécialistes de l’environnement, attendront les 577 nouveaux députés devant l’Assemblée nationale pour leur proposer une formation au climat et à la biodiversité.

    Cette initiative est portée par le collectif d’étudiants engagés “Pour un réveil écologique”, le bientôt ex-député de Maine-et-Loire Matthieu Orphelin, et le climatologue Christophe Cassou. Ils proposeront pendant trois jours, du 20 au 22 juin, des sessions de sensibilisation aux enjeux climatiques. L’objectif est de donner toutes les clefs de compréhension aux nouveaux membres de l’Assemblée et de leur rappeler le consensus scientifique sur l’urgence d’agir face au dérèglement climatique.

    Des formations “proposées” et non imposées

    Leur mot d’ordre: le climat n’attend pas. “Cette nouvelle mandature n’a pas d’autres choix que d’être celle de l’adaptation à un climat changeant et celle de la réduction massive des émissions de gaz à effet de serre (...)”, selon un communiqué écrit par les organisateurs. En effet, le dernier rapport du Giec, rendu public fin mars 2022, rappelle qu’il faut plafonner les émissions d’ici moins de trois ans et les diminuer de près de la moitié d’ici 2030 par rapport à 2019.

    Afin de rappeler ces échéances, “les scientifiques se tiendront à disposition des députés qui viendront chercher leur mallette d’accueil” pour leur donner un bagage scientifique avant leur mandat, selon le communiqué. Les formations seront donc “proposées” et les députés ne seront pas obligés de les suivre.

    Les experts à l’initiative de ces formations éclair espèrent que cette première démarche donnera lieu à des sessions plus longues et poussées pour les parlementaires. D’autant plus, expliquent le collectif de scientifiques, que de grands évènements pour le climat approchent: le 6e rapport du Giec fin 2022-début 2023 ou encore la Cop15 biodiversité en octobre 2022.

    À voir aussi sur Le HuffPost: Législatives: malgré la victoire, la Nupes n’affiche pas la mine des grands soirs

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      Comment faire face aux canicules dans les villes, ces pièges à chaleur?

      news.movim.eu / HuffingtonPost · Tuesday, 14 June, 2022 - 11:23 · 1 minute

    CANICULE - Les villes sont de véritables pièges à chaleur. Alors qu’ une nouvelle vague de chaleur doit s’abattre sur la France et une partie de l’Europe cette semaine, le gouvernement a annoncé ce mardi 14 juin, un plan de 500 millions d’euros de “renaturation” des villes. Un budget qui doit notamment permettre de développer des îlots de fraîcheur .

    Déjà dans son dernier rapport publié en août dernier, le GIEC alertait sur l’évolution des conditions de vie en ville , très sensibles aux canicules . “Les villes intensifient localement le réchauffement induit par l’homme, et la poursuite de l’urbanisation, conjuguée à la fréquence accrue des épisodes de chaleur extrême, augmentera la gravité des vagues de chaleur”, concluaient les scientifiques du Groupe d’experts Intergouvernemental sur l’Évolution du Climat

    Changer la configuration des villes

    Ainsi, alors que la population mondiale s’urbanise de plus en plus, nos villes présentent un défaut majeur: elles surchauffent en été, à cause de sols trop artificiels et de matériaux peu adaptés. Ces dernières années, de nombreuses initiatives ont été lancées pour s’adapter aux canicules, comme le montre la vidéo ci-contre .

    Si l’arrosage des sols (en extérieur) ou la climatisation par réseaux de froid (en intérieur) permettent ponctuellement de réduire de quelques degrés les chaleurs, de véritables reconfigurations des espaces urbains sont à l’étude.

    Changer la couleur ou la nature des revêtements et mieux organiser la circulation de l’air pourraient avoir un véritable impact, selon l’ ADEME . Mais la véritable solution se trouve dans la végétalisation de ces espaces.

    A voir également sur Le HuffPost: Anne Hidalgo veut transformer le périphérique en “ceinture verte”

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      Sommet de la Terre: 20 ans après Johannesburg, "notre maison brûle" toujours mais...

      news.movim.eu / HuffingtonPost · Wednesday, 1 June, 2022 - 17:52 · 3 minutes

    ENVIRONNEMENT - De Greta Thunberg à Hubert Reeves en passant par... Emmanuel Macron, la phrase a eu une triste postérité. Prononcée il y a vingt ans par Jacques Chirac , le 2 septembre 2002 à la tribune du 4e Sommet de la Terre de Johannesburg, l’alerte avait quelque chose de prophétique. Deux décennies plus tard, alors que le Sommet de la Terre s’ouvre ce jeudi 2 juin à Rio, “notre maison brûle” plus que jamais.

    Pourtant, quelque chose a bien changé, comme vous pouvez le découvrir dans la vidéo en tête de cet article. Le président français, à l’époque, terminait sa phrase ainsi: ”... et nous regardons ailleurs”. Aujourd’hui, bien plus qu’il y a vingt ans, l’opinion mondiale est sensibilisée aux thèmes du réchauffement climatique, et plus généralement des atteintes à notre planète.

    Nous regardons au bon endroit...

    En 2019, l’ enquête annuelle de l’ADEME montrait que pour la première fois depuis sa première mouture, cinq ans plus tôt, l’environnement était passé en tête des préoccupations des Français, à égalité avec l’emploi. Depuis, la crise du Covid a donné la primauté à la santé, mais la tendance est indéniable: l’opinion adhère désormais à l’idée que la planète est en danger.

    La différence avec 2002, où les enjeux écologiques étaient déjà présents, est largement générationnelle. Les enquêtes du CREDOC (Centre de recherche pour l’étude et l’observation des conditions de vie) montrent ainsi que les jeunes sont les plus inquiets pour l’avenir de l’environnement. Une angoisse illustrée par les nombreux mouvements militants, à l’image des “grèves mondiales pour le climat”, et bien sûr, par la figure de la célèbre Greta Thunberg.

    Les ressorts de cette évolution sont à trouver d’abord dans le fait d’être confrontés soi-même à des événements climatiques extrêmes ces dernières années, explique au HuffPost Anaïs Rocci, sociologue pour l’ADEME. Conséquence,“en 2021, 70% des Français considéraient que les causes du réchauffement étaient entropiques”, c’est-à-dire dues à l’homme. Pour le dire autrement, le climatoscepticisme n’a cessé de reculer à mesure que le dérèglement climatique devenait tangible.

    Mais sans pouvoir y faire grand-chose

    Les yeux ouverts en tant qu’individus, mais les bras ballants en tant que société, ou presque. En 2019, 83% des Français estimaient que leur gouvernement n’en faisait pas assez pour l’environnement. Autrement dit, on a l’impression de regarder brûler la maison sans pouvoir intervenir. Un phénomène qui traduit, pour la sociologue et directrice de recherche au CNRS Sophie Dubuisson-Quellier, l’immobilisme structurel de la société face aux injonctions lancées aux individus: “Les individus ne se sentent pas en capacité de changer les choses”, résume-t-elle, malgré l’adoption de “petits gestes”, comme le tri du verre ou du plastique.

    “On est dans une société qui nous pousse à consommer toujours plus, alors que nos études montrent qu’il y a des aspirations à changer”, confirme Anaïs Rocci. “88% des Français pensent que la société pousse à acheter sans cesse”, alors même que la surconsommation fait désormais partie des premières préoccupations des Français. D’où cette déconnexion, pour les deux spécialistes, entre l’urgence de sauver la maison menacée d’effondrement et le sentiment d’inaction.

    “Même s’il y a une sensibilisation, en réalité on continue à suivre la même route”, résume Sophie Dubuisson-Quellier. Une route qui mène à l’individualisation de la question du réchauffement (les injonctions à moins consommer, moins jeter...), et qui aura “une portée extrêmement limitée par rapport à des changements structurels”, comme l’abandon des énergies fossiles. La maison continue de brûler, mais il nous faudrait, comme l’apprennent les pompiers, être capables de viser à la base des flammes.

    À voir également sur Le HuffPost: Le projet EACOP de TotalEnergie peut-il être vertueux pour le climat comme la firme le prétend ?

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      Kylian Mbappé a rejoint le PSG au Qatar pour un aller-retour tout sauf écolo

      news.movim.eu / HuffingtonPost · Monday, 16 May, 2022 - 16:53 · 2 minutes

    PLANÈTE - C’est une aberration écologique. Plusieurs joueurs parisiens parmi lesquelles Kylian Mbappé , Gianluigi Donnarumma, Nuno Mendes ou encore Marquinhos ont effectué un aller-retour express entre la France et le Qatar. En avion.

    Alors que se tenait le 15 mai au soir la cérémonie des Trophées UNFP , qui attribue ses traditionnelles récompenses individuelles , plusieurs de leurs coéquipiers parisiens étaient déjà à Doha. Alors dans la foulée, ils ont pris un avion pour les rejoindre ce lundi 16 mai sur place avant de rentrer quelques heures plus tard ( selon RMC Sport ) en France.

    Au programme de ce séjour aussi bref que couteux pour la planète, deux jours consacrés à la rencontre avec des sponsors. De quoi susciter de nombreuses critiques sur les réseaux sociaux alors que l’avion est un transport au coût environnemental particulièrement élevé. C’est ce que nous expliquons dans le 50e épisode de l’ Enver(t) du décor , le podcast environnement du service du HuffPost.

    Une banalité dans le monde du football

    Plus pratique que le train (on imagine la cohue de voir Mbappé dans son wagon), et plus rapide que le bus, l’avion est le moyen de transport privilégié, l’avion est le moyen de transport le plus utilisé dans le monde du football.

    En 2020, la LFP (Ligue de Football professionnelle) avait réalisé une étude auprès des 40 clubs professionnels français . Sur l’ensemble des matchs de la saison 2019-2020 de Ligue 1 et de Ligue 2, 65 % des trajets ont été effectués en avion, 31 % en bus et seulement 4 % en train.

    L’argument de l’organisation et du confort (notamment du repos entre les matchs) est régulièrement avancé par les clubs, mais il n’empêche pas de s’interroger lorsqu’un club comme le Paris Saint Germain effectuer un vol de 20 minutes pour aller à Bruges, comme ce fut le cas en septembre dernier. Le trajet en bus aurait duré un peu plus de 3 heures.

    “Ce type d’habitude doit changer pour être en phase avec les enjeux écologiques de notre société. Sinon, à terme le football n’existera plus”, regrette Antoine Miche pour OuestFrance , président de l’association Football écologie France.

    À voir également sur le HuffPost: Jour de la Terre: le changement climatique s’emballe, la preuve en cinq animations

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      Au Pakistan, la température a dépassé les 50°C à l'ombre, un record mondial pour 2022

      news.movim.eu / HuffingtonPost · Sunday, 15 May, 2022 - 09:11 · 3 minutes

    La température a dépassé les 50°C à l'ombre au Pakistan, un record mondial pour 2022 (Photo d'une femme transportant un ventilateur dans les rues de Karachi au Pakistan le 11 mai 2022. Par REUTERS/Akhtar Soomro) La température a dépassé les 50°C à l'ombre au Pakistan, un record mondial pour 2022 (Photo d'une femme transportant un ventilateur dans les rues de Karachi au Pakistan le 11 mai 2022. Par REUTERS/Akhtar Soomro)

    PAKISTAN - L’Asie du Sud était à nouveau confrontée vendredi 13 mai à des températures anormalement élevées , qui ont atteint en certains endroits du Pakistan les 50°, les autorités mettant en garde contre le risque de pénuries d’eau et la menace pesant sur la santé .

    De larges pans de ces deux pays connaissent depuis fin avril une vague de chaleur record, dont l’Organisation météorologique mondiale (OMM) des Nations unies a estimé qu’elle était “cohérente” avec le changement climatique.

    Vendredi, les températures ont grimpé jusqu’à 50° à Jacobabad, dans la province méridionale pakistanaise du Sindh, a annoncé le Service météorologique pakistanais (PMD), précisant qu’il pourrait en être ainsi jusqu’à la fin de la semaine. “C’est comme un feu qui brûle tout autour”, a commenté Shafi Mohammad, un ouvrier agricole d’un village proche de Jacobabad, où les gens peinent à trouver de l’eau potable.

    Au plan national, les températures sont entre 6 et 9° “au-dessus de la normale (saisonnière)”, a souligné le PMD, le thermomètre affichant vendredi autour de 40° dans la capitale Islamabad et les autres grandes villes de Karachi (sud), Lahore (est) et Peshawar (nord-ouest).

    La situation devrait s’aggraver

    “Cette année, nous sommes directement passés de l’hiver à l’été”, a estimé le prévisionniste en chef du PMD, Zaheer Ahmad Babar. Le Pakistan est, selon lui, frappé depuis 2015 par la hausse des températures, en particulier dans les provinces du Sindh et du Pendjab (centre).

    “L’intensité, la durée et la fréquence (de ces épisodes caniculaires) augmentent”, a-t-il expliqué à l’AFP. La situation devrait encore s’aggraver dans les années à venir en Asie du Sud en raison du réchauffement climatique, ont prévenu des scientifiques.

    Le débit de l’Indus a été réduit de 65% cette année “en raison du manque de pluies et de neige”, selon le porte-parole du département de l’Irrigation dans le Pendjab, Adnan Hassan. Prenant sa source au Tibet, ce fleuve traverse l’Inde puis le Pakistan avant de se jeter en mer d’Arabie. Son bassin procure 90% de l’alimentation en eau du Pakistan, selon l’ONU.

    La presse pakistanaise a signalé que des moutons étaient morts d’insolation et de déshydratation dans le désert du Cholistan au Pendjab, la province la plus peuplée et le grenier à céréales du Pakistan. “Il y a un vrai risque de pénurie de nourriture et de récoltes cette année dans le pays, si ce manque d’eau doit persister”, a souligné Adnan Hassan.

    L’espoir d’une amélioration avec l’arrivée de la mousson

    La canicule a aussi frappé l’Inde voisine, les températures y atteignant 48,1° jeudi dans le district de Barmer, dans la province du Rajasthan. Elles pourraient s’élever à 46° à partir de dimanche à New Delhi.

    “Il faisait si chaud aujourd’hui que je me suis sentie épuisée et malade quand je suis rentrée de l’université en bus. Le bus était comme un four”, a raconté Suman Kumari, une étudiante de 19 ans vivant dans la capitale indienne.

    De très fortes températures sont aussi annoncées pour le week-end dans la majeure partie du nord-ouest de l’Inde, avant une amélioration escomptée avec l’arrivée de la mousson.

    Mardi, la ministre pakistanaise du Changement climatique, Sherry Rehman, avait appelé les habitants de Lahore à rester à l’ombre “pendant les heures les plus chaudes de la journée”.

    Le Pakistan, qui a 220 millions d’habitants, dit n’être responsable que d′1% des émissions mondiales de gaz à effet de serre. Il figure pourtant en 8e position des pays les plus menacés par les phénomènes météorologiques extrêmes, selon une étude de l’ONG Germanwatch.

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