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      Bonus réparation : ce qu’il faut retenir sur l’aide pour sauver vos produits en panne

      news.movim.eu / Numerama · Thursday, 1 December, 2022 - 12:50

    Un dispositif d'aide à la réparation est mis en place à partir du mois de décembre. Objectif : augmenter significativement le nombre de produits réparés en France, pour éviter d'en changer au moindre pépin. [Lire la suite]

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      Piles usagées, smartphone cassé : que faire de ses vieux objets électroniques ?

      news.movim.eu / Numerama · Wednesday, 9 November, 2022 - 19:06

    Pour se débarrasser de ses vieux objets électroniques, il existe plusieurs solutions. On peut les recycler ou les donner, se faire un peu d'argent avec, ou bien les abandonner dans une boutique, contre un objet neuf. [Lire la suite]

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      Définition : qu’est-ce qu’un produit compostable, recyclable, biodégradable ?

      news.movim.eu / Numerama · Friday, 28 October, 2022 - 15:54

    Certains produits sont recyclables et biodégradables, d'autres sont biodégradables mais pas compostables, d'autres sont compostables... Voici quelques conseils pour s'y retrouver entre ces différents qualificatifs. [Lire la suite]

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      5,3 milliards de smartphones vont finir dans les poubelles cette année

      news.movim.eu / Numerama · Saturday, 15 October, 2022 - 10:15

    smartphone cassé brisé fissuré écran

    Un rapport inquiétant alerte sur l'urgence du recyclage des objets technologiques. La montagne de déchets électroniques pourrait atteindre 74 millions de tonnes par an d'ici à 2030. [Lire la suite]

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      6 conseils de jardinage simples pour avoir la main verte

      news.movim.eu / HuffingtonPost · Wednesday, 27 July, 2022 - 06:00 · 7 minutes

    Pour faire germer un noyau d'avocat, oubliez la technique du piquage aux cure-dents du noyau qui finit par pourrir dans l'eau! Pour faire germer un noyau d'avocat, oubliez la technique du piquage aux cure-dents du noyau qui finit par pourrir dans l'eau!

    JARDINAGE - Saviez-vous que vos déchets alimentaires pouvaient faire des miracles sur vos balcons , terrasses et salons? Connaissez-vous la meilleure technique pour faire germer un noyau d’avocat?

    Tout le monde n’a pas forcément la main verte, ni eu la chance d’apprendre les rudiments de jardinage auprès de parents ou grands-parents. Pourtant, avoir son potager , élever une véritable jungle dans son appartement ou agrémenter son balcon sont devenus, surtout depuis les confinements, les passe-temps que beaucoup d’entre vous ont adoptés. Grâce à des conseils simples de jardiniers amateurs, confirmés mais avant tout passionnés, à vous les compliments et les félicitations.

    • Faire germer des noyaux

    Avec la grande mode gourmande des tartines et autres avocado toast, vous pouvez réutiliser vos noyaux d’avocat pour les faire germer. Ouvrez votre bac de tri, repérez le noyau du dernier avocat que vous avez cuisiné en guacamole ou en tartine.

    Lavé, pelé et emballé dans un papier absorbant humide, glissez-le dans un sac de conservation hermétique et... oubliez-le dans un endroit à l’abri de la lumière.

    Après quelques semaines et tentatives plus ou moins fructueuses, vous verrez le noyau germer et même donner quelques racines. C’est le moment de les tremper dans un contenant en verre rempli d’eau. Pousses, puis feuilles vont apparaître. Satisfaisant n’est-ce pas? Cette technique se propage sur de nombreux comptes, comme celui de 40ans4enfants , Marie-Laure, maman et créatrice de contenus qui la partage dans ses stories.

    Cette technique de germination convient aussi pour les mangues, litchis et autres noyaux de fruits que vous avez consommés. L’avantage du noyaux de mangue est de germer plus rapidement, à tester avec les enfants ou les impatients!

    • Réussir ses semis

    Le printemps est aussi la saison des semis et repiquages. Certains d’entre vous ont peut-être déjà, enfant, semé des graines de radis avec vos grands-parents au jardin, ou encore déposé quelques lentilles ou haricots secs sur un coton imbibé dans un pot de yaourt? Avec plus ou moins de succès, vos petits plants ont poussé et il faut maintenant en sacrifier quelques-uns pour planter les autres. Miss Crazy Plants, passionnée de jardinage extérieur comme intérieur, qui aime partager ses astuces dans les stories de son compte Instagram, vous donne ci-dessous son astuce pour réussir . Il suffit notamment de sortir ses bacs à semis lorsque les graines commencent à germer, pour leur donner davantage de lumière. Cela évite aux semis de “filer”, c’est-à-dire de pousser en tiges fines et longues, ce qui va les fragiliser et ainsi, augmenter les risques d’échec lors du repiquage en pleine terre.

    • Réaliser des boutures

    Enseigner et transmettre, c’est ce que prend plaisir à faire MissCrazyPlants , le compte Instagram exclusivement dédié au jardinage de Marie-Laure. “La deuxième plante que je bouture le plus, ce sont les rosiers. Puis les petits fruitiers. Plus pour faire des expériences avec les enfants que par économie.” explique-t-elle.

    Sa technique est simple: plantez vos bâtons de rosiers que vous avez prélevés sur le plant “mère”, et plantez -le soit directement dans une patate, soit après avoir planté la base dans le miel. Lorsque le plan a pris et que quelques bourgeons apparaissent, alors vous pouvez les repiquer en pleine terre.

    “L’inconvénient, c’est que la patate pousse aussi”, s’amuse-t-elle.

    • Tenter l’hydroculture

    Et si l’eau suffisait à faire pousser à peu près tout ce qui vous tombe sous la main dans la cuisine? Rien de plus simple pour le vérifier. Prenez une patate douce, de préférence bio pour éviter que les pesticides nuisent au développement de la plante, et trempez-la dans un bocal rempli aux 3/4 d’eau. Il suffira de quelques jours pour voir apparaître des radicelles, puis des germes et enfin, une magnifique plante grimpante très élégante.

    De nombreuses plantes vertes tolèrent parfaitement l’hydroculture, à condition de leur apporter régulièrement de quoi les fortifier, soit à l’aide d’engrais naturels, soit d’engrais achetés dans le commerce. Parmi les stars des salons et vérandas, on retrouve le pothos, qui se bouture très facilement, et peut ensuite vivre sa meilleure vie dans l’eau, soit replanté en terre.

    • S’essayer à la fertilisation

    Recycler ses déchets alimentaires, c’est aussi très utile pour nourrir vos semis et fertiliser vos plants. Lina, ingénieure paysagistes et passionnée de plantes, propose sur son compte TikTok Botanique pragmatique ses astuces pour fabriquer un engrais naturel à base de peaux de bananes. Ces vidéos sont parmi les plus partagées. Ne jetez plus vos peaux de bananes après le dessert! Coupez-les en petits morceaux et mettez-les à macérer dans de l’eau pendant 48 h. Moins efficace qu’en compostage, ce mélange est toutefois riche en azote, fer et potassium, que vos plantes vont adorer “boire”!

    @botaniquepragmatique

    Simple, non ? 🍌 #dechet #banane #plante #astuce #jardinage #botanique #planteinterieur #tiktokacademie #fypシ #engrais #recyclage #naturel #plantlover

    ♬ original sound - Lina 🌱 Botanique Pragmatique -

    Sur TikTok, Pierre le cultivateur , jardinier amateur et auteur de l’ouvrage Réussir son potager (Ed. Marabout), adepte de la simplicité et du retour aux méthodes ancestrales, propose la même astuce pour fertiliser vos plantes d’appartement ou du potager, mais précise que l’on peut également récupérer le fond de lait dans la bouteille pour nourrir les plants de tomates. “Le calcium contenu dans le lait est le nutriment que les tomates adorent.” Et à propos de calcium, n’oubliez pas de broyer vos coquilles d’œufs pour les mélanger au terreau de vos pots ou rangées de salades.

    @le.cultivateur

    Des déchets pour booster nos plantes ? 🪴😱 #plant #zerodechet #engrais

    ♬ Fake - The Tech Thieves

    • Récupération et recyclage des déchets alimentaires

    Avant de réutiliser vos déchets organiques, pensez à tout ce que vous allez pouvoir récupérer dans la poubelle, comme le filet de patates chez Lina, qui fera une station idéale de bouturage de vos plantes.

    @botaniquepragmatique

    Répondre à @nathalyrman hyper simple, non ? 🥰 #bouture #plante #recup #jardinage #astuce #botanique #tiktokacademie #fypシ #planteverte #diy

    ♬ Ukranian Song - Maja Gitana

    Pierre va plus loin, avec la coquille d’œuf transformée en godet pour futurs semis.

    La belle saison peut vous donner envie de crudités et de salades vertes. Si vous en consommez, ne jetez pas les trognons!

    Offrez-leur un petit bain d’eau à température ambiante dans une coupelle et laissez la nature faire son œuvre, au bout de quelques jours, tels le phénix, ces vulgaires déchets organiques renaîtront de leurs cendres. Vous pourrez alors soit les cultiver pour les consommer, soit pour prélever leurs graines pour vos semis.

    “Les salades plantées ne vous donneront pas celles que vous avez achetées et replantées, mais vous pourrez déguster ces quelques pousses ou bien laisser monter en floraison pour récolter les graines et alors, semer l’année suivante pour obtenir la laitue de vos rêves!”, détaille Pierre.

    Si vous n’avez pas de composteur, lombriculteur ou encore de cocottes à nourrir, répétez cette opération pour vos fonds de légumes (poireaux, carottes, céleris...) dont vous pourrez récolter et consommer les rejets ou parfumer une sauce ou une soupe.

    Aussi, semer, conserver ses graines, planter, bouturer et maîtriser la chaîne de production entièrement ne demande que du temps et de la patience, si l’on suit des conseils simples et peu coûteux.

    À voir également sur Le HuffPost: Comment Thomas Pesquet essaie de faire pousser des plantes sur l’ISS

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      Ce défilé Prada en papier et carton est facilement recyclable

      news.movim.eu / HuffingtonPost · Monday, 20 June, 2022 - 10:29 · 2 minutes

    MODE - L’inventivité ne s’est pas limitée qu’aux vêtements en Italie. Le défilé “Printemps 23” de Prada s’est déroulé ce dimanche 19 juin à Milan . Une présentation qui s’est faite dans un cadre atypique, avec un décor entièrement recyclable , comme vous pouvez le voir dans la vidéo en tête d’article.

    En collaboration avec Prada, l’architecte néerlandais Rem Koolhaas et son cabinet OMA ont conçu une fausse maison en papier et en carton , aux mesures surdimensionnées. Le sol, le plafond, les murs et même le mobilier étaient fabriqués par ces matériaux recyclables.

    L’architecte de 77 ans a mis cela en place à partir du thème qui lui était imposé: la naïveté, l’enfance et la simplicité. “Le papier est un matériau simple, mais il nous permet d’articuler une intention ; c’est la surface de base sur laquelle nous exprimons nos idées”, a expliqué Giulio Margheri, architecte d’OMA, à GQ . “Dans ce projet, nous avons voulu explorer ses qualités en tant qu’élément architectural, un peu comme les enfants donneraient une forme à leur imagination”, a-t-il poursuivi.

    Cette création est aussi liée à la politique et aux mouvements sociaux. Ce décor réalisé entièrement grâce à des matériaux entièrement recyclables est “une forme particulière de résistance au luxe”, justifie Rem Koolhaas à GQ. “Nous avons toujours partagé avec Prada une certaine résistance au gaspillage dans la conception des espaces d’exposition”, expliquent Rem Koolhaas et Giulio Margheri. “Aujourd’hui, plus que jamais ces derniers temps, l’idée du luxe se trouve en contradiction avec l’augmentation des coûts du carburant, de la nourriture et des matériaux de construction”, continue-t-il.

    Suite à la fin de l’exposition, le décor va maintenant être démonté et recyclé. De quoi exprimer les valeurs communes de Rem Koolhaas et Prada qui ont un intérêt mutuel pour la durabilité, d’après les dires de l’architecte néerlandais à GQ.

    À voir également sur Le HuffPost : Le Palais Bulles transformé en paradis des Instagrameurs pendant le Festival de Cannes

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      Le tapis rouge du Festival de Cannes recyclé en sacs à main

      news.movim.eu / HuffingtonPost · Thursday, 26 May, 2022 - 06:00 · 4 minutes

    Le tapis rouge de Cannes a été transformé en sac à main par l'association marseillaise Les Nippones. Le tapis rouge de Cannes a été transformé en sac à main par l'association marseillaise Les Nippones.

    CANNES - Rien ne se perd, tout se transforme. L’association marseillaise Les Nippones a donné une seconde vie au tapis rouge déplié lors du 74e festival de Cannes en 2021. À partir de ce red carpet usagé après la quinzaine dédiée au cinéma, l’association a fabriqué des sacs qu’elle vend sur les marchés locaux.

    Tout commence en 2021, lorsque que le festival de Cannes fait don de son célèbre tapis à la Réserve des arts, une association qui aide les professionnels de la culture et de l’artisanat à entrer dans une économie circulaire. Après avoir récupéré 2,6 tonnes de moquette rouge, elle a fait appel aux Nippones pour exploiter cette matière.

    Trouver une nouvelle utilité au tapis rouge après le festival

    Notre association a pour but la gestion et la valorisation de d échets , notamment textiles. Nous cherchons donc à développer des produits à partir de matières destinées à disparaitre ”, nous explique Elsa Yordikian , qui a créé Les Nippones il y a un peu plus d’un an avec sa mère Nathalie. Le projet correspond alors parfaitement à leurs pratiques et leurs valeurs. L’upcycling et le “ zéro-déchets ”, elles en font une affaire de famille.

    Durant une résidence de cinq mois, elles ont eu pour défi de trouver une nouvelle utilité au tapis rouge, et ont donc décidé de fabriquer une série de sacs. Cinq prototypes ont alors été créés en moquette, matière qui “n’est pas très valorisée, et qui a du mal à s’écouler” selon l’association. Sobrement nommée “Tapis rouge”, la série présente notamment un modèle inspiré des détails du sac Birkin d’Hermès.

    Les Nippones ont créé une série de sacs à partir du tapis-rouge de Cannes, dont un modèle inspiré du sac Birkin de Hermès. Les Nippones ont créé une série de sacs à partir du tapis-rouge de Cannes, dont un modèle inspiré du sac Birkin de Hermès.

    Basées à la Friche de la Belle de Mai à Marseille , les Nippones vendent leurs créations sur les marchés locaux pour 50€ pièce. Sur leur stand, les créatrices ont installé leur propre tapis rouge, sur lequel elles invitent les clients à marcher. “Personne ne nous croit quand on leur dit que c’est le vrai”, ironisent-elles.

    À Saint- Cyr-sur-mer, ou à la Cité des arts de la rue à Marseille, “les gens sont assez intrigués et intéressés. Notre stand se voit de loin, on nous reconnait grâce à ça”, ajoutent-elles. “On nous a même demandé d’en faire des sacs à vin, pour des p roducteurs locaux installés à Cannes. Cela fait sens pour eux de réutiliser la moquette du festival pour les caves du coin”, précisent-elles.

    Les Nippones ont créé une série de sacs à partir du tapis-rouge de Cannes. Les Nippones ont créé une série de sacs à partir du tapis-rouge de Cannes.

    “Il faut garder en tête que le produit a vécu”

    Elles le conçoivent, vendre des sacs créés à partir de matières recyclées n’est pas chose facile. “Cela reste compliqué à marchander. Il est encore trop tôt pour vendre du déchet, ce n’est pas rentré dans les mœurs”, déplorent-elles.

    “Il faudrait presque le cacher, mais nous, nous sommes fières de faire revivre des matières qui devaient partir à la décharge et de les transformer”, explique Elsa. “Je viens d’une famille modeste où le recyclage n’est pas une nouveauté. Chez nous rien ne se jette”, approuve Nathalie.

    Le produit présente quelques cicatrices issues de son ancienne vie. “Certes il est abimé à certains endroits, il n’est pas parfait mais il faut garder en tête que c’est un produit qui a vécu”, précisent-elles.

    Un tapis de 60 mètres de long changé tous les jours à Cannes

    Après chaque édition du festival de Cannes, les organisateurs se retrouvent avec plusieurs tonnes de tapis sous les bras. Installé sur les marches, il mesure 60 mètres de long, et s’étale sur 240 m². Il est changé chaque jour par les équipes d’installateurs. Même si le festival a divisé cette fréquence de remplacement par deux depuis 2021, économisant ainsi 950 kilos de tissu, la quantité de moquette restante à la fin de la quinzaine reste considérable. C’est pourquoi l’introduction de cette matière dans un circuit de recyclage est particulièrement importante.

    “C’est intéressant pour nous de travailler avec le festival de Cannes car c’est une grosse machine énergivore, qui fonctionne depuis longtemps. Les organisateurs se rendent compte eux-mêmes de ce qu’ils produisent et jettent”, nous explique Ariane Leblanc, chargée de développement et des adhérents à la Réserve des arts .

    Collecté dans des entrepôts, le tissu peut ensuite retrouver l’utilité qu’il a perdu. Les Nippones ne sont d’ailleurs pas les seules à en avoir bénéficié. “Nous en avons également fourni une partie à Leslie Bourgeois, une scénographe qui en a fait des k imonos pour son adaptation de La mouette , une pièce de théâtre d’Anton Tchekhov”, ajoute Ariane Leblanc.

    À voir également sur Le HuffPost: Sur le tapis rouge de Cannes, Omar Sy était survolté

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      Cette enzyme dévore le plastique PET

      news.movim.eu / JournalDuGeek · Saturday, 14 May, 2022 - 10:00

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    L'humanité a un problème de plastique. Malgré les efforts de recyclage, nous en rejetons beaucoup trop dans la nature, ce qui menace des écosystèmes entiers… Et nous-mêmes, au bout du compte.

    Cette enzyme dévore le plastique PET

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      Ne discutez pas : en France, TOUT se surtaxe, même le recyclé !

      h16 · ancapism.marevalo.net / Contrepoints · Monday, 8 February, 2021 - 08:30 · 6 minutes

    par h16

    Ce n’est pas parce que la situation est morose et les soirées d’hiver un peu longues actuellement qu’il faut se laisser aller à la mélancolie. Pour éviter la déprime, rien de tel qu’un peu de sport, par exemple un combat de sumo. Et en France, quoi de mieux que deux grosses entités étatiques pour se pouiller vigoureusement ?

    Pour ce combat de pachydermes , je vous propose deux ministères bien trop dodus jetés l’un contre dans une empoignade aussi grotesque qu’illustratrice des dérives consternantes de notre exécutif.

    D’un côté, nous trouvons Minicul, le ministère de la Culture qui est particulièrement décidé à remplir ses caisses, pourtant déjà beaucoup trop abondées par un contribuable exsangue en échange d’efforts culturels désastreux, depuis l’autoflagellation rituelle à tout propos jusqu’aux navrantes productions habituelles des cultureux officiels en passant par les redevances audiovisuelles permettant par exemple à la poignée de radios d’État de se goinfrer un budget supérieur au budget combiné de 330 radios privées du pays.

    De l’autre, c’est Minitrans, le ministère de la Transition énergétique, énorme pachyderme à l’embonpoint d’autant plus significatif que ses missions ne cessent de croître avec gourmandise et qui semble décidé à pousser une de ses biens trop nombreuses marottes, à savoir celle du recyclage sans lequel toute stratégie écolo-médiatique ne saurait trouver grâce auprès de l’électeur bioconscientisé correctement syntonisé avec Gaïa.

    Le combat entre Minicul et Minitrans est déjà âpre, et chacun de ces gros monstres dodus n’entend pas lâcher l’affaire. L’enjeu est d’importance puisqu’à n’en pas douter, il marquera la direction du pays dans les prochaines années : doit-on tout faire pour recycler, ou peut-on continuer à taxer malgré tout comme il fut fait jusqu’à présent, c’est-à-dire jusqu’à la corde et au détriment d’absolument toute considération économique, écologique, pratique et sociale ?

    Toute l’histoire part du besoin affiché, pour le ministère de la Transition Trucmuche, de favoriser la filière du recyclage des téléphones portables, ce qui permet d’en accroître la durée de vie, évite la pollution liée à leur rejet et à la production de nouveaux appareils. Bonus supplémentaire évident : ce recyclage permet de créer de nouveaux emplois sur le territoire et, pour les frétillants politiciens, c’est l’occasion de rappeler tous les efforts qu’ils font afin de lutter contre le fléau du chômage. Si on y ajoute qu’en plus, les emplois concernés sont souvent associés à une mission de réinsertion, c’est le pompon : toutes les cases sont cochées, voilà du projet bien choupinet qu’on n’aura pas de mal à vendre auprès de l’électeur.

    Ce serait aller un peu vite en besogne : nous sommes en France et lorsqu’elle n’est pas formellement interdite, toute activité appelle forcément une ou plusieurs taxes roborative pour l’un ou l’autre ministère chargée de la collecter. C’est ici le cas de Minicul qui insiste pour que, même sur ces appareils, soit collectée l’indispensable, géniale et si productive Taxe sur la Copie Privée qui tabasse à peu près tous les supports numériques en France et permet de durablement coincer l’Hexagone en queue de peloton des pays de la révolution numérique en y faisant intelligemment exploser les prix des supports.

    Sacem, nouveau logo Pour les tenants compulsifs de la taxation (derrière lesquels on ne saura s’étonner de trouver la SACEM), l’affaire est claire : ces smartphones, même reconditionnés, sont des supports numériques et doivent donc s’acquitter de la petite taxounette en question à hauteur de 14 euros pour 64 Go de mémoire, ce qui propulse immédiatement les smartphones reconditionnés dans le champ de l’invendable.

    Smartphone recyclé trop cher car trop taxé, donc pas de vente, donc pas de collecte de taxe ? Peu importe. Pas de vente, pas de recyclage, pas d’emplois ? Ce n’est pas grave puisque l’emploi des taxateurs ne sera, lui, pas remis en cause par ces décisions.

    Évidemment, le Minitrans a fait part de ses griefs à Minicul qui n’entend pour le moment pas lâcher le morceau.

    Si tout ceci est assez consternant, c’est aussi assez peu cohérent de la part des deux mastodontes bureaucratiques. Ainsi, on apprend sans surprise que « Les marges du secteur sont très faibles, ajouter 14 euros par appareil risque de tuer un secteur en croissance » , sans que, pourtant, personne ne veuille s’interroger sur les raisons intrinsèques qui imposent des marges si faibles à ce secteur.

    On ne semble pas plus s’interroger sur le fait que l’emploi en France coûte si abominablement cher ou que les contraintes l’entourant sont si fortes, depuis les conditions de travail jusqu’à la formation du salaire en passant par la paperasserie administrative dantesque dans laquelle on noie copieusement chaque entreprise hexagonale, pas plus que l’incitation à rester le cul dans son canapé sont, elles aussi, si élevées – surtout actuellement.

    Mais plus à propos, cette petite histoire illustre une fois encore qu’une taxation délirante empêche le développement d’activités, et que, confrontés au problème, les ministères concernés s’empressent de trouver un moyen… de taxer autrement, tout au plus.

    Quant au constat qu’une taxe fusille de l’emploi, il ne sera surtout pas transposé à d’autres taxes sur d’autres activités. Du reste, la France croule sous le travail et le plein emploi et il n’y a donc aucune raison de s’inquiéter de l’avalanche de taxes qu’elle subit depuis des décennies.

    Le problème de cohérence ne s’arrête pas là lorsqu’on lit Minitrans qui découvre ainsi que « Taxer le reconditionné, c’est taxer deux fois le même produit : neuf et d’occasion » . Oh, ça alors !

    Ainsi donc, taxer deux fois serait méchant-méchant ?

    Vous voulez dire que taxer deux fois un bien, par exemple une habitation une première fois chaque année pendant toute la durée où elle appartient à quelqu’un, puis la taxer encore une fois lorsqu’elle serait léguée en héritage à ses enfants, ce serait aussi méchant-méchant ?

    Ou bien serait-ce comme taxer un revenu déjà taxé, chose qui se pratique en long, en large et en travers en France avec par exemple la CSG dont une partie, pourtant prélevée automatiquement, est réintégrée pour le calcul de l’impôt ( on taxe une taxe , c’est français et tout le monde semble trouver ça normal) ?

    Voilà une position étonnante de la part d’un ministère, et qu’on souhaiterait voir plus souvent pour tous les autres !

    En attendant, on ne pourra qu’observer Minicul et Minitrans se bouffer entre eux pour savoir comment taxer les Français jusque dans leurs smartphones recyclés, et pour des montants qui ne méritent objectivement pas le temps passé (on parle de quelques millions d’euros), sauf à considérer uniquement l’appétit vorace et jamais rassasié des sociétés d’ayants-droit collectrices de ces montants…

    En ce moment, compte tenu de la situation économique, politique et sociale du pays, c’est vraiment un combat indispensable.
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