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      chapitre 16 On ne peut vivre qu'une destinée à la fois extrait 91

      Angélique Andthehord · Thursday, 1 September, 2022 - 19:05 · 1 minute

    … par un instituteur qui, lui, n'intervenait jamais pour empêcher que je fusse victime de violences à l'école. Pourtant, en classe, il me traitait comme si j'étais sa chouchoute, faisant preuve, continuellement, d'une injustice grossière en ma faveur. Moi, la chouchoute de l'instit ? Non mais c'est le monde à l'envers, sans déconner ! On aurait dit qu'il faisait ça exprès pour tenter de monter les enfants de Cesson contre moi. J'avais honte ! D'autant que, quand il me regardait, il m'a déjà semblé voir de la haine dans ses yeux mais jamais de tendresse. Même qu'au début de l'année, il m'avait rejetée dédaigneusement par un :

    « Toi, j't'apprendrai rien. T'en sais déjà trop. »

    alors que tout ce que l'école et lui-même étaient supposés connaître de moi, c'était mon bulletin scolaire de l'année précédente, lequel était tellement moyen que la directrice de l'école de Courbevoie m'avait prévenue que mon passage en CM2 n'allait peut-être pas être accepté dans ma nouvelle école.

    Mon maître du CM2, lui aussi, était nouveau à l'école de Cesson, tout comme le directeur qui, d'ailleurs, m'avait aussi dit des trucs bizarres à l'oreille, le jour de la rentrée, avant de m'envoyer dans l'autre classe de CM2 : il m'avait dit qu'il attendait de moi mieux que la perfection.


    extrait de : La Courbevoisienne de Cesson


    #ennui #Cesson #peur #mystère #angoisse #école #ambiance #timidité #solitude #traumatisme #tristesse #désagrément #balivernes #rejet #dédain #instituteur #enseignement #favoritisme

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      Comment se refaire des amis? L'ultime défi pour réussir son changement de vie

      news.movim.eu / HuffingtonPost · Sunday, 3 July, 2022 - 05:30 · 6 minutes

    "Je n’avais jamais été à Biarritz, je ne connaissais rien ni personne", raconte Manon, originaire de Lille, qui a rejoint Biarritz seule, à l'âge de 20 ans.

    CHANGER DE VIE - À 20 ans, Manon a quitté sa ville de toujours , Lille, pour s’installer sur la côte basque, à Biarritz. “Je suis franco-italienne et l’envie de soleil de mon père m’avait martelé le cerveau. J’avais fini mes études et avant même de trouver un job, je me suis posée la question: où ai-je envie de vivre?”.

    Un changement d’environnement radical, mais qui peut être difficile une fois sur place. “J’ai tout quitté. Mes potes étaient dans le Nord ou en région parisienne, je n’avais jamais été à Biarritz, je ne connaissais rien ni personne”, se rappelle Manon, qui a aujourd’hui 28 ans. Angle mort des changements de vie, la question des liens sociaux est en effet essentielle pour l’intégration dans un nouvel endroit.

    Comme Manon, Muriel, 45 ans, et Émile, 38 ans, ont raconté ces dernières années au HuffPost leur changement de vie , ayant respectivement quitté Paris pour Nantes et la baie du mont Saint-Michel. Tous trois répondent aujourd’hui à la question: est-ce facile de se refaire des amis après un changement de vie, et comment s’y prendre? Une interrogation qui traverse bien des Français, alors que la pandémie de Coronavirus a provoqué de nombreux changements de vie.

    L’importance du choix du lieu

    “Je n’ai pas vraiment vu une différence dans mes relations sociales, Nantes est une grande ville, et qui reste assez proche de Paris”, débute Muriel qui a troqué son attache parisienne pour la capitale de l’Ouest. “En fait, je me doutais que c’était une ville où je me sentirais bien, car elle correspond à mes valeurs, ça n’a donc pas été étonnant qu’on s’y est vite fait des amis”, explique-t-elle.

    Émile, qui a ouvert sa brocante et friperie en baie du mont Saint-Michel à l’été 2021, a choisi la région normande pour les attaches, notamment familiales, qu’il y avait déjà. “ On s’est dit pourquoi aller dans un endroit qu’on ne connaît pas alors qu’ici on connaît l’environnement, mais on le connaî t aussi socialement”, se souvient-il. À Nantes, Muriel avait également des amis qui s’y étaient déjà installés.

    “Ça aurait été intéressant de s’installer dans une région où on ne connaissait personne, mais en plus de ce changement de lieu de vie, j’avais aussi mon projet entrepreneurial, ça faisait beaucoup. Ici, je savais qu’un certain nombre de commerçants, de personnes allaient me soutenir, et c’est d’ailleurs ce qu’il s’est passé”, poursuit l’ancien salarié.

    Travail, activités, école: les lieux pour rencontrer

    De son côté, Manon, elle, ne connaissait pas du tout Biarritz et n’y avait pas de connaissances. “J’avais juste échangé sur Instagram avec un gars qui est ensuite devenu un super pote”, se rappelle-t-elle. Mais elle n’a néanmoins pas eu de mal à s’intégrer dans la station balnéaire. “Je me suis vite fait des amis quand je suis allée travailler chez Quicksilver. Ça peut vraiment passer par ton taf, les collègues que tu rencontres”, met-elle en avant.

    Pour Émile, son magasin est aussi devenu “le catalyseur des relations”. “Ça crée beaucoup de liens. Au fil de leurs visites, j’ai des clients qui deviennent des copains puis des amis. Et je m’entends bien également avec les autres professionnels”, complète-t-il.

    Je pense qu’il faut multiplier les activités. Par exemple, si tu travailles depuis chez toi, pourquoi pas rejoindre un open space en ville, ou s’inscrire à des activités Manon

    Manon, qui a cofondé le site Allons rider conseille: “Je pense qu’il faut multiplier les activités. Par exemple, si tu travailles depuis chez toi, pourquoi pas rejoindre un open space en ville, ou s’inscrire à des activités, etc.”. “Et si tu surfes comme moi, évidemment tu rencontres des gens”, ajoute-t-elle en riant.

    Pour Muriel, des relations peuvent aussi se nouer par le voisinage ou l’école. “Quand les enfants sont petits, on rencontre facilement leurs parents à l’école, et certains peuvent devenir des amis. Ça serait différent si j’arrivais aujourd’hui, contrairement à il y a cinq ans, car ma fille est adolescente maintenant”, illustre-t-elle.

    Retrouver régulièrement ses amis d’origine

    En plus des rencontres spontanées, Manon a aussi utilisé les réseaux sociaux. La passionnée de sports de glisse, qui compte aujourd’hui plus de 160.000 abonnés sur son compte Instagram , raconte: “A l’époque j’avais 10.000 abonnés et j’écrivais des articles tous les jours, j’échangeais avec ma communauté et du coup, j’étais aussi facilement invitée à des événements”.

    “Mes amis viennent aussi me voir régulièrement, notamment parce que c’est un peu une destination de rêve, ou alors on s’organise des voyages ailleurs. Aujourd’hui, on peut vraiment garder le lien avec les appels vidéo”, poursuit-elle. Muriel a également pris l’habitude de recevoir ses amis: “Ils adorent Nantes, et les relations changent, c’est plus intense, car on se voit moins souvent, mais plus longtemps”.

    “On a un certain nombre de nos amis qui viennent, d’autres qui ont rejoint Nantes ou Granville, mais il y a quand même un éloignement, chacun est dans sa vie, surtout avec les enfants, ce n’est pas tout rose”, nuance Émile.

    Des amitiés pas toujours faciles à nouer

    Le commerçant souligne en effet que les nouvelles amitiés ne se nouent pas toujours facilement. “Pour ma femme, c’est plus compliqué par exemple. Elle est en télétravail, car elle bosse pour une ONG et on a un enfant en bas âge, donc on n’a pas une mobilité exceptionnelle, on ne peut autant sortir le soir qu’avant”, illustre-t-il.

    Pour lui, le fait d’avoir un enfant peut renforcer l’isolement. “On n’a pas de famille sur place, ça ne s’arrête jamais en quelque sorte. Ça n’aurait pas forcément été différent à Paris, mais on aurait pu demander à des amis de le garder un soir pour sortir”, explique-t-il.

    Manon confie également avoir connu quelques moments difficiles. “Au début, je ne voyais ma famille que tous les six mois donc c’était dur de ce côté-là, et c’est vrai que Biarritz est aussi un lieu de passage où tu peux te faire des amis puis te retrouver seul”, raconte-t-elle.

    “Il faut avoir des liens solides quand on part en fait”, souligne Émile. “L’image qu’on a, souvent, c’est qu’en n’étant plus en ville, on a des horizons qui s’ouvrent, parce qu’on est plus proches de la nature, mais quand on part on est aussi plus resserrés sur le noyau familial”, tient-il à conclure, en guise de rappel.

    A voir également sur Le HuffPost: “5 ans après avoir tout quitté pour surfer dans les Landes, voilà à quoi ressemble sa vie”

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      chapitre 15 Mon choix extrait 40

      Angélique Andthehord · Thursday, 6 January, 2022 - 05:23

    Revenons à l'école ! bien à contre-cœur !!

    Quand j'y suis allée la première fois, j'avais cinq ans et je souhaitais profondément y être admise parce qu'à la maison, j'étais la seule petite au milieu des grands ; j'avais besoin de rencontrer mes pareils. En plus, à la maison, personne ne m'apprenait à lire et à écrire. Je me suis déjà vue pleurer devant un de mes petits livres ouvert parce que j'étais désespérément incapable d'en décrypter les écritures. Incontestablement, l'école était pour moi une providence.

    Mon projet d'école était parfaitement défini en mon esprit : un an de maternelle pour échanger avec mes semblables et un an de grande école pour comprendre les codes de la communication écrite.


    extrait de : La grande porte


    #école #solitude

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      chapitre 15 Mon choix extrait 34

      Angélique Andthehord · Wednesday, 29 December, 2021 - 07:49

    Étais-je la seule élève ou étions-nous beaucoup à avoir pensé à des choses comme ça ? Je n'en sais rien car, dans la classe, la maîtresse ne donna la parole à personne pour en discuter et, en récréation, personne ne voulait parler avec moi.

    En récréation, les filles étaient chacune avec sa copine, elles ne se parlaient que deux par deux. Il n'y avait pas de mise en commun possible de nos impressions.

    C'est inquiétant, ce comportement, quand on y pense. Est-ce là l'attitude naturelle de nos congénères ou serait-ce une défaillance comportementale provoquée par des ordres inappropriés émanant des adultes de l'école, auxquels tous les enfants sont tenus d'obéir ?


    extrait de : JUSTICE !


    #restriction #école #réflexion #fausseté #comportement #mœurs #solitude #trouble

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      chapitre 14 Créons le mouvement ! extrait 106

      Angélique Andthehord · Wednesday, 11 August, 2021 - 02:53

    Depuis que l'accident s'était produit, les après-midi, j'étais tout le temps restée sur l'aire de jeux. Je n'étais plus allée me promener autour du bâtiment parce qu'il n'était pas question de passer devant le portique alors que j'étais dans mes habits sales, devant les garçons qui m'auraient dit de dire que j'étais amoureuse d'Éric alors que j'étais moche et sale. J'avais attendu le jeudi.

    Jeudi tantôt, dans mes vêtements tous propres… je renonçai à faire le tour du bâtiment et passer devant le portique. Même si je n'étais plus sale, j'étais toujours honteuse. Après ce qui s'était passé, Éric ne voulait sûrement plus jamais m'entendre dire que j'étais amoureuse de lui. Il avait sûrement tout raconté à ses copains qui m'attendaient pour me montrer du doigt et se moquer de moi. C'était fini, plus rien à espérer.


    extrait de : LE MOMENT D'Y VOIR PLUS CLAIR


    #explication #bêtise #peur #découragement #honte #tristesse #solitude #colonie #amoureux #amour #incompréhension

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      chapitre 14 Créons le mouvement ! extrait 105

      Angélique Andthehord · Tuesday, 10 August, 2021 - 08:28

    Ma monitrice, au lieu de dénoncer l'injustice, chercha plutôt à amadouer le barbu :

    « Oh, allez ! sois sympa. Elle est triste, elle voudrait écrire à ses parents.

    - Non mais tu rigoles ! Tu t'rends compte du temps que ce pauvre Jean-Pierre a passé à empiler les valises de tous les gamins d'la colonie dans l'grenier ? Et maintenant, tu voudrais que j'lui dise de tout enlever et tout recommencer pour un papier à lettres oublié au fond d'une valise ? Ça s'trouve, il y est même pas, son papier, dans sa valise. Si elle l'a pas, c'est qu'elle l'a oublié chez elle. Et maintenant, elle veut nous faire des histoires… Non, non, pas question ! Faut pas qu't'écoutes tout c'que les gamins racontent. Sinon, t'as pas fini. »

    Sur ces mots, il se dépêcha de partir pour couper court à la discussion.


    extrait de : LA BARBE !


    #punition #moniteur #explication #compréhension #interdiction #monitrice #solitude #incompréhension

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      chapitre 14 Créons le mouvement ! extrait 81

      Angélique Andthehord · Tuesday, 13 July, 2021 - 05:27

    Mais là, à cause de l'accident, ce n'était plus du tout la même chose. Si je voulais continuer à aimer Éric, ça voulait dire que je devais me montrer moche, sale et ridicule. Il allait se moquer de moi et tout répéter à tout le monde. Toute la colonie allait se moquer de moi et Éric ne voudrait plus jamais de moi pour amoureuse.


    extrait de : L'ÉPREUVE DE MI-PARCOURS


    #enfance #tristesse #colonie #tourment #catastrophe #honte #humiliation #solitude #amour #épreuve

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      chapitre 14 Créons le mouvement ! extrait 74

      Angélique Andthehord · Monday, 5 July, 2021 - 08:52

    Le deuxième jour, ne subissant plus aucun inconfort, je m'assis tranquillement à ma place, à l'extrémité de mon tube, bien décontractée.

    J'étais bien, toute seule, à l'extrémité de mon tube. De toute façon, en règle générale, à la colonie comme à l'école, j'étais tout le temps toute seule. Alors, j'étais habituée, je ne m'ennuyais jamais. Je me promenais dans mon imaginaire et me racontais plein de belles histoires.

    Par contre, la nouvelle visite du prince Éric à l'entrée de ma grotte, elle ne fut pas imaginaire, celle-là !


    extrait de : ÉRIC


    #enfance #colonie #amoureux #solitude

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      chapitre 14 Créons le mouvement ! extrait 62

      Angélique Andthehord · Monday, 21 June, 2021 - 06:12

    Seule à nouveau, je chassai la mélancolie qui voulait m'envahir en me raccrochant à ma passion pour le théâtre.

    Mon public réclame mon retour sur les planches. Il veut que je lui écrive la fin de l'histoire.

    Intérieurement, je caressai la couverture de mon livre et m'imprégnai de mon rôle.


    extrait de : SOURIRE


    #enfance #solitude #théâtre #histoire #jeu #comédie #vacances