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      Tous les sondages des législatives 2022 dans notre compilateur au 14 mai

      news.movim.eu / HuffingtonPost · Saturday, 14 May, 2022 - 04:55 · 3 minutes

    Tous les sondages des législatives 2022 dans le compilateur du HuffPost. Tous les sondages des législatives 2022 dans le compilateur du HuffPost.

    POLITIQUE - Pendant la campagne de l’élection présidentielle, ils étaient commentés presque nuit et jour. Certains leur reprochaient même de dicter le tempo. À moins d’un mois du premier tour des élections législatives (dimanche 12 juin) et alors que les partis sont en ordre de marche ou presque, les sondages sont beaucoup plus discrets. Mais ils commencent tout de même à apparaître ( et à fâcher Jean-Luc Mélenchon ).

    Les instituts qui les publient appellent cependant à les prendre avec encore plus de précautions qu’il y a quelques semaines. “C’est une élection plus compliquée à analyser que la présidentielle”, reconnaît ainsi Bruno Jeanbart, vice-président d’OpinionWay, institut qui a publié mardi 10 mai sa première enquête pour Les Échos . “Ces enquêtes sont à prendre avec de grandes pincettes”, abonde François Kraus, directeur du pôle politique de l’Ifop qui a publié la sienne le jeudi 12 avec TF1.

    Impossible de faire un sondage par circonscription

    Si l’on rappelle souvent qu’un sondage n’est pas une prévision, mais un instantané de l’état de l’opinion au moment où il est effectué, ce scrutin présente un autre problème: l’offre politique est différente dans les 577 circonscriptions. Et pour des raisons évidentes de faisabilité (et de budget), il est impossible de faire 577 enquêtes qui donneraient la température dans chaque territoire et offrirait une photographie complète.

    “Sans offre politique définitive, on effectue des enquêtes au niveau national avec des intentions de vote qui ne tiennent pas compte de chaque circonscription”, relève Jean-Daniel Lévy, directeur délégué d’Harris Interactive qui a déjà publié trois vagues pour le magazine Challenges . Ce sont justement ces enquêtes que nous compilons dans le graphique ci-dessous qui présente l’évolution des intentions de vote au premier tour pour chaque camp. Il donne une idée du rapport de force entre les différents camps alors que la liste définitive des candidats ne sera pas connue avant une semaine.

    Ce que l’on constate, c’est que les trois blocs apparus au soir du premier tour de la présidentielle sont bien là. Différence notable à ce stade, l’union de la gauche dans la NUPES est en tête dans toutes les enquêtes qui ont été publiées alors que Jean-Luc Mélenchon est arrivé troisième le 10 avril.

    La majorité présidentielle en tête des projections

    Faut-il dès lors considérer la gauche comme la favorite de ces législatives? Rien n’est moins sûr. Deux instituts (Harris Interactive et Opinion Way) ont publié des projections de composition de l’Assemblée (à prendre avec encore plus de précautions) qui placent LREM et ses alliés en bonne position.

    La majorité présidentielle y est créditée de 300 à 350 sièges (la majorité est à 288) quand la NUPES est entre 105 et 165. Les Républicains qui sont donnés à moins de 10% dans les sondages au premier tour peuvent envisager de 30 à 70 sièges (contre une centaine aujourd’hui) tandis que le RN donné à 23% au premier tour, est entre 20 et 80.

    L’amplitude des fourchettes montre bien toute la difficulté pour les sondeurs de se projeter sur la composition de l’Assemblée le soir du 19 juin. Dans le mois qui vient, les intentions de vote au premier tour vont cependant s’affiner (même si les dissidences qui s’annoncent nombreuses et l’abstention attendue à un niveau très élevé vont compliquer la tâche des sondeurs) et d’autres enquêtes vont surgir: des sondages réalisés circonscription par circonscription pour connaître le rapport de force pour une personnalité. Pour l’heure, il en existe, mais ces enquêtes sont commandées par les partis politiques et restent confidentielles.

    Le compilateur de sondages du HuffPost , comment ça marche?

    Chaque nouveau sondage d’intentions de vote pour la présidentielle est pris en compte dans notre compilateur. Celui-ci calcule alors la nouvelle moyenne des scores réalisés par chaque camp sur les cinq dernières enquêtes publiées. Plus l’enquête est récente, plus son poids est prépondérant dans cette moyenne. Cliquez ici pour télécharger la liste de tous les sondages utilisés pour cet article.

    À voir également sur Le HuffPost: Comment les instituts de sondage conçoivent les résultats que vous voyez à 20h les soirs d’élection?

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      La popularité de Macron perd cinq points, Mélenchon progresse - EXCLUSIF

      news.movim.eu / HuffingtonPost · Friday, 6 May, 2022 - 15:03 · 3 minutes

    Macron perd 5 points de popularité, Mélenchon en gagne 2, selon notre sondage YouGov de ce début mai 2022. Macron perd 5 points de popularité, Mélenchon en gagne 2, selon notre sondage YouGov de ce début mai 2022.

    POLITQUE - Le président de la République sortant a été réélu, mais son image se dégrade auprès des Français. Emmanuel Macron conserve une cote de popularité à un haut niveau par rapport à la moyenne de son premier quinquennat, mais malgré tout en baisse.

    Selon le baromètre mensuel YouGov pour Le HuffPost réalisé entre le 2 et 4 mai, Emmanuel Macron perd cinq points de popularité pour arriver à 32% d’opinions favorables. La popularité du président de la République s’effondre particulièrement chez les 18-34 ans (-8 points) et les 35-54 ans (-6 points). Elle reste stable chez les 55 ans et plus, ceux qui ont le plus voté pour lui à la présidentielle.

    Macron revient à son niveau avant-guerre en Ukraine

    Le président paierait-il son immobilisme? Deux semaines après sa réélection, Emmanuel Macron n’a toujours pas nommé de Premier ministre. Or, il avait promis que le chef de son gouvernement serait directement chargé de la planification écologique, un sujet déterminant auprès des tranches d’âges les plus jeunes. De même, alors qu’il avait promis à Marseille que son deuxième quinquennat “serait écologique ou ne serait pas”, aucune mesure forte en matière environnementale n’a été annoncée pour l’instant, malgré l’urgence climatique.

    La chute de sa popularité reste malgré tout maitrisée, puisque sa moyenne d’opinion favorable se situe entre 28% et 33%, à une exception près : lors de l’invasion russe en Ukraine. Cependant, comme le montre notre schéma ci-dessous, il s’agit aussi de la deuxième baisse d’affilée dans l’opinion pour le chef de l’État . Un point à ne pas négliger dans le contexte des élections législatives à venir, et alors que son adversaire de gauche Jean-Luc Mélenchon, lui, progresse.

    L’ombre de Mélenchon?

    Le candidat de La France Insoumise, arrivé troisième à la présidentielle, a tout fait pour s’imposer comme le premier adversaire d’Emmanuel Macron, et ce, avant même que le second tour ne soit joué . Les opinions positives à son encontre grimpent de deux points entre avril et mai, pour atteindre 21%; il n’est devancé que par Marine Le Pen (27%, +1) et Edouard Philippe (25%, stable) .

    Grâce à sa stratégie d’union de la gauche, menée tambour battant et avec succès? Le doute est permis. Car si les sympathisants LFI le plébiscitent (86% en ont une opinion favorable), Mélenchon dévisse chez ceux du PS: 24% d’opinion favorable, soit une chute de 9 points en un mois. Les âpres négociations entre le PS et LFI pour l’alliance laissent des traces: comme au sein du parti où plusieurs voix se sont élevées contre, les militants restent dubitatifs sur la personne de Jean-Luc Mélenchon. À noter que sa popularité augmente également chez les sympathisants RN, +4 points.

    Le chef de file insoumis brigue Matignon à l’issue des législatives. Il entend composer un bloc majoritaire suffisant pour imposer une cohabitation au président de la République. Sur ce point, il a l’opinion publique avec lui: comme le montrait une enquête YouGov pour Le HuffPost , les Français sont majoritairement favorables (58%) à une cohabitation. Mais Jean-Luc Mélenchon n’a pas leur préférence.

    Enquête réalisée du 2 au 4 mai 2022 auprès de 1008 personnes représentatives de la population nationale âgée de 18 ans et plus, selon la méthode des quotas. En partenariat avec:

    À voir également sur Le HuffPost: “La République En Marche” change de nom et devient “Renaissance”

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      Un gouvernement par sondages

      h16 · ancapism.marevalo.net / Contrepoints · Monday, 8 March, 2021 - 08:30 · 6 minutes

    Sondage quizz enquete etude

    par h16

    Adolphe Thiers expliquait que, par essence, « gouverner c’est prévoir » . Hollande nous aura depuis amplement montré que « gouverner, c’est pleuvoir » (notamment des taxes sur les Français). Quant à l’avènement de son dauphin Macron, il nous prouve chaque jour qu’en France, « gouverner c’est illusoire ».

    hollande humide et triste

    Soit, j’en conviens : l’année qui vient de s’écouler a été rude pour tous, partout dans le monde et les gouvernements ont dû faire assaut de réactivité pour gérer les crises qui leur sont tombées dessus. Néanmoins, le gouvernement français a notoirement marqué l’opinion publique française, européenne et mondiale par sa médiocrité consternante et le manque maintenant flagrant de toute direction claire .

    Les semaines qui ont suivi la découverte des premiers cas de covid en France ont ainsi été marquées par une série de prises de décisions rapides et désordonnées à base de « quoi qu’il en coûte « . Derrière les accents martiaux se cachait une improvisation totale qui a assez rapidement donné un côté grotesque aux pompes républicaines du président et de sa cour.

    Le contraste avec d’autres pays a été assez violent : les responsables politiques étrangers ont été souvent aussi brouillons mais toujours moins dramatiques et théâtraux dans leurs allocutions que Macron et son équipe.

    Les ministres qui se sont succédé ont frappé par le côté invraisemblablement hors-sol de leurs interventions publiques, le décalage avec la souffrance du peuple qu’ils martyrisent depuis un an étant encore plus frappant lorsque les décisions contradictoires s’accumulent sur un rythme de mitraillette à décrets idiots.

    Cette tendance était déjà perceptible pour la vie politique habituelle où chaque loi n’était plus que la réponse hâtive et médiatique à des problèmes de fond jamais abordés.

    Avec la pandémie, l’hystérisation de la société et la mise en place d’une autocratie sanitaire sont devenues beaucoup plus visibles : nos piètres dirigeants, bureaucrates engoncés dans un moule énarchique étroit et paralysant, sont infoutus de développer une vision quelconque pour le pays qui ne soit pas intellectuellement engluée quelque part dans les années soixante, à base de plans quinquennaux, de puissance publique et de lourdes administrations redondantes qui ont tous un aspect de plus en plus décalé et ridicule à mesure que la France perd son rang dans le concert des nations.

    Et lorsque poussés dans leurs retranchements par l’actualité, ils doivent prendre des décisions fermes, elles sont au mieux dépassées au moment du discours, au pire dénoncées ou annulées un peu plus tard par une nouvelle actualité.

    La juxtaposition de ces décisions arbitraires, parfois à quelques jours de distance, fait très mal à leur crédibilité générale et impose plusieurs questions de même teneur : mais qui dirige réellement ? Parmi cette brochette d’incapables imbus d’eux-mêmes, qui décide d’avoir une vision au-delà du périphérique parisien, au-delà des deux prochaines semaines, au-delà de l’une ou l’autre échéance électorale mesquine ?

    Tout se passe comme si ces responsables politiques, véritables poulets sans tête d’une République aux abois politiquement et financièrement, décidaient de l’action du jour à l’aune de données sociologiques très évolutives voire volatiles : un coup c’est oui, un coup c’est non, un coup c’est sûr, un coup ça ne l’est pas et demain, tout sera différent.

    Ce qui est devenu visible, criant et évident avec cette crise qui n’en finit pas de durer inutilement, c’est que notre classe politique ne dirige plus et ne gouverne plus : elle sonde .

    Il n’y a plus guère que ça : ça tâte le pouls, ça évalue l’opinion, ça cherche à savoir ce qui se passe dans la tête des individus lambda (et ça pousse le vice jusqu’à vouloir l’espionner de toutes les façons possibles précisément pour cela), ça fait du prospect marketing , ça vend du narratif, du buzz et des concepts fumeux (depuis le care jusqu’au vivrensemble en passant par de la transition écologique, du monde d’après, de la laïcité, de l’inclusivité et du bourrage de mou flou et con), mais pour ce qui est de construire un avenir, préparer le terrain pour la prochaine génération, donner des chances au pays et à ses habitants, plus personne.

    Tout ce qui compte, c’est faire durer et pour cela, il faut sonder, sonder et sonder encore. Évidemment, lorsque les sondages sont contradictoires, ça donne ce qu’on observe : confusion et n’importe quoi à tous les étages.

    Ainsi, comment concilier d’un côté le sondage de La Voix de Son Maître qui annonce que les deux-tiers (66 % donc) des Français seraient favorables aux confinements locaux le week-end, alors que, le même jour, un autre sondage de la Chaîne de Connivence annonce pour sa part que 65 % des Français seraient opposés à un couvre-feu à 18 heures et un confinement le week-end ?

    De telles informations s’égarant dans les hangars vides que sont les têtes de Véran ou Castex, rebondissant sur leurs parois caoutchouteuses en faisant des petits pings rigolos, ne peuvent aboutir qu’à de nouvelles décisions ridicules, contradictoires et expliquées dans un sabir technocratique confus avec l’assurance et la fermeté de ton qui caractérisent les cuistres et les imbéciles les plus compacts.

    De la même façon, Macron et sa clique multiplient les appels à des comités de citoyens prétendument tirés au sort qui auront pour mission de pondre un salmigondis de propositions loufoques dont le pouvoir ne saura rien faire tant elles iront en pure contradiction avec d’autres prises auparavant.

    Toujours dans le même ordre d’idées, les écouillés du pouvoir ont exorcisé leur peur de prendre le moindre risque en utilisant la procuration d’un « conseil scientifique » en carton qui, lui aussi, se fera fort de prendre des décisions confuses faciles à outrepasser le cas échéant, et dont les membres pourront préconiser d’un côté le contraire de ce qu’ils voudraient imposer de l’autre sans craindre de péter un klaxibule, la journalisticaillerie faisant ensuite le nécessaire pour camoufler tout ça avec un vernis de réflexion et d’analyse.

    Enfin, ce qui est vrai pour le sommet de l’État l’est aussi pour les échelons inférieurs : ajoutant ses petites touches de confusion sur le tableau général de n’importe quoi chimiquement pur qui dégouline de tous les côtés, les différentes strates politiques y vont de leur interprétation . Subsidiarité oblige, finalement, chacun fait comme il veut et personne ne dirige ni ne gouverne.

    On improvise, on sonde, on dicte, on bidouille.

    En fait, cette engeance politique ne dirige pas. Elle ne veut prendre aucun risque. Elle aime le pouvoir sans savoir quoi en faire si ce n’est tout mettre en œuvre pour le conserver et en profiter pour se servir. À la fin, les belles intentions des programmes politiques s’effacent rapidement devant les intérêts particuliers de l’occupant intérieur et du pillage qu’il mène.

    Les poulets sans tête ont pris la direction du poulailler et le fermier qui, pourtant, nourrit ces volatiles clairement improductifs, est prié de se taire.


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    Sur le web

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      Macron remonte dans les sondages : l’effet du quoi qu’il en coûte ?

      Arnaud Benedetti · ancapism.marevalo.net / Contrepoints · Monday, 8 February, 2021 - 04:35 · 6 minutes

    Macron

    Par Arnaud Benedetti.

    À tout juste un peu plus d’un an de l’échéance présidentielle, les sondages qui se succèdent révèlent un soutien certes minoritaire au président de la République mais néanmoins bien plus confortable , à ce stade du mandat, que celui de ses deux prédécesseurs immédiats, Nicolas Sarkozy et François Hollande.

    Une toute dernière étude, publiée voici 48 heures par Kantar pour Le Figaro place Emmanuel Macron à 39 % d’opinions favorables, ce quelques jours à peine après sa décision de ne pas procéder à un nouveau confinement immédiat.

    Faut-il y voir une dissonance entre la tonalité parfois fortement critique dont le chef de l’État est l’objet dans le débat public et une relation aux Françaises et aux Français moins tendue que ne le laisseraient apparaître les observateurs et autres commentateurs ?

    Macron, seul maître à bord

    Sans doute l’un des premiers facteurs d’explication de ce socle modéré de confiance est à rechercher dans les effets mêmes de la crise sanitaire que nous traversons pour laquelle pourtant l’action de l’exécutif donne lieu en continu à de nombreuses controverses.

    La pandémie installée désormais dans une durée prégnante pourrait susciter une adhésion par défaut d’une partie de l’opinion. En effet lorsque le principe d’incertitude domine, l’un des réflexes collectifs consiste aussi à s’adosser mentalement à une forme de stabilité.

    Le détenteur du pouvoir, quel qu’il soit, bénéficierait dès lors d’une prime de confiance, opérant pour de nombreux de segments de la société comme un moyen de se réassurer dans un moment de forte anxiété quant aux représentations de l’avenir.

    La faible visibilité à court terme peut générer ainsi une disposition psychologique à s’en remettre mécaniquement à la figure du pilote, seul maitre à bord, nonobstant les zones de turbulences. À proportion que l’aléa croît se densifie aussi, faute d’une perception d’alternative immédiate, une adhésion à celui qui incarne organiquement l’ultime solidité dans un monde devenu si hypothétique.

    La psychologie collective est évidemment travaillée par l’exceptionnalité des circonstances. Elle ne suffit pas néanmoins à épuiser l’analyse. D’autres éléments interviennent.

    Un « quoi qu’il en coûte » bénéfique pour l’opinion ?

    Certains s’inscrivent d’abord dans la structuration sociale même du macronisme. Celui-ci exprime in fine une sociologie assez peu volatile politiquement, organisée dans sa vision du monde, attachée à un conservatisme de mouvement qui articule l’aspiration à la stabilité et la volonté d’insérer la nation dans la mondialisation.

    Ces fondamentaux idéologiques agrègent ainsi des segments sociaux , le bloc élitaire décrit par Jérôme Sainte-Marie, dont le rapport à la chose publique est empreint de constance et peu sensible aux variations conjoncturelles, y compris celles induites par la pandémie.

    Cette propriété au demeurant fait écho à la demande diffuse de stabilité suscitée par le caractère imprévisible de la crise. Mais faut-il encore trouver dans la gestion de cette dernière, paradoxe apparent au regard des critiques dont celle-ci demeure la cible, l’un des ressorts du matelas de soutien dont paraît profiter la courbe présidentielle.

    Le sanitaire concentre certes toutes les récriminations mais de manière latente l’appui à l’économie, le quoiqu’il en coûte , par ailleurs si peu en accord avec la doxa originelle des marcheurs, atténue le ressenti négatif dominant de l’action publique, de ses dysfonctionnements dans la conduite de l’événement épidémique.

    Tout se passe comme si les amortisseurs économiques et sociaux servaient de palliatifs à la douleur existentielle propagée par la circulation du virus, favorisant un ajustement à plus de résilience alors que publiquement doutes et réserves ne cessent d’imprégner le climat politico-médiatique .

    Cette double scène, celle de l’espace public et de la visibilité de ses affrontements, et celle d’une opinion moins indexée qu’il n’y paraîtrait sur la première, constitue pour une part une donnée tendancielle du moment.

    D’aucuns ne manqueront pas d’y déceler l’impact du désalignement de la com-pol du chef de l’État sur le tensiomètre médiatique et le retour à un usage plus normé du fonctionnement qu’autorise les institutions de la Vème République.

    La ressource communicante, parfois moquée du Premier ministre, cristallise les attentions les plus critiques, à front renversé de la séquence précédente Emmanuel Macron/Édouard Philippe.

    La quotidienneté de la gestion au Premier ministre, le cap au Président : la dichotomie des prises de paroles Matignon/Élysée instaure une répartition des tâches, où le Président vise à installer une narration de distance, de contrepied des annonces médiatiques, de scénarisation de son autonomie décisionnelle quand son chef du gouvernement se fait de son côté le messager de la tête de l’exécutif et se soumet aux exigences fonctionnelles et calendaires des professionnels des médias.

    Cet infléchissement de la communication a vocation à gérer vraisemblablement aussi le stock modéré mais néanmoins persistant de confiance dont le President reste crédité à un an de l’expiration de son mandat et à imposer pour mieux capitaliser également l’idée d’une solidité, voire d’une force de celui-ci au prisme de l’opinion et en comparaison des deux derniers locataires élyséens.

    Mais le clivage persiste…

    Cette relative démonstration de puissance, relevé sondagier autant que levier communicant, n’en demeure pas moins contrainte. Qualitativement, la marque présidentielle reste d’abord clivante, profondément marquée par les épisodes successifs d’un mandat éprouvé par des crises, celle des Gilets jaunes entre autres, et des écarts de communication perçus souvent comme allergisants.

    Par ailleurs, l’efficience de cette apparente solidité du soutien est tributaire de l’issue de la pandémie et de sa durée : plus le terme d’une sortie de celle-ci s’éloigne, plus s’accroît la probabilité d’une fragilisation des exécutifs démocratiques en responsabilité.

    Emmanuel Macron n’échappera pas à ce risque latent, a fortiori peut-être plus que ses homologues dans la mesure où la gestion française de la covid a été le théâtre, peut-être plus qu’ailleurs, de forts dissensus trouvant leurs sources dans une culture politique qui pardonne moins à l’État qu’elle le fétichise d’autant plus.

    Last but not least , et non des moindres, outre qu’une popularité modérée ou réelle ne garantit en rien sa transubstantiation en dynamique électorale, la martingale macroniste, minoritaire sociologiquement, fait le pari que cette minorité suffisamment structurée et mobilisée est en mesure de préempter le pouvoir ; elle ne peut pour autant esquiver la menace d’une offre alternative susceptible d’agréger et de mobiliser le moment venu une sociologie majoritaire (celle des classes populaires et d’une partie des classes moyennes) avec une majorité politique.

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      Enquête sur la sécurité des logiciels Open Source

      Blazy Florence · pubsub.eckmul.net / linuxfr_news · Sunday, 20 December, 2020 - 12:38 · 2 minutes

    <div><p>Les Hubs Cyber &amp; Security et Open Source du Pôle Systematic mènent une <a href="https://systematic-paris-region.org/enquete-securite-des-logiciels-open-source">enquête sur les pratiques et besoins relatifs à la sécurité des logiciels Open Source</a>.</p> <p>L’Open Source apporte d'importants avantages pour la sécurité des applications, pouvant même être un avantage concurrentiel pour les industriels proposant des solutions de haut niveau de sécurité. De plus, certains processus de développement qui contribuent à la sécurité sont largement diffusés dans l’Open Source, et de nombreux outils Open Source sont disponibles pour la détection de vulnérabilités et les évaluations de sécurité. Enfin, l’Open Source est un élément indispensable de la confiance pour toutes les applications/infrastructures avec un fort risque pour la société en cas de détournement.</p> </div><ul><li>lien nᵒ 1 : <a title="https://systematic-paris-region.org/enquete-securite-des-logiciels-open-source/" hreflang="fr" href="https://linuxfr.org/redirect/107533">En savoir plus sur l&#39;enquête</a></li><li>lien nᵒ 2 : <a title="https://framaforms.org/enquete-sur-les-pratiques-et-besoins-relatifs-a-la-securite-open-source-1601027929" hreflang="fr" href="https://linuxfr.org/redirect/107534">Répondre à l&#39;enquête (formulaire Framaforms)</a></li><li>lien nᵒ 3 : <a title="https://systematic-paris-region.org/hubs-enjeux/hub-open-source/" hreflang="fr" href="https://linuxfr.org/redirect/107535">Hub Open Source Systematic</a></li></ul><div><p>En parallèle, toutes les entreprises utilisent aujourd’hui des logiciels Open Source. Comme pour tout logiciel, se pose donc la question du maintien de la sécurité du logiciel au cours du temps. Les logiciels Open Source, de part leur nature collaborative, requièrent une approche active du maintien de leur sécurité qui ne peut se résumer à attendre la prochaine livraison du logiciel. Cette approche repose sur des pratiques et outils qu’il est nécessaire de connaître.</p> <p>Afin de mieux cerner les besoins des utilisateurs et offreurs de solutions Open Source, les HUB Cybersécurité et Open Source vous proposent de répondre à ce <a href="https://framaforms.org/enquete-sur-les-pratiques-et-besoins-relatifs-a-la-securite-open-source-1601027929">sondage anonyme de 20 questions</a>. Après analyse, les résultats du sondage seront diffusés par le pôle et des actions spécifiques menées afin de répondre aux besoins identifiés. </p> <p>Parce que nous sommes tous dépendants de la sécurité Open Source d’une manière ou d’une autre !</p> </div><div><a href="https://linuxfr.org/news/enquete-sur-la-securite-des-logiciels-open-source.epub">Télécharger ce contenu au format EPUB</a></div> <p> <strong>Commentaires :</strong> <a href="//linuxfr.org/nodes/122608/comments.atom">voir le flux Atom</a> <a href="https://linuxfr.org/news/enquete-sur-la-securite-des-logiciels-open-source#comments">ouvrir dans le navigateur</a> </p>