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Après le fiasco du Stade de France, ce que préconise le rapport du gouvernement
news.movim.eu / HuffingtonPost · Friday, 10 June, 2022 - 13:36 · 3 minutes
SPORT - Un premier rapport d’enquête gouvernemental sur les incidents du 28 mai au Stade de France , remis ce vendredi 10 juin à la Première ministre, conclut à un enchaînement de “défaillances” et déplore une réponse policière aux incidents ayant porté un “grave préjudice à l’image de la France”.
Après la finale de la Ligue des Champions, les critiques ont fusé, en France comme au Royaume-Uni. Les déclarations de Gérald Darmanin ont ulcéré les Britanniques tandis qu’en France, au-delà des critiques - récurrentes - sur la doctrine de maintien de l’ordre, les inquiétudes naissaient sur la capacité du pays à organiser des évènements d’envergure, comme la Coupe du Monde de Rugby prévue en 2023 et les Jeux olympiques l’année suivante.
Une instance nationale de pilotage
Dans son rapport, le délégué interministériel aux JO et aux grands évènements, Michel Cadot regrette “des scènes très médiatisées d’opérations de rétablissement de l’ordre (...) qui ont suscité des interrogations de la part d’observateurs extérieurs sur la capacité de notre pays à livrer et à réussir les grands événements sportifs dont nous aurons prochainement la responsabilité”.
Le rapport recommande la mise en place d’une instance de pilotage nationale pour des événements sportifs internationaux d’intérêt majeur, sur le modèle de celui déjà en place pour les JO de Paris.
“La Première ministre Élisabeth Borne a chargé le ministre de l’Intérieur et la ministre des Sports et des Jeux olympiques et paralympiques de se saisir des recommandations qu’il contient pour les mettre en œuvre sans délai”, a indiqué Matignon dans un communiqué.
Des “dysfonctionnements” de part et d’autre
Concernant les raisons du raté, le document de 30 pages, revient sur la préparation, établit un déroulé de la soirée, détaille les “dysfonctionnements” et répartit les responsabilités de chacun, sans accabler l’un ou l’autre des acteurs. Évoquant une “embolie” et une “rupture” du dispositif de contrôle et de sécurité, le rapport juge que “les organisateurs et la police ont subi” la situation de crise et pointe des “problèmes d’exécution”.
Devant le Sénat, le ministre de l’Intérieur avait reconnu que “les choses auraient pu être mieux organisées”. Le match avait notamment eu lieu alors en pleine grève sur le RER B, un des moyens d’accès les plus directs au Stade de France. Face à l’afflux de spectateurs au point de préfiltrage exigu et mal calibré, le préfet de police Didier Lallement a décidé de lever le préfiltrage, mais la décision est intervenue trop tardivement, selon Mathieu Zagrodzki, chercheur spécialisé en sécurité intérieure, questionné par l’AFP.
“Relativiser” le nombre de faux billets donné par Darmanin
Pour le délégué interministériel, l’élément déclencheur reste l’“afflux mal maîtrisé du public excédentaire sans billets ou avec de faux billets, dans des proportions inédites”. Mais il appelle à “relativiser” la première version du ministre de l’Intérieur qui avait évoqué dans un premier temps jusqu’à 40.000 supporters anglais sans billet valide aux abords du stade. Un chiffre qu’il a réaffirmé devant Sénat.
Sur une note plus positive, Michel Cadot rappelle que 97% des spectateurs ont pu assister au match alors que les fan zones installées hors de l’enceinte n’ont posé aucun problème de trouble à l’ordre public.
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