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      Le prochain moyen de transport dans Stockholm sera “volant”

      news.movim.eu / JournalDuGeek · Tuesday, 12 July, 2022 - 14:00

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    Candela est une entreprise suédoise avec de l'ambition qui n'hésite pas à révolutionner le transport fluvial.

    Le prochain moyen de transport dans Stockholm sera “volant”

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      Suède: une attaque au couteau lors d'un événement politique fait un mort

      news.movim.eu / HuffingtonPost · Wednesday, 6 July, 2022 - 19:01 · 2 minutes

    Une attaque au couteau lors d'un événement politique en Suède fait une victime le 6 juillet 2022 (TT News Agency/Henrik Montgomery via REUTERS THIS IMAGE HAS BEEN SUPPLIED BY A THIRD PARTY.) Une attaque au couteau lors d'un événement politique en Suède fait une victime le 6 juillet 2022 (TT News Agency/Henrik Montgomery via REUTERS THIS IMAGE HAS BEEN SUPPLIED BY A THIRD PARTY.)

    SUÈDE - La police suédoise a annoncé ce mercredi 6 juillet qu’une femme d’une soixantaine d’années avait été tuée dans une attaque au couteau en plein jour sur l’île de Gotland, où les principaux responsables politiques du pays sont réunis pour une semaine.

    “Malheureusement, je peux vous annoncer qu’une femme a succombé à ses blessures”, a déclaré Fredrik Persson, chef de la police de Gotland, lors d’une conférence de presse où il a été précisé que l’agression s’est produite peu avant 14H00 (12H00 GMT).

    Il a ajouté qu’un homme de 33 ans avait été arrêté peu après les faits mais il a refusé de s’exprimer sur un éventuel motif.

    Des liens avec le groupe néo-nazi NMR?

    “Une enquête approfondie est actuellement en cours. Il s’agit notamment d’établir le mobile et les antécédents de la personne arrêtée”, a poursuivi le chef de la police.

    Il a ajouté que les enquêteurs se penchaient sur une série de questions “puisque cela s’est produit dans un lieu très public, où il y avait beaucoup de monde dans le centre de Visby en milieu de journée”.

    La police n’a pas souhaité s’exprimer sur le mobile, bien que Fredrik Persson ait admis qu’un motif politique ne pouvait être exclu à ce stade précoce de l’enquête.

    La police a aussi indiqué qu’elle ne pensait pas que les événements étaient liés à la semaine d’Almedalen, un événement annuel rassemblant l’élite suédoise et où les partis politiques présentent souvent leur nouvelle politique et lancent leurs campagnes.

    Le journal Expressen a rapporté que le suspect aurait des liens avec le groupe néo-nazi NMR, ce que la police n’a pas voulu le confirmer.

    À voir également sur Le HuffPost: À Uvalde, des chiens tentent de réconforter les Texans après la fusillade ayant fait 21 morts

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      Otan: la Turquie lève son veto à l'entrée de la Suède et de la Finlande

      news.movim.eu / HuffingtonPost · Tuesday, 28 June, 2022 - 20:05 · 2 minutes

    Otan: la Turquie lève son veto à l'entrée de la Suède et de la Finlande (Le secrétaire général de l’Alliance atlantique Jens Stoltenberg, le président turc Recep Tayyip Erdogan, son homologue finlandais Sauli Niinisto et la Première ministre suédoise Magdalena Andersson et leurs ministres des Affaires étrangères respectifs. Par AP Photo/Bernat Armangue) Otan: la Turquie lève son veto à l'entrée de la Suède et de la Finlande (Le secrétaire général de l’Alliance atlantique Jens Stoltenberg, le président turc Recep Tayyip Erdogan, son homologue finlandais Sauli Niinisto et la Première ministre suédoise Magdalena Andersson et leurs ministres des Affaires étrangères respectifs. Par AP Photo/Bernat Armangue)

    INTERNATIONAL - Obstacle depuis la mi-mai à l’entrée de la Suède et de la Finlande dans l’Otan, la Turquie a fini par lever son veto ce mardi 28 juin au soir, ont annoncé l’Alliance et les trois pays.

    “Je suis ravi d’annoncer que nous avons un accord qui ouvre la voie à l’entrée de la Finlande et de la Suède dans l’Otan” et qui répond aux “ inquiétudes de la Turquie sur les exportations d’armes et sur la lutte contre le terrorisme”, a déclaré le secrétaire général de l’Alliance atlantique Jens Stoltenberg.

    Les pays de l’Otan vont donc pouvoir “inviter” officiellement mercredi ces deux pays nordiques à rejoindre l’Alliance, a-t-il ajouté.

    Un ”élan puissant” à l’unité occidentale

    Cet accord, confirmé en premier lieu par la présidence finlandaise, est intervenu après plusieurs heures de discussions, dans le palais des congrès où se déroule le sommet jusqu’à jeudi, entre le président turc Recep Tayyip Erdogan , son homologue finlandais et la Première ministre suédoise, avec Jens Stoltenberg comme médiateur.

    À l’issue de ces négociations, les trois dirigeants ont signé cet accord en présence du secrétaire général de l’Otan. L’adhésion de la Suède va “renforcer la sécurité de la Suède et du peuple suédois dans cette période trouble”, s’est félicitée la Première ministre suédoise Magdalena Andersson.

    Le feu vert turc à leur entrée dans l’Otan donne un ”élan puissant” à l’unité occidentale, a déclaré un haut responsable de la Maison blanche.

    Pour le Premier ministre britannique Boris Johnson, “l’adhésion de la Suède et de la Finlande va rendre notre brillante alliance plus forte et plus sûre”.

    À voir également sur Le HuffPost: Guerre en Ukraine: Les coulisses du départ des militaires français en Roumanie

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      Un record du monde de saut en parachute battu par une Suédoise de 103 ans

      news.movim.eu / HuffingtonPost · Sunday, 29 May, 2022 - 22:48 · 1 minute

    INSOLITE - Une grand-mère suédoise de 103 ans a battu ce dimanche 29 mai le record du monde de la personne la plus âgée à réaliser un saut en parachute en tandem, déclarant qu’elle comptait fêter cela “avec un petit gâteau”.

    “C’était merveilleux de faire cela, j’y pensais depuis longtemps”, a déclaré Rut Larsson à l’agence de presse suédoise TT, ajoutant : “Tout s’est passé comme prévu”.

    Avec sa famille et ses amis qui l’attendaient sur l’aérodrome, Rut Larsson a effectué son saut à Motala, à 240 kilomètres au sud-ouest de Stockholm.

    Le duo a atterri en douceur, tandis que des assistants se sont précipités sur elle avec son déambulateur pour l’aider à se relever.

    Rut Larsson effectuant son saut en parachute homologué par le Guinness des records. Rut Larsson effectuant son saut en parachute homologué par le Guinness des records.
    Rut Larsson effectuant son saut en parachute homologué par le Guinness des records. Rut Larsson effectuant son saut en parachute homologué par le Guinness des records.

    Elle a déclaré qu’elle aimait “le fait de glisser lentement vers le bas depuis le haut, je pense que c’est agréable”.

    Un représentant du livre Guinness des records était présent pour enregistrer le saut. Rut Larsson, qui a 103 ans et 259 jours, a battu le précédent record, détenu par une personne de 103 ans et 181 jours.

    À voir également sur Le HuffPost : À 97 ans, le plus vieux tennisman du monde ne veut pas quitter l’Ukraine

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      Guerre en Ukraine: la Suède va aussi demander à adhérer à l'Otan

      news.movim.eu / HuffingtonPost · Monday, 16 May, 2022 - 13:27

    La Première ministre suédoise Magdalena Andersson, à droite, et le chef du Parti modéré, Ulf Kristersson, lors d'une conférence de presse à Stockhom où le gouvernement suédois a décidé de demander son adhésion à l'OTAN. La Première ministre suédoise Magdalena Andersson, à droite, et le chef du Parti modéré, Ulf Kristersson, lors d'une conférence de presse à Stockhom où le gouvernement suédois a décidé de demander son adhésion à l'OTAN.

    GUERRE EN UKRAINE - Stockholm suit Helsinki. La Suède va demander son adhésion à l’Otan , a annoncé officiellement ce lundi 16 mai la Première ministre Magdalena Andersson, évoquant une nouvelle ”ère” pour le pays scandinave dans le contexte de la guerre en Ukraine .

    “Le gouvernement a décidé d’informer l’ Otan de la volonté de la Suède de devenir membre de l’alliance”, a-t-elle déclaré lors d’une conférence de presse. “Nous quittons une ère pour entrer dans une nouvelle”, selon la dirigeante suédoise.

    Plus d’informations à venir...

    À voir également sur Le HuffPost : Ukraine: l’armée française ravitaille des avions de l’Otan en plein vol, au-dessus de la Pologne

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      La Turquie ne bloquera pas l'adhésion de la Finlande à l'Otan

      news.movim.eu / HuffingtonPost · Sunday, 15 May, 2022 - 15:18 · 3 minutes

    Le secrétaire général de l'Otan Jens Stoltenberg, ici en avril 2022, a assuré ce 15 mai que la Turquie ne bloquerait pas l'adhésion de la Finlande et de la Suède dans l'Alliance. Le secrétaire général de l'Otan Jens Stoltenberg, ici en avril 2022, a assuré ce 15 mai que la Turquie ne bloquerait pas l'adhésion de la Finlande et de la Suède dans l'Alliance.

    INTERNATIONAL - La Turquie a “clairement indiqué son intention de ne pas bloquer” l’adhésion de la Finlande et de la Suède à l’Otan . C’est ce qu’a assuré le Secrétaire général du traité de l’Atlantique Nord Jens Stoltenberg lors d’une conférence de presse ce dimanche 15 mai. Il a aussi dit être “confiant” sur le fait de trouver un compromis avec la Turquie .

    Jens Stoltenberg a assuré que l’Otan allait “répondre aux préoccupations de la Turquie”, qui accuse les deux pays nordiques d’être des bases arrières du PKK, le Parti des travailleurs du Kurdistan. Ce dernier est considéré comme une organisation terroriste par Ankara, mais aussi par l’Union européenne et les États-Unis.

    “Lorsqu’un allié fait part de ses préoccupations, nous avons montré ces dernières décennies que nous sommes capables de trouver des manières de s’entendre, et c’est ce que nous souhaitons faire”, a souligné le secrétaire générale de l’organisation.

    La Turquie a affiché ces derniers jours sa réticence quant à la possible entrée de la Suède et de la Finlande, qui se jugent en danger après l’invasion russe en Ukraine, dans l’alliance militaire occidentale. Vendredi, Ankara avait même menacé de bloquer le processus d’élargissement de l’Otan à ces deux pays nordiques, qui requiert l’unanimité des membres de l’Alliance.

    Les frictions persistent avec la Suède

    Le ministre turc des Affaires étrangères Mevlut Cavusoglu s’est montré plus conciliant ce dimanche envers la Finlande, lors des discussions à Berlin sur l’adhésion des deux pays à l’Otan. Il a qualifié Helsinki de “très respectueuse” face aux “inquiétudes” d’Ankara. En revanche, a-t-il estimé, “les déclarations de la ministre des Affaires étrangères de Suède ne sont malheureusement pas constructives. Elle continue de tenir des propos provocants”.

    “Nous soutenons depuis toujours la politique de portes ouvertes de l’Otan. (...) Mais le fait que ces deux pays soient en contact avec les membres d’une organisation terroriste, que la Suède leur envoie des armes et qu’ils imposent des restrictions aux exportations de matériel de défense vers la Turquie vont à l’encontre de l’esprit d’alliance”, a affirmé Mevlut Cavusoglu.

    “Il faut absolument mettre fin au soutien aux organisations terroristes et lever les restrictions aux exportations vers la Turquie. Je ne dis pas cela comme un élément de marchandage, mais parce que c’est ce que signifie être des Alliés”, a-t-il insisté.

    Une intégration de la Suède et de la Finlande “en bonne voie”

    Plusieurs pays membres de l’Otan ont néanmoins jugé ce dimanche être “sur la bonne voie” pour trouver un consensus sur l’intégration de la Finlande et de la Suède, Berlin assurant même que leur adhésion pourrait intervenir “très rapidement”.

    Un avis partagé par Jens Stoltenberg. “Nous voulons faire en sorte que ce processus soit rapide et efficace. Ensuite, nous voulons parler à la Finlande et la Suède pour convenir d’un protocole d’accession et travailler à une candidature rapide. Cela prendra un certain temps, c’est inévitable mais c’est ce que nous voulons faire pour l’instant”, a-t-il déclaré.

    La candidature annoncée de la Finlande et de la Suède constitue la preuve qu’“une agression ne paie pas”, a-t-il ajouté. “Ce serait un moment historique” si les deux pays nordiques demandaient officiellement à adhérer à l’Alliance. “Leur adhésion renforcerait notre sécurité commune, démontrerait que la porte de l’Otan est ouverte et qu’une agression ne paie pas.”

    À voir également aussi sur le Huffpost: Ukraine: l’armée française ravitaille des avions de l’Otan en plein vol, au-dessus de la Pologne

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      Covid, confinement : il était une fois la Suède

      Gabriel Lacoste · ancapism.marevalo.net / Contrepoints · Friday, 5 March, 2021 - 04:45 · 5 minutes

    Suède

    Par Gabriel Lacoste.

    Cette pandémie est l’occasion rêvée d’histoires faciles à raconter à la cafétéria. Certains se démarquent en étant plus informés que d’autres des arguments à la mode. Et pourtant, ils se trompent…

    La Suède est un bon exemple de conversation typique.

    Un sceptique avance que toutes les mesures ne servent à rien. Un petit futé qui consulte des reportages accrédités lui répondra, au choix, qu’il y a dix fois plus de morts par habitant qu’en Norvège, au Danemark ou en Finlande ; que la Suède vient juste d’admettre son échec en adoptant des mesures plus sévères ; que les Suédois sont naturellement distants et plus disciplinés.

    Le plus informé de tous, celui qui consulte des revues comme Nature , The Lancet , The British Medical Journal , JAMA network ou Science peut même aller jusqu’à dire, citation à l’appui qu’ une étude a prouvé que les mesures sévères fonctionnent.

    La discussion s’arrêtera là et le sceptique sera rabroué. Et pourtant…

    Un peu d’épistémologie

    En épistémologie , le concept de faillibilisme proposé par Karl Popper apporte un autre éclairage. Selon lui, la meilleure méthode n’est pas celle qui compile le plus grand nombre de faits en faveur d’une hypothèse, mais celle qui cherche des moyens efficaces de la contredire et qui échoue à le faire.

    La pratique scientifique réelle, publiée dans les revues prestigieuses, ignore souvent ce conseil. C’est ainsi que les « études » disponibles vont s’appuyer la plupart du temps sur des observations corrélationnelles de pays qui adoptent tous la même approche, en lui ajoutant des calculs mathématiques opaques au public. Or, ce que la logique de Karl Popper exige , c’est plutôt de s’attarder aux quelques pays marginaux qui ne le font pas, pour vérifier si le résultat est différent.

    À cet effet, John Ioannidis est, parmi d’autres, un opposant et épidémiologue crédible face à la folie sanitaire. Dès 2005, il avait publié « une étude » expliquant pourquoi la plupart d’entre elles sont fausses . Ce n’est pas un hasard si c’est lui, le sceptique.

    Voilà pourquoi comparer la Suède aux autres pays européens est scientifiquement beaucoup plus pertinent que ce que le plus érudit de tous réussit à trouver dans The Lancet .

    La performance de la Suède

    Une partie du public pense que la situation épidémiologique de la Suède est catastrophique comparée aux autres pays. Par exemple, l’Allemagne est très bien perçue. Lors d’une joute intellectuelle sur Facebook, quelqu’un m’avait répondu que la Suède déplorait cent fois plus de décès que les autres pays.

    Pourtant, la réalité est la suivante :

    La performance de la Suède est donc comparable à celle d’autres pays européens importants. Voilà un fait qui mérite l’étonnement , sentiment à l’origine de la meilleure science.

    La Suède a durci ses mesures

    À ce stade de la discussion, les journalistes et militants favorables à la sévérité sanitaire ont des réponses toutes prêtes, comme celle consistant à évoquer une Une sensationnelle du style « ils viennent de comprendre leur erreur et changent d’approche. »

    Pourtant, celui qui lit attentivement cet article constatera que la Suède n’a pas imposé de confinement, les restaurants sont encore ouverts et les masques sont obligatoires seulement dans les transports en commun. Lorsque les autorités durcissent les mesures, il s’agit de contraindre les restaurants et les bars à une fermeture à 21 h 30 et d’élargir la durée du port du masque dans les transports en commun. Bref, l’approche suédoise est toujours légère.

    L’argument est pertinent seulement dans une logique binaire . La Suède ne peut pas être citée pour prouver l’inutilité de toutes les mesures, puisqu’elle en utilise certaines. Cependant, sur le spectre de la sévérité , le pays est davantage attaché à la liberté.

    La Suède fait pire que ses voisins

    La comparaison avec la Norvège, la Finlande et le Danemark relève d’un contre- argument simpliste.

    Il se résume sur la carte et le graphique suivant :

    Les autres pays scandinaves ne sont pas plus sévères que la Suède sur le plan sanitaire. Aucun d’entre eux n’a imposé un confinement.

    Ensuite, en suivant l’évolution d’un index de sévérité des mesures, il apparaît que la Suède a été le pays le plus sévère des quatre (et non, les autres n’ont pas un meilleur contrôle aux frontières, car c’est un exemple de mesure mieux ciblée et donc plus légère) !

    La culture suédoise est différente

    Les Suédois seraient naturellement distants et disciplinés.

    Le niveau de la discussion n’est pas scientifique, mais anecdotique. Nous sommes plutôt sur un argument du style « je connais un gars qui est allé en Suède et il a trouvé que… »

    Un moyen simple de contredire cette hypothèse est de citer l’exemple de régions ou États ayant adopté des mesures plus souples.

    Il y a la ville de Madrid vs le reste de l’Espagne :

    Il y a la Floride vs la Californie et New-York :

    S’il n’y avait que la Suède à citer en exemple, nous pourrions toujours accorder une crédibilité à l’hypothèse culturelle. Cependant, les habitants de Madrid ne diffèrent pas des Espagnols, pas plus que les Floridiens des Californiens.

    La morale de l’histoire

    Qu’est que tout cela signifie ? Au royaume de la bien-pensance, c’est la paresse qui règne. Celui qui veut être un champion de karaté étudiera les mouvements d’une ceinture noire et non ceux d’une ceinture blanche. Celui qui passe son temps à chercher à combattre avec plus faible que lui ne progressera jamais.

    Dans une joute intellectuelle, c’est la même chose. Celui qui se tient informé des arguments à la mode diffusés par les médias réputés, puis passe son temps à les répéter, se la joue facile. Il ne s’efforce jamais d’aller à la découverte de ceux qui s’informent à davantage de sources que lui, puis réfléchissent de façon critique.

    Voilà la paresse intellectuelle. Elle nous domine.

    Le comble a été atteint, cette semaine, au Québec. Devant des journalistes, le Premier ministre s’est vanté naïvement de faire fi des avis de son conseiller scientifique et de se baser sur ce qu’il apprend en consultant CNN. Il n’a pas saisi le ridicule de cette confidence. Et personne pour le lui faire remarquer…

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      La Suède et le masque : un cas à part

      Pierre Allemand · ancapism.marevalo.net / Contrepoints · Saturday, 19 September, 2020 - 03:35 · 9 minutes

    la Suède

    Par Pierre Allemand.

    Seule en Europe avec ses 10 millions d’habitants et ses 5860 décès de la Covid-19 (au 16 septembre 2020), la Suède continue à bouder le masque comme elle avait boudé le confinement malgré un taux de décès de 567 par million d’habitants, ce qui place le pays bien au-dessus de sa voisine la Norvège (seulement 49 décès par million) ou le Danemark (111) ou encore l’Allemagne (114) mais au même niveau que l’Italie (591) ou encore l’Espagne (647) et le Royaume-Uni (637).

    La France, elle, se classe un peu mieux que la Suède, avec seulement 468 décès par million d’habitants, ce qui représente cependant presque 5 fois les décès de l’Allemagne.

    Le choix des chiffres de comparaison

    Il ne faut cependant pas se contenter de comparer entre eux ces chiffres tels quels. En effet, si le numérateur (nombre total des décès) et le dénominateur (nombre total d’habitants) sont incontestables, il faudrait néanmoins pouvoir comparer toutes choses égales par ailleurs, ce qui n’est pas simple.

    En effet, on ne peut pas comparer directement, par exemple, des pays dont les densités de population, et donc les chances de rencontres, sont très différentes. Par ailleurs, le décompte des décès n’est pas fait de la même façon dans tous les pays : par exemple, les décès peuvent être attribués à la Covid-19 avec une grande certitude s’ils ont eu lieu dans un hôpital. Les choses sont différentes si le décès a eu lieu dans une famille.

    De nombreuses différences du même genre rendent les comparaisons entre nations plus difficiles que la simple comparaison des chiffres. On doit donc, par exemple,  affecter ceux-ci d’un certain coefficient d’incertitude qui fait que l’on peut considérer comme identiques les valeurs qui diffèrent seulement de plus ou moins 20 %.

    Dans ces conditions, la Suède, l’Italie, l’Espagne, le Royaume-Uni et la France se retrouvent dans la même catégorie, différente de celle qui compte la Norvège, le Danemark, l’Autriche, la Finlande, la Pologne ou l’Allemagne.

    Un autre chiffre peut éclairer d’un jour nouveau les comparaisons entre pays voisins. Il s’agit du nombre de décès par cas confirmé . Le tableau suivant récapitule les valeurs observées pour les différents pays sélectionnés.

    À l’examen du tableau ci-dessus, une première observation s’impose : le nombre de décès par cas confirmés est compris entre 4,92 et 12,23 % dans le premier groupe, 2,14 et 3,85 % dans le second.

    Les pays sont classés dans le tableau selon ce critère décroissant, ce qui conduit à considérer qu’il existe nettement deux groupes de pays aux caractéristiques épidémiques similaires. Si le classement est fait par décès par million d’habitants, les pays se retrouvent placés dans les mêmes groupes, et presque dans le même ordre.

    La stratégie de la Suède

    Ces clarifications ayant été apportées, on peut maintenant se poser la question suivante : pourquoi la Suède poursuit-elle une stratégie que d’aucuns considèrent comme suicidaire, alors que tous les pays voisins ont placé la santé de leurs habitants très haut au-dessus des considérations économiques, et que les résultats en nombre de décès, leur donne a priori raison ?

    La stratégie des autorités suédoises se fonde sur deux évidences : une évidence économique et une évidence sociale.

    L’évidence économique est facile à comprendre : moins l’activité économique d’un pays est affectée par des mesures contraignantes, et moins celui-ci souffrira de la pandémie. Mais en même temps, le nombre de victimes sera forcément plus important. Le calcul des autorités a donc été d’accepter un certain nombre de décès supplémentaires, pour le prix de conséquences économiques bien plus faibles .

    L’évidence sociale est plus subtile, surtout vue de l’extérieur de la Suède. Elle est fondée sur le fait que les autorités suédoises considèrent les Suédois comme suffisamment sérieux pour s’imposer d’eux-mêmes une conduite respectueuse des gestes barrières (respect des distances physiques entre personnes, hygiène rigoureuse des mains) et des comportements sociaux adéquats (bannissement des réunions de personnes) sans pour cela imposer des mesures brutales comme le confinement ou le port du masque obligatoire à l’intérieur comme à l’extérieur.

    Finalement, les autorités suédoises ont fait un pari qui exigeait certainement un grand courage, mais qui démontre aussi une certaine arrogance vis-à-vis des autres pays. C’est celui de miser sur les qualités sociales des Suédois pour respecter un comportement qui minimise au maximum les risques de transmission du virus.

    Elles ont estimé que les mesures de confinement et les interdictions diverses en usage dans la plupart des autres pays (dont la France), allaient être payées très cher dans le futur proche par suite de l’effondrement de l’économie que ces mesures provoqueraient.

    Elles ont choisi le risque d’une propagation plus active de la pandémie en faisant confiance aux citoyens. Pas le citoyen idéal abondamment cité chez nous dans les discours politiques à la mode, mais le simple citoyen défini par son appartenance à une nation.

    Et on peut maintenant considérer que cette prise de risque a finalement conduit à un résultat positif, même s’il n’est pas partagé par tous les ressortissants de ce pays.

    En effet, du point de vue du nombre de décès par habitant, la Suède se positionne mieux qu’un certain nombre d’autres pays ayant pourtant pris des mesures drastiques de confinement et d’interdictions diverses. Comparons par exemple les résultats de la Suède à ceux de des autres pays de son groupe pour le nombre de décès par million d’habitants : Suède : 567 décès par  million d’habitants. Italie : 591. Espagne : 647. Royaume-Uni : 637.

    On voit que la stratégie de la Suède a finalement aussi bien réussi du point de vue des décès que celle des trois pays cités, alors que l’absence de confinement aurait dû, d’après les autorités de ces pays, conduire à une catastrophe. Et du pur point de vue des dégâts économiques, il faut reconnaître que cette stratégie était la bonne.

    L’évolution de la pandémie dans le temps

    Une autre façon de comparer le résultat de la stratégie de la Suède avec celui des autres pays consiste à regarder et analyser l’évolution de la pandémie dans le temps. Google fournit des résultats intéressants à ce sujet.

    Le graphique donnant le nombre de cas depuis le début de l’année 2020 jusqu’à aujourd’hui dans le cas de la Suède montre que celui-ci décroît régulièrement après être passé par un pic vers la fin du mois de juin :

    À la différence de nombreux autres pays, il semble qu’il n’y ait pour le moment qu’un seul pic épidémique en Suède, centré sur le 1 juillet 2020. Cette différence provient probablement de la stratégie du pays, fondée sur l’attitude des Suédois.

    En ce qui concerne l’Allemagne, Le pic du nombre de cas a eu lieu autour du 1 avril. Un second pic, très atténué, s’est produit au mois d’août, et le nombre de cas semble maintenant décroître.

    Si l’on compare les graphiques concernant les autres pays, on peut considérer (sans pourtant l’affirmer) que l’existence et l’importance du second pic semble bien être liée au comportement des habitants.

    L’Italie a connu également un premier pic vers la fin mars. Un second pic du même type que celui de l’Allemagne s’est développé vers le mois d’août, et le nombre de cas semble maintenant décroître également.

    La situation de l’Espagne est nettement plus inquiétante : en effet, après un premier pic fin mars, comme pour l’Italie, le nombre de cas semble maintenant en croissance, et dépasse même le nombre correspondant au premier pic. Il s’agit bien, apparemment, d’une seconde vague épidémique.

    Le cas de la France ressemble à celui de l’Espagne, en plus tragique. En effet, après un premier pic en avril, un second pic d’une intensité nettement plus grande en nombre de cas se développe actuellement, dépassant nettement le pic d’avril.

    Si on considère (logiquement) que l’épidémie se mesure au nombre de cas nouveaux qui apparaissent, nous avons bien à faire à une deuxième vague épidémique.

    Heureusement, on constate que :

    • le nombre de cas journaliers est maintenant en baisse, ce qui pourrait indiquer que nous avons atteint le second pic, et que nous sommes maintenant en phase descendante.
    • le nombre des décès est, dans le cas du second pic, très nettement plus faible que pour le premier pic. Cette différence provient pour une part du fait qu’on sait maintenant beaucoup mieux prendre en charge les patients, et d’autre part que le développement de l’épidémie s’observe chez les jeunes, probablement en raison d’attitudes moins rigoureuses concernant les gestes barrières. Or, le nombre de décès est incomparablement plus faible pour cette population que sur l’ensemble de la population.
    • le nombre de cas déclarés est maintenant fortement amplifié par le nombre de tests. Au cours du premier pic, il est en effet possible qu’un nombre important de cas ait échappé au comptage.

    Conclusion

    Le raisonnement de la Suède est unique en Europe. Économiquement, c’est un succès indéniable. On peut cependant remarquer que, si la Suède avait choisi la stratégie de sa voisine la Norvège, le nombre de décès aurait été moins important.

    Ce raisonnement conduit entre autres à remarquer que les autorités suédoises attribuent (certains diront cyniquement ) à la vie humaine un prix qui est calculable, ce qui est en tous cas très différent des déclarations de notre Président qui considérait que les actions contre le virus devaient être menées quel qu’en soit le prix. Reste à déterminer quelle est l’attitude la plus responsable, choix que je laisse à tout un chacun.

    La conduite d’un pays oblige certainement à des choix qui dépassent ceux des simples citoyens. La morale change-t-elle lorsqu’elle concerne toute une nation ?