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      La grève : un mal français

      Jean Kircher · ancapism.marevalo.net / Contrepoints · Wednesday, 7 December, 2022 - 04:15 · 2 minutes

    Oui nous sommes les champions du monde : déficit, endettement, heures travaillées, absences au travail, grèves

    Oui cela fait 40 ans que ça dure !

    Oui les politiques connaissent le problème mais refusent de le gérer !

    À chaque fois nos journalistes télé subventionnés trouvent trois abrutis pour « comprendre » le mouvement de grève et même l’approuver. L’immense majorité de mécontents est condamnée au silence.

    À chaque fois nos ministres du Travail compatissent avec les usagers mais il n’est pas question de remettre en question le droit sacré à la grève que les minorités privilégiés de la RATP, SNCF et autres Air France s’appliquent à déclencher de préférence à l’occasion des vacances ou des fêtes.

    Cette constance à emmerder les Français est devenue carrément culturelle.

    Quel spectacle ! La France qui gagne !

    Mais quel est donc ce mal qui ronge notre pays ?

    Depuis Mitterrand , la France est dirigée par des littéraires et non par des économistes. Ainsi seuls 6 % de nos députés sont issus du monde du travail ou de l’entreprise (contre 30 à 40 % en Allemagne). Les réalités économiques sont ignorées hormis pour les dirigeants du CAC40 dont l’entregent avec les politiques issus de la même filière universitaire et donc du même moule de pensée et qui gèrent très bien leurs intérêts. Par exemple en délocalisant leurs usines avec la bénédiction de leurs petits camarades. Avec pour résultat la désindustrialisation du pays.

    Les autres, c’est-à-dire les pouilleux n’ont qu’à se débrouiller avec un Code du travail à sens unique et… les grèves à répétition.

    Les politiques quant à eux se masturbent le cerveau avec l’ interdiction de la corrida ou l’autorisation à pouvoir être enterré avec ses animaux de compagnie

    L’essentiel maintenant est le changement climatique dont la planète entière se moque mais que nous petits Français devront régler et payer à nous tout seuls.

    Je reviens d’un voyage dans le Burgenland autrichien ou j’ai rencontré un agriculteur exploitant 100 hectares d’ail, d’oignons et d’échalotes bio. Son père était fonctionnaire ! Avec le changement climatique il arrive maintenant à faire deux récoltes par an ! Pour lui il ne s’agit pas de lutter contre le changement climatique mais de faire avec ! C’est ce genre d’entreprise qu’il nous faut redécouvrir en France et non de détruire les bassines ou empêcher la construction d’une autoroute de contournement ou de se coller les mains au sol pour bloquer la circulation .

    Nous fonctionnons en mode de satisfaction à un système mais pas en mode de résolution de problèmes. C’est là le problème de la France déconnectée…

    Or pour financer tous nos caprices d’enfants gâtés il nous faut une production de richesse ce qui implique des activités ayant un sens. Donc des entreprises qui marchent, des produits à vendre, de la créativité et du courage.

    Y a-t-il une issue ?

    En l’état actuel j’ai peur que non…

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      Grève à la SNCF le mercredi 6 juillet, les syndicats réclament une hausse des salaires

      news.movim.eu / HuffingtonPost · Friday, 24 June, 2022 - 09:22 · 1 minute

    La gare du Nord à Paris en décembre 2019 (photo d'illustration). La gare du Nord à Paris en décembre 2019 (photo d'illustration).

    MOUVEMENT SOCIAL - La CGT-Cheminots, SUD-Rail et la CFDT appellent les cheminots à la grève le jeudi 6 juillet face à “l’inflation croissante” et à “l’absence d’augmentation générale depuis 2014”. “Le contexte post-pandémie et géostratégique, avec la guerre en Ukraine, entraîne une flambée des prix inégalée depuis 40 ans”, s’inquiètent dans un communiqué commun la CGT-Cheminots, SUD-Rail et la CFDT.

    “Les cheminots sont durement touchés” et “subissent un recul net et fort de leur pouvoir d’achat”, affirment les syndicats. Le 16 juin dernier, toutes les organisations représentatives ont fait une “demande de concertation immédiate” sur la question des salaires au président de la SNCF Jean-Pierre Farandou.

    “La direction a refusé de recevoir les organisations syndicales (...) renvoyant les échanges à des réunions bilatérales en cours”, déplore le communiqué. Les cheminots demandent “des mesures de rattrapage salarial de l’inflation”, mais aussi “une augmentation générale des salaires et la revalorisation des primes” ou encore “une revalorisation de l’ensemble des allocations, gratifications et indemnités”.

    L’Unsa-ferroviaire ne s’est pas encore jointe à l’appel à la grève et donnera sa réponse quant à sa participation le 28 juin prochain.

    À voir également sur Le HuffPost: À quoi ressemble le nouveau TGV M dévoilé par Macron

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      Frédéric Souillot est le nouveau patron de Force ouvrière

      news.movim.eu / Mediapart · Sunday, 5 June, 2022 - 08:58


    Quasi inconnu en dehors de son organisation, le représentant de la ligne réformiste a été élu comme attendu à l’issue du congrès du syndicat. Il prend la suite d’Yves Veyrier, dont le court mandat a été particulièrement salué par les militants. Mercredi, son seul adversaire déclaré s’était retiré.
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      À la CGT, Philippe Martinez veut passer la main à Marie Buisson

      news.movim.eu / HuffingtonPost · Tuesday, 31 May, 2022 - 10:49 · 1 minute

    Philippe Martinez photographié en 2020 à l'Élysée (illustration) Philippe Martinez photographié en 2020 à l'Élysée (illustration)

    POLITIQUE - Les moustaches les plus célèbres du dialogue social s’apprêtent à tirer leur révérence. Ce mardi 31 mai, le journal Les Echos rapporte que le secrétaire général de la CGT, Philippe Martinez , ne briguera pas un autre mandat à la tête du syndicat lors du prochain congrès qui se tiendra en mars 2023.

    En fonction depuis février 2015, le technicien métallurgiste compte effectivement passer la main, alors que les sujets ne manqueront pas ces prochains mois, du projet de loi pouvoir d’achat à la réforme des retraites .

    Toujours selon les informations du quotidien économique, confirmées à l’AFP, Philippe Martinez propose aux membres de la Commission exécutive confédérale (CEC) que Marie Buisson, actuellement secrétaire générale de la fédération de l’éducation, de la recherche et de la culture (FERC), lui succède.

    Une intention qui confirme ce que Philippe Martinez a déclaré la semaine dernière sur franceinfo, annonçant qu’il souhaitait que son poste revienne “le plus rapidement possible” à une femme.

    Si tel était le cas, Marie Buisson deviendrait la toute première femme à diriger ce syndicat depuis sa fondation en 1985. Comme le souligne le journal Les Echos , le prédécesseur de Philippe Martinez, Bernard Thibault, avait échoué à faire valider l’option Nadine Prigent lors du comité confédéral national (CCN).

    C’est finalement Thierry Lepaon qui avait repris le flambeau, avant qu’il ne soit poussé à la sortie sur fond de scandale interne , laissant ainsi le poste à Philippe Martinez.

    À voir également sur Le HuffPost: 1er mai : le convoi de la CGT cible des manifestants place de la Nation

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      Force ouvrière: les dessous d’une succession bien ficelée

      news.movim.eu / Mediapart · Saturday, 28 May, 2022 - 15:53


    À l’issue du congrès qui s’ouvre dimanche, Frédéric Souillot devrait largement l’emporter et prendre la suite d’Yves Veyrier à la tête du syndicat. Inconnu du grand public, l’homme incarne, jusqu’à la caricature, le savant équilibre qui prévaut entre les tendances concurrentes de FO.
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      Cinquième frein à l’entreprise : les syndicats

      Claude Goudron · ancapism.marevalo.net / Contrepoints · Monday, 8 March, 2021 - 04:35 · 4 minutes

    réforme syndicats

    Par Claude Goudron.

    En pleine crise sanitaire et économique, après une année 2020 terrible dont les conséquences sur l’emploi se profilent dans les prochains mois, une mobilisation de tous les Français est indispensable… Pendant ce temps-là, la CGT lance plusieurs préavis de grève .

    Un syndicalisme politisé

    Il y a longtemps que le syndicalisme français n’a plus comme priorité la défense des intérêts des salariés mais celle de sa propre organisation.

    Si ce n’est pas encore devenu un parti politique le Syndicat français, dans sa grande majorité, s’est affilié à un parti politique et n’hésite plus à donner des consignes de vote à ses adhérents.

    C’est donc normal que, comme les partis politiques, les syndicats attirent de moins en moins d’adhésions, déjà les plus faibles parmi les pays européens : 80 % en Suède, 25 % en Allemagne et 8 % chez nous dont une majorité dans les services publics .

    Une représentativité obsolète

    En effet, la représentativité de nos syndicats date de l’après-guerre avec la circulaire du 28 mai 1945 qui, entre autres, intégrait « l’attitude patriotique pendant l’occupation » même si, sur ce point on peut relever que la CGT bras armé du parti communiste manquait de patriotisme pendant le pacte germano-soviétique.

    Aujourd’hui ce critère n’existe plus mais a laissé, pendant de nombreuses années, se développer les syndicats qui dominent toujours le syndicalisme français : la CGT, FO, CFTC (qui deviendra la CFDT en 1964) et CFE CGC.

    Toute nouvelle entité syndicale ne provenant pas d’une évolution ou d’un éclatement d’un de ces quatre dinosaures aura du mal à émerger.

    Un financement complexe et opaque

    Il est vrai qu’avec un taux de syndicalisation aussi bas, les cotisations des adhérents, soit 190 millions d’euros, ne suffisent pas et représentent, selon le rapport Perruchot , en moyenne 5 % des 4 milliards d’euros que les syndicats coûtent à la collectivité.

    Dans ces 4 milliards d’euros, dont 1,34 milliards dans la fonction publique, sont intégrés les équivalent temps plein mis à disposition de nos syndicats, estimés à 50 000 dont 14 000 pour la fonction publique .

    Dans un système aussi opaque il est très difficile de quantifier exactement ces financements. Faut-il y ajouter celui des comités d’établissement tenu à plus de 75 % par les syndicats, lorsque l’on sait que le seul budget du Comité d’entreprise d’EDF atteint le demi-milliard d’euros (7 % de la masse salariale) avec un effectif dépassant les 5000 employés ?

    Un record européen des jours de grève

    Avec le taux de syndicalisation le plus bas la France est le pays qui compte, et de loin, le plus grand nombre de jours de grève pour 1000 salariés :

    Suisse 1
    Allemagne 16
    Royaume-Uni 21
    France 118

    C’est dire que l’entreprise, directement et indirectement,  finance ce qui est devenu son plus grand ennemi !

    Syndicats et droits acquis

    Une des particularités du combat syndical en France est ce fameux « droit acquis ».

    Je ne remets pas en cause le droit des syndicats à revendiquer des avancées sociales et pécuniaires mais contrairement aux syndicats allemands autrement plus constructifs, une baisse même temporaire de ces conquêtes en temps de crise est pratiquement inenvisageable, un jusqu’au-boutisme qui a souvent conduit à la liquidation de l’entreprise qu’il représente.

    On peut mettre au même titre les contreparties exigées systématiquement lorsque, dans de rares cas, l’administration fait un geste envers les entreprises, geste qui souvent n’est qu’un juste retour sur une des spécialités du pays consistant à entraver sa compétitivité.

    Syndicalisme et libéralisme

    Dans un précédent article j’ai évoqué l’inversion du sens des mots et la dénonciation par nos syndicats du « libéralisme à la française » qui serait à l’origine de tous nos maux. C’est une contre-vérité qu’il nous faut absolument dénoncer.

    La France est un pays étatiste qui applique, avec ses prélèvements obligatoires confiscatoires, l’inverse du système économique libéral. Et si vous, syndicats salariés, n’êtes pas satisfaits de cette situation c’est le libéralisme que vous devriez défendre.

    Syndicalisme patronal

    On peut lui reprocher deux choses.

    En premier lieu d’accepter un financement public même partiel qui ne peut le rendre que tributaire du bon vouloir de nos gouvernements (à noter que son nouveau président Geoffroy Roux de Bézieux milite pour en sortir).

    En second, et c’est pour moi très important, le manque de combativité pour exiger de nos gouvernants une diminution drastique des contraintes, taxes et impôts dont la France est devenue championne toutes catégories confondues, ceci afin de retrouver une compétitivité perdue !

    En conclusion

    Encore une fois un alignement de nos syndicats sur le modèle allemand devient urgent et impératif si nous voulons sortir de cet engrenage mortifère !

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      Interdire les licenciements : les syndicalistes cassent le thermomètre

      Pierre Robert · ancapism.marevalo.net / Contrepoints · Sunday, 7 February, 2021 - 04:45 · 7 minutes

    licenciements

    Par Pierre Robert.

    En 1957, alors que sévissait l’inflation, Guy Mollet, président du Conseil, prétendait l’éradiquer en bloquant les prix. La droite qui s’opposait à cette politique de gribouille fut alors qualifiée de « droite la plus bête du monde » par un chef du gouvernement manifestement ignorant des réalités économiques les plus élémentaires : on ne fait pas baisser la température (la hausse des coûts) en cassant le thermomètre (l’indice des prix).

    Un scénario du même type se rejoue aujourd’hui. La CGT , la FSU et d’autres organisations de gauche exigent que soient bloqués les licenciements. Le 4 février ils étaient quelques milliers à battre le pavé un peu partout en France aux cris de « aucun licenciement, augmentation de tous les salaires » ou encore « à bas le capitalisme ».

    Là encore la bêtise et l’ignorance sont du côté de ceux qui pensent qu’en bloquant les variables-clés de notre économie, on améliore le bien-être général.

    Les deux visages du marché du travail

    Les économistes savent qu’en permanence le marché du travail non seulement détruit des emplois mais en crée simultanément. Chaque année environ 15 % d’entre eux disparaissent mais 15 % d’emplois nouveaux, un peu plus ou un peu moins selon la conjoncture, réapparaissent.

    Ce processus est un élément-clef de la destruction créatrice , ce processus qui par l’innovation a permis aux pays développés d’emprunter le chemin de la prospérité et d’atteindre un niveau de vie incomparablement plus élevé que celui qui prévalait avant la Révolution industrielle.

    Bloquer ce flux permanent en multipliant les obstacles au licenciement a un impact désastreux sur les gains de productivité et le pouvoir d’achat. À la limite on se retrouve dans la configuration de la défunte Union soviétique.

    Les licenciements y étaient interdits mais le niveau de vie y était extrêmement médiocre. Fonctionnant dans un état permanent de pénurie, l’économie a fini par s’y effondrer.

    Une gestion longtemps désastreuse du capital humain

    « En réalité croissance et chômage sont déterminés conjointement par le processus de destruction et de créations d’emplois » . Dans Les ennemis de l’emploi (Flammarion, 2015), Pierre Cahuc et André Zylberberg ajoutent : « C’est la manière dont chaque pays gère ce processus qui conditionne ses performances en matière de chômage et de croissance ».

    Or en France nous l’avons longtemps très mal géré.

    Ce qui est ici en cause c’est le manque de pertinence de nos choix politiques passés : semaine de 35 heures , protection excessive des salariés en CDI, règles d’ indemnisation du chômage , rigidités de tous ordres.

    À cet égard les politiques dites néo-libérales qui en ont pris le contrepied avec plus ou moins de conviction depuis la loi El Khomri ont été bénéfiques. Durant les quatre années qui ont précédé la crise sanitaire le nombre d’emplois n’a cessé de progresser et le chômage de diminuer en lien direct avec le desserrement des contraintes qui étouffaient leurs créations.

    Subsiste toutefois un énorme point noir dû aux mauvaises performances de notre système de formation aussi bien initiale que continue. Il se dégrade et affaiblit de plus en plus notre économie comme le montre le score très médiocre obtenu par la France dans les enquêtes internationales menées par l’OCDE pour suivre les acquis des élèves de 15 ans (programme PISA) et évaluer les facultés cognitives des adultes (programmes PIAAC).

    Ce qui est ici en cause c’est le degré insuffisant de compétence de la main-d’œuvre disponible, c’est l’inefficacité de notre lourde bureaucratie éducative pour y remédier. L’interdiction des licenciements ne pourrait en rien répondre à cette carence. Bien au contraire, procédant d’une ignorance profonde des mécanismes économiques, une telle mesure n’aurait que des effets désastreux

    Les ressorts de la création d’emplois

    Ce sont les entreprises qui créent des emplois , et non l’État. C’est en fonction de leur activité et donc des commandes de leurs clients qu’elles peuvent ou non le faire.

    Interviennent aussi les anticipations de leurs dirigeants sur l’état futur des affaires, l’évolution des prix grâce auxquels elles se procurent ce dont elles ont besoin pour produire et le cours pris par le progrès technique. Des licenciements peuvent en résulter.

    Mais si l’administration les empêche d’ajuster leurs effectifs, cela a toutes les chances de les mener à terme à la faillite ou de les inciter à ne pas grandir.

    En outre cela ne règle en rien la question du chômage car simultanément on dissuade les entreprises d’augmenter leurs effectifs. C’est un moyen très sûr pour faire exploser le taux de chômage.

    Les administrations publiques ne peuvent créer des emplois que sur la base des prélèvements qu’elles opèrent sur la valeur ajoutée par les entreprises privées. Là encore ce n’est pas en les accablant de charges qu’on les encourage à investir et à augmenter leurs effectifs.

    Les effets pervers d’un excès de protection

    En outre, l’analyse économique montre qu’une protection excessive des salariés a des effets pervers en créant une segmentation très forte du marché du travail. Dès lors que la réglementation protège trop les salariés en place, ceux qui ont un contrat à durée indéterminée ont des emplois stables et bien payés.

    Mais simultanément se constitue un volant de plus en plus important de travailleurs précaires et mal rémunérés. La surprotection des uns se fait au prix d’une plus grande précarité pour les autres avec en France une coupure plus marquée qu’ailleurs entre les insiders titulaires de bons emplois et les outsiders en situation de vulnérabilité.

    Les premiers y sont protégés par leur statut dans le cadre d’un système corporatiste. En revanche, enfermés dans un circuit où ils enchaînent des périodes d’emploi, de formation souvent inadaptée et de chômage, les précaires supportent tout le poids des ajustements.

    Le fait qu’en France des millions de fonctionnaires bénéficient de l’ emploi à vie renforce cette coupure qui est une prodigieuse source d’inégalités. Défendre les services publics ne devrait pas consister à grossir des effectifs déjà pléthoriques.

    Il serait bien plus pertinent de recentrer les administrations sur les missions essentielles de l’État au lieu d’entretenir une armée de mécontents occupant des postes nombreux mais déqualifiés et de peu d’utilité sociale.

    Licenciements : faites ce que je dis, pas ce que je fais

    Le Parti socialiste porte une lourde responsabilité dans la mauvaise gestion de la question de l’emploi qui a trop longtemps caractérisé notre pays. Le 4 février, soit le même jour que celui où la CGT et la FSU appelaient à manifester, il a présenté son projet pour l’emploi pour la présidentielle de 2022 prônant notamment la mise en place d’un dispositif « former plutôt que licencier » .

    Cela n’a pas empêché cet organisme qui vit sur fond public et dispose selon un de ses responsables d’un confortable magot d’annoncer le 26 janvier un plan social prévoyant la suppression d’au moins un quart de ses effectifs salariés .

    Comme le déclare sa trésorière :

    Un parti politique, ce n’est pas une association de macramé ! Il faut que les métiers s’adaptent aux transformations, et par ailleurs, il y avait des doublons, on ne pouvait pas se le permettre.

    Cela est a fortiori encore plus vrai pour des entreprises qui chaque jour doivent se battre pour affronter la concurrence, développer leurs activités ou tout simplement survivre lorsque les temps deviennent vraiment difficiles.

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      Les retraites complémentaires du privé menacées par ceux qui ne sont pas concernés

      Nicolas Lecaussin · ancapism.marevalo.net / Contrepoints · Tuesday, 20 October, 2020 - 03:10 · 2 minutes

    les retraites

    Par Nicolas Lecaussin.
    Un article de l’Iref-Europe

    Pourquoi faut-il que nos retraites complémentaires (celles du privé) soient confiées à des syndicalistes et à des gens qui ont fait leur carrière dans le public et qui ne sont nullement concernés par la retraite complémentaire Agirc-Arrco ?

    Dans le régime unique envisagé par Macron , les régimes complémentaires du privé seraient adossés au régime général : la Sécurité sociale bénéficierait ainsi des dizaines de milliards (70 milliards pour Agirc-Arrco) de réserves des caisses de retraite ! Mais est-ce qu’il restera encore de l’argent ?

    Car, selon les dernières nouvelles, la situation semble empirer. Le 5 octobre dernier, on a appris que contrairement à ce qui était prévu les pensions de retraite complémentaire des salariés du privé pourraient ne pas être revalorisées le 1er novembre du montant de l’inflation, mais gelées jusqu’à l’année prochaine. C’est la préconisation du bureau de l’Agirc-Arrco qui sera soumise à l’approbation du conseil d’administration du régime de retraite.

    Les comptes du régime Agirc-Arrco affichent un déficit qui pourrait se creuser cette année à 6,5 milliards d’euros, après être revenus à l’équilibre l’an dernier. Les réserves baissent au regard des charges à couvrir : alors qu’elles représentaient 81 % des prestations servies en 2019 et encore 73 % en 2020, elles devraient tomber à 67% en 2021 et passer sous la barre des 50 % en 2026.

    À cette date, les réserves représenteront donc moins des six mois de prestations prévus dans l’accord de 2019.

    Agirc-Arrco, ce sont plus de 23 millions de cotisants et presque 13 millions de retraités du… privé. Ce sont donc eux qui vont souffrir alors que les fonctionnaires et les retraités de la fonction publique n’ont aucun souci à se faire pour leur retraite.

    Pour sauver la retraite complémentaire, il faudrait réformer en profondeur le système, et non plus la confier aux « partenaires sociaux » et autres représentants de la sphère publique.

    Jean-Claude Barboul, le président CFDT de l’Agirc-Arrco, a fait carrière au sein des Assédic et de Pôle Emploi. Le (nouveau) directeur de cabinet de l’Agirc-Arrco, Frédéric Amar, est administrateur civil, diplômé de l’ENA. Il a débuté à la direction du Budget, au ministère des Finances, et a exercé des fonctions de conseiller dans plusieurs cabinets ministériels entre 2006 et 2009. Il était depuis juin 2017 adjoint au sous-directeur des retraites et de la protection sociale complémentaire, au sein de la direction de la Sécurité sociale (DSS). Il a également occupé pendant six ans, de 2009 à 2015, les fonctions de directeur de cabinet et de secrétaire général de la Caisse nationale des allocations familiales (CNAF).

    Pourquoi faut-il que nos retraites complémentaires (celles du privé) soient confiées à des syndicalistes et à des gens qui ont fait leur carrière dans le public et qui ne sont nullement concernés par la retraite complémentaire Agirc-Arrco ? Mettons nos retraites dans des fonds de pension pour les sauver. Comme dans beaucoup d’autres pays.

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