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      Huit milliards de vendeurs qui nous aiment

      Gilles Martin · ancapism.marevalo.net / Contrepoints · Monday, 21 November, 2022 - 03:50 · 4 minutes

    Dans le roman Control , de PW. Singer et August Cole, l’un des protagonistes commercialise des données très chères obtenues gratuitement, comme il le dit :

    « Nous en savons plus sur les Américains que leur propre gouvernement. Des capteurs dans leurs Viz Glass (des lunettes connectées). Des capteurs dans leurs médicaments contre les brûlures d’estomac. Des implants dans leurs maisons. Des implants dans leurs reins. Des puces dans leurs chats. Des puces dans leurs puces . Le tout analysant ces données au sein d’un réseau en expansion constante et rendant compte de tout et n’importe quoi sur le cloud. Nous pouvons alors recouper et exploiter ces informations quasi infinies jusqu’à acquérir une connaissance que les gens n’imaginent pas dans leurs rêves les plus fous.

    Dans leurs rêves les plus dérangeants, même, des révélations sur leur profil psychologique, leur personnalité, à tel point que l’algorithme en sait davantage sur eux qu’ils n’en savent eux-mêmes. Et si nous facturons aux entreprises les fruits de cette récolte, les gens nous donnent tout cela gratuitement (non seulement ce qu’ils font et pensent, mais les moyens de changer ce qu’ils font et pensent). Ils nous donnent le contrôle de leur vie, sans réserve, en échange d’un libre accès à des services et à des biens que nous leur faisons payer au prix fort… »

    Roman de science-fiction ?

    Oui et non car ces technologies et ce qu’elles permettent, ainsi que les comportements des consommateurs, cela existe déjà aujourd’hui.

    Le meilleur exemple est la prolifération de ces « assistants personnels » tels Alexa (Amazon) ou Google Assistant. Les analystes prévisionnistes de Juniper Research prévoient que ces assistants seront 8 milliards d’ici 2023, soit plus nombreux que la population sur Terre !

    L’étude prévoit d’ailleurs que le développement de ces assistants personnels affectera négativement le marché des applications mobiles car les interactions que nous avons avec les applications mobiles seront remplacées par des conversations avec les assistants vocaux et feront donc diminuer notre temps d’écran.

    Et certains y voient déjà, et le roman de PW Singer et August Cole met bien le doigt dessus, une forme de conflit d’intérêt .

    En effet, cet assistant vocal est-il là pour nous assister dans notre vie quotidienne ou bien pour nous pousser à acheter avec des méthodes très persuasives grâce aux données collectées et achetées par les vendeurs ? Hello, il fait froid aujourd’hui, que dirais-tu de t’acheter un joli pull à col roulé ? Veux-tu que je t’en propose quelques-uns ? Le même que tu as regardé hier sur le site de cette marque, ou le même que Bruno Le Maire dans ce tweet que tu as liké ?

    Pour l’instant, les assistants personnels sont encore utilisés pour des tâches très simples (une étude a révélé que 20 % des utilisateurs faisaient usage de leur assistant vocal pour faire bouillir un œuf ). Mais ils sont aussi utilisé pour consulter la météo ou écouter de la musique.

    Conflits d’intérêts

    Les usages vont se multiplier avec leur développement pour se distraire et pour acheter un voyage, un service, une voiture. Huit milliards d’assistants personnels ce serait en fait huit milliards de vendeurs qui vous harcèlent sans que vous vous en rendiez compte.

    Pour répondre à ces conflits d’intérêts, les prévisionnistes imaginent plusieurs scénarios.

    On peut envisager une autorégulation par les entreprises comme Amazon ou Google qui décident de séparer les activités d’assistant vocal de e-commerce en créant des filiales séparées pour ces deux activités. Ou bien, au contraire, la prolifération des vendeurs (ayant acheté les données des assistants vocaux) pour pousser de plus en plus d’offres de produits et services parmi ces huit milliards d’appareils à des consommateurs sous influence, sans qu’ils s’en aperçoivent.

    On peut aussi croire que les régulateurs et les gouvernements vont agir. Mais la question demeure : quand et comment ?

    Les premières régulations concernent la protection des enfants, avec les systèmes de contrôle parental sur certains services et sur les streams . Mais pour le reste il va falloir encore inventer et peut-être même que les consommateurs ne voudront pas être ainsi contrôlés, trop contents de pouvoir se voir proposer des tas de trucs utiles ou inutiles dont ils seront convaincus d’avoir vraiment besoin, grâce à la gentille Alexa.

    Les auteurs du roman disent avoir écrit cette fiction pour nous aider à réfléchir et à affronter les enjeux de ces nouvelles technologies dans ce qu’ils appellent « la vraie vie ».

    Mais peut-être demanderons-nous aussi à Alexa ce que nous devons en penser et quoi faire.

    Sur le web

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      Technophobie anti-Musk pure sur le plateau de « C ce soir »

      Thierry Berthier · ancapism.marevalo.net / Contrepoints · Friday, 4 November, 2022 - 04:30 · 4 minutes

    L’émission « C ce soir » de Karim Rissouli diffusée sur France 5 le 2 novembre nous a offert un extraordinaire moment de technophobie chimiquement pure. Le présentateur interrogeait un plateau d’invités autour de la question d’actualité « Les milliardaires menacent-ils la démocratie ? » et accessoirement « Elon Musk est-il fou ? ».

    Le premier invité, l’ économiste Daniel Cohen ouvre le bal sans détour en qualifiant Musk de triste « dingue populiste qui fabrique des bagnoles et envoie 3 fusées, à la solde de l’internationale populiste trumpiste » ; affirmation aussitôt confirmée par sa consœur Julia Cagé, dénonçant la vacuité du milliardaire américain qui, selon elle, a dépouillé les crédits de la NASA pour créer SpaceX sur son dos.

    Après plusieurs rebonds oratoires du tandem Cohen-Cagé, les trois autres invités essaient de contribuer au débat. Ils essaient d’expliquer à Karim Rissouli que la réalité est un peu plus complexe que celle renvoyée par les propos de comptoir d’un Daniel Cohen qui n’a manifestement pas assez travaillé son sujet et d’une Julia Cagé arrogante, habitée par la haine des milliardaires, de l’écosystème numérique dans son ensemble, des algorithmes toxiques et du capitalisme diabolique.

    Asma Mhalla et l’écrivain Nathan Devers parviennent difficilement à prendre la parole pour apporter un peu de nuance, d’intelligence et d’arguments face aux bouffées technophobes outrancières d’un Daniel Cohen dépassé par les enjeux technologiques et d’une Julia Cagé, passionaria d’un anticapitalisme hystérisé. Malheureusement, Karim Rissouli n’avait pas jugé utile d’inviter sur son plateau une parole alternative mesurée rappelant à tous que Musk est avant tout un génie visionnaire et un personnage romanesque.

    Le portait d’Elon Musk brossé par le duo Cohen-Cagé sur le plateau de France 5 est un modèle de désinformation, de négationnisme et de sous-estimation assumée des exploits technologiques réalisés par le créateur de Paypal, Tesla, Space-X, Open AI et Neuralink. Qui sont-ils pour réduire ainsi la dimension et l’œuvre d’un inventeur visionnaire, grand capitaine d’industrie, en le qualifiant de « pauvre constructeur de bagnole, cupide, stupide (il n’a qu’un seul livre dans sa bibliothèque selon Daniel Cohen), de complotiste et de libertarien » ?

    Le rachat de Twitter avait manifestement échauffé les esprits à un point d’ébullition interdisant toute analyse objective du personnage Musk.

    Pour comprendre à minima les motivations profondes d’ Elon Musk ou de Jeff Bezos , il convient de rechercher les racines spirituelles qui agissent sur lui comme un moteur d’innovation et de créativité. Elon Musk a lu les grands classiques de la science-fiction et se réfère souvent à l’ouvrage Fondation (1942-1944) d’Isaac Asimov. Il a lu également le chef-d’œuvre Cosmos de l’astrophysicien américain Carl Sagan (1934-1996), publié en 1980. C’est dans Cosmos que l’on peut lire, comprendre et mesurer toute l’étendue du projet technologique porté par Elon Musk ou Jeff Bezos.

    L’ échelle de Kardashev-Sagan structure la pensée d’Elon Musk et catalyse l’ensemble de ses séquences créatrices.

    Cette échelle permet de classer de manière théorique les différentes civilisations selon leur degré de développement technologique. Initialement composée de trois types, l’échelle de Kardashev a été complétée par Carl Sagan avec les civilisations de types IV et V.

    Le type I concerne une civilisation capable d’utiliser la totalité de l’énergie disponible sur sa planète d’origine pour une valeur estimée à 10 millions de milliards de watts (10^16 W).

    Le type II est relatif à une civilisation capable d’utiliser la totalité de l’énergie qu’émet l’étoile de son système solaire (10^26 W).

    Enfin, le type III concerne une civilisation en mesure d’utiliser l’intégralité de l’énergie présente dans sa galaxie d’origine (10^36 W).

    Elon Musk a pour ambition de contribuer à notre évolution vers une civilisation technologique de niveau I. Cette transition passe nécessairement par la conquête du système solaire (SpaceX et StarLink ), par la maitrise de l’énergie (programme nucléaire SpaceX), par la compréhension profonde du cerveau humain ( NeuraLink ), par l’avènement d’une intelligence artificielle généraliste (OpenAI). Elon Musk œuvre pour accélérer toutes les grandes convergences technologiques :

    • La convergence NBIC (Nanotechnologies, biotechnologies, informatique, sciences cognitives),
    • La convergence CKTS (convergence de la connaissance pour le bien-être de l’humanité, le recul de la mort, des maladies et des risques systémiques),
    • La convergence M-I (Matière-information) en connectant le cyberespace à l’espace physique.

    Ces différentes convergences sont intimement liées aux types de civilisations technologiques décrites par Carl Sagan en 1980. Elles sont aussi l’un des fondements de la pensée transhumaniste à laquelle Elon Musk se réfère constamment sans jamais la nommer. La science-fiction, quant à elle, s’inscrit comme un immense registre des potentialités d’évolutions de notre civilisation technologique à courts ou moyens termes.

    Notons que cette matrice spirituelle des types de civilisation et des convergences technologiques n’est pas réservée à l’Amérique du Nord mais est très largement partagée en Asie, Chine, Japon, Corée, en Russie et au Moyen-Orient avec des adaptations culturelles, géopolitiques ou religieuses locales.

    En conclusion, non, chers Daniel Cohen et Julia Cagé, Elon Musk n’est pas un « pauvre dingue vendeur de bagnoles » , il est celui qui améliore votre quotidien, celui qui ouvre une porte sur le Cosmos et sur le cerveau humain.

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      Chasseurs de Tornades : la dernière nouveauté décoiffante du Futuroscope

      news.movim.eu / JournalDuGeek · Thursday, 7 July, 2022 - 16:20

    template-jdg-31-158x105.jpg Image promotionnelle de l'attraction Chasseurs de Tornades montrant une tornade arrivant sur le parc

    Invités par le Futuroscope, nous avons eu l’occasion de découvrir leur dernière attraction : une véritable merveille de technologies et de sensations.

    Chasseurs de Tornades : la dernière nouveauté décoiffante du Futuroscope

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      Pourquoi T'choupi, le héros des petits, se met aux NFT?

      news.movim.eu / HuffingtonPost · Thursday, 7 July, 2022 - 16:05 · 4 minutes

    Les NFT de T'Choupi sont en vente à 250€ ou 1000€ sur la plateforme Kalart. Les NFT de T'Choupi sont en vente à 250€ ou 1000€ sur la plateforme Kalart.

    ARGENT - Vous connaissiez T’choupi , héros de dessin animé ou de livres jeunesses. Voilà que le célèbre bébé manchot se met aux NFT!

    Son créateur, le français Thierry Courtin, a décidé de mettre en vente 2022 œuvres numériques à l’occasion des 30 ans de son personnage culte. Depuis ce mercredi 6 juillet, celles-ci sont en vente à partir de 250€ sur Kalart, une plateforme de revente de NFT à destination des artistes.

    Une annonce qui n’a pas manqué de surprendre sur les réseaux sociaux. À commencer par les utilisateurs de Reddit , les premiers à repérer ce lancement. Certains sur Twitter ont par la suite émis de sérieux doutes sur la nature du projet.

    “On ne comprend pas ce déferlement de réactions, c’est avant tout un projet artistique”, a réagi auprès du HuffPost Maître Diane Loyseau de Grandmaison, avocate en droit de la propriété intellectuelle et porte-parole du “papa de T’choupi”, Thierry Courtin . “ On a pas besoin de l’argent des NFT pour vivre, le personnage fonctionne très bien en France et à l’étranger. Les internautes ont critiqué sans vraiment lire le projet”, poursuit-elle.

    Le projet, lancé il y a plusieurs mois, a pour but selon ses créateurs “d’accompagner le public dans une démarche artistique et intellectuelle”. Concrètement, permettre à un large public d’effectuer leur tout premier achat de NFT à un prix relativement accessible, pour une œuvre unique et originale.

    “Les 2022 dessins de T’choupi en vente ont tous été réalisés pour ce projet de NFT et ne sont issues ni des dessins-animées, ni des livres”, assure Maître Diane Loyseau de Grandmaison pour qui le projet sert avant tout à “montrer que T’choupi est encore ancré dans son époque”.

    Les NFT, un marché encore très volatile

    Ce lancement intervient alors que le secteur du Web 3.0 bat de l’aile, marqué par les baisses spectaculaires des cours des principales cryptomonnaies. Le bitcoin a notamment été amputé de la moitié de sa valeur en moins de deux mois. En parallèle, les NFT aussi font l’objet d’une spéculation importante. C’est notamment le cas du premier tweet du fondateur de Twitter, Jack Dorsey, acheté près de 3 millions de dollars en mars 2021 et qui vaudrait seulement 29 dollars aujourd’hui . Un exemple qui montre l’extrême volatilité de ce marché.

    C’est justement ce climat de défiance envers le secteur qui aussi valu à T’choupi toutes les critiques des internautes. Pour rassurer le public, la transaction sur la plateforme Kalart se fait en euros ou en dollars et non en crypto monnaie comme cela peut être le cas chez des plateformes concurrentes, comme Binance qui revend des NFT de l’artiste plasticien Richard Orlinski. Kalart utilise quant à elle la blockchain Polygon pour réaliser ses transactions de NFT.

    “C’est forcément étonnant car c’est le premier personnage de dessin animé français qui débarque en NFT, mais ça n’est qu’un début et cela deviendra bientôt normal”, prophétise quant à lui auprès du HuffPost Stanislas Mako, fondateur de Kalart. “Prochainement les grands-parents achèteront peut-être des NFT à leurs petits-enfants, qu’ils offriront comme cadeau d’anniversaire.”

    Bientôt l’anniversaire de T’choupi dans le métavers?

    Au-delà de cette expérience surprenante, Thierry Courtin souhaiterait poursuivre l’expérience avec les acheteurs de NFT pour organiser l’anniversaire de T’choupi dans le métavers s’il parvient à écouler ses 2022 œuvres numériques. “Ce pourrait être un moment d’échange réservé uniquement aux détenteurs de NFT, nous sommes en train d’imaginer ce qui serait possible de faire”, explique la porte-parole de Thierry Courtin au HuffPost .

    Posséder un NFT de T’choupi ne signifie pas pour autant que vous pourrez faire ce que vous voulez de cette œuvre numérique. L’achat d’un NFT ne confère pas à son acquéreur le droit d’exploiter les droits de propriété intellectuelle attachés aux créations de Thierry Courtin. Il vous sera, par exemple, impossible de revendre l’image achetée à une grande enseigne pour que celle-ci soit utilisée dans un spot publicitaire à la télévision. “Il y a une différence majeure entre la propriété matérielle d’une œuvre et la propriété intellectuelle”, précise Maître Diane Loyseau de Grandmaison.

    À voir également sur Le HuffPost:Dernière folie des NFT, cette œuvre d’art réalisée par un humanoïde vendue 700.000$ aux enchères

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      Une intelligence artificielle s'est prise pour Michel-Ange, et il y a des progrès à faire

      news.movim.eu / HuffingtonPost · Monday, 4 July, 2022 - 16:33 · 2 minutes

    INSOLITE - Pas sûr que le maître et son amour des formes harmonieuses auraient adoré. En jouant avec une intelligence artificielle capable de construire une image à partir d’une requête écrite, le développeur Eugene Grebenchuk a tenté de lui faire reproduire la célèbre fresque de Michel-Ange La naissance d’Adam . Et le résultat est à couper le souffle, pour de bonnes et de mauvaises raisons.

    Comme vous pouvez le découvrir dans la vidéo en tête de cet article, l’IA neuronale Dall-e a simplement été “nourrie” avec un petit extrait du tableau, charge à elle de dessiner le reste. “J’ai obtenu cinq variations différentes”, a expliqué Grebenchuk au HuffPost , “et j’ai pris la plus intéressante”.

    Cette version, où les visages et les corps qui constituent le cœur de l’oeuvre originale ont été grossièrement répliqués par l’IA, ne fut que le début du voyage. Le développeur a ensuite répété sa requête, puis une fois encore, et ainsi de suite... jusqu’à ce que l’œuvre de l’algorithme n’ait plus rien à voir avec celle de l’artiste de la renaissance. À ce moment-là, Grebenchuk décide d’assumer cette étrangeté.

    ″[L’IA] avait créé quelque chose qui ressemblait à une table jaune, avec des assiettes dessus [...] je lui ai donné alors la dernière requête, qui était ‘une table avec des plats vue de dessus, à la manière de Michel-Ange’″. Une nouvelle session de création algorithmique plus tard, toutes les images ont été replacées l’une dans l’autre, à la façon d’une poupée russe.

    Une incroyable fresque, mélange d’une réplique ratée de la peinture du XVIe siècle et d’un banquet aux mets extra-terrestres, était née. L’œuvre, dans sa complexité et le sentiment d’étrangeté qu’elle provoque, montre bien les limites actuelles des IA dans la réplication du réel. Mais c’est aussi un nouveau coup de projecteur sur Dall-e, une IA graphique de nouvelle génération devenue récemment très populaire sur internet.

    À voir également sur Le HuffPost: Des robots testés sur l’Etna avant d’aller sur la Lune

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      L'assistant vocal Alexa pourra bientôt imiter la voix de personnes décédées

      news.movim.eu / HuffingtonPost · Thursday, 23 June, 2022 - 16:05 · 3 minutes

    Logo de l'assistant virtuel d'Amazon Logo de l'assistant virtuel d'Amazon "Alexa" que l'on retrouve dans de nombreux produits de la marque (echo dot...).

    TECHNO - Et si une technologie de la série Black Mirror devenait réalité? À l’heure du développement des métaverses et autres intelligences artificielles , cela n’a rien d’utopique. Cela pourrait même se concrétiser rapidement aux vues de nouveautés présentées ce 22 juin par Amazon.

    À l’occasion de la conférence “Re:Mars” à Las Vegas dédiée aux diverses intelligences artificielles, l’entreprise a dévoilé une nouvelle fonction de son assistant vocal Alexa . L’objectif? Humaniser la communication avec l’assistante vocale, qui peut reproduire n’importe quelle voix humaine.

    Pour réaliser cette prouesse, Amazon affirme qu’il suffit de faire écouter à l’assistant vocal une voix de haute qualité avec “moins d’une minute d’enregistrement audio”. Le souci, c’est qu’il est alors techniquement possible d’échanger vocalement avec des personnes décédées.

    Un pas de plus dans Black Mirror

    Lors de la démonstration organisée par Rohit Prasad, vice-président en charge de l’équipe scientifique du programme Alexa, une vidéo mettant en scène cette nouvelle fonctionnalité a été diffusée. On pouvait y voir une enfant demander si sa grand-mère peut lui lire un livre. Alexa accepte sa requête en utilisant tout d’abord une voix robotisée (sa voix par défaut), puis celle, plus humaine, de la probable grand-mère.

    Il semblerait donc que l’assistante vocale d’Amazon puisse emprunter des voix à toute personne humaine, même décédée. Et c’est justement l’un des buts de l’entreprise américaine. Pour Rohit Prasad, “bien que l’IA ne puisse pas éliminer cette douleur de la perte, elle peut certainement faire durer les souvenirs”.

    Cela n’a pas manqué de faire réagir de nombreuses personnes sur les possibles détournements de cette fonctionnalité, en prenant pour exemple la fameuse série Black Mirror . Disponible sur Nextflix, on y retrouve diverses histoires à la limite du réel et où la technologie a des conséquences généralement dramatiques.

    Dans ce cas-ci il s’agit de l’épisode 1 de la saison 2 intitulé “Be Right Back” . On y découvre la relation entre une veuve et une IA copiant son mari. Allant plus loin que la simple voix, c’est le corps du défunt qui a été reproduit à l’identique. Mais la copie à ses limites, et elle ne peut totalement remplacer l’original. L’épisode questionne sur le bien fondé d’une technologie “pansement” pour les victimes d’un deuil.

    Faire d’une intelligence artificielle un être conversationnel semblable à un humain est devenu un objectif clé pour des entreprises tel Amazon. Néanmoins, cette possibilité n’est pas encore totalement aboutie. En effet, cette fonctionnalité est toujours en cours de développement, et il n’y a pas encore de date officielle de lancement. Black Mirror, ce n’est donc pas encore pour aujourd’hui, mais ce n’est plus très loin.

    À voir également sur le HuffPost: La fin d’Internet Explorer après des années de guerre entre navigateurs

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      Dall-E mini, l'IA qui crée des images, a encore (beaucoup) de progrès à faire

      news.movim.eu / HuffingtonPost · Thursday, 9 June, 2022 - 16:39 · 2 minutes

    Image de François Fillon générée par l'IA Dall-E mini. Image de François Fillon générée par l'IA Dall-E mini.

    TECHNO - Une évolution technologique pas encore au point. L’intelligence artificielle Dall-E mini est devenue un véritable phénomène sur Internet. De la contraction entre Wall-E, le robot Pixar , et Dalí , le célèbre peintre, cette IA génère des images à partir d’une description soumise par un utilisateur. Cette technologie est conçue par l’entreprise co-fondée par Elon Musk spécialisée en intelligence artificielle, OpenAI.

    C’est tout un système de réseaux neuronaux qui s’active pour créer la demande de l’internaute. Si celui a une idée bien précise d’une photo qu’il veut récupérer mais qu’elle n’existe pas sur la toile, ce Dall-E mini est la solution. Comme l’évoque The Guardian , l’utilisateur qui voudrait une image d’un kangourou en fromage ne pourrait rien trouver de la sorte sur le web, c’est à ce moment qu’opère cette intelligence artificielle.

    Un projet novateur qui suscite forcément un certain intérêt pour les internautes des réseaux sociaux, qui finissent déçus... Ou plutôt amusés. Certains ont fait le test et les résultats ne sont certes pas ceux escomptés, mais ils sont hilarants.

    Pour ce faire, Dall-E recherche sur le web des images liées à la demande de l’utilisateur et s’en sert pour en créer une nouvelle de toutes pièces. Un procédé possible grâce à des algorithmes. Le logiciel est accessible à quiconque souhaite exprimer son imagination.

    Un Dall-E 2 beaucoup plus abouti

    Si le Dall-E mini donne des résultats approximatifs, un Dall-E 2 en cours de développement devrait tout révolutionner. Encore indisponible au grand public, celui-ci devrait être beaucoup plus abouti avec des images bien mieux générées, grâce à des algorithmes mieux compris et donc mieux travaillés.

    Une amélioration qui présente des risques. Ce progrès peut amener les utilisateurs à créer des deepfakes et donc avoir le pouvoir de diffuser de la désinformation. Un potentiel problème auquel les développeurs du logiciel ont pensé. “Sans garde-fous suffisants, des modèles comme DALL-E 2 pourraient être utilisés pour générer un large éventail de contenus trompeurs”, ont-ils averti sur le site d’OpenAI, comme le rapporte le média suisse Le Temps .

    À voir également sur Le HuffPost : Cette étudiante a imaginé un logiciel pour traduire la langue des signes

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      ABBA de retour en concert sous forme d'avatars virtuels

      news.movim.eu / HuffingtonPost · Friday, 27 May, 2022 - 14:56 · 2 minutes

    MUSIQUE - ABBA enfin. 40 ans après leur dernière apparition sur scène, le groupe suédois , phare dans les années 70, est remonté sur scène ce jeudi 26 mai à Londres. Bien que la performance n’ait pas été réalisée par les membres originaux du collectif , mais par des avatars numériques reprenant leur apparence de l’époque, comme vous pouvez le voir dans la vidéo en tête d’article.

    Le groupe a pu rejouer nombre de leurs tubes, comme notamment Dancing Queen , S.O.S. ou Mamma Mia . Agnetha Fältskog, Björn Ulvaeus, Benny Andersson et Anni-Frid Lyngstad qui composent le quatuor ont pu faire un bond de plusieurs décennies en arrière grâce à la motion-capture , la technologie de capture de mouvement.

    Le show a eu lieu dans une salle spécialement conçue pour ces animations virtuelles: la ABBA Arena. Ce projet est préparé depuis plusieurs années avec une équipe de 850 personnes de la société “Industrial Light & Magic”, fondée par George Lucas , le père de la saga Star Wars .

    Lors du concert qui a duré 1h30, les ABBA virtuels, aussi appelés “ABBA-tars”, ont joué une vingtaine de titres en étant accompagnés d’un orchestre. Les vrais membres étaient quant à eux installés dans le public, avant de monter sur scène à la fin du spectacle pour se prendre dans les bras et saluer la foule.

    Le groupe de pop avait été fondé en 1972 et a vendu près de 385 millions d’albums. Ils s’étaient séparés après 10 ans de carrière, en 1982. ABBA avait sorti son premier album depuis 40 ans en novembre 2021, intitulé Voyage. Un projet qui a été écoulé à plus de 100.000 exemplaires en France en moins de deux moins.

    Ces concerts aux avatars virtuels qui sont prévus jusqu’à fin juillet entrent dans cette optique du retour en force du groupe. Les quatre membres, âgées de 72 à 77 ans, ne devraient pas faire leur vrai retour et laisser les avatars faire le travail, d’après leurs déclarations à Reuters.

    À voir également sur Le HuffPost : L’imagination de ces TV sud-coréennes pour présenter la soirée électorale est sans limite

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      Carrefour fait passer des entretiens d'embauche dans le métavers

      news.movim.eu / HuffingtonPost · Thursday, 19 May, 2022 - 15:51 · 2 minutes

    MÉTAVERS - C’est un nouveau processus de recrutement qu’a mis en pratique Carrefour . Pour embaucher ses futurs spécialistes de la donnée numérique (data analysts et data scientists), le groupe a fait passer des entretiens dans un métavers , comme vous pouvez le voir dans la vidéo en tête d’article.

    Ce mercredi 18 mai, le PDG de Carrefour Alexandre Bompard a présenté, à travers son avatar, son métavers à plusieurs étudiants de Polytechnique ou de l’École des mines, également représentés par des avatars. Le leader de la grande distribution avait acheté en janvier dernier un terrain virtuel de 36 hectares sur le jeu The Sandbox.

    Dans cet espace numérique, professionnels et particuliers acquièrent un emplacement plus ou moins grand pour en faire ce qu’ils désirent. Warner Music a par exemple acheté un bout de terrain pour créer un espace virtuel dédié à la musique. Pour son territoire, Carrefour a déboursé près de 300.000 euros selon Le Figaro .

    L’enseigne souhaite avoir une équipe composée de 3000 spécialistes de la data d’ici 2026. Si le groupe compte bien séduire ses prochains employés avec cette nouvelle méthode, pour le moment les réactions sont mitigées entre ceux qui saluent l’effort d’innovation et les plus taquins.

    Le métavers, un nouveau territoire pour les marques

    Comme le souligne Le Monde , les marques ont à l’oeil cet univers virtuel. Ce monde du futur a fortement intéressé Facebook. Le géant du web a grandement investi dessus en 2021, au point de se renommer Meta en octobre de cette même année. Le projet du réseau social est d’améliorer les interactions en ligne grâce à ce monde virtuel dans lequel des personnes du monde entier pourront se retrouver.

    Le métavers intrigue également d’autres milieux que celui de la tech. La mode cherche à s’installer dans ce monde de l’avenir. Dans un univers où l’on existe grâce à son avatar, chacun voudra imposer son style avec des “skins” plus ou moins originaux.

    À voir également sur Le HuffPost : Pour le VI Nations, ce test de métavers par France TV n’a pas convaincu