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      Écoterrorisme : se dirige t-on vers des années de plomb ?

      Jonathan Frickert · ancapism.marevalo.net / Contrepoints · Monday, 7 November, 2022 - 04:30 · 6 minutes

    Alors que la France connaît une flambée des prix de l’énergie et une ruée vers le chauffage au bois, le Sénat a cette semaine voté et enrichi le projet de loi sur les énergies renouvelables .

    La France paie l’impréparation de sa politique d’infrastructures et en particulier de sa politique énergétique ; mais pas seulement car les causes sont multiples et encore débattues. De l’inflation globale provoquée par les banques centrales au conflit ukrainien, une des causes les plus éludées est sans doute la pensée écologiste qui ramène l’Occident 75 ans en arrière sur le plan social et le maintien dans une économie de guerre teintée de malthusianisme .

    Comme dans le débat sur les retraites, les gesticulations autour du climat resteront stériles tant qu’elles ne sortiront pas du cadre mortifère de l’étatisme, un cadre source d’inflation et de misère mais qui ne suffirait plus.

    Comme toute religion, la religion écologiste se fonde sur son apocalypse. L’urgence de celle-ci crée une dépression bien connue chez les plus jeunes, l’éco-anxiété, poussant à la stérilisation voire au suicide dans certains cas . Cette urgence crée également ses fanatiques, telles que les ridicules opérations d’ agitprop dans des musées par des adolescents en manque de sensations fortes.

    Depuis peu, ce qui relève de la dernière version du communisme prend un nouveau visage, bien moins risible et bien plus violent.

    Manifestations de Sainte-Soline

    Ce nouveau visage s’est incarné ces derniers jours dans une petite bourgade des Deux-Sèvres de moins de 400 habitants.

    À quelques kilomètres de Niort, la commune de Sainte-Soline est l’objet depuis plusieurs semaines d’une lutte entre agriculteurs et militants écologistes au sujet d’ un projet de méga-bassine , ouvrage de stockage d’eau destiné à permettre aux agriculteurs d’anticiper les sécheresses estivales. Sur les 16 réserves élaborées par quelques 400 agriculteurs et validées en 2018, c’est celle située sur le bassin de la Sèvre et du Mignon qui suscite depuis septembre l’indignation de plusieurs organisations écologistes et de défense du patrimoine archéologique ainsi que de géographes et d’hydrogéologues.

    Une indignation légitime à la hauteur du débat scientifique sur un sujet ayant un impact sur les nappes phréatiques mais qui s’est rapidement vue déborder le week-end du 28 octobre par une manifestation pourtant interdite face au risque de ZAD et réunissant plusieurs milliers de personnes. Cette manifestation s’est soldée par de violents heurts et une soixantaine de gendarmes blessés.

    On compte parmi les participants à cette manifestation près de 400 Black blocs , activistes d’ultragauche, ainsi que d’anciens manifestants de Notre-Dame-Des-Landes , lieu de guérilla durant près de 4 ans entre 2014 et 2018.

    Depuis les manifestations du week-end de la Toussaint, on voit apparaître une convergence avec des manifestants anticapitalistes et altermondialistes d’Attac, du NPA ou encore d’ Oxfam .

    L’ultragauche à la manœuvre

    Cette convergence n’est pas une nouveauté et illustre parfaitement les véritables intentions des factieux.

    Le 23 septembre, cette violence a frappé l’aéroport du Bourget . Le Terminal 1 du premier aéroport d’affaires d’Europe a été bloqué par des militants d’Attac et d’ Extinction Rebellion afin de dénoncer « les ultra-riches ».

    Après les attaques contre des terrains de golf ou la vague estivale de dégonflage de pneus de SUV , l’escalade de la violence écologiste n’est rien d’autre que la mutation de la violence socialiste.

    Cette violence a valu plusieurs passes d’armes, y compris au sein même d’EELV.

    Une extrême gauche en voie de radicalisation

    La première passe d’armes aura été entre le ministre de l’Intérieur Gérald Darmanin et Jean-Luc Mélenchon . Le premier évoquera la montée d’un « écoterrorisme » lorsque le second accusera le ministre de « dérapage » avant d’en faire un lui-même en parlant d’un ministre faisant frapper des députés et qui les aurait menacés d’envoyer le RAID et le GIGN.

    Mais c’est la seconde passe d’armes qui nous intéressera le plus : elle oppose les deux finalistes de la primaire écologiste Yannick Jadot , dont le véhicule a été affublé du sympathique « crevure », et Sandrine Rousseau , incarnant le visage institutionnel de la radicalisation écologiste en défendant bec et ongles les factieux au nom d’un écologisme dit « de combat » et justifiant les actes de groupuscules d’ultragauche dont de nombreux membres sont par ailleurs fichés S.

    Si, comme l’évoquait le criminologue Alain Bauer sur CNews, le terrorisme n’a pas de définition consensuelle , les propos du ministre de l’Intérieur reflètent une certaine réalité.

    Une nouvelle Action Directe

    De José Bové à Notre-Dame-Des-Landes en passant par le barrage de Sivens , les Français sont désormais familiers de l’activisme vert.

    Cet activisme s’est radicalisé à mesure que l’écologisme s’est mue en religion avec sa divinité, ses blasphèmes, ses sacrifices (médiatiques), son apocalypse et surtout ses commandements au quotidien rappelant l’orthopraxie de certains cultes.

    Cette mutation en religion a provoqué ses dépressifs et ses fanatiques par définition radicalisés. Pour autant, la religiosité de l’écologisme était une évidence pour quiconque se souvient qu’il n’est rien d’autre qu’ un nouveau socialisme .

    L’Occident moderne est habitué à se battre contre ces menaces ayant toutes pour centre névralgique le collectivisme. Le socialisme a contribué à tuer la spiritualité avant d’y substituer l’État et l’écologisme n’y fait pas exception.

    De fait, l’évolution violente du mouvement écologiste peut se comparer à celui du mouvement socialiste. Les ZAD ne sont pas sans rappeler les événements de la Commune de Paris et l’idée d’un écoterrorisme dénoncé par Beauvau n’est pas une simple vue de l’esprit à vocation polémique.

    Pour nous en convaincre, l’expert en sécurité Éric Delbecque nous propose lui-même de filer la comparaison avec le socialisme et en particulier celui des années de plomb, époque de la bande à Bader, des Brigades rouges et d’Action Directe à l’origine de l’assassinat du PDG de la Régie Renault Georges Besse à quelques pas de son domicile le 17 novembre 1986.

    Il n’est donc pas idiot d’évoquer une escalade de la mouvance écologiste passant de l’atteinte à la propriété à l’atteinte directe aux personnes.

    Face à cette violence, qui en rappelle d’autres tout aussi actuelles, il existe deux solutions à utiliser de concert.

    La première consiste à révéler, à chaque instant, la supercherie de l’écologisme dans l’attente de son effondrement comme le communisme avant lui.

    La seconde dépend des pouvoirs publics et est bien plus incertaine lorsqu’on voit les résultats de Notre-Dame-Des-Landes : montrer que la violence est stérile et n’aboutira pas.

    Or, si on peut saluer Gérald Darmanin pour avoir mis des mots sur les maux, il y a fort à parier que l’inflexion sera l’œuvre du chef de l’État lui-même. Au nom de la tranquillité civile, Emmanuel Macron écornera un peu plus une des principales institutions dont il est le garant : l’autorité de l’État. Une autorité faible avec la délinquance et forte avec les Français du quotidien et qui sortira donc, ne nous y trompons pas, encore plus affaiblie de ces violences.

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      Financement de Daech par Lafarge: la justice américaine parle d’un «crime ahurissant»

      news.movim.eu / Mediapart · Thursday, 20 October, 2022 - 13:07


    La multinationale du ciment, accusée d’avoir financé en connaissance de cause le terrorisme islamiste en Syrie pour y maintenir ses activités, a plaidé coupable aux États-Unis, acceptant de payer une amende de 778 millions de dollars.
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      Procès en appel des attentats de janvier 2015: «Il s’apprête à mourir et il me harcèle pour 3 500 euros»

      news.movim.eu / Mediapart · Wednesday, 12 October, 2022 - 07:12

    Condamné à 30 ans de prison en première instance, Ali Polat a été interrogé, mardi, par la cour d’assises spéciale. Il a livré des éléments sur le parcours d’un mystérieux sac d’armes qui a intéressé l’enquête.
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      Les erreurs d’un service de renseignement au cœur du procès en appel des attentats de 2015

      news.movim.eu / Mediapart · Monday, 10 October, 2022 - 14:51


    Entendu comme témoin, l’ex-patron du Renseignement parisien (DRPP), René Bailly, a admis que de fausses informations pouvaient se glisser dans les vraies notes de son ancien service. Les avocats de la défense suspectent, eux, la DRPP d’avoir fait des faux.
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      Détenu en Syrie, le djihadiste qui a revendiqué l’attentat de Nice ne sera pas au procès

      news.movim.eu / Mediapart · Sunday, 4 September, 2022 - 15:30


    Depuis quatre ans, Adrien Guihal, qui a revendiqué pour le compte de l’État islamique l’attentat de Nice, est aux mains des Kurdes. Pourtant, il n’a jamais été interrogé par la justice française, malgré les demandes répétées des avocats des victimes.
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      Le tueur de Nice était bien un terroriste

      news.movim.eu / Mediapart · Sunday, 4 September, 2022 - 15:29


    Au lendemain de la tuerie, le profil supposé atypique de Mohamed Lahouaiej-Bouhlel avait fait naître l’idée d’un acte commis par un déséquilibré plutôt que par un terroriste. L’information judiciaire a permis d’écarter cette thèse.
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      Un procès en trompe-l’œil pour le deuxième attentat le plus meurtrier en France

      news.movim.eu / Mediapart · Sunday, 4 September, 2022 - 15:29


    Le procès de l’attentat de Nice risque de susciter beaucoup de frustration chez les victimes. La faiblesse des charges qui pèsent sur des accusés loin de constituer une cellule terroriste contraste avec l’horreur absolue du crime qui va être jugé.
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      Le numéro un d’Al-Qaïda tué par une frappe de drone américain à Kaboul

      news.movim.eu / Mediapart · Tuesday, 2 August, 2022 - 07:13


    L’Égyptien Ayman al-Zawahiri, l’un des cerveaux des attaques du 11 septembre 2001 contre les États-Unis, a été tué samedi par deux missiles, alors qu’il se trouvait dans la capitale afghane, où il s’était réfugié. Le président états-unien Joe Biden, qui l’a annoncé lundi soir, avait donné son feu vert à l’attaque il y a une semaine.
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      Salah Abdeslam remis à la Belgique avant son procès en octobre

      news.movim.eu / HuffingtonPost · Wednesday, 13 July, 2022 - 09:02 · 4 minutes

    Salah Abdeslam, condamné à la réclusion criminelle à perpétuité incompressible au procès français des attentats du 13-Novembre, a été extrait de sa cellule en vue d'être remis à la Belgique où il doit de nouveau être jugé en octobre. Salah Abdeslam, condamné à la réclusion criminelle à perpétuité incompressible au procès français des attentats du 13-Novembre, a été extrait de sa cellule en vue d'être remis à la Belgique où il doit de nouveau être jugé en octobre.

    TERRORISME - Deux semaines après sa condamnation à l a perpétuité incompressible au procès du 13-Novembre , le Français Salah Abdeslam a été extrait de la prison de Fleury-Merogis, dans l’Essonne, ce mercredi 13 juillet au matin pour être transféré vers la Belgique . Là il doit de nouveau être jugé à partir d’octobre pour les attentats de Bruxelles de mars 2016

    Il a été extrait de la maison d’arrêt entre 8 heures et 8h30 par des membres du Groupement d’intervention de la gendarmerie (GIGN), puis conduit vers l’aéroport de Vélizy-Villacoublay, dans les Yvelines, où un avion devait décoller pour la Belgique, ont précisé des sources proches du dossier.

    Il sera ensuite incarcéré dans une prison belge, avant d’entamer un nouveau marathon judiciaire à partir du 10 octobre, avec le procès des attentats qui ont fait 32 morts à Bruxelles le 22 mars 2016, organisés par la même cellule jihadiste du groupe terroriste État islamique que les attentats du 13-Novembre.

    “Coateur” des attentats du 13-Novembre

    Ces débats pourraient durer entre “six et huit mois” jusqu’à l’été 2023, selon le parquet fédéral belge. Une audience préliminaire est prévue le 12 septembre.

    Le 29 juin, au terme de près de dix mois d’un procès “historique”, Salah Abdeslam a été condamné à la réclusion criminelle à perpétuité incompressible par la cour d’assises spéciale de Paris pour son rôle dans les attentats du 13 novembre 2015 à Paris et Saint-Denis. Il est devenu le cinquième homme en France condamné à la perpétuité incompressible , la plus haute sanction du code pénal, qui rend infime toute possibilité de remise en liberté. Il n’a pas fait appel, rendant sa condamnation définitive.

    La cour a reconnu le Français de 32 ans coupable d’être le “coauteur” d’une “scène unique de crime”: le Stade de France, les terrasses parisiennes mitraillées et le Bataclan.

    Pendant le procès, le seul membre encore en vie des commandos jihadistes qui ont fait 130 morts et des centaines de blessés à Paris et Saint-Denis, a affirmé avoir “renoncé” à déclencher sa ceinture explosive dans un bar parisien le soir des attentats, par “humanité”.

    Il retrouvera plusieurs co-accusés en Belgique

    Ses 19 co-accusés (six d’entre eux, dont cinq présumés morts, étaient jugés en leur absence) ont été condamnés à des peines allant de deux ans d’emprisonnement à la perpétuité incompressible. Aucun d’entre eux n’a non plus fait appel.

    Au procès des attentats de Bruxelles, Salah Abdeslam sera jugé aux côtés de cinq de ses coaccusés de Paris, dont un absent: Mohamed Abrini, l’“homme au chapeau” qui avait abandonné son chariot d’explosifs à l’aéroport de Zaventem avant de prendre la fuite, le Suédois Osama Krayem, le Tunisien Sofien Ayari et le Belgo-Marocain Ali El Haddad Asufi. Oussama Atar, commanditaire présumé des attentats du 13-Novembre, sera jugé à Bruxelles également par défaut, car présumé mort en Syrie.

    Les autres doivent être transférés vers la Belgique. Mohamed Abrini y est lui arrivé mardi et a été incarcéré dans une prison du pays, ont indiqué à l’AFP deux autres sources proches du dossier et l’un de ses avocats, Stanislas Eskenazi.

    Des retards concernant la prison belge

    Dans la perspective du procès, la justice belge souhaite réunir les accusés dans la nouvelle prison de Haren, près de Bruxelles, selon une source proche du dossier. Mais l’établissement, toujours en cours d’aménagement, n’a pas encore été livré à l’Administration pénitentiaire qui compte sur un accueil possible de ces détenus “normalement en septembre”, a ajouté cette source.

    En attendant la mise à disposition des cellules de Haren, les prisonniers seront incarcérés dans différentes prisons belges.

    Salah Abdeslam avait été arrêté en Belgique le 18 mars 2016, après plusieurs mois de cavale. Il a été définitivement remis à la France en vertu d’un mandat d’arrêt européen un mois plus tard. Il reviendra effectuer sa peine en France, après le procès belge.

    Une fois toutes ses condamnation définitives, il lui sera juridiquement possible de demander à effectuer sa peine en Belgique, où il a grandi et où toute sa famille réside.

    À voir également sur le HuffPost : Après le verdict du 13-Novembre, les parties civiles saluent une “juste peine”