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      Après la tuerie au Texas, des chiens tentent de réconforter les habitants

      news.movim.eu / HuffingtonPost · Tuesday, 31 May, 2022 - 15:40 · 1 minute

    ÉTATS-UNIS - Les habitants du Texas pleurent encore les victimes de la tuerie d’Uvalde qui a fait 21 morts dans une école mardi 24 mai. Une semaine plus tard, les premiers obsèques ont eu lieu ce mardi.

    Pour tenter d’offrir un peu de réconfort aux personnes touchées de près ou de loin par la tuerie, des dresseurs de chiens sont venus du New Jersey en proposant aux proches des victimes de caresser et de jouer avec leurs animaux . Comme vous pouvez le voir dans la vidéo ci-dessus , ils se sont rassemblés à proximité du mémorial rendant hommage aux 19 enfants et 2 adultes qui ont perdu la vie.

    “Caresser les chiens, c’est une distraction, explique John Hunt, cofondateur de l’entreprise Crisis Response, spécialisée dans le dressage de chiens. Cela permet aux gens de se détendre, d’arrêter de penser pendant un court instant, à tout ce qui s’est passé. Ce n’est pas pour ça qu’ils oublient, mais c’est comme un pont vers l’étape suivante qui sera d’essayer de s’en remettre.” Les chiens sont un véritable support émotionnel lors de moments tragiques comme celui d’Uvalde. En novembre 2019, au bureau du procureur de l’État à Chicago, un labrador a même été assermenté à réconforter des victimes d’agressions sexuelles .

    Roman Rodriguer, qui se décrit comme “ un amoureux des chiens” , raconte qu’il est touché par cette initiative. ”Ça vous aide à vous sentir mieux, à oublier ce que vous êtes en train de vivre, souligne ce proche de victimes. C’est incroyable comme de si petites bêtes peuvent simplement être assises là et changer un petit quelque chose dans votre journée.”

    À voir également sur Le HuffPost : Après la tuerie d’Uvalde au Texas, le sénateur Ted Cruz fuit les questions sur les armes à feu

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      À Uvalde, Biden se recueille devant les portraits des enfants tués

      news.movim.eu / HuffingtonPost · Sunday, 29 May, 2022 - 19:03 · 5 minutes

    Jill et Joe Biden fervents catholiques, se sont recueillis et signés devant un mémorial improvisé près du lieu de la tuerie d'Uvalde. REUTERS/Jonathan Ernst Jill et Joe Biden fervents catholiques, se sont recueillis et signés devant un mémorial improvisé près du lieu de la tuerie d'Uvalde. REUTERS/Jonathan Ernst

    ÉTATS-UNIS - Cela ressemblait presque à un chemin de croix: Joe Biden a défilé lentement ce dimanche 29 mai devant de grands portraits des enfants tués mardi dans une école à Uvalde , au Texas, une fusillade qui a choqué l’Amérique et relancé le débat sur les armes à feu.

    Accompagné de son épouse Jill Biden, le président américain, fervent catholique, s’est recueilli et signé devant un mémorial improvisé près du lieu de la tuerie : des croix portant les noms des victimes, presque submergées de fleurs, avec ça et là une peluche.

    La First Lady a déposé un bouquet devant un petit mur de briques portant le nom de l’école primaire Robb, qui sera à jamais synonyme de l’une des pires tueries en milieu scolaire des Etats-Unis . Mardi, 19 enfants et deux enseignantes sont tombés sous les balles de Salvador Ramos, 18 ans à peine.

    La douleur indicible de perdre un enfant

    Puis le couple, portant habits sombres et lunettes noires, s’est dirigé vers une rangée de grandes photos ornées de fleurs blanches, montrant les bouilles des enfants fauchés, âgés d’entre 9 et 11 ans .

    Ils les ont passées en revue, Joe Biden secouant la tête à un moment, comme encore incrédule devant la tragédie, tandis que Jill Biden effleurait chaque visage d’une caresse.

    Jill et Joe Biden fervents catholiques, se sont recueillis et signés devant un mémorial improvisé près du lieu de la tuerie d'Uvalde. REUTERS/Jonathan Ernst Jill et Joe Biden fervents catholiques, se sont recueillis et signés devant un mémorial improvisé près du lieu de la tuerie d'Uvalde. REUTERS/Jonathan Ernst

    Même derrière ses lunettes de soleil, l’on distinguait le visage marqué de ce président qui va de deuil en deuil collectif: il y a quelques jours, il s’était déjà recueilli sur le lieu d’un massacre raciste à Buffalo, dans le nord-est du pays.

    La douleur du pays a aussi pour Joe Biden une dimension intime: lundi, il marquera l’anniversaire de la mort de son fils adoré Beau, emporté par un cancer à l’âge adulte.

    “Perdre un enfant, c’est comme si l’on vous arrachait une partie de votre âme”, avait-il dit mardi. Joe Biden, qui a aussi perdu sa fille encore bébé et sa première épouse dans un accident de voiture, saura épouser et peut-être apaiser un peu la douleur des familles qu’il doit ensuite rencontrer, après avoir assisté à une messe.

    Jill et Joe Biden fervents catholiques, se sont recueillis et signés devant un mémorial improvisé près du lieu de la tuerie d'Uvalde. REUTERS/Jonathan Ernst Jill et Joe Biden fervents catholiques, se sont recueillis et signés devant un mémorial improvisé près du lieu de la tuerie d'Uvalde. REUTERS/Jonathan Ernst

    “Rendre l’Amérique plus sûre”

    “On ne peut pas rendre les drames illégaux, je le sais. Mais on peut rendre l’Amérique plus sûre”, a plaidé samedi le président des États-Unis.

    Le démocrate de 79 ans voudrait briser cette sinistre routine de l’Amérique, bouleversée à intervalles réguliers par des fusillades, sans que des réformes significatives sur les armes à feu ne suivent.

    “Je sens un état d’esprit différent”, y compris dans l’opposition républicaine pourtant généralement hostile à toute restriction, a dit à CNN Dick Durbin, l’un des sénateurs démocrates les plus influents.

    Mais il lui faut convaincre quelques républicains pour obtenir la majorité qualifiée nécessaire au Sénat, et légiférer au moins sur l’accès aux armes semi-automatiques - sachant qu’une réforme plus vaste est impensable dans un pays viscéralement attaché aux armes, et qui en possède plus que toute autre nation développée.

    Faire le mort ou mourir

    À Uvalde, les habitants de cette petite ville s’étaient réunis dimanche pour cette visite présidentielle “importante”, selon Frank Campos, 52 ans, qui vit dans la ville voisine de San Antonio. “Mais dans combien d’écoles va-t-il encore se rendre? Il faut mettre un terme à tout cela”, a-t-il dit, appelant à restreindre l’accès aux armes. Illustration des divisions du pays, Luis Luera, 50 ans, pense, lui, qu’une telle législation ne changerait rien: “les criminels trouveront un moyen d’obtenir des armes”.

    Depuis le massacre, les premiers témoignages des élèves sortis vivants de l’école Robb ont donné un aperçu du cauchemar qu’ils ont vécu. En entrant dans la salle, le tireur a dit aux enfants: “Vous allez tous mourir”, avant d’ouvrir le feu, a raconté Samuel Salinas, 10 ans, à la chaîne ABC. “Je crois qu’il me visait”, a témoigné le jeune garçon, mais une chaise se trouvant entre lui et le tireur a bloqué la balle. Dans la pièce au sol recouvert de sang, Samuel Salinas, pour ne pas être visé par les tirs, a essayé de “faire le mort”.

    Miah Cerrillo, 11 ans, a tenté d’échapper à l’attention de Salvador Ramos de la même façon. La fillette s’est couverte du sang d’un camarade, dont le cadavre se trouvait à côté d’elle, a-t-elle expliqué à CNN. Elle venait de voir l’adolescent abattre son institutrice , après lui avoir dit “bonne nuit”.

    Il avait fallu attendre environ une heure , mardi, pour que la police mette fin au massacre. Les 19 agents sur place attendaient l’assaut d’une unité spécialisée. Un délai d’intervention qui a provoqué une forte polémique, et un mea culpa des autorités texanes.

    Le ministère de la Justice américain va examiner la réponse policière à la fusillade

    La police a pourtant reçu de nombreux appels de personnes se trouvant dans les deux salles de classe touchées, dont celui d’une enfant implorant: “S’il vous plaît, envoyez la police maintenant”.

    Le ministère de la Justice américain a annoncé ce dimanche qu’il examinerait la façon, très critiquée, dont la police a répondu à la fusillade.

    “Le but de cet examen est de fournir un compte-rendu indépendant des actes et des réactions des forces de l’ordre ce jour-là, et d’identifier les leçons à tirer et les conduites à tenir” pour mieux se préparer à ce type d’événements, a annoncé le ministère dans un communiqué.

    À voir également sur Le HuffPost: Devant la NRA, Donald Trump appelle à armer enseignants et citoyens après la tuerie au Texas

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      Harry Styles s'engage contre les tueries de masse aux États-Unis

      news.movim.eu / HuffingtonPost · Saturday, 28 May, 2022 - 10:30 · 2 minutes

    Harry Styles, ici le 19 mai 2022, s'engage avec l'association de lutte contre les armes à feu Everytown après le drame dans l'école d'Uvalde. Harry Styles, ici le 19 mai 2022, s'engage avec l'association de lutte contre les armes à feu Everytown après le drame dans l'école d'Uvalde.

    ÉTATS-UNIS - “Mettez fin à la violence par armes.” Dans un post Instagram, le chanteur britannique Harry Styles a annoncé s’engager avec l’association “ Everytown ” lors de sa tournée nord-américaine, en réponse à la tuerie d’Uvalde, au Texas , qui a fait 21 morts dont 19 enfants mardi 24 mai.

    “Comme vous tous, j’ai été dévasté par les tueries de masse à la chaîne en Amérique, dont le point culminant est celle à l’école élémentaire Robb à Uvalde, au Texas”, a-t-il écrit sur le réseau social. Les fusillades sont tristement nombreuses aux États-Unis. Deux semaines avant Uvalde, un jeune de 18 ans a ouvert le feu dans un supermarché de Buffalo , dans l’État de New-York, tuant dix personnes.

    C’est pourquoi, poursuit-il, “pour notre tournée en Amérique du Nord, nous avons conclu un partenariat avec Everytown, qui travaille afin de mettre fin à la violence par armes, en faisant des dons pour soutenir leur effort et partager leurs idées qui permettraient d’agir”. L’ex-membre des One Direction , qui vient de sortir son troisième album Harry’s House , est attendu à partir d’août aux États-Unis.

    Un don d’un million de dollars

    Une deuxième photo choc suit ce premier message. Sur fond noir, il est écrit: “Les armes à feu sont la première cause de mort pour les enfants et adolescents américains”. Les fusillades dans les milieux scolaires sont en effet un fléau dans le pays. D’après le groupe Education Week , 27 fusillades ont eu lieu à l’école en 2022 aux États-Unis, 119 depuis 2018.

    Et malgré les drames de Columbine en 1999, Sandy Hook en 2012 ou encore Parkland en 2018, la législation sur les armes à feu peine à avancer. Les Républicains, attachés au deuxième amendement de la Constitution, préfèrent armer les enseignants plutôt que d’accepter des vérifications d’antécédents avant l’achat d’une arme.

    L’entreprise qui organise les concerts Live Nations rejoint également Harry Styles dans son engagement. Sur Twitter, elle promet de donner “plus d’un million de dollars à Everytown”.

    À voir également aussi sur le Huffpost: Devant la NRA, Donald Trump appelle à armer enseignants et citoyens après la tuerie au Texas

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      Fusillade au Texas: le mari d'Irma Garcia, morte dans la tuerie, décède "de chagrin"

      news.movim.eu / HuffingtonPost · Friday, 27 May, 2022 - 10:11 · 2 minutes

    Un croix pour la professeure Irma Garcia devant l'école Robb d'Uvalde, au Texas. Un croix pour la professeure Irma Garcia devant l'école Robb d'Uvalde, au Texas.

    UVALDE - Peut-on mourir d’avoir le cœur brisé? C’est la conviction de la famille de Joe Garcia, mort deux jours après sa femme Irma tuée mardi 25 mai dans la fusillade de l’école d’ Uvalde au Texas . Cette tuerie, l’une des pires des États-Unis , a fait 21 morts dont 19 enfants.

    Irma Garcia enseignait à l’école d’Uvalde lorsque Salvador Ramos , un jeune de 18 ans, est entré dans une salle de classe et a tué la professeure de 48 ans. Un drame pour la nation ainsi que pour Joe Garcia, le mari d’Irma depuis 24 ans. Il aurait même avoué à sa famille que la tristesse le rendait malade, rapporte son neveu, John Martinez.

    J’ai le coeur brisé. Je vous annonce avec une profonde tristesse que le mari de ma tante Irma, Joe Garcia, est décédé à de chagrin, je suis vraiment à court de mots pour dire ce que nous ressentons tous, VEUILLEZ PRIER POUR NOTRE FAMILLE, que Dieu ait pitié de nous, ce n’est pas facile”

    Ce dernier explique dans le Washington Post que Joe Garcia s’est rendu jeudi 26 mai au mémorial de l’école Robb, où s’est déroulé le drame, pour déposer des fleurs en hommage à sa femme, mais aussi à l’ autre enseignante décédée Eva Mireles , et aux 19 enfants tués. De retour chez lui, l’homme de 50 ans a eu une crise et est tombé sur le sol.

    Leurs quatre enfants désormais orphelins

    La mère de John, sœur de Joe Garcia, était dans la maison. Elle a tenté de faire un massage cardiaque le temps que les secours arrivent et le transportent à l’hôpital. Il n’a pas survécu. Le couple avait quatre enfants désormais orphelins: Cristian, 23 ans; Jose, 19 ans; Lyliana, 15 ans; et Alysandra, 12 ans.

    Après ces deux drames consécutifs, une cousine d’Irma Garcia, Debra Austin, a lancé une cagnotte. “Elle aimait sa classe, les enfants, et est morte en essayant de les protéger. S’il-vous-plaît, donnez ce que vous pouvez pour aider sa famille”, écrit-elle sur le site Go Fund Me.

    “Je suis tout aussi dévastée de vous annoncer la mort du mari d’Irma, Joe, qui est tragiquement décédé ce matin (jeudi 26 mai) après une urgence médicale. (...) Je pense sincèrement que Joe est mort d’avoir le cœur brisé après avoir perdu l’amour de sa vie de plus de 25 ans. C’était trop dur pour lui”, ajoute-t-elle.

    En une journée, 1,8 million de dollars ont été récoltés.

    À voir également sur le HuffPost : Meghan Markle rend visite au mémorial des victimes de la tuerie au Texas

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      Après la tuerie au Texas, le lobby des armes cible des manifs étudiantes

      news.movim.eu / HuffingtonPost · Friday, 27 May, 2022 - 08:58 · 4 minutes

    Des membres de Des membres de "Youth Over Guns" manifestent après la tuerie à Uvalde, le 24 mai 2022.

    UVALDE - Deux jours après la tuerie dans une école du Texas, à Uvalde, qui a fait 21 morts dont 19 enfants , les étudiants ont exprimé leur colère. En Californie , dans le Vermont, le Michigan ou encore en Caroline du Sud... à travers tous les États-Unis, les jeunes Américains ont exprimé leur tristesse et leur ras-le-bol jeudi 26 mai.

    Les manifestations ont été organisées par l’association Student demand action (“les étudiants demandent d’agir”), qui appelait les jeunes à sortir de cours et à se rassembler pour dénoncer les tueries en série et surtout demander à limiter l’accès aux armes à feu.

    Car les massacres se succèdent dans le pays. Le drame d’Uvalde, perpétré par Salvador Ramos qui venait de fêter ses 18 ans, s’est déroulé seulement deux semaines après un autre drame dans un supermarché de Buffalo , dans l’État de New-York. Dix personnes sont décédées, tuées par un suprémaciste blanc du même âge.

    Le T-shirt orange, symbole du mouvement anti-armes

    Alors jeudi, plusieurs dizaines de jeunes ont répond à l’appel des associations. Sur les pancartes, des slogans comme “encore combien d’enfants”, “maintenant ça suffit” ou encore “va te faire foutre, NRA [National Rifle Association, nom du lobby pro-armes, NDLR ]”. Certains portaient T-shirt orange, couleur symbole du mouvement anti-armes.

    “Les lycéens de l’école Mustang et les écoliers de l’école élémentaire Mary Ellen Henderson dehors pour soutenir les lois sur les armes. Je suis tellement fière de nos étudiants.”

    “Cinq élèves ont été abattus et deux tués au lycée de Saugus en 2019. C’est le #walkout là-bas aujourd’hui. Remarquez le grand panneau fait maison que montre l’élève.”

    ″Ça se passe maintenant: l’association “les étudiants demandent” dans le Piedmont, en Californie, et à travers tout le pays, en a marre. Mettez fin à la violence par arme.”

    “Maintenant ça suffit. Le Congrès doit voter des lois sur la sécurité des armes à feu et mettre fin à cette épidémie de violence par armes dans notre pays, maintenant”, écrit le sénateur du Massachusetts Ed Markey.

    “Plus de 200 adolescents sont rassemblés devant le lycée Ridgewood pour protester contre la violence des armés à feu après le massacre à l’école Uvalde qui a tué 19 enfants et deux professeures”, rapporte une journaliste du New Jersey.

    “Je ne pourrais pas être plus fier de nos élèves qui ont parlé avec éloquence des horreurs des fusillades dans les écoles aujourd’hui. Je sens que nous sommes entre de bonnes mains avec cette jeune génération”, félicite le principal du lycée Columbia, dans le New Jersey

    “Le lycée Charlottesville organise une marche dans le cadre de Students Demand Action. Ils marchent pour les victimes de la fusillade de l’école primaire du Texas à Uvalde”, rapporte encore une reporter de Virginie.

    La tuerie de Uvalde, au Texas, est l’une des pires de ses dernières années. Si des voix s’élèvent pour limiter l’accès aux armes à feu, l’ opposition des Républicains freine les actions. Attachés au deuxième amendement de la Constitution qui garantit le droit de posséder une arme, ces derniers veulent plutôt répondre à la menace en armant les personnels de sécurité, voire les professeurs.

    À voir également aussi sur le Huffpost: Après la tuerie au Texas, Joe Biden partage sa peine et son expérience de père endeuillé

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      Après la fusillade d’Uvalde, la police reste muette et Biden se rend sur place

      news.movim.eu / HuffingtonPost · Thursday, 26 May, 2022 - 23:00 · 2 minutes

    Après la fusillade d’Uvalde, la police reste muette, Biden se rend sur place Après la fusillade d’Uvalde, la police reste muette, Biden se rend sur place

    ÉTATS-UNIS - La police était sous le feu des critiques ce jeudi au Texas, soupçonnée d’avoir mis trop de temps à intervenir dans l’école d’Uvalde où un adolescent de 18 ans a tué 19 enfants et deux enseignantes mardi.

    Lors d’une conférence de presse, un responsable des forces de l’ordre, accusées de passivité, a essuyé un barrage de questions de la presse, sans répondre à de nombreuses d’entre elles sur le déroulé exact de la tuerie .

    Selon une vidéo et de nombreux témoignages, des parents ont attendu devant l’école, pendant une éternité selon eux, sans que la police n’intervienne, alors que le lycéen, Salvador Ramos, était en train de perpétrer son massacre dans une salle de classe.

    “Environ une heure” après que ce dernier soit entré dans l’école, des unités de la police aux frontières américaine sont arrivées, “sont entrées dans l’école et ont tué le suspect”, a dit lors de la conférence de presse Victor Escalon, le directeur régional du département de la Sécurité de l’État du Texas.

    Face à la presse en nombre et à la douleur des familles, il a répété qu’il y avait “beaucoup d’information, de nombreux points fluctuants” dans l’enquête. “Cela prend des jours, des heures, ça prend du temps”, a dit Victor Escalon. Il a indiqué que, contrairement à ce qui avait été mentionné auparavant, l’auteur de la tuerie n’avait “fait face à personne”, à aucun policier, avant de s’introduire dans l’école.

    Avant d’y entrer, a souligné Escalon, il a tiré sur l’école. “Quatre minutes plus tard”, les premiers policiers locaux sont arrivés sur place. “Ils entendent des coups de feu, prennent des balles, se replient et s’abritent”, a dit le responsable de la police jeudi. Il était alors 11H40 mardi, et Salvador Ramos était dans l’école primaire Robb.

    La Maison Blanche a annoncé que le président Joe Biden se rendrait avec sa femme dimanche sur place pour “partager le deuil de la communauté” de cette petite ville du Texas bouleversée par l’un des pires massacres par arme à feu des dernières années dans le pays.

    À voir également sur Le HuffPost: Après la tuerie au Texas, Joe Biden partage sa peine et son expérience de père endeuillé

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      Tuerie de masse au Texas: l'enseignante Eva Mireles, "héroïne" du drame

      news.movim.eu / HuffingtonPost · Wednesday, 25 May, 2022 - 17:12 · 5 minutes

    Eva Mireles, enseignante de 44 ans, a été la première victime identifiée après la tuerie d'Uvalde, dans le Texas. Elle s'est sacrifiée en tentant de protéger ses élèves de balles tirées par Salvador Ramos (photos publiées par ses proches). Eva Mireles, enseignante de 44 ans, a été la première victime identifiée après la tuerie d'Uvalde, dans le Texas. Elle s'est sacrifiée en tentant de protéger ses élèves de balles tirées par Salvador Ramos (photos publiées par ses proches).

    ÉTATS-UNIS - Elle a été la première victime identifiée de la tuerie d’Uvalde. Mardi 24 mai, un jeune homme de 18 ans, Salvador Ramos, a abattu une vingtaine de personnes , dont 19 enfants dans une école élémentaire du Texas , sans que ses motivations ne soient connues pour le moment. Parmi ses victimes figurait une “héroïne” nommée Eva Mireles.

    Cette femme de 44 ans était institutrice en fourth grade, l’équivalent américain du CM1. Depuis cinq ans, elle partageait avec sa collègue Irma Garcia la charge d’une classe à la Robb Elementary School d’Uvalde auprès d’enfants âgés de 9 à 10 ans et dont certains étaient porteurs d’un handicap.

    Et au moment de la tuerie, rapporte le New York Times , elle a pris plusieurs de ses élèves dans les bras pour tenter de les protéger des balles de l’AR-15 de Salvador Ramos, barricadé dans sa classe pour échapper aux forces de l’ordre.

    “Maman, tu es une héroïne”, lui écrit ce mercredi 25 mai sa fille Adalynn dans une lettre poignante publiée sur les réseaux sociaux et adressée à “la moitié qui me rendait entière”.

    Sacrifice “désintéressé”

    Une jeune femme diplômée d’université qui raconte des souvenirs simples partagés avec sa mère: leurs coups de téléphone “dès que l’on sortait du travail”, les plaisanteries quand elle peinait à se lever plus jeune, les discussions autour de la cuisson de certains plats de poulet. “Je voudrais te prendre une dernière fois dans mes bras et sentir les callosités sur tes mains parce que tu n’étais pas seulement une enseignante, mais aussi une sportive des plus assidues”, écrit encore Adalynn Ruiz.

    “Je voudrais que tu me reviennes, Maman. Tu me manques bien plus que ce que les mots peuvent exprimer”, dit-elle encore à sa “meilleure amie” dans un message partagé des dizaines de milliers de fois. “Désormais, tu es connue de tant de monde, et je suis tellement heureuse que des gens connaissent ton nom, ton visage merveilleux et qu’ils sachent à quoi ressemble une héroïne.”

    Un portrait touchant de cette enseignante “qui s’est jetée de manière désintéressée devant ses élèves pour essayer de leur sauver la vie” qui rejoint les différents témoignages publiés ces dernières heures à propos d’Eva Mireles. Qu’ils viennent de sa famille ou des habitants d’Uvalde, petite ville située à mi-chemin entre San Antonio et la frontière mexicaine, tous ces messages sont unanimes.

    Une “aventurière” passionnée par les grands espaces

    Et les hommages sont nombreux: des parents d’élèves qui saluent son implication auprès de leurs enfants, une tante qui raconte une nièce si fière de transmettre le savoir dans une école fréquentée en grande majorité par des enfants hispaniques, une cousine qui évoque une “aventurière” passionnée par les escapades dans les grands espaces...

    Sur le site du rectorat local , la quadragénaire s’affichait souriante et avec une promesse: “Bienvenue en fourth grade! Nous avons une année merveilleuse qui nous attend!” Et de poursuivre en évoquant sa famille: son mari Ruben Ruiz, agent de police dans les équipes en charge de la sûreté des établissements scolaires de la région, sa fille Adalynn dont elle évoquait fièrement le diplôme universitaire, et trois chiens régulièrement évoqués par ses proches.

    Petite bourgade sans histoires

    “Elle était ce qui était amusant dans les fêtes”, raconte encore à son propos l’une de ses proches. Et une cousine, Cristina Arizmendi Mireles, de se dire détruite sur Facebook: “Mon cœur est brisé en un million de morceaux.”

    Mais c’est surtout le témoignage d’une de ses tantes, Lydia Martinez Delgado, qui ressort dans les portraits que lui ont consacré les médias américains, tant il est symbolique de l’état d’esprit d’une partie des États-Unis après cette énième tuerie de masse en milieu scolaire.

    “Je suis furieuse que ces fusillades continuent: ces enfants sont innocents”, écrit-elle dans une publication Facebook. “Les fusils ne devraient pas être aussi facilement accessibles. C’est ma ville, une petite bourgade de 20.000 âmes. Personne n’aurait jamais imaginé que celui puisse arriver, encore moins à des proches.” À deux jours de la fin de l’année scolaire, c’est pourtant là, pour des raisons inexpliquées, qu’un jeune homme du coin a décidé de frapper. Et d’endeuiller encore une fois tout un pays.

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