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      Variole du singe: En plein mois des fiertés, l'OMS appelle à la vigilance

      news.movim.eu / HuffingtonPost · Wednesday, 15 June, 2022 - 14:59 · 3 minutes

    La marché des fiertés de Los Angeles, le 12 juin 2022 (Robert Gauthier/Los Angeles Times via Getty Images) La marché des fiertés de Los Angeles, le 12 juin 2022 (Robert Gauthier/Los Angeles Times via Getty Images)

    ÉPIDEMIE - Alors que le mois de juin est marqué par l’organisation de nombreuses marches des fiertés et d’événements festifs au sein de la communauté LGBT+, c’est un message de prévention que le directeur de l’OMS Europe a voulu faire passer ce mercredi 15 juin 2021. Rappelant que le continent européen constitue “l’épicentre” de l’épidémie de variole du singe “avec 25 pays signalant plus de 1500 cas, soit 85% du total mondial”, Hans Kluge a appelé à une “communication plus claire” autour de la maladie. “Le besoin immédiat est de contenir cette épidémie en arrêtant la transmission”, a-t-il souligné, estimant que “l’ampleur de cette épidémie présente un risque réel” et appelle des actions “de toute urgence”.

    “Jusqu’à présent, en Europe, la majorité –mais pas la totalité– des patients signalés concernait des hommes ayant des rapports sexuels avec d’autres hommes ”, a souligné le médecin. Nombre d’entre eux ont signalé “des partenaires sexuels multiples et parfois anonymes”. Par conséquent, “identifier, retrouver et informer rapidement les partenaires sexuels [...] est essentiel pour enrayer la propagation” du virus.

    Prévention dans les événements et applications de rencontre

    Néanmoins, “la variole du singe en elle-même ne cible aucun groupe en particulier”, a rappelé Hans Kluge. “La stigmatisation de certaines populations nuit à la réponse de santé publique, comme nous l’avons vu à maintes reprises dans des contextes aussi divers que le VIH/sida , la tuberculose et le Covid-19 . La variole du singe sera opportuniste dans sa lutte pour sa survie, et sa propagation dépendra des conditions qui lui seront offertes.”

    Avec le mois des fiertés et l’arrivée de l’été, ce sont nombre de marches des fiertés, festivals de musique et “rassemblements de masses” qui sont attendus sur le continent européen. “Ce sont autant d’opportunités de dialoguer avec des personnes jeunes, sexuellement actives et très mobiles. La variole du singe ne doit pas être une raison pour annuler des événements, mais une occasion de les mettre à profit pour agir.”

    Ainsi, l’OMS et les autorités de santé vont contacter les organisateurs d’événements et application de rencontre “pour fournir des informations claires afin de sensibiliser à l’infection à la variole du singe”.

    Une fièvre suivie de boutons

    Comme le rappelle Santé publique France, la variole du singe “débute par une fièvre, souvent forte et accompagnée de maux de tête”, de courbatures et de fatigue. Après deux jours survient une éruption de boutons remplis de liquide qui se dessèchent avant de former des croûtes. Ces boutons (ou “vésicules” dans le langage médical) se concentrent “sur le visage, les paumes des mains et plantes des pieds”, ainsi que sur les muqueuses, “dans la bouche et la région génitale”. L’incubation de la maladie peut aller de 5 à 21 jours, et la maladie guérit “le plus souvent spontanément, au bout de deux à trois semaines”.

    Le virus peut être transmis “par contact direct avec les lésions cutanées ou les muqueuses d’une personne malade, ainsi que par les gouttelettes (salive, éternuements, postillons…)”, décrit Santé publique France. “On peut également se contaminer au contact de l’environnement du malade (literie, vêtements, vaisselle, linge de bain…). Il est donc important que les malades respectent un isolement pendant toute la durée de la maladie jusqu’à disparition des dernières croûtes, le plus souvent 3 semaines.”

    “La vaccination de masse n’est pas nécessaire”

    Pour l’instant, “la vaccination de masse n’est pas recommandée ni nécessaire”, a indiqué Hans Kluge, d’autant que les vaccins et antiviraux sont disponibles en “quantités limitées”. Et le médecin d’appeler à l’”équité” dans la lutte contre la maladie, notamment en soutien aux pays d’Afrique “où la variole du singe est endémique depuis longtemps”.

    Ce mardi, la Commission européenne et le laboratoire danois Bavarian Nordic ont annoncé la conclusion d’un contrat portant sur l’achat de plus de 100.000 doses de vaccins contre la variole du singe.

    À voir également sur Le HuffPost : Les liens entre variole du singe et Covid ne sont pas ceux auxquels vous pensez

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      Variole du singe: l'OMS ne redoute pas de pandémie mondiale

      news.movim.eu / HuffingtonPost · Tuesday, 31 May, 2022 - 07:02 · 1 minute

    (Photo prise dans un hôpital de Madrid où un membre hospitalier regarde la courbe des cas positifs de variole du singe le 30 mai 2022. Par Carlos Lujan/Europa Press via Getty Images) (Photo prise dans un hôpital de Madrid où un membre hospitalier regarde la courbe des cas positifs de variole du singe le 30 mai 2022. Par Carlos Lujan/Europa Press via Getty Images)

    SANTÉ - L’Organisation mondiale de la Santé (OMS) a assuré lundi 30 mai ne pas redouter, pour l’instant, que la propagation du virus de la variole du singe au-delà des pays africains puisse déclencher une pandémie mondiale.

    Interrogée lors d’un briefing sur l’éventualité d ’une pandémie mondiale , la principale experte de la variole du singe à l’OMS, Rosamund Lewis, a répondu: “Pour le moment, nous ne sommes pas préoccupés par une pandémie mondiale”. “Il est encore possible d’arrêter cette épidémie avant qu’elle ne s’étende ”, a-t-elle insisté.

    Depuis que la Grande-Bretagne a signalé pour la première fois un cas confirmé de variole du singe le 7 mai, près de 400 cas ont été signalés à l’OMS dans près d’une vingtaine de pays habituellement non touchés par ce virus.

    Aucune raison de paniquer

    L’OMS s’est dite préoccupée par cette “situation inhabituelle”, mais a réitéré qu’il n’y avait aucune raison de paniquer.

    La variole du singe est liée à la variole, qui a tué des millions de personnes dans le monde chaque année avant d’être éradiquée en 1980. Mais la variole du singe est beaucoup moins grave et la plupart des gens se rétablissent en trois à quatre semaines.

    Les premiers symptômes comprennent une forte fièvre, des ganglions lymphatiques enflés et une éruption cutanée semblable à la varicelle.

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      Variole du singe: 16 cas confirmés en France

      news.movim.eu / HuffingtonPost · Sunday, 29 May, 2022 - 12:42 · 1 minute

    Seize cas de variole du singe confirmés en France (Photo d'illustration: un laborantin fait des analyses au microscope dans un laboratoire de Munich en Allemagne le 20 mai 2022 après la découverte d'un premier cas de variole du singe. Par REUTERS/Christine Uyanik) Seize cas de variole du singe confirmés en France (Photo d'illustration: un laborantin fait des analyses au microscope dans un laboratoire de Munich en Allemagne le 20 mai 2022 après la découverte d'un premier cas de variole du singe. Par REUTERS/Christine Uyanik)

    SANTÉ - La France comptait ce samedi 29 mai seize cas “confirmés” d’infection au virus de la variole du singe , selon les autorités sanitaires dimanche. Sur ces seize cas, douze ont été rapportés en Ile-de-France, un en Auvergne-Rhône-Alpes, deux en Occitanie et un en Normandie, selon les chiffres de Santé publique France.

    Le précédent bilan faisait état de sept cas “avérés” selon la nouvelle ministre de la Santé Brigitte Bourguignon mercredi. Santé publique France annonce une actualisation du bilan pour lundi.

    Brigitte Bourguignon avait indiqué que les autorités ne s’attendaient pas à une “flambée” de la maladie, et que le pays disposait de stocks suffisants de vaccins pour les personnes cas contact .

    La vaccination des cas contact adultes et professionnels de santé

    La Direction générale de la Santé a indiqué vendredi à l’AFP que deux premières personnes, considérées comme ayant eu un contact à risque avec un malade de la variole du singe , ont été vaccinées à Paris, à l’hôpital Bichat.

    Face aux cas de variole du singe, dans un avis rendu mardi, Haute autorité de Santé a recommandé la vaccination des adultes, y compris des professionnels de santé, ayant eu un contact à risque avec un malade.

    La variole du singe (“monkeypox” en anglais) ou “orthopoxvirose simienne” est une maladie considérée comme rare, connue chez l’être humain depuis 1970. Elle est due à un virus à ADN.

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      Variole du singe: 1er vaccin pour les personnes cas contact en France

      news.movim.eu / HuffingtonPost · Friday, 27 May, 2022 - 21:50 · 2 minutes

    La France vaccine ses premiers cas contact face à la variole du singe (photo d'illustration) La France vaccine ses premiers cas contact face à la variole du singe (photo d'illustration)

    SANTÉ - Deux premières personnes, considérées comme ayant eu un contact à risque avec un malade de la variole du singe , ont été vaccinées ce vendredi 27 mai à Paris, à l’hôpital Bichat, a-t-on appris auprès de la Direction générale de la Santé.

    Conformément à l’avis de la Haute autorité de santé (HAS) rendu mardi, “c’est une vaccination très ciblée qui est proposée à des personnes ayant eu un contact considéré à risque”, a-t-on indiqué.

    Le premier vacciné, un homme âgé d’une trentaine d’années et résidant à Paris, qui a souhaité conserver l’anonymat, a dit à l’AFP être cas contact du premier patient confirmé en France le 20 mai.

    “Je l’ai vu le 14 mai dans l’après-midi dans un appartement à Paris. Je n’ai pas eu de relation sexuelle avec cette personne mais j’ai été en contact (physique) prolongé avec cette personne, pendant trois heures, dans le même espace”, a-t-il témoigné à l’AFP. “Mon cas a été discuté car je n’ai pas été exposé par relations sexuelles, ce qui ne fait pas de moi un cas rouge mais plutôt orange”, a-t-il expliqué.

    Vaccin dans les quatre jours après contact à risque

    La France compte actuellement sept cas “avérés” de variole du singe , a indiqué mercredi la nouvelle ministre de la Santé Brigitte Bourguignon, précisant que le pays disposait des stocks nécessaires de vaccin contre la variole pour vacciner les cas contact.

    La durée d’incubation de la variole du singe est le plus souvent comprise entre 6 et 16 jours, pouvant aller de 5 à 21 jours.

    La HAS recommande d’administrer le vaccin “idéalement dans les quatre jours après le contact à risque et au maximum 14 jours plus tard avec un schéma à deux doses (ou trois doses chez les sujets immunodéprimés), espacées de 28 jours”.

    La variole du singe, dont plusieurs cas ont été détectés en Europe et en Amérique du Nord, est une maladie rare originaire d’Afrique dont on guérit en général spontanément.

    En l’état actuel des connaissances, la transmission interhumaine nécessite un contact étroit et prolongé entre deux personnes, et se fait principalement via la salive ou le pus des lésions cutanées formées au cours de l’infection.

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      Variole du singe: les 219 cas recensés ne sont peut-être que "le sommet de l'iceberg" pour l'OMS

      news.movim.eu / HuffingtonPost · Friday, 27 May, 2022 - 19:16 · 3 minutes

    Les 219 cas de variole du singe recensés ne sont que Les 219 cas de variole du singe recensés ne sont que "le sommet de l'iceberg" pour l'OMS (Photo d'une personne regardant un cliché du vaccin contre la variole du singe REUTERS/Lukas Barth)

    SANTÉ - L’Organisation mondiale de la santé (OMS) a prévenu ce vendredi 27 mai que les quelque 200 cas de variole du singe détectés ces dernières semaines , dans des pays où le virus ne circule pas habituellement, pourraient n’être que “le sommet de l’iceberg”.

    “Nous ne savons pas si nous ne voyons que le sommet de l’iceberg”, a déclaré Sylvie Briand, directrice du département de préparation mondiale aux risques infectieux de l’OMS, lors d’une présentation aux Etats membres de l’organisation sur la propagation “inhabituelle” du virus, lors de l’Assemblée mondiale de la santé à Genève (Suisse).

    Les experts tentent de déterminer ce qui a provoqué cette “situation inhabituelle”, et les résultats préliminaires ne montrent pas de variation ou de mutation du virus de la variole du singe, a indiqué Sylvie Briand.

    “Nous avons une fenêtre de tir pour arrêter la transmission maintenant ”, a-t-elle estimé. “Si nous mettons en place les mesures adéquates maintenant, nous pourrons probablement contenir cela rapidement”.

    Le virus présent dans une dizaine de pays européens

    Le Royaume-Uni a signalé un premier cas le 7 mai. Depuis, quelque 200 cas ont été détectés dans des pays bien éloignés de ceux où le virus est endémique. Selon le Centre européen de prévention et de contrôle des maladies (ECDC), 219 cas précisément - mais aucun décès - avaient été signalés mercredi.

    Endémique dans onze pays d’Afrique centrale et de l’Ouest, la variole du singe a soudain été détectée dans plus de vingt autres pays à travers le monde, dont les Etats-Unis, l’Australie, les Emirats arabes unis et une dizaine de pays européens .

    Le ministère espagnol de la Santé répertoriait vendredi 98 cas confirmés, le Royaume-Uni 90, et le Portugal 74. Dans ce dernier pays, tous les cas sont des hommes, la plupart âgés de moins de 40 ans.

    “Nous en sommes pour l’instant au tout, tout début de cet événement”, a expliqué Sylvie Briand. “Nous savons que nous aurons plus de cas dans les jours à venir”, mais “ce n’est pas une maladie dont le grand public devrait s’inquiéter. Ce n’est pas le Covid ou d’autres maladies qui se répandent rapidement”.

    Des stocks de vaccins très réduits

    La variole du singe appartient à la même famille que la variole, qui tuait chaque année des millions de personnes dans le monde jusqu’à son éradication en 1980. Mais la variole du singe est beaucoup moins grave, avec un taux de mortalité de 3 à 6%. La plupart des malades sont rétablis après trois à quatre semaines.

    Les symptômes initiaux sont une forte fièvre, un gonflement des ganglions et des éruptions cutanées. Nombre de cas concernent des homosexuels , mais les experts soulignent qu’il n’existe aucune preuve que la maladie a été transmise par voie sexuelle, qui aurait plutôt été transmise par un contact rapproché avec une personne infectée ayant des lésions sur la peau.

    Il n’existe pas vraiment de traitement, mais des antiviraux ont été développés contre la variole, dont l’un a récemment été approuvé par l’Agence européenne des médicaments (EMA), selon Sylvie Briand.

    Les vaccins contre la variole s’avèrent efficaces à 85% contre la variole du singe. Mais la plupart des moins de 45 ans n’ont pas été vaccinés contre la variole, et les stocks de vaccins sont aujourd’hui très réduits.

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      Variole du singe: les hommes homosexuels "victimes accusées" de la maladie

      news.movim.eu / HuffingtonPost · Friday, 27 May, 2022 - 14:56 · 7 minutes

    Pour Christophe Broqua, plusieurs éléments de contexte ont favorisé Pour Christophe Broqua, plusieurs éléments de contexte ont favorisé "le fait de désigner les hommes homosexuels comme étant plus touchés que les autres" par la variole du singe.

    LGBTQ+ - “Si nous laissons ce genre de messages stigmatisants se propager et s’installer, ils auront des conséquences à long terme”, a averti Matthew Kavanagh dans Le Monde le 25 mai dernier . Le directeur adjoint de l’Onusida s’exprimait au sujet de la variole du singe , dont la médiatisation a déjà, en partie, conduit à une stigmatisation de la communauté gay.

    “Ces cas sont survenus principalement, mais pas uniquement, chez des hommes ayant des relations sexuelles avec des hommes”, précise en effet Santé Publique France dans son communiqué du 23 mai 2022 , à l’instar de d’autres agences de santé nationales à l’étranger.

    Chargé de recherche au CNRS et membre de l’institut des Mondes Africains, Christophe Broqua explique au HuffPost “que plusieurs éléments de contexte favorisent le fait de désigner les hommes homosexuels comme étant - par hypothèse - plus touchés que les autres”. Le chercheur est notamment l’auteur de Agir pour ne pas mourir! Act Up, les homosexuels et le sida , paru en 2006.

    Plusieurs organisations comme l’Onusida ou l’OMS ont récemment alerté quant au lien réalisé entre la variole du singe et la communauté gay. Quel regard portez-vous sur le fait que ce lien soit mis en avant?

    Christophe Broqua: On voit là se profiler un risque inhérent à toute épidémie. C’est le phénomène qu’on appelle de la “victime accusée”, c’est-à-dire le fait que des groupes qui seraient parmi les victimes d’une épidémie se trouvent désignés comme étant responsables. Là, ce n’est pas encore le cas mais c’est un risque puisqu’on voit clairement une désignation de certains groupes dans la communication.

    Ce phénomène a été particulièrement visible lors de l’épidémie de sida puisqu’on parlait de “cancer gay” et qu’on avait établi la liste des “4H” qui étaient les homosexuels, les héroïnomanes, les hémophiles et les Haïtiens. Précisément des populations qui étaient extrêmement stigmatisées pour être dites responsables de la diffusion de l’épidémie.

    À quel autre risque ce lien peut-il conduire?

    Il y a dans les contextes épidémiques des réflexes qui peuvent être dangereux et là ce dont on va s’inquiéter ce sont les réflexes coercitifs. C’est-à-dire que lorsqu’on parle d’une population touchée, on peut chercher à l’isoler, à la contraindre etc... Et quand une épidémie touche des minorités précédemment stigmatisées, ces risques sont accrus. Ils se trouvent renforcés car les “victimes accusées” sont toutes désignées.

    Est-ce qu’on peut reprocher aux autorités sanitaires de mentionner que les cas de variole du singe touchent majoritairement des hommes homosexuels alors que le virus se transmet indépendamment de l’orientation sexuelle de chacun?

    Il y a deux choses à distinguer dans le cas de la variole du singe. D’une part, il est logique que les autorités sanitaires et que les spécialistes, les scientifiques s’intéressent aux facteurs susceptibles de rendre possible le développement d’une épidémie. On ne peut pas faire le reproche aux autorités ni aux scientifiques de rechercher les facteurs qui favorisent la diffusion et là, une des hypothèses est que les homosexuels soient plus touchés que les autres. Dans le cas du VIH, ce constat a aidé à expliquer le mode de transmission et l’origine virale de l’épidémie par exemple.

    En revanche, là où on peut faire une mise en garde, c’est sur le plan de la communication publique, et surtout de la façon dont les médias reprennent l’information. Le risque le plus grand, c’est le risque des dérives médiatiques. Et en particulier dans des pays où les risques coercitifs pourraient être plus forts et où la communication concerne les catégories qui sont les plus stigmatisées.

    Il est légitime de se poser certaines questions sur le plan scientifique mais il peut être risqué d’en faire un élément de communication publique. Christophe Broqua, chargé de recherche au CNRS

    Dire certaines choses en France n’a pas les mêmes implications que dans d’autres pays, alors que l’épidémie peut être mondiale, donc il faut anticiper sur les risques que pourrait provoquer une communication qui ne serait pas bienveillante, qui ne serait pas maîtrisée. La médiatisation peut par ailleurs conduire à pointer du doigt certaines pratiques, cela peut offrir une occasion à certains pour critiquer les homosexuels, les minorités sexuelles et de genre. Il est légitime de se poser certaines questions sur le plan scientifique mais il peut être risqué d’en faire un élément de communication publique.

    Même si les scientifiques explorent aujourd’hui toutes les pistes, est-ce qu’au niveau de la recherche on peut déjà avoir certains préjugés?

    En effet, y compris dans les domaines de la recherche et des politiques publiques, les savoirs mobilisés peuvent être empreints de préjugés. On n’est pas forcément dans la neutralité et l’objectivité. Et on le voit dans le cas de la variole du singe: si on établit aujourd’hui le fait que les homosexuels sont les plus touchés, cela peut rapidement changer au vu des modes de transmission.

    Il faut tenir compte d’un élément qui fait qu’on établit pour le moment une présence plus importante de ce virus chez les gays: c’est une population particulièrement surveillée sur le plan sanitaire. C’était déjà le cas au début de l’épidémie de sida et c’est ce qui a permis d’identifier les tout premiers malades. Cela peut donc impliquer que ces personnes soient sur-représentées dans les cas déclarés. Ce n’est qu’une hypothèse mais, dans ce cas, on pourrait s’interroger sur la neutralité de la désignation de certains groupes par les autorités publiques, notamment s’il s’avérait que cela n’était pas pertinent.

    A contrario , est-ce qu’il peut y avoir un risque à ne pas mettre l’accent sur les communautés qui sont les plus touchées aujourd’hui?

    En fait, il ne faut pas non plus négliger certains facteurs sur le plan scientifique ou politique dans le seul but d’éviter les risques de la médiatisation. C’est ce qu’on a observé dans le cas de l’épidémie de sida par exemple: les personnes impliquées ont été confrontées à une double contrainte.

    D’une part, il fallait lutter contre l’épidémie dans les groupes où elle se développait et en même temps, il fallait faire le plus possible en sorte d’éviter la stigmatisation, ce qui a pu avoir comme conséquence de minimiser l’importance de l’épidémie dans certains groupes, notamment à la fin des années 1980. Il y a eu un phénomène qu’on a appelé la “déshomosexualisation du sida”.

    Act Up a par exemple critiqué le fait que, dans le discours des pouvoirs publics, on ne prenait plus en compte le fait que l’épidémie restait concentrée dans certaines populations, et en particulier les hommes homosexuels, ce qui nécessitait de redoubler d’efforts vis-à-vis de cette population. D’autres associations ont par ailleurs critiqué le même phénomène d’occultation de l’épidémie chez les migrants.

    Dans une société idéale, il faudrait que les responsables médicaux, scientifiques et politiques puissent indiquer quelles sont les populations touchées par une épidémie sans que ces populations en subissent les conséquences en termes de stigmatisation ou de violences. Au fond, ce qui est en cause ce n’est pas tant la façon dont procèdent les pouvoirs publics ou les scientifiques que le statut qu’on réserve à certains groupes sociaux.

    À voir également sur Le HuffPost: “Les liens entre variole du singe et Covid ne sont pas ceux que vous pensez”

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      Variole du singe: "Les stocks de vaccins sont là" assure la ministre de la Santé

      news.movim.eu / HuffingtonPost · Wednesday, 25 May, 2022 - 07:13 · 2 minutes

    En France, cinq cas En France, cinq cas "avérés" de personnes infectées par la variole du singe ont été signalés, trois cas en Île-de-France, un en Auvergne-Rhône-Alpes et un en Occitanie.

    SANTÉ - La France compte actuellement cinq cas “avérés” de variole du singe , a indiqué ce mercredi 25 mai la nouvelle ministre de la Santé Brigitte Bourguignon , précisant que le pays disposait des stocks nécessaires pour vacciner les cas contact comme le recommandent les autorités sanitaires.

    “On a cinq cas avérés en France ”, a déclaré la ministre au micro de RTL. “On n’attend pas de flambée de la maladie, on prend les précautions qui s’imposent, donc la vigilance dans ce cas, et parce que c’est un virus qu’on ne voyait plus en Europe”.

    “Des recommandations ont été apportées, pour repérer, détecter, et ensuite isoler”, a-t-elle ajouté. Dès lors que “la préconisation” des autorités de santé sur la vaccination des personnes en contact avec la maladie “sera établie”, “nous sommes prêts”.

    “Les stocks sont là, nous avons des stocks stratégiques et il s’agira de vaccination ciblée, on ne parle pas de vaccination totale”, a précisé Brigitte Bourguignon. “Au-delà des soignants ” en contact avec un malade, il s’agit des “cas contact” dans l’entourage du malade.

    LA HAS préconise le vaccin chez les cas-contacts à risque

    La ministre a par ailleurs indiqué qu’elle allait discuter lundi prochain avec ses homologues européens des “stratégies que nous allons adopter” à propos de cette maladie. “Pour l’instant, la situation est sous contrôle, elle est maîtrisée”, a-t-elle dit, se voulant rassurante.

    Dans un avis rendu ce mardi, la Haute autorité de Santé avait recommandé la vaccination des adultes à risque, y compris des professionnels de santé, ayant eu un contact avec un malade.

    “La HAS recommande la mise en œuvre d’une stratégie vaccinale réactive en post-exposition avec le vaccin de 3ème génération (...), administré idéalement dans les 4 jours après le contact à risque et au maximum 14 jours plus tard avec un schéma à deux doses (ou trois doses chez les sujets immunodéprimés) espacées de 28 jours”, détaille l’autorité.

    La Haute Autorité de Santé précise que sa recommandation se base sur la durée d’incubation du virus comprise entre 5 et 16 jours, sur l’avis du Centre européen de prévention et de contrôle des maladies (ECDC) qui préconise aussi la vaccination, et sur les décisions prises à l’étranger notamment aux États-Unis , où les autorités de santé se préparent à vacciner cas contacts et soignants exposés.

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      Variole du singe: la HAS recommande le vaccin Imvanex pour les cas-contacts adultes à risque

      news.movim.eu / HuffingtonPost · Tuesday, 24 May, 2022 - 13:54 · 2 minutes

    Face à la variole du singe, la HAS recommande de vacciner les cas-contacts adultes à risque (photo d'illustration) Face à la variole du singe, la HAS recommande de vacciner les cas-contacts adultes à risque (photo d'illustration)

    SANTÉ - La propagation de la variole du singe en Europe continue d’inquiéter les autorités sanitaires. Alors que trois cas ont été confirmés ce mardi 24 mai, la Haute autorité de santé (HAS) recommande la vaccination de tous les cas-contacts adultes.

    “La HAS recommande la mise en œuvre d’une stratégie vaccinale réactive en post-exposition avec le vaccin de 3ème génération (...), administré idéalement dans les 4 jours après le contact à risque et au maximum 14 jours plus tard avec un schéma à deux doses (ou trois doses chez les sujets immunodéprimés) espacées de 28 jours”, détaille l’autorité.

    Elle précise que sa recommandation se base sur la durée d’incubation du virus comprise entre 5 et 16 jours, sur l’avis du Centre européen de prévention et de contrôle des maladies (ECDC) qui préconise aussi la vaccination, et sur les décisions prises à l’étranger notamment aux États-Unis, où les autorités de santé se préparent à vacciner cas contacts et soignants exposés.

    Des cas majoritairement bénins

    Pour Santé publique France, sont considérées cas-contact les personnes ayant eu un contact physique direct non protégé avec la peau blessée, ou ayant eu un contact non protégé pendant trois heures à mois de deux mètres. Ces instructions incluent “les professionnels de santé exposés sans mesure de protection individuelle” comme des visières, précise la HAS.

    Toutes ces personnes devront donc se faire inoculer Imvanex, un vaccin contre la variole efficace à 85% contre la variole du singe. Il est toutefois réservé aux adultes. Imvanex est aussi à éviter pour les femmes enceintes ou qui allaitent, en raison du manque de données à ce sujet.

    La HAS rappelle toutefois qu’”à ce stade, les cas rapportés en Europe sont majoritairement bénins, et il n’y a pas de décès signalé”. Les inquiétudes reposent surtout sur le fait que le virus est apparu simultanément dans plusieurs pays sur des personnes qui n’avaient pas été en Afrique, où la maladie est endémique. Mais l’Organisation mondiale de la Santé (OMS) a rassuré, affirmant que “la situation peut être contrôlée”.

    Des cas dans dix pays européens

    En France, “les cas sont survenus principalement, mais pas uniquement, chez des hommes ayant des relations sexuelles avec des hommes (HSH), sans liens directs avec des personnes de retour de zone endémique”, a en outre précisé Santé publique France ce mardi.

    La surveillance pérenne de cette maladie, appelée en anglais “Monkeypox”, passe dans l’hexagone par “le dispositif de la déclaration obligatoire est renforcée et des messages d’informations et d’alerte sont adressés aux professionnels de santé”.

    Des cas ont été pour l’instant confirmés en Europe mais aussi en Australie, au Canada ou encore aux États-Unis. Dix pays de l’UE (Autriche, France, Belgique, Allemagne, Italie, Pays-Bas, Espagne, Portugal, Suède, République Tchèque) concentrent pour l’instant 70 cas, selon l’ECDC.

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      Trois cas de variole du singe désormais recensés en France, l'OMS rassure

      news.movim.eu / HuffingtonPost · Tuesday, 24 May, 2022 - 05:46 · 4 minutes

    SANTÉ - Trois cas de variole du singe ont été détectés en France à la date du 23 mai, a annoncé Santé Publique France, soit deux de plus que trois jours plus tôt , lorsque le premier cas a été signalé vendredi 20 mai.

    ″À ce jour, ces cas sont survenus principalement, mais pas uniquement, chez des hommes ayant des relations sexuelles avec des hommes (HSH), sans liens directs avec des personnes de retour de zone endémique”, précise Santé publique France .

    Cette dernière ajoute également que “le contexte européen actuel constitue une alerte et suggère une contamination en Europe” et que la surveillance pérenne de cette maladie appelée en anglais “Monkeypox ” passe dans l’hexagone par “le dispositif de la déclaration obligatoire est renforcée et des messages d’informations et d’alerte sont adressés aux professionnels de santé”.

    “Moins de 200 cas” repérés dans les pays non endémiques

    Alors que les cas de variole du singe continuent d’augmenter hors des zones endémiques d’Afrique, notamment en Europe, l’Organisation mondiale de la santé (OMS) a confirmé lundi 23 mai une situation “atypique”.

    Des cas ont été jusqu’alors confirmés dans une dizaine de pays européens mais aussi en Australie, au Canada ou encore aux Etats-Unis. Neuf pays de l’UE (Autriche, France, Belgique, Allemagne, Italie, Pays-Bas, Espagne, Portugal, Suède) concentrent pour l’instant 69 cas, selon l’agence de l’Union européenne chargée des maladies (ECDC).

    Il y a actuellement “moins de 200 cas confirmés et suspectés” dans ces pays non endémiques, selon Maria Van Kerkhove, chargée de la lutte contre le Covid-19 mais aussi les maladies émergentes et zoonoses à l’OMS. Ce chiffre concerne seulement des pays où la présence de la variole du singe est inhabituelle.

    Possibilité de “stopper” la transmission, selon l’OMS

    L’OMS s’est cependant montrée confiante sur la possibilité de “stopper” la transmission de la maladie entre humains dans ces pays “non endémiques”, lors d’une séance de questions/réponses lundi.

    “C’est une situation qui peut être contrôlée, particulièrement dans les pays où nous voyons cette épidémie se produire en Europe”, a déclaré Mme Van Kerkhove. L’identification précoce et l’isolement des cas font partie des mesures préconisées par l’OMS comme par l’ECDC, a-t-elle souligné, précisant qu’il n’y avait pour l’heure pas de cas grave.

    La maladie, cousine moins dangereuse de la variole éradiquée depuis une quarantaine d’années, est endémique dans 11 pays d’Afrique de l’Ouest et en Afrique centrale. Elle se traduit d’abord par une forte fièvre et évolue rapidement en éruption cutanée, avec la formation de croûtes.

    Ce qui intrigue et préoccupe les experts est l’apparition simultanée de cas dans de nombreux pays, chez des personnes qui, pour la plupart, n’avaient pas de lien direct avec les pays où la maladie est endémique.

    Probabilité de contagion “très faible” pour la population en général

    D’après de premières analyses, comme un premier séquençage de génome au Portugal, le variant du virus appartiendrait à la souche présente en Afrique de l’Ouest, associé à une maladie moins grave que l’autre variant de la variole du singe.

    On ignore encore si le virus a muté, a observé Rosamund Lewis, chargée de la variole au programme d’urgence de l’OMS, mais ces orthopoxviroses “ont tendance à être assez stables”.

    Pour la population en général, la probabilité de contagion est “très faible”, a jugé le Centre européen de prévention et de contrôle des maladies (ECDC) dans sa première évaluation des risques depuis l’apparition inhabituelle de dizaines de cas en Europe et en Amérique du Nord.

    “Pas une maladie homosexuelle”

    “Toutefois, la probabilité de transmission du virus en cas de contact proche, par exemple durant des rapports sexuels avec des personnes ayant plusieurs partenaires, est considérée comme élevée”, a noté l’agence dans son rapport.

    La variole du singe est habituellement transmise à l’homme par des rongeurs sauvages ou des primates. Mais une transmission inter-humaine est également possible, par contact direct avec les lésions cutanées ou les muqueuses d’une personne malade, ainsi que par les gouttelettes.

    Si ce virus peut être attrapé via une activité sexuelle, ce n’en est pas pour autant une maladie sexuellement transmissible, a souligné Andy Seale, conseiller en stratégies des programmes mondiaux de l’OMS sur le VIH, l’hépatite et les infections sexuellement transmissibles.

    Dans l’épisode actuel, plusieurs cas ont été identifiés parmi des hommes ayant des relations sexuelles avec d’autres hommes. Mais “ce n’est pas une maladie homosexuelle, comme certaines personnes sur les réseaux sociaux ont tenté de l’étiqueter”, a insisté cet expert. L’Onusida a averti dimanche que les dérapages homophobes et racistes parfois constatés dans les commentaires sur la variole du singe pourraient “rapidement miner la lutte contre l’épidémie”.

    Une grande réunion mondiale avec tous les experts de nombreuses branches doit se tenir la semaine prochaine pour débattre de l’épisode en cours.

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