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      Affaire Weinstein: Amazon retire une fausse autobiographie écrite par ses anciens co-détenus

      news.movim.eu / HuffingtonPost · Saturday, 28 May, 2022 - 10:00 · 3 minutes

    Harvey Weinstein, ici en 2020, a été condamné pour viol et agression sexuelle. Harvey Weinstein, ici en 2020, a été condamné pour viol et agression sexuelle.

    ÉTATS-UNIS - Une autobiographie d’Harvey Weinstein a été mise en vente sur le site d’Amazon pendant plusieurs jours. Intitulé “Harvey Weinstein: My story” (Harvey Weinstein: mon histoire) et vendue à 7,99 dollars (environ 6 euros), le livre a été mis en ligne le 10 mai avant d’être retiré vendredi 27 mai de la plateforme, écrivent Le Los Angeles Times et le site Deadline .

    Le bouquin de 203 pages comprend 69 chapitres et se concentre sur ses relations avec plusieurs actrices célèbres. L’auteur partage également ses réflexions notamment dans le dernier chapitre, intitulé: “commentaires sur le post-coït: conseils pour les hommes qui aiment baiser.”

    La quatrième de couverture fait même l’éloge de l’ex-producteur condamné à 23 ans de prison à New-York pour viol et agression sexuelle. “Beaucoup de personnes dans le secteur du cinéma sont chanceuses d’être nommées aux Academy Awards. Savez-vous combien Weinstein en a reçu? Pas trois, ni 35 mais 350. (...) Dans son livre, Weinstein ne parle pas seulement de ses méthodes non conventionnelles (certains disent ’inappropriées”), mais revient aussi sur les accusations qui ont inévitablement suivi son succès.”

    “Nous avons décidé de croire ces deux détenus”

    Sauf qu’en réalité, le livre n’a pas été écrit par Harvey Weinstein. L’éditeur, l’organisation à but non lucratif “Prisons Foundation” qui permet à des prisonniers de publier leurs écrits sur Amazon, précise en effet avoir “reçu cette autobiographie de manière indirecte”.

    Dennis Sobin, directeur de la Prisons Foundation, détaille: “Elle nous a été envoyée par mail depuis la prison correctionnelle Twin Towers, en Californie, où est enfermé Weinstein. Mais elle n’a pas été envoyée par Weinstein lui-même. Le manuscrit vient de deux co-détenus qui disent l’avoir rencontré derrière les barreaux et ils sont devenus amis avec lui.”

    Selon eux, rapporte Dennis Sobin, “Weinstein leur a raconté son histoire pendant plusieurs mois. Il leur a clairement dit que ses avocats ne voulaient pas qu’il raconte lui-même son histoire (...) mais en arrivant à Twin Towers, il a dit qu’il ne pouvait plus retenir la vérité plus longtemps”. Celui qui doit encore être jugé à Los Angeles aurait donc tout déballé afin que les deux co-détenus retranscrivent et publient ses dires.

    “Nous avons décidé de croire ces deux détenus et nous ne l’avons pas fait à la légère. Nous avons évalué beaucoup de facteurs et mené une enquête indépendante avant de décider de publier”, précise encore l’éditeur qui s’appuie sur le premier amendement de la Constitution américaine garantissant la liberté d’expression pour justifier sa démarche.

    L’initiative n’a en tout cas pas plu aux avocats du principal concerné. “Le travail publié par la Prisons Foundation n’est en aucun cas associé avec Harvey Weinstein. Toute mention sur le fait que cette farce est ‘autobiographique’ est fausse et frauduleuse. Nous envisageons actuellement de mener une action en justice”, a réagi Alan Jackson, l’un des avocats de l’ancien producteur, rapporte le site Deadline .

    Amazon a de son côté retiré le livre de la vente. Dans un communiqué qu’a également obtenu Deadline, la plateforme s’explique: “Tout les éditeurs doivent suivre nos règles et les termes et conditions de notre service. Ce livre n’est plus à vendre et nous avons pris une action appropriée envers l’éditeur.” D’après Page Six , Harvey Weistein est bien au courant de la publication, mais n’aurait pas lu la fausse autobiographie.

    À voir également aussi sur le Huffpost: Même l’acquittement d’Harvey Weinstein ne peut plus affecter “metoo”

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      L'enquête sur le suicide de l'étudiant ayant déclenché #MeTooGay classée sans suite

      news.movim.eu / HuffingtonPost · Friday, 27 May, 2022 - 20:45 · 2 minutes

    L'enquête sur le suicide de l'étudiant ayant déclenché <a class=#MeTooGay classée sans suite (photo d'illustration)" src="https://img.huffingtonpost.com/asset/629130ef26000026578a970b.jpeg?cache=zuXdrHtnsu&ops=scalefit_630_noupscale" /> L'enquête sur le suicide de l'étudiant ayant déclenché #MeTooGay classée sans suite (photo d'illustration)

    JUSTICE - L’enquête sur l’éventuelle responsabilité d’un élu parisien quant au suicide en 2021 de Guillaume T. , étudiant qui l’accusait de viol et dont le témoignage avait déclenché un mouvement #MeTooGay, a été classée sans suite, a-t-on appris ce vendredi 27 mai de source proche du dossier.

    L’enquête a été classée le 3 mai, a confirmé à l’AFP le parquet de Paris. “Ce classement ne me surprend pas. Toutes les accusations étaient fausses, celles de viol et celles de violences”, a réagi Me Fanny Colin, avocate de Maxime Cochard, conseiller à la mairie de Paris, qui avait été mis en cause.

    Me Colin souhaite, par ailleurs, que Maxime Cochard et le compagnon de ce dernier, qui avaient été “injustement évincés”, “soient immédiatement réintégrés” dans leurs fonctions professionnelles.

    Le 21 janvier 2021 sur Twitter, Guillaume T., 20 ans, avait accusé de viol Maxime Cochard, alors élu PCF, et le compagnon de ce dernier. L’élu avait contesté ces accusations, qui avaient ensuite suscité des centaines d’autres messages sur les violences sexuelles dans les milieux gays.

    Le Parti communiste avait alors annoncé avoir demandé à Cochard et son compagnon “de se mettre en retrait de toutes leurs responsabilités du PCF Paris”.

    “Abus de nature sexuelle”

    Le 9 février, Guillaume T. était retrouvé mort, pendu dans sa chambre du campus de Nanterre (Hauts-de-Seine). Au nom de sa famille, Me Élodie Tuaillon-Hibon avait déposé le 18 février 2021 “une plainte contre X pour violences volontaires ayant entraîné la mort sans intention de la donner”.

    L’avocate avait choisi cette qualification criminelle, dite des “coups mortels”, qui nécessitait de démontrer une volonté de l’accusé de porter une atteinte physique à la victime et que cette atteinte soit la cause directe de la mort.

    Elle avançait que des “violences volontaires” auraient pu, selon elle, causer son geste, les attribuant implicitement à Cochard et au compagnon de l’élu, comme “des abus de nature sexuelle susceptibles d’être qualifiés de viol, qui peuvent constituer des violences”.

    Une enquête avait été ouverte le 22 mars 2021 et confiée à la Brigade de répression de la délinquance aux personnes (BRDP). Contactée, Me Tuaillon-Hibon n’a pas souhaité s’exprimer.

    À voir également sur Le HuffPost : Avec cette statue, #MeToo revisite le mythe de Médusa

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      Contre Jacques Bouthier, l'ex PDG d'Assu 2000, ces nouveaux témoignages accablants

      news.movim.eu / HuffingtonPost · Friday, 27 May, 2022 - 14:02 · 5 minutes

    Jacques Bouthier, le PDG d'Assu 2000, Jacques Bouthier, le PDG d'Assu 2000,

    AGRESSIONS SEXUELLES - Des récits glaçants et nauséabonds. Mis en examen et incarcéré dans une enquête pour “traite des êtres humains” et “viols sur mineure” , le patron du groupe de courtage en assurances Assu 2000, Jacques Bouthier, a démissionné de son mandat de président le mardi 24 mai .

    Depuis l’annonce de ce scandale, les langues semblent se délier et de nouveaux témoignages affluent. Tous accablent l’homme d’affaires, qui est l’une des plus grosses fortunes de France. Le Point a dévoilé ce vendredi 27 mai celui d’une jeune femme, Inès*, 24 ans, qui a été embauchée chez Assu 2000, à Tanger, en tant qu’attachée commerciale en 2018.

    Dans ce long témoignage, la jeune femme évoque une sorte de descente aux enfers dans cette entreprise où Jacques Bouthier semble avoir tous les droits, couvert à tous les niveaux de la hiérarchie.

    “Il me touche l’épaule et il descend vers ma poitrine”

    Elle évoque notamment dans un premier temps des attouchements sexuels: “Alors que je suis en communication avec un client, je sens quelqu’un me toucher l’épaule. Il me touche l’épaule et il descend vers ma poitrine, je le repousse brusquement! Je me retourne, je ne savais pas qui c’était”, dit-elle en parlant du PDG.

    “On m’a fait comprendre que j’étais la seule à avoir dit non. À Tanger, il y a des filles qui ont accepté ses propositions, qui ont couché pour de l’argent. Tout le monde savait, avant mon arrivée, qu’il était avec une jeune standardiste d’une vingtaine d’années, il lui avait payé un appartement”.

    Pour éviter que ce genre de comportement ne se reproduise, Inès décide d’adopter la stratégie de l’évitement avec le PDG et va se réfugier dans les toilettes dès qu’il rend visite à ses équipes de Tanger, soit environ une fois par trimestre. Elle reste ainsi deux ans à travailler, jusqu’au jour où, en 2019, l’ambiance au travail se dégrade et que commence le harcèlement moral de la part de certains de ses supérieurs. À tel point que, acculée et sans soutien, elle finit par se tourner vers le grand patron, le seul qui puisse l’aider, pense-t-elle alors.

    “Tu vas commencer par me sucer, après je t’écouterai”

    Le 15 novembre 2021, elle l’appelle sur son numéro professionnel, mis à disposition pour ses collaborateurs de Tanger. “J’étais en larmes… Je dis à Monsieur Bouthier, un peu naïvement: ‘Il faut que je vous parle de ce qui se passe à Tanger.’ Et là, alors que j’étais au plus mal, il me répond: ’Écoutez, jeune demoiselle, vous êtes belle, je viendrai bientôt à Tanger, vous coucherez avec moi et vous serez protégée”. “Je viens de vous faire une proposition qui sauvera votre vie”, poursuit-il avant de l’inviter à continuer la discussion sur WhatsApp sur son numéro privé.

    “Je me dis qu’il va me protéger, c’est le PDG d’une grosse boîte”, explique Inès. Mais elle va très vite déchanter. Voici une partie des échanges, dont Le Point a pu lire l’intégralité sur le téléphone de la jeune femme.

    - Bonsoir M.Bouthier, c’est Inès.

    - Salut, j’espère que tu suces bien, ça me permettra de revoir éventuellement ma décision. Tu as une belle bouche de suceuse. As-tu d’autres photos ?

    - M. Bouthier, si je vous appelle et j’ai pris le risque, c’est parce que je sais que vous êtes quelqu’un de sérieux et que vous êtes juste. […] Je suis dans un sale état, M. Bouthier, j’en ai assez de tout ce stress. Si je commence à parler, je crois que vous allez licencier tout le monde.

    - Tu vas commencer par me sucer, après je t’écouterai.

    S’ensuivent alors d’autres échanges du même type jusqu’à ce que le patron se rende compte que la jeune femme ne cédera pas. Le lendemain au travail, ses responsables, au courant de ces échanges, tentent, dit-elle, de lui voler son téléphone. “Je me sentais seule contre tous… Je ne dormais plus, ne mangeais plus, j’ai même pensé à me suicider. Ils me poussaient à bout pour que je démissionne”. Trois jours après, elle reçoit un autre message du PDG: “Espèce de salope, tu vas dégager”. Le lendemain, un huissier lui signifiait son licenciement dans les locaux d’Assu 2000.

    “Je les voyais au début comme une boîte normale d’assurances, en fait c’est un trafic de femmes, on est des objets pour eux  Le groupe Assu 2000, c’est une mafia, et leur arme, c’est l’argent”, dénonce-t-elle.

    Argent, “toute-puissance” et comportement “néo-colonialiste”

    Ce n’est pas le seul témoignage recueilli ces derniers jours. BFMTV révèle également celui d’une ancienne salariée, qui a travaillé à Tanger de 2011 à 2016. Ghita assure avoir recueilli une dizaine de plaintes de ses collègues visant son patron.

    Elle décrit un homme qui choisissait ses victimes parmi les employées les plus jeunes et les plus fragiles économiquement. “Elles me disaient: ‘Il m’a touché les seins. Il m’a mis la main aux fesses.’ (...) C’était problématique”, se souvient-elle.

    Ghita décrit par ailleurs un “vieux monsieur à l’hygiène pas top-top” et qui adoptait un comportement “néo-colonialiste” à l’égard de ses employées, signe d’un sentiment de toute-puissance.

    “Il faisait comprendre qu’il avait de l’argent et pouvait s’acheter ce qu’il voulait, y compris la police, explique-t-elle. Une façon de dire qu’on ne pouvait pas lui dire non. Il s’en foutait du consentement”.

    À voir également sur Le HuffPost: Abad, Darmanin... La colère féministe contre le “gouvernement de la honte”

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      Soupçons de viol de mineures: Jean-Luc Lahaye remis en liberté

      news.movim.eu / HuffingtonPost · Wednesday, 25 May, 2022 - 06:51 · 2 minutes

    La deuxième demande de mise en liberté de Jean-Luc Lahaye a été validée par la cour d'appel de Paris, dans cette affaire d'agression sexuelle sur mineures.  La deuxième demande de mise en liberté de Jean-Luc Lahaye a été validée par la cour d'appel de Paris, dans cette affaire d'agression sexuelle sur mineures.

    JUSTICE - Le chanteur Jean-Luc Lahaye , incarcéré depuis novembre dans une enquête pour viol et agression sexuelle de deux mineures, a été remis en liberté ce mardi 24 mai et placé sous contrôle judiciaire, a-t-on appris de source judiciaire, confirmant une information du Parisien .

    La chambre de l’instruction de la cour d’appel de Paris avait été saisie d’une nouvelle demande de mise en liberté par les avocats de Jean-Luc Lahaye. Contactés, ses avocats n’ont pas souhaité commenter.

    La vedette des années 80, âgée de 69 ans, est soupçonnée d’avoir agressé sexuellement deux adolescentes lorsqu’elles étaient âgées de 15 à 17 ans, à partir de 2013. Il a été mis en examen le 5 novembre 2021 par une juge d’instruction de Paris pour “viol, viol et agression sexuelle de mineurs de plus de 15 ans, corruption de mineur” et abus de faiblesse.

    La fille du chanteur impliquée dans l’affaire

    Les deux jeunes filles, nées en 1998 et 2000, avaient porté plainte contre l’interprète de “Papa chanteur”, puis s’étaient rétractées avant de déposer une nouvelle plainte début 2021, entraînant l’ouverture d’une enquête par le parquet .

    Dans cette affaire, la fille aînée du chanteur a été mise en examen pour “subornation de témoins”, soupçonnée d’avoir fait pression sur les plaignantes pour qu’elles se taisent.

    Le rôle des mères des deux jeunes filles est également examiné par les enquêteurs de l’Office central pour la répression des violences aux personnes (OCRVP), chargé des investigations: l’une d’elles a été mise en examen pour non-dénonciation de crime fin janvier.

    L’audition de la mère de la seconde plaignante, qui était aussi initialement convoquée en vue d’une mise en examen, a été reportée en raison de son état de santé. Le chanteur de variétés a déjà été condamné pour des infractions sur des mineurs en 2007 et 2015.

    À voir également sur Le HuffPost: Pourquoi l’attaque du capitole a poussé AOC à révéler son agression sexuelle

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      Luc Besson accusé de viol: Sand Van Roy charge la justice qui a rendu un non-lieu

      news.movim.eu / HuffingtonPost · Tuesday, 24 May, 2022 - 18:45 · 3 minutes

    Sand Van Roy, ici en mai 2019 à Cannes, dénonce la décision de la justice qui a prononcé un non-lieu après sa plainte pour viols contre Luc Besson. Sand Van Roy, ici en mai 2019 à Cannes, dénonce la décision de la justice qui a prononcé un non-lieu après sa plainte pour viols contre Luc Besson.

    JUSTICE - “Ne portez pas plainte. Surtout pas le jour des faits. Surtout pas contre Luc Besson . Ça y est. J’ai compris.” Quelques heures après la confirmation en appel du non-lieu dans le cadre des accusations de viols visant le réalisateur Luc Besson, son accusatrice Sand Van Roy exprime sa déception ce mardi 24 mai.

    Dans une lettre publiée sur son compte Twitter, l’actrice est revenue sur toute la procédure qui a débuté le jour de son viol présumé, le 18 mai 2018, lorsqu’elle a porté plainte. Elle décrit notamment son ecchymose à l’œil, ses lésions dans le dos et une lésion anale, alors que le réalisateur a toujours plaidé un rapport vaginal consenti.

    Après un classement sans suite faut d’avoir pu caractériser l’infraction, “une juge d’instruction indépendante a choisi de rouvrir le dossier” mais “elle a été rapidement remplacée par une autre”, relate Sand Van Roy. “La juge d’instruction Noiriel a refusé de m’entendre. (...) Cette magistrate mentira et dira par exemple que j’avais ‘passé la nuit avec Luc Besson’. C’est faux. (...) La juge d’instruction osera même dire que la ‘lésion anale n’a jamais existé’.”

    Sand Van Roy cite ensuite une magistrate qui l’aurait empêchée de dénoncer ces fausses affirmations. Plutôt que de la prendre en considération, la magistrate aurait félicité “la juge d’instruction d’avoir fait une analyse pertinente du dossier”, dénonce la plaignante. C’est d’ailleurs cette magistrate qui présidait l’audience d’appel au non-lieu le 19 avril dernier, qui a abouti à la confirmation du non-lieu ce mardi.

    Cas emblématique de l’ère #MeToo

    “Nous avons présenté les expertises devant la chambre d’instruction quand on a contesté le non-lieu. Non-lieu tout de même confirmé. Les expertises sont tout simplement inexistantes dans l’arrêt”, accuse-t-elle.

    La Belgo-Néerlandaise conclut, acerbe: “Vous vous en foutez des preuves physiques et des expertises. Vous vous en foutez de tous les éléments à charge contre agresseur. Vous m’avez humiliée, diffamée, abîmée à vie. Vous avez fait pleurer ma mère aujourd’hui et ça je ne pardonnerai jamais à votre pays. Vous avez réussi à détruire tout ce que j’aime. J’arrête mes études de droit car je ne crois plus en la justice.”

    Après le verdict, ses avocats ont annoncé avoir “formé un pourvoi en cassation”. Pour eux, “ce comportement de la justice n’est pas de nature à conforter les femmes dans une démarche judiciaire”.

    Ce dossier est l’un des plus emblématiques de l’ère #MeToo. Après cette première plainte, l’actrice en a déposé une autre pour d’autres viols et agressions sexuelles commis entre 2016 et 2018, épisodes d’une “relation d’emprise professionnelle” sous menaces de “rétorsion sur sa carrière d’actrice”.

    Devant la justice, au moins trois femmes ont évoqué des faits allant de “bisous dans le cou” jusqu’à la “tentative de viol”, contestés par Luc Besson. D’autres femmes avaient faits des témoignages comparables auprès de Mediapart.

    À voir également aussi sur le Huffpost: #MeTooPolitique: pourquoi la parole peine à se libérer

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      Accusé de viol, Nicolas Hulot auditionné par la brigade des mineurs

      news.movim.eu / HuffingtonPost · Tuesday, 24 May, 2022 - 14:16 · 3 minutes

    Nicolas Hulot, ici en 2018 alors qu'il était ministre de la Transition écologique Nicolas Hulot, ici en 2018 alors qu'il était ministre de la Transition écologique

    ENQUÊTE - “Qui allait me croire?” En novembre dernier, Sylvia met fin à 30 ans de silence et accuse, dans l’émission Envoyé spécial , Nicolas Hulot d’agression sexuelle et de viol. Depuis ce mardi 24 mai en début d’après-midi, l’ex-animateur et ancien ministre de la Transition écologique est entendu dans le cadre d’une audition libre dans cette affaire. Pourquoi la brigade de protection des mineurs est-elle chargée de l’enquête? On fait le point.

    • Des accusations accablantes

    En novembre dernier, France 2 diffuse un numéro d’ Envoyé spécial qui fait l’effet d’une bombe. Plusieurs femmes témoignent -anonymement ou à visage découvert- et accusent Nicolas Hulot d’agressions sexuelles -en particulier des baisers forcés. Mais c’est surtout le témoignage de Sylvia qui marque les esprits.

    Âgée de 16 ans au moment des faits, cette admiratrice de l’animateur raconte qu’en 1989, ce dernier l’a contrainte à une fellation dans sa voiture. Interrogée sur ce témoignage tardif, Sylvia indique qu’elle craignait de pas être crue, et ajoute: “Je témoigne pour me libérer. Il faut que je sorte de cette voiture”.

    Outre ces quatre témoignages, deux autres femmes, l’ancienne animatrice Maureen Dor et une ancienne employée de TF1, ont transmis à Envoyé spécial des témoignages écrits sur des faits dont elles accusent Nicolas Hulot.

    • Les suites judiciaires

    Au lendemain de la diffusion, la procureure de Paris Laure Beccuau annonce l’ouverture d’une enquête préliminaire pour viol et agression sexuelle. C’est notamment le témoignage de Sylvia qui intéresse la justice, qui a pris l’habitude d’ouvrir des enquêtes de manière quasi-automatique en cas d’accusations de violences sexuelles émanant de victimes mineures.

    Objectif des investigations: “Déterminer si les faits dénoncés peuvent caractériser une infraction pénale et si, au vu de leur ancienneté, la prescription de l’action publique est acquise.” En effet, les règles de prescriptions sont particulièrement complexes. Et le fait que la victime ait été mineure au moment des faits peut potentiellement porter le délai de prescription jusqu’à 30 ans à partir de sa majorité.

    C’est également l’âge de Sylvia au moment des faits qui conduit la procureure à confier l’enquête aux policiers de la protection des mineurs (BPM) de la direction régionale de la police judiciaire (DRPJ). De son côté, Sylvia dépose également plainte après la diffusion du programme, et est auditionnée dans la foulée.

    L’audition de Nicolas Hulot ce mardi 24 mai constitue donc une nouvelle étape dans l’enquête. L’ancien ministre d’Emmanuel Macron est entendu sous le statut de l’audition libre, ce qui signifie qu’il n’est pas placé en garde à vue, ni mis en examen.

    • La position de Nicolas Hulot

    Devançant la diffusion d’ Envoyé spécial , l’ancien ministre de l’Écologie avait réfuté les accusations la veille de la diffusion du reportage. “Ni de près, ni de loin, je n’ai commis ces actes, ces affirmations sont mensongères”, avait-il affirmé sur BFMTV. “Je n’ai jamais contraint qui que ce soit”, avait-il ajouté, annonçant quitter “définitivement la vie publique”.

    À voir également sur Le HuffPost : Affaire Damien Abad: Le gouvernement assure une “tolérance zéro”

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      Jacques Bouthier, PDG d'Assu 2000, démissionne après les accusations de viols sur mineure

      news.movim.eu / HuffingtonPost · Tuesday, 24 May, 2022 - 08:18 · 2 minutes

    Le palais de justice de Paris (photo d'illustration) Le palais de justice de Paris (photo d'illustration)

    JUSTICE - Le patron du groupe de courtage en assurances Assu 2000 Jacques Bouthier, mis en examen et incarcéré samedi 21 mai dans une enquête pour “traite des êtres humains” et “viols sur mineure”, a démissionné de son mandat de président, a indiqué ce mardi 24 mai à l’AFP le groupe, renommé Vilavi en janvier.

    “Le groupe Vilavi prend acte de l’annonce de la démission de Jacques Bouthier de son mandat de Président, et de toutes ses activités et responsabilités au sein de l’entreprise”, a-t-il indiqué, précisant que la conduite opérationnelle et commerciale est pour l’instant “assurée par l’équipe en place”.

    Âgé de 75 ans, le chef d’entreprise a été mis en examen à l’issue d’une enquête préliminaire ouverte mi-mars, avec cinq autres personnes “dans le cadre d’une information judiciaire ouverte samedi, (...) des chefs de traite des êtres humains à l’égard de mineu r et tentative, viols sur mineure de plus de 15 ans, recours à la prostitution d’un mineur” et “agressions sexuelles sur mineure de moins de 15 ans”, ont précisé lundi des sources judiciaires et proches du dossier à l’AFP, confirmant une information de RTL.

    22 ans, déjà “trop âgée pour lui”

    Selon une source proche du dossier citée par la radio, une jeune femme de 22 ans s’est présentée aux policiers parisiens en mars, expliquant que depuis cinq ans, elle était “captive” d’un homme richissime qui la violait.

    Devenant, selon ses dires, “trop âgée pour lui”, la jeune femme aurait été forcée de trouver une “remplaçante”. Une adolescente de 14 ans a alors pris sa place dans l’appartement. La plaignante est parvenue à les filmer ensemble dans un lit, avant de confier la vidéo aux enquêteurs.

    Le PDG est soupçonné d’avoir voulu mettre sur pied une équipe pour enlever la jeune femme, saisir la vidéo et la forcer à quitter la France, ajoute RTL. Pour cela, le septuagénaire aurait sollicité sa femme, deux employés de sa compagnie, une jeune femme proche de la plaignante, ainsi qu’un ancien gendarme membre du GIGN. Tous ont été mis en examen et incarcérés samedi.

    Fondé en 1975 par Jacques Bouthier qui le dirige depuis, Assu 2000 devenu Vilavi se présente comme le “premier courtier expert en assurance et en crédit dédié aux particuliers en France” et revendique 1800 collaborateurs, 163 millions d’euros de chiffre d’affaires et près de 550.000 clients assurés.

    À voir également sur Le HuffPost: Inceste:“J’ai été agressée de 3 à 9 ans par un multirécidiviste”

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      Luc Besson accusé de viol, le non-lieu confirmé en appel

      news.movim.eu / HuffingtonPost · Tuesday, 24 May, 2022 - 07:49 · 3 minutes

    Le non-lieu confirmé en appel pour Luc Besson, accusé de viol (Luc Besson le 24 juillet 2017 par Joel Ryan/Invision/AP) Le non-lieu confirmé en appel pour Luc Besson, accusé de viol (Luc Besson le 24 juillet 2017 par Joel Ryan/Invision/AP)

    JUSTICE - La cour d’appel de Paris a confirmé ce mardi 14 mai la décision de non-lieu rendue en décembre dernier dans le cadre des accusations de viol visant le réalisateur Luc Besson.

    “La cour a confirmé l’innocence de mon client. Une dizaine d’initiatives procédurales de Mme Van Roy se sont toutes conclues de la même manière. Luc Besson regrette ces quatre années perdues”, a indiqué son avocat, Me Thierry Marembert, à l’issue du délibéré.

    Le cinéaste est accusé de viols par l’actrice Sand van Roy depuis mai 2018. L’avocat de cette dernière a dénoncé un “simulacre de justice” et annoncé un “pourvoi en cassation” contre cette décision de la chambre de l’instruction.

    “C’était un sordide fait divers et ça devient une affaire d’Etat, qu’on va traiter comme telle. Je n’ai pas vu de justice, là, uniquement un simulacre de justice de petite vertu. Nous promettons de donner à cette petite justice une leçon de vertu”, a-t-il lancé.

    Plusieurs plaintes pour viols

    La chambre de l’instruction a examiné le 19 avril le recours de l’actrice néerlando-belge Sand Van Roy contre l’abandon des poursuites dont a bénéficié le 9 décembre l’influent cinéaste et producteur français . Le ministère public avait requis la confirmation du non-lieu.

    L’actrice demandait également la récusation de la présidente de la chambre de l’instruction, sur laquelle il n’a pas été statué dans l’immédiat.

    Le 18 mai 2018, l’actrice déposait une plainte pour viol, quelques heures après un rendez-vous dans un palace parisien dont les protagonistes ont donné deux versions: d’après Sand Van Roy, une pénétration anale digitale imposée puis un évanouissement, malgré ses injonctions à arrêter. Pour Luc Besson, un rapport vaginal consenti empreint de “douceur”.

    Deux mois plus tard, l’actrice déposait une plainte pour d’autres viols et agressions sexuelles commis entre 2016 et 2018, épisodes d’une “relation d’emprise professionnelle” sous menaces de “rétorsion sur sa carrière d’actrice” avec celui qui a créé la Cité du cinéma au nord de Paris.

    D’autres femmes ont fait part d’agressions

    L’enquête préliminaire avait été classée sans suite en février 2019 par le parquet de Paris. Une juge d’instruction avait ensuite été saisie du dossier en octobre 2019. Deux ans plus tard, le 9 décembre dernier, une autre magistrate instructrice a rendu une ordonnance de non-lieu “en l’absence de tout élément matériel venant étayer les déclarations” de la plaignante de 34 ans.

    Une vision rejetée par Sand Van Roy qui a porté plainte contre la juge pour “faux” et conteste avec ses avocats radicalement la teneur de l’information judiciaire, selon elle biaisée et incomplète.

    Devant la justice, au moins trois femmes ont évoqué des faits allant de “bisous dans le cou” jusqu’à la “tentative de viol”, contestés par le réalisateur du “Grand Bleu”, “Nikita” ou “Le Cinquième Élément”.

    D’autres femmes avaient également témoigné auprès de Mediapart de gestes déplacés ou d’agressions sexuelles, souvent prescrits, de la part du réalisateur.

    La plaignante conteste de longue date et point par point la procédure menée par la justice française, l’estimant biaisée et sa vie “détruite”. “Je regrette d’avoir porté plainte, ce pays ne protège pas les victimes des gens connus”, affirmait encore l’actrice belgo-néerlandaise dans un documentaire diffusé mi-novembre sur France 2.

    À voir également sur Le HuffPost: Céline Alvarez et Philippe Besson dans ONPC, un face à face tendu

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      Jacques Bouthier, PDG d'Assu 2000, incarcéré pour viols sur mineure et traite d'êtres humains

      news.movim.eu / HuffingtonPost · Monday, 23 May, 2022 - 18:39 · 3 minutes

    Le palais de justice de Paris (photo d'illustration) Le palais de justice de Paris (photo d'illustration)

    JUSTICE - Le PDG d’un groupe d’assurances a été mis en examen et incarcéré samedi avec cinq autres personnes dans une enquête pour “traite des êtres humains” et “ viols sur mineure ” notamment, a-t-on appris ce lundi 23 mai de sources judiciaire et proches du dossier, confirmant une information de RTL.

    Le dirigeant mis en cause est Jacques Bouthier, 75 ans, dirigeant du groupe Assu 2000, ont précisé à l’AFP des sources proches du dossier, confirmant des informations de plusieurs médias.

    À l’issue d’une enquête préliminaire ouverte mi-mars, les six suspects ont été mis en examen, “dans le cadre d’une information judiciaire ouverte samedi, (...) des chefs de traite des êtres humains à l’égard de mineur et tentative, viols sur mineure de plus de 15 ans, recours à la prostitution d’un mineur” et “agressions sexuelles sur mineure de moins de 15 ans”.

    Une jeune femme captive pendant cinq ans

    Ils sont en outre soupçonnés d’“association de malfaiteurs en vue de commettre le crime d’enlèvement et séquestration en bande organisée et détention d’images pédopornographiques”, selon cette même source. Les six personnes ont été “mises en examen le même jour et placées en détention provisoire”, a-t-elle précisé.

    Selon une source proche du dossier citée par la radio, une jeune femme de 22 ans s’est présentée aux policiers parisiens en mars, expliquant que depuis cinq ans, elle était “captive” d’un homme richissime qui la violait. Devenant, selon ses dires, “trop âgée pour lui”, la jeune femme aurait été forcée de trouver une “remplaçante” pour prendre sa suite. Une adolescente de 14 ans a alors pris sa place dans l’appartement. La plaignante est parvenue à les filmer ensemble dans un lit, avant de confier la vidéo aux enquêteurs.

    Le PDG est soupçonné d’avoir voulu mettre sur pied une équipe pour enlever la jeune femme, saisir la vidéo et la forcer à quitter la France, ajoute RTL. Pour cela, le septuagénaire aurait sollicité sa femme, deux employés de sa compagnie, une jeune femme proche de la plaignante, ainsi qu’un ancien gendarme membre du GIGN. Tous ont été mis en examen et incarcérés samedi.

    Jacques Bouthier refuse de s’exprimer

    Au moins sept jeunes femmes, mineures ou jeunes majeures, se seraient succédé dans l’appartement, selon RTL. Sollicitée par l’AFP, l’avocate de M. Bouthier n’a pas souhaité s’exprimer.  L’enquête a été confiée à la Brigade de protection des mineurs de la PJ parisienne.

    De son côté le groupe, renommé Vilavi en janvier, a affirmé avoir “pris connaissance des éléments relayés par voie de presse cet après-midi” (lundi NDLR). “Ils sont sans préjudice sur la conduite opérationnelle et commerciale de l’entreprise, autour de l’équipe en place”, a déclaré un porte parole à l’AFP.

    Le groupe Assu 2000, fondé en 1975 et dirigé par M. Bouthier, renommé Vilavi en janvier dernier, se présente comme le “premier courtier expert en assurance et en crédit dédié aux particuliers en France” et revendique 1800 collaborateurs et 163 millions d’euros de chiffre d’affaires.

    En 2020, le magazine Challenges plaçait le dirigeant en 487e position dans son classement des principales fortunes de France, avec un patrimoine estimé à 160 millions d’euros. Il est sorti du classement en 2021.

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