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      Violences conjugales: un site en 16 langues pour les femmes immigrées en France

      news.movim.eu / HuffingtonPost · Thursday, 30 June, 2022 - 13:46 · 4 minutes

    Le portail d’information multilingue sur les violences conjugales est disponible à l'adresse www.womenforwomenfrance.org Le portail d’information multilingue sur les violences conjugales est disponible à l'adresse www.womenforwomenfrance.org

    VIOLENCES CONJUGALES - “C’est un peu comme une check-list. Avec notre site, les femmes victimes de violences conjugales se disent ‘si je fais ça, puis ça et ça, j’obtiens tel résultat’”. Fondatrice de l’association Women for Women France, Sarah McGrath pourrait parler pendant des heures du portail d’information multilingue sur les violences conjugales lancé par son association.

    “C’était un projet logique pour nous. Dans l’association, on est toutes des immigrées, issues de pays différents”, explique au HuffPost celle qui est aussi porte-parole de Women for Women France.

    Disponible en ligne depuis le 27 juin, le portail a pour but d’aider les femmes d’origine étrangère confrontées à des violences conjugales. Pour ce faire, le contenu du portail est disponible en 16 langues, de l’anglais au mandarin, en passant par l’arabe et le tamil. Il est présenté sous forme de 90 guides pratiques. Ces derniers regroupent tous les renseignements nécessaires pour aider les victimes de violences conjugales à faire valoir leurs droits et à retrouver leur indépendance, étape après étape.

    Parmi les services de la plateforme, il existe par exemple une lettre à présenter à la police , co-écrite avec la gendarmerie et la police française. “Cela aide à communiquer en franchissant la barrière de la langue mais ça permet aussi de rappeler que ces femmes ont des droits, comme celui d’avoir un interprète”, appuie Sarah McGrath.

    Une “double peine”

    Au total, l’association a fait appel à une trentaine d’experts extérieurs pour son projet. “On a travaillé durant un an, depuis juillet 2021, avec des survivantes de violences conjugales, issues de pays et de situation différentes, sur deux points. D’abord, sur la vulnérabilité dans le couple et ensuite - c’est ce qui nous a le plus alarmés - sur le fait que lorsque la femme veut trouver de l’aide, c’est là où elle est le plus en situation de précarité”, explique Sarah McGrath.

    Pour l’association, être victime de violence et être étrangère est en effet une “double peine”. “La violence conjugale existe dans toutes les cultures, mais les histoires les plus choquantes qu’on a entendues, c’était des agresseurs français avec des femmes immigrées, car il y a cette dynamique de pouvoir qui s’ajoute en plus dans le couple”, raconte la porte-parole de l’association.

    “Le après est terrible ensuite, parce que le partenaire violent parle mieux français, utilise les préjugés existants pour décrédibiliser la victime lorsqu’il y a une alerte”, poursuit Sarah McGrath. La fondatrice de Women for Women Safe cite également d’autres obstacles, comme la barrière de la langue, la complexité du système français, le manque de suivi ou les pratiques discriminatoires de certains professionnels.

    Dans son communiqué de presse, l’association rappelle par ailleurs que la France compte aujourd’hui plus de 3,5 millions de femmes immigrées. “Mais si on aide les femmes immigrées, notre portail est aussi une ressource pour toutes les Françaises”, met en avant Sarah McGrath.

    Des informations concrètes

    Sur le site, les 90 guides pratiques sont regroupés en six thèmes, allant du logement à la garde d’enfants, en passant par le droit au séjour en France. “C’est en fait la partie la plus importante pour les victimes de violences conjugales car les auteurs de violences créent un manque d’autonomie économique, social et administratif”, souligne Sarah McGrath.

    La fondatrice de l’association met ensuite en avant: “Notre démarche est pragmatique, parce que les femmes victimes de violences conjugales souffrent de traumatismes: ce n’est pas à elles de devoir aller chercher les informations. Et avant d’appeler, de réfléchir à ce qu’elles veulent faire, elles ont aussi besoin d’avoir toutes les réponses”.

    En plus des ressources transmises, l’association se montre également “réaliste” sur les “dysfonctionnements du système français”, précise la porte-parole. “On indique les obstacles et les difficultés que les femmes peuvent rencontrer”, signale-t-elle.

    Premier des trois projets nationaux du programme que Women for Women France prévoit de déployer jusqu’à 2023, le portail d’information multilingue continuera d’être enrichi. “On va poursuivre la mise à jour du portail régulièrement et ajouter de nouvelles langues dès qu’on aura le budget pour”, précise en effet Sarah McGrath.

    À voir également sur Le HuffPost: “A Cuba, les rares femmes DJ se fraient un chemin dans une île empreinte de sexisme”

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      Le judoka Alain Schmitt, accusé de violences conjugales par Margaux Pinot, relaxé en appel

      news.movim.eu / HuffingtonPost · Friday, 10 June, 2022 - 12:29 · 3 minutes

    Le judoka Alain Schmitt, ici en décembre 2021, était accusé par sa compagne Margaux Pinot de violences conjugales. Le judoka Alain Schmitt, ici en décembre 2021, était accusé par sa compagne Margaux Pinot de violences conjugales.

    JUSTICE - L’entraîneur de judo Alain Schmitt a été de nouveau relaxé ce vendredi 10 juin par la cour d’appel de Paris de faits de violences conjugales sur son ancienne compagne judoka, la championne olympique Margaux Pinot .

    Les deux sportifs se déchirent depuis six mois sur les bancs des tribunaux et par médias interposés au sujet d’une violente altercation survenue en novembre 2021 au Blanc-Mesnil (Seine-Saint-Denis), pour laquelle le technicien avait déjà été relaxé en avril par le tribunal correctionnel de Bobigny.

    La judoka de 28 ans assure avoir reçu de nombreux coups au visage par Alain Schmitt, ce que son ex-compagnon, 38 ans, a toujours démenti. La première relaxe de Alain Schmitt avait suscité des indignations dans le judo français et sonné le coup d’envoi d’une bataille médiatique entre les athlètes.

    “Je suis content que les magistrats aient fait preuve de bon sens (...) Je vais pouvoir peut-être vivre normalement”, a réagi Alain Schmitt, souriant mais très ému, à l’issue de l’audience. “C’était beaucoup d’attente, beaucoup de doutes, beaucoup de paroles à encaisser, des choses que j’ai eu beaucoup de mal à encaisser et aujourd’hui je suis soulagé”, a-t-il ajouté.

    Margaux Pinot n’était pas présente à l’audience. Elle n’a pas souhaité réagir à cette décision, a indiqué son avocat Rachid Madid.

    Une violente dispute de couple

    Lors des deux procès, l’un à Bobigny en décembre, le second à Paris en avril, les deux athlètes n’ont pas modifié leur ligne de défense, livrant des récits contradictoires des événements survenus au domicile de la judoka.

    Liés sur les tatamis par une relation d’entraîneur à athlète au club de l’Étoile sportive du Blanc-Mesnil, Alain Schmitt et Margaux Pinot, entretiennent depuis 2017 une liaison amoureuse confidentielle.

    Pour, d’après lui, fuir cette relation “fusionnelle, destructrice”, selon les termes de l’avocat général, Alain Schmitt a accepté un poste d’entraîneur de l’équipe nationale féminine d’Israël. La nuit des faits, il doit prendre l’avion pour partir vers cette nouvelle vie.

    Après une soirée avec des amis, l’ex-membre de l’équipe de France se rend vers deux heures du matin au domicile de Margaux Pinot. Dans ce huis clos intime, le couple se dispute, s’insulte mutuellement.

    Il décrit une femme folle de rage et de jalousie qui se jette sur lui puis une bagarre comme une “tornade”, à base de prises de judo. Le duo se cogne violemment contre les murs et des objets de l’appartement, selon son récit. Il dément avoir porté le moindre coup à sa compagne.

    Le visage tuméfié de Margaux Pinot a fait scandale

    La scène s’est joué de manière bien différente d’après Margaux Pinot qui narre un déferlement de violence de la part de son entraîneur d’alors, des cheveux tirés, une pluie de coups et une tentative d’étranglement. De nombreuses ecchymoses avaient été constatées les jours suivants sur les deux protagonistes.

    La judokate avait posté des photos de son visage tuméfié sur les réseaux sociaux, provocant un scandale et la propulsant en victime emblématique des violences conjugales impunies.

    À la suite de cette affaire, Alain Schmitt n’a pas pu faire aboutir son projet en Israël. Il a néanmoins rebondi: il entraîne désormais les équipes de judo de Bulgarie.

    Quant à Margaux Pinot, elle a décroché fin avril une médaille de bronze aux championnats d’Europe de judo, à Sofia, en Bulgarie.

    À voir également aussi sur le Huffpost: Au Sénat, Valérie Bacot témoigne sur le “syndrome de la femme battue”

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      Johnny Depp sort gagnant de son procès en diffamation contre Amber Heard

      news.movim.eu / Mediapart · Thursday, 2 June, 2022 - 07:09


    Après 13 heures de délibération, les jurés américains ont conclu que les deux acteurs américains s’étaient mutuellement diffamés par voie de presse. Mais les dommages et intérêts qu’Amber Heard devra verser à son ex-mari sont bien supérieurs à ce qu’elle touchera de la part de ce dernier.
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      Aux États-Unis, la diffamation pourrait devenir une arme contre #MeToo

      news.movim.eu / Mediapart · Saturday, 21 May, 2022 - 08:24


    Le procès en diffamation qui oppose depuis plusieurs semaines Johnny Depp à son ex-épouse, l’actrice Amber Heard, ne cesse de susciter le malaise. Outre le côté spectacle, la diffamation apparaît ici détournée de son objectif premier. Au risque de bâillonner de potentielles victimes dans d’autres affaires.
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      Législatives 2022: Jérôme Peyrat reconnaît un "manque d'appréciation" sur sa candidature

      news.movim.eu / HuffingtonPost · Thursday, 19 May, 2022 - 09:53 · 2 minutes

    Jérôme Peyrat, ici en mars 2022, a retiré sa candidature aux législatives le 18 mai 2022. Jérôme Peyrat, ici en mars 2022, a retiré sa candidature aux législatives le 18 mai 2022.

    LÉGISLATIVES - Jérôme Peyrat, ex-candidat pour Ensemble! dans la 4e circonscription de Dordogne, aurait-il dû être investi alors qu’il avait été condamné en septembre 2020 pour violence sur son ex-compagne ? Au lendemain du retrait de sa candidature, l’intéressé reconnaît sur France Bleu ce jeudi 19 mai un “manque d’appréciation”.

    La polémique autour de son investiture -qui embarrassait aussi certains membres de la majorité - a éclaté mercredi matin, après que Stanislas Guérini a apporté son soutien au candidat sur Franceinfo. Pour le patron de LREM, Jérôme Peyrat est un “honnête homme”, incapable “de violences sur les femmes”. Ces propos ont provoqué un tollé.

    Malgré la vague de critiques venue de personnalités et de l’opposition, Jérôme Peyrat a assuré mercredi midi qu’il n’avait pas l’intention de renoncer... avant de faire marche arrière quelques heures plus tard. “J’ai pris la mesure dans l’après-midi du volume de réactions qu’il y avait, notamment sur les réseaux sociaux”, justifie ce proche d’Emmanuel Macron.

    “Un malentendu”, selon Jérôme Peyrat

    “J’ai pris la mesure qu’il y avait, beaucoup plus gravement que je ne pouvais le penser un malentendu, manifestement. Et que ma candidature, pour un certain nombre de choses sur lesquelles je peux revenir, était assimilée à celle de quelqu’un qui ne pouvait pas incarner ces valeurs-là”, poursuit-il.

    Il fait référence au combat contre les violences faites aux femmes, l’un des piliers de la grande cause du premier quinquennat d’Emmanuel Macron consacrée à l’égalité entre les femmes et les hommes. Jérôme Peyrat assure “souscrire” à ce combat.

    ″À partir du moment où il pourrait y avoir, par rapport à cette cause-là qui est une grande cause, un malentendu, je pense que le meilleur service que je pouvais rendre à ma famille politique, c’est effectivement de retirer cette candidature parce que je ne voulais en aucun cas affaiblir ce combat-là et cette cause-là”, détaille-t-il.

    Jérôme Peyrat a aussi été interrogé sur Jacqueline Dubois , la députée sortante qui n’avait pas été investie par LREM mais candidate avec le soutien de l’Alliance centriste, proche de la majorité. “Contrairement à ce qui a été dit par elle et d’autres commentateurs (...), je ne suis pas membre de la commission d’investiture. Je ne l’ai pas influencée pour qu’elle n’ait pas l’investiture et que je l’aie à sa place”, assure l’ex-candidat. Il n’a pas non plus indiqué s’il soutenait son ancienne adversaire, désormais seule représentante de la majorité dans la circonscription.

    À voir également aussi sur le Huffpost: Le naufrage de cette candidate RN aux législatives n’est pas passé inaperçu

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      Législatives 2022: Stanislas Guérini soutient Jérôme Peyrat, candidat LREM, condamné pour violences conjugales

      news.movim.eu / HuffingtonPost · Wednesday, 18 May, 2022 - 09:14 · 4 minutes

    Stanislas Guérini a défendu ce mercredi 18 mai l'investture LREM de Jérôme Peyrat, comdamné pour violences contre son ex-femme Stanislas Guérini a défendu ce mercredi 18 mai l'investture LREM de Jérôme Peyrat, comdamné pour violences contre son ex-femme

    POLITIQUE - Défendre le condamné, telle était la mission de Stanislas Guérini ce mercredi 18 mai. Le premier marcheur a soutenu l’investiture, par LREM , de Jérôme Peyrat , condamné pour violences contre son ex-compagne, dans la 4e circonscription de Dordogne.

    “Si j’avais la conviction –ou même le soupçon– qu’on ait affaire à quelqu’un qui puisse être violent et coupable de violences sur les femmes, jamais je n’aurais accepté cette investiture”, déclare le délégué général d’En Marche sur franceinfo, à propos de Jérôme Peyrat. “C’est un honnête homme. Je ne le crois pas capable de violence sur les femmes”, répète-t-il sans sourciller, quelques minutes plus tard.

    Mise à jour: depuis la publication de notre article, Jérôme Peyrat a annoncé retirer sa candidature aux législatives .

    Stanislas Guérini assure avoir “pris son temps pour savoir si on pouvait avoir affaire à quelqu’un capable de violences volontaires. Je crois et je suis même infiniment convaincu que ce n’est pas le cas.”

    La justice n’est pas du même avis. Jérôme Peyrat, ancien conseiller de l’Élysée, a été condamné en septembre 2020 à une amende de 3000 euros avec sursis dans une affaire de violence envers une ex-compagne. Selon France Bleu, cette femme avait pour sa part été condamnée à des amendes de 500 et 800 euros pour des appels et SMS malveillants à Jérôme Peyrat et des proches.

    Dans ce contexte, comment justifier le soutien des cadres du parti présidentiel, alors qu’Emmanuel Macron a fait de l’égalité hommes-femmes la grande cause de ses deux quinquennats? Sans compter que cette investiture se fait aux dépens de la députée macroniste sortante Jacqueline Dubois.

    “Je suis conscient du caractère symbolique et, par mes propos, je ne veux jamais donner l’impression qu’on pourrait empêcher la libération de la parole des femmes” ou “la minimiser”, a déclaré à plusieurs reprises Stanislas Guérini sur franceinfo.

    Affaire “complexe” et pas d’inélégbilité: les arguments LREM

    Le chef d’En Marche a malgré tout trouvé trois arguments pour justifier l’investiture de Peyrat. D’une part, la “complexité” de l’affaire, où les deux parties ont été condamnées. Puis, la condamnation en elle-même, où l’inégibilité n’a pas été prononcée. Enfin, la réélection de Jérôme Peyrat lors des municipales de mars 2020, preuve – selon lui – de la confiance que lui accord les électeurs. Le délégué général d’En Marche oublie cependant qu’au moment de ces élections locales, Jérôme Peyrat n’avait pas encore été condamné.

    “Il se soumettra au jugement des Français, le seul qui vaille à travers une élection”, maintient Stanislas Guérini.

    Auprès de l’AFP le 17 mai, Jérôme Peyrat a dit ne “pas penser” que cette affaire “mérit[ait] des amalgames et des généralisations”. ”Ça ne sert pas la cause, qui est de lutter contre les violences faites aux femmes.” “Le sursis, ça veut dire quelque chose. J’ai considéré que je ne devais pas faire appel et qu’il n’était pas impossible de continuer une vie publique”, poursuit l’ex-directeur général de l’UMP et actuel maire de La Roque-Gageac (Dordogne).

    La défense hasardeuse de la majorité a immédiatement provoqué l’indignation des auditeurs et des personnalités engagées pour la lutte contre les violences conjugales. “14 jours d’ITT, alors ferme-la, merci”, a taclé Valérie Damidot, en référence à l’arrêt de travail prescrit à l’ex-compagne de Jérôme Peyrat.

    Même au sein de la majorité, l’affaire crispe. Soutiens de Jacqueline Dubois, des militants locaux LREM ont diffusé, dimanche 15 mai, un communiqué de protestation. “Un candidat peut-il donner envie aux citoyennes de s’impliquer alors qu’il prend la place de la première femme élue députée de notre circonscription ? (...) Enfin, pourra-t-il défendre la grande cause du quinquennat, justement celle des femmes ?”, écrivent-ils.

    Le cas Peyrat n’est pas une exception dans les candidatures LREM . Plusieurs autres investis sont empêtrés dans des situations pudiquement considérées comme “délicates”: mises en examen, harcèlement moral... Ce qui ne gêne pas en interne, comme le montre notre vidéo ci-dessous.

    À voir également sur Le HuffPost: À Besançon, le boulanger Stéphane Ravacley en campagne pour les législatives

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      Le témoignage attendu d'Amber Heard face à Johnny Depp

      news.movim.eu / HuffingtonPost · Wednesday, 4 May, 2022 - 21:06 · 3 minutes

    Amber Heard, ici témoignant dans un tribunal de Fairfax, en Virginie, le 4 mai 2022. Amber Heard, ici témoignant dans un tribunal de Fairfax, en Virginie, le 4 mai 2022.

    ÉTATS-UNIS - L’actrice américaine Amber Heard a témoigné ce mercredi 4 mai au procès en diffamation intenté par son ex-époux Johnny Depp , en affirmant que c’était “la chose la plus douloureuse et difficile” qu’elle ait à subir.

    “Je peine à trouver les mots pour décrire comme c’est douloureux, horrible pour moi d’être assise ici et de tout revivre”, a-t-elle expliqué au début de sa prise de parole.

    “C’est la chose la plus douloureuse et difficile que j’ai eu à vivre”, a ajouté l’actrice, vêtue d’un costume trois pièces sombre et chemise bleu rayée de blanc et qui portait un maquillage léger.

    Elle a évoqué les précédents témoins “certains que je connais, d’autres non, mon ex-mari avec qui j’ai partagé ma vie, parler de notre vie”.

    Son témoignage était très attendu au 14e jour de ce procès ultra-médiatisé au tribunal de Fairfax, à proximité de la capitale américaine, retransmis en direct à la télévision et sur les réseaux sociaux.

    Âgé de 58 ans, Johnny Depp affirme que son ex-femme a ruiné sa réputation et sa carrière après avoir écrit en décembre 2018 un éditorial dans le Washington Post , dans lequel elle affirmait avoir été victime de violences conjugales en 2016, sans toutefois citer son ancien mari.

    Il réclame 50 millions de dollars de dommages-intérêts, qui correspondent aux revenus qu’il aurait engrangés de ses rôles s’il n’avait pas été écarté des studios de cinéma.

    L’actrice de 36 ans, qui a joué dans les grosses productions hollywoodiennes Justice League et Aquaman , a contre-attaqué et réclame 100 millions de dollars.

    “Crises de panique”

    Elle affirme avoir subi “des violences physiques et des agressions” depuis leur première rencontre en 2009 et pendant leur mariage tumultueux qui n’a duré que deux ans, de 2015 à 2017.

    Amber Heard souffre d’un syndrome de stress post-traumatique résultant des “violences intimes” infligées par Johnny Depp, avait affirmé mercredi matin une experte en psychologie qui a eu plusieurs entretiens avec l’actrice.

    Ces symptômes constatés lorsqu’elle filmait Aquaman 2 en 2021 “interféraient avec sa capacité” à jouer dans le long-métrage, a expliqué mercredi Dawn Hughes, une psychologue clinicienne et médico-légale recrutée par l’équipe de défenseurs de la comédienne.

    “Elle doit continuer à travailler même si elle a des crises de panique, des souvenirs gênants du traumatisme, des palpitations, des mains moites quand elle y pense”, a-t-elle raconté.

    L’acteur, qui a témoigné pendant quatre jours fin avril, nie avoir jamais levé la main sur Amber Heard , assurant que c’était elle qui était violente. Il a admis une consommation importante de drogues et d’ alcool qu’il affirmait contrôler la plupart du temps.

    Signe de la toxicité de leur mariage, il a notamment expliqué qu’ils avaient, chacun de leur côté, pris l’habitude d’enregistrer leurs altercations, dont de nombreux enregistrements ont été diffusés depuis le début du procès.

    En 2016, elle avait poursuivi son mari en justice pour violences conjugales avant d’abandonner ces charges lors de la procédure de divorce.

    En avril 2018, le tabloïd britannique The Sun avait accusé Johnny Depp d’être “un mari violent”. L’acteur avait poursuivi le journal et perdu deux ans plus tard à l’issue d’un procès qui avait exposé au grand jour ses abus de drogues et d’alcool.

    À voir également sur Le HuffPost : Les dessins de Johnny Depp à son procès ne sont pas passés inaperçus